Résumé de l’épisode précédent :
Christian Grey a envie d’enfoncer du gingembre dans le cucu d’Anastasia Steele. Il l’a donc invitée chez lui afin d’étudier l’idée plus en profondeur.
Je ne sais pas ce qui m’effraie le plus. Le livre en lui-même ou le fait que l’on puisse résumer 50 pages d’intrigue en moins d’une ligne. Hmmm… moui, non, attendez, c’est bien le livre qui m’effraie le plus. Diego ? Tu peux le sortir du coffre anti-radiations ? Merci, fidèle serviteur. Pense à brûler ta tenue de protection.
Mais, allez ! On se remet au boulot : lisons, mes bons !
À la fin de l’épisode précédent, souvenez-vous, Anastasia débarquait chez Christian qui se proposait de lui faire découvrir sa « salle de jeu ». Soupçonnant une Xbox (véridique), la bougresse ne se doutait pas de ce qui l’attendait, jusqu’à ce qu’enfin, Christian ne pousse une porte et…
Plantée au milieu de la pièce, Ana examine l’équipement qui fait partie de ma vie : les martinets, les cannes, le lit, le banc… Elle absorbe tout sans rien dire.
Ce qui est plutôt une belle performance, mais puisque la description d’Ana est celle d’un blob chevelu, nul doute qu’elle absorbe en effet lits et bancs sans trop de problèmes. Voilà qui fera plaisir à Grey, qui est justement du genre à essayer de faire rentrer des trucs dans des gens comme ça, hop, ça glisse tout seul.
Maintenant, tu sais. Voilà qui je suis.
« Tu es… tu es…
– Oui, Ana. Dis-le.
– Tu es un Jardiland ! Bon sang, qui d’autre aurait un meuble et des cannes à l’intérieur de chez lui ? Allez, on va au rayon hamsters ? »
Cela dit, notez qu’il y a une certaine poésie à impressionner l’être convoité en résumant toute votre personnalité à une pièce de la maison. Personnellement, je les emmène au garage.
« Ho, Monsieur Connard ! Un char Tigre ! Et des restes de chatons sous les chenilles !
– Maintenant, tu sais. Voilà qui je suis. »
Et si elles ne sont pas d’accord, je les emmène à la cave découvrir ma collection de pelles, comme quoi, Jardiland reste le magasin des gentlemen, mais passons.
– Vous êtes sadique ?
Sa question m’a fait sursauter. Et merde. Je la reprends précipitamment, en espérant faire progresser la discussion :
– Je suis un Dominant.
Attention Christian. Si Anastasia, fréquente Tumblr, pour elle, tu viens juste de dire que tu étais un homme blanc hétérosexuel. Aussi, Christian prend-t-il le temps de développer un peu sa pensée, qui consiste à expliquer à la bougresse que son truc, c’est de faire bobo aux femmes consentantes à l’aide de divers ustensiles, comme des cravaches, des menottes, ou des posters de Kev Adams. Cela intrigue notre Ana, qui a quelques réticences quant à l’idée de se faire fouetter le popotin comme ça, au débotté.
– Et moi, qu’est-ce que j’y gagne ?
Je hausse les épaules.
– Moi.
C’est tout, bébé. Rien que moi. Moi, tout entier. Et tu y trouveras du plaisir.
J’avais presque oublié à quel point Christian Grey avait à la fois la poésie, la subtilité, l’humilité et l’intellect d’un moteur de R12. À l’arrêt, le moteur.
Oui mais voilà, Ana continue à montrer quelques réticences. Aussi, pour la rassurer, Christian lui présente une pièce de son appartement qui n’attend que d’être occupée.
– Ce sera votre chambre. Vous pourrez la décorer comme vous voudrez, y mettre tout ce dont vous avez envie.
Je suis formel : Christian Grey s’exprime comme une sorte de pédophile échappé d’un reportage des années 90. Allez viens gamine, si tu acceptes le sexe avec moi, tu auras ta chambre à décorer ! Oui, Christian Grey est très tranquillement en train d’essayer d’acheter Ana, mais pas avec de l’argent, non, ça, c’est pour les prostituées de luxe ; lui, il lui propose l’autorisation de mettre ses posters préférés. Pas sûr que ça chiffre très haut en bourse. Par contre, sur l’échelle du Marc Dutroux, là…
Anastasia, qui partage avec Christian l’incroyable capacité de parvenir à respirer malgré un cerveau en état de mort clinique, ne s’enfuit donc pas et continue à suivre tranquillement Christian pour aller discuter plus avant devant un petit casse-croûte. L’occasion, tout de même, pour Ana de demander à notre héros ce qui l’a rendu tel qu’il est.
– Comment devient-on ce qu’on est ? Difficile de répondre.
Vous vous attendez à la suite façon questionnement sur l’être, l’inné et l’acquis ? Ne bougez pas, je vous mets la phrase qui suit.
Pourquoi certaines personnes aiment-elles le fromage alors que d’autres le détestent ? Vous aimez le fromage ?
Cette explication. Bon sang, je vais déposer ça sur le champ à l’INPI et baptiser ça « La Défense Grey« .
« Colonel, vous avez exécuté de sang froid des dizaines de prisonniers, et vos hommes disent même que vous y avez pris de plaisir. Expliquez-vous devant ce tribunal.
– Monsieur le Président, Mesdames Messieurs les jurés… pourquoi certaines personnes aiment-elles le fromage alors que d’autres la détestent ? Vous aimez le fromage ?
– Ho bon sang, la Défense Grey, c’est imbattable tant les arguments sont puissants. Vous êtes libre, colonel. »
Il est fort ce Christian. D’ailleurs, si son rapprochement entre faire du mal au cucu d’Ana et celui de manger du fromage laisse deviner qu’Anastasia Steele doit avoir une flagrance suspecte aux relents de tacos, Christian laisse entendre que la nourriture l’excite très fort de manière générale.
Elle glisse un grain de raisin entre ses lèvres. Je dois détourner les yeux.
Elle est en train de MANGER Christian. Si voir une femme manger t’excite au plus haut point, j’espère que tu ne sors pas souvent au restaurant, sinon j’imagine que tu dois être interdit de la plupart des établissements pour avoir essayé de violer une salade de mâche ou une pleine assiette d’huîtres devant témoins. Mais pendant que le bougre tente de retenir l’implosion de son slip à la simple idée d’un Happy Meal (petit, je peux vous dire que le petit jouet de Christian prenait cher), Ana continue de poser des questions du genre alors ? D’autres femmes ont accepté votre petit jeu avant moi ? Ça a duré longtemps ? Elles ont eu bobo ? Vous comptez me faire mal, à moi aussi ?
– Je vous punirai lorsque vous l’aurez mérité, et ce sera douloureux, en effet.
Par exemple, si tu te soûles et que tu te mets en danger.
« Tu fais un truc que je désapprouve, je te fais du mal« , c’est surtout un truc de compagnon violent, mais bon, hein.
Ho ? On me dit que c’est aussi la devise de l’Iran ? Si des gens de leur gouvernement ont lu ce livre, cela expliquerait bien des choses.
En tout cas, Grey prend une grande décision : il va emmener Anastasia voir la seconde partie des contrats. Pas ceux concernant la confidentialité, non, mais ceux évoquant comment leur relation va se passer. Christian lui donne alors un fameux document où il est expliqué que si Anastasia veut des relations avec le Monsieur, elle devra s’habiller comme il le demandera, quand il le demandera, et quand elle ne sera pas avec lui, elle serait bien urbaine d’emmener son cul à la gym un certain nombre d’heures par semaines parce que hein, ho, elle va s’entretenir.
Et lui ? Hahaha. Allons. C’est un homme et il a du pognon, il ne va quand même pas lui dire qu’il va faire un effort.
Anastasia, qui je le rappelle, est plus proche d’une fraise Tagada que d’un prix Nobel de physique, ne note rien de spécial, pas même que le Monsieur est encore une fois en train de lui proposer rien de moins que de la prostitution. Pour sûr qu’une grande romantique fan de littérature anglaise classique doit rêver de se faire offrir des strings par un beauf qui lui fera mal si elle ne va pas entretenir son boule à la gym.
C’est malsain ?
Ah, mais je sais. Mais vous savez ce qui est le plus malsain ? C’est que ça s’est vendu.
Christian, gentleman, demande tout de même à Ana s’il n’y aurait pas des trucs qu’elle n’aimerait pas faire au lit : le tractopelle roumain, la chaussette à deux bouts, la banane flambée, ou autres techniques connues des seuls initiés (et ayant survécu à la banane flambée, responsable de 2% des incendies en France chaque année, puisqu’impliquant seize litres de mazout pour être bien faite, comme chacun sait). Ana hésite, puis avoue :
– Hé bien… je n’ai jamais eu de relations sexuelles, alors je n’en sais rien.
Puisque bien évidemment, elle est vierge (mais n’a aucun souci d’avoir sa première expérience avec un mec qui la tabasse à coups de banc pendant qu’il l’attache à une cravache, ou inversement, c’est très confus). N’oubliez pas Mesdames : dans les bons romans, la Madame attend toujours le mariage pour donner sa fleur à son époux. Qui lui, peut avoir ravagé la moitié de la Terre Sainte en croisade et violé près de 70% des troupeaux de moutons du pays, c’est tout à fait normal.
Christian, lui, réagit comme toujours avec la douceur qui le caractérise.
Qu’est-ce que je pourrais bien foutre d’une vierge ?
