Spiderman – Rentrer maison

« Diego ? Diego, vas-tu répondre à la porte fieffé margoulin ? »

Mais ma voix ne parvient pas jusqu’à mon fidèle serviteur, occupé à nourrir les stagiaires à la cave. La pluie qui tambourine sur les carreaux et le tonnerre qui gronde n’aident en rien, et me voici obligé de me rendre jusqu’à la porte pour aller voir en personne quel importun se permet de troubler le repos des plus ou moins honnêtes gens. Un tour de clé et de poignée, et voici que se révèle devant moi le vide de mon porche, seulement balayé par les éléments. Et nulle trace de visiteur. Au sol, un paquet mal emballé.

« C’est peut-être une bombe ? glisse Diego par derrière moi, enfin remonté de la cave.
– J’aimerais bien, mais à vue de nez, ça ressemble plutôt à un blu-ray. 
– Ho !
– Je sais, les gens sont monstrueux. Va me chercher mes accessoires. »

Des précautions qui paraissent exagérées selon mes voisins, mais à peine la tenue de démineur enfilée, voici que se révèle devant moi une vision d’horreur. Oui, j’aurais préféré une bombe : quelqu’un m’a envoyé Spiderman : Homecoming.

« Malédiction ! 
– Calmez-vous patron. C’est vrai que vous n’avez jamais spoilé de film Spiderman, c’est normal que les gens finissent par vous demander de vous en charger quitte à vous envoyer le blu-ray.
– Oui mais justement, rends-toi compte, garnement ! J’avais réussi à habilement esquiver tous les films de ces quinze dernières années !
– C’est vrai que c’est une série qui n’arrête pas de rebooter.
– Oui, Microsoft est en procès avec eux. Ils soupçonnent Spiderman d’être une contrefaçon de Windows. »

Diego hoche gravement la tête, tant il sait deux choses. D’abord, que son patron a raison. Et ensuite, il connait toute ma sainte haine pour le personnage de Spiderman, qui a le côté kitsch de Captain America, la morale lourdingue de Superman et l’humour de Laurent Ruquier.

« Justement… il est peut-être temps, patron. Vous avez sans cesse repoussé l’échéance.
– Tu as raison Diego. Je n’avais pas eu le temps de voir cet étron à l’époque. Aussi, il est temps. Va me chercher mon kit de visionnage. Cela va être rude. »

Alors, à force de rebooter Spiderman, va-t-on enfin avoir le droit à un film qui tienne debout ? Spiderman va-t-il pouvoir rouler un patin à quelqu’un sans que ce ne soit la fille/sœur/nièce de son ennemi juré du moment ? Et surtout : va-t-il arrêter ses insupportables blagues ?

Spoilons, mes bons !


L’affiche : visiblement, il s’agit de Spiderman contre le Cracoucass.

Notre film s’ouvre il y a bien des années, à savoir, juste après le premier film Avengers, ce qui ne nous rajeunit pas, tant 2012, c’était il y a 6 ans. New York porte encore les séquelles de la grosse bagarre qu’il y a eu entre héros humains et vilains extra-terrestres, et s’il y a des choses à reconstruire, il y a aussi tout plein de saletés dans les rues : ces petits sauvageons d’envahisseurs de l’espace sont partis en laissant derrière eux vaisseaux écrasés, cadavres de soldats, et épaves diverses. Ah, ça, ces spatio-étrangers, toujours les premiers pour les petites incivilités ! Et puis, hein, évidemment, ils débarquent sur Terre, et vas-y qu’ils font du bruit, qu’ils brûlent des voitures et font sauter des magasins… bien plus que Manuel Valls à Barcelone, m’est avis que c’est New York qui a besoin de Christian Estrosi. Mais justement, en parlant de municipalité, la ville a du travail, et pour gérer tout ce bazar laissé par ces petits apaches stellaires, elle a fait appel à…

…des ferrailleurs.

Car c’est connu, quand une technologie inconnue venue de l’espace s’écrase sur notre planète, les premières personnes que l’on appelle sont les ferrailleurs parce que dites-voir, ça fait du bazar, mais t’inquiète pas Roger, j’ai trouvé le numéro d’un épaviste pas cher collé sur un feu rouge, je suis sûr qu’il va venir retirer cette soucoupe volante de notre jardin.

Le film n’a pas démarré depuis une minute que c’est déjà particulièrement con.

Voyons si les personnages font mieux. Car nous découvrons ainsi Adrian, fier patron de la société de ferrailleurs recrutée pour faire ce travail de nettoyage de bazar spatial, qui explique à ses troupes comment manier le pied de biche pour retirer des trucs potentiellement explosifs des vaisseaux écrasés.

« Bah tu vois, tu appuies là…
– Ouais.
– Et si tes deux bras explosent pas, ben c’est bon. »

Habile.

À noter qu’Adrian a un franc-parler bien à lui, un peu trop peut-être, car par exemple, il n’hésite pas à parler de « cow-boys et d’indiens » à un moment, ce qui est visiblement considéré comme un peu rude par les ferrailleurs (qui sont des gens sensibles) ; ces derniers le reprennent aussitôt pour lui dire « qu’indien » est un terme oppressif et qu’il vaut mieux parler de « population native d’Amérique« .

Très bien, film. Tu es joueur. D’entrée de jeu, le coup des ferrailleurs qui s’expriment comme des bac +5 en sociologie en plein blocage de leur fac, c’est un peu caricatural. Pour la peine, et pour équilibrer, je vais donc caricaturer en sens inverse. Mais vous verrez, vous ne remarquerez presque rien tant ce sera subtil. Revenons ainsi à nos prolétaires qui alors qu’ils tentent de démonter un peu plus un vaisseau, voient débarquer une troupe de larrons en costard qui leur explique que apapapap, ça suffit, ils peuvent s’en aller, désormais, le gouvernement prend en charge la suite des opérations.

« Wô ! C’mon chantier, lô !
– Monsieur Adrian, ça suffit. Ce travail, c’est le travail du gouvernement.
– La ville, a m’dit oui !
– C’est vrai, et c’est très con parce que ça n’a aucun sens, mais ça arrange juste le scénario de vous poser en pauvre ferrailleur qui se fait voler son chantier. 
– Ma ch’ui l’meilleur ferrailleur d’tout New York ! Ch’connais tous les bons coins à panneaux routiers !
– C’est très intéressant, mais si vous pouviez arrêter de mâcher ce hérisson pendant que vous parlez, vous seriez bien urbain.
– Toi va manger tes morts ! »

Je vous avais dit que vous ne remarqueriez presque rien au subtil changement apporté aux ferrailleurs. Cependant, si certains indices glissés dans cet échange vous ont fait penser à une population spécifique, c’est qu’en fait, vous n’êtes que de vilains racistes. Et je ne suis pas fier de vous. Ho que non. Regardez mes yeux comme ils sont gros. Et braqués sur vous. Ouiiii, hein ? Que je vous y reprenne, sales intolérants !

Mais revenons à nos ferrailleurs, qui chassés du terrain où ils gagnaient leur pain, rentrent dans leur repaire pour grommeler que c’est vraiment trop injuste. Mais finalement, pas trop, car… le gouvernement ne pense pas à venir saisir ce que les ferrailleurs avaient déjà récupéré.

Je suis sérieux. C’est dans le script et les personnages en parlent entre eux.

Pour ceux qui ne me croiraient pas : Adrian et son pied de biche en train de taper sur des trucs énergétiques suspects.

Parce que oui, hein, ho, bon, des armes et explosifs extra-terrestres dans la nature, ça va, c’est bon, c’est du détail, faut pas en faire des caisses non plus. Pfoulala, vous êtes tellement coincés. C’est un peu comme un camion d’ogives nucléaires qui tomberait en panne, et où les généraux diraient « Ho, écoutez, laissez ces ogives au dépanneur, c’est un brave type, on ne va pas aller le déranger pour quelques têtes nucléaires de rien du tout. »

Nous en sommes à moins de quatre minutes de film et j’ai déjà l’impression que le script a été écrit en atelier un vendredi après-midi dans une classe de SEGPA.

En attendant, Adrian le ferrailleur ricane de cette erreur fatale de son gouvernement et prend une décision : puisqu’on leur a piqué leur gagne-pain, ils vont s’adapter et se mettre à faire des armes à partir de ces technologies avant de les vendre à des criminels.

Soudain, une main se lève au sein de l’équipe d’Adrian.

« Mais patron, ça va pas être possible ?
– Comment ça, Rabouindoudou ? 
– C’est-à-dire qu’on est ferrailleurs et qu’il y a deux minutes, on mettait encore des coups de pied de biche dans des trucs explosifs parce qu’on n’y connait rien. Alors démonter un lavabo d’aire d’autoroute, oui, mais je crois que désassembler, comprendre et dupliquer des armes d’une technologie avancée et inconnue sans aucune connaissance scientifique, c’est un poil en-dehors de notre portée, en fait. 
– Rabouindoudou, r’tourne dans ta car’vane ! »

Et lui jetant un panneau routier « Melun » qui traînait là, Adrian renvoie ce sale petit garnement qui ne fait rien qu’à être pessimiste.

Car le film avance soudain de huit années dans le temps après cette riche idée, et le repaire des ferrailleurs d’Adrian est désormais un haut-lieu de la production d’armes de pointe illégales à partir de technologie venue de l’espace lointain (ce sont des ferrailleurs de talent). Adrian a d’ailleurs désormais lui-même une armure spéciale avec des ailes géantes à turbines pour pouvoir sortir en volant des lieux et filer dérober d’autres éléments aliens sur des chantiers du gouvernement. Car c’est connu, quand tu es le chef d’une équipe de voleurs de ferraille (et là, ce n’est pas moi qui caricature, hélas) et que tu veux rester discret, tu as besoin qu’on te conçoive une armure de vautour géant qui fait un bruit d’avion de chasse quand tu veux t’approcher discrètement de coin divers et variés.

C’était sûrement ça ou faire du tuning de voiture sans permis : Adrian a choisi. J’espère qu’il a rajouté un klaxon qui joue La Cucaracha sur son armure.

Bien. Nous avons nos méchants ? Il est temps de rendre visite aux gentils, et de retrouver Peter Parker, adolescent énervant qui nous fait le résumé de ses dernières aventures grâce à une vidéo qu’il tourne avec son téléphone : il a été mordu par une araignée radioactive, et depuis, paf, il… il aime bien grimper aux murs, faire peur aux filles et porter des bébés agrippés à ses fesses velues, ou quelque chose dans cet esprit, c’est un peu confus. Or, il a été recruté par Tony Stark pour aller aider les Avengers lors d’un précédent film, et une fois l’affaire rondement menée, il a été ramené à New York avec deux cadeaux :

  • Un costume réalisé par Tony Stark lui-même, qui est finalement une sorte de super-couturier
  • Un officier de liaison, Happy, qui est chargé d’être en contact avec Peter si les Avengers venaient à avoir encore besoin de lui (pour une soirée blagues, par exemple)

Sauf que Peter est relou. Il passe ainsi son temps à envoyer des textos à Happy :

« Salut Happy, je suis dispo au besoin :) »
« Happy, s’il y a une mission, tu m’appelles ;) »
« Happy, c’est pas le nom d’un chat ailé entouré de sorcières à gros seins ? :o »
« Tu peux oublier le message précédent ? C’était pour un pote. »
« Dis, tu as Snapchat ? »

Car dans le film, sachez-le, Peter est supposé avoir… 15 ans. Bon, 15 ans et envoyer autant de textos à un adulte, ça va sûrement se finir aux mœurs cette affaire, mais surtout, notre héros est atteint du syndrome dit de Dawson, comprendre que comme tous les lycéens du film, il a l’air de plutôt avoir l’âge d’un mec qui a eu son bac il y a dix ans. Ce qui donne des scènes fabuleuses où l’on peut voir des adultes s’inquiéter de leur retard au cours d’espagnol de Mme Tapasito.

