Jurassic Park 1 – Nostalgie et vélociraptors

Voici deux pitchs.

Le premier : « John Hammond, un milliardaire excentrique, a décidé de construire un parc dans lequel évoluent des dinosaures recréés à partir de l’ADN trouvé dans un moustique piégé dans de l’ambre. Peu avant l’ouverture au public, il invite un paléontologue et quelques autres personnalités ainsi que ses petits-enfants à découvrir le parc en avant-première… »

Le second : « Suite à la mort d’un ouvrier noir, les actionnaires de Jurassic Park, sous la pression de leur assurance, exigent une visite des installations par des experts en sécurité. John Hammond, le directeur du parc, se voit confier la mission d’obtenir les signatures de ces derniers… »

Pourriez-vous me dire lequel correspond au film Jurassic Park, sorti en 1993 ?

Si vous avez répondu « Le premier, bien sûr ! » félicitations, la patine du temps a semble-t-il raboté vos souvenirs pour que l’intrigue colle avec les images restées dans votre tête. Car en réalité, ce premier pitch est faux. Le vrai, c’est le second. Si, si. Vous n’avez pourtant aucun souvenir de cette sombre histoire d’experts en sécurité ?

Il est temps de briser vos souvenirs d’enfance – pour ceux ayant connu l’année 1993 – et de rappeler la sombre vérité : vous avez préféré oublier ce qu’était vraiment le film.

Diego ? Sors le magnétoscope, prépare la VHS.

En cette période de cinémas fermés, retournons dans le passé.

Spoilons, mes bons !

 

L’affiche. On note que cela date du siècle dernier : où sont nos explosions ? Nos flammes ? Sont-ce des cendres en fond ? Je suis perplexe.

 

Notre film commence en Amérique du sud, alors qu’une équipe d’ouvriers réceptionne une énorme cage d’acier contenant une créature qui fait des bruits mystérieux comme « Greugreu« , « Groum » ou « Vive l’UPR« . On sent que la chose là-dedans ne doit pas être fort subtile, aussi les hommes du secteur sont tous équipés de fusils d’assaut par sécurité. C’est l’avantage de travailler dans ces pays-là : non seulement les ouvriers ne coûtent pas cher, mais en plus, ils sont tous formés au maniement des armes grâce aux cartels du coin. Si. Je l’ai vu sur Netflix. Pourtant, lorsque la cage vient être accolée à un gros enclos bétonné, ce n’est pas à un des nombreux Juan-Jacques armés que la mission d’ouvrir la porte de la cage est confiée, mais… au seul ouvrier noir du groupe.

« Hein ? Mais merde, pourquoi moi ?! Pourquoi pas Pedro ou Jorge ? En plus eux ont de quoi se défendre ! »

Ah, mon vieux, dans les années 90, tu connais la règle : le noir meurt toujours en premier.

Ça ne manque pas : malgré toutes les précautions, le pauvre homme ouvre la cage, la bête à l’intérieur s’agite et la déstabilise, faisant tomber le malheureux, et décide qu’il est temps de se faire un petit gueuleton. Notre ami est donc victime du racisme jurassique, et finit sévèrement croqué, confirmant ainsi ce poncif du siècle dernier.

Soudain, tu te rappelles que tu es noir dans un film de 1993.

Alors que de nos jours, ce serait bien différent : le personnage noir s’indignerait du traitement fait aux dinosaures, prédirait sans aucune erreur l’ensemble des événements du film, puis s’en irait sous le regard haineux des ouvriers, tous bien évidemment secrètement néo-nazis. Bon, ce serait toujours caricatural, con et du racisme paternaliste, mais comme c’est du bon gros racisme, ça va.

Toujours est-il que l’incident a des conséquences.

Nous retrouvons ainsi un avocat américain qui se rend dans une mine d’ambre au fin fond de la jungle, pour y retrouver le directeur du projet, John Hammond, et lui expliquer que la famille de l’ouvrier qui a été transformé en pâtée exige 20 millions de dollars parce que bon, rien ne vaut la vie d’un homme, mais pour 20 millions, on peut causer quand même. Sur place, le responsable du site hausse les épaules.

« C’est fascinant mon petit Monsieur, mais M. Hammond, ben il est pas là. 
– Que ? Comment ça ? C’est-à-dire que j’ai dû prendre un radeau pourri pour arriver jusqu’ici tellement c’est perdu, alors bon ! Et puis d’où mes clients me donnent rendez-vous dans des mines ?
– Oui mais comme sa fille divorce, il a préféré aller la voir. »

Les avocats sont connus pour traverser le monde, les forêts anciennes et faire du radeau pour aller à des rendez-vous où leur client n’est pas. Si seulement on avait une invention pour parler de ce genre de problèmes de loin ou même vaguement prévenir. Un appareil qui permettrait de transporter la voix sans se déplacer. Quel dommage que cela n’existe pas ! Il faudra que je vérifie sur mon téléphone où en sont les recherches à ce sujet.

Un avocat en costume de ville sur un radeau pour aller visiter une mine où son client n’est pas, une scène complètement cohérente.

En attendant, et au vu du fait que notre avocat est prêt à courir le monde et les marécages en costume pour aller à des rendez-vous pas clairs, je propose que nous l’appelions Maître Mystère. Et la conversation se poursuit justement entre l’avocat et Juanito – puisque oui, c’est son nom. Vraiment. Vous pouvez vérifier.

« Oui ben il fait chier M. Hammond ! Parce que les investisseurs, eux, les 20 millions, ça les regarde un peu ! Les conditions de sécurité ne sont pas réunies visiblement, il va nous falloir procéder à des inspections.
– M. Hammond n’aime pas les inspections. »

Vous le savez, c’est comme ça que ça marche : quand l’inspection du travail se pointe dans votre boîte, vous vous exclamez « J’aime pas les inspections » et le pauvre fonctionnaire s’en retourne les épaules basses et la mine triste. Il en va de même avec les investisseurs qui mettent des millions dans un projet : ils ne voudraient pas brusquer les sentiments de leur directeur. Mais bon, je note que le fait que Juanito, responsable d’une obscure mine d’ambre, dise que le patron n’aime pas trop les inspections donne déjà un bon aperçu de ce que doivent être les conditions de travail sur place. Quitte à ramener des créatures du passé, en sus des dinosaures, Hammond a probablement aussi recréé des CGTistes. Bon, un parc à thème sur le sujet aurait quand même eu moins de gueule cela dit, sans compter qu’il existe et qu’il s’appelle La Fête de l’Huma.

Toujours est-il que Maître Mystère a une solution : l’assurance du parc est prête à calmer le jeu si deux experts vont sur place et signent que tout est sécurisé et qu’on va arrêter de perdre des ouvriers comme ça, pif pouf, c’est ballot. Il a déjà choisi un certain Ian Malcolm, mais il aimerait aussi recruter un homme du nom d’Alan Grant. Juanito lui dit que ça va être chaud patate puis le coupe, parce qu’ils viennent de trouver dans la mine un bout d’ambre avec un moustique dedans. Et visiblement, c’est ça, la richesse de cette mine : le moustique sous résine. Probablement parce que comme tous les objets en résine, on peut le vendre à un prix honteux à des geeks pour décorer leur bibliothèque. S’ils trouvent une figurine d’écolière au fond de la mine, ils sont millionnaires. Enfin, je m’égare.

Mais laissons Juanito et Maître Mystère au fin fond de leur mine, et allons plutôt voir qui est Alan Grant.

Car au fin fond du Montana, nous retrouvons l’équipe de paléontologues la plus bête du monde, qui n’hésite pas, par exemple, à enfoncer ses gros doigts dans les narines des bestioles qu’elle déterre pour gagner du temps, voire à utiliser ses mains pour creuser (les outils, c’est nul). Certes, ils ont des pinceaux, mais l’ustensile est appliqué avec une telle vigueur qu’à défaut d’être déterré, le pauvre dinosaure risque de se faire maroufler la gueule. On suppose que ces paléontologues ayant échoué dans leur domaine, ils constituèrent plus tard l’équipe de Valérie Damidot.

« Tiens, prends ça dans les naseaux, sale dino mort ! »

Le docteur Grant, et sa bonne amie le docteur Ellie Sattler, finissent par laisser tomber le marouflage de dinosaure car on les appelle pour leur montrer sur ordinateur un scan en cours d’une autre partie du site, qui révèle qu’un squelette de vélociraptor se cacherait sous terre non loin. Grant bougonne, car il hait l’informatique (nous sommes avant Windows 95, il ne savait pas que des années de souffrance l’attendaient encore), sans compter qu’en plus, c’est nul, on voit les squelettes sans creuser, moi j’vous dis, ces machines elles vont nous voler notre job, c’était mieux avant (son amour du passé l’a rendu un peu conservateur, nous en reparlerons).

Mais soudain, un enfant qui visitait le site et observait la scène s’exclame : « Ouais enfin sur votre écran, il fait pas super peur votre vélociraptor, là. »

Alan fronce ses sourcils si fort qu’ils forment un angle digne d’une nouvelle de Lovecraft.

« Qu’esse tu dis ?
– Je dis que votre bestiole, on dirait une grosse dinde.
– Woputain, écoute moi bien Jean-Enzo, parce que ton commentaire, c’est exactement ce qu’a dû dire ton père en voyant ton échographie et… « 

S’ensuit une explication quelque peu rude, durant laquelle Alan tient d’autres propos un peu arides, impliquant entre autres de la consanguinité, une confusion entre hyperactivité et trouduquisme, une comparaison un peu rude avec Porcinet, et la définition du verbe « hongrer ». Reprenons donc une fois qu’Alan Grant, dont on comprend mieux la lourdeur pinceau en main, revient au sujet principale.

« … les boules. Alors tu vois, le vélociraptor, si, il fait peur, parce qu’il chasse en groupe et qu’il a une griffe comme celle que tu vois là.
– Mais ? D’où vous avez ça et que vous jouez avec ? Sa place ne serait pas plutôt dans un musée ?
– Ta gueule, Montana Jones : tu as vu comment je déterre un squelette ? Alors ça doit te donner une bonne idée de mes idées sur leur conservation. »

Grant se replie alors avec l’amie Sattler en bougonnant que les enfants, c’est nul et puis ça pue (je n’invente pas, c’est ce qu’il dit).

L’enfant en question. Même la main du docteur Grant semble attirée irrésistiblement par ses joues.

C’est alors qu’arrive un hélicoptère qui envoie de la poussière sur tout le site. Décidément, ce n’est pas un jour heureux pour Alan, qui court jusqu’à l’aéronef pour faire de grands gestes au pilote. C’est pas fini ces conneries ? Tu vas m’obliger à remettre des coups de pinceaux partout, petit sagouin ! Approche ta narine que je te mette un doigt dedans au nom de la science, rascal ! Le pilote cependant, comprenant que son museau est en jeu, ne quitte pas son siège et lui répond par gestes que Grant devrait d’abord aller jeter un œil dans sa caravane voisine.

Le bougre s’y rend d’un pas décidé, et tombe sur un vieux en train d’ouvrir une bouteille de champagne piquée dans son frigo.

« Vous arrivez, vous êtes même pas chez vous, pas bonjour, pas merci, vous filez tout droit au frigo, vous prenez la dernière bouteille de champagne… vous, vous êtes un sacré sans-gêne ! »

Le vieux se retourne en souriant, probablement amusé d’entendre ainsi une réplique du Grand Détournement sortie au débotté.

« Je suis John Hammond, et c’est moi qui finance vos recherches ! Je suis venu vous voir, vous le paléontologue et votre copine la paléobotaniste. J’ai un avocat qui m’emmerde, voyez-vous, et si vous pouviez venir visiter un petit parc que je compte ouvrir au large du Costa Rica, signer que tout y est super sécurisé, ce serait tip top.
– Quel genre de parc ?
– Raaaaah ! Mais pose pas ce genre de questions ! Viens, tu verras !
– Non parce qu’une fois, on m’a emmené à La Fête de l’Huma et… « 

John le rassure, ce n’est pas un parc plein de merguez et de communistes en mousse : il a dit Costa Rica, pas Cuba. Et comme en plus il propose trois ans de financement du site de fouilles en plus, allez hop, c’est parti, Alan Grant et Ellie Sattler sont tous deux invités à…

« Mais attendez ! Pourquoi nous demander de venir ? On n’est même pas experts en sécurité ?
– Ah tiens, oui, c’est vrai.
– Donc notre signature ne vaudra rien ? 
– Je… heu… hohohoh ! Reprenez du champagne ! »

C’est un bon conseil, vieux lecteurs : si vous ne voulez pas briser vos souvenirs de ce film, ne le regardez qu’avec de l’alcool. Si vous buvez à chaque fois que John Hammond s’exclame « J’ai dépensé sans compter ! » vous aurez oublié que c’était n’importe quoi à votre réveil, et de toute façon, vous serez bien plus occupé par l’impression d’avoir toute une équipe de paléontologues dans le crâne.

