50 nuances plus sombres d’étrons

« Vous saviez que ce jour allait arriver, n’est-ce pas ? »

Je jette un regard dédaigneux à Diego, alors que ma cape claque sous le vent de l’Histoire qui s’écrit. Les yeux plissés, le regard braqué sur l’horizon, je sens la gloire qui vient, précédée du sinistre parfum de la peur qui accompagne chaque grande bataille.

« Vous avez peur, patron ?
– La peur est inévitable, Diego, comme la mort ou un mec qui joue Jeux Interdits à la guitare en soirée. Le menteur prétend l’ignorer, mais nul monstre n’a jamais été vaincu en fermant les yeux. Il faut l’accepter, l’embrasser, et danser avec en sachant que le moindre faux pas dans cette terrible chorégraphie réduira votre être à néant. Nous sommes ce que nous sommes, Diego. La poussière du temps. Et si toute poussière finit par toucher le sol comme ses semblables, certaines d’entre elles brillent l’espace d’un instant dans un rayon de soleil qui pénètre un grenier oublié. Qui est là pour la voir, Diego ? Ni toi, ni moi. Mais aussi éphémère que cela soit, oui, cette poussière aura été radieuse, et à l’échelle de l’éternité, c’est cet instant qui définira son trop bref destin.
– C’est beau ce que vous dites, patron.
– Je sais. Maintenant, laisse-moi Diego. La suite, je dois l’affronter seul. Je ferme sur mon sein la fibule de ma cape de cavalerie, tout comme le fit mon glorieux ancêtre avant de charger à Reichshoffen en 70. Ce fut son linceul et ce sera le mien, car tout comme lui, c’est la mort qui m’attend. Je boucle l’étui de mon Mauser, celui-là même que brandit mon grand-oncle lorsqu’il franchit le parapet pour la dernière fois en 1916. Je flatte la croupe de ma monture, en mémoire de… »

Quelqu’un s’éclaircit bruyamment la gorge, avant de m’interrompre.

« Bon Monsieur, vous faites un peu chier avec vos histoires, là, quand même. Et puis qu’est-ce que vous foutez sur un cheval dans la file d’un cinéma ? En plus, vous claquez votre cape à la gueule des gens derrière vous.
– C’est bien vrai ! s’énerve une jeune femme derrière moi dans la file.
– Alors vous descendez maintenant et vous achetez une place, oui ou non ?
– Hem je… du calme, guichetier grognon, je…
– Non, je ne me calme pas ! En plus, votre cape, elle ne ressemble pas vraiment à celle des cavaliers de 70, ça sent le gros pipeau, votre affaire ! En dehors de mes heures de guichetier, je suis étudiant en histoire, et je tiens à dire qu’il est scandaleux d’ainsi exploiter le… »

Je tapote du bout du canon du Mauser sur la vitre du malandrin qui s’énerve contre le mauvais bougre.

« Je vais voir 50 Nuances plus sombres. Tout ça parce que j’ai des lecteurs exigeants. 
– 50 Nuances p… ho, Seigneur, excusez-moi Monsieur, je ne savais pas. Je vous présente toutes mes excuses. Je vous en prie, gardez la cape, le Mauser et le cheval.
– Mais le cheval va faire caca partout dans la salle ! intervient à nouveau la gourgandine derrière moi.
– En même temps, c’est le réalisateur qui a commencé, dis-je d’un ton assuré.
– Tenez Monsieur. Une place. Et une capsule de cyanure, c’est la maison qui offre.
– C’est bien aimable, mais j’ai déjà la mienne dans ma fausse dent pour le cas où quelqu’un tomberait sur mon historique internet. Allez, va ! À nous deux, bouse de l’enfer ! »

C’est donc monté sur mon fidèle destrier que tel un Tywin Lannister, je pénétrais dans la véritable salle des douleurs : celle d’un cinéma projetant 50 Nuances plus sombres.

Bien sûr on me dira « Et si j’ai tout loupé du un, je fais comment, moi ?« 

Ce n’est pas comme si on en avait déjà assez parlé sur le blog – hélas – mais faisons le point.

Résumé de l’épisode précédent.

Christian Grey est un multimillionnaire qui n’aime pas s’attacher aux femmes, mais par contre, aime bien les attacher tout court. Il rencontre Anastasia Steele, une étudiante qui n’aime pas l’injustice, mais par contre, est un peu juste tout court. Christian est cependant sombre et mystérieux (comme un café au lait, les vrais savent) et fait signer à Anastasia un contrat qui régit son droit à lui mettre son zizi dans divers endroits (je pense à l’oreille, par exemple) quand bon lui semble, ou de la ligoter, comme dit plus haut. Tout va bien, jusqu’à ce que Christian demande si Ana veut une fessée. Elle dit oui. Il lui met. Elle dit non. Fin.

Si vous pensez que j’exagère, le précédent spoil est là.

Alors, peut-on faire pire que le premier volume ? Suis-je mort dans la salle pour vos pêchés pendant que Diego, en bon apôtre, écrit ce texte depuis le désert ?

Spoilons, mes bons !


L’affiche. « Plus aucune règle ». Un principe qui a visiblement été repris dans l’écriture du script.

Notre film s’ouvre sur un enfant bien embêté, puisqu’en effet son papounet est bien éméché et a semble-t-il l’intention de s’expliquer avec toute la maison à grand renfort de mains, une activité familiale presque aussi rude qu’une partie de Trivial Pursuit un dimanche après-midi. Cela n’est cependant qu’un terrible cauchemar, que fait notre fier héros Christian Grey, qui pousse de petits grognements dans son sommeil, seul dans son lit depuis qu’Anastasia l’a plaqué comme une grosse bouse.

Et puisque nous parlons de grosses bouses d’Anastasia, retrouvons la jeune femme qui entre deux films, probablement grâce à une faille spatio-temporelle, a bien changé. Les amateurs d’art contemporain seront ainsi tristes d’apprendre que la frange d’Anastasia est désormais coupée correctement, mais qu’ils se rassurent, cela reste toujours aussi immonde. Quant à son habitude de mordre ses lèvres pour y retrouver des restes de ses repas de la semaine, c’est terminé ou presque. Je vous sens déçus.  Mais, ho, hé, pensez au mec dans la salle. Merci.

Bref, que fait Anastasia ? Hé bien du rien, ce qu’elle maîtrise assez largement. Jusqu’à ce qu’un livreur lui apporte des fleurs avec un petit mot « Félicitations pour ton nouveau boulot« , car oui, Anastasia a été recrutée comme assistante d’un éditeur dans une maison d’édition du coin. Voyant que le mot est signé de Christian Grey, elle hésite à balancer le tout à la poubelle, et puis, pfou, bwou, moui, non, bon, allez, je les garde.

Profitons-en pour le noter de suite : Anastasia est assistante d’un petit éditeur, mais elle vit dans son propre appartement richement meublé, avec architecture au top du top et de l’espace à n’en plus finir. Quelque chose me dit que la bougresse édite Pénélope Fillon, mais passons. Et sa colocataire, me direz-vous ? Pas d’inquiétude. Pour les besoins du film, Kate Kavanagh et son compagnon (qui est donc le frangin de Christian, rappelons que tout cela est fort imaginatif) sont en vacances à la Bourboule, hop. On ne les reverra que quand on aura besoin d’eux. Ana peut donc s’installer en paix dans sa nouvelle vie, voire aller aux toilettes la porte ouverte, autant dire qu’elle est plutôt à l’aise.

Et voyons donc comment se passe son nouveau travail en tant qu’assistante de Jack Rabouin, éditeur en charge des fictions chez Seattle Independant Press, ou SIP. Éditrices qui me lisez, sachez que l’on vous ment. Le film, toujours crédible, montre qu’un éditeur, c’est un Monsieur qui a un superbe bureau arty, un étage entier à son service, et une armée d’assistantes de différents niveaux, avec parmi elles, une assistante personnelle tip-top moumoute, Anastasia. Il va falloir que j’en parle à mon éditeur : ai-je loupé des étages secrets ? Les assistantes par paquet de douze sont-elles planquées dans le faux plancher ? Mystère. Toujours est-il que j’aimerais vous parler de Jack Rabouin, qui bien évidemment, est un bellâtre, se montre super aimable et détendu avec Anastasia, et la complimente sur son travail, bien loin de Christian, qui lui était plutôt du genre à lui enfoncer des cravaches dans le cucu (ce qui implique aussi d’être détendue, mais arrêtez de me déconcentrez nom d’une pipe, sinon on ne va pas y arriver). Je suppose que rien qu’à cette description, personne n’a vu arriver Jack et ses gros sabots, chacun à peu près de la taille d’un supertanker. Nous sommes donc, comme toujours, dans une intrigue subtile dont rien n’est dévoilé.

Un soir, Anastasia s’en va au vernissage de l’exposition photo de son ami José qui… pardon ? Mais si ! Son ami José ! Vous savez, le photographe qui avait tenté de l’agresser sexuellement pendant qu’elle était ivre durant le dernier film ? Hé bien ils sont toujours super potes ! Roh, ça va, une petite agression sexuelle, on va pas se fâcher pour si peu, pas vrai ? Anastasia est donc ravie d’aller à son vernissage, qui se passe bien évidemment dans une superbe galerie, où notre héroïne tombe nez-à-nez… avec une salle entière de portraits d’elle.

Quelque chose me dit que José a encore Yellow Stone dans le slip à chaque fois qu’il pense à elle, mais visiblement, Anastasia est juste vaguement embêtée, et ravie de voir José s’approcher pour lui demander quelques explications.

« Bonsoir José. Dis-moi, ces portraits…
– Ahaha, ils sont merveilleux, n’est-ce pas ? Je ne t’ai pas demandé ton autorisation, car je te connais, tu aurais refusé ! »

Ce sont les vrais dialogues. Voilà, le film a à peine commencé et vous avez déjà un type qui explique une coupette à la main que « C’est justement parce que tu aurais dis non que je me suis dit oui !« . Visiblement, contrairement à Ana, José et le consentement ne sont toujours pas réconciliés. Mais, pendant qu’Ana se contente de hocher la tête stupidement tant elle trouve ce raisonnement parfaitement normal, José continue sur sa lancée.

« En plus, un type mystérieux vient d’annoncer à mon assistante qu’il achetait tous tes portraits !
– Un seul type ? Attends, qui est-ce ? C’est louche, non ?
– Hahaha, allons Ana ! Regarde ce film ! Tu as une licence de littérature anglaise et moi je suis photographe autoproclamé, et à peine diplômée, tu as un boulot pile dans ta branche qui te permet de te payer un appartement géant pendant que moi j’ai ma propre assistante et j’expose dans des galeries de trois kilomètres carrés ! Alors que bon, si ce film était crédible, tu serais plutôt en train d’envoyer des CV par paquets de 200 sur Profil Culture avec le maigre espoir de décrocher un boulot au SMIC pour 70 heures par semaine. Et moi, j’exposerais mes photos dans des cafés entre deux affiches pour la fête du boudin, en essayant de me convaincre que je suis un vrai photographe parce que j’ai un iPhone 7 et que je connais six termes techniques différents. 
– Ah ben oui je suis bête. Bon ben alors on hausse les épaules ?
– Oui. Et on attends le client mystère qui n’est autre que… »

CHRISTIAN GREY !

Holala, on ne l’avait pas vu venir du tout ! Moi qui m’attendais à tomber sur Jean-Eudes de la Proutinière, extravagant multimillionnaire passionné par les mauvaises photos et les franges pourries, me voilà qui tombe de mon cheval. Le temps de me remettre en selle, et voyons ce que se disent nos deux larrons, qui ne se sont pas revus depuis le sombre épisode de la fessée.