Peter et ses 15 ans supposés doivent malgré tout aller en cours, et nous suivons notre héros lorsqu’il arrive à l’école où évidemment, personne ne le respecte puisqu’il fait des trucs d’intello, comme savoir lire sans le doigt ou compter jusqu’à 22. Accessoirement, Peter est blanc, ce qui est visiblement chose rare dans son école, tant partout où le regard se pose, la diversité est parfaite (à part les Amérindiens, mais tout le monde sait que les Amérindiens ne sont pas cools). Il y retrouve ainsi Ned, son ami gros geek et gros tout court, y croise la ravissante Liz, qui fait palpiter son cœur, mais pas que, et enfin, M.J, comme dans « Mary Jane » ou « Michelle Jones » et…

« Que… M.J ? C’est toi ?
– Oui pourquoi ?
– Je… je te voyais pluuuuus… moiiiiins…. enfin… 
– Oui ? Vas-y petit raciste, dis-le ! 
– Plus… rousse. »

Le feu que M.J a perdu dans les cheveux lui a ainsi offert un bronzage de rêve, mais sa personnalité aussi a été revue : c’est désormais une rebel’z surdouée militante politique (faut-il préciser qu’elle n’est pas vraiment pro-Trump ?). Je pense que dans le prochain film, on découvre qu’elle est autiste asperger et ses cheveux changent encore de couleur pour devenir bleus ou rose, pendant qu’elle s’interroge sur ses pronoms. Je propose d’appeler cette suite Spider.wo.man : iel suite.

Pendant que les commentaires de cet article s’enflamment suite à ces vilaines boutades qui prouvent que je ne suis qu’un sale nazi (ce qui n’est pas vrai : j’ai une hygiène impeccable), suivons plutôt Peter dans sa fabuleuse journée d’école. Car d’abord, son ami Ned lui dit qu’il a acheté une Etoile Noire en Lego et que ce soir, hihihi, ils la construiront ensemble chez Peter s’il est d’accord. Hmmm, soit, Ned. Tu prends un mauvais chemin : dans quelques années, à ce rythme, on te retrouvera à faire des concours de cosplay Bionicle. Et sinon ? Sinon on peut découvrir que le capitaine de l’équipe de football de l’école déteste Peter (et le menace de lui « faire la peau« ) parce que… parce que ?

Hé bien parce qu’en cours de physique, il n’avait pas la bonne réponse à une équation, alors que Peter, oui.

Ah, oui. Tout cela est tellement typique des années collège : les grosses brutes en sport qui se passionnent pour la physique et menacent de mort les autres passionnés de physique parce qu’ils ont donné une bonne réponse en classe. Vivement que l’on nous montre l’équipe de pom-pom girls qui se chamaille suite à un désaccord sur l’influence de Spinoza sur le mouvement post-réaliste.

Ned, le seul ami de Peter. Peter qui est jeune, beau, intelligent, musclé mais ouaaah c’est trop un nerd il porte des chemises ! On dirait ces remakes des mauvais films façon « Tu dois sortir avec la fille la plus moche de l’école », qui est une bombe, oui, mais avec des lunettes.

Quelque chose me dit que la personne qui a écrit le scénario n’est jamais allée à l’école. Ce qui expliquerait beaucoup de choses, mais passons.

Car Peter a d’autres soucis. Tenez par exemple, il doit participer au décathlon scientifique inter-écoles. Et est un atout de choix pour l’équipe ! Mais comme il veut être le plus disponible possible pour une prochaine mission potentielle avec les Avengers, il décline, prétextant avoir un stage en entreprise chez Tony Stark. Ses équipiers sont déçus, mais c’est ainsi. Peter rêve de retourner travailler avec les Avengers, que voulez-vous, et ne voudrait manquer une occasion pour rien au monde. Pensez-vous, intégrer l’équipe la plus légendaire au monde ! Annoncer fièrement qu’on en est le nouveau membre ! Se faire passer le sien au cirage en signe de bienvenue ! Ah, oui, Peter aimerait être un Avengers ! Bon, cette histoire de cirage, ça le laisse perplexe, mais Captain America lui a dit que c’était indispensable, ou quelque chose du genre. Faisons fi et poursuivons.

Peter mène sa petite vie : il aime manger des sandwichs chez M. Ramirez, qui tient la boutique du coin, et quand plus personne ne le surveille, hop, il file dans une ruelle, se met en slip, enfile sa tenue de Spiderman, et fait de la justice de proximité : tremblez, voleurs de vélos, attention, pickpockets, fuyez, vendeurs ce cigarettes à la sauvette de la station Chapelle, Spiderman veille ! Jusqu’à un soir où il aperçoit des margoulins en train de tenter de se faire quelques deniers faciles en attaquant des distributeurs automatiques. Mais attention, pas n’importe comment ! Ils emploient des armes d’une technologie étrange qui leur permettent de démonter rapidement les engins (probablement des tournevis soniques)… voilà qui est mystérieux. Vite, Spiderman ! Et Spiderman n’aimant pas trop ce qui est étrange (il trouve Marion Maréchal « pertinente« ), il décide d’aller voir de quoi il retourne, voire de retourner des poings dans les truffes, il verra bien sur place.

On notera que les méchants sont particulièrement bons, puisqu’ils ont placé deux guetteurs pendant qu’ils s’attaquent aux distributeurs, et les deux… surveillent la mauvaise direction. À savoir, l’opposé de la seule porte qui mène auxdits distributeurs. Voilà voilà. Mais attention, hein, si le danger vient de leurs chaussures ou d’un mur, nul doute qu’ils le verront ! Après le scénario, c’est donc la réalisation et les figurants qui se battent pour savoir qui sera le plus mauvais. Mais allez hop, voilà Spiderman ! Qui ne les approche que d’autant plus facilement, et en deux temps, trois mouvements, a tôt fait de les calmer. Mais non sans que les vilains n’utilisent leurs supers armes qui manipulent la gravité, ou tirent si fort avec qu’ils pulvérisent la boutique d’en face, qui n’est autre que celle de Monsieur Ramirez !

Surtout ne surveillez pas la porte : quelqu’un pourrait rentrer. Comme… je ne sais pas, moi. Spiderman ?

« Damnation, mes sandwichs ! Il va en faire des kebabs ! » s’exclame Peter en se ruant vers la boutique pour en tirer M. Ramirez et son chat sans dégâts.

Spiderman sauve des chats. Décidément, il fait tout pour que je le haïsse.

Mais je m’égare.

Tout le monde en sécurité et les braqueurs en déroute, Peter peut rentrer chez lui, et se faufile par la fenêtre de sa chambre pour ne pas arriver en tenue de Spiderman devant sa gentille tante qui l’héberge et ignore que son neveu passe les nuits à tirer du liquide gluant sur des inconnus. Sauf que Spiderman a beau avoir des sens extraordinaires, il n’a pas réussi à repérer ce petit gros de Ned qui l’attendait sur son lit avec son Étoile Noire en Lego.

« Bordel ? Mes sens d’araignées seraient-ils bloqués par les Philippins en surchargé pondérale ? Serais-tu ma kryptonite, Ned ?
– Peter ! C’est donc toi, Spiderman ?
– Pas si fort, enfin ! Ma tante est dans la pièce d’à côté ! Et qu’est-ce que tu fous chez moi à cette heure-ci ?
– Mais… on devait monter ensemble notre Étoile Noire en Lego et…
– Bon dieu Ned ! J’ai les hormones en ébullition et tu crois que ce que j’ai envie de trouver dans mon lit le soir en rentrant chez moi, c’est un geek de 120 kilos qui veut jouer aux Lego ? Le seul truc qui risque de détruire Alderaan prochainement, c’est pas le rayon merdique de ton jouet en briques, mais plutôt la tension sanguine dans mon corps caverneux si tu n’arrêtes pas de me pourrir mes coups ! 
– Tu es Spiderman, je n’en reviens pas…
–  Oui, bon, allez, hein, voilà, oui, c’est moi. Maintenant, tu dois garder le secret par contre, hein, ho.
– Mais Peter… je suis le personnage de couleur et gros qui sert de copain au héros ! Je suis forcément un peu con et maladroit !
– Hmmm tu as raison. Tu me vendras tôt ou tard. Rentre chez toi, on se retrouve plus tard dans ce mauvais film. »

Ned s’exécute, et Peter peut enfin se changer et aller dîner, car il a faim, avec Tante Milf.

« Ben oui d’ailleurs Tante Milf, où est passée Tante May, la petite vieille qui distribue cookies et sagesse populaire à la volée ?
– C’est un reboot. À chaque reboot, il faut être un peu plus racoleur pour ramener le public, mon petit Peter. Alors me voici.
– Je sais pas trop, Tante Milf. Je trouve ça un peu malsain. D’ailleurs, tu es aussi veuve dans cette version alors ? Oncle Ben est mort aussi ?
– Oui. Sauf qu’il s’appelait Oncle Build et qu’il s’est tué au développé-couché à la salle de sport. On a retrouvé son corps musclé et huileux en petit slip au matin seulement.
– Non vraiment, je sais pas trop Tante Milf. Je crois que je préférais quand tu étais vieille. On peut arrêter d’en parler ? »

Et ce qui est dit est fait. Laissons ainsi Tante Milf de côté pour suivre Peter dès le lendemain à l’école, qui est harcelé de questions toute la journée par son ami Ned qui comme il est gros, est effectivement forcément bête et rigolo malgré lui. Hmmm. Visiblement, le côté progressiste du film s’est égaré en chemin. Mais écoutons plutôt les questions de Ned, chuchotées en classe ou durant les pauses toute la journée.

« Mais alors, tu ponds des œufs ?
– Nan.
– Tu as des mandibules ?
– Nan !
– Et tes toiles, tu les tires avec des bracelets que tu as conçus, alors tu n’as même pas le pouvoir de tisser ?
– Nan ! Allez, chut, merde, tu vas nous faire repérer !
– Mais tu as des pattes en plus ? Le cul poilu ?
– NON ! CHUT !
– Mais c’est tout nul alors ! Tu peux même pas manger des mouches ? Tu fais quoi comme une araignée en fait ?
– JE ME FOUS DANS DES COINS DE L’APPART’ SANS BOUGER DURANT DES HEURES ET J’AI PEUR QUAND TANTE MILF PASSE L’ASPIRATEUR ! T’ES CONTENT ? »

Tante Milf, pour ceux qui auraient loupé cette épatante métamorphose.

Ned est dubitatif : dit comme ça, on dirait plutôt qu’il a été mordu par un teckel tétraplégique, mais pourquoi pas. Seulement, Ned étant lourd à tel point qu’à défaut d’avoir été mordu par une araignée radioactive, lui doit directement être de l’uranium, il finit par poser toujours plus de questions, et lorsqu’en cours de sport, il entend Liz, la damoiselle qui fait battre le cœur de Peter dire qu’elle est un peu amoureuse de Spiderman, il hurle :

« AH BEN ÇA TOMBE BIEN PARCE QUE PETER IL CONNAIT SPIDERMAN ! »

Subtil.

Peter bafouille, mais comme Liz est une gentille, elle prend les devants et dit à Peter que c’est cool, qu’elle veut bien le croire, et l’invite à la soirée qu’elle fait chez elle, là, ce soir. Peter et Ned sont ravis, et ont un super plan : Peter viendra avec son costume sous ses fringues, et à un moment, paf, Spiderman fera son entrée et dira que oui, il est pote avec Peter, comme ça Liz sera forcément impressionnée, et avec un peu de bol, il pourra lui toucher les roploplos. Et même que si tout va bien, il pourra s’accoupler, puis il la décapitera et la mangera.

Ah, hé, on ne choisit pas de quels côtés de l’araignée on hérite, hein.

Avant de se rendre sur place, Peter se fait beau et demande quelques conseils à Tante Milf.

