Recontextualisons.

Autant en emporte le vent n’a pas été censuré.

On se calme. On repose sa fourche, on souffle sa torche, et parlons calmement de cet événement qui a fait couler bien de l’encre et hurler à la censure. Reprenons.

Depuis quelques semaines, le monde occidental a connu quantité de manifestations autour de la question des violences policières et du racisme. Et comme à chaque fois qu’une question fait débat, en France, nous avons su nous tourner vers les plus grands experts qui soient pour commenter cette actualité : les chanteurs et les comédiens. Ne me demandez pas, moi non plus, je ne cherche plus depuis longtemps. Mais toujours est-il que suite à l’ensemble de ces événements, la plateforme américaine de diffusion de films HBO Max a décidé de retirer de son catalogue le film Autant en emporte le vent.

Aussitôt, des hordes de commentateurs sont sortis des fourrés pour hurler à la censure.

Provoquant en retour, la sortie d’une horde équivalente qui précisa qu’il fallait lire le communiqué jusqu’au bout : la suspension était temporaire et le film reviendrait enrichi d’une note de contextualisation. Bref, point de censure, puisque ledit film resterait disponible.

Vous avez donc désormais le contexte.

Sans rire, il y a des flammes sur l’affiche, et nous savons tous ce que ça veut dire.

Ce qui me permet de poser cette question essentielle : « Mais palsambleu, pourquoi Autant en emporte le vent et pas les autres films ? »

Ce n’est pas tant que je veuille des notes de contextualisation partout, mais je trouve curieux que ça tombe sur un seul et unique film.

Une partie de la réponse à mon interrogation, braves lecteurs, est apparue sur Twitter puis dans les pages du Monde (en général, ce qui commence dans le premier finit désormais dans le second), mais aussi ailleurs dans la presse, et que l’on pourrait synthétiser ici avec les propos de Régis Dubois dans Le Parisien au sujet d’Autant en emporte le vent : « Il y a des scènes d’une grande violence pour les spectateurs afro-descendants ».

Non parce que les œuvres racistes, c’est comme ça : ce n’est violent que pour les premiers concernés. C’est connu : si tu es blanc, le racisme, tu t’en cognes et te repasse toutes tes cassettes de Michel Leeb et si tu es métis, paf, toutes les scènes deviennent instantanément 50% moins violentes. Ah, le XXIème siècle, époque bénie où l’antiracisme te rappelle sans cesse ta couleur de peau et te juge non pas pour qui tu es mais sur ton taux de mélanine ou savoir si tu frises par temps sec.

Mais, mettons : ces scènes sont d’une « grande violence » et à ce titre, il faudrait une remise en contexte.

Notez que dans ma tendre jeunesse, on se foutait largement de la gueule de Familles de France et de son incroyable propension à vouloir mettre des avertissements partout parce que les jeux vidéos, ça rendait agressif, que les dessins animés japonais, ça rendait con et que le jeu de rôles risquait de vous transformer en psychopathe dès votre première partie d’AD&D. À l’époque, la gauche se foutait largement de cette droite conservatrice qui voyait la chute de l’occident dans toutes les œuvres qui passaient et voulait mettre des avertissements partout.

Quelle surprise, donc, de voir 25 ans plus tard le même discours revenir par la gauche : le progrès est décidément plein de surprises. Mais comme on vous le dira : c’est pas pareil©.

Cependant, encore une fois : mettons. C’est pas pareil, rien à voir. Voyez, je suis bonne pâte, je me rends à cet argument. Et après, on dira que je suis de mauvaise foi. Je vous jure.

Et donc soit ! Contextualisons. Et mettons un avertissement avant Autant en emporte le vent. Qui pourrait ressembler à ceci :

Non parce que si je vous mets tout le contexte, autant prendre un livre directement.

 

Mais bon, là, vous commencez à regarder le film, et merde ! Il se trouve qu’il parle aussi de guerre. Or, la guerre, c’est violent. Et pire encore : Clark Gable y va la fleur au fusil et en faisant des blagues, ce qui n’est pas très réaliste, et montre une vision fausse de la guerre, ce qui peut être très violent pour certains (imaginez un vétéran qui regarde innocemment le film ; c’est encore plus violent parce que lui il a connu la guerre alors que l’afro-descendant, il n’a pas connu l’esclavage, si j’ai bien suivi la logique). Bon, ben à un moment, qu’est-ce qu’on préfère, la guerre ou l’esclavage ? Ni l’un ni l’autre ! Vite, un autre avertissement !

Bon, là, logiquement, c’est bon.

Mais on ne va pas se mentir, durant tout le film, Clark Gable n’incarne pas vraiment l’amour courtois, et dans la première version du film « Autant en emporte le vent » aurait correspondu à ce qu’il aurait chuchoté à sa douce amie lorsqu’il secoua les draps le premier soir après un dîner en amoureux à O’Tacos. Mais dans la version actuelle, il reste des trace si je puis dire, et le romantisme n’est guère au rendez-vous. Voyez quand notre héros force notre héroïne à s’asseoir et à l’écouter en fermant sa bouche, tout en lui expliquant que ses grosses mains lui permettent de je cite, « la réduire en morceaux » au besoin. C’est quand même assez violent, surtout pour les gens ayant connu des violences conjugales. Dois-je préciser qu’en plus, le héros picole durant cette scène ? Bon, eh bien…

Sur cette photo, on ne voit même plus l’acteur mimer le titre de son plus grand film.

Et encore, je vous ai passé le problème du tabac dans le film, c’est vous dire si je limite la casse. Vous voyez que je suis de bonne foi.

Mais arrêtons-nous là, vous avez compris : c’est sans fin.

Cependant, et même en supposant que nous ayons fait le tour des problèmes d’Autant en emporte le vent, pourquoi s’en arrêter seulement à ce film ? Nous en revenons à cela. C’est à n’y rien comprendre !

Tenez, prenons par exemple les westerns de la grande époque John Wayne. Disons que dedans, il ne faisait pas bon être un Amérindien et que ça suait très fort sous les pagnes. Ceux-ci (les Amérindiens, pas les pagnes, concentrez-vous galopins) étant souvent représentés comme de fichus sauvages qui passaient leur temps à venir scalper les braves Américains qui ne faisaient rien qu’à cultiver du maïs en paix, fuck yeah. Dans l’un des westerns de cette époque, le héros se retrouve par exemple, après avoir fusillé plusieurs centaines d’indigènes, à devoir abattre l’un de ses amis qui a été capturé et risque la torture. Il pleure à chaudes larmes et explique alors : « C’est la première fois que je tue un homme« . Si ça c’est pas du racisme, je ne sais pas ce que c’est. Alors pourquoi ne contextualise-t-on pas ce film aussi ? Est-ce un racisme plus cool, plus acceptable ? Y-a-t-il une hiérarchie des racismes ? Ce qui sous-entendrait qu’il y aurait des couleurs de peau moins respectables que d’autres ?

« Oui mais les Amérindiens sont bien moins nombreux que les Afro-américains, l’impact n’est pas le même ! » ai-je déjà lu.

Ah bon, donc si tu t’es d’abord mangé un génocide, c’est moins grave ? Je note. Quand je pense à tous ces Allemands qui ont essayé de réduire l’impact de l’antisémitisme au siècle dernier, c’est fou qu’ils soient aussi mal vus.

Allez, il suffit, soyons cohérents, et contextualisons aussi. Quand je vous dis que je suis sympa.

En haut à droite, ce sont aussi des flammes sur l’affiche. Ou en tout cas, un incendie. Vous savez ce que je veux dire.

Cependant, pourquoi ne s’en prendre qu’à l’Amérique ? Sommes-nous innocents ? Tenez, par exemple : Mais où est donc passée la Septième Compagnie ? ça vous fait peut-être marrer, bande de petits salopards, mais imaginez un militaro-descendant qui le regarde. Dedans, on s’y moque joyeusement de l’armée française de 1940. Eh oui, mais 60 000 morts quand même ! Imaginez une comédie sur le 11 septembre 2001 où les victimes sont présentées comme un peu nunuches dans un attentat finalement assez rigolo. Ça vous choquerait que les familles des victimes s’en plaignent ? Eh bien ma foi, alors ! Allez allez, on contextualise !

Et le premier qui me contredit est un négationniste.

On me dira « Oui, mais c’est une comédie ! » ce à quoi je vous répondrai « Ah bon parce qu’Autant en emporte le vent est un documentaire ?« . On me rétorquera (vous êtes chiants quand même, avouez) que là, ce sont des Français qui se moquent de Français. Et alors, en fonction de vos papiers, vous avez un droit à la violence symbolique sur autrui ? En plus, ils se moquent aussi d’Allemands, qui sont présentés comme tous plus ou moins idiots. Je crains donc qu’il ne nous faille avertir les Germano-descendants que le film va les présenter comme neuneus. Bien sûr, on ajoutera que ce n’est pas une histoire de domination, contrairement à l’esclavage. Mais bon, hein, un film qui retrace l’histoire d’un pays qui vient en occuper un autre et dont les protagonistes essaient d’éviter de finir en camp de prisonniers avec 2 millions d’autres personnes, le tout avant d’être envoyés bosser dans les usines et les champs allemands, si c’est pas de la domination, je ne sais pas ce que c’est.

Ah, si, c’est vrai : c’est pas pareil©.

Mais on peut aller loin comme ça. Même avec les séries.

Attention : ce produit peut contenir du Roger Hanin.

Là encore, vous avez compris, on peut faire ça avec à peu près toutes les fictions de l’univers (ces fictions qui ne sont pas des documentaires, c’est quand même n’importe quoi). Mais puisque l’on parle de contextualiser des œuvres, allons encore plus loin.

Car quelque part, il est rare que vous tombiez sur Autant en emporte le vent par accident. Autrement dit, il serait plus juste encore de s’attaquer plus lourdement aux œuvres qui sont diffusées sans le consentement du public. Qui n’a jamais entendu une radio ou un téléphone bluetooth cracher un morceau aux paroles contestables dans la rue ou un magasin ? Qui n’a jamais été victime de la sélection musicale de sa fréquence préférée ou du mode aléatoire d’un Deezer ou d’un Spotify ? Imaginez une jeune fille qui voit soudain ses oreilles être assaillies de paroles à base de « pute » en s’asseyant à côté d’un mélomane un peu bruyant dans le métro. Certes, quand on critique ce genre de paroles, on a le droit au sempiternel « T’as pas les codes« . Mais dans ce cas, ne serait-il pas justement d’autant plus important de mettre une « contextualisation » avant chaque morceau de musique contenant des paroles violentes, sexistes ou racistes ? Ce qui va quand même toucher une bonne partie du rap français (on me dira que je m’acharne mais c’est surtout un exemple parlant ; mais soit : pensez à ce que l’on devrait mettre avant un DVD de Jean-Marie Bigard) ?

Ça vous parait con ? Eh bien, si vous trouvez que la contextualisation d’une oeuvre d’il y a près d’un siècle est parfaitement justifiée, pourquoi votre logique s’arrête brutalement sur ces sujets autrement plus contemporains et présents dans la société ?

Ne vous embêtez pas à chercher la réponse, ça porte un nom : ça s’appelle de l’hypocrisie (ainsi qu’un gros biais culturel).

On va aller contextualiser un film qui ne rapporte plus grand chose, qui n’est pas vraiment regardé par les nouveaux publics (sauf ces derniers jours, merci la pub), et en fait, qui ne touche pas trop à des problématiques chaud-patate. Par exemple, en France, demandez à insérer un encart avant chaque diffusion d’Autant en emporte le vent, vous pourrez vous poser en progressiste à peu de frais. Proposez la même chose avant le clip Jour de Paye de Booba, au motif qu’il y est question de mamans et de « fourrure avec les poils de ta chatte » (sic) et là, vous serez un vil conservateur parce que… et l’art alors, hein ? Quoi c’est violent ? T’as pas les codes ! Quoi ? Quel rapport entre ne pas avoir les codes et contextualiser ? Je… vite, une boule de fumée ninja !

Bref.

Vous l’aurez compris, contextualiser Autant en emporte le vent, en fait, ça n’a strictement aucun sens en tant que tel. Et si un gamin n’importe où dans le monde décide de prendre ce film comme base pour ses études d’histoire, il est peut-être temps de lui coller une mandale, de le coller dans une machine temporelle et de le renvoyer à l’époque où des ados demandaient à voir ce film, soit il y a environ 80 ans.

La réalité, c’est que nous sommes face à ce que nous ne connaissons que trop bien depuis bien trop longtemps : une formidable hypocrisie, dans laquelle le seul objectif de la petite troupe qui s’y engage est de montrer patte blanche dans un éternel effort de se réclamer d’une supériorité morale imaginaire. Contextualiser ce film, ce n’est ni plus ni moins que de la pub pour rappeler que « Eh les mecs, on vous a dit qu’on trouvait que l’esclavage, c’était pas bien ? » de la part de gens qui estiment souvent que graphiste, c’est pas vraiment un métier.

Mais au fait, pourquoi de grandes sociétés de diffusion se seraient soudainement senties le besoin de rappeler qu’elles étaient actives contre l’esclavage ?

Vous savez quoi ? On va contextualiser.

Cette curieuse polémique a été lancée par HBO Max et soutenue par la Warner, qui a elle-même récemment demandé la déprogrammation de la diffusion d’Autant en emporte le vent au Grand Rex. Ces deux sociétés se posant ainsi toutes deux comme à la pointe du combat contre le racisme et l’esclavage.

Contextualisons encore.

HBO diffuse ses productions… tiens ! En Chine ! Vous savez, ce marché majeur qui permet de rattraper certains échecs au box office occidental. Et mieux encore : HBO y est aux ordres de la censure locale ! Bon, là, l’exemple en lien touche le sexe et la violence, mais vous imaginez bien que HBO censure aussi tranquillement tout ce qui pourrait donner des idées de liberté aux habitants. D’ailleurs attendez, on parle bien de la Chine ? Vous savez, ce pays qui extermine les Ouïghours ! Et mieux encore qui… mais oui, les déporte et les met aux travaux forcés dans des camps de prisonniers et même dans des usines de grandes marques ! Hmmm il y a un mot pour ça, non ? Oh et devinez qui d’autre travaille joyeusement avec la Chine ? La Warner, qui a même des filiales sur place ! C’est que bon, ouiiiii, bon, l’esclavage…. ouiiiii certes, le génocide de toute une population…

Travailleurs forcés ouïghours écoutant leur employeur expliquer qu’il va recontextualiser Autant en emporte le vent parce que l’esclavage, c’est pas bien et c’est important de le rappeler, merci à eux de saluer sa bienveillance.

… mais attendez : on va mettre une contextualisation avant un film vieux de près d’un siècle ! Et ça mes petits amis, c’est la vraie lutte contre le racisme et l’exploitation !

Un peu comme dire qu’on est contre l’esclavage en 1862 depuis un bureau nordiste tout en commerçant avec les Confédérés et en installant des filiales là-bas parce que l’économie locale esclavagiste rapporte vachement, dites voir.

Voilà pourquoi, bons lecteurs, il ne faut s’attendre à aucune cohérence dans ce débat, dans lequel vous ne trouverez ni logique, ni justice, mais seulement de l’hypocrisie et de l’émotionnel. D’ailleurs en tant qu’auteur de fiction, cela m’arrange sinon j’aurais dû attendre la liste officielle des sujets qui nécessitent une contextualisation ou non afin de ne pas être retiré des librairies pour avoir représenté la société médiévale sans faire une introduction sur le servage. Maintenant, notez que je n’attends rien non plus des braves militants qui ont soutenu et soutiennent toujours (espérons qu’ils changent d’avis) cette décision au symbolisme douteux, et qui je n’en doute pas, continueront à lutter contre les inégalités à grands renforts de likes et de retweets sur leur iPhone fabriqué par de petites mains pas vraiment aux 35 heures, tout en retournant consommer des séries et produits provenant de sociétés qui n’ont aucun problème à travailler avec des esclavagistes en 2020. Parce qu’en 2020, on ne peut pas vraiment savoir, vous savez… c’est comme ça…. on n’y peut rien…. alors que les profiteurs de l’esclavage des siècles précédents, eux, quelles petites ordures !

