L’ire ensemble – Midnight Sun – Episode 1

Longtemps, le peuple réclama un nouvel épisode de L’Ire ensemble. Car le peuple est comme ça : il se repaît de mes souffrances alors que je tourne les pages de livres interdits, lunettes de soudeur au nez et gants de plomb aux mains.

Et un jour maudit, une lectrice particulièrement taquine vint me livrer le cousin de 50 Nuances de Grey : Midnight Sun. Ou Twilight vu par son héros neuneu, Edward. 

Notez qu’ainsi, on ne s’éloigne pas trop de nos bases : 50 Nuances étant à l’origine une fanfiction de Twilight, nous en revenons au matériau d’origine. Un peu comme disserter sur Satan après avoir parlé de ses légions.

Passons donc à un bref pitch de notre victime : Midnight Sun couvre les évènements du premier tome de la saga Twilight qui, je vous le rappelle, nous conte les aventures d’un vampire lycéen et de sa belle amie, intelligemment prénommée Bella, elle-même lycéenne.

Prêts pour une plongée en enfer ?

Alors lisons, mes bons !

Comparaison entre le livre et l’outil qui permet d’arriver à la fin plus vite.

C’était le moment de la journée où je regrettais plus que jamais de ne pouvoir dormir. Le lycée.

Bien. 

On commence donc très fort puisque voici la première ligne de ce chef d’œuvre. La première, j’insiste : notre héros vampirique se plaint de se faire chier au lycée.

Mais alors, bougre de con, QUE FAIS-TU LÀ ?

Rappelons que quitte à être immortel, vous pourriez occuper votre non-vie à quantité de trucs, comme un métier quelconque, une vie de nabab à jouer avec vos actions en bourses depuis 80 ans, ou simplement écrire vos mémoires en 250 tomes.

Mais non : notre héros va au lycée. Et mieux : s’en plaint. Faut-il être con quand même. Mais voici qui pose le décor : si notre héros croisera probablement bien des choses durant ses aventures, je doute qu’il voie passer le prix Nobel.

Poursuivons. Car alors que notre vampire est au lycée, voici qu’il nous explique disposer d’un super pouvoir vampirique unique à sa personne : il peut lire les pensées. À défaut des siennes, donc, voilà qui pourrait l’occuper. Et en ce jour, tout le lycée est sens dessus dessous, car dans la petite ville de Forks arrive une nouvelle étudiante.

La moitié des garçons, tels des moutons de Panurge, se voyaient déjà épris d’elle, juste parce qu’elle avait l’attrait de l’inédit. Je redoublai d’efforts pour tenter d’effacer leurs réflexions. Il n’y avait que quatre pensées que j’occultais par courtoisie plutôt que par répulsion, celles de mes deux frères et de mes deux sœurs. Ils étaient d’ailleurs si accoutumés à l’absence d’intimité en ma présence qu’ils s’en souciaient rarement.

Edward est donc un mec sympa : par courtoisie, il évite de lire les pensées de ses frères et sœurs. Par contre, violer l’intimité d’à peu près tout ce qu’il croise, aucun souci. Mais comme nous le savons, dans ce genre de littérature, lorsqu’il est question de viol, tout le monde échange de gros clins d’œil coquins.

Quant à cette histoire d’absence d’intimité entre frères et sœurs, Edward nous vend ça comme un truc surnaturel alors que bon : deux jours à Roubaix et vous en aurez vu suffisamment pour que même Edward finisse roulé en boule sous la douche à sangloter.

Intimité toujours, Edward nous parle d’une lycéenne qui pense fort à lui.

Jessica Stanley. Je n’avais plus eu droit à ses fantasmes sur ma petite personne depuis un moment. Quelle délivrance ç’avait été quand elle s’était lassée de moi !

Notez qu’il glisse ça innocemment, alors que bon : sachant que quelques lignes plus haut, Edward a glissé que non seulement il entendait les pensées, mais il les visualisait, ça doit être uuuun peu plus gênant qu’un inconfort. Du genre le pauvre est en plein cours de maths quand soudain lui apparaissent les images de sa voisine de classe le violant dans un parking de Montauban seulement vêtu d’un pyjama Pokémon. 