« Tante Milf… j’ai vraiment envie d’impressionner cette fille que j’aime bien. Comment faire ?
– C’est très simple, Peter. Écoute ce que te dit ton cœur.

– Je… tu veux dire que je dois tisser une grosse toile sous sa fenêtre et lui offrir des mouches mortes ?
– Quoi ?
– Hem, quoi ? »

Tante Milf lui propose plutôt de jouer de la guitare : à 15 ans, ce sera bien suffisant.

Après ce dernier conseil, Tant Milf largue son neveu neuneu à la soirée en compagnie de son ami Ned. Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment où Peter sort se changer en Spiderman, car au même moment;.. il aperçoit de grosse explosions mystérieuses au loin. Hmmm. Soit quelqu’un a de sacrés problèmes gastriques, soit il se passe quelque chose de suspect. Il abandonne la soirée et va s’enquérir de quoi il retourne.

Et à quelque distance du lieu de la fête, il tombe sur deux ferrailleurs en camionnette en train de vendre des armes extra-terrestres à un petit gangster.

Parce que oui, moi aussi quand je vends des armes discrètement, je tire dans tous les sens avec, surtout quand elles font des explosions visibles à des kilomètres à la ronde.

« OUI ALORS ÇA C’EST UN LANCE-ROQUETTES !
– Arrêtez bon dieu, vous allez nous faire repérer !
– COMMENT ? JE NE VOUS ENTENDS PAS AVEC TOUTES CES ROQUETTES QUI EXPLOSENT ! »

Bien bien bien.

Le truc bleu, c’est donc bien une explosion suspecte visible à des kilomètres à la ronde, là encore, je n’exagère pas. Encore une fois, c’est décidément bien pensé.

Spiderman se fait rapidement repérer malgré tout ce bazar, et la situation dégénère. Le gangster s’enfuit, et les trafiquants aussi, mais ce sont ces derniers que Peter prend en chasse, esquivant toutes leurs attaques honteuses vers sa personne. Puisque Spiderman s’avère être littéralement collant, les margoulins appellent à la rescousse leur patron, Adrian. Ce dernier enfile son armure de vautour, débarque, décroche Peter de la poursuite et tout ce petit monde peut donc s’enfuir en laissant Spiderman grommelant dans les fourrés sur le bord de la route. Où grâce à une chance improbable, il trébuche sur un bout d’arme perdu dans la bagarre par les méchants. Quel coup de bol, dites voir !  Mais qui s’en étonne encore ? Hmmm… en attendant, il va pouvoir rentrer étudier tout cela.

Adrian de son côté, rentre à son repaire où le retrouvent ses complices, qu’il engueule un peu.

« Tabra, qu’ass’tafé ? Pourquoi t’tires par’tout, lô ? Qu’esse j’ai dit sur l’discrétion ?
– C’est que M’sieur Adrian, c’était pour faire une démonstration de nos armes !
– Vazy t’es con ? Azy tu dégages ! 
– Mais enfin, patron, ferrailleur, c’est toute ma vie !
– Va manger tes morts ! J’va t’mettre une patate de forain, t’vavar !
– Bien, si vous le prenez comme ça… vous oubliez que j’en sais trop. Je vais sortir d’ici et tout raconter. Par exemple, à votre femme. La mère de vos enfants. Sur comment vous gagnez autant.
– Touch’ pas la la mater’ ! »

Et Adrian de s’emparer d’une de ses pétoires de l’espace pour faire passer en un instant le margoulin de l’état d’humain à celui de braises à patate. Il réitère dès lors ses consignes : il faut être discret. Et apparemment, durant la bagarre, des bouts d’arme ont été perdus : il faut les récupérer. Et comme ils ont une signature énergétique particulière, on peut les retrouver. Deux ferrailleurs partent ainsi, équipés de leur célèbre scanner à sources énergétiques aliens (bricolé maison, je le rappelle, à partir des restes d’un frigo, d’une bobine de chantier ainsi que d’un pare-choc de Twingo), et remontent dès le lendemain jusqu’à… l’école de Peter. Car il s’est tranquillement installé dans l’atelier du lycée pour étudier ce composant extra-terrestre, comme de bien entendu. Comme ça si c’est radioactif, à défaut d’avoir le bac, tout le lycée aura le cancer, et l’un permettant d’éviter d’avoir à s’inquiéter de l’autre, tout le monde devrait s’y retrouver.

Heureusement, Peter a le temps de se cacher avec Ned, et même de poser un traceur sur les vilains pour savoir où se cache leur base secrète. Il tente aussi d’avertir son copain Happy, mais ce dernier lui coupe la parole, lui explique qu’il s’en fout, qu’il doit déjà gérer le déménagement des installations de la tour Stark vers le nouveau QG des Avengers, alors ces histoires de trafic d’armes, bon, hein, voilà.

Diego ? Je vais prendre une douche. J’ai l’impression d’être couvert d’excréments de scénariste.

Hop.

Me voilà propre : reprenons.

Peter découvre en tout cas seul où se trouve le QG des méchants : dans la banlieue de Washington. Mais Ned lui pose alors une grande question : comment va-t-il s’y rendre ?

C’est vrai que c’est chaud : bus, trains, voitures et autres, ça n’existe pas, et encore moins pour un Spiderman qui peut s’accrocher à tout et n’importe quoi. Non, à la place Peter dit :

« HOLALA QUELLE COÏNCIDENCE ! C’est demain que le décathlon scientifique inter-écoles a lieu à Washington ! Je vais demander à réintégrer l’équipe, je suis trop malin ! »

Formidable : Spiderman voyage de ville en ville en bus scolaire, et uniquement lorsqu’il y a une sortie qui le lui permet. Tremble, crime ! Car pour arrêter Spiderman, il suffit de baisser le budget de son établissement scolaire (ce qui explique le manque de super-héros français, je pense) ! Le plan de Peter se déroule cependant sans accroc, puisqu’il est réintégré à l’équipe du décathlon aussitôt, emmené à Washington dans la foulée, et débarqué à l’hôtel le soir-même où il partage la chambre de Ned. Mais sur place, il prend une décision : il a découvert que Tony Stark le suivait de près grâce à un traceur. Ce qui énerve notre héros, qui n’aime pas être considéré comme un bébé : il vire le traceur, et découvre du même coup que sa combinaison avait elle aussi un mode « bébé » limitant ses possibilités (ne me demandez pas pourquoi), qu’il contourne.

Moi aussi, quand je pars seul dans une base de méchants, je vire le traceur indiquant à mes potes où je suis. C’est le premier truc à faire.

L’affaire réglée, Peter sort nuitamment pour aller en mission, mais à peine a-t-il franchi la porte de la chambre de son hôtel qu’il tombe nez-à-nez avec Liz. Tous ses nerfs se tendent, et bien plus encore.

« Liz ?
– Ah, Peter ! Tu tombes bien, on voulait tous aller se baigner dans la piscine de l’hôtel.
– Alors oui, mais là, je peux pas.
– Ho Peter, j’aimerais pourtant tellement pouvoir me baigner avec toi… nos corps se frôlant dans l’onde claire…
– Oui, je visualise bien, mais là je…
– … sentir mon maillot collé à mes tétons qui…
– Holala, dis voir, il est tard, hein, héhé, bonne soirée, hein, je t’offrirai des mouches mortes demain si tu veux bien. »

Peter s’enfuit avant que le lycra de sa combinaison ne craque sous ses vêtements, et d’un tir de toile libérateur, il file dans la nuit encore douce de la capitale. L’occasion pour lui de découvrir que désormais… sa combinaison lui parle ! Il y a une IA dedans !

« Bonjour Peter. Je suis Jeannine, votre assistante. Félicitations pour avoir terminé le mode bébé de votre combinaison.
– Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
– En terminant le mode bébé, vous avez ouvert les nouvelles possibilités de votre combinaison dont…
– Nan, je veux dire : pourquoi c’est APRES le mode apprentissage que j’ai le droit à la voix qui me donne des explications sur comment fonctionne ma combinaison ?
– Ah oui, tiens.
– Un tutoriel aussi pourri… dites-voir Madame Jeannine, vous ne travailleriez pas chez Paradox Interactive, des fois ? »

Moi aussi, quand je programme une IA fabuleuse et capable d’aider l’utilisateur à comprendre son appareil, je ne l’active pas parce que… parce que.

Spiderman découvre en tout cas que sa combinaison a plein de nouveaux gadgets : un drone-espion intégré, un système d’écoute à distance, la vision thermique, une pétée de nouvelles toiles, comme la toile-taser, etc. Bref, des choses bien utiles bloquées jusqu’alors sans aucune raison valable. Spiderman marmonnerait bien des insultes impliquant la maman de Tony Stark, mais comme sa cagoule contient une IA qui l’écoute, il va éviter.

Le bougre retrouve en attendant nos vilains ferrailleurs… qui se sont déplacés. Cette fois-ci, ils sont au bord d’une route à attendre quelque chose : un convoi de camions qui passe sans aucune escorte : ce sont des véhicules du gouvernement transportant du matériel alien. Bref, quelque chose qui ne mérite pas d’être gardé, vous en conviendrez. Sitôt le convoi repéré, les ferrailleurs y envoient Adrian et son costume volant, qui lui permet de s’infiltrer à l’arrière des camions et de s’enfuir avec du matériel. C’est le moment que Spiderman choisit pour lui tomber dessus mais… hélas, Adrian le feinte, lui claque le museau, et le laisse inconscient (il est sympa, Adrian) à l’arrière de l’un des camions.

Quand Spiderman se réveille, il est toujours dans un container, mais désormais entreposé au fin fond d’un repaire souterrain du gouvernement (car non, personne n’a rien remarqué ou seulement ouvert les containers en arrivant à destination ; ça vous étonne encore ?). Crotte de bique ! Il va… rater le décathlon inter-écoles !

Oui, Peter. Tu as raison. C’est ça l’urgence : tu vas louper un équivalent de Questions pour un Champion pour gamins de 15 ans.

Pendant que Peter tente de s’échapper du souterrain du gouvernement où il est enfermé (mais où il n’y a aucun garde ni caméra, dans ce film, le gouvernement est vraiment très cool sur la sécurité), le tout seulement aidé d’une calculatrice dont il se sert pour pirater le système informatique (véridique), nos amis de l’école de Peter vont au décathlon sans lui et l’emportent, entre autres grâce à M.J qui est décidément géniale. En récompense, tout le monde va visiter le Washington Monument, ce que M.J refuse elle de faire. Ah oui ? Et pourquoi ?

« Je refuse d’honorer un monument construit par des esclaves. »

Ah, quelle subtile touche militante. Ça tombe bien, on te demande juste si tu veux le visiter, pas de l’honorer. Je plains tout de même M.J car appliquer la logique du XXIème siècle à ceux qui nous ont précédé doit pas mal l’empêcher de visiter des choses : la Grèce, Rome, tous les châteaux d’Europe construits grâce au servage, autant de choses que M.J ne voudra jamais voir, lui permettant de finir sa vie dans sa petite demeure à maugréer qu’elle refuse tout contact avec ce qui ne partage pas ses valeurs, pendant que ses voisins haussent les épaules en l’appelant « la vieille totalitariste d’à côté« .

Par contre, MJ a un téléphone dernier modèle, construit par des esclaves chinois modernes, mais bon, autant appliquer la morale du XXIème siècle au XVIIIème, c’est pertinent d’après ses critères, autant l’appliquer au XXIème, ce n’est « pas pareil », je suppose.

Enfin, n’en voulons pas à M.J : sa cohérence va avec celle du scénario.

