Le bon gros raciste

Le racisme, c’est mal.

Vous le savez, et on vous l’a moult fois répété. Cependant, il en va des gros racistes comme des chasseurs : il y en a des bons comme des mauvais. Et si tout le monde connait le mauvais gros raciste, celui qui tient des propos douteux un pastis à la main au Bar des Amis place de la mairie, il est temps de nous pencher sur un cas trop peu souvent abordé alors que fort répandu :

Le bon gros raciste

Primate de la famille des hominidés, le bon gros raciste est un être fascinant. Cousin urbain du gros raciste simplex, il est en effet parvenu à s’adapter à l’environnement hostile des grandes villes en ajoutant habilement le terme bon devant sa dénomination pour tromper d’éventuels prédateurs. On reconnait généralement le bon gros raciste au fait qu’il est, au même titre que le gros con, parfaitement inconscient de sa propre condition. Pourtant, il existe des symptômes qui ne trompent pas. Aussi, apprenons à reconnaître un bon gros raciste ensemble.

Entre autres, pour les gifler. Mais voyons donc.

Le symptôme du voyageur

Les premiers symptômes se déclarent généralement après un retour de voyage. Alors que l’individu pouvait jusqu’alors passer pour un être humain à peu près normal et que rien ne semblait le prédestiner à une carrière de bon gros raciste, il se met soudain à tenir un discours qui doit alerter :

« Vous savez, les gens là-bas, ils ne sont pas comme ici… »

S’ensuit alors une liste de qualités dont la longueur est inversement proportionnelle à la richesse d’un pays. Plus les gens sont pauvres, plus ils sont merveilleux. Parmi les phrases typiques que l’on entend alors, il y a « Là-bas, les gens se contentent de si peu…« , « Malgré la misère, ils sourient à la vie… » ou encore l’incontournable « Ils ont le cœur sur la main… ». Puisque c’est connu, s’ils vivent dans des maisons sans portes, c’est parce qu’ils sont les fils du vent. Et pas parce que s’ils pouvaient choisir, ils échangeraient bien contre ton appartement à deux pas de République.

S’ensuit généralement une quelconque anecdote sur la relation unique que le tout nouveau bon gros raciste a tissé avec son chauffeur, son sherpa ou le type qui lui servait le café dans la plus pure tradition des meilleures pages de Tintin au Congo. Version moderne du mythe du bon sauvage, il présente ces peuplades comme intrinsèquement joyeuses. Car tel est le secret du bon gros raciste : grâce à l’ajout d’une petite touche de paternalisme néo-colonial, il peut être raciste en toute discrétion en expliquant que ce sont des compliments.  Ce n’est pas du racisme : c’est du bon racisme. Moderne et acceptable dans toutes les bonnes soirées.

On ne dit pas… « Ces gens ont le rythme dans la peau. » comme un gros raciste.
On dit… « Là-bas, la danse fait partie de la vie pour tout le monde. » comme un bon gros raciste.

Gisèle aime comparer des peuples entiers à des classes SEGPA tout en étant persuadée que si ça ressemble à un compliment, ça va.

Le symptôme de Twitter

Lorsque le bon gros raciste a dépassé les premiers stades de sa transformation, son besoin de partager ses propos racistes (mais bien racistes, donc ça va) est si grand que tel un vieil homme qui sentant son heure venir, décide de se présenter au sénat, le bon gros raciste a un besoin irrépressible d’ouvrir un compte Twitter. L’équivalent du bistrot du coin pour le gros raciste des champs : on peut y parler très fort pour dire des choses qui ne le méritent pas, et s’embrouiller pour un oui ou pour un non. Sauf qu’un réseau social, c’est moderne et cool, comme le racisme de nos héros. Du racisme jeune, du racisme connecté.

Sitôt son compte ouvert, le bon gros raciste ne peut s’empêcher de faire des analyses politiques. Et là où le gros raciste classique voit les gens de couleur comme responsables de tous les maux du pays, le bon gros raciste voit, à l’inverse, de petits êtres à peu près aussi innocents et responsables qu’un lapin nain. Les deux sont donc finalement plutôt d’accord sur leur vision du monde, avec d’un côté des méchants et de l’autre les gentils : ils ne sont simplement pas accordés sur la couleur du lapin nain.

Ce raisonnement profond est hélas, le noyau de tout l’argumentaire du bon gros raciste, qui n’est pour le reste qu’une utilisation massive du dictionnaire des synonymes pour paraphraser son propos jusqu’à épuisement de son adversaire.

Alors que vous et moi, nous savons la vérité. Le problème des gens, ce n’est pas de savoir de quelle couleur ils sont. Non, le problème, c’est que la plupart des habitants de cette planète sont cons. Sans discriminations.

On ne dit pas…  « Ces gens-là ne sont finalement que de grands enfants ! » comme un gros raciste.
On dit… « J’aime la simplicité de ces gens… avec eux, jamais de prise de tête ! » comme un bon gros raciste.

Gros raciste contre bon gros raciste, lors de la coupe du monde du racisme 2009 organisée par Twitter.

Le symptôme de l’égocentrisme

Plus les symptômes s’aggravent, plus le bon gros raciste commence à ramener l’ensemble des débats, qu’importe le sujet, à sa personne. Il ne s’agit en effet plus d’user de raison, mais tout simplement de rappeler que son point fort est qu’il est bon. Parfois, il est aussi gros, mais l’argument est plus difficile à caser. Aussi, il en reste à cela : montrer qu’il est une bonne personne. À défaut de briller par son raisonnement, autant tenter d’aveugler l’adversaire à grand renfort de karma (un truc qu’il a découvert en voyageant en Inde… « parce que là-bas, les gens ils sont pas comme nous, tu vois »).

Et pour cela, toute occasion fait l’affaire : sur Twitter ou au café, il trouvera bien un moyen de rappeler que puisqu’il fréquente des gens de couleur, il est bon. Dit comme ça, on a l’impression qu’il fait un effort et qu’il en parle comme d’un prêtre allant donner les derniers sacrements aux lépreux, mais bon, il n’est pas raciste pour rien. Et brandira toute personne de couleur de son entourage comme une sorte de brevet ou de trophée qui le met en valeur, lui. Il y a des points bonus à gagner si on peut comparer le nombre de personnes de couleur autour de soi avec son interlocuteur : ton antiracisme, combien de divisions ?

On ne dit pas…  « Je ne suis pas raciste, la preuve, j’ai un ami noir ! » comme un gros raciste.
On dit… « Je ne suis pas raciste, la preuve, j’ai pris un acteur noir dans le rôle principal ! » comme un bon gros raciste.

Le bon gros raciste aime à montrer patte blanche.