La réponse est dans la question, Christian. Mais, les questions continuent d’affluer à sa bouche, puisque son cerveau, lui, baigne dans le formol.
– Comment vous y êtes-vous prise pour éviter le sexe ? Expliquez-moi.
À cet instant précis, j’ai secrètement espéré qu’Anastasia allait répondre « Le secret, Christian, c’est de se baisser au dernier moment et de rouler sur le côté« , mais non. Je vous avoue avoir été un peu déçu. Heureusement, Christian a une idée. Enfin, pourquoi j’écris heureusement, moi ? Je dirais plutôt « Étonnamment« . Toujours est-il qu’il se dit qu’il a un kiki, elle a une kikoute, peut-être qu’en combinant les deux, ils pourraient vaincre sa virginité ? Un plan audacieux, Christian.
Cette idée est une révélation. Je pourrais coucher avec elle. La « roder ». Ce serait une expérience inédite pour nous deux. Y consentirait-elle ? Elle me demandait tout à l’heure si j’allais lui faire l’amour. Je pourrais essayer, sans la ligoter.
Mais elle risque de me toucher.
Mais ?! Mais je… ho, je ne sais même pas par où commencer.
Déjà, ne nous attardons pas sur le terme « roder » qui est justement, en soi, un terme d’attardé. Alors presse le pas, spoileur, car l’intrigue n’attend pas. Quant au mec qui se dit « Haaan ouais, je pourrais essayer de faire l’amour sans ligoter les gens, il paraît que ça se fait« , ça laisse rêveur quant aux horizons de Grey. Mieux encore, le type ne supporte pas d’être touché, admettons, mais pour le sexe, mec, il va sérieusement falloir qu’on en parle. Parce qu’à moins que jusqu’ici, tu n’aies essayé de pénétrer que le tunnel sous la Manche (ce qui, m’est avis, a dû finir avec une flashball dans les flashed balls), en général, le trouloulou du Monsieur touche un peu les bords de la Mad…
Hoooo. Ho, bon sang. Je crois que Grey est en train de nous expliquer qu’il a un micropénis. Ce livre est soudainement beaucoup plus clair.
– Venez.
Je lui tends la main.
– Quoi ?
– Nous allons rectifier la situation immédiatement.
Le type a à peu près autant de romantisme qu’un fonctionnaire s’apprêtant à se rendre au service des passeports.
« Hooo Christian, prenez-moi comme on prend une photo réglementaire !
– Sans sourire ?
– C’est un peu le concept de ce livre, non ? »
Okay, je n’ai rien dit. Ça se tient.
Nos héros se précipitent donc vers le lit le plus proche en se faisant des bisous, Christian se demandant s’il est capable de faire le « sexe vanille« , traduction conceptuelle de « vanilla sex » (pour « sexe classique« ). Je laisse donc à chacun le soin d’imaginer Christian se frotter le kiki avec une gousse de vanille. Le tout avec du gingembre frais dans le cul, comme ce livre nous l’a appris, ce qui j’imagine à son charme pour qui a pour fantasme de faire l’amour à une épicerie.
Mais, assez de tergiversations ! Durant des pages, nous subissons les longues descriptions du retrait de la moindre chaussette (si, si) d’Anastasia, ce qui nous permet de découvrir que la bougresse pousse déjà des « râles » rien que quand le galopin lui effleure le pied avec son ongle. Probablement de l’exercice illégal de la médecine chinoise. Ou alors, Anastasia fantasme sur les ongles et les pieds, ce qui n’augure rien de bon. Mais ? Allons, depuis quand est-ce que quelque chose augure du bon dans ce livre ? J’imagine en tout cas que vous aimeriez une petite citation résumant le niveau des ébats ? Soit, si vous le demandez si gentiment…
Je vais t’envoyer au septième ciel, bébé.
Pour rappel, Messieurs, si vous avez passé les dernières cinquante années cloîtrés dans un monastère et que vous êtes enfin ressorti, cette phrase provoque chez la femme normalement constituée plus d’hilarité que d’excitation. Et un peu de pitié, aussi. Pire encore, si jamais elle s’aperçoit que vous l’avez prononcée très sérieusement, vous avez une chance sur deux qu’elle vous envoie du spray au poivre dans la margoulette, là, tout de suite.
L’autre option étant qu’elle tente de se suicider en avalant ledit spray sur le champ.
Mais parlons un peu de ce qu’il se passe, là, tout de suite, dans le lit. Vous avez peut-être lu ici ou là qu’Anastasia démarrait au quart de tour. Hé bien, on vous a menti. Anastasia ne démarre pas comme un scooter de kéké. Anastasia démarre comme un réacteur de Super Étendard au décollage. Comprendre, c’est orgasme sur orgasme. Il lui touche le pied ? « Reeeuh. » Il caresse un sein ? « Woooh. » Il bouge d’un centimètre ? « Wulululuuuurgh !« . Il lui demande l’heure ? Les vitres pètent.
D’ailleurs il… pardon ? « On veut des citations, vas-y, tu gardes tous les trucs cochons pour toi, là !« . Bon alors déjà, le tutoiement, on va oublier tout de suite, on n’a pas enterré les stagiaires ensemble, et ensuite, soit. Entre les douze paragraphes de description du cucu parfait d’Anastasia, des jambes parfaites d’Anastasia, des orteils parfaits d’Anastasia et de la rotule droite parfaite d’Anastasia, voyons voir ce que lance Christian pour aider cette jeune femme à traverser sa première fois.
– Je veux te baiser la bouche, Anastasia, et je le ferai bientôt.
Et évidemment, elle…
Bon, je vois. Vous voulez vraiment votre citation de fesses. Vous êtes incorrigibles.
– Jouis pour moi, bébé !
Sur mon ordre, elle se resserre autour de moi, submergée par l’orgasme, en hurlant mon nom dans le matelas. Ce nom sur ses lèvres me fait basculer : je jouis et je m’effondre sur elle.
Puisque oui, il suffit de lui ordonner pour qu’elle jouisse, nous en sommes là. Et bien évidemment, tout le monde jouit en même temps. La suite est évidemment plus classique : Christian s’allume une clope, demande « Alors, heureuse ?« , pète, secoue les draps en s’exclamant « Ho la vache, qu’est-ce que ça fouette ! » et s’endort brutalement suite aux émanations méphitiques en provenance des profondeurs de son lit. Bon, pas tout à fait, mais au vu de tout ce que nous venons de lire, je ne comprends pas pourquoi l’auteur n’a pas conclu ce passage là-dessus. C’était du tonneau du reste.
Lorsque Christian se réveille quelques heures plus tard, il est bouleversé : pour la première fois, une femme partage son lit et dort avec lui au lieu de simplement s’en tenir au sexe. Son âme sombre (mais au lait) est toute perturbée, mais comme on nous le répète à peu près à chaque paragraphe, avec Anastasia, tout est différent. Et on ne voit pas du tout où l’auteur veut en venir. Nooon. Mais bref.
Je ferme les yeux, mais je sais que je ne me rendormirai pas. La chambre est trop saturée d’Ana : de son parfum, de son souffle, du souvenir de ma première baise à la vanille… Je la revois, la tête renversée, hurler une version méconnaissable de mon prénom… Son enthousiasme débridé pour les ébats érotiques me bouleverse. Mlle Steele est une créature charnelle. Ce serait un pur plaisir de la dresser. Ma queue tressaille pour signifier son accord.
Je… il va falloir arrêter avec la « baise à la vanille« , mon petit Monsieur. Mais dans l’immédiat, ce qui m’inquiète plus, c’est : quel est ce concept d’une personne qui hurle une version méconnaissable d’un prénom ? S’il est méconnaissable, comment as-tu pu reconnaître ton prénom ? Si ça se trouve, elle a hurlé « Hoooo Jean-Jacques ! » et lui de se dire « Hmmm, quelle étrange version de mon prénom, c’est si érotique« . Dieu qu’il est con. Mais à mon avis, elle a plutôt invoqué Satan ou Cthulhu.
Dernière chose mon petit Christian, il va falloir que l’on parle. Un kiki ne peut qu’acquiescer, puisqu’il se déplace souvent de haut en bas. Pour qu’il te dise non, il va falloir que tu fasses l’hélicoptère. Tu le comprends, ça, Christian, hmmm ? Non ? Bon, quelque part, ça ne m’étonne pas. Pourtant, les hélicoptères, tu avais l’air de t’y connaître, mais voyons voir comment le bougre embraie après avoir encore confondu son kiki et sa conscience (ce qui explique bien des choses).
Incapable de se rendormir, Christian quitte la chambre. Mais que va-t-il faire ? Quel homme plein de mystères, je n’en puis plus.
Passant au salon, je m’assois au piano. La musique est une source de réconfort pour moi. Je peux m’y perdre pendant des heures. Je sais jouer depuis l’âge de six ans, mais ce n’est que depuis que j’ai mon propre piano, dans ma maison, que la musique est réellement devenue une passion. Je joue quand je veux tout oublier. […] Mes mains courent sur les touches ; je m’abandonne à la beauté de Bach.
Nous sommes donc passés de « Baise à la vanille » à Bach. Ne me demandez pas comment, mais comme dans tous les mauvais trucs, le héros sombre et torturé joue bien évidemment du piano pour montrer toute sa profondeur. Et puis bon, il ne joue pas du Francky Vincent : du Bach. Ça fait sérieux. Bon, dix lignes après avoir consulté ton kiki pour savoir comment diriger ta vie, ça fait un peu moins être profond, mais bon, on fait avec ce que l’on a, je suppose.