Allégorie de Steven Spielberg apprenant les résultats du film malgré l’absence de scénario.

Mais au même moment, loin, ailleurs, a lieu un autre rendez-vous entre un informaticien du parc, Ned et un mystérieux personnage autour de tacos (ce film ne nous passera aucun cliché).

« Ned… je suis ton contact venant de la part de la société concurrente de Jurassic Park. Voici un sac contenant 750 000 dollars en liquide.
– Ah, les remises de sac contenant 750 000 dollars à une quelconque terrasse de restaurant, un classique ! 
– Et sans renforts au cas où l’échange tourne mal tu noteras.
– C’est vrai que c’est particulièrement crédible. 
– Bon, bref, maintenant que tu as touché ton acompte, tu connais le marché. Tu dois voler des embryons de dinosaure et nous les amener. Pour chaque embryon de plus, tu toucheras 50 000 dollars.
– Seigneur… tout cet argent je… je pourrais… me faire construire un ordinateur surpuissant… imaginez, peut-être même 128Mo de RAM !
– N’exagérons rien. »

Ah, les rêves de 1993.

Mais retournons voir nos héros, qui sont à bord d’un hélicoptère en route pour l’île qui abrite le parc de John Hammond. Avec eux se trouve Ian Malcolm, docteur en mathématiques et expert en théorie du chaos qui explique – entre deux tentatives de drague sur le docteur Sattler – que le chaos est partout, rien n’est prévisible, tout ça, c’est des maths, bande de nazes, vous n’y connaissez rien (et effectivement, Grant et Sattler expliquent n’avoir jamais entendu parler de cela, leur intérêt pour la science semble limité). Quant au docteur Grant, il ne sait pas à quoi ressemble une boucle de ceinture de sécurité, et lors de turbulences, noue la sienne au lieu de la clipser.

Voilà. On confie donc la visite de sécurité du parc à un mec qui ne sait pas boucler une ceinture. Une incompétence pareille, c’est un coup à finir porte-parole du gouvernement.

Fig 1 : l’expertise en sécurité.

Une fois posée sur l’île, la fine équipe embarque à bord de jeeps aux couleurs du parc, et s’en va se promener dans les plaines bordées de jungle de ce lieu à la végétation luxuriante.  Lorsque soudain, au détour d’un virage… nos héros voient leurs mâchoires se décrocher : ils ont tout près d’eux des dinosaures vivants !

« Regarde Ellie, un broutosaure ! Comme il est majestueux !
– On dit bontrosaure, Alan. En plus, là, c’est un brachiosaure.
– Écoute, c’est qui le paléontologue, hein ? C’est un dinosaure, ça broute, c’est un broutosaure ! Et là-bas, un petit broutosaure ! Et là, un broutosaure à long cou! »

Ah ben hé, je vous rappelle qu’on parle d’un paléontologue qui fait des fourchettes nasales aux squelettes qu’il trouve, vous vous attendiez à quoi ?

Je sens que vos esprits chagrins vont s’arrêter sur « Sérieusement, comment ils n’ont pas appris plus tôt que ce parc était dédié à des dinosaures vivants ? Ils n’ont vu aucun indice sur la route, comme au hasard, les panneaux géants ? Et John Hammond n’a rien lâché tout le long du trajet ? » mais non, ce n’est pas le problème.

Le problème, c’est que des experts en sécurité ne voient pas le souci avec des animaux de plusieurs tonnes en liberté à deux mètres d’eux, plus encore quand ils sont capables de piétiner une jeep. Mieux : ils s’élancent à pied pour aller courir sous les papattes des bestiaux.

Diego ? Crois-tu que ces gens pensent au suicide ?

Parce qu’en regardant ça, moi, oui.

« Je déclare ce dinosaure sécurisé. »

« Bienvenue à Jurassic Park ! » lance John Hammond qui a quand même attendu des heures de voyage pour enfin lâcher ça. On sent le papy qui était proche de l’explosion tant il attendait de sortir sa petite phrase après avoir sorti ses meilleurs effets de manche.

Bon, je dis ça, mais il les emmène ensuite voir le second film le plus gênant de l’univers (le premier étant Prométhéus) où, c’est fort pratique, le vrai John Hammond doit converser avec sa version sur l’écran. Voilà qui va être super pratique quand le public sera là, puisqu’il devra être présent à chaque fois ! Décidément, que de bonnes idées dans ce parc. Le film, en tout cas, explique que les équipes du parc ont utilisé de l’ADN de dinosaure retrouvé dans des moustiques prisonniers dans de l’ambre, et ont complété les trous de la séquence avec de l’ADN de grenouille.

Puis, les sièges de la salle de cinéma bougent le long d’un couloir où nos amis peuvent voir les scientifiques qui travaillent dans les coulisses du parc. Bien que la salle se déplace à environ deux kilomètres heure et soit entièrement fermées, des barrières de sécurité se rabattent sur les spectateurs.

Parce que se promener en slip devant des dinosaures géants, aucun problème, mais rester ici dans un fauteuil de cinéma, ça, ça demande bien l’installation de barrières de 10 kilos.

Il y avait le même système pour me forcer à rester dans la salle quand je suis allé voir Twilight.

Bon, heureusement, rassurez-vous, même ça, c’est raté puisque le docteur Grant, qui veut voir les labos en personne, force la barrière et paf, elle se lève, hop.

J’AI DÉPENSÉ SANS COMPTER POUR LA SÉCURITÉ.

Je me répète, mais je vous rappelle, si vous me trouvez obsédé par ce sujet, que c’est quand même le thème du film : une visite d’experts en sécurité dans un parc expérimental, hein. Et dès qu’ils vont quelque part, on a l’impression que ça a été conçu par Sibeth Ndiaye (qui a failli s’étouffer deux fois avec son masque pendant le processus, mais c’est une autre histoire).

Les scientifiques du parc sont eux exactement ceux que vous vous attendez à trouver dans un film américain : ils portent des tenues stériles, mais sans masque et cheveux au vent, laissent rentrer des gens en short sans problème, et ont pour mission principale de regarder dans des microscopes avant de noter des choses sur leurs calepins en faisant « Hmmm hmmm !« .

Les laborantins qui me lisent vous diront tous qu’en effet, c’est leur quotidien, et qu’à leur examen final à la fac, ils devaient faire le plus beau « Hmmm hmmm ! » devant un calepin avant de lever une plaque de microscope pour l’inspecter à l’œil nu d’un air concentré.

Bref. Toujours est-il qu’une machine tourne les œufs de dinosaures posés à l’arrache dans un simple nid pour eux.

Soudain, un œuf s’agite.

« Ah, parfait ! Je voulais y assister avant que le bateau ne parte ce soir ! » s’exclame un scientifique…

Et sitôt sa phrase finie…

Il se casse.

Que ? Mais ? Quel intérêt à vouloir y assister si c’est pour se barrer aussitôt ? Qui a pondu cette ligne de dialogue qui ne sert à rien si ce n’est à se tirer une balle dans le pied ?

En attendant, John Hammond et ses amis, eux, se penchent sur l’œuf, et le directeur du parc explique qu’il a assisté à la naissance de tous les dinosaures de l’île en personne, et qu’il veut être là pour toutes les autres naissances. C’est… comment dire ? Ce garçon réalise-t-il que ça va être compliqué ? Non parce qu’il y en a un paquet quand même. Et tu fais quoi si un œuf éclot pendant que tu es en voyage ? Les scientifiques lui remettent la coquille sur la truffe avant de la scotcher ? Ne serais-tu pas un peu neuneu ?

Si, mais qu’importe, car revoici notre ami le scientifique qui voulait assister à la naissance, mais en fait non, mais attendez je reviens, qui explique que d’ailleurs, les dinosaures ne peuvent se reproduire seuls.

« Nous avons trouvé un truc tout simple.
– Vous les avez castré à la brique ?
– Roooh, professeur Grant ! Quel vieux rétrograde ! Non, nous ne faisons naître que des femelles, comme ça, pas de problèmes.
– Que des femelles ? Pas de problème ? Alors là, laisse-moi te parler de l’ambiance de travail dans un milieu fém… »

On fait taire Alan Grant pour que le film puisse encore être diffusé dans les années 2010 sans procès. Et s’ensuit une visite d’un des enclos du parc, où des vélociraptors mangent tranquillement une vache livrée par grue. L’occasion de rencontrer Bob le chasseur, le responsable des animaux du parc. Qui explique que ces vélociraptors ne sont que trois, mais ce sont de petits vicieux, et malins avec ça : certains d’entre eux seraient particulièrement intelligents. Grant est intrigué :

« Intelligents comment ?
– Suffisamment intelligents pour n’avoir jamais regardé les Star Wars VII, VIII et IX.
– Ah oui quand même ! »

Cela fait, il est temps de manger un morceau en discutant de l’avenir du parc. John Hammond insiste pour que le ticket d’entrée ne soit pas trop cher : même les enfants pauvres ont le droit de pouvoir visiter cet endroit magique. Je suis sûr qu’il a bien mentionné ce point devant ses investisseurs :

« Je fais pas ça pour le fric ! » suivi de « J’ai dépensé sans compter ! »

Généreux, mais avec l’argent des autres. On dirait presque un acteur français.

Dialogues de qualité toujours, le docteur Ian Malcolm, grand scientifique de son état on le rappelle, nous explique que ressusciter des dinosaures, c’est mal.

« Ah oui ? Et pourquoi ?
– Paaaaarce que c’est vouloir contrôler la nature, Monsieur Hammond ! »

Et là, attention, car John Hammond tente une sortie :

« Oui, mais si j’utilisais ma technique pour ressusciter une espèce presque disparue, vous ne me critiqueriez pas, non ? »

Un argument intéressant, voyons ce que Ian Malcolm le mathématicien va lui répondre :

« C’est vrai. Mais les dinosaures, eux, c’est différent : ils ont eu leur chance, et c’est la nature qui les a exterminés. »

Le mec est un scientifique spécialiste de la théorie du chaos, mais quand il parle, c’est pour dire « Tout est écrit, respecte le Grand Plan« . Eeeeeh bien merci. Heureusement qu’il n’est pas médecin, hein !

« Docteur Malcolm, j’ai un cancer, aidez-moi !
– C’est la nature qui l’a voulu, tant pis pour votre gueule. » 

Les docteurs Grant et Sattler écoutent donc cet échange navrant, jusqu’à ce que John Hammond finisse par leur demander leur avis vu que Ian Malcolm est con comme un bénitier.

Par contre, l’expert en théorie du chaos ne trouve pas du tout dangereux d’avoir installé le parc sur une île installée dans un couloir de typhons et disposant en plus d’un volcan qui finit sa sieste.

« Vous deux, vous me soutenez hein ? J’ai quand même créé votre rêve !
– Naaan mais on dit pas que c’est pas cool… on dit que les dinosaures, c’est dangereux ! » 

John Hammond en a marre de ses petits rabat-joies, et s’apprête à aller chercher un fentoir dans les cuisines voisines de leur salle de réunion lorsqu’on lui annonce enfin une bonne nouvelle : ses petits-enfants viennent d’arriver ! Puisque oui : pour organiser une visite de sécurité, quoi de mieux que de ramener deux enfants relous ? Tout le monde se demande donc si on ne pourrait pas les filer à manger aux raptors, pendant qu’Hammond propose à la fine équipe de passer l’après-midi à visiter le parc dans des voitures électriques sur rail. Hop.

John, lui, reste au centre des opérations du parc, car ce soir, on annonce une tempête tropicale qui va frapper l’île.

Ah oui parce que détail : John Hammond a installé le parc sur une île qui se mange régulièrement des typhons (les techniciens présents disent bien que ce n’est pas le premier, ni le dernier), sans même parler des petits soucis de volcanisme.

« J’ai dépensé sans regarder ! »

Et d’ailleurs, vous savez ce que c’est que cette histoire de bateau qui doit partir et qu’un scientifique évoquait plus tôt ? Mais tout simplement que puisque qu’un typhon arrive, hop ! On évacue tout le personnel sauf quelques pinpins que l’on laisse avec tout un parc rempli de dinosaures. C’est connu : c’est dans les situations d’urgence que tu demandes à tes équipes de sécurité de poser leurs RTTs.