Le symptôme de l’antiracisme à géométrie variable

Le bon gros raciste est tellement persuadé qu’il n’a rien à voir avec le gros raciste qu’il finit par lui-même se définir comme profondément antiraciste pour ne pas être confondu avec son cousin des champs. Oui mais voilà : il est justement plutôt urbain, nous l’avons dit. Aussi, on retrouve souvent chez lui un goût prononcé pour la mode. Et, l’antiracisme de façade n’étant basé comme son nom l’indique que sur les apparences, il a lui aussi ses modes.

Par exemple, généralement en ce moment, personne n’en a rien à faire des Asiatiques. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir une longue histoire avec eux, des colonies, une décolonisation qui ne s’est pas faite en douceur ou bien d’avoir eu des tirailleurs venus de l’autre bout du monde durant les dernières guerres. Ne cherchez pas : on s’en cogne. De toute façon, qui sait qu’ils étaient là, hmmm ? L’antiracisme, en ce moment, c’est l’Afrique. Y a-t-il une hiérarchie du racisme et des souffrances ? Il faudra penser à poser la question aux Amérindiens. Ah ben non, c’est vrai, il n’en reste quasiment pas, donc on s’en fout. Ils ne sont pas prêts d’avoir un film, ceux-là.

On ne dit pas…  « Il y a une hiérarchie des races ! » comme un gros raciste.
On dit… rien, mais on a ses chouchous, comme un bon gros raciste.

Michel est embêté. Lui qui s’apprêtait à se vanter d’être plus progressiste que les mecs du service logistique qui ont réussi à recruter un Afghan.

Le symptôme du bon film

Bien sûr, le cinéma n’est pas épargné. Si vous avez connu le XXème siècle – on se fait vieux – vous avez probablement connu tous ces films où grâce aux gros racistes aux manettes, on pouvait déjà prédire la base : s’il y a un noir et que ce n’est pas le personnage principal, il mourra en premier. L’exception à cette règle étant s’il a une moustache, auquel cas, il est capitaine de la police.  Il était donc quelque peu triste de voir qu’en fonction de votre couleur de peau, votre rôle et votre destin étaient tout tracés.

Heureusement, l’ère des gros racistes a touché à sa fin, laissant place à l’ère des bons gros racistes. Et là attention, ça n’a plus rien à voir. Car désormais, si un personnage est de couleur, il a 95% de chances d’être gentil et d’avoir toutes les qualités de l’univers. Et si jamais il est dans les 5% restants, rassurez-vous : il aura une histoire pour justifier de pourquoi il est devenu méchant et qu’en fait, il n’est pas vraiment responsable (cf les points précédents). Grâce à cela, vous pouvez toujours prédire qui va mourir ou non, qui aura raison plus tard dans le film, qui est en fait un gentil sous couverture ou qui va réussir à libérer la moitié du monde du fascisme en deux minutes sur un coin de table. Merci, bon racisme ! Ce serait tellement triste de vivre dans un monde où l’on ne peut pas prévoir le destin des personnages en fonction de leur couleur de peau !

Rappelons qu’avant, le rôle du personnage qui avait toujours raison dans les films américains revenait aux enfants relous. Voilà qui donne une petite idée de comment ces nouveaux personnages sont considérés.

On ne dit pas…  « J’aime pas quand les personnages de couleur sont mis sur un pied d’égalité avec les blancs. » comme un gros raciste.
On dit… « J’aime concevoir des personnages spécifiquement pour des gens de couleur. » comme un bon gros raciste.

« J’adore travailler avec ces gens, ils sont toujours de bonne humeur, c’est si rafraîchissant ! » dit le bon gros raciste.

 

Le symptôme du « vrai » restaurateur

Plus la situation s’aggrave, plus le bon gros raciste voit ses symptômes s’accentuer. Pire : plus il trouve du plaisir dans sa quête permanente d’exotisme et ressent le besoin de la mettre en avant. Généralement, cela commence par l’ajout du terme « Vrai » dans des phrases où il est question de nationalité, tout en ramenant, comme vu précédemment, tout ce qu’il peut à lui. Par exemple :

« Tu appelles ça un restaurant japonais ? Moi je connais un VRAI restaurant japonais, tenu par des VRAIS Japonais, c’est autre chose ! »

Sous-entendu : seul le Japonais peut cuisiner japonais avec talent. Alors que le bon gros raciste ne se comporte pas de la même manière avec la cuisine française. Au contraire : il sera le premier à traiter de raciste celui qui commentera l’apparence peu gauloise des cuisiniers car qui dit qu’ils ne sont pas plus français que celui qui les montre du doigt, hmmm ? Mais si ça concerne des restaurants étrangers, là, ce n’est pas pareil, c’est parti pour la distribution de brevets. Chez eux, le bon gros raciste se permet des commentaires sur ce qui est « vrai » ou non, ce qu’il ne se permettrait pourtant pas dans un restaurant franchouillard. Parfois, lors des soirées parisiennes qui s’éternisent, on peut surprendre plusieurs bon gros racistes faire un concours de qui connait le restaurant le plus « vrai » de tel type de tout Paris, chacun ne démordant pas que grâce à sa science de ces pays lointains et exotiques, lui, on ne la lui fait pas.

On ne dit pas…  « Tu as vu en cuisine ? Ce ne sont pas de vrais Français… je t’emmènerai dans un vrai restaurant français goûter la vraie cuisine française la prochaine fois.  » comme un gros raciste.
On dit… « Tu as vu en cuisine ? Ce ne sont pas de vrais Japonais… je t’emmènerai dans un vrai restaurant japonais goûter la vraie cuisine japonaise la prochaine fois. »comme un bon gros raciste.

« Attendez, je connais bien le Japon, Monsieur : je vais à la Japan Expo chaque année, on ne me la fait pas ! »

Le symptôme de la banlieue

Le bon gros raciste finit un jour où l’autre par développer un amour immodéré de la banlieue. Attention, hein, quand je dis banlieue, nous parlons ici plus des Tarterêts que de Rueil-Malmaison. Ne lui d’ailleurs parlez pas de « cité », parlez lui de « quartiers populaires ».

Il connait bien : il a vu quantité de films français sur le sujet. Aussi, selon le principe des films évoqués plus haut, le bon gros raciste a développé une vision paradisiaque de ces endroits où solidarité et entraides ne sont pas de vains mots. Il n’ira pas s’y installer pour autant – il a toujours une incroyable quantité d’excuses comme « Cela m’éloignerait de mon travail » ou « Mon club de body attack est juste à côté de mon appartement du XIIe, je ne me vois pas lâcher mon coach ! », ce qui lui permet de reproduire, plus près de chez lui, ce qu’il fait en revenant de voyage : décrire une situation de pauvreté comme une espèce de vie magnifique faite de bohème et de grandes amitiés. Ce qui n’aide pas vraiment à sortir les populations sur place de leur situation, mais nous l’avons dit : le bon gros raciste est avant tout là pour se mettre en avant, pas pour aider autrui, et ce même si pour cela, il doit vanter les mérites de barres d’immeubles dont les gens essaient de partir.