Sauf qu’il est trois heures du matin, et que ça alors, ça réveille Anastasia.
– C’est magnifique, ce morceau. Bach ?
– Une transcription par Bach d’un concerto pour hautbois d’Alessandro Marcello.
À cet instant précis, je visualise l’auteur surfant sur Wikipédia pour essayer de mettre un vernis de culture facile à deux gros neuneus.
– C’est sublime mais très triste. La mélodie est tellement mélancolique.
– Mélancolique ? Ce n’est pas la première fois qu’on me qualifie ainsi.
Mais ? Elle parle de la musique, bougre de con ! C’est souvent que tu confonds ce dont les gens parlent et toi-même ?
« Salut Christian ! Dis-donc, c’est un beau petit coupé sport que tu as là !
– Beau ? Oui, on me dit souvent que je suis beau. »
« Vous venez pour acheter un smartphone ?
– Smart ? Oui, on me le dit souvent.«
« Excusez-moi mais votre chien est en train de déféquer sur la chaussée.
– Oui… j’adore déféquer sur la chaussée. Parfois, j’emmène mon petit piano roulant pour jouer du Bach pendant que je démoule une bûche derrière une Twingo.«
Sur ces bonnes paroles pleines de sagesse, tout ce petit monde s’en va se recoucher, même si Christian essaie d’éviter les contacts physiques supplémentaires, car il ne supporte pas d’être touché. Au réveil, en tout cas, tous ses instincts de pédophile sont en alerte : Ana n’est plus au lit. La pistant en sa demeure, il la trouve dans sa cuisine.
Avec des couettes, elle fait encore plus jeune.
Quelle coïncidence ! Encore une description pour la rajeunir un peu ! Roh, je vois le mal partout. Mais qui dit couettes, salopettes ou menus enfant dit crise de priapisme brutale pour notre bon Grey, qui se dit que bon, hein, hé, allez hop, c’est reparti. Il l’entraîne donc dans le bain le plus proche, où il découvre que votre vierge est en réalité naturellement une professionnelle indiscutable des plaisirs buccaux (elle a sûrement appris comment faire dans le Manuel des Castors Juniors), avant de retourner lui faire des trucs plus classiques, mais en lui attachant les mains pour lui faire le niveau tutorial de ses jeux sexuels. Mais alors qu’Anastasia en est à son 7897ème orgasme, faisant d’elle un moyen simple d’alimenter toute l’Afrique en énergie durant six mois simplement en couchant avec elle, voici qu’il y a du bruit dans la maison. Christian en est tout perturbé, et s’exclame :
– Ciel ! Ma mère.
Mesdames et Messieurs, bienvenue dans un livre où même les pires répliques du théâtre de boulevard sont employées très sérieusement. Pendant qu’on se demande qui est cette mère qui rentre chez les gens, comme ça, hop, c’est la fête, Christian détache Anastasia, vas-y, rhabille-toi, moi aussi, attends, tu as encore du gingembre dans le cul, hop, voilà. Et il est tout excité (mais s’en veut) à l’idée de présenter Anastasia à sa mère, ce qui sera une grande première (comme 99% de tout ce qu’il a fait avec Anastasia jusqu’ici, holala, cette fille n’est vraiment pas comme les autres – contrairement à l’intrigue, si on peut encore appeler ça ainsi).
Une fois tout ce petit monde présenté, voici que la vie rattrape nos héros : Grey apprend que ses livraisons humanitaires au Darfour ont des soucis de logistique, Steele doit retourner à la faculté probablement pour y faire des trucs d’étudiants comme boire et jouer au caps, et la maman de Grey doit retourner dans la zone du livre réservée aux figurants. Mais avant qu’Ana ne parte, Christian lui tend une enveloppe contenant l’accord légal pour avoir une relation avec lui (je sais, c’est complètement con, mais ça vous étonne ?).
– Voilà le contrat, dis-je en brandissant l’enveloppe. Lis-le, nous en discuterons le week-end prochain. Je te suggère de te documenter, pour mieux comprendre ce que ça implique.
Son regard passe de l’enveloppe à mon visage. Elle a pâli. J’ajoute aussitôt :
– À supposer que tu acceptes, ce que j’espère sincèrement.
– Me documenter ?
– Tu serais étonnée de tout ce qu’on peut trouver sur Internet.
J’en connais une qui va connaître un grand moment. Excellente idée, Christian, de lui proposer de se documenter par elle-même sur Internet ! J’imagine tout à fait la chose.
« Alors… il m’a dit de me documenter… voyons voir, si je tape gros-con-pédophile-cravache-petites-voitures-déguisement-canapé… tiens ? L’office de tourisme de Charleroi ? Je me demande ce que Christian a bien voulu me dire. »
Je crois que rien que pour ce passage, je vais écrire 50 Nuances d’Arc-en-Ciel, un livre sur un mec qui aime les poneys. Et qui propose à l’être aimé de se renseigner par elle-même. Quand la bougresse tapera « Bronies » dans Google, le livre s’achèvera sur le moment où elle purifie par le feu son ordinateur, son bureau puis sa maison, avant de s’immoler dans les flammes pour oublier ce qu’elle a vu.
Bon, cela dit, on apprend au passage qu’Anastasia n’a pas d’ordinateur. Parce que de nos jours, des étudiants, ça n’a pas besoin d’ordinateur pour travailler. Je pense qu’elle rendait ses devoirs écrits à la plume sur de la peau de mouton. D’ailleurs, nul doute qu’elle a eu une super note à son examen d’enluminure. Heureusement, Christian se propose généreusement de prêter un ordinateur à Anastasia, un Mac nous dit-on, probablement histoire d’appuyer qu’il a beaucoup trop d’argent. Mais soudain, Ana a un appel à passer. À… UN AMI.
– Je n’aime pas partager, mademoiselle Steele. Souvenez-vous-en.
Si tout comme moi, vous disposez d’un détecteur de psychopathe, logiquement, le verre vient de péter et l’aiguille est en route pour l’orbite de notre belle planète. Anastasia n’a pas encore promis quoi que ce soit que déjà, notre doux héros lui explique qu’elle est sa chose et que toute vie sociale en dehors de sa personne est une faute.
Tout ce petit monde se met tout de même en route pour partir, Christian volontaire pour raccompagner la belle en voiture lorsque soudain, dans l’ascenseur…
Ana se balance nerveusement à côté de moi tandis que nous attendons l’ascenseur. Elle enfonce les dents dans sa lèvre charnue…
Charnue, je veux bien le croire, puisque l’auteur a tant d’imagination que la bougresse se mord la lèvre en moyenne deux fois par paragraphe. Alors à ce stade, elle doit avoir l’équivalent d’un boudin de maître nageur en guise de lèvre inférieure. Quand sa bouche a l’érotisme d’un Bogdanov, ça doit quand même être compliqué, mais non, pas pour Christian qui est toujours victime de l’esprit frappeur habitant son slip.
Ce qui me rappelle, brusquement, ses dents sur ma queue.
– Qu’est-ce qu’il y a, Anastasia ? Dis-je en lui relevant le menton. Arrête de te mordiller la lèvre ou je vais te baiser dans l’ascenseur, et tant pis si on nous surprend.Je crois que je l’ai choquée
Choquée ? Par autant de classe ? Dès que la nana montre un signe de stress, tu menaces de la bifler comme plâtre et tu t’étonnes ? Bon, en même temps, il est vrai que vu qu’Anastasia réagit tantôt à ce genre de propos, tantôt les laisse couler comme si c’était bien normal, je commence à me demander si son cerveau n’est pas sur courant alternatif. Contrairement à ses zones érogènes, qui elles, sont visiblement plutôt en lien direct avec un réacteur en fusion. Et quelque chose me dit que vu le niveau général, ce ne sera jamais l’inverse.
Heureusement, Anastasia finit par oublier aussitôt qu’on vient de lui parler, et pendant qu’elle bave un peu, en faisant des bruits étranges, elle articule tout de même :
– Eh bien…, bredouille-t-elle avant de redresser les épaules : il faut que je parle à Kate. Je me pose tellement de questions sur le sexe. Si tu veux que je fasse tous ces trucs avec toi, comment pourrais-je savoir…
Elle se tait, comme pour chercher ses mots.
– Bref, je n’ai pas de point de référence.
Car oui, c’est connu : impossible de faire le sexe sans tout partager avec sa meilleure copine et faire des comparaisons. D’ailleurs, comment Anastasia a-t-elle fait la nuit passée ? Était-elle en liaison directe avec Kate qui lui disait quand faire des bruits de gnou en rut ? A-t-elle des pouvoirs de télépathe mystérieux faisant d’elle une sorte de professeur Xavier moumouté ? Ou bien a-t-elle manqué de peu de briser les limites de la réalité, et ce faisant, de notre univers ?
Nous ne le saurons pas car si Christian accepte qu’Anastasia parle à Kate (comme quoi, ça valait le coup de signer un contrat de confidentialité !), pour l’instant, il grimpe surtout avec elle dans sa voiture de kéké, et prend la route pour la raccompagner.
Nos héros parviendront-ils à destination sans faire le sexe sur la bande d’arrêt d’urgence ? Anastasia pourra-t-elle tout raconter à Kate sans faire des bruits de dindon fou ? Et surtout, pour se documenter sur le sado-maso et les amoureux de la douleur, Anastasia va-t-elle tomber sur Youporn ou sur le site de campagne de Nicolas Sarkozy ?