Ainsi, la seule chose que nous aura appris la polémique d’Autant en emporte le vent, c’est que ledit vent porte un doux parfum d’hypocrisie.

Tant apparemment, certaines personnes sont contre l’esclavage… sauf si ça leur bénéficie.

C’est pas ça, être esclavagiste ?

Finalement, ces gens avaient raison : c’est vrai qu’on manquait de contexte.

221 réponses à “Recontextualisons.

  1. Ben écoutez si vous pouvez pas comprendre que ce film c’est plus violent a voir pour des gens qui subissent le racisme que ceux qui le vivent pas ben vous êtes con.
    Enfin oui moi je veux bien qu’on contextualise les œuvre vous savez comme les livres qui on des préfaces ou les musées…
    Vous croyez faire rebelle ? Edgy vous bavez juste la même pensée dominante de droite en vous donnant un faux airs de rebelle.
    Sur ce coup allez vous faire cuir le cul prêt d’un volcan

    • Il est vrai que les gens ont besoin de « contextualisation », vu qu’ils sont trop débiles pour penser par eux-mêmes et remettre « par eux-mêmes » les choses dans leur contexte. A moins que vous ne pensiez que les « gens qui subissent le racisme », autrement dit les « descendants d’esclaves africains » soient incapables de le faire, auquel cas vous êtes un gros raciste.
      Et vérifiez votre orthographe. Et allez également vous faire cuire un œuf dans une poêle fabriquée par les petits Chinois.

      • Je suis pour recontextualiser les oeuvre.
        Et enfin attaquer les autres sur leur orthographe est la vrai marque du trouduc prétentieux.

      • Il est plus que probable que teslageekopolis soit un descendant de personnes ayant vendu ou marchandé ses frères contre des bibelots de blancs que d’esclaves en fait.

      • Amusant, de voir quelqu’un se livrer à une critique morale et accuser l’OC d’être « edgy » en arborant le Deathdealer en avatar…

        Quant à l’orthographe… le fait que l’écriture de commentaire inclut un correcteur d’orthographe soulignant les fautes indique que ceux qui en truffent leurs message font simplement preuve de je-m’en-foutisme à l’égard de leurs potentiels interlocuteurs.

      • C’est fou ce truc de l’orthographe qui revient sans arrêt dans les commentaires quel que soit le post d’ailleurs. Comme si l’une des principales fourches caudines conduisant à la lumière de l’intelligence, du savoir et de la pensée partagée ÉTAIT l’orthographe. Comme s’il n’était pas possible de respecter quelqu’un avec une orthographe déplorable. Comme s’il n’était pas permis de s’exprimer à cause d’une orthographe déplorable ! Pourquoi fonder de telle réflexion grandiloquente sur un outil du langage complètement instable et mal foutu ? Quels sont les 3 arguments massues ?

      • @Jerome :

        Pourquoi cet argument-massue de l’orthographe ?

        Peut-être parce que faire l’effort de soigner son orthographe et sa syntaxe, c’est un signe de respect envers son interlocuteur, et que si l’on est pas prêt à faire un petit effort dans ce sens, à se relire, à se corriger, alors pourquoi recevrions-nous d’autrui le respect que nous ne sommes pas disposés à lui témoigner ?

        Vous me direz : « oui mais tout le monde ne maîtrise pas la langue française, il faut être tolérant ». Sauf que bon, déjà, les bases de la langue française, elles sont enseignées au début du collège et la plupart des gens y sont allés, et personne ne les a empêché d’écouter en classe ni forcé à se dire que « de toute façon le français ça sert à rien ».

        Ensuite, il est infiniment plus paternaliste et condescendant envers l’interlocuteur de partir du principe qu’il n’a pas les capacités intellectuelles pour écrire dans un français convenable, et qu’il faut l’accepter tel qu’il est, plutôt que de partir du principe qu’il en est tout à fait capable (si ce n’est parfaitement, au moins, partiellement) et attendre de lui qu’il en fasse la démonstration.

        Par ailleurs, il est amusant de lire des gens s’offusquer d’attaques contre l’orthographe-grammaire d’un intervenant dont le commentaire se résume à une succession d’injures gratuites.

        Deux petits pois, deux mesures.

      • Et encore une fois : le correcteur automatique souligne ces fautes d’orthographe. Pas besoin donc de maîtriser parfaitement le français. Et si une personne est visiblement trop pressée pour corriger la forme de son message avec une telle assistance, on peut alors douter que ladite personne ait pris davantage de temps pour vérifier les arguments.

        Personnellement, j’ai de plus en plus l’impression qu’une fraction significative des message sur les réseaux pourrait s’essentialiser ainsi : « Je m’exprime ! J’exige que vous me félicitiez pour cela et que vous ne critiquiez pas mon opinion ! »

      • @L. et @De passage:

        les bases du français s’enseignent à l’école primaire pour les Français et dans les écoles françaises, un étranger qui consulte ce site internet ça n’existe pas, une personne en échec scolaire ça n’existe pas, une personne qui contextuellement n’a pas réussi à vraiment s’en sortir n’existe pas non plus : toutes ces personnes de part leur handicap sur la langue ne sont pas respectueux et en retour n’ont pas droit au respect et à l’écoute.

        Non, l’orthographe n’est en rien un signe de respect. À la limite ça démontre que l’on cherche à faire de son mieux et à progresser. En revanche, parler correctement à quelqu’un est un signe de respect : sans grossièreté, avec des phrases aux maximum correctes, etc. Oui, le respect se loge dans notre manière de s’adresser à l’autre et certainement pas dans notre capacité à bien orthographier : faire une longue phrase composée d’insultes, rabaissante et méprisante et sans aucune faute d’orthographe ce n’est pas respectueux. De même, mépriser le discours de quelqu’un à cause d’une mauvaise orthographe, c’est comme vous dites condescendant et paternaliste-rabaissant.

        Attendre d’être parfait en orthographe pour avoir le droit de s’exprimer ça en dit long finalement sur la médiocrité des Français quant à l’apprentissage des langues : tu parleras anglais quand tu sauras parfaitement parler en anglais, c’est le constat affligeant d’un prof d’anglais de mon entourage dans un lycée français.

        Le correcteur orthographique, c’est intéressant sur un ordinateur, mais sur un smartphone, c’est déjà plus complexe et ne pas faire de faute d’orthographe en utilisant un smartphone, c’est déjà une prouesse en soi pour bon nombre d’individus. Cessez de mettre en avant le correcteur orthographique !

        Bref ! Rien ne m’a convaincu sur le potentiel respectueux de l’orthographe. Autre chose ?

      • Jérôme, je suis tout à fait d’accord avec vous, même si inconsciemment on aura tout de même tendance à prendre moins au sérieux un texte plein de fautes et c’est dommage.
        Par contre, le langage SMS avec des abréviations incompréhensibles, là je n’essaie même pas de déchiffrer.

      • Le langage SMS n’est plus utilisé depuis qu’on ne paie plus les messages au caractère, alors les jeunes qui ont grandi avec les nouvelles générations de portables ne l’utilisent pas ; finalement, ce sont les vieux qui ont continué :)

      • @jerome
        Le fond et la forme son assez difficilement dissociables, que ce soit à l’oral ou à l’écrit et, on pourrait ainsi dire que l’orthographe en est le sourire.
        Certains sont maladroits, mais l’effort consenti est palpable et peut être perçu.
        Certes bien des gens ne sont pas a l’aise ou familiers avec l’expression écrite, et parfois orale.
        Certes ce n’est pas une raison pour qu’ils n’aient pas le droit de s’exprimer.
        Ce n’est pas une raison pour autant de ne pas faire d’effort.
        L’effort… la relecture… prendre le temps… bref toutes ces petites choses qui permettent de communiquer plus agréablement avec autrui sans que Diego n’ai le besoin pressant d’aller quérir un mauser pour le maitre de séant !

        C’est peut être un biais de la pensé que l’on a, il n’empeche que, d’expérience, j’ai rarement pu avoir des dialogues construits et constructifs avec des gens ne prétant aucune attention a leur manière de s’exprimer.
        Il reste que, parmi ceux qui y prêtent attention, certains n’étaient pas au au top, ce qiu ne les empêchaient pas d’êtres intéressant.
        Le sujet est compliqué malheureusement et chacun y verra midi a sa porte en fonction de ses références.

        Cela dit, quelqu’un venant insulter dans la première phrase parce qu’il n’est pas d’accord ne mérite a mon sens pas mieux que d’aller faire un tour dans la cave d’OC. Juste sous les stagiaires. Orthographe ou non.

      • La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.
        Si la forme n’est pas soignée, c’est bien parce que le fond n’est déjà pas net.
        Faire des fautes ça arrive, mais quand j’ai atteint la maturité (tard et avec douleur) j’ai appris à assumer mes erreurs, et non les justifier.
        Et si tout le monde peut en commettre, il serait bien que cela ne serve d’excuse pour les prochaines. Cela ne devrait il pas être une motivation pour ne plus en faire ?

    • Vous êtes pas allé plus loin que le premier paragraphe visiblement. Si tu regarde ce film c’est pas par hasard, on parle d’un film qui a bientôt un siècle, arrêtez de prendre les gens (de couleur) pour des débiles en fait

      • En effet c’est pas par hasard c’est pour voir un classique avec Clark Gable et Vivian Leigh, pas pour se délecter de la violence qu’on y voit (il y a les films de Tarantino pour ça, et encore. Et ils mettent pas particulièrement le racisme en scène de manière flatteuse:)), ou se donner des idées sur la manière de traiter les « gens de couleurs » (parce qu’en général à part les gens déjà racistes, minoritaires, on fait pas la différence, d’où guillemets parce que ce sont des gens comme les autres).

    • bien sûr moi blanc je n’ai pas le droit de trouver le racisme violent, moi homme je n’ai pas le droit d’être féministe, moi hétéro etc… C’est dingue que des gens qui se battent soi-disant contre les discriminations fassent autant de discriminations…

      • Je dis juste que ce n’est pas comparable pour les concernés cette violence. Lisez avant de venir vous plaindre de vos privilèges de cismec blamc

      • A mon sens, pour défendre une cause, on accepte généralement tous les alliés qui se présentent sincèrement. Cependant, il y a des causes qu’on ne peut pas comprendre en profondeur sans en avoir subi les violences, de toute sorte soient-elles. La lutte contre le racisme est un problème si complexe…Comment réunir les gens autour de la lutte contre une distinction arbitraire qui les a divisés pendant si longtemps et les divise encore ?

    • Je vois, donc vous savez ce que pensent les autres, et pouvez donc décider à leur place de ce qui est violent pour eux ou non . Pour un peu je vous soupçonnerais presque d’être l’auteur lui-même, venu pour donner un exemple de son propos sous pseudonyme.

      • Je me fais aucune illusion sur la sincérité d’une compagnie capitalistes tentaculaires je suis pour contextualiser toutes les œuvre.
        Mais franchement dire que les concernés reçoivent les oeuvres le oppressant plus violement que les non concernés c’est évident.
        J’ai pas dit qu en tant que non concerné on était automatiquement ok ou qu’on cautionnait

    • et paf tombe en plein dans la provoc. Vous n’avez pas lu l’article au complet M. / Mme. / Mlle. / Autre teslageekopolis? Le problème n’est pas de contextualiser ce film, c’est que c’est 1) fait dans un but de greenwashing, 2) fait par les mauvaises personnes, 3) fait sur le mauvais film qui a 80 ans au lieu de s’attaquer à des oeuvres qui sortent aujourd’hui et dont les paroles / images sont bien plus violentes. Relisez l’article et extrayez-en le réel message.

      • J ai lu l’article et non vous pouvez dénoncer la discrimination et le trouver violent mais ce sera jamais comparable par rapport aux concernés.
        Et je suis pour tout contextualiser donc vous non plus vous m avez pas lu

      • Si on lit bien l’article, et j’insiste sur le bien, alors au bout d’un moment on se rends compte que la plupart de l’article est à jeter, en fait. Genre, au moment où il nous parle des ouïghours, on se rends compte que bordel, pourquoi est-ce qu’on parle d’un truc aussi inconséquent que la recontextualisation des œuvres au lieu de parler du traitement des ouïghours par le pouvoir chinois.

        Et après on se rappelle le principe du blog. Vendre l’illusion au lecteur qu’il est plus intelligent que les autres. C’est ça le cœur du principe. Et il suffit de jeter un œil à la section commentaire pour voir à quel point ça marche. Mais, problème : parler du traitement des ouïghours, ça n’aide pas le lecteur à se sentir intellectuellement supérieur à son prochain. On va reste sur les méchants SJW alors…

      • Oh bordel. Fermez tout, quelqu’un a fini par comprendre que ce blog n’a pour seul but pour l’auteur de s’écouter parler en lisant les commentaires qu’il reçoit. Presque comme si c’était plus facile de se foutre de la gueule des twittos que de trouver des solutions dans un monde de plus en plus complexe où la seule façon de vivre éthique serait de cultiver son potager dans une cahute sans eau courante ni électricité.

    • Vive la droite. Franchement ca devient nawak. Qd j’écoute ces gugusses, je suis un homme racisé cis hétéro mais c’est les autres qui catégorisent les gens !

    • Bon ben, je dois être con parce que je ne vois toujours pas pourquoi un scène raciste doit plus perturber un noir qu’un blanc ou un amérindien .

    • Je vous dirais bien que je ne suis peut-être pas concerné mais manifestement cerné de cons !! Sauf que, vous n’en avez ni la l’agrément ni la profondeur …

    • « Je vais maintenant parler au nom de tous les noirs, qui c’est bien connu, sont un peu fragiles, et ne peuvent supporter la moindre vision de racisme dans une œuvre de fiction. Je suis très progressiste ! »

      – l’antiracisme en 2020

      • Dire que les concernés ne reçoivent pas les œuvre pareil que les non concernés= parler a leur place ok….
        Ça vous est pas venu a l esprit que je puisse appartenir à une minorité ?

      • Et donc vous parlez au nom de l’ensemble de la minorité dont vous faites partie ? Du coup, si je trouve un noir qui n’est pas dérangé par AEELV, ça se passe comment, son opinion et la vôtre s’annulent ?

      • Ce pauvre teslageekopolis est un énorme troll solitaire. Ne nourrissez pas le troll…
        Il s’imagine que les minorités apprécieraient de contextualiser, c’est à dire qu’il prend les gens pour aussi crétin que lui. N’importe qui d’un peu cultivé et ayant un sens critique et analytique trouve cette polémique totalement absurde, ces actions totalement inefficaces pour soigner le mal dont il est question. Trolls et incultes font bons ménage, ignorez-les en espérant qu’ils aillent mieux un jour…

      • J’ai bêtement cliqué sur le lien vers le profil de tesla; je suppose que la main – blanche – sur la photo est la sienne. Donc il s’exprime au nom d’une minorité dont il ne fait pas partie. Je pense qu’on peut s’arrêter là.
        Article marrant, avec une dose de mauvaise foi comme d’hab, mais qui a le mérite de mettre le doigt sur cette superbe hypocrisie corporate…

      • SharkyNic, bien sûr que non, son avatar montre clairement qu’il fait partie des seigneurs de guerre d’heroïc fantasy, aux yeux rouges et à la tenue sombre comme le fin fond du cloaque d’un corbeau dans la nuit. Une minorité bien incomprise !

        Blague à part, et même si sur le fond du sujet je ne suis pas d’accord avec la contextualisation car je préfère faire confiance à l’intelligence des spectateurs, je ne trouve pas dérangeant que des personnes en défendent d’autres qui ne leur ressemblent pas.

    • cher teslageekopolis
      si vous trouvez un film particulièrement violent à regarder, vous pouvez ne pas le faire, personne ne vous y oblige.
      Nous sommes tous des adultes ayant été à l’école, nous sommes donc tous capables de recontextualiser une oeuvre , particulièrement quand c’est une fiction, comme des grands, sans avoir besoin de se faire infantiliser et assister au point qu’on doivent nous fournir du prêt à penser.