Bref. Pendant que le reste de la classe monte dans l’ascenseur du Washington Monument pour le visiter sans pour autant vouloir rétablir l’esclavage, Peter a lui profité de son temps libre pour demander à Jeannine l’IA ce qu’elle sait des armes extra-terrestres. Hé bien par exemple, elle sait qu’elles sont basées sur un noyau énergétique sensible aux radiations. Donc si vous y allez au rayons X… ça les fait exploser. Or, devinez où Ned et lui ont planqué l’arme alien qu’ils avaient trouvée ? Dans le sac à dos de Ned bien sûr ! Et oui, il a tout emmené partout parce que…. parce que. Et au moment d’entrer dans Washington Monument, son sac a été passé aux rayons X et…

… non, la sécurité n’a pas remarqué la présence d’un truc de l’espace énergétique dans le sac de Ned. Merci, scénario magique !

Par contre, cela a activé la réaction du noyau, qui brille de plus en plus dans le sac de Ned… jusqu’à exploser. Mais attention, hein, pas trop, il ne faudrait pas tuer les gentils ! Non, ça fait juste plein de rayons dans tous les sens, mais qui ne tuent personne et se contentent d’endommager sérieusement les câbles de l’ascenseur ! Qui menace de tomber. Vite, Spiderman, ramène toi et plus vite que ça ! Hop, hop, hop, l’homme-araignée arrive pile au bon moment, escalade le monument, s’y introduit après moult péripéties (où l’on apprend qu’il a un peu le vertige, oui, c’est tout à fait crédible, merci d’avoir rajouté cela au scénario, ça manquait), et sauve tout le monde à coups de toile, y compris Liz qui est toute émue d’être sauvée par le super héros dont elle est un peu amoureuse lors d’une fabuleuse séquence de bukkake arachnéen.

Pardon, j’ai utilisé du vocabulaire que les plus jeunes ne connaissent peut-être pas encore dans cette dernière expression, aussi laissez-moi corriger cela : arachnéen, ça veut dire d’araignée.

Reprenons.

À noter que Liz ici présente a toujours l’air de se faire chier durant le film. Quelque part, on la comprend.

Spiderman n’a pas trop le temps de déclarer sa flamme à Liz pour autant : il doit filer. Et ce malgré son IA qui lui donne même des conseils amoureux : Tony Stark a dû se dire qu’à 15 ans, un module Tinder était indispensable dans la cagoule de Spiderman.

Tout le monde retourne sain et sauf à New York, pendant que de son côté, Adrian est bougon : l’intervention de Spiderman pendant qu’il pillait le convoi du gouvernement a quand même bien contrarié ses plans. Il a réussi à emporter moins de matériel que prévu, et il faut faire rentrer de l’argent. Rendez-vous est donc pris avec des acheteurs pour vendre des armes actuellement dans ses stocks (il a énormément de fusils à tirage de slip gravitationnel, une arme diabolique) en attendant d’en acquérir de nouvelles.

Peter, lui, a aussi quelques soucis : par exemple, pour avoir séché le décathlon, il reçoit des heures de colle par le proviseur et des coups de pied au cul par Tante Milf. Mais malgré tout, il n’abandonne pas son enquête : il veut arrêter Adrian. Aussi cherche-t-il à retrouver sa trace (et ton traceur sinon, non ? Comme son nom l’indique c’est pas mal pour ça), et décide de… d’enquêter. Sa cagoule ayant enregistré plein d’images de ses aventures, il demande à Jeannine, l’IA de cagoule, si elle ne pourrait pas retrouver un élément, comme une plaque d’immatriculation utile. Et, si : elle a celle de la voiture du gangster qui avait voulu acheter des armes aux ferrailleurs plus tôt dans le film.

Et la plaque de la camionnette qu’il a poursuivie durant des plombes lors de la même scène, même qu’Adrian a dû venir l’en décrocher ? Aaaah non. Celle-là non. Pif pouf magique.

Tout cela est décidément bien pensé. On dirait plus un cadavre exquis qu’un scénario tant les scènes sont à peine reliées entre elles. Je pense même que l’on peut parler de caca exquis à ce niveau.

Mais hop ! Retrouvons Peter, qui remonte la piste du petit gangster acheteur d’armes dans un parking souterrain désert (pratique) et lui pose quelques questions. Et c’est surréaliste, car… le gangster coopère aussitôt, au motif que lui aussi veut…

Prenez une grande aspiration pendant que je hurle de mon côté.

(oui, je hurle beaucoup, mais vous allez comprendre)

Prêts ?

… il veut arrêter les vendeurs d’armes au noir car il est contre ce trafic.

PARDON ? Mais ? Enfin ? Que ? Je ? Est-ce qu’on nous prendrait pas un peu pour des cons par hasard ? J’entends par là : Peter lui et tombé dessus JUSTEMENT parce que le mec était venu acheter des armes aux trafiquants !

Oui mais non, et là attention « Oui mais pas des armes comme ça. J’ai un neveu dans le quartier, je veux pas qu’il lui arrive quelque chose. »

Donc tu cherchais quoi en fait ? Des armes qui ne font pas mal ? Tu pensais que les mecs vendaient des Nerf ? Ton neveu vient en fait de Gloubitz-IV et ne peut être blessé que par des armes de l’espace ? Une balle perdue, ça ricoche sur son crâne ?

Nom d’une pipe, je crois qu’on se fout un petit peu de notre gueule. J’ai très envie d’abattre des gens, tout de suite, mais ho, pas d’inquiétude « pas avec des armes comme ça« . Simplement celles qui tirent des balles, quoi. Aucun danger.

Toujours est-il que le gangster honnête est tellement gentil qu’il donne l’info qu’il a : les méchants ont gentiment partagé leur agenda Google avec lui, et on peut ainsi y lire : « Aujourd’hui, 11h, rendez-vous secret à bord du ferry 1284 en baie de New York« . Avouez que c’est drôlement pratique et que j’utiliseras bien ma boîte à « Ça alors ! » si elle n’avait pas déjà servi à fracasser mon écran. Je suis le film sur un second à présent.

Spiderman court jusqu’à la baie, trouve le ferry, et s’en va l’escalader habilement pendant qu’il prend la mer. Il identifie les méchants à bord, parmi lesquels Adrian, dont il voit enfin le visage. Puis, il s’en va au point de rendez-vous des vilains sur les ponts inférieurs du navire, et commence à y semer la discorde et distribuer des coups de tatane pour arrêter tout le monde d’un coup. Sauf que voilà que le FBI s’en mêle ! Eux aussi venaient arrêter les méchants. Et sont surpris de tomber sur Spiderman.

« Écoutez, je peux tout vous expliquer : je suis juste un type en collants qui a les pouvoirs de l’araignée, comme la peur des aspirateurs et d’accord, et, ouiiii, peut-être mon cucu est-il plus velu depuis que… »

Mais c’est sans compter sur Adrian, qui a échappé à la rafle du FBI, et avait dissimulé sa tenue de vautour blindé dans une camionnette à bord du ferry. Aussi vole-t-il au secours de ses hommes, et se tatane à son tour avec le FBI et Spiderman. Mais s’il est mis en déroute, c’est non sans avoir sa propre arme dont le noyau explose… et coupe en deux le ferry ! Spiderman s’empresse de recoller les deux bouts à grands renfort de toile, parce que c’est connu, un navire coupé en deux (donc avec un trou sur toute sa longueur), ça ne prend pas l’eau.

N’essayez pas chez vous, les enfants. Ou alors, faites-vous aider d’un adulte que vous aimeriez voir mourir noyé.

Spiderman & la colle à maquettes

En attendant, le plan de Peter marche – étonnamment – quelques secondes, avant que ses toiles ne craquent et que les deux bouts du bateau ne commencent à couler. Mais c’est le moment que choisit Iron Man pour se pointer, et utiliser des mini-réacteurs sur drones pour les fixer de chaque côté du ferry et ainsi recoller les deux morceaux en les poussant l’un contre l’autre. Alors oui, mais et l’eau qui rentrait, elle est aussi ressortie, du coup ? La partie immergée du navire surgit magiquement de l’eau ? Et surtout, d’où as-tu un gadget-spécial-en-cas-de-ferry-coupé-en-deux ?

« PARDON ? JE N’ENTENDS PAS AVEC LE BRUIT DE TOUS CES MINI-RÉACTEURS DE GADGET-SPÉCIAL-EN-CAS-DE-FERRY-COUPÉ-EN-DEUX ? »

Damnation, il est fort.

Le ferry sauvé, Iron Man s’en retourne sur la terre ferme avec Spiderman, et tous deux ont une petite conversation.

« Alors petit con ? Je te file une super tenue et voilà ce que tu fais avec ? Tu mets des gens en danger ?
– Non, tu noteras que je les aidais. J’arrêtais un trafic d’armes.
– Le FBI était dessus, gros malin. Suite aux douze mille messages que tu as envoyés à Happy pour le tenir au courant, je les avais prévenus.
– Sachant que vous ne répondez jamais à mes messages, comment aurais-je pu le savoir ?
– … aaaaah oui. Oui, pas con.
– Hé oui.
– Bon, donc en fait, tout ce dialogue ne tient pas ?
– Voilà. 
– On va faire quand même avec : hou, tu es vilain ! Vilain Spiderman ! Tu as retiré mon traceur et bricolé ma tenue ! 
– Le traceur, c’était con, je l’admets. Mais la tenue bridée… comment dire ? Vous me mettiez juste en danger sans raison, en fait ?
– Commence pas à essayer d’être cohérent, je te rappelle que depuis le début, c’est n’importe quoi ! Allez, rends le costume !
– Tu m’as pris pour François Fillon ou bien ?
– RENDS LE COSTUME ! »

Et Peter de finir en slip, avant de récupérer quelques vêtements vite fait pour pouvoir rentrer chez lui sans être accusé d’exhibitionnisme par la moitié de la ville. Peter, tout triste, retourne à l’école enchaîner les heures de colle qu’il doit effectuer, bougonner en classe, et sans costume, fait beaucoup moins l’homme-araignée. Il n’a plus qu’une vieille version pourrie qui est plus ou moins un pyjama customisé. Ce qui fait moins sérieux.

Heureusement pour son petit ego blessé, Liz, l’élue de son cœur, l’approche et lui dit qu’elle aimerait bien qu’ils aillent ensemble au bal du lycée, et ça, c’est tip top moumoute. Peter se refait beau, reprend des conseils auprès de Tante Milf sur comment faire disparaître un cadavre si jamais ça se passait mal avec Liz, puis se rend le soir venu à la maison familiale de sa damoiselle, le tout avec… une rose dans un tupperware ? Que ? Mais ?

Ce pays. Ce pays où l’on met des glaçons dans son vin et où l’on offre des roses sous tupperware. Je vous préviens, la prochaine croisade sera vers l’ouest, et mon tabard est déjà prêt.

Mais faisons fi de ces rituels barbares, car un rebondissement attend notre héros à la porte de la demeure de l’être aimé : c’est son père qui ouvre la porte, et il n’est autre que…

« ADRIAN !
– Tabra, l’mioche, allez t’rentres, lô ! »

Peter est confus : c’est si inattendu ! Un rebondissement aussi merdique, on se croirait dans Fast & Furious ou Avatar, les films où tu sors forcément avec la fille de ton ennemi ! Et Peter n’a pas envie d’être un personnage d’Avatar : déjà, il est plus rouge que bleu, et ensuite, il se respecte. Sous le crâne de Peter, les questions se bousculent : comment est-ce possible ? Va-t-il s’en tirer ? Pourquoi ne vivent-ils pas dans une caravane ? Et surtout : à quel moment aucun membre de sa famille ne se doute qu’il y a peut-être baleine sous gravier sachant que le mec était un ferrailleur tout naze et du jour au lendemain, il est multimillionnaire ?

« C’est le prix de la robinetterie qui a explosé, voilà tout.« , explique sûrement doctement Adrian au bord de sa piscine en sirotant une vodka-hérisson.

Mais dans l’immédiat, il a déjà prévu de déposer les deux tourtereaux à la fête de l’école. Mais en chemin, alors qu’ils sont assis à l’arrière, Liz balance un peu trop d’informations.