Mais apparemment, pour Edward, c’est un détail. J’espère qu’il n’a pas de furries dans sa classe, sinon vampire ou pas, j’en connais un qui doit vomir du boudin.

Faisons fi de tout cela et continuons. Car Edward explique que tout de même, ce viol général de l’intimité de tout le monde, ça va, c’est cool, puisque ça lui permet de détecter quels humains se méfient de lui et de ses frères et sœurs qui eux aussi, vont au lycée avec lui. Oui, tous sont un peu cons. Et si vous avez vu les films : oui, tous ont l’air d’avoir 30 ans.

Quand quelqu’un commençait à nourrir des soupçons, j’en avertissais les miens suffisamment tôt pour que nous puissions décamper. Ça s’était produit par le passé, un humain à l’imagination débordante nous ayant identifiés par le truchement d’un personnage de livre ou de film. 

C’est vrai qu’il faut une imagination débordante pour penser que cinq types à la peau incroyablement pâle, qui se cachent au moindre rayon de soleil et refusent de sortir de l’ombre d’un arbre à chaque éclaircie, et qui à la cantine n’ont jamais touché à la moindre frite sur leur plateau, jetant le tout à la poubelle à chaque fois, puissent être… je ne sais pas… 

Des figurinistes anorexiques ?

Non vraiment les mecs, passer vos journées dans un lieu public bourré de jeunes gens amateurs de fantasy, et y montrer une fois par jour que vous ne mangez jamais devant quelques centaines de gens : voilà qui est subtil.

Nos génies en herbe qui feraient honte à toute la Camarilla (les vrais savent) voient cependant arriver la fameuse nouvelle étudiante : Isabella Swan, dite “Bella” car sinon, ça faisait trop de syllabes à retenir. Et Edward fait donc ce qu’il fait de mieux : il tente aussitôt de lui pénétrer le cerveau avec sa grosse sonde magique. 

Mais là, surprise :

son cerveau m’était hermétique. Totalement silencieux

À ce stade, il y a deux options :

  • Bella est en réalité un être surnaturel inconnu dont la puissance dépasse tout ce que les vampires connaissent, et par un heureux hasard, cet être à la puissance démesurée passe lui aussi ses journées à chercher le champ lexical du pet dans l’œuvre de Zola au sein d’un lycée de troisième zone.
  • Bella est con comme une brique

Mais attention : peut-être une brique très puissante, hein, je respecte le personnage. Des millions de lecteurs ne peuvent se tromper.

Voilà qui intrigue tout de même Edward. Et pourtant, il n’est pas facilement intrigué. Tenez, que pense-t-il des autres filles du lycée ? Un exemple concernant une donzelle quelconque :

Tant elle que ses camarades avaient beaucoup de chance de ne pas m’attirer.

Je pense qu’Edward veut nous dire subtilement que quitte à choisir, il a moins d’appétence pour sonder que pour être sondé.

Mais quand même : l’autre brique – oui bien est-ce une gourde ? – ne cesse de faire palpiter son… nan, il est mort, donc pas son cœur. Mais ça palpite.

Cette banale mortelle ne m’offrait que le silence de son cerveau. Pourquoi ?

Dois-je à nouveau glisser la réponse ?

Ce vampire, qui a comme le livre nous l’apprend, passé plusieurs décennies au lycée, n’imagine pas une seule seconde que Bella puisse être, disons, neuneu. Alors que n’importe quel prof de l’éducation nationale sait, au bout d’une semaine, que certaines chaises de sa salle ont plus de chance de retenir quelque chose qu’une bonne partie des propriétaires des culs qui s’y posent.

Au passage, notons qu’Edward n’est pas non plus une flèche. Lisons plutôt la suite.

Emmett, Rosalie et Jasper, prétendus élèves de terminale, s’éloignèrent vers leurs classes respectives. Je gagnai mon cours de biologie de première, m’armant pour en supporter l’ennui. Il était peu probable que M. Banner, un type d’une intelligence moyenne tout au plus, réussisse à tirer de sa leçon magistrale quoi que ce soit susceptible de surprendre quelqu’un ayant à son actif deux thèses de médecine

Edward qui parle de l’intelligence d’autrui, c’est un peu comme Gad Elmaleh qui parlerait de créativité artistique. 