      Moi je vis en couple avec un homme.
      La cage aux folles, je trouve ça particulièrement homophobe et grossier. Du coup je ne le regarde pas. Et j’estime suffisamment mes concitoyens pour les laisser contextualiser par eux mêmes comme des grands. (mais peut être que vous avez raison, et je devrais considérer mon prochain comme un crétin potentiel en fait)

      • Ajouter du contexte c’est pas censurer tout comme on met des avertissements sur le type de public pour ce film. Si vous appelez ça de la censure vous ne savez pas ce que c’est

      • @tesla
        Dand le message de Bernard il n’est fait aucune mention de censure. Vous ne lisez même pas les commentaires et essayez pourtant d’y répondre pitoyablement, ce qui est bien la preuve que vous n’avez aucun argument et rien à dire d’intéressant.

    • Un jour (peut-être) les idiots dans votre genre comprendront que c’est donner raison aux racistes que de s’affirmer appartenir à une « minorité ethnique ».
      La contextualisation, c’est à vous de la faire tout seul. Sinon, c’est juste de la pensée prémachée pour gros flemmard.

      Utilisez votre putain de cerveau, et arrêtez de vous chercher des excuses bidons sur votre vie misérable. La vie de tout le monde est misérable. Tout cette merde ne se passe que sur un pauvre caillou à la con perdu dans une galaxie à la con dans un univers tellement immense que les distances n’ont pas plus de sens pour les humains que de parler de vol transatlantique à une bactérie.
      Le racisme est un non-problème d’une non-histoire qui ne sera même pas étudiée dans les livres d’histoire d’une future civilisation hypothétique qui existera probablement jamais dans 1 milliard d’années.

      Alors vivez. Ça sera déjà pas mal.

      • @teslageekopolis si tu n’appartiens pas à une minorité racisée tu n’as aucune légitimité à nous expliquer ce qu’elles sont censées ressentir. Remballe ton paternalisme de petit blanc.

    • Comme le titre du blog le montre plutôt bien, il s’agit d’élucubrations au 14ème degré. Y répondre par un discours académique que des fascistes qualifieraient de sjw c’est un peu comme pissé dans un violon… un peu inutile. L’important est de vous faire plaisir…

      • J intervient rarement mais sur ce sujet cela me paraissait important d apporter mon désaccord et si c’est si peu important sachez que vous devez être la quinzième personne a venir commenter (la plupart de façon très sérieuse). Comme quoi tous le monde ne reçoit pas comme vous ces messages

    • J’ai la carte pokémon shiny « minorité ethnique racisé » et je vous trouve choquant. De quel droit, vous, un blanc, décidez de la façon avec laquelle je dois réagir face à une fiction ? Est-ce que vous pensez que j’ai besoin de votre condescendance ? Je pense que les gens comme vous, sous couvert de bons sentiments et d’intentions probablement honnêtes, ne faites que transpirer un racisme encore plus pernicieux. Vous, qui décidez pour les personnes racisées (comme vous dites, preuve que vous ne pensez l’autre que par sa « race », et non comme un individu ayant sa propre identité et ses propres constructions sociales) n’êtes que le reflet d’un esprit colonial refoulé que vous laissez gentiment exprimer. Nous sommes capables de nous défendre, nous avons un cerveau, nous savons appréhender une fiction. Mes ancêtres n’ont pas lutté pour l’indépendance de leur pays colonisé par les vôtres pour que vous veniez m’expliquer comment je dois réagir face à une œuvre de fiction.

      Donc allez vous faire vous-même cuire le cul, bougre de colonisateur.

      • Nier le racisme ne le fait pas disparaitre. En sus ne vous êtes vous jamais dit que je menait mes propres combat en fait recontextualiser une oeuvre ce n’est pas que parler de son racisme. A titre personnel ce brûlot réac de autant en emporte le vent est aussi sexiste et banalise la culture du viol sujet qui me concerne…
        Des bisous

      • @ Tesla
        « Ben écoutez si vous pouvez pas comprendre que ce film c’est plus violent a voir pour des gens qui subissent le racisme que ceux qui le vivent pas ben vous êtes con. »
        Tu peux ensuite venir nous expliquer que ta vraie lutte n’est pas contre le racisme mais tu t’es donc très mal exprimé.
        Que AEELV contienne également du sexisme et une apologie de la culture du viol est un autre problème qui ne semblait cependant nullement te gêner dans ton premier post. Et pour le sexisme j’aurais même tendance à dire que je trouve le personnage de Scarlett O’Hara plus profond que la plupart des autres rôles féminins de cette époque (cela en fait-il un personnage fore selon les critères d’aujourd’hui? non).

    • teslageekopolis je vais t’apprendre quelque chose… Tu est un gros privilégiez ( tout comme moi, et les autres), pourquoi ?
      car tu vie en occident avec tout c’est privilège, tu joue avec t’est petite figurine, et ton p.c et certainement un smartphone dernière génération, le tout construit par des petits enfants, avec leur petite mimine et leur petit salaire. Qui donnerait tout pour prendre ta place…
      Et tu te permet de parler de  »privilège blanc »… C’est exactement pour ça que je déteste les  » justicier d’internet » dans t’on style… que du blabla mal placée.
      Il est tout à fait normal de défendre quelque chose…. Mais pas avec des arguments de collégiens en manque de reconnaissance.

      Et pour la question des films… Je pense que  »la plupart » des gens on un cerveau… Et si un film dérange pour quelque raison… Et bien ne le regarder pas…

      Mais bon …comment faire le buzz sinon… Car quand tu a pas de talent, le mieux pour se faire connaître c’est de critiqué les autres… Sa marche bien de nos jours, surtout sur les réseaux sociaux et  »les justice caca ».

      P.s: dsl pour mon orthographe pitoyable, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur lol.

      • « c’est pire ailleurs ne changeons rien donc »🤡 . PS vous m avez megenré mais j’imagine que pour vous les femmes existent pas sur internet. PPS buvez de l’eau

    • Ah mais la recontextualisation, quand on a un cerveau fonctionnel, elle y est déjà. C’est le petit encart à côté qui dit ‘ Date de réalisation: 1953″. Normalement, ça suffit pour comprendre qu’on y trouvera pas la « bonne morale du 21 ème siècle », celle qui fait coller un blâme à un prof parce qu’il a osé dire « Nègre » dans son cours d' »Histoire du racisme » en citant un discours de Martin Luther King. Mais faut comprendre, c’est offensant quand le prof n’est PAS noir.

      • Non c’est pas bête comme question. C’est des gens qui trouvent mature de faire des blagues dégueu ou dire des horreurs sous couvert d humour. C’est souvent un truc que les ados font

  2. Encore de très bonnes remarques où j’hésite entre rire et pleurer. Bon ok, j’ai ri, mais promis j’ai pleuré après.

  3. Excellent article ! Au final je vois un peu l’Odieux Connard comme Zeratul dans Starcraft II : « J’apporte la sagesse en ces temps troublés ».

    • Grace à OC on va enfin aider les ouïghours.
      Ah, pardon, ne plus contextualiser les films, pas s’occuper des ouïghours.
      Moi qui croyait que la sagesse aidait à hiérarchiser les problèmes…

      • Ils vous ont fait quelque chose en particulier les ouighours ?

        Si après vraiment ça ne vous convient pas l’OC libre comme tout un chacun de retourner dans vos espaces sûrs (twitter, groupes FB) où votre communauté trans polyamoureuse POC genderfluid continuera son concours de «qui est le.a.zer le plus vertueu.x.euse.s» en refaisant le monde.

  4. Excellent mis à part que je pense qu’il faut contextualiser les informations sur la Chine qui viennent uniquement d’une source pas très fiable : les services de renseignements d’un très grand pays concurrent. Vous savez ceux qui, sans contextualiser, avait affirmé avoir vu des ADM en Irak, un génocide d’Albanais au Kosovo, un crime de guerre de Khadafi en Libye, des gaz en Syrie, des bombes atomiques en Iran, etc…

    • La Chine, un modèle de droit civique

      Allez gueulez « Mao est un monstre » place Tian’anmen, si vous survivez racontez nous les camps de rééducations quand vous serez sorti dans 30 ans

      • Juste pour pinailler : vous caricaturez son propos. Il est toujours plus facile, et malheureusement plus accessible, compréhensible et donc en apparence plus limpide, de faire des affirmations à l’emporte pièce, façon « Covid-19 : fin de partie » pour prendre un exemple récent, plutôt que d’apporter tous les éléments pour préciser le… contexte, avec toute la prudence nécessaire. Il est en effet assez clair que la Chine est un pays qui ne s’embarrasse ni avec les droits de l’Homme ni avec la liberté d’expression (…et ça ne date pas de Mao !), mais ça n’excuse pas pour autant les menées exagérées et tendancieuses d’autres pays qui, la main sur la Bible, cherchent toujours à expliquer que les gentils, c’est eux, et que l’Empire du Mal, c’est les autres. Nonobstant tout ce qu’on peut leur reprocher, à commencer par pas mal de tâches dans leur histoire… Mais quand on raisonne à l’échelle des États, je crains que la Loi et la « morale » (que je serais bien en peine de définir, ce terme étant terriblement connoté et piégeur) n’aient guère cours…

      • @Al Batar Moi ce que j’ai lu du message de Jean-Do, c’est un type qui pense que la Chine est un pays sain

      • En même temps, toutes proportions bien gardées, l’histoire de notre belle France n’est pas toute rose. Il n’y a qu’a voir les petites magouilles de la « Françafrique » pour se rendre compte qu’on s’arrange très bien avec les dictateurs tant qu’ils livrent leurs valises de billets. Et allez accrocher « Macronavirus » sur votre balcon, ou manifester à paris. Nous on fait pas dans les camps de travail, on préfère éborgner les gens, c’est plus propre…

        Je ne dit pas qu’il ne faut pas pointer du doigt la Chine, faut juste s’assurer qu’on ne vient pas de se gratter le cul juste avant.

        A part ça, c’est toujours un plaisir de lire un article de l’OC. Il faudrait juste contextualiser ce blog : « Attention ce site satirique utilise des arguments fallacieux et un humour au second degré afin de faire réfléchir ses lecteurs. En cas d’incapacité médicale à faire fonctionner vos synapses, merci de retourner regarder des vidéos de chats ».

    • Je suis sûr que cet argument existait déjà en 1860.

      « Ces Nordistes qui disent que c’est si horrible pour les esclaves des plantations de coton, il ne faut pas oublier qu’ils sont membres de société abolitionnistes, donc leur point de vue est un peu orienté. La plupart n’ont jamais visité une plantation, ils se contentent de répéter ce qu »ils lisent dans les journaux de Philadelphie. »

      C’est très bien d’avoir de l’esprit critique notez. Juste, il ne faut pas qu’il risque de servir de prétexte au déni.

  5. @teslageekopolis : personne n’oblige cependant les personnes subissant le racisme a aller voir ce film et a le subir….
    Et pas la peine de rétorquer que dans ce cas, ce film ne serait plus vu que par la majorité blanche oppressante qui le regarderait tout en faisant des sacrifices de bébés noirs et en se moquant des personnes de couleur ; dans cette majorité, il n’y a pas que des connards comme le souligne bien l’OC…

  6. Et bien, il n’a pas fallu attendre longtemps avant le lecteur pas content ! Ceux qui vous trouvent cons sont pourtant les premiers sur les lieux, ha ha.
    Sinon, la contextualisation en règle générale, elle se fait surtout à l’école et à la maison, non ? Je doute que des personnes lisent ou regardent « Autant en emporte le vent » sans avoir les connaissances historiques sur l’esclavage. C’est pas un bouquin qu’on lit à 7 ans, généralement quant on s’y intéresse l’entourage et/ou les cours d’Histoire ont déjà parlé des torts de l’époque.

    • Autant en emporte le vent ça passe à la télé généralement à Noël et il n’y a pas besoin d’avoir un master en histoire pour tomber dessus. Beaucoup de gens le prennent comme une fantastique histoire romantique (le viol, le vol de mari, les gosses qui meurent c’est tellement mignons) et ne se posent pas plus de question que ça. Les héros se sont des gentils, ils ne font rien de mal puisque ce sont des héros, et puis le narrateur il en dit que du bien donc c’est bon. Et des films puants comme ça il y en a des caisses, j’ai l’Amour en Héritage en tête (parce que l’inceste c’est choupi aussi) et des images d’autres films regardés par ma famille dont je n’ai pas mémorisé le titre

      Un petit encart de 10 secondes en début de film ça ne me parait pas le bout du monde, surtout si ça peut faire réfléchir un peu les spectateurs premier degré. Mais effectivement si on le fait pour AEELV on le fait pour tous les films et toutes les séries

      • Vous savez, les mots « fiction » et « documentaite » couvrent assez bien le message que vous cherchez à faire passer. C’est systématiquement rappelé dans la description de chaque film, juste à côté du titre et de la durée.

      • Sur le fond du film, je vais vous croire sur parole puisque je ne l’ai pas vu et que je n’ai aucune envie de le voir. Un résumé de l’histoire m’a suffit, ça m’a semblé particulièrement chiant.

        Par rapport à la contextualisation, le commerce triangulaire et l’abolition de l’esclavage sont traités à l’école primaire donc bien avant le master d’Histoire. Comme on rencontre aussi l’esclavage dans les documentaires pour enfants (Égypte antique…), ou dans les œuvres de fiction hyper connues (Astérix…), souvent les discussions ont même déjà eu lieu en famille avant les cours de l’école.

        J’ai tout de même l’impression que toutes les personnes dans notre société qui en âge de s’intéresser à ce genre de film savent déjà à minima que l’esclavage est condamnable. Et croyez en mon expertise, j’habite rue Victor Schoelcher, ça vaut bien un master d’Histoire ! ;)

      • Vous avez raison ! Je pense que c’est comme pour les jeux vidéos quand on voit quelque chose à l’écran il n’y a aucun filtre. Quand un homme joue counter strike Il va forcément commettre une tuerie de masse. Le spectateur se contente de reproduire ce qu’il voit à l’écran sans aucun jugement. D’ailleurs je pense que ça serait intéressant de mettre des limites d’âge en fonction des films ! Ah oui c’est vrai ça existe deja.

        Il faut arrêter de traiter les spectateurs comme des enfants. Quand on lisait Oedipe roi il y a 2000 ans on était pas pris de pulsions à vouloir faire l’amour à sa mère.

      • En fait, le carton explicatif *avant* le film est une belle idiotie, s’il doit y en avoir un. On conditionne le spectateur. Après tout, les messages « Ceci est une fiction » et « Ce film ne reflète pas les opinions du producteur » sont à la fin. Le second est bien sûr complètement hypocrite aussi, mais enfin.

        C’est comme Tom & Jerry : une édition DVD toute belle et pimpante était sorti il y a un temps avec plein de vidéo de Whoopy Goldberg entre autres pour dire « c’était un autre temps », parce qu’on voyait les jambes d’une femme de ménage/maison/on sait pas noire de temps en temps.

        Le plus idiot finalement, c’est de voir le monde entier s’enflammer surtout pour des problèmes américains : on va donc changer le language informatique pour remplacer « slave » et « master » parce que ça froisse des américains. On va devoir se farçir des messages préventifs au devant de chaque oeuvre culturelle parce qu’elle froisse quelqu’un aux USA. Etc, etc, etc.

        J’m’en souviens de messages de Famille de France à l’époque, quand ils se plaignaient que la jaquette de Diablo 2 était trop violente… Le magazine Gen4 je crois s’en était amusé en proposant une version avec des paquerettes, « plus en osmose avec l’esprit du jeu ».

        Enfin bref.

      • @Jean-Connard.
        Bravo! vous venez de démontrer l’inutilité du métier de publicitaire et la perte de milliards de dollars par les marques dans leurs investissements dans des spots télévisés et de cinéma vu que ce qui se passe sur les écrans n’influence personne. Ecrivez-vite un bouquin pour vous faire connaître.

  7. Prenez garde malheureux ! Vous vous exposez à une monumentale tempête d’étrons (enfin, après tout… autant en emporte le vent) !