Nous le saurons dans le prochain épisode.
Mais on va quand même se pencher sur d’autres sujets en attendant. Vu les films au cinéma et ce bas monde en ce moment… ce n’est pas ce qui manque.
Hélas.
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Le traducteur qui ne sait pas que « vanilla » se traduit par « classique » en français…
Passez-moi mon fusil !
Ils n’allaient quand-même pas engager un bon traducteur pour un livre comme ça !
Vu le niveau, je dirais que c’est un traducteur automatique qui a fait tout le boulot.
C’est la vengeance du traducteur: vous m’avez fait travaille sur un livre pourri et ben je vais tout saloper!!!!!!!!!
Oui ne perdons pas tout à fais foi en l’humanité, je suis sûr que c’est délibéré ^^
Espoir !
Le pire c’est qu’il me semble qu’il y a eu 3 traducteurs pour ce volume là…Le taux de suicide de la profession est plus fort que chez France Télécom !
« Vanille » est bien l’appellation utilisée par le milieu BDSM pour désigner le sexe non-BDSM. En réalité, le traducteur a bien fait son boulot sur ce coup-là…
Le milieu BDSM a vraiment traduit « vanilla sex » par « sexe à la vanille » ?!?
C’est vraiment des maso (ou des québecois) !
Je suis pas contre l’utilisation d’expressions étrangères, mais par pitié, pas de traduction mot à mot, ça ne rend justice à aucune des deux langues
Parce que le terme anglais vanilla ne peut pas être correctement traduit par classique et n’a pas trouvé d’équivalent francophone ; du coup pour bien traduire c’était soit vanilla soit vanille. Tout comme il n’y a pas d’équivalent français pour des mots comme power bottom par exemple.
En même temps, »power bottom », pas besoin de traduction foireuse, c’est déjà ridicule en langue de Shakespeare.
C’est pas parce que tout un groupe de gens mal informés et à la compétence linguistique discutable est tombé sur un consensus partant d’une faute/erreur que ça va devenir vrai ou que ça va devenir la norme…
J’pourrais faire des analogies pour faire comprendre à quel point ce raisonnement est bancal mais les premières qui me viennent à l’esprit sont un peu hardcore…
Bronies … Pourquoi ? POURQUOI ?
Il y a deux possibilités : soit tu désire garder un minimum d’innocence, et tu ne saura jamais, soit tu regarde un épisode de mon petit poney l’amitié c’est magique, puis tente d’imaginer comment croiser cela avec du porno. Puis tu regarde si tu veut perdre toute forme d’âme, il n’y a pas de honte à laisser tomber, je n’ai moi-même pas tester.
Sinon les Bronies sont des hommes adultes fan de MLP. Parfois complétement zoophile.
Et m**** ! Je ne connaissais pas ce terme. Rien qu’à la première image trouvée sur Google, j’ai eu peur. Il n’y a pas que son âme que l’on perd en voyant ceci : je crois que je suis devenu impuissant désormais. Jamais je ne pourrais plus faire… Euh. Bref.
P*****, Cela brule la rétine, le nerf optique et le cerveau derrière. Je ne vais pas réussir à dormir pendant une semaine, au bas mot.
Hum, je suis un fan de la série. Je voudrais juste vous rectifier sur un ou deux points. Brony est la contraction de Brother et Pony ( les filles sont appelés Pegasisters). Cette série date de 2010, et représente la 4 ème génération de la série, ou G4. Contrairement aux générations précédentes, cette série ci est une icone geek. Les gags sont sympas, l’humour également, il y a des tas de références culturelles qu’un enfant ne peut pas comprendre, comme Retour vers le Futur, Star Wars…. L’univers est un hommage aux cartoons de Chuck Jones et Tex Avery. Il y a même un personnage frappadingue et toonesque, avec des scènes à la Droopy et un comportement à la Deadpool. C’est sur que l’ambiance est gamine,surtout la première saison qui n’était pas encore totalement cadrée pour attirer les geeks, mais ça prend les bons côtés du paysage audiovisuel du moment, comme les bonnes morales et la double lecture ( comme Zootopie, qui plait aux enfants parce qu’il y a des animaux, et aux adultes par l’histoire et le message anti-ségrégation). Sur Cartoon Network, lorsque j’étais gamin, il y avait déjà des débilités comme « Monsieur Belette » et « Cléo et Chico », et ça s’arrange pas … Il y a « mon copain de classe est un singe » ou bien, encore mieux « Sprout a craqué son slip » qui raconte les aventures d’un garçon qui est ami avec un cul … Un cul avec un visage, des bras et des jambes … Je ne sais pas pour vous, mais je trouve les poneys qui apprennent intelligemment des trucs sur l’amitié légèrement moins malsain … Par contre, si vous voulez voir la série intéressante que je présente, il faut voir la VO, ou la VOSTFR, mais sûrement pas la VF. Suivant le même destin que les manga du Club Dorothée, la VF a été édulcorée à la limite de l’abrutissement afin de pouvoir être diffusée sur TIJI .Les gags disparaissent, la traduction est en carton, les personnages ne sont pas respectés, les voix sont hideuses, certains noms sont francisés à la limite du ridicule, les titres des épisodes qui étaient basés sur des jeux de mots ( Crusaders of the lost Mark, jeu de mot sur Raiders of the lost ark, qui donne un indice sur le fait que ce sera enfin « the last crusade » pour les héroïnes de l’épisode ) sont devenus des titres à la con trouvés par des gamins ( « Qui cherche trouve », par exemple, dans le cas du titre évoqué précédemment). Là oui, c’est effectivement une affligeante série pour gamines …
Par contre, vous avez raison, les bronies sont une communauté de merde … le moins j’en vois, le mieux je me porte … Il y a autant d’amitié dedans que de pitié dans le regard d’un contrôleur fiscal .. Mais pour ce qui est du hentai avec des poneys, il y a trois versions : le Furry, qui montre donc des personnages anthropomorphiques, et qui est un genre apprécié par pas mal de gens,pas forcément bronies, et plutôt beau à voir, la version humanisée qui est apparue lors de la saison 3 avec le Spin-Off Equestria Girls, une série de films d’animation qui se déroule dans un monde parallèle où les personnages ont un équivalent humain, et bien entendu, ce qu’on appelle le Clop, les poneys qui s’encastrent, qui est assimilé à la totalité de la communauté, et qui donne donc cette mauvaise réputation. Seulement c’est comme tout, y en a parfois des bien dessinés dont la beauté supplante le modèle choisi qui peuvent toucher suffisamment pour oublier qu’on voit des poneys qui s’encastrent, on peut en regarder deux ou trois pour satisfaire la curiosité malsaine qui caractérise l’être humain, mais c’est sur que les 4/5 ème du temps c’est suffisamment gerbant pour que j’en regarde jamais.
Pour moi les bronies resteront à jamais les petits lutins dans le film willow (un très bon vieux film). Tout autre possibilité est nulle et non avenue !
J’ai tellement ris :’D MERCI !
On peut certes regretter le succès de ce… roman? navet? cliché de 1000 pages? Mais en fait, tout a un sens dans l’univers: sans ce livre, vous n’auriez pas pu écrire cette critique, qui est une œuvre en soi. Alors bon, d’accord, si Christian et Anastasia n’existaient pas, ce ne serait pas une priorité pour l’humanité de les inventer, mais puisqu’ils sont là, et que vous vous sacrifiez noblement pour les lire, nous on s’amuse bien… Ne vous y plongez pas trop longtemps d’affilée quand même, c’est toxique à haute dose, il faut respirer de temps en temps.
Vos mots tombent à pique, j’avais besoin de rire. Et quel rire non de diouss, je crois avoir réveillé ma vieille de voisine et son chien. Bien fait !
Je suis toujours sur le cul (sans gingembre merci) de lire les phrases prélevées, avec moult précaution je n’en doute pas (paix à l’âme de Diégo), dans l’objet du délit que vous nous faîtes durement partager. On dirait les dialogues d’une très mauvaise série B ou ceux d’une parodie. Ce qui dans le second cas donnerait une légitimité à mon hilarité. Là, je crains pour ma raison, tout en songeant à faire une collecte pour vous offrir un nouveau cerveau et de jolis yeux tout neufs. Les vôtres doivent être décédés plusieurs fois après toutes ces pages.
Courage Mr.Connard il vous reste tant à découvrir dans ce monde, aussi obscur soit-il selon la définition de Christian, tant de films à visualiser pour notre plus grand plaisir qu’il serait regrettable de vous pendre maintenant. Aors, filez la corde à Diégo, la chaise aussi, égorgez quelques chats dans votre garage puis enterrez-les dans votre cave et revenez-nous bientôt avec une critique endiablée de n’importe quel film du moment. Avec la pléthore au tableau, nous n’avez que l’embarras du choix.
« – Mais pourquoi est-il si méchant ?
– Parce queeeeeeeeeeeeeeee! Mouahahahahhaa… »
Merci pour ces articles depuis toutes ces années. Que de foux-rires. Joli travail !
Antonin
Mais comment avez vous appris l’existence de ces Bronies ???
Merci pour cet article qui, même si je n’ai de toutes façons pas l’intention de lire ce… truc, me donne un aperçu intéressant de ce qui qualifie la culture à notre époque.
Juste un détail par contre, une coquille s’est glissé au passage du réveil, transformant une fragrance en une flagrance.
La défense Grey, bien que de haute qualité fromagère, reste tout de même largement inférieure à la défense Chewbacca.