« Christian.
– Anastasia.
– Pourquoi es-tu mal rasé ? Et vêtu d’un gros pull moche ?
– C’est ma barbe à spleen, Ana. Et voici mon pull à tristitude. Lorsque la femelle humaine est triste, elle se drape d’un plaid en pilou et se rediffuse des épisodes de Friends en mangeant des cochoncetés. Hé bien, pour le mâle, sache qu’il arrête de se raser et porte des pulls moches.
– Mais alors, tous les océanographes…
– Oui, Ana. Tous sont en réalité des gens normaux qui, après une dure séparation, sont simplement partis déprimer loin des hommes. 
– Ho !
– Et pour tout te dire, Ana, je suis moi-même à deux doigts de me mettre à porter un bonnet marin. Ana, viens avec moi. Nous devons parler.
– Nan.
– Allez !
– Nan.
– Steuplééé !
– Nan.
– Fépatapute !
– Nan.
– Et si je paie le restaurant ?
– Grrgnmmggnnn… bon, alors d’accord, mais je ne viens QUE PARCE QUE J’AI FAIM ! »

Saperlipopette ! Mais qu’est-ce que c’est que cette réplique de merde ? Anastasia, je sais que ton QI peine à atteindre deux chiffres, mais tout de même ! Et surtout, est-ce moi où le film repart sur Christian Grey et ses techniques de pédophile en maraude ?

« Hé, petite, monte dans la camionette !
– Nan.
– Allez !
– Nan.
– J’ai deeeees fraaaaaises Tagadaaaa ! »

Comme tout cela est sain.

Mais toujours est-il que nos deux larrons vont au restaurant du coin, où malgré son pull à tristitude, Christian est accepté sans se faire malaxer la truffe par la sécurité. L’occasion de découvrir qu’à l’occasion de ce film, nos amis du son ont rendu hommage à Twilight, le film à l’origine de tout ce merdier, en poussant à fond le moindre bruit de déglutition ou soupir. Délicieux. Pendant que Christian tente de forcer Ana à commander de quoi prendre des forces, comme de la saucisse de Strasbourg, celle-ci l’envoie paître en commandant par elle-même ce qu’elle veut manger (quel courage), avant de lui demander de quoi il veut parler.

« Anastasia. Je veux que tu reviennes.
– Ça alors, je ne l’avais pas vu venir ! Je pensais que tu voulais me parler, je ne sais pas moi, de physique quantique.
– Non. Écoute Anastasia, sans toi, ce n’est plus pareil.
– C’est-à-dire que ce ne serait pas le cas, ce serait assez conceptuel.
– Grmbl… bon, sache que je suis près à renégocier le contrat.
– Renégocier le contrat, hé bien je… »

Stop. Stooop. STOOOOP. Alors là, non, ça ne va pas être possible. On a déjà passé un film entier autour d’une sombre histoire de contrat, alors vous n’allez pas tout recommencer pour le second, sinon je vais faire une énorme connerie. Comme, je ne sais pas, acheter un hoverboard. Alors vous arrêtez tout de suite.

Fifty Shades Darker

« Allez Ana, juste un p’tit contrat. – Christian, non. – Allez ! Je te fais le Christian Grey à 1€ et ensuite, tu ne paies que le forfait – Christian, qu’est-ce qu’on a dit sur la sodomie ? »

« Bon, Christian, je te propose ces termes pour le contrat. Plus de règles, plus de châtiments. Plus de secrets.
– Un peu comme dans « Pas de contrat » ?
– Non, ce serait un peu trop intelligent, dit comme ça.
– Bien. Alors en tout cas, j’accepte votre requête, Miss Steele. J’ai plus besoin de vous que de règles et de châtiments. »

Christian et Anastasia sont donc de retour ensemble. Ils peuvent finir la soirée en paix, Christian ramener la belle chez elle, et lui rouler un gros patin des familles pour que tout le monde soit bien d’accord sur où ils en sont, avant de lui rendre l’iPhone et l’iMac qu’il lui avait prêtés, car ce film n’est pas du tout lourdement sponsorisé vu les plans sur les logos. Fort bien. Le lendemain, c’est donc une Anastasia tout à fait heureuse qui retourne au travail, où elle retrouve Jack Rabouin, son beau gosse de patron. Qui évidemment, la drague très lourdement.

« Allez Anastasia, venez, on va boire un verre pour parler boulot. 
– Hihihihi ça a l’air tellement plus intelligent que de parler boulot au boulot, je vois rien venir ! Mes collègues viennent aussi alors ?
– Maiiiiiiiiiis oui. « 

Quittant son boulot pour aller au café, Anastasia est cependant brièvement abordée par une femme qu’elle ne connait pas et qui l’appelle par son nom. Et aux poignets bandés suite à ce qui ressemble à une tentative de suicide. Les deux s’apprêtent à discuter lorsque Jack Rabouin sort lui aussi de l’immeuble et interpelle Ana. Qui lorsqu’elle se retourne… ne voit plus la jeune femme. Pouf pouf, disparition, fumée ninja dans ta bouche. Bon, hé bien voilà qui bien normal. En tout cas, Ana va au café avec son patron, puis s’étonne en arrivant que ses collègues ne soient pas là.

« Ho ben ça alors Monsieur Rabouin, mes collègues ne sont pas là ? Oukison ?
– Ils vont arriver, héhéhé…
– Ben c’est-à-dire que quand on est partis, ils ne quittaient pas vraiment le bureau. C’est fou, non ?
– Dieu que vous êtes bê… belle, belle, Anastasia.
– Hihihihihi merciiiiiiiiii !
– Bon, alors, dites-moi Anastasia, avez-vous lu les nombreux manuscrits que vous deviez ?
– Oui, j’ai beaucoup aimé Hamtaro contre Cthulhu, l’intrigue est fascinante, surtout le passage avec bijou et les tentacules qui…
– Ho, Ana, vous êtes si brillante. J’aimerais beaucoup que vous m’en disiez plus à votre sujet. »

Je ne sais pas vous, mais personnellement, je suis tellement fan de cette intrigue pas du tout digne d’un film pour lycéenne, où la-nunuche-que-personne-n’a-remarqué-de-sa-vie fait soudain chavirer les cœurs de tout ce qui passe sans aucune explication rationnelle. Heureusement, avant que quelqu’un ne note que le personnage a à peu près l’épaisseur d’un programme d’Emmanuel Macron, voici que Christian Grey entre dans le bar, grognon à l’idée qu’un autre mâle parle à sa femelle.

« Ah, coucou Chrichri ! Oui, Jack, j’ai invité mon copain, vous m’aviez dit que c’était informel ce truc au bar, alors je me suis dit…
– Mais, vous avez bien fait, Anastasia.
– C’est marrant, vous parlez avec les dents si serrées que vos gencives saignent. Ça va, Jack ?
– Chavatraibienmercigrmblblbl.
– Donc Jack, je vous présente Christian, mon copain et accessoirement multimilliardaire. Christian, je te présente mon patron. »

Les deux hommes se toisent un peu, puis Christian propose que viens Ana, on se casse. Parce que oui, quand Christian est invité quelque part, il débarque pour aussitôt se barrer avec la personne qui l’a invitée. Une fois, Christian au vu de son statut a été invité à la Maison Blanche. Il a fallu quatre agents de sécurité pour l’arrêter alors qu’il emmenait le Président sur son épaule.  Toujours est-il qu’en sortant du bar, il fait du boudin.

« Christian, arrête de faire du boudin s’il-te-plaît. Des vegans nous regardent.
– Grmblblblb… j’aime pas… quand un autre homme s’approche de ce qui m’appartient. »

Car oui, Anastasia est sa possession. Il lui a mis un petit code-barre derrière l’oreille, un antivol sur l’autre en guise de bijou, et gare au malandrin qui tenterait de la sortir du territoire de Christian sans d’abord la scanner à la douchette. Nos deux héros font donc fi de cette sombre histoire, et s’en vont dans l’immense appartement d’Ana finir la soirée à cuisiner tranquillement. C’est alors qu’Anastasia décide que cela fait un moment qu’ils n’ont pas fait des trucs et des machins , et allume Chrichri sans vergogne en se frottant contre lui avec la subtilité d’une pierre ponce. Le bougre se met à suer très fort, et explique que si c’est du saiske qu’elle veut, ça peut toujours s’arranger.

C’est donc parti pour une séquence à l’érotisme toujours proche de celui d’un pare-brise nettoyé avec une truite morte, où Christian fait des trucs à Ana, qui lui fait des trucs en retour, et si l’on voit bien un bout de sein ici ou là pour ceux qui se poseraient la question, ce sera bien tout, je vous rappelle que le film n’est interdit qu’au moins de 12 ans, alors, hein, ho, bon. Accessoirement, Christian nous refait le coup de « Non, Ana, ne me touche pas... » mais ils arrivent quand même à faire l’amour, ce qu’il va falloir m’expliquer, parce que sans se toucher, ça existe, mais ça demande au Monsieur de bien viser et c’est moins rigolo pour la Madame mon Chrichri. Bref, incohérences mises à part, quand ils ont fini, et selon la tradition, le poltergeist des draps de mauvais films fait son office, et couvre les seins d’Ana au réveil alors que Christian lui a les pectoraux bien en évidence.

Anastasia, ravie, peut donc reprendre le boulot en paix. Mais voici que Jack Rabouin s’est – ça alors ! – totalement transformé, et agit en rabouin. Comprendre, lui qui était gentil et parfait lui aboie désormais de lâcher son téléphone au bureau, se montre très sec dans ses ordres, et rappelle à Anastasia qu’elle ferait mieux de bouger son cul pour réserver des chambres à New York pour elle et lui dans le cadre du salon du livre local. Anastasia grognoute un peu, mais s’exécute. Le soir venu, elle trouve donc du réconfort dans les petits bras musclés de Christian, et tous deux finissent au lit. Même si pendant la nuit, Anastasia a l’impression qu’il y a quelqu’un dans la chambre… mais lorsqu’elle se remue pour mieux regarder : personne. On aurait pourtant dit la fille de l’autre jour, celle aux poignets bandés. Et pourquoi ça sent encore la boule de fumée ninja dans la chambre ? Christian, c’est toi ? Secoue les draps, pour voir ? Ouais, c’est ça, fait semblant que t’as rien senti, p’tit bâtard. Tu vas voir quand je vais te coller mes pieds froids dans la gueule au milieu de la nuit, tiens.

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Bientôt le Spin Off de 50 Shades – Jack Rabouin contre le Ninja.

Le lendemain matin cependant, Christian aide Anastasia à se détendre en l’emmenant profiter d’un bon petit-déjeuner en ville lorsque soudain, la belle regarde ailleurs.

« Anastasia ? Que se passe-t-il ? Tu as arrêté de me faire ton regard de gourde crevée durant au moins quatre secondes ?
– Christian… dans la rue, je viens d’apercevoir une fille qui nous fixait, les poignets bandés, et qui… 
– Où donc ?
– Ho ! Elle a disparu ! »

Alors ça aussi, on va dire stop tout de suite : le coup de la personne qui disparaît dans une rue en un quart de seconde, alors qu’il n’y a aucun recoin où se planquer ni grande foule, c’est plutôt difficile. Aussi, félicitations : je vous annonce que ce film vient d’introduire un nouveau personnage, et qu’au vu de ses capacités de disparition, celui-ci est un ninja. Clap-clap. Vu le niveau du film, la présence de ninjas me paraît finalement étonnamment logique. Voyons cependant comment Christian y réagit.

« Une… une fille aux poignets bandés ?
– Tu la connais ?
– NON PAS DU TOUT, VITE ANA, SORTONS D’ICI ! »

Et Ana de le croire sur parole parce que oui, le mec qui panique complètement et qui hurle qu’il faut se barrer, mais sans AUCUN rapport avec ce qui vient d’arriver, c’est complètement crédible. On se croirait dans une parodie.

« Une… une fille aux poignets bandés ?
– Tu la connais ?
– Pas très grande ? Châtain ?
– Oui ! Oui, en effet !
– Un blouson vert, un peu grand pour elle ? L’air fatiguée ?
– Mais ouiii c’est exactement ça !
– Une légère entaille sous l’œil gauche ?
– Oui, c’est elle ! Tu la connais ?
– Non *sluuuuuuuuurp* bon, qui reveut du café ? »

Raaah ! Christian est en tout cas en forme, puisqu’il explique aussi à Anastasia que ce week-end va se tenir une grande soirée chez ses parents, avec des enchères au bénéfice de leur organisation de charité. Il serait heureux qu’Anastasia vienne, mais celle-ci explique que « Attends, tu as vu ma coupe ? »

MAIS BORDEL SI TOI AUSSI TU LA TROUVES LAIDE POURQUOI TU LA GARDES ?!