    • Permettez, cher éventuel lecteur de commentaire, que je m’autocongratule pour l’exceptionnelle precognition dont j’ai fais preuve (si, si, vérifiez).
      Quel pouvoir de divination…

  8. Je ne sais pas l’OC, autant en emporte le vent fait partie des top films dans les sondages US y compris ces dernières années, il est considéré comme un classique du cinéma. Dans un pays où des personnes avalent des produits à nettoyer des aquariums parce qu’il y a u’ peu de chloroquine dedans et qu’on leur a dit que c’était bon, une recontextualisation d’un classique comme celui là a peut être du sens

    • @ Pulp @ yksinn: Donc parce que les gens sont cons, on doit faire le travail de réflexion à leur place en contextualisant? Suis pas sûr que ces cons le deviendront moins… Le sens critique doit être enclenché devant toute œuvre (tableau, sculpture, livre, film, chanson, etc…) surtout si cette œuvre se place dans un contexte historique ou politique particulier. Les œuvres ne se consomment pas au premier degré (même les films avec Kev Adams, si si!!!), mais vu que la paresse intellectuelle semble devenir une norme, de nos jours… bah voilà, on va mettre des avertissements partout, à l’américaine (le feu, c’est chaud! Manger gras, c’est pas bien! etc…). Comme quoi, Descartes disait de la merde (cf. première phrase du « Discours de la méthode »).
      Welcome to Idocracy!

  9. Il y a beaucoup d’éléments pertinents dans cet article, certains avec lesquels je suis assez d’accord, d’autres moins.

    Je vais me concentrer sur une des questions soulevées et tenter d’y apporter quelques éléments de réponse : Pourquoi Autant en Emporte le Vent, et pas les autres ?

    À cela, deux réponses principales, la première étant le statut culte, inamovible et indiscutable de ce film là (je n’ose dire « indéboulonnable »). Nous parlons tout de même du film ayant vendu le plus de tickets de cinéma de tous les temps. Ce n’est pas exactement un court métrage d’arts et d’essais diffusé dans une médiathèque de Longjumeau. Ce film a de part son statut une aura, une autorité bien plus importante que tous les autres exemples cités. Et donc si recontextualisation il doit y avoir, ce métrage là me paraît naturellement en tête de gondole.

    La deuxième raison pour laquelle ce film est plus exposé que les autres est son propos. Il y en a des centaines d’autres qui proposent une violence raciste, mais celui-ci est plus pernicieux : Il présente l’esclavage comme joyeux, heureux,… Les esclaves comme attachés à leurs maîtres et les maîtres comme bienveillants et amènes, le tout dans un Sud fantasmé et idyllique. Ce film joue un rôle important aux états unis dans la représentation qu’ont certains blancs américains de cette période, et donc dans la nostalgie de cette « époque bénie » où les « nègres savaient rester à leur place » (*ajuste sa capuche pointue*). L’une des resorties en salles du film, en 1961, est particulièrement symptomatique de ça, en tant qu’elle correspond au centenaire de la création de la Confédération et dans le même temps au début de la contre-offensive du Sud face au mouvement des Droits Civiques.

    Pour remettre dans un contexte plus proche de notre culture, j’imagine l’effet qu’aurait pu faire un film sorti dans les années 1970 où l’Occupation serait présentée comme joyeuse et bon-enfant, Auschwitz comme un camp de vacances et les Juifs comme bien contents finalement que la SS s’occupe de les encadrer un peu, vu qu’ils seraient trop inférieurs pour s’occuper d’eux même…

    Voilà mes 2 øre sur le sujet :)

    • Je vous recommande « Hogan’s heroes » sur ce point.
      Vu la sensiblerie et l’hypocrisie ambiante, ce pastiche mènerait sans doute ses auteurs et ses acteurs au peloton d’exécution médiatique.

      • C’est une comédie, c’est entièrement différent. Autant en Emporte le Vent c’est du premier degré, de la glorification.

      • Effectivement ©c’est pas pareil !
        Il faudrait néanmoins contextualiser, puisque nous sommes tous des crétins incapables d’avoir une idée, par nous même, du contexte historique.
        J’essaie : « Hogan’s heroes est un pastiche délibérément et odieusement drôle qui ne rend absolument pas compte de la réalité des camps de concentration de la 2ème guerre mondiale, merci de votre compréhension »

      • @simfr24: autant en emporte le vent ce n’est pas du premier degré, ni de la glorification.
        C’est un roman de gare, au mieux, un roman à l’eau de rose qui est devenu un best-seller grâce à…j’en sais rien en fait : la magnifique triste et belle histoire d’amour sur fond de malheurs qui a fait frémir la ménagère de l’époque entre le linge et la cuisine, en lui apportant l’évasion dont elle révait? Mon allergie aux mièvreries m’a vite fait reprendre les oeuvres de Frédérique Dard (qui ont l’honnêté de ne pas se faire passer pour autre chose que ce qu’elles sont : des romans à lire dans un train).
        Ceci dit, quand l’opéra de Sydney a dû déprogrammer Carmen sous la pression d’association anti-tabac, ou que des associations se revendiquant des droits de la femme ont appelé à sa censure, ici en France, la polémique a fait long feu et nous n’avons pas eu droit à un joli article.
        Sans doute la situation ne nécessitait pas encore de mise au point

    • donc vous voulez dire par le commentaire que j’ai lue que les américains esclavagistes du sud avais besoin de leur terre vital première question pourquoi ne pas envahir le Mexique ? 2 ème chose je ne croie pas que ces même esclavagiste aient créer des camps d’extermination de masse ( cela démontre un manque de respect certain pour tous les juifs et les tziganes qui sont mort dans des condition inhumaine). conclusion je pense que effectivement la condition des noirs africains au Etats-unis a été abject, et que certains propriétaires terriens auraient sans doute mériter un procès digne de Nuremberg mais garder vous bien de bruler des livre et des oeuvres sous excuses de bien pensance une personne qui ignore l’histoire est condamné a la revivre.Ps les usa ont toujours eu un problème non pas avec la couleur de peu au grand dame de certain anarchiste mais surtout de statut social d’ou les problèmes actuels

      • Beaucoup d’éléments ici, alors :
        1) Les États Unis ont bien envahi le Mexique, Une bonne partie du Sud est constitué de territoires volés au Mexique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Texas_mexicain
        2) Non, ils n’ont pas créé de camps d’extermination, le but étant d’exploiter les esclaves et non de les tuer, je ne suis pas certain que ce soit moins détestable pour autant… Jouer à « Kikalaplusgrosse » atrocité n’a pas tellement d’intérêt selon moi.
        3) Personne n’a parlé de brûler quoi que ce soit.
        4) Oui les ÉU ont un problème avec la couleur, avec la pauvreté également, et même avec le genre, c’est bien pour ça que des actions symboliques comme apporter un peu contexte à un monument nauséabond est vu par beaucoup comme étant nécessaire.

    • @simfr24
      La question n’est pas tant « Pourquoi Autant en Emporte le Vent, et pas les autres ? », mais plutôt « où s’arrête-t-on? »
      Si on recontextualise AAELV, pourquoi pas d’autres? C’est peut-être le pire, mais certainement pas le seul.
      Vous sembler penser que seul ce film doit être recontextualisé, mais d’autres auront une opinion différente.

      C’est sans fin….

      Je préfère encore compter sur l’intelligence des gens (avec évidemment parfois d’inévitables désillusions) pour décider de regarder ou pas, et comprendre que ce film, comme n’importe quel autre, est tributaire des biais de son époque

      • Les autres vont y passer. pas d’inquiétude. Dumbo…etc… l’anormalité n’est qu’une non connaissance de la normalité. En attendant vous êtes sommés de regarder Mississipi Burning sans rechigner. On va vous sortir une liste d’œuvres approuvées et non offensantes.

    • Justement non.
      Autant en emporte le vent raconte l’histoire de la guerre de Sécession et de la Reconstruction du point de vue sudiste certes, mais en fait du point de vue d’une enfant gâtée égoïste et manipulatrice et d’un profiteur de guerre. Si le but était d’idéaliser absolument la Cause perdue, Margaret Mitchell aurait fait d’autres choix narratifs.
      L’esclavage dans le film est représenté avec moins de nuances que dans le roman, mais là encore ce que l’on en dit me paraît très différent de ce que l’on voit : beaucoup de choses sont sous-entendues (les travailleurs des champs de Tara ont tous abandonné la plantation, ce qui suggère bien que leur vie n’y était pas si idéale, seuls sont restés les personal servants de la maison s’identifiant à leurs maîtres, etc.). Il faut simplement admettre que l’histoire est racontée du point de vue de l’élite des planteurs blancs.

  10. C’est marrant parce qu’aujourd’hui apparemment on ne peut plus être féministe et antiraciste en même temps, il faut choisir son combat ! Hattie McDaniel, Margaret Mitchell et Laura Ingalls Wilder sont désormais englobées dans le débat, et on oublie qu’on les a toujours considérées comme des pionnières (pour la dernière, doublement^^)

    • Un film qui fut considéré comme féministe, aujourd’hui taxé de racisme…

      C’est dur l’intersectionnalité…

  11. Je vais mettre mon grain de sel: je pense que tu oublies un point important. Les codes actuels, on peut les avoir, c’est notre quotidien. Tout le monde est pas d’accord sur ce que sont ses codes (non traiter les femmes de pute je trouve pas ca acceptable dans l’air du temps, ni meme que ca devrai rester une insulte mais c’est un autre sujet…) mais ils sont contemporain et la grande majorite des gens devrai etre a meme de maitriser ces codes.

    Pour tout ce qui a plus de 20-30 ans par contre (chiffre au pif), c’est plus délicat, les mentalités ont certainement changées et un petit warning « attention, potentiellement c’est daté » peut eviter a certains de monter sur leurs grand chevaux sans passer par la case cerveau.

    Contextualiser NTM ou American history X ? Pourquoi, rien n’a vraiment changé… Michel Lebb: ah oui carrement…

    La ou je te rejoins c’est que, maintenant que les media sont accessible en masse avec des bibliotheques numeriques, on devrai naturellement avoir un esprit critique sur ce que l’on regarde.

    Allez, je ne resiste pas a une derniere question pour avoir mon point Godwin… Mein Kampf. Un ouvrage d’un interet historique majeur. Il FAUT qu’il soit accessible, il faut aussi qu’il vienne avec un minimum d’infos, de prefaces, d’analyses. Bref: de contexte.

    • Donc faut contextualiser Rambo, parce que les Vietnamiens, c’est pas des méchants? Je pense que tout être vivant ayant un QI positif et deux synapses connectées est capable de le savoir. Alors pourquoi serions-nous trop cons pour ne pas avaler tout rond ce que AEELV nous montre (une histoire pseudo-romantique dans un sud idéalisé… mais surtout une FICTION!!!!).
      Tu cites NTM… dans « Qu’est-ce qu’on attend », ils parlent du FN qui mettent dans la seine… penses-tu vraiment que beaucoup de gens de moins de 30 ans ont un semblant d’idée à quoi ils font référence? Pourtant, il suffit de 5 minutes pour tomber sur ça: https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Brahim_Bouarram et les ratonnades n’arrivent plus vraiment, donc ce n’est plus tant d’actualité (heureusement).
      Bref, c’est au spectateur/lecteur/auditeur de faire ce petit travail intellectuel. Et ce qui est bien, c’est qu’il va même s’instruire et avoir une vision plus large du monde avec ça!

      • « et les ratonnades n’arrivent plus vraiment » heu… alors je vais pas etre vexant mais c’est bien le meme sujet qui souleve les foules en ce moment avec les violences de la police et la sur-proportions de tout ce qui n’est pas blanc dans les dommages collatéraux ou directs… Le fait que les violences soient policieres n’arrangent rien a mon sens.
        Un ado qui regarde Rambo, il voit des prisonniers a délivrer par une figure christique bodybuildé des annees Reagan… Alors, c’est qui le mechant ? Va-t-il chercher a savoir le pourquoi de cette guerre ? Tu crois vraiment qu’il va creuser la dynamique est-ouest de la guerre froide pour arriver a relativiser les actions des protagonistes de rambo 2 ? (on parle bien du 2?).

        Au fond je suis de ton avis, c’est a nous de mettre les choses en contexte. Par contre, pour des oeuvres majeures/surexposees/vraiment datees etc avoir une couche d’info en plus ne ferai pas de mal.

    • j’ai lu  » mein kampf  » , en français et de A à Z , quand j’avais 12 , 13 ans ( le bibliothécaire me laissait emporter à la maison tout ce que je voulais ) les seuls mots dont je me souvienne , c’est  » espace vital , espace vital , espace vital  » et une image : une mâchoire et des crocs . ce qui prouve que j’avais compris l’essentiel ! dans la foulée , j’ai lu  » la vie d’Adolf Hitler  » ( en deux volumes ) : j’étais renseignée ! et sans contextualisation …..

  12. Woah ! Il faudrait trouver un film dans lequel un personnage onychophage est plus ou moins tourné en ridicule, comme ça il pourrait exiger la recontextualisation afférente ET simultanément rendre (d)hommage à la plume d’OC qui l’aura ainsi doublement aidé à se trouver une cause, à la faire connaître et à la défendre ! Quel (d)homme !

  13. Moi je propose qu’on recontextualise tous les flims en précisant bien : « Attention, ce flim n’est pas flim sur le cyclimse ». Parce que que ça suffit hein !

  14. Le problème avec les individus manipulés, c’est qu’ils nient avec force le fait de l’être ..on a le droit d’être influençable mais on à aussi le devoir de bien choisir ses influences ..donc merci Monsieur pas Odieux, et surtout pas connard ..

  15. On est arrivé à un point aujourd’hui….déboulonner des statues!et pourquoi pas tant qu’on y est détruire Versailles car Louis XIV a contribuer à l’esclavage?ou détruire tout les blockhaus car c’était des allemands qui les occupaient et que tout le monde sait que tout les allemands étaient nazis…..(ironie je précise)
    Autant emporte le vent est un très bon livre……et je trouve ca désespérant qu’on soit arrivé au point ou on doit contextualiser une oeuvre comme ce classique qu’est autant emporte le vent………Sachez cher odieux que j’ai bien ris en lisant votre article!:-):-)

    • Le seul truc, c’est que là on parle du film, pas du roman, bien que je pense que les gens qui font cette « recontextualistion » ne savent pas lire (pure supposition de ma part), et ne connaissent pas le principe de la fiction qui est de raconter tous ce qui passe par la tête d’un auteur, pour eux 1984 est sans doute un brûlot fasciste

  16. B’in contextualiser, ça va être chaud…^^ Attention, on va en arriver à Colbert et Tintin, en passant par Banania…
    En parlant de ce dernier, moi, j’ai une petite histoire… Un jour, mon arrière-grand-père m’a montré une de ces boites et le soldat qui était dessus en me disant: « Tu vois, ces gars-là, bah c’était des vrais hommes!!! »
    Et moi, j’ai grandi avec cela… Que les tirailleurs sénégalais étaient de vrais hommes, méritant tout le respect qu’on leur devaient…
    Et puis j’ai rencontré un jour une jeune femme qui m’a expliqué que c’était du racisme…
    Comment dire? Celui qui prêche en dernier est celui qui a raison? Ou bien celui qui a raison est celui qui a connu?
    Mais bon… « C’est pas pareil!!!!!!© » Ça, au moins, c’est de l’argument…^^ Malheureusement…

  17. Merci OC de parller des vrais problèmes ! Pas des camps d’internement Ouïghour, ça c’est juste un détail pour l’argumentation sur ce qui compte vraiment : la recontextualisation des œuvres !
    Non, parce que faudrait pas déconner : l’esclavage, c’est grave, mais moins qu’avoir un message avant son film !!!

  18. Après, recontextualiser une oeuvre pour expliquer (exemple prit tout à fait au hasard : Booba) que c’est quand même un peu de la merde… c’est pas plus mal.

    … Ah, on me chuchotte dans l’oreillette que c’est juste moi qui n’ai pas les codes. Naïf que je suis.

  19. Le plus important a été oublié. Quid de la recontextualisation de La recontextualisation?
    Par exemple dans 70 ans, il faudra prévenir les spectateurs qui verront la recontextualisation avec ce genre d’avertissement:
    « Attention, une recontextualisation a été apposée à l’œuvre originale. Elle date d’une époque hystérique où les groupes financiers étaient persuadés que le spectateur était trop bête et voulaient paraître progressistes. Ces contextualisations uniquement fondées sur des revendications communautaristes US et le taux de mélanine ont été abandonnées au cours des années qui suivirent. Elles sont néanmoins les marqueurs d’une époque qui a vu l’explosion du nombre d’étudiants en sciences sociales, des films de Nicolas Cage et du chômage de masse. « 

    • Bravo d’y avoir pensé !
      Notre époque sombre dans le ridicule et cela sera difficile à contextualiser à l’avenir.