« D’ailleurs, Peter est en stage chez Star Industry, pas vrai Peter ?
– Ah heu… non c’est… c’est fini…
– Et il connait SPIDERMAN !
– Ahaha oui je… voilà… oui un peu…
– Et Peter est si étrange ! Parfois, il disparaît sans explication ! Tu sais, aux mêmes dates où tu es revenu avec quelques bleus à la maison, papa, comme si tu t’étais bagarré.
– OUI, BROUM BROUM HEIN VOILÀ JE SUIS MYSTÉRIEUX, CLIN D’ŒIL , MAIS ÇA NE VEUT RIEN DIRE !
– Et quel chanceux en plus ! Il avait encore mystérieusement disparu le jour où Spiderman nous a tous sauvé au Washington Monument ! Il était en ville pile au bon moment !
– MaiiiiiIIIIIiiiIIIIiis taaaaa gueuuuuuuule pour voir ? »

Adrian fronce les sourcils très fort et commence à dire que la voix de Peter lui dit bien quelque chose… allez. Arrivé à l’école, il dépose sa fille et demande à Peter de rester deux minutes de plus dans la voiture.

« Peter… alors comme ça tu es Spiderman ? Bon, tu sais déjà qui je suis je suppose. Aussi voilà le plan : tu as sauvé ma fille à Washington, donc je te laisse une chance. Laisse-moi tomber. Oublie-moi. Passe une bonne soirée avec ma fille, et tout ira bien. Sinon… tu vois ce pistolet ?
– Je vous préviens Monsieur Adrian, je suis en train de péter de peur sur votre arrière cuir comme jamais homme n’a pété. Vous ne récupérerez pas vos fauteuils, j’en conviens. Mais si vous tirez maintenant, il y aura un tel coup de grisou que votre grosse berline tracteuse de caravane y restera, et nous avec.
– Bien, alors descends de ma voiture et oublie-moi.
– Très bien… « 

Et Peter de descendre, pendant qu’Adrian repart, fenêtres ouvertes comme de bien entendu. Notre héros hésite, rejoint Liz et… prend sa décision. Tant pis pour Liz : Adrian est dangereux. Liz est toute étonnée de le voir arriver, penaud.

« Non, Liz. Je ne peux pas. Je suis désolé, je dois partir.
– Mais Peter…
– Ne me retiens pas. Je dois y aller. C’est un choix difficile, mais je dois le faire.
– Non, je voulais dire : qu’est-ce qui sent comme ça ? 
– JE DOIS Y ALLEEEEER ! »

Adrian se dit qu’en fait, il aurait peut-êêêêtre dû tuer Spiderman comme il en a eu douze fois l’occasion. Mais non : le script lui a dit que ce ne serait pas sympa.

Et Peter de quitter l’école à fond les ballons, d’enfiler son costume fait maison qui n’est donc qu’une espèce de pyjama pourri, mais au moins, il a encore ses bracelets pour tirer des toiles. Seulement, il n’a fait que quelques mètres sur le parking de l’école lorsque soudain, un homme de main d’Adrian apparaît, équipé d’une arme qui pique.

« Le patron t’avait laissé le choix… tu as fait le mauvais.
– Attendez, comment pouvez-vous être déjà là sachant que votre patron vient à peine de découvrir que Spiderman serait ce soir à la fête de l’école de sa fille ?
– Je… que…
– Et maintenant que j’y pense, pourquoi êtes-vous le seul personnage noir de l’équipe des méchants ? Dans toutes les scènes, la diversité était respectée, sauf chez les méchants maintenant que j’y pense, qui étaient tous des hommes blancs par un heureux hasard ! Même les voleurs dans les rues ! Vous ne seriez pas la cauti…
– TAGGLE ! »

Et la bagarre commence. Et tourne mal pour Spiderman, à qui sa belle armure manque. Il en perd même ses bracelets. Heureusement, comme le méchant a eu la bonne idée d’attaquer en plein sur le parking d’une école pleine à craquer de gens et de tirer sur des bus avec une grosse arme, ça fait un peu de bruit. Mais ça n’attire qu’une seule personne (c’est fou), et par un heureux hasard… c’est Ned (décidément) ! Qui s’empare d’un bracelet et entoile le méchant. Voilà, c’était ta minute héroïque, Ned. Tu peux retourner être le petit gros maladroit de service, merci.

En attendant, Spiderman doit rattraper Adrian qui file vers son repaire New Yorkais pour se lancer dans une ultime mission qui sera son dernier coup, vous savez, celui qui doit permettre de prendre une retraite confortable mais tourne toujours mal.

Hmmm… je me demaaaande si Adrian va réussir…

Spiderman a en tout cas été prévoyant : il a abandonné son téléphone dans la voiture d’Adrian lorsque celui-ci l’a conduit au bal, comme ça, il n’a plus qu’à demander à Ned de le pister depuis la salle informatique du lycée pour suivre les déplacements du véhicule d’Adrian.

Pardon ? Attendez est-ce que ces gens ont déjà mis les pieds dans une salle informatique de lycée ?

Même l’ordinateur le plus puissant de la planète s’y trouvera incapable d’accomplir la moindre tâche, tant il sera ralenti par EnglishEasyV2, LearnMax98, MaxiMot & co qui se lancent tous au démarrage, autant de logiciels achetés par l’Education Nationale et jamais utilisés qui ne servent qu’à transformer n’importe quelle ordinateur en poubelle hurlante. Mais dans le lycée de Peter Parker, tout va bien : grâce à sa carte étudiant, Ned peut promptement lancer les machines et s’en servir pour guider Spiderman (qui a récupéré un autre téléphone) jusqu’à Adrian. C’est décidément bien fait.

Pour le poursuivre, Spiderman décide d’ailleurs de… heu… prendre une voiture. Parce que les toiles, c’est rigolo, mais en fait, une célèbre marque de voitures a sponsorisé le film, et il est temps de montrer son logo longuement sans plus d’explication. Nous avons donc le droit à une aventure épique d’un garçon de 15 ans au volant. L’affaire se termine en embardée, mais comme de bien entendu, pile lorsque Peter est arrivé devant le QG des ferrailleurs. Il pénètre ainsi dans la caravane géante et s’en va expliquer un truc ou deux à Adrian, qui était lui-même occupé à préparer sa grosse armure pour aller distribuer des mandales.

« Adrian !
– Peter. Alors comme ça, tu es venu. Et en pyjama. Grossière erreur.
– Rah, ça suffit de se moquer de mon costume, sale bourgeois !
– Tu fais erreur, Peter. Je ne suis pas un bourgeois. Je suis un prolétaire, trahi par son propre gouvernement qui l’a ruiné. Oui, je vends des armes. Mais ton gouvernement ? Ton cher Tony Stark ? Ne se sont-ils pas enrichis ainsi ? Pourquoi auraient-ils le droit de me ruiner pour prendre des armes qu’ils revendront eux-mêmes ? C’est une oppression des pauvres par les ri… tu n’écoutes plus ?
– Non, j’étais en train de penser à un truc.
– Oui ?
– On a un film plein de diversité.
– C’est vrai.
– Mais vous avez noté comme il n’y a aucune diversité politique ? Nous sommes tous de gauche, même vous à causer de lutte des classes. Est-ce que ce ne serait pas un peu hypocrite dans un film qui prétend montrer toute une société de ne choisir que des personnages de…
– HOLALA LA DIVERSITÉ A SES LIMITES, HEIN ! »

Et avant que quelqu’un ne pose trop de questions, la bagarre commence.

Spiderman étant en pyjama, il prend promptement sa rouste, plus encore lorsque Adrian utilise ses ailes de rabouin volant pour faire s’effondrer tout un plafond sur la margoulette de Peter, qui se retrouve à faire ce qu’une araignée fait de mieux : un petit truc écrasé sur le plancher. Et encore, écrasé par un plafond, ça va. Adrian aurait pu avoir un très gros chausson et le savater avec, par exemple. Si un jour je dois affronter Spiderman, ce sera mon arme : une énorme pantoufle. Il ne pourra rien contre elle. Je prendrai le nom de « Pantoufle-Man », et si avec un nom pareil, je ne finis pas au Sénat, je ne sais pas ce qu’il faut faire.

Mais je m’égare encore, diable !

Satisfait d’avoir transformé Spiderman en purée, Adrian s’envole vers son objectif, que Peter a deviné : la tour Stark est en plein déménagement, et tous les objets de valeur de celle-ci vont être déplacés par avion jusqu’au nouveau QG des Avengers. Adrian n’a donc qu’à détourner l’avion, et à lui la fortune !

Et ça tombe bien : pour le déménagement… Stark a confié la sécurité de toutes ses affaires à… heu… hé bien à un avion sans pilote avec très exactement, justement, zéro sécurité.

Mais c’est un running gag dans ce film ? Il n’y a jamais de sécurité nulle part ? De gardes ? Quelque chose ?

Parce que oui, moi aussi, quand je déplace les armes expérimentales les plus puissantes au monde, je les confie à un drone puis je pars faire des mots-croisés.

C’est formidablement con.

Mais pendant qu’Adrian s’approche de l’avion sans-pilote, il sent une légère résistance derrière lui… ce n’est autre que Peter ! Qui a réussi à se sortir de sous les décombres par heu… le… heu… pouvoir de sa volonté. Voilà, il a pensé très fort à pousser les décombres, et paf, c’était bon (c’est véridique : il était écrasé, et puis en fait, non). Et attention hein : il est un peu sale, mais n’a pas une égratignure ! Vous savez, douze tonnes de béton sur la gueule, c’est surfait.

D’ailleurs, il a bien mis dix minutes à reprendre conscience et à se sortir de sous les décombres mais a réussi à rattraper Adrian, qui pourtant volait et allait bien plus vite que lui, sans aucune explication autre que « pif pouf, c’est magique« . Hé bien merci. Je vois que tout cela est soigné.

Adrian commence à piller l’avion de Stark en toute tranquillité, jusqu’à ce qu’il remarque qu’il a un gamin de 15 ans collé aux fesses. Fort bien ! C’est le moment de remettre une couche de bagarre, qui dure un moment et avec moult pirouettes (y compris Spiderman qui arrête un réacteur qui allait le broyer avec sa petite toile, oui, ça marche comme ça), qui finissent par provoquer le crash de l’avion… mais là encore, Peter n’a rien, merci.

En fait, je crois que Peter Parker a été mordu par un script de merde radioactif. Depuis, il est Scriptdemerdeman, et il peut faire tout ce qu’un script de merde peut.

Spiderman, quelques secondes avant de subir le juste châtiment de Pantoufle-Man

Adrian, grognon, son armure lourdement endommagée, tente bien de s’enfuir, mais même si ses turbines pètent des étincelles et des flammes, il refuse d’écouter Peter qui lui dit qu’il risque un peu d’exploser. Et c’est pas de bol, car Adrian refuse d’écouter, et par conséquent, s’éclate au sol comme une grosse bouse avant, justement, d’exploser.

Mais là encore, il en sort sans une égratignure, et juste avec de la suie sur le nez.

Vous nous le dites si on vous emmerde, les scénaristes, hein. Peter conclut l’affaire simplement : il sort toutes les affaires de Stark (elles aussi impeccables, décidément, je dois regarder Les Indestructibles sans le savoir), les entoile et colle le vilain Adrian dedans, et laisse le reste aux autorités.

Adrian est vaincu, Peter a gagné… il peut retourner au lycée dès le lendemain, triomphant.

Hélas pour lui, lorsqu’il arrive, ce sont les grandes eaux : Liz pleure à chaudes larmes.