C’est le côté paternaliste du bon gros raciste : la misère, c’est sale, mais donne-moi deux minutes et je vais te dire qu’elle est magnifique, tu devrais rester dedans.

On ne dit pas…  « Quand je vais en banlieue, j’ai plus l’impression d’être en France !  » comme un gros raciste.
On dit… « Quand je vais dans les quartiers populaires, j’ai l’impression d’être au carrefour de plusieurs mondes. » comme un bon gros raciste.

Alors qu’en fait, quand on est en banlieue, on est en banlieue. Avec tout ce que cela implique de bon comme de mauvais. Mais ça, c’est déjà trop complexe.

« Non et puis tu sais, je suis contre la gentrification des quartiers. »

 

Lorsque le bon gros raciste présente ce dernier symptôme, il est dès lors considéré comme perdu. Peu de cliniques proposent pour l’instant de faire piquer vos bons gros racistes ce qui est, avouons-le, quelque peu décevant. Mais aussi signe que le bon gros racisme est en forme et devrait l’être encore pendant un bon moment. Et il a encore de beaux jours devant lui, à la télévision, au cinéma et un peu partout.

Alors n’oubliez pas : être un gros raciste, c’est mal. Et ringard. Aussi, en 2020, soyez néo-racistes : soyez un bon gros raciste.

Avec une petite touche de modernité, un racisme urbain, en rajoutant du positif dans vos termes, et en disant que vous traitez les autres différemment, mais attention, pour leur bien, alors au lieu d’un raciste, vous serez un bon gros raciste. Nul doute que des populations entières vous aduleront pour votre incroyable capacité à partager avec elles vos leçons de vie et surtout, à ne jamais les considérer exactement comme vous le feriez pour quelqu’un ayant la même couleur que vous.

Et surtout, ne doutez jamais de votre antiracisme : après tout, si vous faites l’exact opposé d’un raciste, vous êtes forcément antiracistes, pas vrai ?

Ou bien, à faire exactement l’opposé d’un gros raciste, vous êtes devenu son reflet dans le miroir.

Et ça, ça s’appelle un bon gros raciste.

F.A.Q

Que faire si je découvre un bon gros raciste dans mon entourage ?

Généralement, vous n’aurez rien à faire : il s’enfuira et vous bloquera d’abord. Et se persuadera que c’est vous le méchant :  car s’il est contre le méchant, c’est lui le gentil, donc il a raison, hop, pouf pouf, c’est bon. Notez qu’il a encore tout ramené à lui : il est fort !

Je ne suis pas raciste, comment le prouver ?

Si vous pensez qu’il existe des brevets de non-racisme à agiter, vous êtes probablement déjà du mauvais côté de la barrière.

N’empêche que moi, je connais vraiment un pays où les gens, ils sont plus zen que nous.

Laissez-les prendre la ligne 13 durant un an. S’ils survivent, vous verrez vite s’ils ont une source de zen magique en eux ou si ce sont juste des gens comme vous et moi.

Moi je peux pas être raciste, je suis de telle couleur !

La plus grande égalité entre les peuples c’est que tous, sans distinctions, ont leur lot de gros cons. Si vous pensez que vous faites partie d’un peuple qui est l’exception : félicitations, vous venez de trouver votre premier gros con.

Oui, mais systémiquement…

La connerie existe à tous les niveaux. Universelle, je vous dis.

C’est pas du racisme si c’est de la bienveillance !

Et c’est pas de la violence si je fais ça par amour, Monsieur le juge.

Je crois que je commence à présenter des symptômes : que faire ?

Devenir misanthrope : haïssez tout le monde, oui, mais sans distinction.

140 réponses à “Le bon gros raciste

  1. « Devenir misanthrope : haïssez tout le monde, oui, mais sans distinction » voilà c’est comme ça que je n’ai pas de doute sur moi-même…
    « Alors que vous et moi, nous savons la vérité. Le problème des gens, ce n’est pas de savoir de quelle couleur ils sont. Non, le problème, c’est que la plupart des habitants de cette planète sont cons. Sans discriminations. » celle-là je la fais agrandir, encadrer et je la pose sur mon bureau

  2. « Non, le problème, c’est que la plupart des habitants de cette planète sont cons. Sans discriminations. »
    Amen.

      • Le langage n’est pas un insecte
        N’est rien de bien précis
        On ne peut le montrer du doigt.
        Le langage n’existe qui si l’Homme se charge de lui
        En parlant, en écrivant, en sifflant n’importe quelle langue
        Sur ou sous n’importe quel air.
        Alors on reconnaît le langage à ses traces, vocales ou écrites.
        Cet instrument, cet outil, peu maniable, souvent insaisissable,
        L’Homme à sa naissance le reçoit tout fait
        Il en saisit d’emblée l’utilité
        Qui est de le faire communiquer avec ses semblables

        Le langage rend l’individu communicatif
        Il touche les êtres proches de l’individu
        Là où il n’y avait que l’individu, il crée l’Homme
        Approximativement comme la bicyclette crée le Cheval
        Tel est le langage.
        Toute différente est la langouste

      • Mais qu’est-ce qui vous dispense, vous, d’écrire correctement « s’il vous plaît » ? Votre pédanterie ?

      • sfqsg > C’était sans doute ironique, par rapport à l’article et aux VRAIS restaurants japonais :)

      • Merci d’avoir compris, Meve. Un peu de finesse dans ce monde de brutes. ^^

  3. Ça risque de catégoriser beaucoup de monde cette façon de définir les gens… Moi compris… Mais comme c’est de la mauvaise foi…^^
    J’ai bien fait de trainer mes guêtres sur quatre des cinq continents habités avant cet article alors (Par « continent » je parle de tectonique des plaques, pas de cours de géographie administrative)… Sinon je serais devenu con… Ha bah non!!! En fait, je le suis…^^

    • Après, apprécier des pays étrangers, leurs cultures, et l’intéraction avec les gens, ne fait pas de vous immédiatement un BON gros raciste.
      C’est si vous les idéaliser/paternalisé, que ça l’est X3!

      Exemple :
      « Je revient d’un voyage au Kirgizistan, j’y ait croiser un éleveur de chevaux, super accueillant, qui faisait un super fromage traditionnel, très salée, on a essayé de communiqué dans un charabia de russe, mais, au final, le plus important c’est qu’il était, visiblement, content d’avoir un invités, et moi, de poser mes fesses 5 minutes » – Vous avez appréciez votre voyage, et plus particulièrement cette rencontre et découverte d’un micro-pan de la gastronomie Kirgiz, et vous reconnaissait êtres forcer de supposer ce qu’il a ressentie.