    • Dans 70 ans on saura être minimaliste et un simple emoticon animé sera suffisant pour la recontextualisation. Il faudra surtout tout traduire dans une nouvelle langue contenant 900 mots dont 850 seront anglais.

  20. Contextualisation de mon message: je ne cherche à défendre aucune position tant le problème est complexe, donc ma question ci-dessous est une vraie question.

    On dit que si les gens avaient un peu d’esprit critique, il ne serait pas nécessaire de contextualiser ces oeuvres. Mais l’esprit critique, ce n’est pas inné. On peut essayer de l’enseigner à l’école, certes (dans les familles, on se doute bien que tous les parents n’en sont pas pourvus donc c’est plus compliqué). Mais la contextualisation des oeuvres ne participerait-elle pas au développement de l’esprit critique, justement?

    • Question intéressante.

      Je n’ai aucune légitimé ou compétence particulière pour y répondre donc mon avis en vaut bien un autre mais je pense que ça pourrait être une amorce pour l’esprit critique tant que le spectateur intègre cette contextualisation. En revanche s’il y a banalisation de ces messages les spectateurs vont juste les zapper comme les pub anti-piratage sur les DVD.

      • J’avais oublié les pubs contre le piratage de dvd qui pourrissent l’expérience de ceux qui ACHÈTENT les dvd. Une grande idée!

      • HA oui, effectivement, s’ils pouvaient nous la virer, cette daube d’annonce, je leur en serais gré!!!

        mais bon, on ne peut pas zapper cette annonce, du moins, mon lecteur ne veut pas faire le saut…^^

        Pis c’est vrai que cette annonce sur un DVD que tu viens d’acheter, je me demande en fait à qui était destiné ce spot… Aux neuneus sans doute… J’ai des doutes…^^

    • Effectivement, c’est l’immense problème en France : un manque complet d’éducation — tout à fait voulu, il ne serait pas sérieux d’affirmer qu’un ministère puisse se doter de décideurs incompétents depuis quarante ans au moins — qui a permis à l’inculture américaine de s’imposer ici.

  21. Je suis pour les documentaires qui racontent l’histoire aux gens et pas seulement l’histoire de France. De cette manière, chaque personne pourrait avoir une forme de culture qui leur ouvrirait des possibilités sur la compréhension d’une oeuvre et de l’époque dans laquelle elle s’inscrit. Je dis documentaires mais ça pourrait aussi bien être des cours d’histoire à l’école que les élèves apprendraient.

    Je ne suis pas favorable à l’idée qu’une oeuvre soit automatiquement fournie au public avec une explication ou même un contexte, ça s’appellerait de l’art aussi, il faudrait une explication de l’explication quand ça ne s’appellerait pas tout simplement de la manipulation.

    • Tout à fait.

      Et d’ailleurs, qui aurait la légitimité et l’autorité pour écrire la BONNE CONTEXTUALISATION, la contextualisation officielle ?

  22. Autant, je continue à penser que pour des films qui ont quand même eut un énorme impact politique négatif (Autant en Emporte le Vent, Naissance d’une Nation), ça peut êtres quand même utile, un message de contexte au début.
    AUTANT, j’avoue, c’est ultra hypocrite quand c’est en même temps la même sociétés qui se fait du blé avec la Chine et soutiennent, tacitement, ou en plein jour, ledit régime…

    • Effectivement, les deux idées ne se contredisent pas. C’est fatigant, cette manie de toujours poser les débats en mode binaire. Et ça s’accompagne souvent aussi d’une pseudo-priorisation des luttes pour justifier qu’on ne change, au final, rien du tout (souvenez-vous du « c’est ridicule de gueuler contre la case mademoiselle sur les formulaires alors qu’on devrait lutter contre l’inégalité salariale », « oui mais en Occident, on se plaint de l’inégalité salariale alors qu’il faudrait d’abord éradiquer l’excision », et ainsi de suite, sortis ad nauseam par des gens qui, de toute façon, ne luttent contre aucun de ces problèmes).
      Oui, on peut avoir des opinions nuancées (on peut même en changer face à des arguments pertinents) et oui, on peut lutter sur plusieurs fronts à la fois (éduquer les gens ici et lutter contre l’esclavage ailleurs).

    • Ce qui est hypocrite, aussi, c’est d’utiliser l’argument « Oui mais les Ouïghours en Chine, c’est plus important que la recontextualisation », quand on écrit régulièrement des articles sur des sujets genre recontextualisation mais jamais d’articles sur des sujets genre le traitement des Ouïghours en Chine.
      Charité bien ordonnée, la paille la poutre tout ça.

      • Le réalité c’est qu’on s’en fout vraiment des ouighours en Chine et que notre agenda médiatique est dicté par le communautarisme US depuis des années.

      • Oxayotl, vous semblez très en colère, et c’est légitime, vis à vis du traitements des Ouïghours, mais il ne faut pas oublier que la démarche de ce blog est de rire des travers de la société occidentale, parler un peu d’Histoire européenne lors des deux guerres mondiales et spoiler des films avec humour et mauvaise foi.
        Je ne crois pas que ce serait un lieu approprié pour développer une critique sur le traitement des Ouïghours en Chine, car ce serait difficile de trouver un moyen de le faire avec humour (comme ici la contextualisation est traitée d’une manière caricaturalement drôle car poussée à l’extrême).
        Malgré tout, une partie des lecteurs auront tout de même pris connaissance, en arrière plan, de l’existence de ces camps avec travail forcé. Grâce à cela, ils pourront s’informer ailleurs, sur des sites qui traitent de ce genre de sujets graves avec le sérieux qu’ils méritent.
        D’ailleurs, n’hésitez pas à partager vos sources d’informations : ça intéressera un certain nombre de personnes de se renseigner sur le sujet.

  23. Excellent article
    Juste une petite coquille à la fin « leur iPhone fabriqué par de petites mains pas vraiment aux 35 heures »
    J’imagine qu’il manque le mot « payées ».

    • C’est littéralement écrit dans le texte.
      « Cette curieuse polémique a été lancée par HBO Max et soutenue par la Warner, qui a elle-même récemment demandé la déprogrammation de la diffusion d’Autant en emporte le vent au Grand Rex.  »
      Ça n’empêche pas les gens de le rappeler ici et dans les réponses sur Twitter.
      Un peu désespérant.

  24. Je suis déçu j’espérais l’affiche conceptualisée du film de 1963 : les 55 jours de Pékin.

  25. Mais le livre aussi on va le « contextualiser » ??
    J’ai tout bien lu votre article et je suis d’accord avec vous. Ca a été en tout cas mon ressenti lorsque j’ai lu cette histoire de « censure »… Et votre article d’ici quelques temps aura besoin lui aussi d’être contextualisé ;)
    En tout cas, bien écrit, et j’adore particulièrement la contextualisation de Navarro !

  26. Putain c’est pas très finaud quand même, comme un peu tous les posts sociétaux de l’OC en fait. Tiens c’est marrant quand même, si on regarde bien, sous prétexte d’humour, c’est toujours une ligne bien réac qui est défendue a chaque fois.

    Haaaa la fameuse lutte contre le politiquement correct qui fait qu’on s’aligne tout le temps sur les positions de Valeurs Actuelles, teeeellement anticonformiste.
    A force de croire que le gens sont des moutons, on se rend pas compte qu’on est en train de paître dans le champ d’en face.

    Protip : pour le prochain post, insérez les mots-clefs suivant pour vous penser au-dessus de la mêlée a peu de frais : « 1984 », « on peut plus rien dire ma bonne dame », « dictature du politiquement correct », « hypocrisie des bien-pensants ». C’est tellement chic de substituer une doxa de gauche par une doxa de droite en campant la position du rebelle.

    • le discours qui veut que le progrès est forcément bon et toute critique de l’évolution societale serait rance est un discours purement ultra-libéral pour justifier le bougisme et la soumission à tout penchant marketing. La gauche s’est engouffrée dans La Défense du politiquement correct et n’a depuis, plus défendu les travailleurs. Ce que pour quoi nos grands libéraux la remercient. Critiquer les débilités dangereuses du politiquement correct et mette le nez devant leurs contradictions n’est pas forcément un signe de droitisme. Sauf si on considère que la gauche c’est le Monde ou Le Nouvel Obs et sa cohorte de prêtres associés.
      Il est vrai que quand on préfère les dealers aux ouvriers et qu’on justifie le pire racisme chic et mondain qui est de juger des gens uniquement par leur taux de mélanine, se targuer d’être de gauche ou révolutionnaire fait paraître VA pour un journal plus consistant et plus juste.

    • Le problème, c’est que ce sont aujourd’hui des gens de gauche (enfin, « de gauche », façon de parler…) qui nous vendent de la censure dans tous les sens et de tous les côtés.

      Quant aux « posts sociaux de l’OC », comme vous dîtes, je crois qu’ils nécessitent d’abord de l’humour pour être appréciés, ce dont manquent toujours les censeurs et leurs petits commis.

      Ce n’est pas grave, il vous reste Politis ou Le Monde pour vous faire du bien.

      • Si vous dites « de gauche, façon de parler », c’est bien que vous n’êtes pas d’accord avec cette appellation. Ce genre de décisions, c’est pas la gauche qui les prend, mais des conseils d’administrations d’entreprises désireuses de se faire bien voir du grand public, en somme, des libéraux. Depuis quand les libéraux et les capitalistes sont la gauche, j’avoue que je suis curieux de savoir ça.

      • @Haythan Littlestreet : les libéraux et les capitalistes sont de gauche quand ça leur permet d’augmenter leur chiffre d’affaire.
        Par exemple : « On va reconnaître publiquement qu’un vieux truc dont tout le monde ne connaît plus que le nom est en fait l’apologie de l’esclavage, comme ça, on peut lui faire une pub à moindre frais et booster les ventes ».
        Vous seriez horrifié de voir à quel point certaines sociétés commerciales et des grands groupes capitalistes se livrent une guerre sans pitiée pour emporter la part de marché qu’ont appelle les gens de gauche.

      • ouais enfin les notions de droite et de gauche n’ont plus vraiment de valeur que pour les hémiplégiques. Au mieux elles sont datées, plus vraisemblablement elles sont fausses mais le flou arrangent certains.
        Michéa explique plutôt bien cela.

      • Il serait peut-être utile de préciser exactement ce que recouvrent les termes gauche et droite en matière politique. Sans rentrer dans le détail, Il s’agit d’un clivage, parmi d’autres, qui oppose les tenants du capital (patronat, finance, etc.) au monde du travail « salarié ».

        Donc, le fait de tenir un discours dit « progressiste » n’est pas un des facteurs pour classer un parti ou une personne à droite ou à gauche de l’échiquier politique. En l’occurrence, il y a confusion entre le positionnement sur le clivage gauche-droite et les autres lignes d’affrontement idéologiques défendues par les partis politiques.

        Au vu de ce prisme de lecture, vous pouvez-vous amuser à classer les idéologues dans de petites cases. Un tel défend-il l’intérêt des actionnaires d’une entreprise ou celui de ses travailleurs? Et vous avez votre réponse. Bon, un exemple pour s’amuser et pour ceux qui seraient un peu confus : Macron, à gauche ou à droite? Ben, à droite. Facile, non? Pour les fanatiques du classement, vous pouvez également vous essayer à mettre en cadre n’importe quel positionnement idéologique. Attention, contrairement à ce que l’on peut penser, toute idée ne rentre pas nécessairement dans ce clivage.

        J’aimerais également préciser une autre difficulté liée à l’opposition gauche-droite. Il y existe ,d’une façon de plus en plus marquée, une grande confusion entre la défense des travailleurs et celle des consommateurs. Par association de pensé, il y a eu progressivement un glissement de la notion de travailleur exploité vers celle de consommateur mécontent. Le consommateur en colère n’est-il pas de gauche? Regardez, il n’est pas du côté de l’entreprise. Alors que le consommateur est bien un « individu » au sens méthodologique du terme. L’individualisme méthodologique est un paradigme de droite, la gauche étant sensée jouer pour « le collectif », pour la majorité de la population.

        Maintenant, comprenons la difficulté qui vient d’un glissement sémantique opéré par certains partis historiquement de gauche mais qui dans les faits sont maintenant de droite. On pourrait prendre l’exemple du PS français, avant sa désintégration post-Hollande, qui pour une majorité d’observateurs était à « gauche » (car socialiste, etc.), mais qui techniquement était rallié à la finance et de facto de droite. Certaines personnes ont donc vilipendé les prises de position du PS sur d’autres sujets de société comme étant des mesures « de gauche ». Alors qu’en fait, non!

        Pour conclure, voici un petit exercice rigolo. Je vous cite des idéologies et vous propose de les classer à gauche ou à droite en fonction de la grille de lecture que je vous ai présentée ci-dessus :
        – Véganisme.
        – Féminisme radical (5.0).
        – Gilets jaunes.

        Cordialement.

      • Cher Julien, votre définition de la gauche ou la droite n’est pas forcément fausse. Mais est-elle d’actualité? Pourquoi ne pas non plus définir la gauche comme votant la mort du roi et la droite non? Historiquement n’est ce pas autant exact? qui serait de gauche aujourd’hui avec cette définition? Badinter? Avec votre définition nous avons à peine Lutte ouvrière qui peut se prévaloir de gauche. tout le reste serait de droite. facile.
        Vous pointez du doigt le glissement qui s’est fait. C’est exact. Depuis l’effondrement des systèmes communistes, il n’y a pas vraiment d’alternative au capitalisme. La gauche a donc glissé mais le marqueur idéologique le plus fort reste le travail qui pour la gauche restera une aliénation. Elle a d’ailleurs libéré beaucoup de monde de cette aliénation avec le chômage de masse (reconnaissons que la droite n’a pas fait mieux).
        pour en revenir à vos courants:
        le veganisme n’a aucune notion politique (Hitler était vegan, (point Godwin!!!!)), mon beau-frère est vegan. Par contre le militantisme vegan est fortement marqué à gauche et sa nébuleuses est proche des nébuleuse gauchistes habituelles et emprunte ses outils (agit’prop, propension à faire la morale, à lutter contre un truc pour le bien commun, écriture inclusive à la noix, volonté de faire changer le monde suivant ses délires…).
        les gilets jaunes sont français c’est à dire incohérents; avec des demandes de gauche (intervention de l’état pour réguler les inégalités qui les frappent, par exemple) mais également de droite (favoriser la jouissance de leur bien et liberté individuelle sans regard pour le bien collectif). Ils sont maintenant récupérés uniquement par des partis de gauche comme LFI qui ont une meilleure expérience militante et manifestante pour cramer des pneus et bloquer le monde que LR ^^
        féminisme radical: si le féminisme radical c’est défiler avec les pires idéologues patriarcaux mais imposer le icelle et le point milieu, alors le féminisme radical est accointé côté gauche mais vouloir jouir de l’achat de gamins à des pauvres pour ne pas déformer son petit ventre est une sacré notion de droite. Faire une campagne médiatique contre une personne qui, en espérant donner plus de visibilité aux femmes, a affirmé que les « personnes qui ont leur règles » s’appellent des femmes; bah c’est bien du stalinisme. C’est de gauche; mais ça s’accommode bien avec le marketing de droite (vendre du produit, retour de réputation, notation du vendeur…).

        Enfin comme vous le voyez, et comme je l’ai dit plus haut, la notion droite gauche est devenue caduque. la séparation qui a plus de sens restera pour l’instant le oui ou le non concernant le référendum sur la constitution européenne de Giscard; il y avait moyen de redéfinir la vie politique autour de cet affrontement mais le oui a réalisé un véritable coup d’état puisque l’intégralité des décideurs politiques depuis cette époques font parti de ce camp. Qu’ils aient été de droite ou de gauche. En ce sens les notions de droite et de gauche perpétuent l’illusion d’une alternance en réalité inexistante.

      • Cher Lapa51,

        J’ai lu attentivement votre réponse. En ce qui concerne le classement du féminisme 5.0, vous avez raison, il n’entre pas dans le clivage gauche-droite et l’on retrouve donc des militants des deux côtés.