Merci, je ne connaissais pas. Pas faute qu’elle soit souvent utilisé par certains cadres là où je travaille pourtant. Je peux mettre un nom sur cette technique désormais. Merci à vous.
Qu’un livre sur le SM soit aussi douloureux à lire ne fait-il pas partie, au final, d’une sorte de logique perverse?
Quant à la chaine d’erreurs monstrueuses qui a conduit à l’écriture de ce désastre, et puis que le manuscrit maudit tombe entre les griffes du seul éditeurs assez dérangé que pour accepter de le publier, pour arriver ensuite chez le sociopathe capable de se dire « ce truc est super, je veux qu’on le vende dans tous mes magasins », je pense qu’il n’y a qu’une seule explication: une intervention du Malin en personne (qui doit bien se poiler pour le moment).
Je crois que le seul côté SM de ce truc est précisément chez le couple lecteur/auteur… ce dernier faisant souffrir ce premier, et le premier étant censé aimer ca…
Autant dans les épisodes 1 et 2 j’ai eu des rires, autant là… je n’ai presque pas ri. Non pas parce que la prose de l’Odieux Connard est mauvaise, mais… le passage dont il est question m’horrifie.
D’où ça excite des nanas (et pas forcément la quadragénaire en crise de la quarantaine, c’est surtout les gamines de 18 à 25 ans) de lire ça ? P*tain si des filles ont réussi à « épanouir leur relation » avec leur copain, c’est qu’elles devaient être avec depuis 1 semaine après une soirée cuite à la discothèque parce qu’ils ont sniffé de la coke en boite.
Comment peuvent-elles « s’identifier » à Anastasia ? Celle-ci n’a RIEN d’une fille normale !
Non mesdemoiselles, ce n’est pas normal qu’un homme nous « offre » une chambre. Ca revient très exactement à se faire traiter comme un animal de compagnie.
Non mesdemoiselles, si on est vierge, on ne saute pas au plafond toute la nuit en prenant son pied et en réussissant à se lever comme une biche fraiche.
Non mesdemoiselles, il n’est pas possible d’apprendre 50 figures en l’espace d’une seule nuit.
Non mesdemoiselles, ce n’est pas excitant d’entendre un homme nous dire que si on ne fait pas ce qu’il souhaite, il nous punira.
Christian Grey est l’image parfaite du pervers narcissique. Et un pervers narcissique, c’est terrifiant. Ca a le pouvoir sur la personne, de sorte à pouvoir la manipuler pour qu’elle ne pense qu’à lui. Et ce n’est pas excitant du tout.
Ces nénettes ignorent en réalité TOUT de ce qu’est une relation « épanouie », et prennent pour argent comptant ce qu’il y a écrit dans ce torchon de billets.
Cela me rappelle une anecdote que l’on m’a raconté : des filles, peu après la sortie du film 50 Nuances de Gris, s’étaient toutes pâmées d’admiration devant un film si puissant et émouvant, devant tant d’audace de voir le sujet délicat et tabou du BDSM projeté dans une salle de cinéma, qu’elles s’étaient précipitées dans un sexshop pour se procurer quelques objets, et faire « comme devant le film » avaient-elles dit au gérant de la boutique (et dans mon image de la scène, sûrement avec un air embarassé genre « olalalaaaa on fait trop les folles !! on va faire du BDSM !! »)
Soit. Il leur a donc montré l’étage consacré au BDSM. « Alors, vous préférez le fouet classique ou celui avec les clous ? » et autres phrases.
Confrontation à la réalité/20, les nanas ne sont jamais revenues.
Heureusement que les commentaires de l’Odieux Connard étaient présents, parce que sans, c’est totalement affligeant. Je suis sidérée de voir que ça s’est vendu. C’est malsain au possible.
Allez, bon, j’ai ricané un peu devant les deux paragraphes visant à décrire Grey jouant au piano, et Anastasia qui se pâme d’admiration (c’est bien connu qu’on reconnait TOUS le musicien et le titre de sa composition en écoutant trois pauvres notes au réveil) devant cet artiste maudit.
Parce que le « style » utilisé est tellement BASIQUE que c’est UN PEU TROP voyant que c’est une fanfiction ! J’en ai lu et écrit assez pour le détecter (en même temps, c’est pas difficile) : astuce facilité pour faire des lignes et « littéraire » *tousse fortement*.
Plus la lecture avance (et pourtant nous n’en sommes qu’à l’épisode trois…), plus c’est horrifiant, malsain, et hilarant à la fois.
Tout est dit dans votre commentaire bien de bon sens. Rien à critiquer. Cela fait plaisir à lire. Merci. Et ce n’est pas ironique, soyez en convaincu(e).
Ce qui peut être sain et excitant pour une femme dans un rapport de ce genre, c’est de s’abandonner, de se soumettre au mâle dominant, de donner « tout ».
Ce qui implique qu’il en soit digne, c’est à dire 1) que l’homme soit mentalement fort et équilibré, et de haut niveau intellectuel et émotionnel. 2) qu’il domine dans le but d’apporter à sa soumise tout ce dont elle a besoin, à tout point de vue. Elle lui donne tout, lui aussi dans une relation amoureuse équilibrée doit faire de même. 3) que les liens et les fouets y sont accessoires, certainement pas présents au début d’une relation et surtout symboliques.
Bref l’inverse de ce que nous lisons… ce Grey est absolument méprisable et ignoble.
C’est clair que le fait que cette chose ait été écrite par une femme et ait eu du succès auprès d’un public féminin me donne envie de pleurer (voire de changer de sexe).
Je pleure sur le féminisme qui me semble faire de prodigieux bonds en arrière ces dernières années. Et souvent à cause de celles qui devraient être les premières à monter au créneau.
Je pleure sur les auteurs qui se donnent du mal à imaginer une intrigue originale et à soigner leur style, et qui ne seront jamais édités.
Quant au « style fanfiction », c’est comme pour toutes les cames, il y a différents niveaux de qualité. Dommage qu’on soit ici allé taper dans le fond du panier. Ceci dit, quand on voit ce qui se vend à l’heure actuelle, que ce soit en littérature (Musso, Lévy… qui ne sortent pas du monde de la fanfic pour autant que je sache), en cinéma ou en musique, c’est à désespérer qu’un jour, le grand public cesse de préférer la facilité à la qualité.
D’autant plus que le SM ne se limite pas mettre des coups de fouet et des coups de cravache sur le cul … Il y a des trucs bien pires … et aussi des trucs bien mieux, tout en restant dans le SM … C’est totalement ridicule de faire croire aux gens que la virginité c’est pour les cons, que le consentement c’est pour les castors et que se prendre des coups de fouet c’est hype …
J’aurai tant aimé vous contredire mais vous avez tellement raison. Je suis effectivement dans cette tranche d’âge (18-25) et je ne connais pas grand monde de mon entourage « féminin » qui ne fantasme sur « Monsieur Grey »… c’est…déprimant… Mais que voulez vous?
Pour ma part, j’ai eu le malheur de lire les 50 shades..les trois tomes..pas parce que j’ai trouvé cela « bien »..mais dans l’espoir de trouver un semblant d’argument pour justifier cette lecture…espoir réduit bien évidemment à néant…
Ah monde cruel…
Ciel ! ma mère ???
Non, hé dites c’est une blague ? Hein ? Non ?…
Il manque le passage où Grey cache Ana sous le tapis ou la pousse dans l’armoire
Ou la balance par la fenêtre qu’il a confondu avec l’armoire…
Monsieur Connard: merci pour ce moment (de fou rire), un chef d’œuvre également d’ailleurs, qu’attendez-vous pour nous le lire??
Voici le résumé de ce livre d’après la fnac:
« E.L. James ne s’imaginait sans doute pas que la romance sado-masochiste entre Anastasia et Christian intéresserait des millions de lecteurs, en particulier des femmes, à travers le monde. Après le succès des trois premiers tomes, l’auteur a choisi de renouveler sa saga en la racontant du point de vue de son protagoniste masculin. Ce qui relève sur le papier de la gageure devient au fil de pages une vraie réussite, tant l’écrivain parvient, avec force détails, à plonger dans la psyché si particulière de Christian Grey, prouvant sa maîtrise de chaque aspect de sa création. »
Je ne vais rien rajouter. En revanche, je demande poliment à Mr. Connard si il aurait l’amabilité de me prêter main-forte pour une petite balade dans les bois avec une pelle est une troisième personne
Je crains que la protection de la terre n’est pas suffisante pour garantir l’efficacité de la pelle.
Je propose plutôt une version revue de la tradition bouddhiste qu’est l’auto-immolation publique
Retirer l' »Auto » devrait suffire.
Je vous préviens, à la prochaine foire du livre de Bruxelles, je réclame la lecture d’un passage à voix haute. Ce sera votre expiation pour vos atteintes répétées à l’image de Charleroi, qui n’a déjà pas besoin de ça.
(En outre, si ça peut vous décider, je suis prête à rétribuer cette prestation avec votre poids en gayettes ou l’immolation de Kev Adams.)
😂😂😂😂😂😂
« Le secret, Christian, c’est de se baisser au dernier moment et de rouler sur le côté«
J’en ai les larmes aux yeux ! Merci pour cette barre de rire!
Toujours aussi hilarant à lire, M. Connard. Merci à vous pour cette barre de rire.
En effet il va vraiment falloir que quelqu’un consente à m’expliquer en quoi en mec qui se comporte comme ça est excitant :
« – Jouis pour moi, bébé !