Ce film est magique : d’abord, on installe un parc n’importe où, ensuite on invite des gens n’ayant rien à voir avec la choucroute à contrôler la sécurité avec des enfants dans les pattes, puis on demande aux gardes et aux techniciens de partir, pendant qu’un typhon frappe le parc.

Je ne sais pas si vous le réalisez, mais l’explication la plus crédible est quand même qu’en réalité, John Hammond soit juste en train de monter une arnaque à l’assurance façon rabouin.

Mais revenons à nos amis en jeep électrique sur rail. Car la visite commence, sauf que c’est un peu nul, puisque les dinosaures ne se montrent pas : John Hammond, à l’en croire, a monté plusieurs réserves, a des équipes spécialisées, mais personne n’a pensé à faire des enclos où les visiteurs puissent voir les dinosaures. Vous savez, comme dans un zoo, avec des enclos dans des fosses qui permettent aux visiteurs d’embrasser du regard toutes les cachettes possibles depuis la sécurité des hauteurs. Non, à la place, Jurassic Park a été conçu comme une fermette pédagogique : un petit champ, des fougères, tu lâches les poneys, tu mets des barrières, et paf, tu attends la visite des sixièmes B du collège Christian Clavier de Melun.

Ce parc… quelle conception extraordinaire !

Mais retenez bien cela, car on y reviendra.

Et parce que la sécurité est décidément toujours au cœur du film, sachez que les voitures ne sont pas verrouillées : n’importe quel clampin peut sauter d’un véhicule en route si ça lui chante pour aller courir au beau milieu des champs remplis de bestioles en liberté. Ce que fait le docteur Grant, parce qu’il est comme ça. Suivi par tout le monde, même – et surtout ! – les enfants, parce que quitte à sauter au milieu d’un parc plein de dinosaures dangereux, autant le faire en emmenant de quoi faire diversion. En tout cas, c’est la seule raison pour laquelle il a pu faire ça. Hein ? HEIN ?

« Moi ces histoires de sécurité, je trouve ça chiant, je me casse ! »

J’essaie de sauver le film de votre jeunesse, aidez-moi, enfin !

La fine équipe tombe heureusement sur un tricératops aux mains d’un vétérinaire. Attention, hein, soigneur qui reste les bras croisés à regarder la bestiole. Décidément, c’est une équipe de gagnants que nous avons là. Le vétérinaire est tellement mauvais qu’il file ses instruments à la paléobotaniste… qui aussitôt, arrive à poser un diagnostic sur les souffrances du pauvre dinosaure. Puisque oui, elle vient soudainement de décrocher un diplôme vétérinaire spécialité dinosaures, comme ça, pif pouf. Elle s’en va donc fouiller de la bouse de dinosaures pour chercher ce qui rend malade ces pauvres bêtes.

Ici, le soigneur, qui n’en a ouvertement rien à carrer et laisse les premiers touristes venus faire des bisous à l’animal malade dont il est supposé s’occuper pendant qu’il reste les bras croisés.

Probablement les dialogues. En tout cas, moi, c’est l’effet que ça me fait.

Pendant qu’Ellie soupçonne une indigestion de tacos, nos amis apprennent qu’ils doivent se presser car quelqu’un les a stupidement envoyé le parc alors qu’un typhon approchait. Il est donc temps de rentrer ! Alors que la paléobotaniste-vétérinaire magique reste avec le soigneur fainéant et sa jeep, les autres remontent dans les véhicules automatiques pour rentrer au centre du parc où les attend John Hammond. C’est hélas aussi le moment que choisit notre ami Ned, informaticien et traître de son état qui travaille au centre, pour redémarrer les systèmes de sécurité histoire de profiter de leur coupure temporaire pour aller voler des embryons de dinosaures. Notez que c’est malin : quiconque a connu 1993 a peut-être souvenir du temps qu’il fallait pour redémarrer le moindre ordinateur. Il faut dire qu’en plus, là, nous parlons d’une machine haut de gamme : elle a peut-être 500Mo sur son disque dur, alors autant de données, ça prend du temps à relancer !

Toujours est-il que Ned va voler les précieux embryons tel un ninja – c’est l’avantage lorsque quelqu’un a renvoyé tout le personnel de sécurité de l’île –  et parce que décidément, ce film a pour personnages des gens particulièrement neuneus, l’informaticien se dit :

« Ahaha ! Maintenant que j’ai les échantillons, et pour aller les livrer plus vite au navire qui s’apprête à quitter l’île (en pleine tempête, je le rappelle), je vais passer en plein par la partie du parc avec les dinosaures plutôt que par le chemin officiel ! Et mieux encore : je vais désactiver les barrières de sécurité des dinosaures pour… euh… PARCE QUE. »

Non, il n’y a pas d’explication. Il prend ce chemin-là… parce que.

Tous les personnages de ce film sont donc en fait secrètement dépressifs, je le note.

Mais le destin n’est pas avec notre méchant.  Car évidemment, il se perd dans la tempête, se vautre à moitié sur un bord de route, est obligé de descendre de la voiture pour tenter de tirer sa jeep de ce pétrin, et se retrouve nez-à-nez avec un dilophosaurus, un dinosaure qui déploie sa collerette avant de cracher son venin, en faisant le plus proche cousin connu de la courtisane du XVIème siècle. Ned n’étant pas prêt à affronter une telle menace et ne disposant pas d’un titre de comtesse à lui remettre pour la calmer, il est tué jusqu’à ce qu’il en meure, et finit même par en décéder.

C’est pas de chance.

Pendant ce temps, avec toutes ces pannes causées par le redémarrage du système de sécurité, les jeeps électriques de nos héros s’arrêtent devant l’enclos du T-Rex, ce grand timide qui était resté caché plus tôt dans la journée, et n’était même pas venu manger la chèvre qu’on lui avait livrée pour l’exciter un peu. Il faisait du boudin dans son coin, ou des trucs de T-Rex, comme par exemple, des pompes.

C’est alors que le sol se met à trembler.

Et que des bouts de chèvre atterrissent sur la voiture, ce qui est quelque peu embêtant. Plus encore quand tout le monde aperçoit un gros dinosaure pas content qui regarde les voiture avec ce même œil que l’agent de la maréchaussée qui vient d’apercevoir un contrôle technique non-valide.

Maître Mystère, qui accompagnait la fine équipe dans sa visite de sécurité (vous y croyez encore ?), réagit comme il se doit :

« Mon dieu, un T-rex ! Si je sortais de l’abri de la voiture pour partir courir comme un neuneu juste sous son nez ? Aha ! Je vais me cacher dans les toilettes du parc, ce tyrannosaure est une femelle, jamais elle n’osera entrer chez les hommes ! »

Mais le T-rex est un animal très progressiste, aussi il sort de son enclos avec la bonne intention de montrer à ce représentant du patriarcat ce qu’il pense de sa stratégie. Cependant, voici que la voiture que Maître Mystère a abandonnée ne contient plus que les deux enfants énervants qui accompagnent nos héros. Les docteurs Malcolm et Grant ayant eux pris le second véhicule, dans lequel ils se font des blagues de docteur, qui impliquent principalement la Sorbonne, l’UNEF et les facultés de philosophie, trois éléments qui font rire tous les universitaires.

Regardez bien cette image, considérée comme culte : le tyrannosaure sort de son enclos au même niveau que les voitures, et décide d’aller faire une promenade. On en reparle quelques lignes plus bas.

Mais les enfants étant un peu cons – vous l’aurez deviné – l’un d’entre eux se dit :

« ET SI J’ALLUMAIS UNE LAMPE-TORCHE POUR LA FOUTRE DANS LA GUEULE DU T-REX QUI NE NOUS A PAS VUS ? OH NON MAINTENANT IL NOUS A VU ! »

Jar-Jar Park.

Mieux encore, la jeune fille qui répond au nom de Lex n’arrive plus à éteindre la lampe. Ah, c’est compliqué les lampes ! Il n’y a qu’un seul bouton, c’est chaud ! En résulte que le T-Rex, joueur, attaque leur voiture, et entendant que celle-ci répond en poussant de grands cris énervants, il la renverse et tente de la manger. Après avoir ainsi festoyé d’un pot d’échappement sauce liquide de frein, avouons-le, le T-Rex est un peu déçu tant ça ressemble presque à ce que l’on trouve chez Starbucks. Heureusement le docteur Grant intervient en faisant diversion avec une fusée de détresse trouvée dans la voiture et qu’il lance au loin, éloignant ainsi le T-Rex !

« Et voilà ! Sa vue est basée sur le mouvement ! Va manger du fumigène, petite gouape, ça a le goût du Parc des Princes ! »

Mais c’est oublier que tous les personnages de ce film sont un peu cons.

Ainsi, le docteur Malcolm sort à son tour de son véhicule, lui aussi avec une fusée de détresse, et se met à l’agiter, ramenant l’attention du T-Rex à lui. Pourquoi ? Parce que euh… eeeeh bien…

Ah non, c’est tout simplement que c’est encore écrit avec les pieds.

Cela dit, comme ça, Ian Malcolm peut se mettre à courir droit vers les toilettes voisines quand il réalise que ce qu’il a fait était contre-productif, et attire le T-Rex sur place ! Le dinosaure le suit, l’envoie péter d’un coup de museau, et faisant à moitié s’effondrer les toilettes, découvre Maître Mystère qui s’y cachait et le mange parce que bon, les avocats, c’est comme les banquiers : dans tout bon film, leur espérance de vie est limitée.

Satisfait d’avoir ainsi écrasé les toilettes du patriarcat, le T-Rex s’en retourne vers le premier véhicule où le docteur Grant s’efforçait de faire sortir les enfants. Il leur explique promptement le topo : s’ils ne font plus de bruit et qu’ils ne bougent pas, le T-Rex les laissera en paix, tant ces animaux sont complètement myopes et n’ont aucune mutuelle pour se payer des lunettes. Les enfants s’exécutent, à la grande surprise du paléontologue.

« Que ? Quatre heures que je vous demande d’arrêter de me gonfler, et il faut un T-Rex pour que vous soyez enfin sages ? Bande de petits trous du cul ! Attendez que l’on soit rentrés ! »

Mais le T-Rex a beau ne pas voir de mouvement, il se souvient quand même qu’il n’y a pas deux minutes, cette voiture poussait des cris horripilants tout en reproduisant avec une lampe de poche les meilleurs concerts de Jean-Michel Jarre. L’animal pousse donc le véhicule pour l’asticoter… et celui-ci tombe dans son enclos.

Je dis tombe parce que, HOP !

Vous vous souvenez du T-Rex qui il y a une scène, sortait pépère de son enclos qui était au même niveau que les voitures ? Eh bien soudain, son enclos est en fait à 25 mètres de profondeur par rapport au niveau du sol ! Au point que le docteur Grant et la jeune Lex qu’il a pu sortir de la voiture doivent utiliser les câbles de l’enclos pour descendre en rappel.

C’est pratique, quand même, de changer les décors en plein milieu d’une scène ! Non parce que si ces murs étaient là dès le début, le T-Rex ne pouvait pas sortir… et la scène au cœur du film ne pouvait pas avoir lieu. Mais bon, pourquoi s’emmerder ?

Ce n’est pas un faux raccord : c’est carrément du foutage de gueule. Un décor qui descend de 25 mètres et avec des murs géants, ce n’est pas l’accessoiriste qui s’est planté, hein. C’est juste qu’on se fout un peu monde.

Alors les âmes chagrines qui ne veulent pas toucher au film de leur jeunesse me diront « Mais Monsieur Connard, peut-être que le T-Rex a poussé le véhicule vers l’enclos vide de l’autre côté de la route ? » Non non : c’est bien dans son propre enclos, à la droite du véhicule. Voilà. Et le problème, c’est que ça pose un monstrueux souci de cohérence. Pour un peu, on se croirait dans La Planète des singes : les origines, ce qui n’est pas peu dire.

Maintenant que nous venons de ruiner une scène culte, retournons au centre de contrôle du parc où le docteur Sattler est elle rentrée sans souci grâce à la jeep de son ami le vétérinaire-branlotin.

Car sur place, le dernier informaticien en place, que nous baptiserons Samuel L. Jackson (si, il est dans ce film) grogne que si tout le parc n’a plus de courant, c’est à cause de Ned, l’autre informaticien et gros traître de son état, qui a tout planté avant de se barrer, tel un développeur de SSII un vendredi à 16h45. En attendant, John Hammond demande à Bob, son chasseur et responsable des animaux, de prendre une jeep et d’aller chercher ses petits-enfants avant qu’ils ne finissent en Jurassic-Canigou.