« Liz ? Mais que se passe-t-il ?
– Mon père vient d’être arrêté par la police ! Notre famille est ruinée ! Nous devons déménager !
– Ah heu… oui je… hem c’est… ballot… mais bon, hein tu… tu te doutais pas un peu qu’il n’était pas vraiment ferrailleur-multimillionnaire ?
– Mais il avait dit que les prix de la robinetterie avaient explosé ! 
– Hmmm. Bon en fait, c’est pas plus mal que l’on ne sorte pas ensemble : tu es un peu neuneu.
– Ho, hé ! Dois-je te rappeler que tu m’as abandonnée au bal du lycée ? Et comme par hasard, pile quand Spiderman s’en est pris à mon père…
– Je… nan mais… écoute je… c’est juste que j’avais mangé super gras, il fallait que je fasse un gros caca. En plus j’étais stressé, ça m’a tout contracté, alors je…
– Ouais ouais. Et ton téléphone retrouvé à l’arrière de la voiture de mon père ? Et le masque de Spiderman déchiré retrouvé dans son repaire avec ton ADN ?
– Ahaha… tu oublies un argument essentiel !
– Oui ?
– Le scénario est tout pourri et a oublié ! »

Il est fort, ce Peter Parker. Heureusement d’ailleurs que le film n’est pas réaliste et que tout le monde est semi-immortel dedans parce que sinon ça aurait donné ça :

« Je me demande bien qui est Spiderman… on dit qu’hier, il s’est pris douze tonnes de béton armé sur la gueule et a survécu. Qu’en penses-tu Peter ?
– Gnoooon…
– Oui, moi aussi je trouve que ce fauteuil roulant te va très bien. Maintenant, ne bouge pas top la mâchoire, tu vas craquer tes plâtres. Et tu dis que tu t’es fait ça en glissant dans les toilettes de l’école ? »

Accessoirement, un détail. Mais vraiment, un tout petit détail : Adrian… sait que Peter Parker est Spiderman. Et n’a aucun intérêt à le protéger, au contraire. Je pense donc que…

… ah mais non, là encore, le scénario oublie. C’est décidément très bien fait. On va dire qu’Adrian et son accent ont rendu la dénonciation impossible.

« Et là, on dirait que tu as l’identité secrète de Spiderman, mais que tu ne t’en sers pas parce que ça n’arrange pas trop mon film, d’accord ? Allez, on tourne. »

« Pet’ P’ker, c’est Sp’drrman.
– Quoi ? Un pet au cœur ? Mais quel rapport avec un Spip dormant ? Vous voulez parler de l’écureuil de Spirou ? Il serait pétomane ? 
– NAN ! PET’ P’KER ! C’EST SP’DRRMAN !
– Mmmmoui, j’avais compris la première fois. Notez que ça explique sa houpette. »

Bien. Laissons de côté cette énième incohérence transformant ce film en vaste blague jusqu’au bout, et retournons voir Peter, qui est justement convoqué au nouveau QG des Avengers. Et sur place, est reçu par Tony Stark.

« Peter, j’ai eu tort. En fait, tu es plutôt correct comme super héros. C’est pour cela que j’ai décidé de faire de toi le nouveau membre des Avengers ! Avec un costume tout neuf ! Ton rêve est accompli !
– Heu… en fait, non.
– Non ? C’est-à-dire que j’ai toute la presse qui attend l’annonce dans la salle d’à côté. 
– Oui mais non.
– Mais pourquoi ?
– Parce que.
– Tu te rends compte que c’est complètement incohérent vis-à-vis de ton personnage ? Que tu n’auras jamais Captain America qui te passera la bite au cirage ?
– Oui. 
– Bon ben alors ça va avec le reste du film : allez, bonsoir et merci, hein ! Trou de balle, va ! »

Peter préfère donc retourner en cours d’espagnol plutôt que de devenir un super héros, au motif que « parce que« . Tony Stark va donc s’arranger avec la presse, mais étant sympa, envoie quand même son super costume avec Jeannine intégrée à Peter, car il l’a bien mérité. Ne me demandez pas comment, moi non plus, je ne comprends pas.

Peter va dans sa chambre l’enfiler fièrement, mais à peine l’a-t-il mis qu’encore une fois, ses sens d’araignée sont tout pourris, et il n’entend pas arriver derrière lui… Tante Milf ! Qui s’exclame en le voyant ainsi moulé :

« C’est donc ça ton secret ? Tu es une drag qu… » 

Et…

… FIN !

Hmmm. Je comprends mieux pourquoi j’étais heureux de ne pas avoir vu ce film, en fait.


Heureusement que depuis, Avengers : Infinity War a permis de remonter le niveau.

Tout le monde savait que Thanos préférait Linux.

 

61 réponses à “Spiderman – Rentrer maison

  1. Sérieusement, « Spiderman » ? Allons allons cher Odieux, je suis sûr que vous pouvez écrire le titre du film et le nom d’un des personnages les plus importants de la culture populaire sans faute d’orthographe, dommage que cela perturbe la lecture d’un spoil aussi amusant que d’habitude…

    • Spiderman … Spider-man…. Non, ce n’est pas ça qui me perturbe.
      Par contre, de voir débarquer la sous-culture américaine des Machin(-)man, Marvels et autres Avengers m’agace prodigieusement.

      • Mais donc en fait, ça sert à quoi qu’il se soit fait piquer par une araignée radio-active? Il ne se transforme en araignée à aucun moment!
        C’est du génie.

      • La piqure n’est pas censée le transformer en homme-araignée.
        Il a juste acquis des super-pouvoirs plus ou moins inspirés de la bestiole (mais le fameux « sens araignée » est purement fantaisiste). Et c’est lui qui a pris cette identité de Spider-Man et construit des lance-toiles pour être raccord (excepté lorsqu’il porte le symbiote qui génère une toile organique).

        Mais en fait il aurait pu être un super-héros avec un nom sans rapport avec la demoiselle à huit pattes.

      • Et ce qui est marrant, c’est qu’à l’époque de l’ancienne trilogie, on avait reproché à Spiderman de lancer de la toile sans ses bracelets. Comme quoi, les fanboys ne savent jamais ce qu’ils veulent.

      • La piqure le rend plus agile et plus fort qu’un être humain normal, et, apparemment, plus intelligent (quand il dit, dans Civil War, je fabrique des trucs). Il se pourrait que ça lui donne le pouvoir de monter aux murs, mais je ne suis pas sûr

    • Toute la série Paradox (Crusader, Europa, Victoria, Hearts) entre dans la catégorie. Vive les tutos hardcores !!

    • Ah ! C’étais donc censé être un tuto, cette espèce de partie très vaguement guidée et tout sauf intuitive ?

  2. De plus en plus déçu par les spoilers du blog malheureusement… J’ai l’impression de lire un Cinemasins français, la mauvaise foi, quand c’était drôle ça me dérangeait pas, mais maintenant on est carrément sur du bon gros mensonge. C’est à se demander si nous avons vu le même film, la plupart des points du spoiler ne tiennent pas debout une minute. Ça passait déjà limite quand c’était le produit d’un unique visionnage, mais là on est carrément sur une version Blu-Ray, donc il est possible de revoir certains passages pour être certain de pas dire de la merde ! Je précise que je ne suis pas un fan acharné du film, ça me dérange juste de lire des choses trivialement fausses pour n’importe quel spectateur, et j’aime bien rajouter du pinaillage sur du pinaillage.

    « Mais justement, en parlant de municipalité, la ville a du travail, et pour gérer tout ce bazar laissé par ces petits apaches stellaires, elle a fait appel à…des ferrailleurs. » => D’où sort cette information ? Personne ne le dit dans le film, et il est sous entendu plusieurs fois que Toomes et ses potes sont ingénieurs, probablement des entrepreneurs dans le secteur du BTP qui ont vu une opportunité (au passage le débat indiens/natifs est pas vraiment réservé au BAC+5, c’était assez central il y a quelques années au USA). Et la ville s’est tournée vers eux parce que c’est un travail colossal, et c’est vrai que déléguer au privé à tord et à travers c’est particulièrement rare de nos jours, tout le monde le sait. Stark désapprouve parce qu’il sait que c’est irresponsable, et c’est pour ça qu’il prend les choses en main, avec son budget stratosphérique. Le camion que personne ne pense à récupérer n’était juste pas enregistré, vu qu’avant l’arrivée de Stark c’était sans doute un foutoir sans nom (imaginez New York détruit par des aliens), ce genre de truc arrive régulièrement dans le monde réel hein.

    « notre héros est atteint du syndrome dit de Dawson, comprendre que comme tous les lycéens du film, il a l’air de plutôt avoir l’âge d’un mec qui a eu son bac il y a dix ans. » => L’acteur a 21/22 ans, il en fait pas 18 et on peut en dire autant pour le reste du cast.

    « Accessoirement, Peter est blanc, ce qui est visiblement chose rare dans son école, tant partout où le regard se pose, la diversité est parfaite » => Il faut dire que c’est un ado du Queens dont la population est particulièrement diversifiée (à peu près équitablement répartie entre blancs, noirs, hispaniques, et asiatiques).

    « Le feu que M.J a perdu dans les cheveux lui a ainsi offert un bronzage de rêve, mais sa personnalité aussi a été revue : c’est désormais une rebel’z surdouée militante politique » => Vous le dites vous même : ce n’est pas Mary Jane Watson mais Michelle Jones, deux personnages différents. Le fait que les initiales soit les même est simplement un clin d’œil au fait qu’elle sera probablement le love interest de Peter dans le futur. Elle n’est jamais présentée comme surdouée, juste douée, et c’est vrai que les militants politiques (de gauche ô scandale !) c’est COMPLÈTEMENT inexistant chez les jeunes et totalement improbable.

    « On notera que les méchants sont particulièrement bon, puisqu’ils ont placé deux guetteurs pendant qu’ils s’attaquent aux distributeurs, et les deux… surveillent la mauvaise direction. À savoir, l’opposé de la seule porte qui mène aux dits distributeurs. » => Non, il n’y a qu’un seul guetteur (qui ne peut pas couvrir toute la pièce), comme on peut le voir sur la photo d’ailleurs, et qui surveille les passages dans la rue à travers la baie vitrée, son rôle n’étant pas d’empêcher les gens d’entrer (ils ont des canons laser, j’imagine que le piéton lambda les inquiète peu), mais de prévenir ses potes en cas de danger.

    « Sauf que Spiderman a beau avoir des sens extraordinaires, il n’a pas réussi à repérer ce petit gros de Ned qui l’attendait sur son lit avec son Étoile Noire en Lego. » => Spider-Man n’est pas Daredevil, son sens d’araignée ne le prévient qu’en cas de danger immédiat. Ned ne représentait pas une menace.

    « Tante Milf » => Si Peter est sensé avoir 15 ans, une tante de 80 piges qui vit jusqu’à ses 30 ans c’est beaucoup moins probable qu’une tante dans la cinquantaine (le fait qu’elle ne soit pas repoussante n’est pas une critique recevable, les gens beau ça existe en vrai aussi).

    « Parce que oui, moi aussi quand je vends des armes discrètement, je tire dans tous les sens avec, surtout quand elles font des explosions visibles à des kilomètres à la ronde. » => Ils sont dans un coin relativement isolé et le mec qui fait ça est directement remis à sa place par son pote ET par Toomes dans le film.

    « il trébuche sur un bout d’arme perdu dans la bagarre par les méchants. Quel coup de bol, dites voir ! » => Il tombe dessus en rentrant chez Liz par le chemin qu’il a pris à l’aller, quel hasard ! Aussi le bout d’arme brille dans le noir.

    « Formidable : Spiderman voyage de ville en ville en bus scolaire, et uniquement lorsqu’il y a une sortie qui le lui permet. Tremble, crime ! » => D’abord : il a 15 ans, et ensuite, Stark vient de lui passer un savon en lui disant que cette histoire le dépasse, qu’il faut qu’il arrête de s’en mêler, et qu’il a mis un traceur dans son costume qui lui permet de savoir où il se trouve en permanence. Il a donc besoin d’une excuse. La coïncidence est pratique c’est vrai, mais c’est simplement une opportunité saisie par Peter : sans voyage scolaire à Washington il aurait essayé autre chose.