[…] je jouis et je m’effondre sur elle. »
En clair, le mec parle comme un Jacky et fait des bruits de baleine morte quand il couche, éjacule au bout de trente secondes chrono, et une fois qu’il a fini, s’écroule comme une m… sur la zouz. Encore un peu et il lui lâche un rot à l’oreille… Mais QUI trouve que c’est caliente de baiser comme ça, sans déconner, QUI ? (Spoiler : personne.)
Qui ? L’autrice, sans doute.
Decu tout de meme par le morceau au piano, je m’attendais a la bite a dudule….
J’ai passé dix minutes délicieuses avec vous grâce à Ana et Christian ; merci à eux ; et en plus je me suis instruite ; en cliquant sur des mots j’ai appris grâce à Google ce qu’est tumblr, bronie, uporn et le néologisme flagrance (de fragrance et flatulence ?)
Longue vie à vous et surtout à votre blog
Qu’il est bon de rire, parfois…
Même le talent du maître des lieux n’arrive pas à rattraper la nullité de ce livre (normalement je préfère utiliser le terme « médiocrité » mais là…).
Je suis franchement pas sûr d’aller au bout du livre, même à travers la plume de l’Odieux, c’est vraiment trop mauvais.
Et ça m’énerve d’autant plus que ces livres* aient eu du succès. Et pourtant je suis tolérant de ce côté là habituellement, les coups et les douleurs** ça ne se commande pas (certaines personnes aiment le fromage…), et vu le nombre de narnards (voire même de navets) que je regarde par plaisir je suis bien mal placé pour critiquer ça, mais je ne comprends pas qu’autant de gens puissent avoir eu un goût suffisamment médiocre pour que cette histoire ai eu une adaptation cinéma grâce à son succès. Je n’en veux pas à l’auteur, qu’elle ai écrit ça pour son plaisir je m’en fous, qu’elle ai profité du succès pour tirer son épingle du jeu ce n’est pas surprenant et il aurait été stupide de ne pas le faire (bien que c’eût été un beau geste pour la littérature), ceux à qui j’en veux sont les lecteurs (j’enverrai une lettre de marque à effet rétroactif à l’Odieux au nom des lecteurs du blog) pour avoir provoqué ceci.
On me reproche parfois (a raison) de prendre les gens (dans une grande majorité) de haut et de faire preuve d’un certain snobisme intellectuel mais quand je vois ça je me demande comment on peut objectivement me blâmer pour ça. Je suis admiratif devant les gens qui sont capables de garder une opinion neutre en voyant ce genre de chose mais je ne voudrais leur place pour rien au monde.
Je n’en veux pas aux gens avec une intelligence limitée ou avec des goûts simples, par contre je conchie les piètres dont la paresse intellectuelle leur sert à se complaire au niveau cérébral le plus bas.
Et c’est à eux que je m’adresse en disant SOYEZ JUSTE UN PEU PLUS GRANDS BORDEL!
*je mets les premiers dans le même panier sans les avoirs lus (je sais c’est pas correct) vu que je ne vois pas comment l’auteur aurait pu faire mieux alors qu’elle avait moins d’expérience dans l’écriture
**cette expression n’est pas de moi mais je la tire d’une BD nommée « Badass », elle me fait rigoler et elle tombait fort à propos ici, j’allais pas me priver
ps: je suis navré, j’ai été redondant mais plus j’écrivais et plus je m’énervais, j’espère quand même avoir été clair sur les raisons de mon agacement (le titre de la chronique est bien choisi non?)
On ne peut plus claire, en effet. Et l’ire est approuvée et partagée.
Et bien résumée : la paresse intellectuelle, c’est bien là le problème. Même pas la bêtise, mais simplement le fait de trouver normal de se vautrer dans le médiocre, des livres comme celui-ci, certains films, et des programmes TV comme Hanouna ou « les Ch’tis rencontrent les marseillais sur la lune » parce c’est facile d’accès, parce que bon, on va pas se casser le cul à prendre le temps de chercher des choses intéressantes, c’est tellement plus facile de rester apathique et se vider le cerveau.
Et rien que l’écrire m’agace progressivement, donc j’image votre état de nerfs également.
Si on avait une solution… Je ne parle pas de trouver un carré de terre meuble en forêt pour accueillir tout ce petit monde, c’est irréaliste. Non, une vraie solution. Mais là, j’ai pas…
Ce qu’il faudrait c’est que ceux qui produisent ce genre de contenu gagne une conscience professionnelle qui les pousserait à améliorer la qualité des produits. Mais en effet comment faire?
C’est comme ça pendant tout le livre ? Des phrases sujet + verbe + complément virgule adjectif virgule adjectif ?
Et toutes ces incohérences dans la psychologie des personnages et des scènes… En fait, l’auteure n’existe pas ! C’est une chargée de communication et le livre a été écrit par ordinateur.
Ou par des chimpanzés devant des machines à écrire (mais trépanés les chimpanzés).
J’imagine que les femmes ont acheté ces livres pour avoir des romances moins niaises que ce qu’on trouve dans les bouquins génériques pour ados (du gingembre dans l’anus sonne plus exotique qu’un missionnaire dans le noir…).
Mais niveau littérature c’est vraiment niveau zéro. Peut-être que les US ont une excuse mais en France ! Pourquoi pas lire un Marquis de Sade, ou encore un Apollinaire ? Et il y en d’autres, même plus intéressants ; l’offre sur le marché est suffisamment développée, il me semble. Bref une simple recherche sur internet suffirait aux intéressées et intéressés pour lire de la meilleure qualité. Pas besoin de faire de ce roman de gare le summum de la littérature de fesses.
Ces livres peuvent prendre place dans une réflexion sur le sexisme, peut-être. Personnellement je trouve que là, il s’agit plutôt du problème plus général du nivellement par le bas de la culture, voire de l’intelligence humaine. Ces livres se sont uniquement vendus grâce à un lavage de cerveau publicitaire : « C’est ce qui manquait à vos existences, mesdames ! N’oubliez pas d’acheter le livre en plusieurs exemplaires pour offrir ! »
Quant à vous Cher Odieux, merci pour ces articles hilarants, mais vous méritez bien une pause… pour votre santé mentale. Au moins, les films ne durent jamais que 2 heures.
Commentaire que j’approuve totalement. Si des gens ont des fantasmes, et ont envie de lire du roman pornographique qui correspond à leurs attentes, c’est une chose, et c’est pas malsain (ce qui l’est plus, c’est que de jeunes personnes prennent ce bouquin comme référence, et pas seulement comme un fantasme inaccessible).
Mais vraiment, la qualité de ce bouquin est dégueulasse, ça aurait pu être écrit par un élève de première L un peu (beaucoup) neuneu.
Une baise à la vanille pour Monsieur, sans crème Chantilly, et pour madame ?
« Bon, cela dit, on apprend au passage qu’Anastasia n’a pas d’ordinateur. Parce que de nos jours, des étudiants, ça n’a pas besoin d’ordinateur pour travailler. Je pense qu’elle rendait ses devoirs écrits à la plume sur de la peau de mouton » Je proteste sur ce coup-là, elle n’a probablement pas les thunes pour avoir un ordi perso, elle utilise un téléphone à clapet dans le film, avez-vous dit. Elle a probablement un accès à Internet depuis les PCs de son université ou un truc du genre.
« N’oubliez pas Mesdames : dans les bons romans, la Madame attend toujours le mariage pour donner sa fleur à son époux » Vu que la copine d’Ana a déjà eu plusieurs partenaires, il me semble que l’idée ici est qu’il est assez surprenant pour une jeune fille d’être encore intacte passés 18 ans, impression renforcée par les réflexions de Grey : « Mais commen elle a fé pour pa baiZ cte boloss, lOoOL xpldr ? » et « Apprête ton derche, Ana, ta misère sexuelle va prendre fin grâce à Moi. » Les gens qui n’ont que peu d’intérêt pour le sexe doivent relever de la psychiatrie pour l’auteur et ses consoeurs.
Ce n’est pas si étonnant de voir le succès de ces bouquins en fait, compte tenu de la vogue de certaines pratiques dérivées/inspirées du sm… (*tousse* ddlg *tousse* ) On dirait bien qu’il y a une catégorie de femmes qui réclament pour partenaire un papa riche qui va faire d’elles leur chose, leur acheter des vêtements et leur latter l’arrière-train si elles sont vilaines, ce qui correspond assez à Grey. Je ne sais pas si il y a réellement un lien, mais ça pourrait expliquer des choses.
Alors autant pour le téléphone à clapet je dis pas, l’intérêt de ce genre de modèle est son incomparable résistance aux chocs. Un choix qui peut se défendre si on privilégie la durée de vie au look du bousin. En poussant un peu dans la mauvaise foi on peut même imaginer qu’Anastasia est suffisamment neuneu pour tomber son portable 4 ou 5 fois par jour, et le modèle retenu l’a été par sélection technologique.
Par contre ne pas avoir de PC à notre époque quand on est étudiant, c’est vraiment gros. Aux USA, quand on n’a pas d’argent à ce point, on n’en a pas non plus pour faire des études supérieures. Même sa coloc qui est la fille d’un magnat des médias ne l’aurait pas prise en pitié en lui filant le vieux netbook qu’elle utilisait ? Non, ce n’est pas un détail intéressant du personnage que l’auteure a développé pour lui donner un peu de relief, genre en lien avec sa « passion » pour la littérature (je sais pas moi, le charme du papier vs la froideur de l’informatique, raison bateau mais potable). C’est juste un exemple supplémentaire dans l’océan d’incohérences de ce bouquin, dont la seule utilité est l’excuse facile du « tiens, regarde comme je suis riche et comme tu seras heureuse avec moi, je peux pourvoir à tous tes besoins Hi-Fi (et pourquoi pas électroménagers, tant qu’on y est ? Est-ce qu’on est bien sûrs qu’elle a une machine à laver, au moins ?).