Mais surtout, notez qu’alors que tout le reste de sa famille est en terminale, Edward a réussi l’exploit, lui, d’être toujours en première. 

Dois-je vraiment commenter qu’en plusieurs décennies, le mec parvient toujours à redoubler ?

Et retenez bien qu’il a deux thèses de médecine : Edward n’aurait donc aucun mal à être médecin, ce qui aurait quelques avantages, comme un accès aisé à des poches de sang par exemple. Ou de ne pas passer ses journées à se taper des cours de…

Attendez, je commence à me demander si ce petit rabouin ne redoublerait pas exprès pour glousser comme un idiot sur le programme de biologie de première où il est question de la reproduction. Ça, ou bien il essaie toujours de comprendre où il faut mettre quoi. C’est pas évident.

De là où elle se tenait, Bella Swan, elle, restait mentalement muette. Le néant qui aurait dû être peuplé de ses réflexions me troublait et me contrariait. Mon don était-il en train de s’estomper ?

OU BIEEEEN…

Pendant qu’Edward cherche toutes les explications, sauf la bonne, sautons quelques pages et retrouvons notre ami en cours de biologie alors que Bella est envoyée s’assoir à côté de lui.

Elle accélérait, à présent, comme si elle avait deviné qu’il lui fallait se sauver. Son empressement la rendit gauche, et elle trébucha, manquant de tomber sur la fille assise devant moi. Sa faiblesse et sa vulnérabilité étaient hors du commun, même pour une humaine

Bon. Bonnes gens, il va falloir parler de quelques chose : pourquoi dans TOUTES les romances, l’héroïne a-t-elle un problème avec ses jambes et passe-t-elle son temps à trébucher en s’exclamant “Hihihi, quelle cruche !” ?

Est-ce que se péter la gueule est profondément érotique ? Une héroïne avec la polio serait-elle donc aussitôt une irrésistible bombasse ? Et surtout, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? 

Ne manque que le passage où l’on apprend que Bella est considérée comme immonde car elle a des lunettes et une queue de cheval, avant de découvrir au bal de l’école qu’avec des lentilles et sans chouchou, elle fait durcir tous les kikis dans un rayon de trente bornes, et on est bons.

Apprécions, j’en profite, que chez Edward, qui a des décennies d’expérience, trébucher signifie être profondément faible et vulnérable. 

Franklin Roosevelt était comme ça : à chaque fois qu’il trébuchait, ça excitait un peu ses conseillers. Puis, il rappelait qu’il était faible et vulnérable en envoyant 500 bombardiers au-dessus du Japon.

Non vraiment Mesdames, sachez-le : trébucher = vulnérabilité. Donc par corolaire, si vous faites plus de cent mètres sans tomber, Edward pense que vous êtes la femme la plus forte qu’il ait jamais vu.

Le sexisme ne passera pas par lui.

Bon, après, j’exagère : Edward ne bondit pas si vite à des conclusions hâtives.

Je savais ce qui allait se produire. La nouvelle devrait s’asseoir à mon côté, et je serais obligé de la tuer.

Ah si, merde.

Les dix-neuf autres innocents spectateurs, les élèves et le prof, n’auraient pas le droit de survivre après avoir assisté au massacre

Quelle subtilité, cet Edward ; une fille arrive, l’excite un peu, donc hop : je fais un petit massacre scolaire. Notez qu’il est malin : pour ce faire, il s’est installé aux Etats-Unis. Où ce genre de choses passe un peu plus inaperçu. Rusé, le goupil.

Mais sinon, ça va : ce n’est pas un psychopathe. Une fille le titille un peu ? Il massacre la classe. Il est comme ça Edward : soupe au lait.

Bon, en plus il ne cesse de parler de son odeur. Certes, il dit que ça l’excite, d’où son envie de tout casser, mais m’est avis que ça sent surtout la petite fille qui se néglige. Sans compter que Bella ventile sec au tout venant :

Bella Swan secoua sa longue crinière acajou dans ma direction.