    « Moi aussi, quand je pars seul dans une base de méchants, je vire le traceur indiquant à mes potes où je suis. C’est le premier truc à faire. » => Donc finalement vous saviez pour le traceur ? Il ne veut pas que Stark sache où il est parce qu’il s’apprête à faire quelque chose qui lui a été interdit, tout simplement.

    « Spiderman découvre en tout cas que sa combinaison a plein de nouveaux gadgets : un drone-espion intégré, un système d’écoute à distance, la vision thermique, une pétée de nouvelles toiles, comme la toile-taser, etc. Bref, des choses bien utiles bloquées jusqu’alors sans aucune raison valable. » => La raison c’est que Stark veut qu’il se concentre sur des petits délits, avant monter progressivement en grade en débloquant les fonctionnalités au fur et à mesure qu’il s’attaque à des problèmes plus gros. C’est aussi pour ça que l’IA n’est pas présente dès le début : elle n’a rien à expliquer puisque les fonctionnalités sont limitées.

    « Adrian le feinte, lui claque le museau, et le laisse inconscient (il est sympa, Adrian) » => En fait il n’a pas le choix, Spider-Man a fait tomber un des appareils qui maintient l’ouverture dans le toit du camion avec lui, ce qui empêcher Toomes de la ré-ouvrir.

    « Oui, Peter. Tu as raison. C’est ça l’urgence : tu vas louper un équivalent de Questions pour un Champion pour gamins de 15 ans. » => C’est littéralement la seule urgence. Toomes s’est juste enfui et il ne cherche pas à détruire le monde. La seule conséquence au fait qu’il soit coincé dans le bâtiment, c’est qu’il va manquer l’évènement auquel il s’est engagé à participer auprès de ses amis.

    « « Je refuse d’honorer un monument construit par des esclaves. »
    Ah, quelle subtile touche militante. Ça tombe bien, on te demande juste si tu veux le visiter, pas de l’honorer. Je plains tout de même M.J car appliquer la logique du XXIème siècle à ceux qui nous ont précédé doit pas mal l’empêcher de visiter des choses : la Grèce, Rome, tous les châteaux d’Europe construits grâce au servage » => Encore une fois, elle a 15 ans, ce genre de prise de position existe dans notre monde, et chez des adultes. Ensuite comparer l’impact de l’esclavage au USA avec celui en Europe c’est pas franchement malin, voire un peu hors sujet. Et vu que le reste du groupe n’a aucun problème à le visiter, on est pas vraiment dans le militantisme, l’objectif est plutôt de caractériser le personnage.

    « Et surtout, d’où as-tu un gadget-spécial-en-cas-de-ferry-coupé-en-deux ? » => Franchement, dans le registre du super héros, il y a des centaines d’autre usages possible pour ces gadgets. Soutenir un pont prêt à s’effondrer, un bâtiment…

    « Et surtout : à quel moment aucun membre de sa famille ne se doute qu’il y a peut-être baleine sous gravier sachant que le mec était un ferrailleur tout naze et du jour au lendemain, il est multimillionnaire ? » => Il n’a jamais été un ferrailleur tout naze, c’est vous qui avez inventé ça.

    « Heureusement, comme le méchant a eu la bonne idée d’attaque en plein sur le parking d’une école pleine à craquer de gens et de tirer sur des bus avec une grosse arme, ça fait un peu de bruit. Mais ça n’attire qu’une seule personne (c’est fou), et par un heureux hasard… c’est Ned (décidément) ! » => L’école est pleine à craquer de gens qui font la fête, le genre de truc qui a souvent lieu dans un silence religieux. Et ce n’est pas le bruit qui attire Ned, il l’a simplement suivi.

    « Nous sommes tous de gauche » => Ce « tous » étant uniquement composé de MJ, de Toomes (qui est sacrément hypocrite soit dit en passant, et qui tient ce discours uniquement pour gagner du temps), et Mason à la limite mais bon dire « natif » au lieu de « indien » c’est juste logique hein.

    « Et ça tombe bien : pour le déménagement… Stark a confié la sécurité de toutes ses affaires à… heu… hé bien à un avion sans pilote avec très exactement, justement, zéro sécurité. » Quelle sécurité aurait ajouté un pilote ? Aussi qu’est ce qui pourrait bien arriver à un avion (invisible soit dit en passant, c’est pas non plus le drône de papa) ? Le MCU n’est pas non plus rempli de mecs en exosquelettes volants et détourner un avion sans personne dedans c’est pas évident hein.

    « Accessoirement, un détail. Mais vraiment, un tout petit détail : Adrian… sait que Peter Parker est Spiderman. Et n’a aucun intérêt à le protéger, au contraire. Je pense donc que… ah mais non, là encore, le scénario oublie. C’est décidément très bien fait. On va dire qu’Adrian et son accent ont rendu la dénonciation impossible. » => Au contraire, le film montre clairement que Toomes protège l’identité de Peter dans la scène post générique. Il a aussi répété qu’il respectait Peter, et il lui doit littéralement la vie. Sans compter que c’est un proche de sa fille.

    Et voilà. Oui mes journées sont vides.

    • Joli contre-spoil’ mais notre Odieux Camarade assume parfaitement d’écrire parfois des bêtises (tel Laurent Wauqiez et son fameux bullshit dans l’école de commerce lyonnaise), ce qui n’est pas bien grave. Ce qui est le plus navrant c’est quand il parle de réelles incohérences sans exagération.

      Par contre, je regrette que ce soit encore un spoiler de film de SH made in US, surtout quand on a un Alad’2 qui vous tend les bras.

      • Nan, l’Odieux ne spoile que les films ayant une bonne critique (alors qu’ils mériteraient le pilori).
        Alad’2 n’a pas été vraiment épargné, contrairement à son déplorable premier épisode (1.1/5 sur AlloCiné, 1/5 sur EcranLarge…).
        Malgré ce qu’il veut nous faire croire, l’Odieux n’aime pas s’acharner sur les bêtes à terre.

      • Ceux qui défendent OD, vous êtes un poil comiques, vous me faites pensez à des videurs de boîte ou des gardes du corps : « toute personne suspecte sera remise à sa place illico, voire dégagée ». S’il estime cela important, inutile de le défendre à sa place, OD saura le faire lui-même.

        Pour ma part, je trouve le post de Meh intéressant : sa contre-critique est assez argumentée, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’ils dit. Et globalement je trouve la critique de OD un peu moins pertinente et drôle qu’à son habitude. Mais pour mettre un point dans chaque camp, je dirais :

        Les méchants ne sont peut-être pas ferrailleurs, certes, mais ils n’ont clairement pas l’air d’être des ingénieurs non plus. Et dans les deux cas, rien ne justifie qu’ils puissent exploiter une technologie Alien (parce qu’ingénieur en construction BTP, ça ne te permet pas non plus d’une, de comprendre des mécanismes thermo-hydro-nucléo-quantico-énergétique alien; de deux, de pouvoir les réutiliser à ta sauce; de trois, d’en faire ton commerce illégal – quoique question commerce, pour les ferrailleurs un doute subsiste). Du coup, la tournure en ridicule de la profession des méchants est tout à fait acceptable, je dirais même bien placée.

        Par contre, je suis Meh à 100% sur la combi bridée. Du point de vue de Stark, c’est totalement justifié: il ne veut pas que Spiderman « aille trop vite », alors il bride ses possibilités. Comme toi avec ton gosse de 8 ans quand tu t’intéresses à ce qu’il fait sur le web, tu peux mettre une sécurité parentale (ou plus tard quand tu lui achèteras un scoot, tu laissera la bride dessus). Et surtout, tu ne vas pas lui laisser un manuel d’utilisation / installation complet voire une AI qui lui permettrait de mieux comprendre le bordel pour qu’il le débride plus facilement par la « suit », à moins que tu ne veuille, ce qui n’est pas le cas de Stark. Ca se tient parfaitement.

        Après, que le mioche arrive à craker par-lui même la machine c’est autre chose, et c’est d’ailleurs ce qui me choque bien plus dans l’affaire : le pote Ned cracke la combi genre en claquant des doigts : quelques minutes à peine dans une chambre d’hotel, une combi faite par Stark, rien que ça ! Ca c’est typiquement le truc qui m’énerve dans beaucoup de films : s’introduire dans un système informatique, passer les sécurités, hacker le processus central et ressortir tranquillou, en deux minutes chrono. Mais là je m’égare…

      • Il n’y a rien de pire qu’un spoilers de mauvaise foi un peu raté si ce n’est le contre spoiler encore plus raté, lourd et chiant d’une personne qui « n’est pas fan de la licence mais peut donner toutes les explications possibles pour expliquer tous les détails ».

      • @plouf Navré de n’avoir pas su vous divertir, c’était clairement l’objectif pourtant :( J’aime bien le film, mais je n’en suis pas fan, c’est à dire que je ne le défends pas par fanatisme, mais juste parce que je l’ai vu et que j’ai trouvé le spoil TROP fallacieux, le coup des ferrailleurs dans l’absolu c’est sans importance, c’est faux mais c’était pour faire une blague, à la limite ça passe, j’aurais pas dû en parler. Par contre inventer des défauts qui ne sont pas dans le film je ne vois pas l’intérêt, surtout quand ça ne débouche sur aucune vanne. Après peu importe le film, les points soulevés par l’odieux des ses spoils sont très souvent facilement explicables avec un peu de bonne foi, c’est juste que c’est beaucoup moins drôle que de pointer les « faiblesses » d’un script.

        @Oata Gaok Ouais j’ai fait quelques erreurs (à ma décharge j’ai fait ça de mémoire et avec des extraits de YouTube) :/ Le coup du hacking est clairement stupide, mais bon, le cliché ne date pas d’hier. D’ailleurs apparemment Stark a laissé le code source dans le costume, au lieu d’y mettre un bête exécutable…

      • Je ne vois pas le rapport entre la section À Propos et mon commentaire ? Je connais la philosophie du blog hein, et je le lis depuis longtemps, mais je vois souvent les gens dans les commentaires prendre ce qu’ils lisent dans les spoilers pour argent comptant et trouver de tels films aberrants. Et c’est plutôt dérangeant quand on sait que ça s’appuie sur des mensonges. Après, le but profond de ces spoilers est d’être drôle, et j’ai quand même ri en lisant ce spoiler (en particulier les passages où Peter roleplay la vie sentimentale d’une araignée), mais à chaque fois que j’y lis des trucs que je sais être trivialement faux (pas de la simple mauvaise foi donc) ça m’agace, c’est tout, et j’en vois de plus en plus dans les spoilers.

      • @Meh l’Odieux y explique qu’il assume totalement ses propos plein de mauvaise foi

      • @onslir Meh le sait, c’est littéralement la première chose qu’il dit dans son message. Ce qui le navre (ma position sur la question est neutre, vu que je n’ai pas vu le flim), ce n’est pas la présence de mauvaise foi, c’est la mauvaise mauvaise foi. Ce n’est pas le principe même de ce que fait Odieux, mais le fait que ce soit mal fait.

    • Je ne sais pas s’il faut vous répondre. Ça fait peur…
      Vous savez, quand j’ai l’immense chance de voir le même film qu’O.C., je constate qu’il a oublié au moins la moitié des débilités qui constituent et parsèment les films, et qu’il ne parle presque jamais de leur aspect artistique des plus nullisime.

      • Bonjour.
        À voir les immondes bouses que l’Оdiеuх Соnnаrd regarde, je ne sais pas si l’on peut qualifier d' »immense chance » le fait de voir par hasard les mêmes …

    • Toomes et ses employés sont bien des ferrailleurs. La promo du film vend Toomes comme étant un méchant qui sort de l’ordinaire contre un héros qui sort de l’ordinaire. Seul un de ses employés (celui qui porte un bonnet) est un inventeur de génie : c’est le Bricoleur (Tinkerer en VO), qui invente des machines à partir d’électroménager. Toomes n’a même pas besoin de matos Chitauri avec lui : il pourrait se contenter de la décharge publique. Le film ne met pas assez l’accent (à mon avis) sur les incroyables capacités du bonhomme.