Pardon. Excusez-moi, je me suis emporté. On se calme dans la salle. Écoutez, je suis un mec qui regarde le film grimpé sur un cheval, est-ce que vous voulez vraiment vous battre avec moi, hmm ? Bon. Alors. Poursuivons.

Christian propose ainsi à Ana de l’emmener dans un excellent salon de coiffure de sa connaissance. Un luxueux endroit, bien sûr, mais lorsque la patronne arrive, Ana ouvre de grands yeux :

« Ho ! Sénateur Palpatine ! Vous tenez un salon de coiffure ! »

Et en effet : si l’Empereur était tombé dans une cuve de botox, il ressemblerait exactement à l’étrange créature blonde qui tient le salon. Mais surtout, ce qu’Ana comprend à la manière qu’a Christian de la saluer… c’est qu’il s’agit de la femme qui l’a initié au sado-maso ! Celle qui a abusé de lui étant jeune ! Ana claque la porte et s’en va, bien vite rattrapée par Christian.

« Ana, que se passe-t-il enfin ?
– Christian, tu m’as emmené… dans le salon de la femme qui a abusé de toi ! C’est quoi cette relation pourrie, là ? Tu es con ou bien ?
– Non mais arrête, du calme Ana, j’ai été maladroit, mais c’est un très bon salon, j’y ai même des parts…
– En plus, tu as vu sa gueule de seigneur Sith ? Tu crois sérieusement que c’est un personnage sympa ?
– Sa gueule de seigneur Sith… allons Ana, tu exagères.
– Ah oui ? Et son salon qui s’appelle « Sabre las’hair », c’est aussi une coïncidence peut-être ? Raaah, mais regarde, on la voit sécher les cheveux d’une cliente à l’intérieur en lui jetant des éclairs ! »

Des ninjas, des Siths, ce film est de mieux en mieux.

En tout cas, Christian rattrape ses conneries comme il le peut en appelant finalement un coiffeur à domicile (qui est bien évidemment italien et crypto-gay, tant d’originalité, je suppose qu’il est reparti en Vespa avec son écharpe de l’Inter de Milan), avant de commander tout un paquet de fringues pour Anastasia afin qu’elle choisisse. Il prend aussi le temps d’expliquer un ou deux trucs à Ana.

« Bon écoute Christian, tu es en train de chopper la honte, alors avoue : la meuf ninja, tu la connais.
– Oui. C’est en réalité une de mes anciennes soumises. Elle se nomme Leila. C’est pour ça qu’elle disparaît si aisément, car parfois, Leila…
– … parfois Leiplula. Écoute moi bien espèce de petit bâtard, tu me refais une blague comme ça et dans dix secondes, c’est ta kikounette qui Leiplula.
– Je… fort bien. Je vais tout te dire. Tiens, prends ce dossier que j’ai sur elle, dressé par mes espions. Il y a tout. Âge, nom, photos prises en loucedé…
– Pourquoi ça s’est arrêté avec elle ?
– Elle voulait plus qu’une relation de soumise avec moi. Pas moi. Elle s’est mariée, sans m’oublier pour autant, et un jour, est venue s’ouvrir les veines devant moi.
– C’est marrant parce que c’était il y a… ?
– Deux ans ? Un truc du genre ?
– Et elle a toujours des bandages tachés de sang aux poignets, donc.
– Ahaha heu… hem, oui. Ça c’est juste le film qui n’est pas très subtil.
– Ah bon ? Je n’avais pas remarqué. »

Ana, cependant moins nunuche que d’habitude, profite d’une brève éclaircie dans le script pour dire un truc intelligent :

« Mais alors attends vieux pervers, tu as aussi un dossier sur moi ?
– Oui. Tiens, le voilà. »

Fifty Shades Darker

« J’ai aussi un super dossier sur les Balkany ! – Allons Christian, tout le monde a un dossier sur les Balkany. – Rah, oui, merde.

Et Anastasia de finalement bien le vivre, parce que bon, un psychopathe qui a payé des gens à violer toute son intimité est forcément quelqu’un de sympathique. Cependant, Anastasia est quand même remuée par tout cela, et finit par s’exclamer :

« Chrichri, je suis perdue ! Je ne te comprends pas !
– Hein ? Attends, tu as douze mille raisons de t’énerver, mais tu choisis un truc qui n’a rien à voir ? Tu es « perdue » ? Mais ça ne veut rien dire, là, tout de suite !
– On s’en fout, c’est le script, et tu sais très bien que c’est un peu le Necronomicon du cinéma : rien qu’à y penser, je perds des points de santé mentale.
– Bien. Tu veux une carte pour connaître mes limites ? Ne plus être perdue ? Suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer. »

 J’en profite pour faire un point de suite. Dans ce film, il y a deux trucs qui arrivent en boucle tant c’est profond :

  • Un personnage dit « Suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer » (et un coup sur deux, c’est son zob)
  • Les personnages ont des montres synchronisées : ils entrent ou sortent d’une scène pile quand ça arrange les dialogues/le script même si ce n’est pas crédible, hop.

Mais on s’en fout, me direz-vous. Car vous vous dites « Mais qu’est-ce que Christian veut lui montrer ? »

Hé bien non. Pour une fois, ce n’est pas son zob (du moins, pas tout de suite). En lieu et place, il retire sa chemise, et révèle son torse où il y a de petites cicatrices rondes : là où son père le brûlait à la cigarette. Il prend alors le rouge à lèvre d’Ana et dit « Voilà où tu ne peux me toucher. Trace les limites. »

Je…

Mec. Tu t’adresses à un personnage qui a besoin de se concentrer pour ne pas oublier de respirer. Tu lui montres des points, tu lui files un crayon ? Tu crois qu’il va se passer quoi ?

« Ayé Christian, j’ai fini ?
– Mais… mais putain Ana, kétafoutu ?
– Ben j’ai relié les points ! Regarde, ça fait un petit lapin, hihihihi !
– HOBORDELDEMERDE. »

Mais non. En fait, Ana entoure avec l’aide de Christian toute une zone sur son torse où l’espace aérien est interdit et où il se sent mal si on le touche là. La faiblesse secrète de Christian. Sa Chriptonite.

Pardon. Excusez-moi, c’est tout ce film, aussi, hein. Faut me comprendre. Enfin bref.

Ana, en tout cas, tu devrais lui poser la question « Mais au fait Christian, tu as le torse épilé, alors tu serais pas en train de te foutre un petit peu de ma gueule, parce que les esthéticiennes n’enlèvent pas encore les poils par la pensée, hein ? » Mais non, car Ana n’est pas vraiment le cocker le plus rusé de la portée et préfère faire des bulles avec sa morve en hochant la tête. Cela fait, il est tout de même temps de se préparer pour le gala qui approche. C’est donc une Anastasia en sous-vêtements ultra-coquins qui s’habille dans un coin sous le regard pervers de Chrichri.

« Tiens, tu devrais mettre ça, aussi.
– Christian, tu m’as déjà commandé uniquement des sous-vêtements de strip-teaseuse, alors que c’est pour aller chez tes parents pour un gala en faveur des enfants.
– Tu as oublié que ce film faisait environ une référence pédophile à la minute. 
– C’est vrai. Bon, c’est quoi ce truc que tu veux que je mettes ?
– Des boules de geisha. Allez, penches-toi en avant et tousse ! »

Je pense que deux minutes de plus et Christian proposait à Ana d’aller à un gala chez ses parents avec l’équivalent d’un canon Gustav vibromasseur dans le rectum. Hihihi, tu es tellement fin, Christian, on dirait Patrick Sébastien, mais en plus riche.

Le soir venu, Christian arrive donc avec Ana à la soirée, mais avec sa voiture encadrée d’autres véhicules bourrés de gardes du corps histoire de péter du ninja si celui-ci venait à se pointer. Petit bonus : Christian révèle au dernier moment qu’il s’agit un bal masqué, et offre à sa belle de quoi se couvrir le visage, avant que tous deux n’aillent à ladite soirée. L’endroit déborde de larrons qui sentent l’argent et le mauvais goût, et le tout ressemble à un spectacle versaillais sous la direction de Kamel Ouali, comprendre, un truc pas bien inspiré mais pompeux quand même. Bien évidemment, malgré les masques, il est aisé de se reconnaître, et toute la famille Grey est siiii heureuse de revoir Ana qui est siiii géniale, et Christian qui était siiii malheureux depuis qu’elle était partie. Maman Grey est donc aux anges, quant à Mia, la sœur de Christian, on a toujours l’impression qu’elle est complètement défoncée à l’ecsta, complètement hystérique, ou les deux à la fois. Je pense qu’en réalité, Tigrou de Winnie l’Ourson a changé de sexe et repris du service. Mais alors, du coup, Christian serait-il Porcinet ?

« An-n-n-n- Ana mont’-mont’-mont’ tes b-boobs !« 

Si vous avez lu cette phrase avec la voix de porcinet sans que ça ne vous paraisse plus con que le reste des dialogues du film, je pense que nous tenons quelque chose.

Mais je m’égare encore. Et prie pour que Mia et sa manie de sautiller pour se déplacer rencontrent l’amour sous la forme d’un canon de fusil de chasse.

Hélas pour nous, pauvres hères, cela n’arrive point. En lieu et place, après nous avoir montré pour la cent-quinzième fois que la famille de Christian est top-moumoute (d’après les critères hollywoodiens du moins ; pour un être humain normalement constitué, ce sont plutôt de gros relous), nous avons le droit à Christian qui chuchote à sa douce amie après un énième dialogue chiant :

« Anastasia Steele… je ne sais pas si je dois me prosterner devant vous ou vous fesser.
– Je choisis l’option 2. »

Que… quoi ? Anastasia, je ne sais pas toi, mais tu te souviens de la fin de l’épisode 1 ? Celui où tu prenais une fessée avec ton accord, et comme tu n’aimais pas ça, tu plaquais Christian ? Donc, c’est reparti ? Et toi Christian, toi non plus tu ne vois pas le problème ? Saperlotte, l’intrigue fait UNE ligne et vous arrivez quand même à ne pas la tenir ? Quel talent. Nos héros s’éclipsent donc dans l’ancienne chambre de Christian, qui n’a pas bougé depuis ses… attendez, quel âge a ce garçon ? Qui a un poster des « Chroniques de Riddick » dans sa chambre ? Et surtout : quels GOÛTS ?!

Oui, Christian Grey, l’homme sombre et torturé, a encore sa chambre d’ado pleine de posters de films à la con. Je suppose qu’on ne voit pas bien son affiche de Dragon Ball Z ou sa collection de pogs dans un coin, mais que tout doit être là. C’est donc sous la carte collector de Bourg Palette que le sombre Christian colle sa fessée à Ana, qui bien évidemment, a trois orgasmes en moyenne par claque au cul. Son enfance a dû être compliquée pour ses parents, mais passons.

Une fois que tout le monde s’est fait plaisir et se rhabille, Anastasia note une photo sur le mur : la mère biologique de Christian. Dont Christian lui a brièvement parlé : elle était accro au crack. Elle en est morte. C’est donc le moment idéal pour demander à Christian : « Morte de quoi ?« 

Mais il l’a dit, bordel ! Tu crois qu’il va t’expliquer qu’elle est décédée lors d’une sortie spatiale à bord de la station Mir, grosse cruche ?

« Non. Elle est morte d’une overdose.
– HO BEN ÇA ALORS DIS DONC AH BEN SI J’AVAIS SU J’AURAIS PAS DEMANDU !
– Je suis resté près de son corps trois jours. Puis j’ai été trouvé, et adopté par le médecin qui m’a recueilli, Maman Grey. Et depuis je ne couche qu’avec des femmes qui lui ressemblent.
– C’est si beau… et si sain à la fois… »

Si beau que pendant ce temps, mon cheval est mort, consterné par ce film. Je l’ai donc éventré pour m’abriter dedans et poursuivre le visionnage de cet étron, la chaleur de ses tripes étouffant le froid pénétrant venu engourdir mon âme à chaque nouveau plan.