Effectivement, vu comme ça… C’est vrai que j’ai cru qu’Ana n’était pas branchée informatique au départ. J’avais oublié l’entrain de Cricri à la couvrir de produits high-tech (placement de produits ?)
Elle n’aura pas besoin de machine à laver vu qu’elle va vivre avec lui et qu’il a des employés (si j’ai bonne mémoire, il ne la laisse même pas préparer son petit-déjeuner toute seule, mais je peux me tromper) (il y a quantité de choses qu’il ne la laisse pas faire d’ailleurs, comme travailler, donc j’ai pu me mélanger les pinceaux).
« Ciel ! Mamère ! »
Ce bon Christian qui habite dans le Larzac, normal qu’il soit tout torturé en dedans …
Un véritable margoulin du BDSM ma parole !
Bon, comme je suis particulièrement masochiste, j’ai moi-même fait quelques recherches Internet. Et je me suis rendu compte qu’il nous reste encore à profiter de près de 300 pages de livre. J’ai évidemment jouis immédiatement et planté une ampoule dans le fion, juste comme ça, parce que je voulais savoir. Quoi ? Je n’ai toujours pas compris.
Encore une excellent chapitre…
Plus on avance, plus on s’enfonce dans les méandres du néant !
Merci pour les fous rires et vivement la suite !
Quand je pense que certains fans ont dû attendre de lire ce tome pour comprendre que Christian est psychopathe…
« Quand je pense que certains fans ont dû attendre de lire ce tome pour comprendre que Christian est psychopathe… »
Ça donne une idée du traitement du personnage dans les premiers opus, qui a l’air d’avoir été bien développé…
Ou de l’état cérébral desdits fans…
je pencherais plutôt pour l’état cérébral desdits fans que pour le « talent » de l’auteur (qui est au-delà de l’inexistence en l’occurrence)…
Très cher monsieur Connard, Odieux de votre prénom. ( je peux vous appeler Odieux?)
Voici quelques temps que je vous suis et je ne peux m’empêcher de me poser une question : Pourquoi vous infliger ça ?
Je veux dire, je n’ai même pas tenu le premier tome des aventures de la gourdasse et même pas la première heure du film ( pourtant vu entre potes avec un jeu à boire à la clef pour avoir l’excuse de l’alcool. )
Alors pourquoi vous infliger cette navrante lecture ? Pour rentrer dans la psyché d’un tueur en série ?
Pour votre santé mentale que je sens déjà bien fragile, je vous conjure d’arrêter
Ou alors, vous êtes maso.
Je vous félicite pour cette idée de spoiler des… euh… « bouquins » (aïe, ça fait très mal de l’écrire).
Par contre, si je peux me permettre, petite faute de ponctuation (et/ou lapsus révélateur) : « Elle est en train de MANGER Christian. »
Une virgule qui manque, et c’est le drame !!! XD
Nomnomnomnomnomnomnom !
Merci Ô notre messie de souffrir pour nous tous, comme d’autres l’ont fait avant vous il y a fort fort longtemps. Et de nous permettre ainsi de connaître la félicité sans céder à la tentation du péché d’achat de ce livre. Odieux Connard, pardonnez-nous nos fantasmes, et pardonnez à ceux qui ont écrit des fan fictions autour de la saga du péché. Bisous.
Seul vous êtes capable de me faire rire devant ce livre abominable. Merci bien!
@ Anataxie
« Voici quelques temps que je vous suis et je ne peux m’empêcher de me poser une question : Pourquoi vous infliger ça ? »
Pour NOUS !
Voilà pourquoi.
Et nous ne l’en remercierons jamais assez.
Avec la description des précédents chapitres, les scènes « érotiques » si l’on peut dire, sont d’autant plus drôles. C’est vrai qu’on voit pas souvent un tourbillon de cheveux bruns qui fait l’amour !
PS: Comptez-vous parler du second film, une fois sortit ? J’ai peur que vous finissiez par aimer à force de lire et de regarder du Grey ! C’est pire qu’un lavage de cerveau ce truc…
Un genre de syndrome de Stockholm, en fait… Mais alors avec un ravisseur très idiot, très beauf, et très moche.
Non, je pense que ce serait insulter l’OC de penser qu’il pourrait avoir, abusant de la chose, autre chose que des envies irrépressibles de vomir toute la bile dont il est constitué.
sombre… ordure… j’avais oublié ce que voulait dire bronies….
J’ai tapé « Bronies dans mon navigateur. ..Je savais pas………. haaaaaaaagraaaaaaaaaaaaa MAAAAON DIIIIIEUUUUU !!!!
J’ai besoin d’aide car je ne sais pas ce que « bronies » est ou veut dire.
.
Au vu des réactions,
je me pose une question!
Ici au bureau, est-ce bien raisonnable,
de chercher « bronies » sur mon navigable?
J’attends vos conseils,
qui seront sans pareil.
Si tu travailles a Pigalle, évite, ce serait mal vu. Si tu travailles au bois de Boulogne pareil. SI tu travailles dans l’nord, y’en a forcément un(donc plusieurs) dans ta famille. Si tu travailles n’importe où ailleurs, pôle-emploi est très accueillant.
J’ai un smartphone.
J’aurais pas dû.
:( :( :(
Est-il possible de « dé-voir »???
Les options pour dé-voir sont :
1) boire énormément d’alcools dès avant le visionnage continuer pendant et après.
2) Courir très très très vite dans un mur tête la première.
Priviliégier la n°2.
La n°1 comporte un taux d’efficacité moindre, en plus du risque d’en faire des cauchemars, voire des hallucinations. Et je pense que le simple fait de voir ces êtres multicolores hanter les pensées et la vision d’un individu l’amènera tout naturellement vers la solution n°2.
« C’est vrai qu’on voit pas souvent un tourbillon de cheveux bruns qui fait l’amour ! »
Et là, j’imagine le Cousin Machin de la famille Addams en train de faire l’amour dans une centrifugeuse.
Depuis le premier « l’ire ensemble » je pense au cousin Machin, par contre j’ai pas pensé à la centrifugeuse.
Cher Monsieur. Ma chasteté chatoyante à chu dur.
Non ne cherchez pas de contrepèterie.
quoique…..
Enfin bref merci. La nuit précédante à cause de vous j’ai été tirée de mon sommeil par un fou rire. Je riais en dormant et ça m’a réveillée. Vers 5h. Du coup je me souviens et je vais essayer de faire partager : c’était comme un spolier mais de mauvais film de voiture genre fastandfurious. 5 ou 6 mecs musclés racontaient n’importe quoi sur la mécanique d’une voiture en train d’être tunée dans un garage américain. Et tout d’un coup ils se rendent compte qu’ils ne connaissent pas leurs prénoms. Le premier déclare s’appeler Michel, puis le second dit c’est dingue moi aussi et on découvre qu’ils s’appellent tous Michel, ce qui me fait hurler de rire dans mon sommeil, persuadée que c’est énorme, que c’est putain de drôle, et me disant » faut que je m’en souvienne pour le raconter demain « .
Je ne sais si le plus drôle c’est ce que vous êtes capable de faire à mon cerveau, ou si c’est cette impression d’avoir trouvé l’idée géniale alors que c’est pourri (un peu comme quand on fume un bidule, ou comme quand on est scénariste hollywoodien ).
Toujours est il que je vous tiens pour responsable et que j’attends soit vos excuses, soit votre interprétation psychanalytique de ce rêve chelou.
bien à vous.
Iacombe, n’auriez-vous point abusé de Batman VS Superman avant d’aller vous coucher ?
Après lecture assidue des trois premiers l’ire ensemble-grey-, je confirme que c’est une excellente idée et j’attends la suite avec impatience ! Commenter un livre où un multi-milliardaire décérébré rencontre un avatar de Cthulhu et compte sortir vainqueur de cette rencontre alors qu’il semble clairement perdre de la santé mentale page après page, c’est juste énorme ! Moi je comprends très bien que ce livre ait marché finalement, il y a beaucoup plus d’adeptes de Cthulhu que vous ne pensez… ;-)
« Le vais t’envoyer au septième ciel, bébé.
(…)cette phrase provoque chez la femme normalement constituée plus d’hilarité que d’excitation. »
j’ai tellement rigolé!
Peut être que cela pourrait faire comprendre à certaines femmes que le fantasme Grey est vraiment débile? non? … bon bah d’accord alors….
Oh la vache!
Mais c’est pire en fait, le gars qui passait aux yeux de certaines pour un romantique sombre et torturé dans la première version, là il est totalement décrédibilisé (m’enfin, il considère son sexe comme une entité douée de conscience!!! et !!!! en plus).
Savoir que vous avez lu le dernier avatar de cette tétralogie d’une médiocrité abyssale et que vous en avez fait cette chronique décapante… Merci, merci mille fois. Je n’ai jamais autant ri et grâce à vous je vais pouvoir faire un procès à mon fabriquant de mascara pour publicité mensongère : il n’est pas waterproof.