      Pour le braquage, il n’y a bien qu’un seul gus (ce qui est déjà une erreur, la banque étant à un coin de rue, donc ils auraient dû en mettre deux) qui surveille la zone la plus petite possible. Il aurait pu se mettre ailleurs.

      Pour la remarque de MJ vis à vis de l’esclavage, l’accompagnateur ne fait rien pour la raisonner : ça aurait été intéressant de voir le point de vue de l’OC dans un tel film. Mais comme personne ne prend la peine de la contredire, c’est un peu malhonnête de présenter une telle opinion comme la posture à adapter.

      On peut chipoter en disant que Ned est une menace pour l’anonymat de Spider-Man. Et la suite va le prouver.

      Pour tante May, Ben Parker (son mari) est censé être plus vieux que le père de Peter (le frère de Ben). Donc tante May devrait (sans avoir 80 ans alors que Peter en a 15) avoir la bonne soixantaine. Elle est systématiquement représentée en femme âgée dans les comics.

      • Ferrailleur c’est quand même bien spécifique, et ça ne colle pas vraiment avec ce qu’ils font. C’est plus le genre d’entreprise qui passe après les catastrophes naturelles pour nettoyer les dégâts. Avant l’attaque de New York ils démontaient pas des vieilles voitures quoi.
        Les gars du braquage sont pas super malins, n’empêche qu’il y a un seul guetteur, j’essaye pas de dire que le film est parfait hein, juste que le spoil est parfois malhonnête.
        La remarque de MJ franchement, je vois pas le problème. C’est une ado qui a des opinions politiques fortes et qui proteste de façon un peu grandiloquente. C’est raccord avec le personnage et y a rien de plus à y voir. Elle y serait monté l’odieux aurait sans doute vu une contradiction de plus à souligner ^^
        Son sens d’araignée le prévient des dangers physiques immédiats, pas des potentielles menaces à moyen long terme sur son anonymat.
        Concernant tante May je suis pas un fan du casting non plus, mais c’est justifiable (après ce point là était plus une blague de l’odieux qu’autre chose, donc je n’aurais sans doute pas dû l’inclure).

    • Quand je lis les commentaires, je me dis que malheureusement, le vôtre s’avère nécessaire pour apprendre à relativiser.
      Permettez moi donc de me joindre à vous.

      En ce qui concerne le gadget-spécial-en-cas-de-ferry-coupé-en-deux, ma première idée était en cas de chute de baleine d’assaut spatiale.

      Pour le « nous sommes tous de gauche », j’ajoute que le film est sensé se passer à new york, qui une ville majoritairement de gauche. Si ça s’était passé à neuilly sur seine, ça serait pas la même.

      Pour le coup des 12 tonnes de gravats, oui, effectivement, ce n’est rien pour un gars qui se prend continuellement une dizaine de G dans les bras sans sourciller à chaque fois qu’il se déplace avec ses lance toiles.
      C’est pour ça que dans le film suivant(Avengers 3), il contient sans soucis le gros balaise de l’équipe des méchants et est désigné pour une épreuve de force brute contre un gars qui a terrorisé hulk, proclamé « le plus fort ».
      Son set de pouvoir est certes étonnant, mais guère plus qu’un gros black capable de soigner le cancer par apposition des mains et de ressentir une exécution à plusieurs salles de distance.

      Quand au maitre de ces lieux, je ne peux que vous reprocher d’avoir céder à la facilité avec ce film plutôt que d’aller vous infliger The Predator, un excellent nanar que j’ai dégusté dans une salle dont la contenance m’a permis de partager sans culpabilité avec mon complice toutes les réflexions plus ou moins pertinentes propre à apprécier ce genre d’œuvre.
      Rendez vous compte, l’inaptitude sociale érigée au rang d’avantage évolutif!

  3. Le film de la moche à lunettes qui devient canon c’est « Elle est trop bien ». Je m’en souviens parce que je trouvais ce film très valorisant pour les moches, ils pouvaient se dire qu’en fait ils ne sont moches que parce qu’ils s’habillent mal, pas parce qu’ils ont vraiment une drôle de tête.

  4. Mais du coup c’est qui Spiderman ? Et quel rapport avec Peter Parker ? Quelle preuve on a qu’ils se connaissent puisqu’on ne les voit jamais ensemble ? Halala, je me demande bien !…
    Ce film a l’air bien trop intellectuel pour moi.

    Merci pour le spoil, monsieur Connard.

  5. En attendant, la bien-pensance hollywoodienne ne va toujours pas jusqu’à faire de Spiderman un Black Live Matter transgenré.
    Mais je ne sais pas ce qui fait le plus froid dans le dos. Ça ou méditer sur le fait de dépenser près d’un milliard (faut le relire plusieurs fois, ça vaut 10 tours de « grand huit ») d’euros pour fabriquer ce genre d’oeuvre dispensable.
    J’aimerais pas être à la place du type qui signe le chèque…..

    • Le type qui signe le chèque a déjà prévu de toucher largement plus qu’il ne donne. Avec une telle licence, c’est ce qui arrive le plus souvent. Donc en fait j’aimerais bien être à sa place^^

  6. J’ai bien ri devant ce spoil. Le coup de « tante milf » bon sang, j’en souris encore. Le coup d’Iron Man avec son gadget pour réparer les bateaux aussi.

    Et cette dernière image…fantastique.

  7. « – Un tutoriel aussi pourri… dites-voir Madame Jeannine, vous ne travailleriez pas chez Paradox Interactive, des fois ?  »
    Je suis tellement fan de cette référence.

  8. « bricolé maison, je le rappelle, à partir des restes d’un frigo, d’une bobine de chantier ainsi que d’un pare-choc de Twingo »
    On a enfin trouvé un intérêt quelconque à une Twingo … Félicitations les ferrailleurs.

  9. La constante Marvel. De gros effets spéciaux pour faire oublier un script débile. Mais j’avoue qu’à chaque nouvel épisode je me demande s’ils peuvent faire pire que le précédent. Mon best of « deadpool » voir un adulte avec un humour niveau cour de récré sur fond de scénario débile ?? Il faudra se lever tôt pour faire pire.

  10. ‘Faut pas oublier non plus que, pour garder la license, ils sont obligés de faire régulièrement un film avec, sinon par contrat ils la perdent ! D’où les re-re-reboot et autres scénarios vite faits mal fagottés, le but étant de garder le « produit » tout en restant rentable si possible.
    Donc on s’adapte à la clientèle la plus probable (15 ans., bonasse et autres…) et peu importe l’idée originale.
    Aux US, le cinéma est un divertissement, rien de plus.

    • Non, aux US, le cinéma n’est devenu qu’un vulgaire divertissement, rien de plus… fut un temps (pas si lointain) où l’on pouvait se divertir en regardant un film américain, tout en contemplant le talent d’un réalisateur, d’un chef op, d’un scénariste et j’en passe.
      C’était le bon vieux temps tout ça…

      • Il reste de bons films originaux, qui sont à la fois divertissants et talentueux. Mais force est de constater que la plupart du temps, ce sont des co productions avec d’autres pays …

    • Bah au moins, même certaines bouses US sont fun, contrairement à une bonne partie du cinéma français qui est à la fois nulle et chiante.

      • Ah, lesquelles ? Parce que les dernières productions américaines vues me permettaient de faire autre chose à côté. Personnellement, quand je peux suivre un film en ne regardant que le premier quart d’heure et en n’écoutant que la moitié des dialogues, je n’appelle pas ça « fun » mais plutôt « terriblement désespérant », pour rester polie.
        Par ailleurs, et ce même si je ne partage pas forcément votre analyse sur le cinéma français, il y a une multitude d’autres pays que la France et les États-Unis…

      • « Fun », c’est très personnel comme concept. Certains adorent ce film (c.f la dame qui rigolait à toutes les vannes du films derrière-moi au cinéma) parce qu’ils le trouvent fun à voir, d’autres le trouve juste barbant. La qualité, c’est sujet à arguments, le « fun », pas vraiment.

    • ouais mais ils sont pas obligés de sortir le film il me semble
      ils avaient fait le coup avec les FF dans les années 80 (et paradoxalement c’est le moins pourri des FF (hormis les effets spéciaux))

  11. Bon j’aime bien l’humour pipi-caca, du coup j’ai explosé de rire avec le risque de coup de grisou dans la bagnole du méchant/papa de la bombe.

  12. À ne vouloir tuer personne dans ce film, on en zappe même du coup la mort d’Oncle Ben, le B-A-BA de toute origine de Spider-Man. Et cette tante May est trop jeune pour être cardiaque, on risquerait d’inquiéter le spectateur à l’idée qu’elle puisse décéder. Le prochain reboot finira par avoir un Peter Parker de 12 ans et des méchants armés de talkies-walkies.

  13. « – Rends le costume.
    – Tu m’as pris pour François Fillon ou bien ? »
    Deux jours après, j’en ris encore.

  14. « Le prix de la robinetterie a explosé…!!! » J’en pleure encore de rire tellement c’est vrai… ;’-)
    Y’a qu’à analyser un devis pour s’en rendre compte… :-p Après, oui, le ferrailleur devient multimillionnaire, là, c’est forcément crédible!!!! :-))))) (Donc je contre-spoile… MDR… :-)
    « Le coup de grisou sur la banquette du méchant » Là, je plussois, vous n’avez qu’à demander à votre plus proche ami dans ces terribles conditions… Votre caleçon… Il vous contera ses pires journées…

    Allez j’arrête, je suis une nouvelle fois mort de rire devant la mauvaise foi… Mais qu’est-ce que c’est bon… Narf narf narf :-)

  15. Merci de parler un peu du Cracoussas. 30 ans que j’attendais des nouvelles de lui. Je suis heureux de voir qu’il a su rebondir.

    @ Tante Meh : Tes journées sont vides ? Tu peux les remplir en construisant un site de contre-spoilers de l’OC. Un aimable finaud ou un admirable futé par exemple. Bonne chance.

  16. Mhhh.
    Un petit détail qui aurait donné de la classe au film : les araignées mâles déposent leur sperme sur un fil et le stocke dans leurs pédipalpes, qui ont une géographie très compliquée et qui s’insère dans la géographie intime de madame araignée, très compliquée aussi.
    Adoncques spidermoumoune devrait avoir les roupettes à la place de la lèvre supérieure ainsi qu’un équivalent de pénis. Très classe, surtout au moment du traditionnel roulage de pelle façon elfes humains qui se marient.
    Et de plus, les fils de soie devraient lui sortir d’une série de petites queues placées en arrière de l’anus. Il devrait donc se balancer cul à l’air dans Manhattan et tête en bas.
    Je dis ça pour améliorer le scénario.

    • « Il devrait donc se balancer cul à l’air dans Manhattan et tête en bas. »
      dans les comics il est encore assez souvent dans cette position (bien que uniquement à l’arrêt)

  17. Spider-man vient de perdre son créateur, nouvelle qui n’attristera que les fans de Marvel dont je fais parti.
    En tout cas, merci à Stan Lee pour les comics de mon adolescence et ses sympathiques caméos.
    Excelsior!

  18. Petit correctif : le Vautour protège l’identité secrète de Spiderman car celui-ci a sauvé la vie de sa fille d’abord (à Washington), et la sienne ensuite, après l’explosion finale de son matos. D’ailleurs, dans la voiture, il fait une allusion directe à cette question d’identité secrète : « Tu ne montres pas tes cartes. Je respecte ça. » La scène post-générique (enfin la 1e scène post-générique) montre que ce point de détail scénaristique n’a pas été oublié.

  19. Pingback: Spider-Man : loin des yeux (qui saignent) | Le blog d'un odieux connard·

  20. Pingback: Spiderman – No Way José | Le blog d'un odieux connard·

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