Fifty Shades Darker

« Je suis sûr que l’Odieux Connard pipeaute ! Un poster des Chroniques de Riddick… non mais personne n’y croit ». Ah oui ? Regardez mieux.

Christian et Anastasia repartent pour le gala de charité, mais voici qu’alors qu’Anastasia va faire un petit popo discret (tous ces petits fours au guacamole, ça ne pardonne pas) et se remaquille aux toilettes, une autre personne vient se placer à ses côtés.

« Bonsoir Anastasia.
– PALPATINE ! »

Et en effet, c’est la patronne du salon de coiffure et ex-dominatrice de Christian qui est là.

« Allons Anastasia, je ne m’appelle pas Palpatine.
– Oh ?
– Non. Mais vous pouvez m’appeler Darth Botox.
– Ah.
– Je voulais juste vous dire que d’autres femmes avant vous ont pensé guérir Christian, soigner ses blessures… mais il est bien trop tard. Il a besoin d’une soumise, pas de vous. Vous n’êtes pas une femme pour lui !
– Haaaan ! Hé bien moi, j’ai une question pour toi, aussi !
– J’écoute.
– Qu’est-ce qu’il y connait aux femmes, Rick Hunter ?
– Je…
– Réponse : rien ! Alors t’es gentille et tu nous laisses tranquille, sinon je te jette dans un puits sans fond façon étoile noire, ah mais dis ! »

C’est ainsi qu’une Anastasia fort bougonne quitte les toilettes, l’air aussi constipée qu’en y rentrant. Christian l’aperçoit, réalise que quelque chose ne va pas bien et qu’il va falloir se calmer sur le guacamole, mais comprend mieux en apercevant Palpatine qui sort des toilettes derrière Anastasia. Aucun d’entre eux ne remarque une autre silhouette, dans un coin de la maison, qui prend en photo sur son smartphone des photos de famille des Grey. Une activité bien normale, pour un invité qui n’en est pas un, à une soirée, rappelons-le, ultra-sécurisée. Décidément, c’est de plus en plus fabuleux.

Christian et Anastasia s’éclipsent de la soirée pour de bon cette fois-ci, et rentrent à l’appartement de Christian. Mais alors qu’ils pénètrent dans le parking, les véhicules s’arrêtent net, et les gardes du corps de Christian descendent… Anastasia fait de même et découvre sa voiture vandalisée !

« Mon dieu, Christian ! Ma voiture ! Christian, qui a fait ça ! Leila ?
– Je ne comprends pas… tout cet endroit est sécurisé… elle n’aurait jamais dû pouvoir entrer ici !
– C’EST UN PUTAIN DE NINJA CHRISTIAN, TU AS VU LES AUTRES SCÈNES ? Si ça se trouve, elle est copine avec Kakashi !
– Hihihi… Kakashi…
– CHRISTIAN BORDEL !
– Non mais c’est parce que ça résume toute l’intrigue en fait alors je me suis dit… »

En tout cas, Christian ordonne à ses hommes de sécuriser la zone et repart avec Ana pour son bateau personnel, histoire d’aller se mettre en sécurité au large. Hop hop hop, c’est parti, le lendemain Anastasia se réveille à bord d’un voilier, c’est trop le rêve, c’est génial, hihihi, j’adore. Les filles de la salle soupirent, tout ça parce qu’elles sortent avec quelqu’un qui lui n’a pas de voilier. Personnellement, je n’ai qu’un humble u-boot, ce qui me permet de séduire des femmes de goût.

« Encore un peu de champagne, Fraülein ?
– Hooo, Odieux, vous êtes si beau dans cet uniforme de la Kriegsmarine… volontiers ! Mais dites-moi, est-ce qu’à la fin, vous aussi vous comptez m’impressionner avec un feu d’artifice ?
– Ce sous-marin est en route pour Saint-Tropez. Que diriez-vous de torpiller le yacht de Cyril Hanouna ?
– Oooodieuuuuux, vous savez si bien parler aux femmes ! »

Et puis finalement, elles finissent toujours par me demander en mariage, alors c’est elles qui finissent dans le tube lance-torpilles. N’empêche qu’Hanouna sera bien emmerdé quand il devra un jour expliquer à la police qu’il n’avait jamais remarqué ces cadavres de jeunes femmes plantés dans sa coque juste sous la ligne de flottaison, mais passons.

Car une fois cette séquence de rêve – entièrement tournée sur le lac du Der comme de bien entendu – terminée, voici que nos héros rentrent à Seattle. Christian a des affaires en cours, et Ana, un métier. Sauf que voilà : Jack Rabouin, lui, voudrait toujours qu’Ana aille à New York avec lui sur le salon du livre. Ana est d’accord, mais Christian lui explique que allons ma chérie… non. Parce que tu comprends, tu vas quand même pas sérieusement travailler, hein ? Alors non, tu restes ici. Et Ana de glousser comme une dinde et d’accepter, parce qu’aller à New York pour sa carrière est moins important que les caprices de son gros neuneu de compagnon.

Nous sommes en quelle année déjà ? 2017 ? Non, il doit y avoir erreur. On dirait plutôt un truc de 1717. Et encore, c’est un peu moderne, je trouve.

Lorsque Jack Rabouin apprend qu’Anastasia ne la suivra pas, il la convoque dans son bureau. Et se montre encore plus rabouin que d’habitude, justement.

« Anastasia… vous savez, si vous voulez progresser dans cette carrière… il faut donner du vôtre.
– Alors oui mais c’est-à-dire que je suis dans un film où j’ai trouvé un boulot de rêve dans un secteur à haute concurrence deux jours après mon diplôme, donc si vous voulez, je suis pas sûr de bien savoir comment ça fonctionne tout ça vu que c’est du nawak pur.
– Hé bien… vous pourriez commencer par coucher avec moi… hin hin hiiiin !
– Jack ? Mais enfin ! Pourquoi est-ce que tout le monde veut me montrer son zob ? J’ai internet, vous savez, si je veux voir des zobs qui s’agitent dans tous les sens, j’ai des tonnes de possibilités ! Comme regarder un match de l’OM, par exemple !
– Il suffit ! Je sais que Christian Grey est un garçon… féroce. Vous aimez quand on la joue violente ? Alors… je vais vous violeeeer ! »

Heureusement, Ana utilise le pouvoir de ses genoux sur les testicules du Monsieur pour les lui faire remonter dans la gorge, ce qui l’empêche d’exprimer plus avant ses revendications. Elle fuit son bureau et file en bas, où Christian l’attendait évidemment à la sortie. Christian apprend la nouvelle et s’exclame :

« Je vais le tuer !
– Non, n’y va pas !
– Bon alors : Taylor ! »

Et Taylor, le chauffeur et homme de main de Christian s’engouffre dans les bureaux l’air pas content. Je me suis dit que du coup, Christian venait de lui ordonner de tuer/passer à tabac un mec, mais en fait, non, pas du tout. Grâce à un subtil rebondissement du script, Taylor a lui entendu : « Taylor, mon bon, pourrais-tu s’il-te-plaît aller chercher les affaires qu’Ana a oubliées dans son bureau sans faire d’esclandre ? Tu serais fort civil. »

Fifty Shades Darker

Notez que la coupe parfaite de Jack Rabouin change quand il devient méchant. La symbolique de ce film est si recherchée.

Écoutez, vous savez quoi ? Si vous êtes aussi mauvais avec les dialogues, vous devriez les retirer du film. On pourrait intégralement les remplacer avec un Monsieur qui promène une Madame en laisse sans perdre grand chose de l’intrigue. Ah et si : de temps à autres, ils copulent en se prenant les papattes dans la laisse. Voilà. J’ai manqué un truc ?

Le soir-même, Christian a fait jouer ses relations : Jack Rabouin a perdu son boulot. Je vous laisse deviner ce qu’il s’ensuit : Ana se voit proposer, environ une semaine après son arrivée (et donc deux depuis son diplôme) de devenir la nouvelle responsable de tout l’étage, en tant qu’éditrice fiction. Et non, personne ne trouve que ça fait un peu arriviste, ni que la démission mystérieuse de Jack est suspecte, ou encore, que le fait qu’Ana sorte avec un multimilliardaire a pu jouer. Au contraire, tout le monde l’idolâtre. Elle participe aux réunions des dirigeants, où il n’y a que de vieux barbons, qui sont tous stupéfiés par son génie :

« Notre maison touche de moins en moins de lecteurs… si seulement quelqu’un avait une idée…
– Moi ! Et siiiii on touchait plus de lecteurs ?
– HOLALA QUELLE IDÉE GÉNIALE ANASTASIA, VOUS ÊTES SI INTELLIGENTE, TENEZ, VOICI LE PRIX NOBEL DE MARKETING.
– En plus j’ai un super livre à proposer pour conquérir la tranche 18-24.
– DITES-NOUS EN PLUS ON NE FAIT CE MÉTIER QUE DEPUIS 30 ANS, ON N’Y CONNAIT RIEN, VITE !
– Ça s’appelle Hamtaro contre Cthulhu. Bon, il y a toujours une scène où ce petit connard de Hamidou perd sa graine qu’il stocke derrière son oreille au lieu de se la carrer dans le cul mais…
– ON VA EN IMPRIMER DEUX MILLIARDS ET TENEZ, VOICI UNE AUGMENTATION ! PRENEZ MA MAISON AUSSI, VOUS ÊTES SI GÉNIALE ! »

C’est marrant, les réunions chez mon éditeur ne se passent pas comme ça. M’aurait-on menti ? En tout cas, comme toujours, Anastasia propose une idée, tout le monde est bouleversé, elle pose une question, c’est la révolution,  elle lâche une caisse, tout le monde l’appelle maîtresse.

J’en ai tellement marre. C’est tellement nul. Je.. excusez-moi, on interrompt mon visionnage. Oui ?

« Monsieur ! Moi aussi je peux me cacher avec vous dans votre cheval mort ?
– Nan, cassez-vous, il n’y a pas de place pour deux. Z’aviez qu’à pas venir.
– Ma copine m’a forcé. Et puis vous dites ça mais qu’est-ce que vous foutez là alors ?
– Mes lecteurs m’ont forcé.
– Remarquez, en fait, je crois que je vais rester là où je suis. Dans votre cadavre de cheval, vous êtes couvert de sang et ça sent la mort.
– Alors le sang, c’est moi qui en pleure, et ça pue, oui, mais toujours moins que ce film. Alors maintenant, ouste, petit margoulin. »

Les gens sont terribles. On ne peut plus regarder de mauvais film depuis un cheval mort en paix. Que disais-je, déjà ?

Tout va donc pour le mieux dans la vie d’Anastasia, mieux encore lorsque Christian lui propose d’aller plus loin dans leur relation en la faisant emménager chez lui. Ça fait bien, quoi, trois semaines qu’ils se connaissent ? Il est plus que temps d’emménager, nom d’une pipe ! Rendez-vous est donc pris pour aller chercher les affaires d’Ana chez elle le lendemain. Pendant que Christian attend dehors, Anastasia rentre ainsi en première… lorsque soudain, elle perçoit une présence dans son dos !