« En même temps qui a été suffisamment con pour les envoyer dans un parc dont la sécurité n’avait pas été vérifiée, le tout un jour de tempête ?
– J’ai… j’ai dépensé sans compter !
– Vous ne pouvez pas répondre ça à toutes les questions, John ! Ça ne marche pas ! Essayez de dire quelque chose d’intelligent pour voir ?
– Hmmm… pour cette mission de sauvetage en pleine tempête à proximité de l’enclos de dinosaures carnivores, emmenez…
– Un fusil ? Une radio ? Une équipe de sécurité ?
– … Ellie la paléobotaniste !
– MAIS BORDEL ! »

Voilà voilà. Bob le chasseur doit donc se fader Ellie qui n’a strictement aucune compétence pouvant aider (éventuellement, elle pourra identifier les plantes sur lesquelles elle mourra, contrairement à certains personnages de Marcel Pagnol), et tous deux prennent une jeep pour aller aider les andouilles perdues au milieu des enclos à géométrie variable.

Retrouvons justement Alan Grant et Lex, occupés à essayer de récupérer ce couillon de Timmy, le frère de Lex, qui est coincé dans la voiture que le dinosaure a largué dans l’enclos magique. L’affaire se fait non sans difficultés, mais Alan finit par se retrouver avec Lex et Timmy en vie : je pense que l’on peut parler d’un échec. Le docteur Grant décide de ne pas rester là, tant ce serait bête que Madame T-Rex vienne finir son repas, et met les voiles pour aller se cacher plus loin, dans les hauteurs protectrices d’un arbre. Là, tout le monde semble oublier qu’il y a deux minutes encore, ils étaient sur le point de mourir, puisque sans explication, Grant se met à se comporter en super papa ami des enfants, pendant que les marmots traumatisés, eux, font des blagues et des jeux de mots pourris pour détendre l’atmosphère. La mort, vous savez, c’est très surfait.

En même temps, dans le cas de Timmy, voilà qui est formateur, puisque quelques années plus tard, il incarnera le personnage principal de The Pacific.

Timmy quelques années plus tard, se remémorant non pas le T-Rex, mais ses propres blagues. On comprend sa détresse.

Pendant ce temps lorsque Bob et Ellie arrivent sur les lieux de l’attaque du T-Rex peu après, ils ne parviennent qu’à récupérer le docteur Ian Malcolm, légèrement blessé. Et à filer avec pendant que le tyrannosaure, taquin court après leur jeep avec la ferme attention de manger tout ce petit monde,. Et puis en fait, bof, non, après une cinquantaine de mètres, le dinosaure a un petit goût de liquide de frein qui lui revient en bouche et se dit que mouais, bof, en fait, les jeeps, c’est pas très bon. Il va plutôt s’en retourner cavaler ailleurs. Tout le monde peut retourner au centre du parc sain et sauf pour retrouver John Hammond…

En train de s’enfiler des pots de glace géants. Parce qu’il est inquiet ? Non :

« Ça allait fondre avec les pannes ! »

Voilà. Les petits-enfants du Monsieur sont bloqués en pleine nuit dans un parc rempli de dinosaures risquant de les bouffer à tout moment, on vient de lui annoncer qu’on avait retrouvé la voiture où étaient ses enfants écrasée devant l’enclos ouvert du T-Rex, mais là, tout de suite, son vrai souci, ce sont les glaces. Cet homme a un vrai sens des priorités. Et quand Ellie évoque le sujet de ses petits-enfants…

« Bah, ils sont en sécurité, ils sont avec le docteur Grant, un expert en dinosaures ! »

Bon, deux choses :

  • Tu n’as aucune idée d’où ils sont ou avec qui. Si ça se trouve, à cette heure, ils sont en train de hurler les tripes à l’air sous le regard amoureux d’un dinosaure un peu joueur.
  • Les paléontologues ne protègent pas plus des dinosaures que les archéologues d’un raid viking.

Voilà.

Si toi aussi ton papy mange de la glace pépère pendant que tu es en danger de mort, il est temps d’aller chez lui monter le chauffage très fort.

Nos deux amis achèvent cette scène en mangeant de la glace, ce qui en dit long sur leur capacité à gérer une crise. Vous aussi, si un jour vous êtes perdus sur une île avec des créatures plutôt dangereuses et que vous savez que vos amis ne sont pas loin avec armes, véhicules et renforts, j’espère que vous trouverez normal d’apprendre qu’ils se font un petit pot de Häagen-Dazs en rigolant parce que « Je veux bien dépenser sans compter, mais perdre les glaces au frigo, ah non, merde ! ».

Revenons donc à l’équipe Grant-Timmy-Lex qui après une nuit dans son arbre et un réveil causé par l’arrivée d’un énorme herbivore, repart à l’aventure afin de rallier le centre du parc par ses propres moyens. Sauf que voilà : au détour d’un arbre, nos héros tombent sur… des œufs fraîchement éclos.

« Mais ? Papy disait que tous les dinosaures de l’île étaient des femelles ?
– Tu as raison Timmy mais… pour reconstituer l’ADN des dinosaures, ils ont utilisé des grenouilles. Or, certaines grenouilles peuvent changer de sexe pour s’adapter à leur environnement. Nous avons donc affaire… à des dinosaures transsexuels ! »

Oui, dit comme ça, ça sonne bizarre, en plus c’est un coup à les retrouver à l’Eurovision, mais bon.

« Ça veut dire qu’ils peuvent se reproduire à volonté, docteur Grant ?
– C’est bien pire ! Mon dieu, ça a commencé, regardez ce dinosaure là-bas ! »

Près d’eux un énorme herbivore à cheveux mauves mâchonne lentement un diplôme de sociologie de Rennes 2 tout en feuilletant une bédé de Sophie Labelle. Le docteur Grant, quelque peu conservateur, pleure des larmes de rage lorsqu’il entend la bête meugler en inclusif.

« Eh bien docteur Grant, je ne pensais pas que vous étiez si rétrograde !
– Ah, hé ! On se calme ma petite Lex, je suis un universitaire avant tout, aussi je te rappelle que j’ai deux grandes spécialités : passer mes journées à remplir des piles de papiers pour obtenir des financements insuffisants, et chier sur les matières de mes collègues. Regardez-moi ce diplôme ! Vilain broutosaure, va étudier une matière sérieuse ! »

Et le docteur Grant de lui jeter des ouvrages de Pierre Bourdieu à la gueule avant que les enfants ne lui demandent de se calmer, merde alors. L’animal ainsi lapidé, Grant et les enfants reprennent leur marche durant de longues heures, traversant les immenses plaines de l’île à pied.

« Docteur Grant ?
– Oui ?
– Pourquoi personne n’envoie de jeeps nous chercher ? Ou même l’hélicoptère ? La tempête est arrêtée, regardez, il fait un temps magnifique depuis ce matin !
– Les enfants, soit c’est pour que le film dure encore, soit c’est parce que votre grand-père ne vous aime pas, voire a passé un marché avec vos parents pour se débarrasser de vous. »

La dernière option est la plus crédible : bien des parents seraient heureux de savoir qu’il existe un parc où l’on peut se débarrasser de ses enfants et faire passer cela pour un accident isolé quand bien même ça arrive en série. Moi j’appellerais bien ça Catholic Park. Il faudra que j’y pense. D’ailleurs, on sent bien que Grant est dans le coup pour se débarrasser d’eux, puisqu’alors qu’il traversent une plaine et croisent un troupeau de petits herbivores, voilà que le T-Rex réapparaît dix mètres devant eux et commence à casser la croûte en déchiquetant les petits dinosaures.

Vous pensez que nos héros vont s’éloigner ? Surtout après le traumatisme de la nuit dernière ? Les enfants insistent pour partir mais Grant répond :

« Ah ! Non, regardez-le bien ! Aaaaah, vous ne verrez plus les oiseaux de la même manière ! »

Le docteur Grant est vraiment une petite ordure, forçant ainsi les enfants à contempler l’objet de leur traumatisme en plein festin de bidoche. Avant de les autoriser, enfin, à se replier discrètement.

Pour être exact, dans cette scène, Lex le « supplie » pour partir, mais non, Grant fait sa tête de sadique et refuse. Juste pour sortir sa petite phrase sur les oiseaux façon « ça rigole moins maintenant, hein ? » Et c’est lui le gentil ? Je le note.

Pendant ce temps, et après une nuit à tenter de régler tout ce bazar, l’équipe informatique de Jurassic Park commence à fatiguer.

« Que proposez-vous, Samuel L. Jackson ?
– Une technique de bad motherfucker : on reboote pour de bon, pas juste avec le bouton reset. En informatique, c’est comme ça que ça marche. Quand ça plante, tu redémarres.
– Quoi ? Mais vous n’y pensez pas ! Cela va éteindre tous les systèmes du centre !
– Oui, pfou, mais ça va aussi les redémarrer. Et de là, on pourra utiliser les téléphones et reprendre le contrôle du parc.
– Faisons ça Monsieur Jackson ! »

Le sieur Jackson coupe en effet le courant, puis le remet, ce qui a pour effet de redémarrer tous les systèmes du parc. Mais la plupart doivent être rallumés manuellement depuis un local situé ailleurs parce que plus c’est compliqué, plus c’est rigolo : c’est connu, en cas d’urgence, on disperse les outils de contrôle pour devoir sortir en plein chaos.

« C’est quand même con votre idée.
– Ah non ma petite Ellie, mais d’habitude il y a plein de personnel pour nous aider sur l’île donc ça roule ! Mais là, hier, on a fait évacuer tout le monde sauf une poignée de techniciens, donc oui, c’est la merde.
– Attendez… si vous aviez un bateau déjà prêt à évacuer le personnel de l’île hier… c’est que vous saviez pour la tempête !
– Ben oui, on regarde la météo.
– Et vous vous êtes dit « Tiens, si pour donner toutes mes chances à la visite de sécurité du parc, je l’organisais quand il y a un typhon et que tout le personnel se barre ! »
– EXACTEMENT. »

Vous noterez par ailleurs que c’est astucieux : le plan d’urgence pour rétablir les systèmes du parc demande du personnel… qui est évacué d’avance en cas d’urgence. Non, vraiment, c’est bien pensé. Probablement avec le cucu, mais bien quand même.

C’est donc Ellie et Bob le chasseur qui sont envoyés, équipés d’une radio pour l’une et d’un fusil pour l’autre, jusqu’au bunker contenant tout ce qu’il faut pour redémarrer les systèmes. Guidée par la voix de John Hammond qui consulte les plans du système électrique en direct, elle parvient à remettre le jus. Et dans la lumière qui jaillit, elle constate que attendez ? Mais ? Ce ne sont pas des techniciens EDF là-bas, ce sont des vélociraptors ! C’est facile de faire la différence : le comité d’entreprise des raptors est drôlement moins intéressant. En plus, elle constate qu’ils ont boulotté Samuel L. Jackson ! Aaaah mais non, bande de petits sagouins ! Il y en a partout !

Mais attendez ! S’il y a des bouts d’informaticien dans toute la pièce, cela signifie qu’il est parti remettre l’électricité avant vous, non ?

Quand ? Pourquoi ? Et accessoirement, pourquoi Ellie avait le droit à une escorte armée sous la forme de Bob, mais pas lui ?

Quelque chose me dit que la réponse est dans son taux de mélanine. Ah, 1993 !

Quand tu es le second personnage noir d’un film de 1993 et qu’on t’annonce que tu dois partir seul rétablir l’électricité près de l’enclos des raptors.

Allez. De toute façon, cela n’aurait pas servi à grand chose, puisque Bob subit le même sort peu après. En effet, alors qu’il monte la garde à la sortie du bunker où Ellie s’est glissée, il est surpris par les vélociraptors qui, experts en techniques de guérilla apprises en lisant des ouvrages sur la guerre d’Indochine, le prennent en embuscade. Le malheureux Bob finit donc en sandwich pour dinosaure, avant même d’avoir pu obtenir un trophée diamant grâce à un petit coup de fusil à pompe bien ajusté.

Mais qu’importe ! L’électricité est revenue, et c’est bien le principal.