      Vs

      « Ohlalalalala ! Au Kirgizistan, j’ai croiser un éleveur de chevaux, teeeeeeeellement typiiiique, et tellement sympaaaaa !! Haaaaaaan ! Et puis, ce fromage! Hanlalalalala ! Ces gens font des produits si originaux ! Et tellement traditionnelle ! Il vit avec trois fois rien, mais, il a bien voulut partager avec moi un peu de sa production et de son thé! Et son Russe, rooooh, pauvre homme, ça se voit qu’il n’a pas eut la chance d’aller longtemps à l’école, mais, son sourire suffisait à communiqué avec moi et me faire comprendre qu’il étais honoré de ma présence ! » – Ais-je besoins de développés? :’D

      • Non, pas besoin de developper.
        Par contre, tu as grand besoin de cours d’orthographe, de grammaire, et de conjugaison.

      • Philip > Certes, le commentaire de Pitioti contient pas mal de fautes de français écrit, mais le fond de sa pensée est tout de même bien sympa. Ce serait dommage de décourager les gens qui ont du mal avec la rédaction alors qu’ils ont aussi des choses à apporter.

        Pitioti > Oui, on comprend bien la différence, merci :)

      • J’ai comme vous pas mal voyagé . J’ai eu la chance de découvrir le Japon, avec un ami Japonais, et depuis j’ai une admiration sans borne pour ce pays et ses habitants…. et une bien moindre considération pour les Français.

    • Tu te reconnais dedans pour te sentir attaquer? Non parce que c’est pas des épouvantails, des gens qui tiennent ces arguments ça existe et c’est ça qui fait peur…

      • Il y a zéro arguments, juste un alignment de poncifs avec lesquels tu es d’accord. Réduire les choses à des points de vue ridicule, c’est la base de la création d’épouvantail, c’est ce qui est fait ici.

        Non, je n’ai pas besoin de me sentir viser pour quand un processus intellectuel est intellectuellement indigent. Faut pas prendre vos faiblesses pour des généralités.

      • Vous voulez dire que l’odieux connard serait de mauvaise foi? Je n’ose y croire ! Pas lui ! Un sociologue oui d’accord, mais pas un blogueur!
        En plus, un type qui a comme pseudo « MartelReviens » , je ne pense pas qu’il puisse se sentir visé dans la catégorie des BONS gros racistes.

  4. ça manque furieusement de négros, sous les casques coloniaux… y’a que les blancs qui sont racistes ?

    Odieux Connard, Odieux Conrad (« pendez les blancs »), même combat ?

    • Je vais citer le texte directement :

      « Moi je peux pas être raciste, je suis de telle couleur !

      La plus grande égalité entre les peuples c’est que tous, sans distinctions, ont leur lot de gros cons. Si vous pensez que vous faites partie d’un peuple qui est l’exception : félicitations, vous venez de trouver votre premier gros con. »

      • 4 lignes à la fin, comme en arrière pensée… Les images en revanche, c’est la pub Benetton à l’envers…
        J’ai connu l’OC plus inspiré.

      • Ben il aussi plus facile de critiquer ce que l’on connait, donc les bons gros racistes bien de chez nous, parce que les racistes étrangers, là, on va pas se mentir ils sont pas comme les nôtres hein ? :P

      • Benetton à l’envers => notteneb => no ténèb’ => pas de noir…
        Félicitation, vous avez découvert un véritable complot !

    • Ce qui est critiqué ici c’est surtout le camps de la « bienpensance », il précise que tout le monde peut être con parce que c’est nécessaire, mais cette façon-là d’être raciste est plutôt propre aux blancs bobos gauchistes (en gros, hein). Même si certains en profitent bien derrière.

      Donc non, ça n’a aucun sens de dire que son propos est raciste parce qu’il parle de ce problème-là en particulier.

    • Et en plus ils sont tous jeunes et maigres.
      Pour des bons gros ( qualificatif au choix ) c’est étonnant.
      O.C. serait-il jeunophobe et grossolâtre ?

      Il est temps de le pendre bas et long.

  5. « Qu’importe la couleur d’un chat pourvu qu’il attrape des rats »

    C’est d’ailleurs valable pour le sexe et pour toutes les discriminations, qu’elles soient classiques ou dites positives.

    Merci pour ce billet qui change un peu.

    • « C’est d’ailleurs valable pour le sexe et pour toutes les discriminations »

      Si tout le monde attrape des rats, les chats vont se retrouver sans activité… (comme s’ils ne glandaient pas déjà assez toute la journée)

    • Rapport aux films, le texte de l’OC m’a immédiatement fait penser à une comparaison sur le sexisme, ou plutôt le « bon gros sexisme » et au dégoût agacé que j’ai éprouvé en voyant la bande-annonce de « Birds of Prey » : Harley Quinn et d’autres nanas qui font badass mais… déjà pas tant que ça ! et surtout visiblement du « heyyy regardez on est féministes parce qu’on a fait des rôles spécialement pour des femmes »….
      Clairement, cette classification de rôles a de beaux jours devant elle.

  6. Je dirais bien que cet article est brillant mais ce serait oser un comparatif avec une catégorie de population qui a trop souvent eu le beau rôle jusqu’à présent dans notre société actuelle.

    Alors que sans se mentir, cher Odieux, si je venais à dire que votre article est mat, on comprendrait tout de suite mieux la comparaison entre votre franc-parler et ces gens d’ailleurs, libres de penser ce qu’ils pensent. Parce ce sont des personnes qui savent vivre dans la simplicité, avec le cœur sur la main voyez-vous, et qui…

  7. Cette conclusion est fantastique. Je l’utilise depuis longtemps, et sa force réside en ce qu’elle est universelle : ce n’est pas que je n’aime pas les femmes, ce n’est pas que je n’aime pas les animistes… En fait je n’aime personne.

    • « fin de l’universalisme »… ?
      Arctenesis, je ne comprends pas votre commentaire…

      Si c’était un constat sur la situation sociale actuelle (au sens de « société » -car « sociétal(e) » est un mot vain, et de cuistres): je n’ai, malheureusement, rien à y redire.
      Oui, fin de l’universalisme dans la société dite « française »… sous l’impulsion, d’une part, du communautarisme massivement importé des « USA » comme « la Voie Exemplaire de la Bonne et Vraie société » via divers programmes tels que « Young Leaders » sous Obama (pendant que la DGSE semble ne toujours pas comprendre la dangerosité d’une telle influence de la part d’un pays concurrent… Portos, reviens !), relayé à longueur d’articles par ces merdeux de journalistes complaisants ou complices puis maintenant établi en thème de spectacles se voulant comiques par la nouvelle générations de soi-disant humoristes, et d’autre part à cause de nos chers politiciens de merde tous plus crétins et plus minables les uns que les autres… la gauche ayant commencé à tuer l’universalisme dés 1980 et la droite ayant participé à l’achever depuis les vingt dernières années, en ayant passé son temps à « condamner fermement le communautarisme » afin de rassurer ses électeurs adhérents (ou pire encore, de faire de l’appel du pied aux électeurs Lepénistes en détournant cette condamnation pour s’en servir comme mot codé à sous-entendu racialiste), tout en alimentant volontiers le communautariste pour tenter de séduire l’électorat communautariste/communautarisé.
      Cf. ce que révélait la merveilleuse Jeannette Bougrab, qui depuis a eu l’intelligence résignée de quitter cette société avant que le bateau n’ait fini de couler, au sujet des mentalités de la droite (et je ne suis pas ironique en écrivant « merveilleuse »: intellectuellement elle l’est, et s’il y a une personne au monde que j’aurais daigné accepter comme chef d’état, c’est elle).