« TÉLÉPORTATION NO JUTSU !
– NARUTO ! Vous ici !
– Oui, c’est bien moi je… attendez, non ! Non, moi je m’appelle Leila. Et j’ai… un revolver à la main !
– Saperlipopette. 
– Anastasia… je vous ai épiés avec Mr Grey… tu appelles le maître par son prénom… il te laisse aller et venir… vous apparaissez ensemble en public… tu le regardes dans les yeux…
– Ah oui, t’es bien ravagée quand même. La dernière fois que j’ai vu une telle soumission chez quelqu’un, c’était chez Rama Yade.
– Il suffit ! Je veux savoir ! Qu’as-tu de plus que moi ?
– Heu… déjà, pas des seins.
– Ouais, non.
– Hmmm… est-ce que tu sais faire ça avec les dents ?
– De quoi ?
– Scrgnouch… scrougnch…
– Wooputain ! Une saucisse de Morteau ! Bordel, vous êtes forte !
– Méwi. »

Anastasia tente de faire un pas en avant, mais Leila tire un coup en l’air pour la calmer. Coup de feu qui attire évidemment Christian dans l’appartement, ce qui la paralyse net, Christian utilisant ses pouvoirs d’ancien apprenti Sith sur sa gueule, semble-t-il. Il lui suffit de lui donner des ordres pour qu’elle obéisse, lâche son arme et se mette à genoux pendant qu’il la flatte comme un vieux chat croûteux.  Anastasia s’enfuit en voyant cela, malgré Christian qui a ordonné à Taylor de ne pas la laisser filer. Mais là encore, Taylor Translation a traduit cela par « Fais deux pas derrière elle, fais genre t’as pas envie de courir, puis touche toi un peu la kikoute en attendant la suite. »

Ce que Taylor fait. Merci Taylor.

Ana est triste. Grâce à ses pouvoirs de X-Men, elle déclenche donc une grosse pluie bien fausse sur Seattle pour signifier sa tristesse, et marche au-dessous en méditant avant de retourner chez Christian après trois heures de vadrouille humide pour lui dire que ce Christian dominateur qu’elle a vu maîtriser Leila lui a fait peur.

« Ah oui. Alors que quand je dis que tu m’appartiens ou que je t’interdis d’aller en voyage pour ta carrière, c’est okay ?
– C’est vrai que c’est con, maintenant que tu en parles.
– Au fait, et Leila ?
– Leiplul… non, non non, attends, je déconnais, pas le taser dans les testicules on a dit ! »

Tout le monde se réconcilie donc, un peu de sexe est le bienvenu, et finalement, la fine équipe va se coucher jusqu’au moment où quelque chose réveille Anastasia.

« Ana… Ana…
– Oui ?
– Je suis le réveil à clichés… cela fait bien trois minutes qu’il n’y a pas eu de gros clichés !
– Zut. Si je me lève pour aller méditer seulement vêtue de la chemise de mon copain, évidemment parfaitement repassée et qui me couvre idéalement le cucu, ça va ?
– Fais toi plaiz’. »

Anastasia fait donc ça, et le cucu sur le balcon de la chambre de Christian, fait semblant de penser à des choses profondes alors qu’en fait, elle est juste en train de se demander combien de Chocobons elle pourrait s’enfiler dans une narine sans éternuer. Mais derrière elle, voilà que Christian se met à gémir ! Elle file à son chevet !

« Gnnn… aaargh… gnnn…
– Christian ! Christian, réveille-toi, tu souffres !
– Aaaah… gnnnn…
– Ah mais putain c’est chaud avec un sado-maso aussi, parce que du coup, quand tu as l’air de souffrir, je ne sais pas si tu fais un cauchemar ou un gros rêve érotique. Attends, je checke. »

Une main sous les draps, et comme apparemment, le cirque n’est pas en ville, elle réveille Christian de son cauchemar. Le bougre ouvre les yeux et…

… demande Ana en mariage.

Fifty Shades Darker

« J’ai fait un cauchemar. – Ah oui ? – On se mariait. » BEST. DEMANDE. EVER.

Mesdames, mettons-nous bien d’accord : quand c’est suite à un cauchemar que l’on vous demande en mariage, je pense qu’on se fout un peu de votre gueule. Mais Ana étant la seule de sa classe ayant un jour réussi à échouer un test de QI, elle est très heureuse. Le lendemain matin, elle trouve donc Christian qui fait le kakou dans sa salle de sport, et après diverses banalités comme quoi holala, elle a tellement rajouté de lait dans le café de son âme, Christian lui réitère sa proposition de se marier. Et Ana fait sa filoute et prétend qu’elle a besoin de réfléchir.

Alors que bon, nous savons tous ici que ce n’est pas un besoin connu d’elle ou de Christian.

Et cela tombe bien, car voici qu’approche l’anniversaire de Christian ! Il va donc encoooore y avoir une soirée chez les Grey ! Mon dieu, qu’est-ce qu’il se passe de choses différentes dans ce film, dites-donc ! La semaine se passe, mais voilà : la veille de son anniversaire, alors que Christian relie Portland à Seattle avec son hélicoptère personnel et son assistante Ross à bord…

« Bip bip bip !
– Christian, que se passe-t-il ?
– Bordel ! 
– Christiaaan ! Que se passe-t-il ?! 
– Accrochez-vous !
– CHRISTIAN QUE SE PASSE-T-IIIIIL ?
– Mais nom d’une petite panzerdivision, vous m’emmerdez à crier ça, Ross ! Vous voyez pas qu’on descend et qu’on a le moteur en feu ? Tu veux que je t’explique, hein ? Que je te dise qu’on prend de la vitesse en perdant de l’altitude, et qu’on va donc rentrer en collision si fort avec le sol qu’on finira suffisamment plats toi et moi pour servir de doublure à Milla Jovovich ? Hein ? Dis ? Tu vois pas que tu me fais un peu chier à gueuler comme un putois ? Tu veux que je te décrive aussi les mecs qui vont venir avec de petits sachets récupérer nos petits bouts pour…
– Oui non c’est bon, merci Christian, écrasons-nous en silence.
– Merci. »

Et brouf, fais donc l’hélicoptère en se vautrant dans les fourrés.

À Seattle, Anastasia passait la soirée avec José, Kate et le frère de Christian, revenus de voyage, jusqu’à ce qu’ils reçoivent un appel de Mia, qui avertit la fine équipe que Christian vient de se vautrer en hélicoptère. Tout le clan Grey se réunit à l’appartement de Christian, avec Ana en pleurs au milieu, à suivre les nouvelles à la télévision.

Et puis la porte de l’appartement s’ouvre et Christian entre.

« B’soir.
– Putain mais ? Christian, tu viens pas de t’éclater en hélicoptère ?
– Si mais ça va en fait.
– Non mais attends, tu veux dire même pas un petit passage à l’hôpital, quelque chose ? Tu rentres comme ça chez toi, tranquille, alors que la télévision t’annonçait perdu il y a encore deux minutes ?
– Oui.
– Alors déjà, c’est moyennement crédible, tant un crash à pleine vitesse en hélicoptère, tu n’en sors pas sans même une égratignure, et ensuite…
– Oui ?
– … ça servait à quoi cette séquence de merde, du coup ? »

Hé bien à rien. Merci bonsoir.

Tout le monde quitte l’appartement en se donnant rendez-vous le lendemain pour l’anniversaire de Chrichri chez les Grey, parce qu’on ne va pas annuler pour un bête accident d’hélicoptère pas vrai ?

Non mais… c’est d’une nullité, écoutez, j’en ai vraiment trop marre. Allez, c’est parti : dent en cyanure, go. Crock. Gnnn… gnnn… hmshmmm… sha moushe… shme… hhmmm… shDiego a shencore du prshrendre du shyanure premier prix. ShFais shier, Diego. Maintenant shamousshe partout. Mais pashons.

Pendant que je me rince la bouche, les yeux et les oreilles pour tenter de poursuivre le visionnage de ce qui n’est jamais qu’une compression de caca que quelqu’un a renommée en.mpeg, suivons nos deux amants, puisqu’Anastasia regarde sa montre. Comme le public : là, tout de suite, on s’identifie bien.

« Christian… il est minuit passé.
– C’est-à-dire que j’ai failli mourir, donc tu le dis tout de suite si je fais chier. La prochaine fois, j’essaierai de ressusciter avant 22h.
– Non mais… c’est ton anniversaire ! Tu te souviens il y a quelques jours ? Je t’ai remis un paquet… tu peux l’ouvrir !
– Voyons voir… oui, je l’ai, ce paquet. Alors… j’ouvre… oh, un porte-clé moche !
– Regarde au dos.
– Au dos il est écrit… « Yes ! »
– Hihihi !
– Ah, si seulement je parlais anglais ! »

Après avoir cordialement pété la gueule de Christian, celui-ci admet qu’il a compris : elle veut bien l’épouser.

« Mais c’est super ! Moins de 4 semaines de relations, comme tout cela n’est pas précipité !
– Ouiiiiii !
– C’est trop super !
– Ouiiiii !
– Et dire que tous ces derniers jours, avec ce paquet, j’avais ta réponse sur moi !
– Ou… heu ? Attends ! Il est con ce dialogue, non ?
– Pardon ?
– On vient de voir dans cette scène que tu es allé chercher le paquet dans un coin de l’appart’. Donc il était ici. Pas du tout avec toi, puisque tu viens de revenir en simple t shirt, sans poches assez grandes. Donc il n’était pas avec toi du tout, et pas dans l’hélicoptère.
– Ah merde, c’est vrai. Tu veux dire que la scène de l’hélicoptère qui a coûté cher n’a servi qu’à planter ce dialogue ?
– Ho la vache, c’est balaise quand même. »

En tout cas, nos héros font du rien, ce en quoi ils excellent, jusqu’au lendemain, où ils se rendent à la réception des Grey, où personne ne demande à Christian comment il va quand bien même toutes les télés parlaient de son crash d’hélicoptère de la veille et qu’il y a des centaines d’invités. Palpatine est là, et Maman Grey, qui ignore qu’Ana et elles ont déjà papoté dans les toilettes l’autre jour, présente Palpatine comme « une excellente amie« . En effet, Maman Grey ignore aussi que son excellente amie est aussi sado-maso-sith (prononcez-le à haute voix, vous allez voir, c’est complètement crédible), et accessoirement, pédophile puisqu’elle a initié au saiske un Christian Grey bien jeune. Ana la joue diplomatique, c’est-à-dire sans insulter directement sa grosse mère, puis va profiter de la soirée.

Fifty Shades Darker

Quelque part entre Nicolas Cage et la femme-tigre : voici Palpatine.

Christian décide alors de faire tinter sa flûte de champagne, ce qui comme toujours dans un film américain, suffit à provoquer un silence instantané. Professeurs, maîtres d’écoles, n’oubliez pas : commencez tous vos cours en faisant tinter une flûte à champagne et tout le monde se taira aussitôt pour vous écouter religieusement. Mais alors, que raconte Christian ?

« Bonsoir les amis ! Merci d’être venus fêter mon anniversaire. Je tenais à vous annoncer quelque chose. Comme vous le savez, il y a plusieurs semaines, j’ai rencontré Anastasia Steele – viens ici mon boubou et… bordel, que fous-tu avec ces Chocobons dans tes narines ? – bref, une fille charmante. Ce pourquoi nous avons décidé… de nous marier ! Hihihihi ouiiii c’est trop supeeeeer ! Parce que comme ça, je vais pouvoir faire… un contraaaat de mariaaaage, et vous savez que j’ai des redirections sanguines massives à la simple évocation du mot « contrat », aussi je… quoi ? Oui ? Fermer ma gueule ? Ah bon, d’accord maman. »

Tout le monde applaudit, même si Palpatine fait la gueule, et que la petite serveuse de champagne qui faisait les yeux doux à Christian tombe brusquement en dépression. Cette annonce atteint par ailleurs les oreilles de l’insupportable Mia, qui déjà au naturel saute partout, aussi, en entendant nouvelle aussi cucu, atteint un niveau d’agitation moléculaire qui fait fondre les gens qui l’entourent dans d’innommables douleurs.

Comme celle que je subis à la vue de cet étron en ce moment même, pour vous donner une idée.

Mia se jette au cou d’Ana parce que c’est trop super, Maman Grey pleure tellement qu’on dirait qu’elle vient de recevoir sa feuille d’impôts, et Kate est trop heureuse d’entendre tout cela. Mais évidemment, tout ce petit monde s’éclipse suite à divers prétextes pourris, laissant Anastasia seule… jusqu’à ce que Palpatine arrive.