        Pour ce qui est du veganisme, je suis d’accord avec votre analyse concernant le rapprochement avec les cercles d’extrême gauche, notamment en matière de méthodes et de phraséologie. Un bémol à signaler, si on analyse les conditions de survie et de propagation du veganisme, ce mouvement dépend obligatoirement d’une société de type capitaliste-industriel. En effet, sans développement de cultures intensives avec engraissement artificiel des sols et pharmaceutisation de compléments afin de palier leurs carences, ce mouvement serait inexistant. L’intérêt des vegans les place de fait à droite, même s’ils ne s’en rendent pas compte. D’ailleurs, les grandes sociétés de l’agro-alimentaire les soignent aux petits oignons, si j’ose m’exprimer ainsi. Et au passage, Hitler n’était pas vegan, mais « fortement » végétarien. Il était tracassé par son apparence et une prise de poids durant ses dernières années. Ses médecins lui avaient déconseillé la viande pour maigrir. « À l’occasion, il mangeait parfois de petites quantités de charcuterie »: J’étais garde du corps d’Hitler – 1940-1945, Rochus MISCH, éditions Cherche Midi, 2015.

        Les gilets jaunes. Je suis d’accord avec vous quand vous faites remarquer la récupération politique et l’éclatement des exigences. Maintenant, à ses débuts, le mouvement était clairement à gauche, puisque la revendication primale concernait en un rattrapage financier des salaires et des allocations sociales .

        Là où je ne partage pas votre avis, c’est sur la question de la marginalité, actuelle, du clivage gauche-droite. Certes, quarante années de montée en force du néo-liberalisme et un glissement sémantique ont partiellement invisibilité cette dénomination. Invisibilité ne veut pas dire faire disparaître. Pour vous donner un exemple d’actualité, on parle de plus en plus de l’ubérisation des conditions de travail d’une partie de la population. Pensez-vous que le fait d’appeler un travailleur esclave payé au lance pierre un auto-entrepreneur modifie sa relation de subordination et son antagonisme vis-à-vis de la multinationale qui l’exploite ? Je ne pense pas. De plus, en lisant la presse, je constate que les travailleurs revendiquent toujours, à tord ou à raison, des améliorations de leurs conditions de travail et salariales . Nous en avons encore un dernier exemple en date avec les manifestations du personnel soignant. Les revendications sont claires, augmenter les moyens des hôpitaux et les salaires. Enfin, le sujet est vaste et complexe, l’aborder en quelques lignes sans rentrer dans les détails est difficile.

        Bonne journée.

    • Votre définition du progrès est le meilleur argument de la réaction.
      Votre monde idéal est chiant, dystopique et haineux, c’est le royaume de l’arbitraire et de l’individualisme.
      Il fait chier tout le monde.

    • Assez intéressant d’appeler constamment réac les personnes qui ne pensent pas comme vous. C’est pour dire contre le progressisme ? Ce progressisme qui juge les personnes sur la base de la couleur de leur peau (juger seulement sur cela était l’apanage de l’extrême-droite il y a encore quelques années), qui catégorisent les gens seulement sur des attributs sur lesquels ils n’ont pas d’influence (couleur de peau, sexe, orientation sexuelle) à l’instar de certains régimes dictatoriaux, qui incitent à la censure des opinions contraires, jugent sans preuve, prône l’émotion sur la logique, réécrit l’histoire pour raconter ce qui l’arrange, redoute la remise en cause et s’enferme dans l’entre-soi au détriment du débat… alors, je n’ai aucun problème à rejeter cette idéologie et me faire insulter de réac. Le progressisme actuel est une forme d’extrémisme qui prouve que celui de droite comme de gauche sont deux faces d’une même pièce. La gauche comme je la définis ne défile pas pour soutenir la religion, ne fait pas de révision historique mais lutte pour des acquis sociaux pour le bien commun, dans un combat qui défend les classes ouvrières. Celle d’aujourd’hui comme définit par le Monde ne propose rien et fait la publicité de l’outrage et la satisfaction individualiste.

  27. Il y a dans cette argumentation un raccourci logique que je trouve odieusement malhonnête (mais ça fait parti du plaisir de lire ce blog, n’en tenons pas rigueur à l’auteur.)
    Quand il est sujet de la colère légitime des noirs contre des films et des statues qui glorifient des icônes raciste, recontextualiser semble en effet stupide. En particulier si on imagine un monde ou tout doit être contextualisé, et ou l’on devrait apprendre aux gens les éléments culturels qui leur permettraient de comprendre ce qu’ils regardent. C’est vrai ça serait pénible quand même de leur demander de lire des choses sur ce qu’ils regardent. Ou PIRE, de s’asseoir des heures entière dans une salle pour parler de culture.
    franchement qu’elle torture….
    Et puis quoi encore, aller à l’école ? nan mais ça va pas la tète.

    C’est facile de faire rire avec un photomontage, mais ça tient pas comme argument. Et je défend que c’est pas débile du tout de demander aux gens de s’instruire un peu sur ce qu’ils consomment.

    Et bien sur que HBO et d’autres ne font cela que par écho à leurs clients locaux. Mais ce n’est pas de l’hypocrisie. Ca s’appelle de l’inertie en fait. En politique, il est crucial de se saisir de cette inertie et de l’amplifier pour amorcer des changements. Attention donc à ne pas trop vouloir canaliser la vague dans une direction qui nous semble plus raisonnable, ou moins stupide. Cela serait de la bienpensance pro statut quo et donc raciste.

  28. rhaaa putain, depuis le temps que je lis ce blog je me suis mis à aimer les Trolls !
    La seule impression que laissent tous ces commentaires, c’est que c’est tellement rassurant de trouver plus
    con , raciste ou moins cultivé que soi.
    PS : je mets pas d’inclusif car ça me les brise …

  29. Mais pourquoi contextualiser seulement sur les choses négatives ?

    Je suis pour une contextualisation de toutes les oeuvres qui traitent d’amour, parce que si je suis trop con pour comprendre l’esclavage il n’y a pas de raison que je m’en sorte mieux avec l’amour.

  30. Attention contextualisation, pour les générations futures, du commentaire suivant : il a été fait à une époque où une grande partie des gens étaient pour certains des benêts, dépourvus de tout esprit critique, et pour d’autres, des auto définis bien pensants persuadés de détenir une unique vérité (les autres étant forcément racistes, homophobes, grossophobes, et quoiquecesoitphobe).
    Attention le commentaire commence…
    Le mieux ne serait il pas de supprimer pour les générations futures les œuvres de fiction, vu qu’elle ne représente pas la réalité. Au moins ça nous épargnerait des postlogies Star Wars.

  31. Très bon article. Pour le moment, les manuels d’Histoire qu’on utilise dans les écoles sont épargnés par ce genre d’avertissements (mais les collègues doivent à coup sûr se charger des sommations d’usage… )
    D’ici qu’on colle une étiquette similaire au « Petit théâtre des opérations » (« Attation, ce livre se rit de la guerre », ou « Nous rappelons que la guerre, c’est comme la haine : c’est mal », voire « Aucun soldat allemand n’a été blessé en rédigeant ce livre »), il n’ y a plus loin !

  32. Tiens, on est plus proche de la batte à clous au gros sel que du luger-pelle-cigare tout en finesse cette fois.
    C’est rafraîchissant, il en faut de temps en temps des comme ça

  33. Toujours un plaisir de vous lire Cher OC. Cela fait du bien. Même sur des sujets graves. Et surtout en ce moment…
    Merci.

  34. L’anti-racisme est clairement dans une impasse aujourd’hui. Aujourd’hui on parle d’effacer le passé, mais l’avenir n’est pas radieux non plus. L’étape d’après, c’est l’apartheid désiré par les minorités. Devrais-je dire, les représentants des minorités.

    L’autre problème, c’est le devenir de la gauche. Si elle devait se définir par un mot, ce serait « humanisme » à n’en point douter. Malheureusement, aujourd’hui, elle en est aux antipodes. Son communautarisme divise la société et l’on pourrait même avancer que son désir d’immigration est une forme de pillage moderne, privant les pays d’origines de forces vives pour que les nouveaux travailleurs puissent peser à la baisse sur certains salaires.
    Une compatibilité pleine et entière avec le libéralisme en somme. Une gauche… de droite.

    Des cons, y’en a à gauche et à droite. La différence, c’est que ceux de gauche s’ignorent. Et je ne sais pas ce qui est le pire.

  35. la première chose que j’ai faite, c’est de vérifier que Autant en emporte le vent était un film historique véridique et ce n’était pas le cas. La deuxième chose que j’ai faite c’est de vérifier que Harry Potter a été recontextualiser, car Dobby l’elfe de maison et ses congénères vivent apparemment l’esclavage comme une béatitude, et ce n’est pas encore le cas. Conclusion, on a encore affaire à de la grande hypocrisie. Et pour ceux qui pourrait douter pour Harry Potter, remplacez Dobby l’elfe de maison par Barry l’homme black de maison, et voyez la différence de contexte.

  36. Ce qui m’attriste le plus dans cette histoire c’est le militantisme qui mange pas de pain: on abat une ou deux statues, on demande à contextualiser un film et se sent satisfait. Je me demande ce que proposent les blacklivesmatter de concret pour se battre contre le racisme. Combien de revendication plus terre-à-terre, de propositions de loi autres que symboliques vont aboutir du mouvement ? Parce que c’est facile de dénoncer, de mettre un carré noir sur les réseaux sociaux mais c’est vite limité.

    En attendant, le raciste il rigole de ces grandes manifestations; de ces beaux discours vide. A une époque, lutter contre le racisme, c’était vouloir s’asseoir dans un bus à n’importe quelle place, s’inscrire à la fac,… Je crois pas qu’il ne reste plus rien à faire mais que tant que tout se passera sur les réseaux sociaux et avec la bénédiction des multinationales qui se rachètent une image en changeant un ou deux mots, on n’est pas de voir le monde changer.

  37. Bon alors recontextualisons aussi

    Premièrement, cette histoire est simplement l’irruption sur le sol français, via des gestions de droit internationales, de discussions qui se basent sur un contexte historique et un contexte politique actuel qui n’a rien à voir avec le nôtre. Peut être que la Warner aurait dû faire dans la dentelle et gérer au cas pas car (voire avec un traitement différencié pour les DOMTOM), elle ne l’a pas fait, tant pis…

    Deuxièmement, la question n’est pas que le film présente des scènes violentes pouvant choquer les noirs, c’est, comme certains l’ont souligné, c’est qu’il donne une vision idéaliste et romanesque de l’esclavage, où les méchants sont les libérateurs des esclaves, où les bons noirs restent avec leurs maîtres – sauf les mauvais qui les violent [leurs maîtresses] et qui se font punir par une organisation qui va devenir le Ku-Klux-Klan, organisation qui sévit toujours aux Etats-Unis, en ce moment, au nom de la liberté d’expression, et qui est soutenue par un président dont les prises de positions sont plus que limites.

    Dans ce contexte, oui, c’est une bonne chose de recontextualiser.
    C’est facile de faire de l’humour – et j’ai un peu ri, moins que d’habitude – en disant qu’on prend les spectateurs pour des cons, mais rappelez vous qu’aux Etats-Unis :
    – un pourcentage non négligeable de la population croit que la terre est plate (et il y en a encore un récemment qui est mort avec une fusée de sa composition, il avait décidé de prendre des photos pour prouver que la terre est plate)
    – une membre du congrès a pu vouloir interdire l’enseignement des nombres irréels en mathématiques puisque ce n’était pas réel
    – dans ces mêmes états du sud si romantiquement dépeints dans « Autant en emporte le vent », on a des zorros pleins de bière qui ont marché sur le siège du gouvernement de leur état, armés, pour protester contre le confinement, leur président (le même dont je vous parlais plus haut) ayant dit que le coronavirus était un mensonge des démocrates

    Donc cette nécessité de rappeler qu’il s’agit d’une oeuvre de fiction ne me parait pas si inutile et si ridicule que ça…

    Maintenant recontextualisons un peu plus, avec un truc bien franco-français (ou presque), la décolonisation de l’Algérie. Combien de spectateurs marchent à fond dans les films d’Arcady qui montrent une Algérie heureuse où tout le monde s’entendait merveilleusement bien, à ne pas comprendre pourquoi les « fellaghas » ont voulu leur indépendance ?
    Combien de flics dans la police française auraient besoin de cette recontextualisation (et d’autres) pour diminuer un peu leur racisme ?

    On est chacun le connard d’un autre, odieux ou pas. Moi je n’ai pas envie d’effacer quoi que ce soit, sauf les mensonges qui deviennent des vérités historiques, les légendes qu’on se construit et auxquelles on finit par croire. Et entre la « contextualisation » et la « censure », je pense que la première voie est la meilleure. Quand tout le monde sera super intelligent, éduqué, capable d’utiliser son cerveau et qu’il n’y aura plus qu’un seul (faux) connard sur terre, la contextualisation deviendra inutile :)

    • Bonjour Marie-Aude,
      Votre texte me laisse perplexe, car je ne peux m’empêcher d’être assez d’accord et en même temps ça me dérange que tout devienne tellement prémâché que les gens n’ont plus besoin d’apprendre à réfléchir.
      En fait, je suis tout à fait de votre avis par rapport à votre dernière phrase, tout en me demandant si la contextualisation des œuvres de fiction peut aider à atteindre cet objectif. Je préférerais que la télévision propose bien plus d’émission type « C’est Pas Sorcier » au lieu de divertissements +/- abrutissants, par exemple, ou en tout cas que « la société » cherche à relever le niveau général de culture et d’esprit critique indépendamment du visionnage de films.

      • Bonsoir Meve,

        j’ai exactement la même gêne que vous, mais je ne fais pas les programmes scolaires ni les programmes de télévision. Et puis, si mes souvenirs sont exacts, quand j’étais petiote, il y avait les notes de bas de pages, les préfaces, bref, une « contextualisation » adaptée à l’enfant que j’étais. Ou les panneaux explicatifs dans une exposition. La seule différence, c’est, je crois, que « se faire un film » n’est pas vu comme une consommation culturelle, au même titre que regarder une expo.

    • Si l’histoire était correctement enseignée, on aurait pas besoin de recontextualiser…et l’odieux connard redeviendrait Julien Hervieux. Cette hystérie collective nous permet à peu de frais de dire que les américains sont cons et oublier notre propre histoire (Algérie française ou Congo belge).
      Ps: c est sérieux ce truc sur les nombres imaginaires ?

  38. Bonjour et merci.
    Sinon, je vous trouve très taquin Monsieur l’Odieux ces derniers temps :
    -« Le monde d’après n’aura pas lieu »
    -« Recontextualisons »
    Vous distribuez une caisse de grenades à des bambins de maternelles et vous regardez la cour de récré que sont les commentaires en vous marrant un verre de brandy à la main ? (Je vous admire !)
    Bien à vous.

  39. Moi, ce qui me sidère c’est que l’on parle d’Afro américains et jamais d’Euro américains, d’Asiato américains et que la plupart de ces « afro américains » sont sur le sol us depuis plus longtemps que beaucoup de blancs, mais qu’on les ramène toujours à l’Afrique. Ils ne pourront jamais devenir américains alors ? Afro américain est la terminologie, à mon sens, la plus raciste qui soit. Tu seras toujours noir avant d’être quoi que ce soit d’autre. En fait tu seras, resteras noir quoi que tu dises quoi que tu fasses. Et les noirs l’acceptent. Putain, quelle soumission !

    • Ils ne l’acceptent pas ils s’en revendiquent.
      Un peu comme les coiffures afro qui en fait sont américaines et n’ont aucune similitude avec les coupes historiques du continent africain.
      Le pire c’est que ce délire atteint nos citoyens noirs qui tiennent leur culture des US ( mode, rap, et on l’a vu, obsessions … )
      La culture US envahit le monde dans tous les secteurs.

    • On parle bien souvent d’ « Italo-américains » aussi. Quant aux « irlando-américains », ils sont en général qualifiés d’ « Irlandais » tout court.

      • dans  » Le Parrain  » , quand le producteur traite le consigliere de la famille Corleone de  » mangeur de spaghettis  » , et que celui ci précise qu’il est  » germano américain » , il se prend illico dans le nez un péremptoire  » misérable bouffeur de choucroute  » ! ça serait gamin si le cheval ne morflait pas , en fin de compte , pour toutes ces bisbilles .