Je ne sais pas vous, mais moi, je l’imagine faisant le ventilateur avec ses cheveux tel un bassiste de métal en plein refrain.

Et visiblement, en effet, ça renifle.

Aucun courant d’air ne vint à mon secours.

C’est vrai que lancer « Et si on ouvrait une fenêtre ? » à ce moment-là aurait peut-être un peu retiré de charme à cette douce romance. Surtout qu’Edward, qui je vous le rappelle, juge de l’intelligence d’autrui assez aisément, se rappelle alors un détail. Un truc de vampire.

Mais je n’étais pas obligé de respirer.

AH BEN OUI DIS DONC C’EST PAS MAL DE S’EN SOUVENIR MAINTENANT.

Rappelons que notre héros était à deux doigts de massacrer une vingtaine d’innocents à mains nues au motif que l’odeur de renard de Bella l’excitait très fort, mais c’était ça OU arrêter de respirer, ce qu’il fait juste pour rire puisqu’il est en fait mort.

Un détail.

Maintenant qu’il a compris qu’en fait, huhu, il n’avait pas forcément à aller renifler les émanations de la petite nouvelle, notre pervers vampirique préféré, tente de garder le contrôle.

Si je réussissais à dompter le monstre, à lui montrer que ce laps de temps avait suffi… je serais en mesure de me présenter. Bonjour, je m’appelle Edward Cullen. Veux-tu que je t’accompagne à ton prochain cours ? Elle accepterait. Par politesse. Malgré la crainte que, j’en étais sûr, je lui inspirais, elle obéirait à sa bonne éducation et m’emboîterait le pas. Il serait facile de l’entraîner dans la mauvaise direction. Un pan de forêt s’étirait comme un index jusqu’à effleurer le parking du lycée. Je n’aurais qu’à lui dire que j’avais oublié un livre dans ma voiture…

Visiblement, le monstre est effectivement gorgé de sang, là, tout de suite, mais il roupillait jusqu’alors plus au fond d’un slip que d’un cercueil.

On est donc passé de « Je vais tuer tout le monde » à « Je vais attirer la petite nouvelle au fond des bois.« 

On progresse.

Dois-je vous rappeler que c’est notre héros romantique ?

Mais comme Bella refuse d’aller au fond des bois pour qu’il lui montre comment son monstre est gorgé de sang, Edward doit finalement battre en retraite. Et fait donc ce que tout vampire surpuissant fait :

Il va à la vie scolaire demander à changer de classe, ouah, euh, pfou.

— J’aurais aimé voir avec vous s’il était possible de changer mon emploi du temps, susurrai-je de la voix de velours que j’adoptais avec les humains afin de ne pas les terrifier. J’entendis son cœur battre plus vite.
— Mais naturellement, Edward. De quelle manière ? Trop jeune, trop jeune, serinait son cerveau, alors que j’étais plus âgé que son grand-père.

Je note : dans ce lycée, les élèves sont des vampires plus ou moins violeurs, et l’administration comprend son lot de pédophiles. Décidément, le succès de la saga repose sur des bases saines.

— S’il vous plaît, madame Cope, murmurai-je de mon ton le plus convaincant.
Elle se détendit.
— N’y a-t-il pas d’autre matière de remplacement ? Il y a forcément de la place quelque part ? Six heures de biologie ne sont pas la seule option…

Sinon, mais je dis ça comme ça, tu pourrais ne plus aller au lycée ?

Mais non. C’est impensable pour notre vampire et ses deux thèses de médecine. En lieu et place, il tente d’amadouer Madame Cope. Qui lui joue son plus beau numéro de Good Cope, Bad Cope, jusqu’à ce qu’Edward apprenne que toutes les autres classes étant pleines, il va devoir continuer à étudier aux côtés de Bella et ses effluves de punk à chien.

Boudeur, Edward se replie hors du lycée.