      Si à l’inverse votre commentaire était un avis sur l’article de l’Odieux: pas du tout !
      Cet article transpire au contraire l’universalisme, même si on peut douter que ce soit totalement volontaire et conscient vu que l’Connard a le réflexe erroné de confondre, comme trop de gens dans la société actuelle, « racisme » et « racialisme » (sur certains points dénoncés dans son article, la confusion est compréhensible vu la proximité des deux concepts, mais n’empêche).
      En tous cas, c’était agréable de remarquer encore une fois que, en plus de sa proximité morale misanthrope qui fait toujours plaisir, l’Odieux fait les mêmes constats objectifs, y compris au sujet du sectarisme idéologique et de l’argumentaire manipulateur qui va avec reposant sur le combat des gentils contre les méchants et la fameuse acceptabilité variable de la haine (dix néo-nazis qui tabassent un vieux SDF en le traitant de « parasite », c’est de la haine, mais dix antifas qui tabassent un petit vieux Trumpiste en le traitant de « fasciste », c’est… c’est pas pareil, enfin c’est de la haine aussi, mais… bon, y’a la bonne haine de gauche, et y’a la mauvaise haine de droite, et la gauche c’est les gentils, alors, ben… ben, c’est la Bonne haine acceptable, et si t’es pas d’accord t’es qu’UN SALE FACHONAZI DE DROITE ULTRACONSERVATEUR POPULISTE RACISTE FÂCHISTE !!!).
      En espérant qu’à travers cet article de l’Odieux, et le nombre de son lectorat, ces constats se propagent dans la société et s’installent dans le langage courant jusqu’à disqualifier définitivement cet argumentaire manipulateur… c’est d’ailleurs pour ça que je pardonne au Connard sa persistance à salir le Diogène par son utilisation permanente du mot « cynisme » selon le sens donné par le glissement sémantique actuel.

      Et peut-être même qu’un jour, je terminerais le développement de la Pelle Énergétique MK.III puis lui offrirais en cadeau, pour les 30 ans du blog.

      Pour les curieux, ses caractéristiques techniques:

      Pelle Énergétique Mk.III Force Dommages Svg Règles Spéciales
      arme Unique, à Deux Mains 10 2D6 -7 Énergétique, Coup Critique à Mourmelon

      Règles Spéciales:
      – « Énergétique »: ignore les sauvegardes invulnérables.
      – « Coup Critique à Mourmelon »: la Pelle Énergétique inflige des dégâts doublés à tout appelé du contingent ou EVAT, sans que l’utilisateur n’ait besoin d’avoir atteint le grade d’Adjudant.

      Sur ce, ré-activation des drones Stealth et activation des réacteurs dorsaux:

      Pouf, chuipulà.

      • C’est fou la quantité de lest qu’il faut lâcher avant de faire fonctionner les réacteurs dorsaux ;)

      • @Meve (dont bizarrement l’option « Réponse » ne s’affiche pas dans son commentaire à la suite du mien):

        C’est le rapport poids-puissance qui est déséquilibré… à moins que ça ne soit la charge alaire, trop élevée ?
        Les connaisseurs (au pluriel mixte, puisqu’il faut désormais préciser cette règle de grammaire…) de l’univers Quarante-K-ien sauront reconnaître la vraie explication :)

        Blague à part, l’impression de longueur vient surtout du format d’affichage des commentaires, car si les lignes faisaient 10 à 15 mots de plus, les paragraphes feraient facilement 5 lignes de moins, l’ensemble n’aurait pas l’aspect d’un pavé et serait moins dérangeant à lire… les attentes de ceux qui lisent les commentaires semblent jouer, également: les normes sociales s’appliquent aussi ici, mais on ne va pas commencer à accorder une quelconque importance à ça :P :]
        (le fantôme de Diogène, qui se tient juste à côté de moi, dit: « c’est l’évidence même ! »)

        Par contre, dommage qu’on ne puisse pas modifier un ancien commentaire, je viens de trouver encore mieux pour le nom de la règle spéciale: la référence aurait été encore plus subtile en remplaçant « Coup Critique à Mourmelon » par « Enterrement de 1ére Classe », avec dans le détail de la règle, la précision « ne
        s’applique qu’à Mourmelon ».

        Ô Rage, Ô chienne de vie… ô monde de merde. :|

        Téléportation !

        (donc, oui: pouf, chuipulà).

      • Oui, on ne peut pas « répondre aux réponses », juste aux commentaires initiaux.
        Mais je n’ai rien contre les longs commentaires ou contre vous, n’y voyez surtout aucune attaque ou jugement, c’était juste une blague par rapport au fait que vous avez du vous sentir allégé après avoir écrit autant donc l’idée du jet pack final m’avait amusée.

      • @ Meve:
        Rassurez-vous, je n’ai vu ni attaque ni jugement dans votre commentaire: mon ton était neutre/plaisantin (cf les smileys ;) ), en fait j’allais m’arrêter à mon vague trait d’humour sur « le rapport poids-puissance ou le charge alaire », mais l’occasion étant là, j’en ai profité pour placer mon avis sur l’affichage des commentaires par WordPress, qu’est quand même bin bin chiant acrébonsouér dés qu’un commentaire dépasse le paragraphe en plus d’être déconcertant pour ce qui est de la fonction « Répondre à », et tant qu’à faire, j’ai pas pu m’empêcher de placer un p’tit mot sur la vacuité des normes sociales, en reliant le tout vite fait-mal fait avec les attentes des gens lisant les commentaires :)

        Bref, neither hatred nor love ! ;) (oh mais ça ferait un très très bon titre pour une chanson de Raggae, ça… allez hop, je le note, ça servira bien un jour où l’autre)

        Télép… ah merde, déjà fait, ça… bon, réacteur dorsal aussi… ah oui:

        Dématérialisation !

        (pouf, plus là, tout ça… au dodo.)

  8. A noter que le bon gros raciste existe avec toute formes de discriminations en général. Notamment le bon gros machiste, fléau d’Hollywood depuis quelques années (le 16 décembre 2015 étant une date clé dans ce mouvement).