Certes, elle est revenue au moment où Grant, Lex et Timmy achevaient d’escalader les clôtures électriques qui les séparaient du centre du parc, mais rassurons-nous : malgré 10 000 volts dans les narines et un vol plané, Timmy va bien après un peu de bouche à bouche. Ou alors c’est un légume . Je ne suis pas bien sûr : entre cet enfant et un concombre, à l’exception du bruit, il est difficile de trouver sept différences. Alan laisse donc l’enfant-légume (mais cuit) avec sa sœur à la cantoche du parc qu’ils ont enfin atteint, et s’en va retrouver Ellie, qui revenait en galopant vers le bâtiment central du parc. Tous deux rejoignent alors le bunker d’urgence où les attendent John Hammond et Ian Malcolm…

Sans retourner chercher Lex et Timmy.

Je vous assure : je pense qu’ils veulent les tuer. C’est inexplicable autrement.

Et ça tombe bien puisqu’alors que les deux marmots mangent joyeusement à la cantine, voilà que…

« Aaaah non ! Eh, ho, les agents EDF, vous vous cassez ! Vous avez déjà des tickets restau, vous venez pas nous ruiner la cafet’ !
– Attends Timmy… je crois que ce ne sont pas des agents EDF…
– Laisse moi plisser les yeux… AH ! Ce sont des vélociraptors ! »

Et les deux enfants de s’enfuir en courant et de se cacher dans les cuisines, où ils pensaient être à l’abri jusqu’à ce qu’ils découvrent que les raptors savent ouvrir des portes. Si vous ajoutez à cela qu’ils sont capables de concevoir des stratégies et de travailler en équipe, vous réaliserez alors avec effroi que trois vélociraptors dans une cuisine sont probablement plus doués que l’ensemble de nos dix derniers gouvernements réunis. C’en est à se demander quand on pourra enfin voter pour des raptors.

Les enfants finissent par être rejoints par Ellie et Alan (qui étaient sûrement venus voir s’ils étaient bien morts), mais devant la meute de vélociraptors qui rôde dans le secteur, tous les quatre se voient contraints de se replier dans la salle informatique du bâtiment, et qui commande à tout le parc.

Notez d’ailleurs qu’ils ne croisent toujours personne, et que donc cela signifie que même en comptant les gens morts, pour l’ensemble du parc en pleine tempête, il y avait un total incroyable de quatre personnes sur place pour tout gérer : le directeur, son chasseur, et deux informaticiens. Voilà. Pas un technicien, un garde ou un soigneur en maraude (le seul qu’on a vu a expliqué qu’il partait avec le bateau). Quatre personnes.

Vraiment, la grosse sécurité.

Mais fi de vilains commentaires, et concentrons-nous sur l’action, car la salle informatique est assiégée par les raptors ! Et il serait donc temps de relancer manuellement les serrures automatiques du parc. Et c’est justement la jeune Lex qui se rue sur l’ordinateur le plus proche pour commencer à pianoter.

« C’est sous Unix ! Je maîtrise ! »

Oui, c’est un peu vaste ma jeune amie, tu n’es pas dans la merde. Mais bon, allez : on va dire que ça passe. Elle cherche donc dans un environnement 3D dégueu le contrôle des serrures du parc (il faut circuler en 3D dans l’interface qui va trèèèèès lentement, le truc super pratique par excellence), pendant qu’Alan et Ellie sont à la porte qu’ils tentent de maintenir fermée pendant que les raptors en font le siège.

La splendide interface du parc.

« Aaah si seulement quelqu’un pouvait me passer le fusil à pompe ! Foi de docteur Grant, je trouerais ces bestioles ! Mais il est à deux mètres de moi et on ne peut pas s’éloigner de la porte ! Ah, si seulement il y avait un enfant-légume non loin pour nous le passer ! »

Mais non : à la place, personne ne pense à demander à Timmy, et il continue donc à faire du rien en bavant un peu, mais attention : il le fait très fort.

Ces gens ont un sens pratique étonnant jusqu’au bout.

Lex finit par verrouiller les portes avec les systèmes de sécurité. Et rétablit même le téléphone pour que Grant puisse appeler le bunker de sécurité voisin.

« Allô, John Hammond ?
– Oui ?
– C’était pour vous dire… c’est con d’avoir un bunker d’urgence sans aucun contrôle sur le parc à l’intérieur, pas vrai !
– Ahaha… oui mais bon, à ce stade du film, qui y croit encore ?
– Bon, je vous laisse mon petit John ; appelez un hélicoptère, moi, j’entends des raptors qui tentent de rentrer par une vitre, je vais tirer dessus au fusil à pompe. »

« Installer un téléphone par satellite sur notre île ? Oui, ça aurait pu tous nous sauver dès le début. Mais là j’avais plus le budget, j’avais dépensé sans compter pour cette ligne France Telecom, M. Grant. »

S’ensuivent les détonations les plus timides de l’univers, et les impacts de balles qui laissent supposer que c’est en réalité un fusil d’airsoft. Ah, ben hé, au prix des dinosaures dans le film, il ne restait plus rien pour les autres effets spéciaux. Ni pour l’intrigue d’ailleurs.

« Alan, pourquoi on ne resterait pas dans un coin caché sans bouger ? 
– Ellie, ce serait ridicule ! Attendre les renforts en sécurité ? Allons, nous avons déjà laissé le noir mourir en premier, les enfants viennent de sauver le monde grâce à leurs connaissances n’ayant rien à voir avec leur âge… il y a encore un poncif que l’on n’a pas fait !
– Lequel ?
– FUYONS PAR LES CONDUITS D’AÉRATION ! »

Qui comme toujours, sont suffisamment grands pour y faire passer l’Armée Rouge en parade. Malgré la présence des raptors qui eux aussi, veulent venir s’amuser là-dedans, nos héros rejoignent le hall d’accueil du parc, où, hélas, les raptors les attendent aussi. Heureusement, le tyrannosaure, attiré par tout ce ramdam, débarque et commence à expliquer aux raptors que ça suffit les conneries, c’est qui le parent 1 ?

Nos héros peuvent donc sortir en courant, pour découvrir John Hammond et Ian Malcolm qui se garent en jeep au pied des escaliers du bâtiment juste à ce moment-là.

« Comment saviez-vous que nous allions sortir par ici et pile à l’instant alors qu’il y a encore deux minutes on rampait dans des conduits d’aération sans savoir exactement où on allait ?
– Et vous, comment saviez-vous qu’il était temps de sortir parce qu’une jeep arrivait alors que vous auriez dû rester planqués ? »

Pour expliquer toutes ces coïncidences, je suppose que les trous du script ont été comblés avec de l’ADN de grenouille eux aussi. Sous la forme de déjections.

Bondissant dans la voiture, le docteur Grant déclare alors :

« Bon ben finalement, en tant qu’expert en sécurité, je déclare que votre parc n’est pas prêt à ouvrir ! »

C’est si bon de nous rappeler le synopsis foireux du film des fois qu’on ait oublié..

La fine équipe n’a donc plus qu’à se rendre à l’héliport où… heu… eh bien…

Soit l’hélicoptère était là depuis le moment où il avait déposé nos héros et le pilote se mangeait un sandwich pendant que tout le monde mourrait, soit John Hammond a le pouvoir de faire venir des hélicoptères du continent en seulement 2 minutes, et précise bien de ne surtout pas les barder de renforts ou de médecins pour l’ami Ian blessé. Non, il y a juste un Jean-Jacques avec son hélicoptère.

Durant le vol qui emmène nos amis loin de l’île, on peut constater que la moitié de l’équipe a visiblement réussi à trouver un bain et un coiffeur sous son siège, tant ils sont soudain tout propres et beaux sans explications. L’équipe maquillage a bien remis une  ou deux traces de sang ici, mais on voit quand même qu’il y a comme un gros souci. Allez, on n’est plus à un détail près. Et puis c’est quand même moins flagrant que le tournant du film avec le T-Rex qui est causé par des changements de profondeur de son enclos en fonction des besoins du scénario.

Nos amis, ignorant ce dernier accro, s’endorment ou contemplent les oiseaux qui survolent l’océan au bord de l’île et…

… FIN !

Et si vous avez un bon souvenir de cette scène, vous avez probablement oublié que notre T-Rex combat les vélociraptors en les prenant dans la gueule sans croquer pour ne pas choquer les enfants, et se contente de les lancer dans la pièce façon catcheuse. Sûrement un sombre passé à la WWE.

Voilà. C’était le film qui vous faisait dire « Ah nan, le premier film, il était bien !« . Pour les enfants, certainement : vous étiez encore jeunes et plus ou moins innocents.

Mais sinon : c’était absurde.

Comme quoi, les souvenirs, c’est comme l’ADN de dinosaure : parfois, il ne faudrait pas y toucher.


Maintenant que je me suis fait quantité d’ennemis en spoilant ce film, laissez-moi tout de même vous rappeler la suite.

* * *

Conseil d’administration de la société de gestion de Jurassic International Parks, la COJIP, un jeudi.

« Roubieux, c’est à vous.
– Merci Monsieur le président directeur général. Eh bien, je tenais à rappeler à nos actionnaires le bilan de Jurassic Park : des centaines de millions de dollars perdus, des morts dans tous les sens…
– Un souvenir douloureux.
– En peu de mots, une catastrophe, Monsieur le président. C’est pourquoi, chers actionnaires, vous vous rappelez de cette île balayée par les typhons ?
– Oui.
– Avec un volcan qui s’apprête à se réveiller tel bébé vers 15 heures ?
– Oui.
– Eh bien je vous propose de refaire le même parc, sur la même île, avec la même sécurité merdique et en y rajoutant des dinosaures tueurs mutants encore plus dangereux !
– …
– …
– C’est complètement con. Roubieux, vous avez le budget. »

* * *

Et le pire, c’est que c’est le vrai pitch de Jurassic World.

Finalement, les vrais monstres ne sont peut-être pas ceux dans les enclos.

106 réponses à “Jurassic Park 1 – Nostalgie et vélociraptors

    • Pendant un moment, j’ai lu l’EPR. Mais ça marche aussi : ce sont les mêmes qui ont conçu les deux.

      • Attends les réacteurs à sels fondus. Je pense que les pires psychopathes ont été rafflés et réunis dans ce mouroir afin de produire les pires idées pour l’avenir de l’espèce humaine (et de toute vie sur terre d’ailleurs).

    • Tous les adhérents de l’UPR ne sont pas des trolls, il y a aussi des bac+10, même si
      nous sommes tous conscient de l’impact négatif des trolls sur le mouvements.

    • Cher M. Connard,
      Mon respect pour vous augmente considérablement, à mesure que je lis votre prose, qui devrait être remboursée par la Sécurité Sociale.
      Votre stupéfiant talent ne me laisse plus désormais aucun doute sur le fait que vous ayez dû écrire quelques ouvrages en vente dans toutes les bonnes librairies !
      J’ACHÈTE !
      Auriez-vous l’extrême amabilité de me donner les références des chefs-d’oeuvres en question, pour que je puisse les installer en bonne place sur les rayons de ma bibliothèque ?
      En vous remerciant à l’avance,
      Bonne continuation,
      SI

  1. Ah Odieux ! Qu’est ce que ce que ce que j’ai adoré ce film ! Et pourtant, d’un point de vue scénaristique, qu’est ce que c’était nanaristique ! Tout ça pour dire que j’ai adoré le film lorsque je l’ai vu mais j’aime encore plus ce spoil . *s’incline*

  2. Le livre explique en fait le truc du terrain plat et du mur. La voiture est tombée dans une fosse creusée entre la barrière et l’enclos. Le t-rex l’a franchie parce que la clôture est tombée dessus, lui permettant de l’enjamber.
    C’est canon, connard !

    • Oui, mais si la scène était bien faite, pour la comprendre correctement on ne devrait pas avoir besoin d’avoir lu le livre avant d’aller voir le film.

    • Moui enfin c’est un fossé avec un arbre géant planté en plein milieu (vu que la voiture tombe dedans) et il fait donc une bonne cinquantaine de mètres de large minimum puisqu’on ne voit jamais l’autre paroi, soit le T-Rex sait qu’il est un ancêtre des oiseaux et il a des ailes planquées dans un coin, soit la clôture faite de petits poteaux métalliques et de grillage arrive à former un pont de 50m de long supportant le poids du bestiau.
      Bref, il y a un faux-raccord quand même !

      • le problème des faux raccords 27 ans plus tard c’est que
        1/ tout le monde ou presque les connaît, OC ne nous apprend rien et les connaît sans doute avant même de revoir le film.
        2/ difficile de se rendre compte s’il avait été choquant à l’époque. perso je crois que j’avais même pas remarqué.