« Darth Botox !
– Vous auriez mieux fait d’écouter mes conseils, espèce de luth à matelots ! Je sais que vous n’êtes là que pour l’argent de Christian, il mérite mieux qu’une petite arriviste comme vous !
– Tiens, prends déjà mon verre de champomy dans la gueule, Darth Botox, non mais ho ! »

Floutch : Palpatine est toute mouillée. Christian, qui là encore, arrive pile au bon moment (ça aloooors !), voit cela et vole au secours d’Anastasia. Mais Palpatine grognoute.

« Christian ! Tu sais tout ce que tu me dois !
– Rien ! Ana est tout pour moi ! Toi, tu m’as juste appris à baiser, voilà tout ! »

Pouf pouf, pour la 148ème fois depuis le début du film, un autre personnage arrive pile au bon moment : Maman Grey ! Entendant que Palpatine est en fait une grosse fourbe qui est méchante avec Ana et a abusé de son fils, elle lui ordonne de quitter sa demeure et de ne jamais y revenir. On dirait un peu L’Exorciste, en fait, sauf qu’ici, le vomi est dans la salle. Palpatine s’en va… et Christian peut donc amoureusement emmener Ana se promener avec lui dans la propriété Grey, et guider Ana jusqu’à une chapelle souterraine, remplie de fleurs pour l’occasion (pile poil ce que Christian disait détester, rappelons-le, mais Anastasia et son cerveau en état de mort clinique ont réveillé tout ce qui était bon en lui). Alors qu’Ana explore cet endroit bien kitsch en s’extasiant, Christian s’agenouille derrière-elle.

« Christian, serais-tu en train de me renifler le cul, par hasard ?
– Ana, non je…
– Je dis ça parce qu’ils ont resservi des petits fours au guacamole, alors si tu ne veux pas que je te t’imprime un masque de catcheur mexicain sur la face dans les dix prochaines secondes, si j’étais toi je ne resterais pas à…
– ANA TOURNE-TOI BORDEL ! »

Elle se tourne, et le découvre avec une bague à la main. C’est beau. Ana est émue. Christian est ému. La salle est émue. Je pleure dans mes lunettes de soudeur spécialement conçues pour résister à des merdes pailletées calibre « 7 à la Maison« , mais qui tout de même se craquellent sous l’impact d’autant de cucuterie. Pire, un verre explose lorsque dans le film, pile au même moment démarre un feu d’artifice au-dessus de la chapelle. Tous les invités se précipitent donc pour le regarder, Christian et Ana les rejoignent, tout le monde est heureux et…

… attendez ! Au loin, bien à l’écart de la propriété, une silhouette les observe… c’est Jack Rabouin ! Qui a à la main une photo de la famille Grey : c’est lui qui était au bal masqué, infiltré sans aucune explication rationnelle, à prendre des photos des cadres plus tôt dans le film ! Et il s’allume une cigarette qu’il écrase sur le visage plastifié de Christian. Car oui, le mec s’est dit plus tôt dans le film « Bon, je vais poursuivre Ana, infiltrer une réception dans la famille de son conjoint, et y prendre des photos des photos de la famille, ce qui est conceptuel, comme ça, à la fin du film, quand je serai frustré et viré, je pourrai écraser ma clope dessus, car il n’y a aucune autre raison à tout cela. » . Ce qui est parfaitement crédible, en sus du fait que ce garçon tiré à quatre épingles s’habille désormais en cuir pour montrer qu’il est trop trop méchant.

Palpatine en fera-t-elle son disciple ? Jack Rabouin parviendra-t-il à trouver quelqu’un qui saura lui faire oublier Ana, comme par exemple, un lion de mer agonisant ? Et surtout, bordel, est-ce que vous voulez dire qu’il y aura… encore une suite ?! Non ! NON ! NOOOOOOOOOOON !

Et…

Fin !

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Question bonus : Uzumaki Leila reviendra-t-elle dans le prochain opus ? Je n’en puis plus !


Oui, moi aussi je cherche encore ce qu’il y aura dans la suite. Christian qui attache sa promise avec les casseroles pour le convoi des mariés ? Mia qui atteint un tel stade de vibrations haut-bas qu’elle devient le nouveau sex-toy de nos héros ? Ou bien le prêtre qui refuse de les marier au motif qu’Anastasia est cérébralement morte ?

Mais ce n’est pas le nuage le plus sombre que j’aperçoive à l’horizon. Car déjà, je sens poindre des nuées d’une telle noirceur que plus rien n’aura d’importance. Je lis dans le vol des pigeons parisiens la fin d’un monde, l’approche d’une apocalypse.

C’est que comme dans moult trilogies, le dernier volet, ils seraient bien capables d’en faire deux films.

Puisse l’apocalypse prendre l’apparence du feu nucléaire.

C’est quand même plus humain.

102 réponses à “50 nuances plus sombres d’étrons

  1. J’ai actualisé la page d’accueil du site. Puis j’ai eu un orgasme en voyant que le spoiler était sorti. Comme quoi cette bouse peut indirectement être érotique… :D

  2. Ah, mon cher Odieux, je ne devrais pas vous lire au boulot… Ça s’entend.

    Sinon, un petit « e » en trop dans la phrase: « Tu as arrêté de me faire ton regarde de gourde crevée »

  3. J’ai beaucoup ri. Merci!
    En tant que vieux sadique, je me dis… Vivement la suite. hin, hin, hiiiinnn….

  4. Maismaismais… Je ne vois pas un mot sur les extraits du 3e film, diffusés à la fin du générique. Quelle tristesse d’avoir raté ces quelques secondes supplémentaires de cucuterie à la 50 Nuances de Gris!!

  5. Monsieur Connard,

    Je me délecte de votre prose depuis un bon moment, je me suis maintes fois esclaffé à la lecture de vos multiples chroniques spoilatoires et je dois avouer que vous excellez dès que vous vous approchez d’une des entités de cette constellation d’étrons filmiques et libristiques.
    Vous nous régalez avec les chroniques « l’ire ensemble » mais, bambouseraie dans la main aidant, je n’avais jamais laissé de commentaire.

    Jusqu’à maintenant, je ne puis encore laisser le silence comme seul témoin, je pleure encore de rire tout seul comme un imbécile devant mon écran rien qu’à l’évocation de l’impression fac/fess-iale 3D du masque de catcheur mexicain au petit four guacamole…

    Merci

    Vivement la(es) suite(s)

    Et bonne chance à votre opticien/shaman personnel pour remplacer vos lunettes…

  6. Une bien belle intro pour un simili-téléfilm Hollywood Night (les vieux savent^^).
    Merci camarade O.C. pour ce bon moment!

  7. Leila, leiplula… La doublure de Milla Jovovich… Mia en sextoy… Dath Botox/Palpatine… Et surtout, le dialogue avec le photographe… On ne peut pas survivre en riant comme ça.

  8. Il y aurait tant à dire car chacun de vos articles est un bijou de poésie, de cynisme, d’intelligence et de cette denrée trop rare dont on a partiellement occulté la signification i-e l’honnêteté…
    Aussi merci pour les fous rires que la Sécu devraient vous payer pour rallonger notre durée de vie (et accessoirement sauvegarder nos neurones).
    Quand j’y pense, et de manière tout à fait ironique, il y a en vous beaucoup de ce Christian Gris terne (sans le contrat mais avec un cerveau): vous êtes tellement bon dans ce que vous faites qu’on aimerait être le prochain à se faire démonter. Oui, c’est du masochisme assumé. Alors continuez à faire du mal, ça fait tellement de bien!

      • Le Lac du Der.
        Le lac du Der-Chantecoq ou lac-réservoir Marne est un lac du nord-est de la France. Il est situé dans la région Grand Est, à la limite des départements de la Marne et de la Haute-Marne

        A défaut de mer, ils ont un lac pour faire comme si. Ce n’est pas mal, mais bon, ça ne vaut pas un bord de mer de la côte d’Opale tout de même (désolé mais ch’ti un jour, ch’ti pour toujours).

  9. J’ai juste une question (sérieuse en plus) pour le coup des photos exposées. Le droit à l’image, ils ont pas ça les Ricains ? Non parce que, en France, Ana aurait le droit de foutre un procès au cul de José pour avoir exposé des photos d’elle sans lui demander son accord.

    • Ça me rassure de ne pas être le seul à avoir pensé à ça, à ce moment-là… j’ai cité à haute voix pendant la séance l’article 9 du Code Civil, ça a fait rire ma voisine… XD

    • Et ce seulement si les photos ont été prises dans un lieu privé, ou si les images peuvent porter préjudice à la personne. Sinon, la loi européenne permet de prendre des photos « neutres » dans les lieux publics, raison pour laquelle les gens « capturés » en image lors de manifs’ ou de rassemblement ne sont pas obligés d’être floutés ;-)

      En Amérique c’est quasi similaire. Si la photo est prise de façon intrusive ou dans le cadre de la vie privée, si cela expose des faits embarrassants, ou diffamatoires, ou pour une utilisation commerciale frauduleuse, alors c’est illégal. Après c’est à l’appréciation des avocats en cas de procès. Mais une exposition photo ne serait pas considéré comme quelque chose de néfaste alors.

      • Baaah il les vends, les photos, quand même, sans son accord, j’y vois quand même une utilisation commerciale frauduleuse la dedans.

  10. Monsieur odieux, si je puis me premettre, vous n’avez pas parlé de la scène sponso glace vanille qui dure 15sec, des scènes complètements vides où les amants textotent histoire de grignoter des minutes du film, des scènes de cul gênante pour attirer forains ou hommes politiques. Cordialement, l’homme vous ayant demandé de s’assoir dans votre cheval mort.

  11. Je suis sacrément déçue de ne pas avoir eu le jeu de mots de coiffeurs pourri qui allait avec « Sabre las’hair » avec « Seigneur Palplatine ». Odieux, c’est bien triste.

    • Personnellement, la première fois j’avais lu « palpetapine » et j’ai été très déçue en relisant de me rendre compte que, non, ce n’était pas ça qui était écrit!

  12. Mes collègues s’en veulent encore de m’avoir invité à venir voir le film, j’ai passé toute la séance à pouffer de rire à intervalles réguliers et à regarder ma montre pour déterminer l’amplitude à laquelle on avait les différentes scènes de sexe dans le film (toutes les 20 minutes si ça intéresse quelqu’un de le savoir…)

  13. Ah bah oui, ils risquent d’en faire 2, pour le dernier volume :'(

    Sinon, ma chérie, à qui je lis ces spoils pour la faire rire, vient de me spolier la véritable identité de Jack Rabouin (oui, elle les a lus et elle en est désolée. Depuis, elle est aveugle). Je pense que quand OC la découvrira, il s’en donnera à cœur joie, tellement on reste dans le poncif / cliché / rebondissement konlavépavuvnir.

      • nan, papa de l’un ou de l’autre des encéphalogrammes plats je dirais….pour rester dans le presque tout public, je dirais le géniteur du corps caverneux, sinon ça fait grosse tentative d’inceste et ils sont pas (tout à fait) dans les Hauts de France ^^

  14. Les Chroniques de Riddick : 2004

    En admettant que Christian ait 30 ans en 2016, il avait donc 18 ans à sa sortie… trop Sombre le mec

  15. Mais, pourquoi ces excuses ? Elle était bien la blague de « Chriptonite. » ! Enfin, je crois…

    Est-ce que ce film aurait aspiré mon sens de l’humour en même temps que l’argent de toutes les pauvres filles bloquée au stade anal ?

      • Navré si l’ironie du commentaire n’a pas fais mouche : stade « anal », pour le caractère « érotique » du film, qui a, semble-t-il, attirée de nombreuses jeunes filles (si j’en crois les multiples échanges avec mes nombreuses camarades de classes à qui je demandais pourquoi elles allaient voir… ceci)

        Après relecture, la blague était bien pauvre, et le sexisme involontaire. Toutes mes excuses

  16. Si des petites perles telles que « Quel séducteur êtes-vous », « Gods of Egypt », ou encore « Lire ensemble (premier du nom) » avaient su trouver le chemin de mon cœur et de mon dossier « Favoris », cet article est de loin le meilleur de tous. On l’a attendu longtemps, certes !… mais vous vous êtes surpassé, monsieur Connard. Ça valait amplement votre sacrifice.