    • Cher Odieux, ça fait depuis le début que je vous lis et je ne m’en lasse pas.
      Après avoir lu votre article, j’ai été triste, car j’aurai aimé pouvoir lire une allusion au fameux film « intouchables », qui a connu un certain succès et qui pour moi reflète ce cliché du bon gros raciste, tout comme les derniers films français mis en avant.
      Pour ne parler que d’intouchables, j’avais apprécié l’humour du film et le rire d’Omar Sy, mais moins le fond de l’histoire : le jeune homme noir de cité qui a vécu dans la misère, et qui a acquis une certaine sagesse grâce à cela, et qui va ensuite apprendre au riche bourgeois blanc handicapé à élever sa fille et à apprécier la vie à sa juste valeur, car il en était incapable, alors qu’il avait tout. (Snif Snif)
      Je ne parlerai même pas de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu »… Le genre de films où l’on fait semblant de marcher sur des coquilles d’œufs alors que l’humour tourne exclusivement autour de clichés plus stupides les uns que les autres…
      Heureusement que je prie chaque soir depuis mon manoir de bourgeois blanc cisgenre que le cinéma français s’améliore et que Kaamelott soit un bon film.

  9. Est-ce que je viens de de lire un post sur les bobos, jajas, hipsters et alter-mondialistes ?

    • Non, tu viens de lire un post sur les gros cons, et comme bien expliqués dans l’article, ils sont partout ! Partout, que ce soit dans les 4 classes préjugées que tu énonces (bravo), comme partout ailleurs évidement.

      • Oui mais l’article se focalise quand même sur les bons gros racistes «c’est-à-dire les bobos Parisiens»

  10. Non pas que je prenne plaisir à relever les fautes (d’inattention certainement), mais vous l’avez laissé sortir sans son voile sur la dernière photo. Soyez à jour : c’est le casque colonial, mais à la nouvelle mode.

  11. Le commentaire sur l’acteur noir qui joue une personne parfaite qui a toujours raison fonctionne pas mal dans certains blockbuster avec les femmes depuis qu’Hollywood s’est rendu compte que le sexisme ce n’est pas très Charlie. Et forcément dans ces films, les mecs sont tous incompétents, stupides et insensibles. Sauf s’ils sont homosexuels bien sûr. Généralement, c’est précisé ; surtout si l’orientation sexuelle du personnage ne change rien à l’intrigue comme dans 85% des films.

  12. « Devenir misanthrope : haïssez tout le monde, oui, mais sans distinction » : C’est ce qu’il faut faire. Car, finalement, ce ne sont pas les étrangers le problème, mais l’ensemble de mes contemporains, sans distinction. Et quiconque osera me dire le contraire n’a jamais fait la file un vendredi soir à la caisse d’un supermarché.

  13. A la lecture de cet article, je crois que je préfère être gros raciste, au moins les gens savent à quoi s’en tenir quand ils me verront…

  14. Ca se fait de reprendre ce texte et de remplacer « gros raciste » par communiste et « bon gros raciste » par écologiste?

    • Pour passer pour une andouille, sans aucun doute…
      On peut ne pas aimer ni les communistes ni les écologistes, mais il faut être sacrément névrosé pour voir un rapport avec ce billet

      • Mais si tu reviens, c’est que tu as aimé.
        Et si tu commenté, c’est que tu as du temps à perdre. Si tu dénonces, là, c’est que tu te penses au dessus des autres contributions. Or, il n’y a pas pire con que celui qui se croit au dessus des autres.
        Mais reviens, ce site parle de gens comme toi, et TU PROUVES qu’ils existent !

  15. «J’ai n’ai rien contre les négros, ritals, youpins ou métèques. Ici vous n’êtes tous que des vrais connards.»
    Sergent Hartman, full metal jacket

  16. Ho qu’il est bon cet article, la dernière fois que j’ai eu cette sensation qu’autrui mette des mots sur des pensées qui me hantaient sans que je parvienne à les formuler c’était pour la sortie du 3ème tome des « Notes » de Boulet. Merci Odieux.

  17. Très bon article! J’ai été confronté au même phénomène avec les handicapés moteur. Toute personne en fauteuil devient « merveilleuse « , « Vraie leçon de vie », « exemple de volonté et de courage »
    Peut-être suffirait-il de paralyser le train arrière des cons pour qu’ils deviennent des gens extra?

    • Fonctionne aussi avec les morts, qui une fois passés de vie à trépas, deviennent miraculeusement des personnes admirables.

      • Le principe des « Éloges funèbres » est l’ultime escroquerie dans la vie d’un être humain, c’est clair.

  18. C’est toujours un plaisir de vous lire! En effet, on dit souvent que les voyages enrichissent et ouvrent l’esprit, mais certains auront beau faire 3 fois le tour du monde… Ils reviendront toujours aussi cons!

  19. Hé oui, on arrive à la fin d’un cycle. L’antiracisme justifié et spontané des années 80, vite repris par les politiques et autres intervenants culturels, est devenu de plus en plus le combat facile (qu’il n’est pas) pour devenir une bonne personne à peu de frais.

  20. Tiens d’ailleurs, ça me fait penser à mon ancienne école d’ingé, où il était obligatoire de faire 2 mois à l’étranger pendant le cursus, afin de développer une « ouverture d’esprit ». Sous-entendu, si vous restiez dans l’hexagone, vous étiez étroit d’esprit. Discours repris en chœur par moult étudiants avec plus de véhémence (si t’es contre, t’es facho).
    Bon après, les élèves les plus modestes n’avaient une aide financière ne couvrant au mieux que 50% des frais (en supposant que vous fassiez un saut dans un pays limitrophe), mais l’ouverture des bourses c’était moins important faut croire.

    • Pour moi c’était stage à l’étranger *ou* dans l’industrie.
      On considérais que l’industrie même en France c’était plus exotique que la recherche même à l »étranger. Ça m’a toujours fait marrer ^^.

      • Encore mieux : dans une ENS non parisienne dont je tairais le nom, le choix était « stage ailleurs qu’en région parisienne » ou « hors du milieu académique ». Franchir non pas le périf mais la frontière de l’île de France, c’est ça le choix de l’exotisme…

  21. Bonjour et merci !
    J’habite à la campagne et fréquente les bistrots ( Débit de boissons pour les gens qui ne vivent pas entassés), je tiens à témoigner que le raciste des champs n’existe quasiment plus, il y a cependant des résurgences au bout d’un certain nombre de tournées. Mais, même dans l’anus de la France ou je me situe, la tendance est au bon gros raciste. Le politiquement correct de la haine de l’autre, car c’est toujours l’autre le con…

    • D’ailleurs, ça se voit qu’il est con : il croit que nous le con alors que c’est lui.