      • A croire que les autres sont nés ailleurs et arrivent par fournées après l’accouchement ;)
        Ce n’est pas contre vous, et je sais bien qu’ils sont appelés comme ça, je trouve juste tous ces termes un peu vains et renforçant les clivages.

  40. En général, les gens ne sont pas hypocrytes. Ils sont incohérents.
    Et ils sont incohérents car viser directement la cohérence ici serait une tâche gargantuesque… comme l’article le montre.
    Je pense qu’il est bon de questionner et de contextualiser nos films. Si ça commence par un film d’il y a 80 ans car c’est plus facile, ça me va. Soyons patients et indulgents, donnons du temps à la société civile pour trouver les solutions adaptées. Participons à la réflexion plutot que de cracher sur les efforts.

    • Pourquoi pas. Je pense que voir une telle oeuvre nécessite que le spectateur lui même se donne les moyens de comprendre le contexte. Bref, aille se renseigner, avant ou après. Et pas seulement la version très édulcorée du « les gentils ce sont eux, les méchants sont là », mais la complète, celle tout en nuances.
      Et je peux vous dire que y’a un énorme paquet de films à passer à cette moulinette pour mieux les comprendre. Vous avez vu « Quo vadis » ? « Rocky 4 » ?

  41. Pour ma part, c’est à chacun de se mettre en tête qu’un film – comme toute œuvre – a un contexte correspondant à l’époque de l’histoire racontée, le message que l’auteur veut faire passer, ainsi qu’à l’époque de son écriture. Si le public n’est pas capable par lui même de faire cet effort en visionnant ou en lisant l’œuvre, c’est tout de même dommage. Mais c’est « américain » de demander de contextualiser tout afin que le public n’est pas à réfléchir et avoir son esprit critique en mode actif. C’est comme l’obligation là bas d’indiquer sur le gobelet que le café est chaud et qu’il y a un risque de se bruler. Le but : zéro utilisation du cerveau de l’utilisateur ? L’exemple d’ « Autant en emporte le vent », ou comme lu plus haut de « Rambo » etc, reflète une époque avec sa « NORME » de l’époque. La norme change et c’est cette évolution qui voit retenir. C’est un témoin historique d’une époque, point. C’est justement ça qui permet d’avancer.

  42. Cher Connard,

    Article très intéressant. Toutefois j’aimerais revenir sur un point:
    « On me rétorquera (vous êtes chiants quand même, avouez) que là, ce sont des Français qui se moquent de Français. Et alors, en fonction de vos papiers, vous avez un droit à la violence symbolique sur autrui ? »

    C’est une pratique qui est très courante, et assez communément admise. J’ai deux exemples en tête:
    – les afro-américains qui parfois s’appellent « nigga » entre eux.
    – l’humour juif.

    Dans ces deux cas, si une personne extérieure à la communauté concernée utilise ce mot ou fait une blague de ce genre, cela sera assez mal perçu par la dite communauté – au titre de la contextualisation, justement. Pensez vous aussi que cette indignation est injustifiée, que les blancs devraient pouvoir appeler les noirs « nigga », et que les non juifs devraient pouvoir faire des blagues qui tournent les juifs en dérision, sans subir les critiques de ces communautés?

    Cordialement

  43. « Ce film n’est pas représentatif de l’histoire américaine. Il contient des scènes de violence, de racisme et de sexisme ».

    lol.

    • Un pays qui a été fondé par des fanatiques religieux, qui ont chassés, puis exterminés, puis parqués les habitants précédents des lieux dans des réserves. Après, ils ont exploité sans vergogne les ressources naturelles, détruisant des écosystèmes entiers. Non contents, ils ont pratiqué un impérialisme de la 2e moitié du 19e siècle jusqu’à la 1ere du 20e, sur presque toute l’Amérique et une partie de l’Asie, qui n’a rien à envier à celui des Européens de la même période. Et par la suite, ils ont pratiqué une domination économico-culturelle sur leurs « alliés », et un mélange de pressions diplomatiques, d’activités d’espionnage et d’interventions militaires contre ceux qu’ils estimaient comme leur « jardin privé » et qui étaient tentés de passer dans l’autre camp.
      Je ne peux cette fois ci qu’approuver votre « lol ».

  44. Bonjour.
    D’habitude toujours partante pour une partie de tir aux poncifs cinématographiques et autres, j’ai la désagréable impression ici de vous voir tirer systématiquement vos flèches juste à côté du triple 20.
    Peut-être n’avez-vous pas vu le film récemment ? Ou même une des critiques récentes qui en a été faites sur les tubes des internets ?
    « Autant en emporte le vent » a déjà été contextualisé à son origine. Au début de chaque « chapitre », on peut lire un texte situant le contexte dans un Sud chevaleresque glorifié, suant la nostalgie à chaque virgule, qui n’existe que dans la tête des sudistes, et qui s’en est allé par le vent. Gone with the wind.
    Dans ces conditions, un petit rappel des faits ne me semble pas négligeable, surtout quand on s’apprête à regarder un vieux film surcoté de près de quatre heures.

    • Du coup, je me permets de vous poser la question. Quand vous parlez de mettre un « petit rappel des faits » au début, vous pensez y mettre quoi exactement ?

  45. ma grand mère admirait Miss Scarlett , qui arrachait des racines dans le potager et les mangeait direct en jurant que sa famille ne manquerait désormais de rien . réaction normale d’une femme qui a fait des stocks avant , pendant et après deux guerres ….pour moi ce fut plus flou : Mélanie-mélo d’abord , si parfaite femme du Sud , toujours douce , compréhensive , secourable ! en bref : tellement énervante . Scarlett qui porte son corset lacé/serré à mort pour picorer au pique-nique ( car chacun le sait : une femme n’a jamais faim ) la robe fabriquée avec les rideaux du salon ( velours vert , pouah ! ) dans le but de séduire un homme . cette jeune fille de bonne famille est prête à tout pour faire de l’oseille , y compris à rouler des pelles ( et plus même sans affinités) à un contrebandier affligé d’une haleine de chacal ! elle a le poignet solide et conduit son attelage , comme une grande : attaquée par une bande d’anciens ( ? ) esclaves , elle est saine et sauve . mais cet épisode explique la naissance du KU Klux Klan , b***** ! ce n’est donc pas totalement innocent . ce film reflète deux époques , la guerre de Sécession et l’état d’esprit actuel de l’Amérique . ( et pas que …. ) de là à l’interdire , il y a un abîme d’abus . et du boulot pour expliquer que les fictions , on peut les regarder sans être contaminé par le monstre vert du racisme et de la bêtise réunis , aux aguets derrière chacun de nous , chaque image , chaque mot , chaque parole .

  46. Ah… merci ! Outre le ton qui m’a bien fait rire, que de vérités là dedans. Le politiquement correct et l’hypocrisie ont de beaux jours devant eux…
    Heureusement, il reste parfois des gens pour prendre du recul… et pondre un article qui fait bien réfléchir. Bonne continuation !

  47. Perso, je suis curieux de savoir si ceux qui :
    – sont favorables à la « contextualisation », connaissent eux même le contexte. Je veux dire, le vrai, et pas seulement l’image qu’ils s’en font pour l’instant, à savoir un gentil Nord qui ne lutte que pour se défendre contre les vilains sudistes (contrôlés par les vampires comme chacun sait). Nan parce que du coup, j’imagine que vous êtes contre l’autodétermination des peuple du coup ?
    – hurlent « halte à la censure », sont donc favorables à ce qu’on ressorte en salles « Le triomphe de la volonté » ou « La chute de Berlin » ? Des films qui seraient pourtant passionnants à étudier (et je ne suis pas ironique), et qu’il me parait difficile de voir au premier degré …

    • « Nan parce que du coup, j’imagine que vous êtes contre l’autodétermination des peuple du coup ? » rhaa mais ce troll bien velu des familles :)

      Bien au contraire, je suis plutôt pour la contextualisation ET pour l’auto-détermination des peuples. Ici le peuple a forte concentration en mélanine… Pourquoi les noirs et pas les sudistes ? Parceque la confédération a pour origine la volonté de maintenir leur mode de vie esclavagiste et que ma boussole morale est partiellement issue de « les hommes naissent libres et égaux en droit ».

      Ce qui pose d’ailleurs de vraies questions sur les prisons et le travail des prisonniers (qui comme tu dois le savoir peuvent être des esclaves a ce jour aux US… ), mais c’est une autre problématique: l’esclavage est-elle une punition acceptable dans une société au 21e siecle.

      Pour grossir le trait, je serai fortement contre un séparatisme d’une région française pour légaliser le cannibalisme, même si 90% de la population locale y est favorable.

      • Ah d’accord. Donc vous avez du hurler de joie quand Bush fils a attaqué (« libéré ») l’Irak ? Ben oui après tout : il n’a fait qu’apporter la démocratie aux pauvres irakiens qui croulent désormais sous le bonheur. Ou tant qu’à faire, autant en revenir au colonialisme (l’excuse officielle de la 3e République, pourtant favorable à l’égalité tout ça … c’était « il faut bien les aider à se civiliser les pauvres »).
        Donc on peut imposer sa volonté aux autres, car « nous on a raison » ?

    • c’était une guerre civile , deux conceptions différentes de l’économie , le but : faire du pognon sur le dos de ceux qui triment ! les mêmes méthodes de voyous : le nord industrialisé avec ses ouvriers  » libres  » payés à coups de trique , et le sud , ses plantations et ses esclaves . des noises entre profiteurs ! la meilleure preuve , c’est que l’esclavage n’a été aboli qu’à la toute fin de cette guerre civile ( seule guerre gagnée par les américains sans alliés aux ordres ) et que les noirs sont , encore de nos jours , et en dépit de la campagne pour les droits civiques des années 60 , toujours considérés comme une sous race ( les naufragés de Katrina à la Nouvelle Orléans et les ravages du coronavirus dans la communauté noire en sont la preuve )
      hem …. c’est pas toujours Byzance pour les  » blancs  » , non plus . les salaires de l’Amérique profonde sont maigres et les logements loin de rutiler . l’american way of life , c’est dans les séries poudre-aux-yeux ! pub pour les gogos . nordistes et sudistes renvoyés dos à dos . place au fric .
      on parle peu des ravages accomplis par l’armée nordiste : incendies , vols , viols .. . de là à ….. comment vous dites ? contextualiser un film , comme un vulgaire paquet de clopes , c’est continuer à prendre les gens pour des abrutis . 1 : beaucoup sont capables de se faire une idée juste du problème . 2 : pour les cas désespérés , ben …. tant pis , hein ? déjà que Voltaire sent le soufre et que Céline est sur la corde raide …. pas besoin d’en rajouter !
      il y a comme ça des légendes urbaines que les médias s’obstinent à colporter : les ADM de Saddam , le tube d’anthrax à l’ONU , l’Irak 4ème armée du monde . Poutine a pris la Crimée : non ! il l’a récupérée ! les douteux exploits de Ben Laden et sa capture aussi rocambolesque que mystérieuse ! l’épisode de séduction abusive entre une chauve-souris et un pangolin …. STOP ! je pourrais en bavasser comme ça pendant des plombes . et franchement j’en ai ras la cafetière !
      ce qui serait sympa , c’est que , pour commencer , les américains cessent de classer leurs citoyens comme : caucasiens ( coucou Kadyrov ! ) afro-américains , american-native , latino etc . y a personne qui pourrait suggérer cela au président des 50 états ? hein ? en demandant gentiment ….

      • Vous voudriez donc que les USA laissent tomber leur modèle communautariste pour un modèle inclusif comme la république française?

      • je ne dirais pas que le modèle d’intégration à la française m’a impressionnée : il foire complètement . les immigrés de fraîche date ne montrant guère d’enthousiasme à s’intégrer à la mère Patrie ! si on leur bottait l’arrière train quand ils le méritent , on n’en serait peut être pas là .
        aux USA , c’est très différent :ils possèdent l’esprit de caste des britanniques ( qui ne furent nullement choqués par l’existence des parias et des intouchables en Inde , cette perle de feu leur empire )
        aux USA , les noirs ( du coquille d’oeuf très clair au chocolat sans lait ) sont issus de l’esclavage ! leurs ancêtres n’étaient pas à la recherche de l’Eldorado : ils ont voyagé à l’insu de leur plein gré , à fond de cale , et enchaînés . de nos jours , ils ont quelques  » têtes de gondole  » pour faire joli , mais la plupart rament pour obtenir à peine le nécessaire
        les indiens ont été massacrés et confinés dans des réserves misérables ou on les encourage aux joyeusetés de l’alcoolisme et des machines à sous .
        les latinos font les sales boulot et sans eux , le pays serait en difficulté .
        cette détestable habitude de répertorier les citoyens américains d’après leur couleur et leurs origines est créatrice de communautarisme ! et de conflits ( qui donnent des idées aux nôtres ) les  » colorés  » restant sur le bas côté de la route qui mène au rêve américain : la réussite . oui , ils seraient bien inspirés de réformer leurs lois et leur police . que les wasp renoncent à leurs privilèges d’un autre âge !
        et comme tout ce qui vient de chez eux nous arrive en pleine face ….
        si on y ajoute le politiquement correct , le féminisme délirant et les ligues de vertu ….
        on devient aussi faux-derches que nos amis yankees .
        oui : ça serait bien s’ils ôtaient leurs oeillères , s’ils oubliaient l’oncle Picsou et son pognon , leurs préjugés et leur égoïsme .
        du coup , on pourrait aussi enlever les nôtres .

  48. De plus, à l’heure de la pédagogie inversée, il est tout de même sidérant de vouloir recontextualiser une oeuvre : il est préférable de se la prendre telle quelle en pleine poire et de réfléchir ensuite à sa recontextualisation. La force de la pédagogie inversée s’est justement d’apprendre activement.

    A une époque où l’enseignement – ou même l’organisation sociale – top-down est remise en cause pour quelque chose de plus horizontale ou de down-top, c’est tout de même sidérant d’attendre de recevoir la bonne parole pour comprendre quelque chose !

    Bref, une règle d’or : jamais croire sur parole, toujours sagement remettre en cause.

  49. « D’ailleurs en tant qu’auteur de fiction, cela m’arrange sinon j’aurais dû attendre la liste officielle des sujets qui nécessitent une contextualisation ou non afin de ne pas être retiré des librairies pour avoir représenté la société médiévale sans faire une introduction sur le servage. »

    Quelle mauvaise fois de votre part, les librairies contextualisent déjà les livres ! En effet, ces derniers ne sont pas présentés de façon anarchique au client, mais classés de façon thématique afin d’avertir les potentiels lecteurs sur leur contenu.

    Avez-vous donc déjà oubliez cette fameuse photographie ?

    Communiqué officiel

  50. Eh bien, cher Odieux, vous avez décidément les reins bien solides pour persister à vous livrer à de telles cascades sans doublure.

    Une fois de plus, la démonstration est brillante et ne souffre pas la contradiction (sauf, bien sûr, lorsqu’on ne sait pas faire la distinction entre premier et second degré, ni dépasser la surface d’un texte – bref : lorsqu’on ne sait pas lire. Non parce que lire, les enfants, ce n’est pas juste savoir déchiffrer des mots, hein. N’allez pas vous flatter trop vite non plus).

    Un article à envisager en parallèle de son complément indispensable, celui sur les « bons gros racistes » (lequel permettra d’éclairer nombre de commentaires ici sous un angle adéquat) :

    Le bon gros raciste

    A votre question : « pourquoi Autant en Emporte le Vent et pas une autre oeuvre ? », je répondrai simplement que rien que cette semaine (et à ma connaissance, sachant que j’ai bloqué tous les sites d’infos susceptibles de me relayer ce genre de news), ont également été mis sur la sellette :

    Mary Poppins : https://www.leseclaireuses.com/divertissement/quand-le-grand-classique-mary-poppins-est-a-son-tour-accuse-de-racisme.html?fbclid=IwAR23ylyZayQ0EAzpPf0HN-EuaK4IhYmUMajIlENImYN5H4TIH70J__rh-wM

    Dumbo (mais pas que) : https://www.rtl.fr/culture/cine-series/disney-racisme-sexisme-comment-disney-fait-le-menage-dans-son-catalogue-7799449907

    Little Devil Inside : http://www.gameblog.fr/news/90995-litlle-devil-inside-un-personnage-du-trailer-vu-comme-racist

    Autant en Emporte le Vent est donc le haut de l’iceberg plutôt qu’un cas isolé.
    Je propose donc qu’on supprime tout, qu’on décroche les tableaux des musées, qu’on jette les livres à la poubelle, sans plus se poser de question. ça fera gagner du temps à tout le monde.