      • je n’ai pas l’impression qu’il y ait faux raccord car quand le T Rex attaque Lex et Grant alors que Tim est encore dans la voiture, il fait pivoter plusieurs fois la voiture sur elle même et chaque fois Lex et Grant se planquent derrière : donc, je pense qu’il a poussé la voiture et lui a fait traverser la route et tomber dans l’enclos voisin, en contrebas. ce qui correspond avec la visite du brachiosaure quand ils se réveillent dans l’arbre.

    • Lol j’adore la théorie : 3000 livres, films, animes et jeux vidéos différents expliquent que si Rey Skywalker s’extirpe comme l’héroïne incontestable de l’épisode 9 c’est juste parce qu’elle va nous démarrer une dictature léniniste et rencontrer sur son chemin une sorte d’aristocratie fachistoïde spartiate conduite par Shaak-ti et ses potes Jedi militaristes ayant mystérieusement survécu sous forme cybernétique.

      « C’est canon connard ! »

      Merdre j’aime bien les univers de fiction mais la théologie tordue pour expliquer tout et n’importe quoi…faut arrêter.

      (et oui j’étais un des adorateurs du 1er Jurassic Park…mais après j’ai eu 15 ans…il faut grandir un jour ou l’autre).

      • Oui, enfin contrairement à Star Wars, il ne faut pas oublier que dans le cas de Jurassik Park, le film est une adaptation du livre. Il n’y a rien de tordu là-dedans, c’est même le cas de beaucoup d’autres films…

  3. C’est dommage qu’il n’y ait pas un mot sur l’auteur original, Michael Crichton : Et quand on a lu le livre, on voit clairement que Spielberg avait de l’or en barres et a réduit l’intrigue à un timbre-poste…

    • Bah perso, j’eus beau avoir lu le roman avant le film, j’ai pas l’impression que l’intrigue fusse tant différente… Crichton adorait mettre des repro de page de codes pour montrer que le parc était trop trop moderne, ce qui rendait le truc indigeste à lire…
      Mais au final, l’intrigue était la même : une fine équipe de 2 paléontologues un mathématicien, un avocat et 2 gosses qui se baladaient dans un parc désert à cause d’un typhon et un traitre qui débranchait le réseau électrique avant de se faire bêtement tuer…

      Perso j’ai adoré l’allusion à la jeep qui tombe de 25M, c’est aussi un truc que j’ai jamais compris…

      • J’ai lu le roman au lycée (et bien longtemps après avoir vu le film) donc mes souvenirs sont clairement discutables mais de mémoire j’avais trouvé que les deux histoires étaient assez proches l’une de l’autre, la seule différence notable étant la mort de Hammond à la fin du livre (je sais c’est du spoil mais bon, on est sur le spoil d’un film sur le site d’un odieux connard alors je me dis que j’ai le droit), mais les péripéties étaient globalement identiques.

        Après comme je l’ai dit ces souvenirs sont vieux donc je peux me tromper.

      • Les compys échappés sur la plage : Reporté dans le 2e film ; intrigue de la reproduction spontanée des dinos : à peine évoquée alors qu’elle est un élément déclencheur de la désorganisation du parc ; celle des raptors sur le bateau des employés : passée à la trappe alors que c’est un moteur de l’intrigue générale, sort de l’île à leur départ : zappée…
        Je persiste, on avait un scénario beaucoup plus musclé, il a été très (trop) réduit à 3 motifs : la trahison de Nedry, échapper au T-rex et l’attaque des raptors. Bref un simple film d’action avec des grosses bébêtes au lieu d’un film aec de l’action et de vraies intrigues. OK, les apartés de Malcolm sont finalement assez bien résumés, mais ça manque de profondeur

  4. N’oublions pas également que le T-Rex arrive sur la pointe des pieds à la fin du film pour choper le vélociraptor. Il a utilisé toute son XP en furtivité !

  5. Naaaaaaaaaaooooooooooooooooooooooooooooooooon !
    C’est très laid ce que vous faites…

    Heureusement tous vos arguments sont invalides :
    « Pendant qu’Ellie soupçonne une indigestion de tacos, nos amis apprennent qu’ils doivent se presser car quelqu’un les a stupidement envoyé le parc alors qu’un typhon approchait. » Un mot ninja a utilisé une bombinete, disparaissant dans un nuage de fumée.

    « Ce n’est pas un faux raccord : c’est carrément du foutage de gueule. Un décor qui descend de 25 mètres et avec des murs géants, ce n’est pas l’accessoiriste qui s’est planté, hein. C’est juste qu’on se fout un peu monde. » Ré-apparaissant ici puis ziiip re-disparition, agile le bougre.

    Après lecture, je ne peux m’empêcher de trouver le film plutôt cohérent, malgré le défaut majeur du pitch (la sécurité, la tempête, pas un péquin sur l’île et oui il faut aussi rajouter le volcan, mazette ).

    Malgré le coup de l’hélico AFK (Pendant le reboot du parc ok les communications sont coupées, pourquoooaa pas à la limite, du coup y aller en jeep avec les enclos ouvert c’est moyen également, sauf… à la fin.)

    Malgré l’enclos farceur (clarifié par le comm de Mahautgany au dessus ).

    La nostalgie a de beaux jours !
    Mention spéciale à « Je déclare ce dinosaure sécurisé. » J’ai plus qu’à racheter un clavier qui résiste au roulage de tête, je ne vous remercie pas !

    Par contre pour votre site, merci.
    Vraiment hein,
    c’est sympa de galérer pour nous.

  6. Il est intéressant de noter que l’orientation du film, sans aller dans le « gore » était plus de faire peur que le grand spectacle familial bourré d’effets spéciaux de maintenant.
    Avec des moyens limités (et des incohérences), le tension était bien maintenue; le côté sombre bien présent.
    Noter également que le point de départ de la foirade, est une accumulation d’incidents , de facteurs externes et de sabotage ce qui ets plus réaliste (même si évidemment il y a à redire sur la cohérence de tout ça), alors que dans le jurassic world « jumeau », le point du départ du problème est vite balancé pour passer à l’action (et est complètement incohérent en plus d’être ultra simple, « ouha le dino se camoufle et on le laisse sortir comme des cons »).
    le spoiler est très drôle, mais le film est toujours une référence pour ma part.

    • Oui, c’est une bonne concrétisation des plaques de Reason, alors qu’on était encore, à l’époque, dans l’esprit du « un accident = une seule cause ».

  7. « Pour les enfants, certainement » ? J’ai profité du confinement pour le montrer aux miens (la nostalgie semble aussi contagieuse que le CoViD), mon fils de 10 ans s’est écrié « Mais pourquoi de l’ADN de grenouille alors qu’au début ils ont dit que les dinosaures sont proches des oiseaux ? ». Il est retourné jouer aux Lego dans sa chambre, complètement dépité.

    Voilà voilà voilà.

    Merci cher Odieux, la prochaine fois je les collerai plutôt devant Alien. :-D

    • Madame,
      J’espère que vous n’envisagiez pas pour votre enfant une carrière de scénariste à Hollywood.
      Il semble avoir beaucoup trop de bon sens pour espérer pouvoir percer dans ce domaine.

    • Pour Alien, je l’ai montré à ma petite soeur à peu près du même âge, elle a éclaté de rire lors du moment où le capitaine Dallas se fait avoir dans les conduits d’aérations, car l’alien saute d’un coup devant lui en écartant les bras. Chose qu’elle a trouvé particulièrement ringarde.
      Certains films cultes ne peuvent l’être que pour une certaine génération je suppose.

      • ce plan est voulu comme ça dans Alien : en fait, c’est juste une partie de cache-cache… Le film montre des humains infantilisés à l’extrême (à leur réveil, ils ont l’air en couche-culotte !), maternisés par l’ordinateur du vaisseau, rendus impuissants, inutiles… à point pour être dévorés par le xénomorphe, qui, lui, se fond parfaitement dans le vaisseau.

      • C’est plus que crédible pour l’équipage, mais, le xénomorphe n’a pas besoin de se comporter comme un gamin trépané non plus. Je penche plutôt pour une mise en scène datée.

      • @ Mulot:
        Pour Alien, ce n’est pas un problème de mise en scène (qui n’est pas datée non plus), à mon avis c’est plus un problème de montage: les monteurs ont chié leur travail, comme souvent… pour cette scène-là c’est d’autant plus con qu’il suffirait d’enlever 5 à 10 images et le grotesque aurait été évité: le cinéma c’est 24 images/secondes, là le plan de l’alienomorphe qui a l’air de dire « viens m’faire un câlin » dure 1 seconde à peine donc avec 5-10 images en moins, et un zoom artificiel bricolé en salle de montage, ça aurait simulé un jaillissement brutal de la bête, de quoi faire sursauter plutôt que rigoler. Vous pouvez vous faire votre propre version re-montée du film en tant que « spectateur-bidouilleur » (le sens originel du mot « hacker ») si vous voulez, ça se fait ;)

        Donc pour cette fois, Ridley Scott n’y est pour rien, miracle ! (d’ailleurs ce serait bien si les gens pouvaient arrêter de croire que le réalisateur aurait un quelconque rapport avec le scénario d’un film, ce n’est pratiquement jamais le cas, surtout ici: le scénario d’Alien, c’est à 95% Dan O’Bannon, mort dans l’indifférence générale il y a presque 10 ans, et Walter Hill pour les 5% restants, juste pour des détails concernant certains rôles) :)

        En tous cas ce genre de problème est encore une fois dû au fait que les grands studios Hollywoodiens empêchent les réalisateurs de participer au montage de leur film et confient exclusivement cette tâche a un spécialiste: aux USA le « final cut », soit le fait d’avoir un droit de regard sur le montage final, n’est pas un droit légal inaliénable (fuhuhu: in-alién-able !) du réalisateur comme en france mais un privilège (« to get final cut privilege ») que les producteurs réservent à ceux qu’ils estiment être « de qualité » (mouarf: en réalité, ce n’est plutôt qu’un argument purement commercial appliqué uniquement si le réalisateur a su se fabriquer un nom de marque surestimé façon Spielberg, Nolan ou Tarantino, auquel cas le marketing des studios annonce à cor et à cri que « le réalisateur a été maître du début jusqu’à la fin du montage » juste pour aguicher les spectateurs dits cinéphiles).

        Et ce donc quitte à obtenir des merdouillages de ce genre pour lequel le réalisateur n’est pas à blâmer.

        Par exemple dans « Heat » de Michael Mann, pendant le premier braquage le fourgon est propulsé de beaucoup trop loin par rapport à son poids et à la force de l’impact, on sent bien que le fourgon « glisse trop » dû aux câbles invisibles, hors-champ, qui ont servi à le tracter pour simuler le choc: c’est le monteur qui a foiré, pas le réalisateur car son boulot est de fournir des plans assez longs pour qu’on puisse en faire qqch avec une grande latitude: quand le réalisateur se plante c’est par exemple quand les plans sont trop courts pour être intégrés au montage. Là, comme le monteur a trop fait durer le plan de « glisse » du fourgon, c’est que les plans étaient suffisamment longs pour pouvoir faire cette erreur.

        Idem pour le faux raccord de la chute du rétroviseur interne dans la voiture pendant la grande fusillade, le fautif est le monteur… quand Michael Mann a écrit, produit et filmé son « Thief », au titre trés mal traduit en français par « Le Solitaire » (crétins de pseudo-traducteurs), il n’y a pas eu de faux raccord suite à une erreur en salle de montage car c’est lui qui y était présent du début à la fin, parce qu’il était le principal producteur de son propre film.

        Un dernier truc à ajouter histoire de bien insister sur le fait que le fonctionnement du star-system Hollywoodien est merdique: dans une assez récente interview, John Woo a expliqué que pour son premier film aux USA, « Hard Target » (« Chasse à l’homme » en V.F.), Jean-Claude Van Damme, acteur principal, a exigé que parmi les plusieurs caméras utilisées par le réalisateur pour la plupart des scènes, il y en ait toujours une qui soit exclusivement utilisée pour filmer en gros plan ses biceps huileux.
        Et John Woo disait aussi qu’il avait été très surpris d’apprendre qu’aux USA les acteurs s’invitent, par contrat, dans la salle de montage de n’importe quel film où ils ont le rôle principal, pour ordonner qu’il y ait autant de plans sur leur visage dans le film (quitte à détruire la cohérence de la mise en scène et son effet magnifiant sur le scénario), et pour s’assurer que les autres stars n’ont pas plus de temps à l’écran que lui.
        C’était en 1993, mais ce genre de conneries inadmissibles perdurent: ça s’est encore vu récemment avec Vin Diesel et Dwayne « Ze Rock » Johnson pour la saga Fast and Furious, qui ont passé tout le tournage à faire pression sur le réalisateur pour que lors des combats prévus par le scénario leurs personnages respectifs ne soient pas « trop à la merci » ou « trop battus » par l’un ou l’autre. Quitte à ruiner le scénario…

        J’ai envie de dire « monde de merde », mais je sens que je deviens prévisible…

      • Alien , maintenant ? vous êtes TOUS des boules de vice , et tout guilleret en plus , à casser tous mes jouets !