  22. « car c’est toujours l’autre le con… » Complètement. La vraie sagesse consiste à reconnaître que si l’autre est effectivement con, tu l’es au moins tout autant. A partir du moment où on accepte qu’on est tous le con d’un autre, ça va mieux.

    C’est un peu comme le classique « il y a ceux qui ont le flingue, et ceux qui creusent ». Moi je vends la pelle et les munitions. Alors je suis un salaud, oui. Mais bon, celui qui tient le flingue est le premier responsable. Et celui qui creuse ? Tu crois que s’il avait le flingue, il serait mieux que l’autre ? Alors bon, au final, je vaux pas mieux que les autres, mais je suis celui qui s’en sort le mieux …

  23. Facile de la part d’un homme blanc cis-genre de traiter n’importe qui de raciste alors qu’il n’a jamais mangé dans un VRAI japonais.
    On a plus le droit de dire qu’on a un.e.des ami.e.s noir.e.s, non mais où va le monde !

    • Le fait que la couleur de peau de tes amis soit un sujet est déjà un problème en soi. Le jour où on arrêtera de parler de ce genre de critères pour désigner les gens et que ce ne sera plus un sujet (ou quand ce sera aussi ridicule que de dire « ah ben moi j’ai un ami qui a les yeux bleus, je suis trop tolérant »), alors on pourra peut être dire que le racisme n’est plus un problème. Pareil pour l’homosexualité, d’ailleurs et sûrement d’autres choses.

      • Au fait je sais que je réponds à un troll, pas besoin de venir me le faire remarquer. Mais je trouvais la phrase appropriée pour mon commentaire…

      • @Salkon, personne ne vous reproche rien avec ce petit troll, moi-même j’aime bien les nourrir, j’irai même plus loin en rappelant que certains de mes amis sont des trolls ;);

      • C’est plus de l’ironie clairement affichée qu’un troll, je ne pense pas que le message de Ci Stera vise à créer la polémique et à être pris au sérieux.

      • J’avais bien compris, mais j’ai utilisé le mot troll comme un raccourci, pour ne pas alourdir avec des explications à rallonge. Mais tu as raison c’était pas vraiment un troll.

      • Mais c’est quoi ce racisme, le « vrai troll », le « faux troll » et de dire « je suis pas raciste, j’ai des amis troll »? Bientôt vous allez me dire que « des trolls, y’en a des biens! » Laissez les gens être libre d’être eux-même!

      • Nan mais les trolls, quand il y en a un, ça va. C’est quand ils sont plusieurs qu’il y a des problèmes.
        Ça te va comme trollisme ? :)

  24. Cher Odieux, ça fait depuis le début que je vous lis et je ne m’en lasse pas.
    Après avoir lu votre article, j’ai été triste, car j’aurai aimé pouvoir lire une allusion au fameux film « intouchables », qui a connu un certain succès et qui pour moi reflète ce cliché du bon gros raciste, tout comme les derniers films français mis en avant.
    Pour ne parler que d’intouchables, j’avais apprécié l’humour du film et le rire d’Omar Sy, mais moins le fond de l’histoire : le jeune homme noir de cité qui a vécu dans la misère, et qui a acquis une certaine sagesse grâce à cela, et qui va ensuite apprendre au riche bourgeois blanc handicapé à élever sa fille et à apprécier la vie à sa juste valeur, car il en était incapable, alors qu’il avait tout. (Snif Snif)
    Je ne parlerai même pas de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu »… Le genre de films où l’on fait semblant de marcher sur des coquilles d’œufs alors que l’humour tourne exclusivement autour de clichés plus stupides les uns que les autres…
    Heureusement que je prie chaque soir depuis mon manoir de bourgeois blanc cisgenre que le cinéma français s’améliore et que Kaamelott soit un bon film

  25. Moi je ne suis pas raciste, mais il est clair qu’il y a trois races différentes : ceux qui ont au moins un niveau licence en maths et les « autres ».
    Et je parle volontiers à des « autres », d’ailleurs ma chérie n’a même pas un bac C ( S pour les jeunes ).
    Et j’ai plein d’amis parmi les « autres ».
    Et je trouve que les autres sont finalement de braves gens, ils sont éventuellement généreux et, même si ils sont un peu bêtes et naïfs, ils ont une grande fraîcheur d’esprit.

    Mais il faut bien reconnaître qu’ils sont à peine humains.

    • C’est dégueulasse de ne pas inclure les biologistes, j’espère que votre médecin vous laissera mourir du coronavirus (chinois mais alors si chaleureux, et puis c’est un vrai, c’est important).
      De toute façon, vos arguments de tolérance sont à peine crédible : comme pour tout les matheux la plupart de vos amis sont probablement imaginaires (d’où le fait qu’ils vous apparaissent fantaisistes de manière négative alors qu’ils sont pourtant carrés).

    • Il faut reconnaitre que dans votre raisonnement vous êtes un « autre », je m’explique, vous parlez de trois races différentes, et n’en détaillez que deux. Vous avez donc des soucis avec l’arithmétique, chose incompatible avec une licence de mathématiques
      Pour moi, le monde ce compose en 10 sortes d’individus : ceux qui connaissent le binaire et les autres. Et là c’est logique.
      Nah!

    • @chilpéric
      Tout le monde sait qu’il y a trois sortes de mathématiciens : ceux qui savent compter jusqu’à deux et les autres.

  26. « haïssez tout le monde, oui, mais sans distinction »

    Est-ce grave docteur si je me met à avoir au contraire de la sympathie sans distinction?

    • Étymologiquement, la sympathie, c’est « souffrir avec » alors que l’antipathique est « contre la douleur » :)

      Autrement, je suis totalement d’accord avec vous, mais je crois que c’était une phrase à prendre au 28ème degré. Le cynisme fait partie de l’identité de ce blog, cependant si l’auteur haïssait réellement l’humanité il ne prendrait pas de son temps pour écrire des spoilers très drôles nous évitant de voir de mauvais films ou pour nous cultiver en partageant avec nous moult petites anecdotes des grandes guerres. Je suis même presque certaine qu’il dépannerait son voisin d’un peu de sel un dimanche soir ou qu’il sacrifierait sa belle cravate rouge pour improviser un pansement compressif s’il tombait sur une scène d’accident.

  27. Dans mon expérience le gros raciste a quasiment disparu, si l’on excepte un ou deux vieux paumés, quelques personnes ayant plus de 2g/l d’alcool dans le sang, et bien sûr nos compatriotes plus riches en mélanine qui ne sauraient être racistes quoi qu’ils fassent ou disent.