  51. Essayez de raisonner logiquement à une réaction émotionnelle et surtout cynique… Tu parles d’un groupe qui ne pense pas mais recrache une idéologie dite de gauche mais qui valide tous les propos de la droite voire extrême droite qu’ils nous sortaient dans les années 90 comme tu l’as si bien noté dans ta référence à Familles de France. Le puritanisme a changé de côté et c’est à mes yeux assez incroyables de voir que l’extrême gauche a une liberté qui semble sans limite alors qu’elle est idéologiquement proche de l’extrême droite (la différence vient principalement de l’environnement de naissance). Cette guerre culturelle est un désastre pour la pensée et le progressisme semble être défini par l’inverse de ce qu’il est censé dire. La bêtise de ce mouvement est qu’il définit ce qui est pas bien en matière de sensibilité mais ce qui est ok aujourd’hui ne le sera certainement plus demain dans ce cas. Tu pourrais aussi citer Disney qui fait carrément du révisionnisme altérant ses productions, Amazon qui s’affiche BLM mais qui exploite ses employés et fait toutes sortes de manœuvres pour éviter de payer sa part financière à la société, les RH de nombreuses compagnies qui s’affichent en soutien contre la discrimination alors que ce département est en charge du recrutement. C’est une question de contrôle et de pouvoir et gagner des woke points permet de continuer à diriger sans qu’on vienne les emmerder.
    Tu as raison de t’exprimer sur le sujet aujourd’hui car qui sait si tu le pourras demain ?

  52. je viens de voir qu’Aliens avait ainsi un « disclamer » en VOD.

    Sky has added a disclaimer to Aliens because it features white actress Jenette Goldstein wearing extensive makeup to play Hispanic character Vasquez.

    « This film has outdated attitudes, language and cultural depictions which may cause offence today. »

    voilà voilà.
    On peut bien sûr en rire, ou balayer d’un revers de la main. y’a pas vraiment de solution quand autant de personnes s’évertuent à créer un monde de merde. Hausser les épaules et espérer qu’on vous oublie.

  53. Le terme Contextualisation est quand même très générique alors que l’on veut seulement dire : pointer du doigt les productions artistiques qui disent du mal d’une quelconque minorité. Car si l’on voulait contextualiser les œuvres, il faudrait quand même dire que dans la plupart des films dits historiques finalement rien n’est historique, rien ne s’est passé comme ils le disent et rien de ce que l’on voit n’est rigoureusement historique : du coup il faudrait quand même faire de longs passages, que personne ne lirait de toute façon, pour dire que les combats ne se passent pas comme ça, qu’untel ou tel autre n’a jamais dit cela à cette époque-là, que les personnages de l’époque n’étaient pas costumés de cette manière et que finalement ce que l’on regarde n’est pas un film historique, mais plutôt un fantasme historique.

    Jusqu’où va la contextualisation aussi : si je regarde un film chinois sur un fait historique chinois alors que je ne connais rien de l’histoire de la Chine alors je vais devoir me farcir le crâne de tout un tas de données historiques sur la Chine avant même de regarder deux acteurs se mettre sur la gueule à coup d’arts martiaux ? On frôle ici une imbécilité proche de celle de l’appropriation culturelle.

  54. teslageekopolis le gars qui a vraiment rien d autre a faire que de trollais ra ces sans cerveau
    et le coup de l orthographe ma bien fait rire genre ces respectueux de bien ecrire et de rabaisser les gens car il ecrivent mal et genre le fait de faire des fautes et un gros irrespect envers ceux qui savent ecrire mais en faite tout ça ces irrespectueux envers ceux qui ne savent pas ecrirent et j ajouterais que le fait de savoir ecrire correctement car ayant appris par coeur (ce qui n est en aucun cas un signe d inteligence le part coeur veut bien dire que tu va dans le sens qu on t indique comme un tit mouton ;) ) ne rend pas superieur a autrui nos ancetre ete des illetre pour la plupart et pourtant il on reussi a nous concevoir mon dieu aurait il vue la vierge ?

    • On sent que vous essayez de dire quelque chose. Mais quoi? Mystère.

      • Peut être la future « chanson » de PNL ? (je mets entre guillemets, tout comme eux sont des « chanteurs »)

    • « Teslageekopolis le gars qui a vraiment rien d’autre à faire que de troller rah ces sans cerveau
      et le coup de l’orthographe m’a bien fait rire genre c’est respectueux de bien écrire et de rabaisser les gens car il écrivent mal et genre le fait de faire des fautes est un gros irrespect envers ceux qui savent écrire mais en fait tout ça c’est irrespectueux envers ceux qui ne savent pas écrire et j’ajouterais que le fait de savoir écrire correctement car ayant appris par cœur (ce qui n est en aucun cas un signe d’intelligence le par cœur veut bien dire que tu vas dans le sens qu’on t’indique comme un tit mouton ;) ) ne rend pas supérieur à autrui nos ancêtre étaient des illettrés pour la plupart et pourtant il ont réussi a nous concevoir mon Dieu auraient ils vue la vierge ? »

      Pas sûre d’avoir tout bien compris, même en enlevant les fautes, donc ce n’est pas à cause de l’orthographe mais parce que c’est une longue phrase dont la construction générale est confuse. S’exprimer avec clarté, ce n’est pas du par cœur : ça se travaille et nos « ancêtres illettrés » prononçaient des phrases compréhensibles (sauf peut-être à la sortie du bistrot).

      Contrairement à ce que vous pensez, la grammaire, la conjugaison et une bonne partie de l’orthographe suivent des règles logique. Ce n’est pas du par cœur, mais de l’analyse.
      Est-ce que cela permet de considérer ceux qui font des fautes comme des idiots ? Absolument pas, la langue française est compliquée et ceux qui n’en ont pas appris la logique à l’école (ou n’ont pas reçu le soutien de leur famille dans cet apprentissage difficile) ont forcément un peu plus de mal. On peut avoir une orthographe pitoyable, tout en faisant preuve d’une grande intelligence/créativité dans d’autres domaines.

      Néanmoins, s’exprimer correctement (à l’oral comme à l’écrit) est incontestablement un atout pour la vie en société lorsqu’il s’agit de partager ses idées. Tout en restant respectueux envers ceux qui ont du mal dans ce domaine, on ne peut qu’encourager chacun à faire des efforts au lieu de les traiter de tits moutons ;).

  55. Bonjour,

    Juste une précision, la quote de Booba, c’est dans Gun in hand, pas dans Jour de paye.

    Bien à vous,

    Axel

  56. Ah ah, génial. Il faudrait contextualiser les commentaires aussi: « attention article faisant usage de l’ironie et du second degré »…

  57. « Qu’il est bon d’être mauvais. »
    Une devise visiblement partagée également par un grand nombre d’industriels éclairés et d’industries très lucratives.

    Méchants et gentils réunis sous la même bannière de OC … merci à vous cher Odieux.

    « Odieux et Odieuses de tous le pays, unissez-vous ! »

  58. J’ai bien ri ! (c’est déjà ça !)
    En tant que minorité majoritaire (femme blanche « ménagère de plus de 50 ans »), je déteste qu’on me croie trop stupide pour que je sois capable de « contextualiser » moi-même-toute-seule-avec-mes-propres-neurones.
    Cette opération de « contextualisation » n’est qu’une pub de plus pour cette plateforme, et un moyen de caresser dans le sens du poil un public qu’elle craint de perdre.
    J’ai lu « Autant en emporte le vent » au début des années 70s.
    J’avais 12 ans, j’ai adoré.
    Plus tard, j’ai vu le film, j’ai adoré.
    Dès que j’ai eu un magnétoscope (dans les années 90s), j’ai acheté la cassette VHS.
    Du coup, j’ai pu le voir et le revoir dès que j’avais un peu le cafard : pour moi, c’est une madeleine.
    Donc, je suis une méchante raciste blanche colonialiste, qui, de plus, trahit son genre …
    Ben non.
    Parce que je connais mon histoire des Etats-Unis comme ma poche, et que je ne confonds pas roman et réalité, racisme et « récit qui évoque le racisme », sexisme et « récit qui contient des scènes sexistes », et que je sais bien que regarder un film ne veut pas dire que « approuver ».
    Bref, je ne suis pas totalement idiote.
    Du coup, je ne me sens pas « meurtrie dans ma sensibilité » quand je vois sur l’écran un mec qui maltraite une femme.
    Sachons raison garder et ne pas inventer des problèmes là où il n’y en a pas.

  59. il faut reconnaître à la civilisation occidentale un certain talent pour s’autoflageller dans tous les sens. On ne voit ça nulle part ailleurs, chez les japonais, les chinois, les arabes… qui n’ancrent absolument pas leurs comportements actuels dans le repentir des actions de leurs ancêtres. C’est assez comique car c’est la civilisation la plus multiculturelle qui soit, qui a fait le plus pour l’avancée des droits humains, sommée de se flageller car ce n’est pas assez devant la face d’un monde où chacun se regroupe suivant sa couleur, sa religion, ses origines: exceptés les pauvres blancs qui ne peuvent pas sinon ils sont graves racistes.
    Cela vient-il du mélange des pleurs juifs avec la sempiternelle repentance chrétienne? on s’excuserait presque d’avoir dominé le monde et apporté le progrès? Genre nos ancêtres n’étaient pas des serfs sans droit civiques aussi? la détestation de par ses origines ne sont pas endémique en Afrique? Une des religions monothéiste ne se base pas sur un envoyé fervent esclavagiste? La sauvegarde de la culture traditionnelle est elle une chose incroyable ailleurs mais rance ici?

    « Il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver
    le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les rai-
    sons qu’elle peut avoir encore de s’estimer elle-même. Il est dangereux, en tout
    cas, de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence
    perpétuelle.  » A.Camus

  60. une petite digression , pour le fun . déjà , il y a des tas de choses que je refusais de manger , comme les grenouilles , les escargots , les abats …. et la viande de cheval ( c’est une tradition dans la famille : on ne mange pas ce noble animal ) le chien et le chat aussi , bien sûr ( je ne suis pas chinoise ) . au fil du temps , les vidéos genre L214 aidant , j’ai supprimé la viande et même le poisson . eh bien , figurez vous que , en rangeant des oeufs dans le réfrigérateur , je me suis dit que ces oeufs étaient vraiment énormes , et que les poules qui les avaient pondus avaient certainement souffert le martyr . exit , les cocos …. terminé ! on n’en parle plus .
    et voilà comment on finit par être influencé par un peu tout le monde . si ça marche pour la nourriture , la littérature , ça fonctionnera fatalement pour les  » arts  » mineurs ou majeurs , l’histoire , tout ça . bonheur insoutenable garanti .

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  62. Pardonnez-moi Maitre, mais si la droite de Famille de France pourrissait les JV, c’était Ségolène Royale qui pourrissait les mangas, droite et gauche nous emmerdaient de concert…

  63. J’ai lu un partie des commentaires. Ca part dans tous les sens…
    Sinon, attendre de voir ce que faisait concrètement HBO avant de râler ? Non mais parce que autant ils vont faire de la merde. Ou bien un truc bien. En fait on débat ici de quelque chose qui n’a pas encore eu lieu. Du coup on brasse de l’air quoi ! En même temps, en période de forte chaleur, ça ne fait pas de mal.

  64. « Clark Gable y va la fleur au fusil et en faisant des blagues, ce qui n’est pas très réaliste »

    pour le coup j’ai lu des lettres de mon grand-oncle qui écrivait à son frère (mon grand-père) et il prenait ça plutôt à la rigolade (peut-être pour minimiser les choses j’en sais rien mais il a quand même conseillé à mon grand-père de détruire une de ses lettres de peur qu’on s’imagine que le front ouest c’est que du fun) ce qui ne l’a pas empêché de mourir au front
    ce grand-oncle était sur le front ouest et le grand-père sur le front est et oui ils étaient dans le camp du petit moustachu teigneux

    donc il y en a eu (probablement une minorité mais néanmoins)

    • et vu que je suis pas foutu d’éditer je m’auto-réponds pour un PS

      je suis hélas entièrement d’accord avec l’OC …
      (à cela près que je ne suis pas forcément contre une recontextualisation car ça pourrait parfois être intéressant mais surtout faudrait TOUT recontextualiser … et ça c’est chiant)

  65. Si tu es métis, les scènes d’Autant en emporte le vent deviendront non pas 50% moins violentes, mais 99.94% moins violente car il n’y a pas d’Amérindiens dans le film. Par contre, le film de 2013 avec le Lone Ranger et Tonto devient trés violent. Non mais regardez-moi ce Tonto joué par Johnny Depp, c’est un coup de poing à tout Métis qui se respecte. Cependant, si tu es mulâtre, là Autant en emporte le vent te concerne. Moitié moins qu’à un Noir du Zimbabwe, mais ça te concerne.
    Enfin, en tant que friso-américaine, j’aimerais souligner qu’on ne frise pas par temps sec, mais par temps humide.

  66. Ben oui, il est nécessaire de contextualiser les œuvres, parce qu’elles sont des productions de leurs temps et servaient a la fois pour le divertissement, mais aussi de propagande, ce sont des choses qui ont toujours existé, et tout le monde n’a pas forcément le temps et l’envie de se pencher sur les préjugés d’une époque, le contexte politique et la volonté affichée des réalisateurs.

    • Je vous rassure, il y aurait beaucoup à contextualiser, et pas que des trucs très vieux. Y compris dans la catégorie du cinéma de soit disant « pur loisir ».

  67. J’adore l’autre conne de Teslageekopolis qui parle de « concernés » alors que personne, pas même les afro américains, n’ont connu l’esclavage ? Et en France la ségrégation n’a jamais existé, donc tous les noirs en France qui prétendent à un état raciste sont des débiles mentaux sans aucune culture historique, juste comme ça :

    Les afro américains qui sont venu pendant la premiere guerre mondiale puis la seconde étaient étonné de ne pas être maltraité et même d’être traité d’égal à égal avec les français, donc si on veut contextualiser faisons le pas de souci, comme ça on pourra expliquer qu’en France ça n’a jamais existé et donc que ça ne nous concerne pas, quant aux USA c’est pas les noirs qui chialent pour contextualiser le film, non non c’est des petits blancs bourgeois, comme l’autre conne qui chiale partout sous chaque commentaire ici en parlant de cis et de blanc, des concepts vide venant de deux bourgeoises américaines, qui ont confondu leur statut de bourgeoises et leur couleur de peau.

    « Un peu comme dire qu’on est contre l’esclavage en 1862 depuis un bureau nordiste tout en commerçant avec les Confédérés et en installant des filiales là-bas parce que l’économie locale esclavagiste rapporte vachement, dites voir. »

    C’est le seul passage que j’ai trouvé con dans ce texte, n’importe qui ayant une culture historique des USA sait que le sud était pauvre justement, et que malgré les esclaves, ils étaient moins prolifiques que le nord et ses machines à vapeurs, d’ailleurs ils ont perdu à cause de ça, parce que le nord était plus riche, l’esclavage n’est même pas la cause principale du conflit.

  68. Si si c’est important de contextualiser :
    « Le premier film de Spike Lee, un court métrage d’étudiant, s’appelait The Ans­wer (la réponse). Réponse à quoi ? A la projection, dans une salle de l’université de New York, du film de David W. Griffith Naissance d’une nation.

    « Les professeurs qui nous ont montré le film se sont répandus sur le génie de Griffith, sur toutes les techniques qu’il avait inventées, raconte-t-il dans le documentaire produit par l’universitaire noir américain Henry Louis Gates Jr. J’ai posé quelques questions mais le prof a vu où je voulais en venir et il n’a pas aimé ! Je n’avais rien contre le fait qu’on nous montre le film, mais j’étais gêné qu’on ne nous explique pas que le Ku Klux Klan s’en était servi pour faire sa propagande et son recrutement. »

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