      • @ Yersinia:

        Pour Alien, là on touchait au moins pire, héhé: il y a en plus une vraie grosse erreur de réalisation impardonnable, à savoir la scène où l’un des personnages féminins est debout face au xénomorphe (PURGEZ LE XENO !!!), paralysée par la peur, avec dans la mise en scène un plan entre ses jambes où l’on voit que l’alien y faufile doucement sa queue -heu, son… prolongement vertébral caudal; évitons la méprise: l’alienomorphe est agenre multi-parasitaire insectoïde.

        Ridley Scott a justifié ça avec un discours du style « ouiiiiii alors J’AI eu cette idée géniââââle d’en faire un genre de viol symboliiique m’voyeeeezz, un rappel au patriarcat de l’espace oppresseur de la Femme par une créature au crâne vraiment phalliiiiique, c’est une allégorie-métaphorique-heu, comment dirais-JE, ‘achement glucose stuveux, tu vouas… » mais la connerie est faite: c’est complétement crétin, car par nature l’alien est un être dont le mode de reproduction montré dés le départ est asexué, donc il n’y a aucune raison pour que ce plan existe dans cette scène-là ni pour qu’après la mort de ce même personnage féminin le réalisateur insère (fuhuhuhuhu !) dans la scène montrant la découverte du cadavre un plan indiquant que le corps est retrouvé avec sa petite culotte au niveau des chevilles… c’est incohérent.

        Mais par contre c’est très cohérent avec les obsessions artistiques du créateur de l’alien, Hans Ruedi Giger (le mec aimait les bites: il en mettait partout, dans tous ses dessins, tant et si bien que l’on peut affirmer, catégoriquement et d’un air expert: « dans les croquis de H.R. Giger, les bites gisent ! »).

        « You should be dancin’, yeaah… dancin’, yeaah… »

        poin-dain ! poin-dain ! poin-dain ! poin-dain-dain-dain, poin-dain poin-dain poin-dain !

  8. J’ai ri, j’ai vraiment beaucoup ri à ce « Spoil »! Tant de vérité dans ces mots. Tant de punchlines qui m’ont fait sourire. Je ne sais plus si c’est le 1er article du genre que vous faites ? (spoil dans la bonne humeur d’un film culte sorti depuis déjà 20 ans+) mais en tout cas j’aime beaucoup l’idée !

    Pour le film en lui même, ma foi… De toutes façons, Spielberg l’a pensé pour être une bonne grosse caricature de l’aspect mercantile du divertissement. Je l’avais lu quelque part, mais où…

    Mais, bon, a votre grand regret, vous n’allez peut être pas tant vous faire autant d’ennemis que vous l’imaginez (même le JGDsaure)! Car cet article était bien amusant et, pour ma part en tout cas, n’a pas entaché l’affection que j’ai pour ce film. Cela dit, il m’a donné envie de m’intéresser au roman… Je tâcherai d’aller en dénicher un exemplaire !

  9. J’ai peut-être loupé un truc, mais qu’est devenu le soigneur de tricératops fainéant ? On a vu qu’il aimait à rester les bras croisés, mais tout de même ! Serait-ce lui le Jean-Jacques pilote d’hélicoptère final ? Après tout, on l’avait laissé en rase cambrousse en train d’Ellie coopter (dans la confrérie des vétérinaires)… Sinon, est-ce à dire que les héros se barrent en hélico sans se soucier d’éventuels autres survivants sur l’île, au prétexte que ces anonymes ne sont pas des héros, eux ? Ce serait vraiment un comportement de fumier – notez que ce serait raccord avec avec le film en général et la bouse de tricératops en particulier.

    • C’est exactement ce que je me suis dit en lisant le spoil. Mais où est passé le véto aux bras croisés ?

      • -> « ou un soigneur en maraude (le seul qu’on a vu a expliqué qu’il partait avec le bateau) » ?

  10. « – Intelligents comment ?
    – Suffisamment intelligents pour n’avoir jamais regardé les Star Wars VII, VIII et IX. »

    Hey, je suis au niveau ! Chouette.

  11. Pas mal de blagues qui m’ont bien fait rire, et j’ai encore pu passer un bon moment de lecture.
    Je remarque moins de blagues sur des incohérences de scénarios, de scènes, de dialogues pourris par rapport à d’autres spoilers, ça change un peu.
    J’ai revu ce film, coïncidence, la semaine dernière et je l’ai encore trouvé incroyable.

  12. Faut savoir que de toutes manières, un enfant américain ça pose des questions cons, bah parce que c’est con à la base. Donc… Ça rentre pas trop mal dans le scénario…
    Mais en 1993, mon Amstrad CPC 6128, il avait bien 128 de mémoire… Euh… kilo, en fait… Pardon…^^
    Sinon, la principale question reste, « pourquoi ressusciter des dinosaures carnivores, si on veut montrer des dinosaures herbivores à des touristes dans un parc, sans que ceux ci ne soient en partie bouloté au petit déjeuné? Hein? »
    Vous noterez en passant que tout tombe en panne, qu’il n’y a plus d’électricité, y compris dans les voitures guidées sur rail, mais que les feux fonctionnent toujours!!! Ha, ces bonnes vieilles batterie de secours!
    Sinon, Jar-Jar Park, SS2i et Jean-Godzilla, j’ai fort bien rigolé!!!! ;-)

    • « pourquoi ressusciter des dinosaures carnivores…
      je sais pas, comparez l’intérêt des visiteurs d’un zoo entre l’enclos des fauves et celui de la spiroulette pygmée des champs.

      • Heu comment dire, les fauves justement ils sont maintenus derrière une grille qui peut supporter leur poids quand ils décident de se jeter sur les appétissants touristes.

        Ah oui, et je n’ai jamais encore vu de zoo ou à la moindre alerte, TOUS les fauves sont libérés et peuvent se balader dans les zones réservées aux touristes.

      • Et puis, techniquement les enclos des carni’ étaient protégés par des clôtures de 20m de haut électrifiées à xxxxxx volts. Bon. Après dans les faits du film, il y a eu des concours et des circonstances.

        Ça aurait été quand même moins vendeur un T Rex qui fait coucou avec ses potibras depuis l’autre côté de sa clôture.

  13. « Il faisait du boudin dans son coin, ou des trucs de T-Rex, comme par exemple, des pompes. »
    Cette attaque absolument gratuite contre ce noble animal. Les bras m’en tombent.

    Pour l’enclos à géométrie variable j’ai une explication, Hammond a dépensé sans compter, donc il a peut être demandé à pouvoir modifier la taille des enclos à volonté. Quant à la raison pour faire ça et pourquoi ça se produit pile à ce moment là par contre…

    • J’avoue que le lien entre les Shadoks et les T-Rex m’a également laissé coi.

  14. Personne ne le relève, mais pourquoi de l’ADN de grenouille ?
    C’est très, très con : les amphibiens sont une branche complètement distincte… Pourquoi pas de l’ADN d’oiseau (le plus logique) ou à la rigueur de crocodile ?

    • A la grande question de l’ADN de grenouille, et si vous aviez vous correctement le film (une centaine de fois pour moi), la réponse est : On sait pas !! Mais un scientifique « Chinois of course » est dans la place et c’est surement son plat préféré.

    • Je crois me souvenir que l’ADN de grenouille servait à expliquer le changement de sexe des dinos. Car l’auteur semble croire qu’elles sont hermaphrodites.

      • Ils auraient du mettre de l’ADN d’escargot dans ce cas, c’est moins dangereux un croisement T-Rex/gastéropode.

      • Et quand bien même, c’est pire. D’un point de vue interne au film les scienceux avaient aucun intérêt à utiliser de l’ADN de grenouille, c’est vraiment juste pour aider le scénar.

      • Il y a des batraciens hermaphrodites (en l’absence de mâle, certaines femelles changent de sexe).

        Dans le livre de Crichton, c’est un élément de l’intrigue : difficile d’oublier le moment où on découvre qu’il y a un peu plus de Vélociraptors que prévu…

        Dans le film, cet élément n’est pas du tout exploité (Grant découvre à un moment les restes d’oeufs, mais ensuite on ne parlera plus de ces dinos imprévus), et donc les scénaristes auraient mieux fait de supprimer tout ça.

    • Il faudrait que celui anciennement dissident adepte de musculation se lance en politique, et voilà.

  15. vu que j’ai beaucoup aimé ce film ( je l’ai visionné plusieurs fois en gobant toutes les niaiseries ) j’aurais du me douter qu’il était complètement idiot ! merci , O Dieu . en même temps , j’ai flippé grave en lisant les histoires de Lovecraft ….j’assume tout . sans transition : la fête de l’huma , elle aura lieu , ou pas ? c’est que je caressais le rêve d’admirer Martinez dans une cage …. on aurait pu assister à son repas . pas une chèvre vivante ( pauvre bête ) non ! juste une gamelle festive …. que dalle ? flûte .

    • Qui est cette jeune personne?

      Sachez cependant qu’ici vous êtes sur un site sataniste, d’un adorateur d’Hitler (peut-être même l’a-t-il conseillé)

    • Absolument ! Mon estomac se noue et mon œil s’embue rien qu’à la lecture (ou la souvenance de la lecture) de ces quelques lignes…

    • La vérité c’est que Star Wars et autre Alien sont bien mieux connus et maîtrisés, même si critiqués par la suite, que les belles oeuvres de Marcel Pagnol… c’est triste.

  16. Mr Meeea a fait une video Youtube sur ce film, où il explique pourquoi le film est si bien : il dévoile que le film est en fait féministe, et que le plan où Grant s’attache comme un naze a de l’importance : il utilise deux bouts femelles, ce qui annonce la révelation des dinos trangenre… Ca m’a fait marré, je recommade cette chaine Youtube aux amateurs de films des années 80 !

  17. Il est complètement possible voire ENVISAGEABLE de faire la même analyse avec, au hasard, Indiana Jones et le temple maudit, par exemple bien sûr. Revu il y a peu, je n’ai pas tenu plus de 25 minutes. C’est affligeant d’incohérences, de niaiseries, et de cris stridents femelles.
    Merci pour cette belle tranche de rigolade !

    • Indiana Jones 3 contient aussi son lot d’incohérences et de raccords pourris.
      L’OCa encore du travail!

  18. dommage OC aurait eu le temps avec le confinement de spoiler une série actuelle. genre caca de papel. :/
    Avec JP 1, l’exercice est sympa mais un peu suranné.

  19. Ah, ça me manquait tellement cette rubrique ! Je ne compte plus les éclats de rire que cette lecture a provoqués !^^ merci, merci, ça mérite une médaille ! C’est à la mode, ces temps-ci…

  20. décembre->mai hmmm…. 5 mois sans spoiler mais de qui se moque-t-on ?

    Bon allez on rattrape le temps perdu hein hop hop hop ! Je propose Deadpool (ou les ravages du 2nd degré) pour la suite ou mieux les gardiens de la galaxie !

    • Il a toujours qu’il ne ferait pas les comédies donc aucun de ces deux films ne sera spoilé.
      C’est plus drôle de taper sur des films qui se prennent au sérieux.

  21. C’est marrant qu’il parle de souvenirs tronqués et de VHS, puisque les seules fois où j’ai vu ce films, c’était sur une vieille cassette enregistrée par mes parents, et il manquait les 10 premières minutes.

  22. Je n’ai pas revu ce film depuis les années 90, j’étais alors au lycée et je me souviens de ma prof se biologie qui avait soulevé une autre incohérence : on ne peut pas récupérer L’ADN de dino dans l’hémoglobine contenue dans l’estomac du moustique car les cellules d’hémoglobine ont la particularité de ne pas avoir de noyau et donc pas d’ADN…

    • Et bien si elle faisait référence aux globules rouges, c’est vrai pour les mammifères, mais celles des oiseaux ont bien un noyau et c’est également le cas pour les crocodiliens. Les deux groupes faisant partie des archosauriens comme les dinosaures. C’est donc tout à fait probable qu’ils aient pus avoir des globules rouges avec noyaux. Et de toute manière, il y a d’autres types de cellules dans le sang.
      Pas terrible cette prof.
      Par contre, trouver du sang et des codes génétique suffisamment complets et exploitables et réussir à cloner des dinosaures c’est une autre histoire. Surtout que la plupart du temps ce n’est pas l’insecte entier qui est conservé dans l’ambre, mais juste son enveloppe externe.