    Quant au bon gros raciste, je l’excuse, il ne fait que suivre la voix de son maître cathodique. Toujours avec bonne conscience mais pas toujours avec succès.
    Ainsi, aux Etats Unis, toujours en pointe sur la bêtise (oula! c’est raciste ça, saperlipomerde!), une campagne visant à interdire le N-word bat son plein. Au point que quand Vigo Mortensen veut expliquer que dire « nigger » c’est mal, on le conspue par ce qu’il l’a dit, du coup. Un peu contre-productif. Mais on reste dans la connerie, c’est toujours ça.

    Par contre je m’interroge. Le fait de stigmatiser ces deux catégories ne serait-il pas une forme de racisme? L’antiracisme étant donc une forme de racisme, comment pourrait-on définir un anti-anti-racisme qui ne soit pas un racisme?
    Mal au crâne.
    Et si l’on me foutait la paix avec ces histoires à la con?

    « Vous allez vous aimer les uns les autres, bordel de merde? »
    Jesus II le Retour

  28.  » tel un vieil homme qui sentant son heure venir, décide de se présenter au sénat, »
    Sénat => Du latin « senex », vieux/vieillard.
    Voir aussi: sénateur, sénescent, sénile.

  29. Discussion dans la salle repos d’une boîte lambda en 2015.

    ‘Thème général: l’intégration des minorités est une priorité’
    – moi: la discrimination positive reste de la discrimination.
    – eux:
    *bruit de cuillères qui tournent dans les tasses pendant une quinzaine de secondes*

    Ha, et évitez de faire une citation de Luther King sans IMPERATIVEMENT mentionner le nom de son auteur. Je l’ai payé très cher socialement.

    • Chez moi, z’est la désintégration des minorités qui est une priorité … Comme quoi, j’y zuis prezque !

  30. Pingback: De la dictature de la sensibilité | OVR · Le Blog·

  31. Hello Odieux Connard. Ce serait chouette que tu te penches sur la bêtise qui a pour nom actuellement en salle « Jojo Rabbit ».
    J’imagine que tu auras les mots pour nous démonter tout ça
    Merci par avance

  32. J’ai tout lu, et en fait j’en ai rien à foutre.

    Dans quelle catégorie je suis ?

    Les cons ? Les idéalistes ? Les sociopathes ?

    • Les je-m-en-foutistes, un mode de vie qui, s’il est généralisée à l’ensemble des sujets de discussion, évite bien des surchauffes de neurone mais peut poser des problèmes de relations sociales.
      La plupart des personnes sont d’ailleurs je-m-en-foutistes sur la plupart des sujets et passionnés par quelques autres, heureusement parce que si tout le monde donnait son avis à chaque fois quelque soit le débat on ne s’en sortirait pas.
      Mais bon, au final on s’en fout un peu d’appartenir à une catégorie.

  33. « ou qui va réussir à libérer la moitié du monde du fascisme en deux minutes sur un coin de table. »

    L’odieux connard a t’il vu la saison 4 de the man in the high castle ? ^^

  34. Bon sang, mais alors tout les Lelouche, noah, Raphaël et autre qui passent à la télé contre le racisme, ce sont en fait de bon gros racistes…
    Merci Odieux de nous permettre de mettre un nom sur ces visions d’horreurs audiovisuels régulières !!

    • Noha un « bon gros raciste » ? C’est de l’humour j’espère … Sinon cela montre malheureusement à quel point un concept diforme emmène à une perception du monde déformée et à quel point on devrait faire attention avant d’écrire n’importe quoi même si il est « bon d’être mauvais »….surtout pour se faire mousser d’ailleurs.

  35. Juste l’exception qui confirme la règle: dans « l’arme fatale » Dany Glover est noir, porte une moustache mais n’est pas chef de la police… mais sinon, on est d’accord!
    Et effectivement, pour avoir pris la ligne 13 pendant presque 2 ans pour aller bosser, je crois que le choix pour un test de « zénitude » est particulièrement adéquat… Merci Odieux pour cet énième article de grande qualité!

  36. Désolé de faire tomber l’ambiance dithyrambique, mais désolé, cet article c’est surtout de la « bonne » grosse connerie « amalgamiste ». Les mots ont quand même un sens et le mot raciste n’y fait pas exception…. Sans parler du passage mémorable sur les considérations politiques « profondes » des pauvres « bon gros racistes » …. que l’auteur fait presque immédiatement suivre de sa propre analyse qui elle force l’admiration par sa finesse, sa profondeur et son originalité : « la plupart des gens sont des cons ». Merci Mimile de nous avoir éclairé. Consternant….

    • bof donner des caractéristiques essentialistes à une personne en fonction d’un taux de mélanine c’est être raciste. Que ces caractéristiques soient valorisantes ou non. Il en est de même pour le genre.
      quand les medias titrent « un chercheur noir est le premier a… » le gars n’a même pas de nom. la personne en elle-même ne les intéresse pas. Ce qui caractérise cette personne, c’est ni son état civil, ni son travail, ni ses compétences, c’est juste sa couleur de peau. ça c’est du racisme, sous couvert d’antiracsime.

  37. Quand j’étais étudiant, on avait une équipe de foot, quelques autochthones et beaucoup de types d’Afrique du Nord, du Proche Orient. Un jour, on devait jouer contre une autre équipe, constituée de types d’Afrique subsaharien. Problème, on n’était avait les mêmes maillots. Un de nos gars, l’Egyptien le plus foncé de tous, a trouver la solution: on jouerait torse nue et ce serait blanc contre noir!

  38. Ça fait longtemps que je vous lis mais seulement la première fois que je laisse un com.
    Mr Connard vous avez lu dans mes pensées ! Mais on s’en fout, je suis asiatique…

  39. Monsieur OC,
    Lorsque vous écrivez « la plupart des habitants de cette planète sont cons », vous avez peut-être raison. Pour évaluer cet aphorisme, deux motifs paralysent l’honnête homme qui sommeille en chacun de nous  : 1- se savoir trop impliqué pour évaluer la connerie avec une distanciation suffisante (vous-même, connard autoproclamé, êtes-vous sûr d’avoir le droit de vous qualifier ainsi ?) et 2- on ne connaît pas tout le monde : parmi ceux que l’on ne connaît pas, il peut y avoir une majorité de pas-cons, comment savoir ? Je suis donc glacé d’effroi lorsque je lis que « la plupart des habitants de cette planète sont cons ».
    Mais il y a quand-même quelque chose qui atténue l’effroi où me jette votre affirmation : c’est que « la plupart des habitants de cette planète », ça ne représente pas grand’ chose : beaucoup moins que 1% de la biomasse de la Planète, ce n’est pas grave.
    Et puis, il existe sûrement d’autres planètes où c’est pire.

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  41. Tres bon article !
    Autre exemple : un gars du coin qui danse la bourrée, c’est le comble du naze, limite réactionnaire. Mais un zoulou qui danse, c’est l’expression d’une magnifique culture ancestrale. Le folklore, c’est tellement mieux quand ça vient de loin.
    Les gens sont cons, vous avez raison….

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