Oh mon dieu, la suite. Je suis morte de rire du début à la fin (j’ai tenté de lire le livre original mais j’ai vite abandonné, je ne comprends vraiment pas le succès, c’est encore plus mal écrit que twilight, désolée) merci merci merci merci. J’adore tout ce que vous faites Ô Odieux Connard !
Je suis confus.
Sur les spoiler de flim, j’arrive à percevoir si le flim est meilleur que ce que le spoiler laisse entendre (et si du coup le spoiler me donne finalement plutôt envie de le voir), s’il est aussi bon, ou s’il est pire (et si du coup j’ai aussi envie de le voir, mais pour d’autres raisons).
Ici, je… J’ai l’impression que le livre est bien pire que ce que le spoiler laisse entendre. Je veux dire, certes l’OC n’est pas de bonne foi, mais il donne aussi quelques éléments objectifs comme des extraits… Prenons un exemple simple : souvent, quand j’ai vu un flim et que je vois l’OC en décrire une scène, je le trouve mauvaise foi (et c’est pas un reproche ; je lirais pas ses spoiler sans ça x) ) ; ici, la première description d’Anastasia extraite du livre, « Un tourbillon de longs cheveux châtains, de membres pâles et de bottes brunes », m’a immédiatement fait penser à un shoggoth nazi (au point que j’ai été étonné dans la seconde partie d’apprendre qu’elle faisait du 90C : c’est difficile de donner les mensurations d’un truc dont on ne peut même pas définir le nombre de seins) ; et du coup, je ne vois pas de mauvaise foi quand l’OC la compare à un blob, parce que c’est déjà plus ou moins l’image mentale que l’auteur m’en a donné. Et du coup, je trouve aussi l’auteur à chier, parce que c’est sans doute très éloigné de l’image mentale qu’il souhaitait donner.
Et mon impression est que ce livre est très, très largement pire que ce que décrit l’OC. Que ce livre est encore pire que ces fanfictions où Harry Potter couche avec Drago Malefoy, encore pire que ces mangas hentai où un monstrobite viole une écolière japonaise jusqu’à ce qu’elle aime ça. Mais comment cela pourrait-il être possible ? Comment ça pourrait être plus mauvais que ce qu’en dit l’OC, alors même qu’il n’en dit rien de positif ? Si c’est si mauvais que ça, comment quiconque a pu décider d’éditer ce truc ? Comment quiconque a pu acheter ce machin avec du vrai argent, alors qu’on peut acheter des coprolythes à un prix modique en cherchant un peu ? Ca n’a aucun sens.
Bref, je suis fort confus.
Au fait quelqu’un a vu Gloubi récemment ? Notre troll attitré a disparu ? Les spoilers de « livres » ne l’intéressent pas, peut-être…
Un preux SJW errant l’aura sans doute croisé au détour d’une de ses quêtes. Et, sous son pont plaqué or, Gloubi lèche surement ses plaies en ruminant vengeance et sombres desseins.
Il y a des oeuvres grandguignolesques comme ça, t’as moins envie de les voir que de te poiler en lisant les critiques: tu passes un meilleur moment. Déjà que j’avais fleuré le gros coup marketing foireux d’un éditeur peu scrupuleux sur le style, mais quand je lis le peu d’extraits – en fait, l’essence, que dis-je! avec plein de plomb dedans- que vous laissez à vos fans affamés pour se gausser, ben ça se confirme, une bien belle daube que les ménagères s’arrachent à Leclerc.
D’ailleurs, ces extraits, ne me rappellent-ils pas quelque chose? Oui, oui, c’est ancien, ça fleure bon les premiers émois… J’y suis: les Harlequin que je piquais à ma tante, du haut de mes 12 ans. Même style décoiffant, même trame: l’héroïne est jeune, belle, naïve, forcément pauvre donc, éprouvée par la vie, mais heureusement, un grand navet blond, forcément riche, amoureux de la belle mais parce qu’il est un peu con et que ça doit faire 150 pages, ne s’en rend compte qu’à la fin. Ils jouent à touche-pipi, et c’est forcément torride, brûlant, tout le monde jouit plusieurs fois, on est tous contents. Ach! la déception, quand étudiante, j’imaginais que Paul, bourré comme mézigue au concert de Therapy, allait partager un peu plus qu’une nuit avec moi.Ben non, quick fuck, idiote. T’inquiète, tu prendras ta revanche, 20 ans plus tard, quand un Paul bis- qui en a marre de se faire à bouffer tout seul comme un gros rat- te fera du gringue, moyennement bourré (l’age, les enfants à gérer le lendemain matin très tôt), et que tu pourras le virer à grands coups de pompes après une nuit moyennement torride (l’age, les enfants à gérer, les quelques bières, ta sciatique) AVANT le café (désolée, j’avais oublié, je récupère mes enfants à 6 h du mat’, leur père a session de surf).
Bref, reprenons. Je soupçonne l’auteure (c’est pas un mec d’ailleurs, pour écrire des trucs aussi nunuches et penser que c’est excitant??) d’avoir pompé (y’a pas de jeu de mots) sur quelques références littéraires et cinématographiques de bien meilleur niveau pour la création de son Harlequin 600 pages.
D’abord, le pitch: mais dis donc Oua-oua, les personnages ressembleraient pas un peu à ceux du film « la secrétaire », en plus nazes et moins intellos? Excellent film, excellente Maggie Gillenhaal et James Spader, malgré un choix d’affiche pouvant rebuter certaines âmes féministes.
Ici: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=47341.html
D’ailleurs, Jameds Spader incarne…Grey.
Je dis ça, je dis rien.
Ensuite, on remarque les quelques gros mots saupoudrés sur ce texte insipide, pour faire… Quoi d’ailleurs? Moderne, branché? L’éditeur, qui produit B.Eston Ellis, a du lui conseiller de lire quelques-uns de ses ouvrages. Du coup, ça marche pas bien. On dirait du jus de viande arrosant un cupcake.
Enfin (parce que j’ai pas que ça à foutre – y’a pas de jeu de mots), ça me rappelle l’excellent et hilarant article sur le snobisme sexuel, paru dans le Monde:
http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/09/25/guide-du-snobisme-sexuel_5003032_4497916.html
Sinon, on peut relire Anaïs Nin, Chuck Palahniuk, Apollinaire ou Buko pour se remettre les idées en place.
Et merci encore pour ce moment.
Je ne suis pas d’accord avec vous: des Harlequins nuls j’en ai lus, et si je suis d’accord avec le schéma récurrent « jeune vierge pauvre/mec riche trop dark/sexe incroyable/love love/et ils eurent beaucoup d’enfants », et sur le fait que la femme qui a tapé ces « textes » sur son ordinateur a aussi utilisé ce schéma, les deux types n’ont rien à voir. Dans le cas des Harlequins on surfe sur un romantisme dégoulinant où on peut au moins faire semblant que les protagonistes masculins ont quelques qualités. Là on se roule dans un étron littéraire où on est censé(e)s admirer et désirer un tordu qui n’hésiterait pas beaucoup à violer sa partenaire (cf par exemple la scène où elle est bourrée, au début du bouquin). Avec des phrases mal construites et un vocabulaire digne d’un lycéen dedans.
À part ça, le film Secretary est un de mes films préférés donc je ne peux qu’approuver la citation.
Patience: l’Odieux ayant commis un post auto-promotionnel, le Gloubi ne devrait pas tarder à venir brailler.
Merci de m’avoir fait autant rire !!! J’adore j’attends la suite :)
Ô dieu, odieux, mais pourquoi ?
Pourquoi ?
…
Woah, j’ai tellement de questions a propos de ce bas-monde que tout a explosé et ne reste que des projets d’adaptation des phrases qui m’ont fais le plus rire en BD !
C’est une bonne chose …. non ?
PS: je ne veux pas savoir comment vous avez connu les Bronies mais… ce fut instructif.
Le comble c’est quand même qu’un manga traite mieux le sujet du BDSM que ce livre.
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« Durant des pages, nous subissons les longues descriptions du retrait de la moindre chaussette (si, si) d’Anastasia »
Du coup, on sait enfin combien elle a de jambes ?
Moins de fou rires dans cet épisode parce qu’on ne se cantonne plus au ridicule et pathétique de l’histoire mais on aborde son côté malsain… C’est aussi vers ce passage là, dans le tome 1, que j’ai commencé à vouloir déchirer le bouquin en douze à coups de dents, alors qu’auparavant je n’avais envie que de le balancer à la poubelle.
Je crois pas qu’il y ait de mots assez forts pour qualifier ce torchon : merdique? mauvaisement merdique ? Méphétiquement merdique. Et la question à 1 millions de kopecs en noix de coco est, je vous le donne en mille : comment, mais pinaise, comment des gens ont pu acheter ça, lire ça, et le conseiller à leur voisin ? Parce qu’en dehors de l’image complètement WTF de la sexualité qu’a l’ET qui a écrit ce… machin, y’a le niveau littéraire. Mon chat serait plus capable d’écrire le prochain Goncourt en appuyant au hasard sur les touches que cette femme a d’écrire quoi que ce soit de lisible.
Cher Odieux Connard,
Je suis tombée sur cette page en tapant « connard psychopathe » dans Google, après traité de la sorte un ami. Oh joie, d’avoir découvert cette lecture de 50 nuances de Grey ! J’avais bien besoin de rire et cela m’a rappelé ma propre lecture de ce navet.
Chose rigolote de l’anecdote, l’ami en question est un adepte de BDSM…