      • Oui au temps pour moi, je parlais bien des globules rouges. Argument rejeté donc.

  23. « Et accessoirement, pourquoi Ellie avait le droit à une escorte armée sous la forme de Bob, mais pas lui ? »

    Ben on est toujours en 1993, donc les noirs meurent et les femmes sont faibles et on besoin d’un chevalier armé pour les protéger… Jusqu’ici c’est cohérent avec l’époque…

  24. vous auriez eu le temps de spoiler une bonne série, comme Ozark ou Casa de… que tout le monde trouve géniale. y’avait matière!

    • Je crains que ce dinosaure sociologue ne se porte très bien. Quelle idée aussi d’attaquer un sociologue avec Pierre Bourdieu. Autant tenter de faire fuir un étudiant de Nanterre
      avec un meeting de Philippe Poutou.

  25. Un avocat qui traverse le monde et qui va là où son client n’est pas. Vous n’avez jamais joué à Syberia?
    La place dans un musée, ce serait pas AUSSI Jackie Chan (le dessin animé)? Et moi , je pensais que si on disait 3 fois « J’aime pas les inspections » ils partaient en disant « Oh mince! » comme dans Dora l’exploratrice! Vous brisez des mythes, Monsieur Odieux!

  26. Aheinha, vous n’avez pas dit le mot magique,
    Aheinha, vous n’avez pas dit le mot magique…

    Merci pour ces souvenirs précieux piétinés par vos soins.

    Sinon, il n’y a pas une critique de l’argent au profit de la nature ?
    Le Nerd cupide qui se fait manger, le milliardaire qui dépense sans compter pour se faire ravager par un typhon aidé de dinos transgenres, la morale hollywoodienne de base pendant que le pays fait le contraire, ou c’est moi ?

    Et Diego, il creuse bien ? Çà fait un bail que nous n’avons plus de nouvelles… Si recrutement à venir, j’ai un très bon coup de pelle et beaucoup de qualités à développer au cours d’un entretien-enterrement de prédécesseur.

    Encore merci

  27. Personnellement, le coup de la famille qui parvient à obtenir 20 millions de dollars et les investisseurs qui veulent faire intervenir l’inspection du travail c’est du pipeau.
    En scénario alternatif, dans la veine des radiums girls, ils auraient inventé une histoire de toute pièce pour salir la réputation de cet ouvrier et sa famille, ils seraient allés aux tribunaux, puis embauché des encore plus précaires eeeeettt roulez jeunesse.
    Et encore ça serait les employés qui déposent un recours à l’inspection du travail, ça serait crédible, mais vraiment, des investisseurs ?? pffff

  28. Ce que l’on ne ferait pas pour caser VIVE L’UPR, l’air de rien.
    Encore un peu ET il nous souhaiterait HAPPY BREXIT, hein vieux filou.

  29. Le problème de ce genre de film, c’est qu’ils transforment « le fusil de Tchekov » en batterie de DCA…

  30. alan grant avait deux embouts femelles sur sa ceinture dans l helicoptere, c est pourquoi il n a pas pu boucler sa ceinture.

    • en même temps, tout l’article est bidon, le mec dévoie tout ce qui se passe dans le film pour coller à son pitch…

      • Si ça se passe effectivement dans le film, alors tu ne peux pas reprocher à l’auteur de l’article de le dévoiler…

  31. Félicitations au Connard pour ce spoïwl vraiment excellent, 1 éclat de rire par paragraphe, beau boulot ! :)
    La seule chose à améliorer à part les deux petits oublis d’articles grammaticaux déjà mentionnés dans d’autres commentaires, ce serait de mettre une majuscule à « Parent 1 » dans la phrase « ça suffit les conneries, c’est qui le parent 1 ? », pour rendre la référence plus évidente, mais je chipote.

    Le spoïwl est d’autant plus agréable que même à l’époque je n’ai jamais compris l’engouement autour de ce film, qui en fait peut être considéré comme un pré-Avatar au sens où les effets spéciaux et les belles images ont suffi à transformer un film pas terrible en « chef-d’oeuvre qui a marqué son époque »… c’est là où le pouvoir de l’écrit remet les choses en perspective: sans effets spéciaux pour détourner l’attention, on voit beaucoup plus clairement que Jurassic Park est un film très con,
    Les suites sont du même tonneau, avec le même genre de personnages réduits à être soit des caricatures, soit incohérents avec leur fonction ou.au comportement grotesque, et où tout le monde s’abstient religieusement de tirer au fusil sur les dinosaures… venant de Spielberg qui a plus tard censuré les pistolets dans les mains des policiers dans une scène de son propre film, E.T., exprès pour la version remastérisée, ceci explique peut-être cela.
    La seule chose à sauver dans Jurassic Park 2 et 3, c’est une scène chacun: la scène des bâtiments abandonnés envahis par la jungle dans le 2, qui avait des beaux airs de Flashback (le jeu de Delphine Software) et qui aurait dû être LE thème esthétique du film si ça avait été mieux utilisé par le scénario, et dans le 3, la scène de la volière.

    Un truc amusant, en passant: il y a un calibre de chasse au très gros gibier appelé « .577 Tyrannosaur », et justement développé en 1993… un effet du film, très probablement, étant donné que le .700 Nitro Express existait déjà depuis quelques années et est beaucoup, beaucoup plus puissant.

    • ne vous en déplaise, jurassic park est bien un hef d’oeuvre, et pas que pour ses effets spéciaux. ;)

      • @ Elbarto:

        Affaire de goûts ;)

        À la réflexion, c’est vraiment dommage d’avoir orienté Jurassic Park vers le film familial avec son lot de personnages caricaturaux et stéréotypés (dont le « alors c’est un gros, alors ben il est con et en plus il est méchant » avec aussi le potentiel « et pis y se lave pas non plus parce que c’est un geek/nerd, lol »), alors qu’avec une orientation « film de survie »- sans non plus forcer l’aspect « survie », juste l’avoir intensifié un chouïa- ça aurait pu devenir très bon, surtout en faisant se dérouler 90% de l’action dans de vieux bâtiments enveloppés par la végétation dans le style « début du jeu vidéo Flashback » comme je disais…

        On y aurait perdu la séquence de la découverte du parc (le grand portique d’entrée filmée en contre-plongée avec la musique grandiloquente), cela dit.
        Quoique: ç’aurait été tout à fait possible de faire commencer le film « au milieu de l’intrigue » et d’intégrer quand même cette séquence, on aurait découvert via un court travelling arrière quelques minutes plus tard que les belles images de l’entrée dans le parc étaient une présentation vidéo regardée par les survivants barricadés dans une cave à fouiller les diverses vidéos du parc pour trouver des infos sur comment sortir de c’t’enfer pendant que des Deinonychus essaient régulièrement de défoncer les portes blindées.
        Oui parce que ça aussi c’était con dans Jurassic Park, et les « geeks » fans de dinosaures sont bien moins obsédés par les détails quand il s’agit de ce qui leur est sacré: en réalité le vélociraptor n’est qu’un petit être inoffensif (tiens, comme le vidéaste / « YouTubeur » qui a choisi ça comme pseudonyme, justement :] ) qui ne sait faire que dérober (« raptor », rapt, initialement du Latin) très rapidement (véloci, de véloce, initialement Latin également) les oeufs de dinosaures plus gros… « Deinonychus », c’était visiblement trop compliqué à dire selon les producteurs Hollywoodiens.
        Et « RAPTOOOOOR » ça sonnait tellement plus impressionnant à leurs oreilles, aussi… encore un peu et ils l’auraient renommé « RAPTORMINATOR », ça leur a sûrement traversé l’esprit :]

  32. Lol tu as vraiment essayé de faire passer jurassic park pour un mauvais film ?? trop mignon. allez, 2/5 pour l’effort

    • Toi tu as pas l’air d’avoir compris le principe du blog « d’un odieux connard ».

  33. « Après avoir ainsi festoyé d’un pot d’échappement sauce liquide de frein, avouons-le, le T-Rex est un peu déçu tant ça ressemble presque à ce que l’on trouve chez Starbucks. »

    Attendez, il y a un pot d’échappement sur une voiture électrique ?

  34. Merci pour cette rigolade, Maître !

    En outre je n’ai pas compris la blague sur Catholic Park, en quoi les catholiques veulent se débarrasser des enfants ?

    Sinon je suis aussi à l’UPR. Tous les adhérents ne sont pas des trolls, et nous sommes conscient de leur impact négatif…

    • Comme quoi les « non trolls » de l’UPR Bac+10 ont du mal à comprendre le lien entre vouloir du mal à ses enfants et les envoyer à « catholic park »… Je vous laisse chercher un peu, du côté politique aussi il faudra peut être chercher un peu plus aussi ; )

  35. Salut

    Je pense exactement la même chose de ce film depuis ma 1ere vision j avais 13 ans. Avec un regard d adulte c est pire mais vous êtes si drôle.

    Ayant regardé jurassic world avec cette approche j en était venu à considérer que JW est une parodie et JP peut être aussi ?

    Rien que la scene ou l’heroine court en talon pour attrier le T-Rex…et ou elle le distance facile !

    Un T rex court a 26km. Recorwoman du monde l’Allemande Julia Plecher s’est, elle, illustrée en courant le 100 mètres en 14 secondes et 531 millièmes, en robe de soirée, mais surtout avec des talons hauts. – soit 24km.

    J ai hate que vous fassiez la suite avec JW.

  36. Woh, je ne me souvenais pas que c’était si mauvais…sans doute la déformation du souvenir liée à l’adolescence…

    En tout cas, puisque le sieur Grant pense maîtriser tous les pires prédateurs et qu’il abandonne avec mépris les humains « plus faibles » que lui dans les fosses à dinosaures, ben il faudrait le prendre au mot donc le sédater et l’envoyer en slip (pour les bonnes âmes !) dans les fosses du pire parc jamais créé depuis 60 millions d’années, donc depuis que les mammifères ont commencé à être plus que des souris :

    MONGOOSE PARC !

    Parce que là pépère, peut-être qu’il comprendra, tu voulais avoir l’air fin contre des reptiles ou des oiseaux, ben maintenant ils ont les mêmes connexions nerveuses puissance 3, amuse-toi bien ,…., (avec un peu de chance les plus terrifiants Alphas garderont avec amour des parties de toi comme trophées de chasse, tu n’aurais pas tout perdu !).

  37. Tout le paragraphe au sujet de l’  » … Énorme herbivore à cheveux mauves… » !! Ça faisait un moment que j’avais pas gloussé comme ça ! Merci bien. Et oui: le Sam Neil a vraiment une tête de sadique: preuve de la pérennité des « valeurs » Hollywoodiennes, quand on voit ces personnages flippants systématiquement associés à de jeunes enfants…

  38. Franchement, étant moi même un ingénieur en informatique, je trouve limite la sécurité du parc assez élevé quand on voit ce qui est mis en place dans les entreprises de façon général.

    Par exemple, le centre de commandes où on est obligé d’avoir du personnel à l’autre bout du monde pour faire un redémarrage correct ou même l’interface 3D dégeu qui n’est pas ergonomique et qui rame (juste parce que c’est trop bien, vous avez vu ? On a fait un truc en 3D, c’est zoli …. Ooooooh), ce sont des choses que j’ai déjà vu.

    1993 vous m’avez dit ? Bah, on est pas aussi cons pour n’avoir pas évoluer depuis ….

    Ps: J’ai bien aimé le petit tacle sur les SS2i.

  39. Magnifique ! Génial ! Merci Monsieur Connard !

    Il faudrait faire le premier Star Wars de 77 dans ce style, c’est bourré d’incohérence, et tout le monde y repense avec des yeux attendris parce que nostalgie oblige.

  40. « Le bougre s’y rend d’un pas décidé, et tombe sur un vieux en train d’ouvrir une bouteille de champagne piquée dans son frigo. »

    Notons à ce moment un placement de produit particulièrement subtil où le vieux se retourne la bouteille à la main et oh ! Comme par hasard il la tien pile dans le bon sens pour qu’on puisse lire la marque.

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