  17. Article parfait comme d’habitude, merci de vous sacrifier ainsi pour vos lecteurs, j’ai bien ri.
    Permettez-moi juste de relever quelques petites typos repérées au passage :
    « donc si vous voulez, je suis pas sûr de bien savoir comment ça fonctionne » -> sûre
    « Elle participe aux réunions des diriégeants » -> dirigeants
    « Anastasia propose une idée, tout le monde est bouleversée » -> bouleversé
    « Tu veux dire que la scène de l’hélicoptère qui a coûté cher n’a servir qu’à planter ce dialogue ? » -> servi

  18. J’éprouve une énorme pitié pour les acteurs et la réalisatrice de ce truc, qui ont bousillé leur carrière définitivement.
    Faisons une minute de silence pour eux…

    Je n’arrive toujours pas à comprendre comment une série de livre déjà médiocre (et encore le mot est faible) a pu être adapté de façon encore plus minable…
    Et je n’arrive toujours pas à comprendre comment autant de gens peuvent aimer…

    Le genre humain est décidément bourré de mystères…

  19. moi je me demande où est le côté « sombre » de tout ça, parce que là, à part une histoire d’amour culcul la praline je vois pas .. vous pensez sincèrement qu’il y a des gens qui trouvent Christian dark?

    • Pas faux.

      En effet, là c’est juste une histoire, une tranche de vie, un truc banale à en lire le spoil d’OC. !?
      Avec par moment des gros clichés et à d’autres des scènes irréalistes comparées à la vie de tous les jours (sinon il y aurait des procès à tour de bras pour viol, agression et harcèlement en effet).

      Bref, encore moins d’intérêt que le premier volet visiblement..

  20. La dernière fois que j’ai autant ri c’était quand la tante Ghislaine s’est vautré la gueule en allant chercher une bouteille de vin à la cave…. Que la vie est parfois cruelle

  21. « voire aller aux toilettes la porte ouverte ». => aaaah les joies du mariages.
    Par contre les posters de dbz oui j’en ai encore dans ma chambre d’ado, et ?

  22. « …les chroniques de Riddick….pleins de films à la con… »…vraiment Odieux? Je me faisais justement la remarque de l’absence de vos spoils sur cette trilogie? Avouez…;)

  23. La grande distribution vend des CD NecroPedoSadoMaso ! Une honte ! NecroPedoSadoMaso est un album du groupe SEWER, un terroriste composé de Swagg Man, Amine Mojito et Morsay ! Tapez « NecroPedoSadoMaso SEWER » dans Google et vous trouverez en première image une photo de Morsay en train de se rentrer un CD NecroPedoSadoMaso dans le CUL !!! Quant à Amine Mojito celui-là même qui disait il y a peu « je suis le nouveau Ben Laden » alors qu’il fouettait une juive avec sa ceinture truand de la galère !!!! « On va faire pire que Donald Trump » disait-il !!! Et les propos de l’album NecroPedoSadoMaso ne sont pas plus appropriés à en croire le groupe de Swagg Man. « Il faut foutre des godes dans la chatte d’Océane 12 ans et demi » « je gicle mon sperme sur les chiennes francaises » disait Swagg Manb !!!! Cherchez « Swagg Man NecroPedoSadoMaso » et vous verrez bien !!!! Marine 2022, ça urge !!!

  24. Petite référence aux tunique bleues non? La petite cicatrice sous l’oeil quand chersterfield demande a un soldat s’il as vu blutch?

  25. Mais pourquoi vous infligez vous ça ?
    Parce que bon, récemment j’ai vu Bilbo le hobbit et en le prenant au 2643ème degrés on a bien rigolé avec mon mari. Dans l’ensemble, même si Tolkien doit se retourner dans sa tombe, on a vu de beaux paysages et aimé le petit reste de l’histoire originale bien caché sous les rajouts débiles et incohérents, si on débranche la part logique de son cerveau on peut passer un moment assez sympa avec plusieurs des films que vous avez spoilé dans la joie et la bonne humeur.
    Mais celui là ? Pourquoi ? ! Cherchez vous à vous punir de quelque chose ?

  26. Un de mes colocataires nous a fait remarqué assez justement que si Christian n’était pas riche et beau l’intrigue de cette histoire aurait sa place dans un épisode bien sombre d’esprit criminel.

    • Il n’y a pas d’épisode d’esprit criminel avec un riche et beau milliardaire serial killer ?!? Va falloir que je me refasse la série pour vérifier ça…

  27. Très bon spoil, permet d’économiser 1h40 de sa vie tout en étant au courant des dernières bouses, merci !

    Petite typo : et on attendS le client mystère
    (Avant la 1ère apparition de Grey)

  28. Grâce à ce blog je connais tout sur ce bouquin/film sans en avoir jamais vu une image ou lu une page…Franchement je sais pas si j’en demandais tant. Si au moins tout ce savoir me permettait de briller en société (c’est pas le cas, si certains espéraient que).

  29. Je ne soulignerai qu’un détail qui a été le fou rire de ma soirée: le poster flouté des « Chroniques de Riddick ». Du feu, une lame tranchante, des grosses lunes, un mec musclé, des armures, en une image, on a le plus gros phantasme de Grey. XD

  30. J’ai été une nouvelle fois ravie de lire un de vos articles même si je me suis inquiétée pour votre santé avec le visionnage de ce… »film »? (Pouvons nous encore employer ce mot pour Ça ?)
    Malheureusement en trainant sur les réseaux sociaux je vous apporte une terrible nouvelle dans les sorties à venir un film sera fait sur ….Je n’ose le dire…. Les powers rangers ! :0 j’espère que votre éminent intellect survivra à cet affront !
    Continuez comme ça nous vous soutenons !

  31. Mais j’ai tellement ri !!
    Je m’imaginais le ninja et palpatine j’en pouvais plus !!!
    Vivement le résumé de l’apocalypse

  32. Ce sont des homos à l’Inter c’est ça? C’est ça que tu dit? En fait si t’es un odieux connard c’est surtout que tu supportes l’AC Milan! Hé PD! On peut rigoler avec beaucoup de choses mais quand même! Fasciste! Y a des limites, c’est scandaleux. Après on s’étonne, on dit qu’on a rien vu venir… Macronniste! ça commence comme ça et on sait comment ça fini! Zoophobe!

    • Et l’OM maintenant! Ce sont des zobs à l’OM c’est ça? Parisianiste! Jacobin! Tu fais le jeu du FN avec ton mépris élitiste bourgeois et mondialiste! Qatariste! Mais nous ne sommes pas aussi facile à tromper, marre du système! Islamiste!

    • Le mec qui s’excite pour du foot x-D
      Moi ce qui me choque c’est que des gogoles qui tapent dans un ballon touchent des millions et que tout le monde trouvent ça normal.

      • Des gogoles passent à la télé et touchent des millions, des gogoles nous gouvernent et touchent des millions… Si personne ne payait pour voir des gogoles taper sur des ballons qui ne leur ont rien fait, ils ne toucheraient rien. Et eux, au moins, ne font pas de mal au pays.

  33. Merci, Odieux de ce que vous faîtes pour nous. Votre sacrifice ne sera pas vain! Pensez à la foule, toujours plus nombreuse, de ceux qui vous lisent et ne vont même plus voir les bouses au cinéma pour passer un bon moment… :D

  34. Je suis le seul à suivre ?

    Le guichetier du tout début:  » Tenez Monsieur. Une place. Et une capsule de cyanure, c’est la maison qui offre. ».
    Plus tard « Allez, c’est parti : dent en cyanure, go. Crock. Gnnn… gnnn… hmshmmm… sha moushe… shme… hhmmm… shDiego a shencore du prshrendre du shyanure premier prix. ».

    Odieux connard tu remarques que christian avait pas de poche assez grande pour transporter le cadeau de ana , et après tu rates ça ?

    • – C’est bien aimable, mais j’ai déjà la mienne dans ma fausse dent pour le cas où quelqu’un tomberait sur mon historique internet. Allez, va ! À nous deux, bouse de l’enfer ! »

      Suivre c’est pas lire une phrase sur 2.

  35. Pingback: Raconte-nous un mauvais film #3 : 50 nuances plus sombres | D.A.T.A.·

  36. Merci de l’article Odieux. En espérant vous revoir prochainement dans un pays civilisé: La Suisse par exemple…

  37. Je suis solidaire, camarade. Merci de m’avoir fait exploser de rire alors que j’ai aussi subi ce truc.. Ma gentillesse me perdra … mais j’espère que nos sacrifices ne seront pas vains.

  38. Aheum…je crois que nous sommes plusieurs à attendre une justification sur le : ».. riddicks (…)pleins de films de merde… »…je n’ai peut-être pas le luxe d’un fidèle « Diego » commanditable à souhait, je détiens en revanche un très beau club de golf dans mon coffre de voiture cher Odieux…

  39. Le jus de l’étron maléfique ruisselait abondamment sur les traits de mon visage congestionné par les remugles de l’enfer qui émanaient de la chose, un rire démoniaque s’emparait peu à peu de mon corps tout entier, branlant doucement mais sûrement chaque partie de mon être dans une sorte de transe grandissante, menaçant de faire ouvrir mon gosier au filet de sève coprolithe; mes yeux, révulsés et injectés du suc nauséabond de l’immonde colombin semblaient se consumer de l’intérieur, quand soudain je m’arrêtais pensif: peut-être tout cela m’ennuie-t-il légèrement…? Cher Grand Con, passons à un autre plat de résistance, si vous le voulez, et abandonnons cette idée de mirer l’excrément aux fortes nuances encore je ne sais combien de chapitres. Fermons le battant, tirons la chasse et évoquons le futur, passons à : Power Rangers!

  40. Argh…
    Il vous reste un poison quelconque Monsieur Connard ? Je crois avoir perdu le peu de foi qu’il me restait en l’humanité.

  41. Vous voulez savoir ce qu’il va y avoir dans le 3e volet ? Normalement qu’est-ce qui vient quasi immanquablement pour les personnages de fiction après le mariage ?

    • Un enfant qui aura un nom ridicule et qui épuisera sa mère lors de l’accouchement. Voir même qui la tuera si c’est un bébé vampire.

  42. Vous allez rire. Mais j’ai étrangement bandé à la lecture de cet article. Je crois que monsieur connard est d’avantage responsable que le script du film qui m’a refilé un herpès pas concevable.

  43. bien drôle , tout ça ! mais un détail me chagrine : on ne parle pas de la tenue de Christian , dans le film ? quand il est monté dans l’hélicoptère , il portait un costard et il réintègre chez lui en jogging !
    POURQUOI a-t-il changé de pantalon ?
    elle le dit pas , ça , Erika .

  44. Merde, j’ai imaginé tout ce qui est dit dans cette critique et la partie « je fond, dans le corps, plein du sang de mes yeux, de mon cheval » était assez spéciale dans ma tête

  45. « L’érotisme (…) proche de celui d’un pare-brise nettoyé avec une truite morte ».
    Monsieur C, je voudrais votre inspiration !!!

    • « …un jour, est venue s’ouvrir les veines devant moi.
      – C’est marrant parce que c’était il y a… ?
      – Deux ans ? Un truc du genre ?
      – Et elle a toujours des bandages tachés de sang aux poignets, donc.
      – Ahaha heu… hem, oui. Ça c’est juste le film qui n’est pas très subtil.

      Mr C, là-dessus, vous me décevez.
      C’est pourtant simple ! Chrichri Grey est tellement choupinou (?), croquignolet (?)… RICHE (!) et par-dessus tout, HÉ-LI-POR-TÉ (!!) qu’elle se rouvre les veines, devant lui, tous les quinze jours !
      Cé t’y pa logik ?

  46. PPS : si vous ne connaissez pas la video sur le thé pour illustrer le consentement, je vous recommande cette version sous-titrée https://www.youtube.com/watch?v=oQbei5JGiT8
    quoi un post-post-scriptum se met après le texte? bah oui c’est ce que je fais… je l’écris après le texte… et je le mets avant, pour tous ceux qui n’auront pas le courage de lire mon pavé :)

    Je n’ai ni lu les livres, ni vu les films. Je le dois à ce blog (MERCI, MERCI!), car n’ayant jamais entendu parler du livre (mais non, je ne vis pas dans une grotte), l’affiche du premier n’évoquait rien d’embêtant, et j’ai failli aller le voir… mais ouf j’ai vu l’article d’OC avant de faire une bêtise.
    Cet article sur la suite est peut-être celui qui m’a fait le plus rire sur tout le blog, ce qui me surprend vu le sujet de départ, mais la rogne de notre webhôte était manifestement forte face à ce visionnage et son humour est assez décalé pour être indépendant du sujet…

    Mais une fois l’hilarité passée, ce qui reste c’est un sensation assez violente d’inconfort vaguement angoissé. J’ai lu que ces m… ont été faites pour un public féminin. Dans les commentaires du billet sur le premier film, un gars cite une copine : « c’est du porno pour femme ». Alors j’avoue, je connais que dalle au porno, d’abord parce que le sexe ne m’intéresse que quand c’est moi qui le pratique, et… en fait y a pas de « ensuite » ^^’… mais quelques potes m’ont suffisamment parlé du contenu, avec pour conclusion unanime, « le porno ce n’est pas du sexe », et le fait que les femmes sont toujours utilisées comme objet, malmenées, voire violentées, et ce de plus en plus (apparemment le porno moderne, auquel nos gosses sont trop facilement exposés, est sans commune mesure en terme de violences avec celui des années 80, au hasard).
    Donc en toute « logique » (si j’ose), du « porno pour femme » devrait, par effet miroir, montrer des hommes être l’objet des pulsions et d’actes de domination de la part de femmes. Or dans 50 nuances de m…, c’est une femme qui devient l’objet d’un homme. Où est la différence? Eh bien cela finit par un mariage (ce qui n’est probablement jamais le cas dans le porno « classique »).
    Donc en résumé : le porno pour hommes c’est la dégradation de la femme, et le porno pour femmes c’est la dégradation de la femme avec des sentiments et un mariage à la clef. Que ceux qui se sentent, comme moi, comme un alien dans un monde incompréhensible, lèvent la main.

    Les messages de 50 nuances ? Apparemment, la négation du consentement (de la femme), la promotion du harcèlement : le gars insiste jusqu’à ce qu’elle dise oui – c’est connu, les femmes disent non par pruderie, pour ne pas céder tout de suite, mais au fond ça veut toujours dire oui, sans compter les cas où comme ce sont encore des gamines dans leur tête même à 30 ou 40 ans elles ne savent pas ce qu’elles veulent, ni ce qui est bien pour elles – le tout présenté comme une voie de choix vers l’épanouissement et le bonheur (elle l’aime et il lui propose de se marier, avec le poncif (pitié!!) du genou à terre). Oui cela ressemble à une version franchement déviante de La Belle et la Bête, où la jeune fille est maltraitée par un monstre, encaisse tout sans broncher, et où le monstre finit par devenir un adorable prince… vous connaissez un cas où c’est arrivé dans la réalité? Combien de nanas se retrouvent coincées sous l’emprise d’un pervers narcissique (dont Christian Grey a pas mal de caractéristiques), en croyant au fond d’elles qu’il redeviendra le prince charmant qu’il sait être lorsque la nana décide de se barrer?

    Les critiques laissent pantois aussi. Je ne sais pas si le pire se trouve dans toutes les critiques parlant de « romance », de « relation amoureuse » et utilisant tout un tas de qualificatifs complètement à côté de la réalité de ce qui est décrit, ou les critiques négatives qui passent complètement sous silence la gravité de la négation du consentement (le billet de notre webhôte étant l’une des rares critiques qui insistent dessus). Exemple ce chroniqueur du nouvel obs : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1322857-50-nuances-de-grey-rarement-un-film-n-a-atteint-un-tel-niveau-de-betise-pathetique.html, il n’a pas aimé mais la négation du consentement ne semble pas l’avoir interpelé.

    Par ailleurs, ce n’est absolument pas du SM (ou du BDSM) : ces pratiques, qui ne m’attirent pas à titre personnel mais qui ne me dérangent pas, sont des pratiques réalisées par des personnes totalement consentantes. Jamais une personne qui s’épanouit dans le SM ne partira en larmes ou en traitant l’autre de malade qui a besoin de soin, comme le souligne cette chronique par une pratiquante http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1327959-50-nuances-de-grey-je-pratique-le-sm-ce-film-en-presente-une-version-malsaine.html.
    Ce livre/film ne présente pas du SM, mais de la domination maladive de la part d’un taré envers une personne naïve et influençable (et peut-être avec le QI d’une pelle) mais cela n’autorise en aucun cas à se passer de son consentement.

    A lire également, le commentaire d’un lecteur du blog de l’OC (lien sur le billet du premier film) : https://lemoine001.com/2015/02/11/cinquante-nuances-de-grey/ autour de l’aspect commercial de la démarche (ouvrir le porno aux femmes qui y sont encore réfractaires, vu que le porno est une des plus grosses industries de notre planète)… confirmé par cet article : http://www.20minutes.fr/societe/1534587-20150206-21e-minute-phenomene-50-nuances-grey-delie-langues-sexualite : « «Dans les deux mois qui ont suivi la sortie du livre, nous avons vu une hausse globale des ventes de 30%, chiffre Patrick Pruvot, cofondateur des «love stores» Passage du désir. »

    La conclusion de lemoine001 est parfaite « Je crains que dans peu de temps une femme qui n’aurait pas « lâché prise » en s’adonnant à quelque plaisir sado maso sera vue comme une qui se permettrait aujourd’hui de ne pas « être Charlie » ».

    Beaucoup d’entre nous, hommes et femmes, essaient de lutter contre la culture du viol, contre le harcèlement, d’apprendre aux jeunes générations la notion de consentement. Ce genre de livre/film et son succès (7,2 millions d’exemplaires vendus pour les 3 premiers tomes en France… ça laisse songeur). Quels dégâts ce genre de m… encensée par les médias peut faire!?

    Quand j’ai appris que ce livre avait été écrit par une femme, cela m’a coupé le sifflet. Non, je pouvais imaginer qu’une histoire aussi tordue soit sortie de l’imagination d’un homme (on a vu pire), mais cela me paraissait impensable de la part d’une femme. Et vraiment je me demande si les gens (les femmes en particulier) auraient globalement réagi de la même manière si l’auteur avait été un homme.
    Pour moi, ces livres et les films qui vont avec, c’est comme les quelques extraits de Game of Throne que j’ai vus (et OUI en tant que fan de SF et d’heroic fantasy depuis l’enfance, je me permets de juger cette autre m… à partir des quelques minutes que j’en ai vues), autre série tordue prétexte à montrer des viols et la domination brutale des femmes par les hommes : une preuve violente du niveau de gangrène d’une Société malade au plus profond, comme l’explosion des épilations intégrales du pubis (paraît que c’est courant dans le porno, et donc que cela vient de là), sur un site une journaliste indiquait avoir discuté avec un homme de 26 ans je crois qui n’avait jamais vu de poils pubiens et ne savait pas que ses partenaires s’épilaient, il croyait que le pubis était dénué de poils… oui, chez les petites filles… ce qui donne à ces tendances un air de pédophilie malsaine…

    Merci OC d’avoir insisté dans ces deux billets sur la gravité de bafouer le consentement, et de réussir à produire de l’humour même avec de la m…

    PS les chroniques de Riddick j’ai trouvé ça distrayant (et avec une bande son totalement adaptée), mais ça n’a vraiment rien à voir avec Pitch Black (génial mais pour un public un peu plus averti).

    • Merci pour ce commentaire plein de bon sens qui a su parfaitement exprimer ce que je ressens envers cette trilogie et son adaptation filmée…

      Pour le fait que c’est une femme qui a écrit ce livre, étant une grande lectrice de romance, je peux vous assurer que des schémas tordus et malsains comme ceux-là et des actes charnels sans consentement, on en trouve dans beaucoup (trop) de romances, qu’elles soient contemporaines, historiques ou fantastiques !

      Et si vous voulez du encore plus glauque que 50 nuances (si si, ça existe), n’essayez même pas la dark romance (toutes écrites par des femmes également) ! 50 nuances c’est du pipi de minet à côté !

    • 100% d’accord avec ce commentaire. J’ai lu les 3 daubes en 2013, à cause du succès auprès des femmes (heureusement, je n’ai pas déversé un centime pour ça). Résultat : j’ai eu envie de baffer tout le monde pendant la lecture : l’auteur, le psychopathe, la débile et les femmes qui ont encensées ce machin.
      Il s’agit de mauvais bouquins pour frustrées qui ont en plus l’audace de dire que ce sont ceux qui n’ont pas aimé cette trilogie qui sont frustrés (de qui se moque-t-on ?). Sans compter qu’elles insultent leur mec, car si Cricri est un mâle torride, alors leur partenaire est une vraie brêle au lit.

      Et lorsque je lis certaines défendre le livre en soulignant que c’est roman d’amour-policier-thriller en même temps, alors là, je sais qu’on a touché le fond (cela doit être le seul livre qu’elles ont lu de leur vie). Pire, elles défendent les agissements du type en disant que le pauvre à été violenté petit et violé par une pédophile. Violenté petit, c’est triste mais ça s’arrête là (en plus il en joue, il aime se faire plaindre). Il a eu des parents plus qu’aimants et ultra patients avec lui par la suite. Quant à la pédophile, je rigole. Pour la loi, oui, nous sommes dans ce cadre mais dans ce livre, il est clair qu’il n’en est rien (à 15 ans il s’avait parfaitement ce qu’il faisait et se défendre). Certaines lui trouvent facilement toutes les excuses… pourquoi ? Facile ! Il est beau, riche et a une grosse kikoute. Ouais super les filles ! On voit ce qui vous intéresse. De plus, comment un mec qui ne supporte pas qu’on le touche peut se laisser dominer comme il l’a été ? Il y a tellement d’aberrations dans toutes ses pages… mais si on a le QI d’une huïtre, ça passe haut la main (en fait, les fans s’insultent eux-mêmes sans s’en rendre compte… oui, il y a des hommes aussi qui ont aimé cette triple daube).

      Je crois que ce qui me hérisse le plus le poil, c’est de voir des références à 50 nuances partout depuis sa sortie, comme si c’était la meilleure tendance (dans les séries tv, livres, émissions) ; or, parler, en bien de cette horreur, ne serait-ce qu’en le mentionnant pour faire du buzz, c’est cautionner les violences faites aux femmes.

      Mais je dois dire que grâce à ce truc nauséabond, j’ai eu le plaisir de découvrir l’Odieux Connard et son point de vue salvateur.

      • Je suis d’accord avec votre critique Isa06, sauf sur un truc : à 15 ans, on n’est pas armé pour faire face à un/e adulte expérimenté/e dans une relation sadomasochiste où il y a clairement un rapport de dominance. D’ailleurs, Christian, en tant qu’adulte expérimenté, reproduit le même schéma avec des femmes plutôt jeunes (rien que l’héroïne par exemple).
        Donc effectivement, que Christian s’en serve comme excuse et reproduise le schéma, c’est malsain, mais lui reprocher son passé ET qu’il « savait parfaitement ce qu’il faisait » à 15 ans, là je ne suis pas d’accord…
        Ce n’est pas pour rien qu’il y a des limites fixées sur l’âge du consentement et sur les différences d’âges pour une relation entre mineurs et majeurs.

  47. Impossible de répondre à Vitany, donc je réponds à part. Pour l’histoire des 15 ans, je parlais de la pédophilie (il a été abusé, selon la pintade Ana), pas du point de vue SM. À aucun moment dans la trilogie, il n’est écrit qu’ils ont commencé direct par le SM.

  48. Pingback: 50 nuances pas claires | Le blog d'un odieux connard·

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