Je ne m’arrêtai qu’à ma voiture après m’être déplacé beaucoup trop vite. Par chance, la plupart des humains étaient déjà partis, et seul un élève de seconde, D. J. Garrett tressaillit, sans s’attarder sur ce détail cependant. Tiens, Edward Cullen ! Je ne l’ai pas vu venir. À croire qu’il a jailli de nulle part. Encore mon imagination qui me joue des tours, comme dirait ma mère… 

Oui, régulièrement, Edward se déplace à vitesse surhumaine par accident, devant témoins, mais ça va : à chaque fois, tout le monde se contente de hocher la tête en se disant qu’un type qui marche à 80 kilomètres/heure, ça va, ça arrive. Quelle discrétion.

Et notez que je suis sympa : je n’ai même pas commenté que le témoin s’appelait DJ.

Allez, j’exagère : imaginons cette scène, et voyez notre vampire magnifique, ténébreux, évoluant avec grâce à la frontière du champ de vision des humains, tel le maître de la nuit qui…

Lorsque je me glissai dans la Volvo

Ah oui.

Donc le seigneur des ténèbres roule en Volvo. Vivement une course-poursuite entre Dracula et ses victimes, durant lesquelles Dracula peine à passer la troisième sur sa Twingo mauve de 1999.

Nous en sommes donc au point où Edward va bouder dans sa Volvo. Je répète : Edward boude dans sa Volvo. Mais quel ouvrage fabuleux !

D’ailleurs, Edward boude tant et si bien qu’il décide de quitter le lycée un moment pour se refroidir l’esprit. Avec l’accord de sa famille, il va donc en Alaska, si, si, afin de se rouler dans la neige. Oui, moi aussi, je pense que ça fume un peu lorsqu’il y pose ses fesses, mais le livre n’en fait pas mention. En lieu et place, on découvre que sur place, d’autres vampires le surprennent, dont une vieille amie russe qui par un heureux hasard, est une bombasse.

Toi aussi, quand tu vas en Alaska tremper ton ouistiti dans la neige parce qu’il approche le point de fusion, choisit le seul point où tu as une copine bonnasse qui va te rendre visite.

Elle était ravissante. Si j’avais réussi à m’en apercevoir, s’entend. Je soupirai. Elle n’avait pas pris la peine de se vêtir pour donner le change aux hommes, ne portait qu’un fin caraco en coton et un short. Elle effleura la surface de son perchoir et se tendit.

« Ouhouuuu Edwaaaaard… aloooors, on a encore le slip en feu ? »

Non, vraiment, sachez qu’elle chauffe un peu notre héros, qui à aucun moment, ne se dit que « Hmmm, si c’était pour l’envoyer chier, peut-être aurais-je dû éviter de venir faire le zouave sur son territoire ? ». Non, à la place, il lui dit que quand même, c’est un peu coquin, tout cela.

— Espèce de succube !
— J’en suis la définition même ! s’exclama-t-elle, hilare.
À la différence de Carlisle, elle et ses sœurs s’étaient découvert une conscience sur le tard. C’était leur faiblesse pour les hommes qui avait fini par les détourner de leurs tueries. À présent, leurs amants survivaient.
— Quand tu es revenu ici, murmura-t-elle, j’ai cru que…

Que vous alliez pouvoir jouer aux cartes. Oui, c’était crédible. Mais sache qu’en fait : Edward est venu chez toi pour être seul, ma bonne amie. C’est un concept. Moi aussi, je vais souvent squatter chez mes camarades en leur disant de se barrer, je veux être seul.

Edward : même quand il part en vacances, il parvient à être débile.

Elle se leva d’un bond souple et, tel un fantôme, s’éloigna en courant, si rapide que ses pieds ne dessinaient pas d’empreintes sur la neige

Legolas !

Mais ça n’impressionne pas Edward :

Dans ma hâte de retrouver les miens – et de redevenir l’Edward qui ne flanchait pas –, je galopai dans la neige sans y laisser la moindre marque.

Legolio !

Accessoirement, une fois la donzelle partie, je me permets de vous copier/coller ce qui est je pense, une faute de frappe :

je levais les yeux vers la nue.

Nous ne saurons jamais si Edward contemplait la nuit avec un air profondément mystérieux, ou si son amie exhibitionniste, de retour sur une branche, lui montrait la lune.

Faisons fi de ces commentaires scandaleux, et suivons notre héros alors que désormais refroidi, et jurant qu’on ne l’y reprendra plus, décide de retourner auprès des siens d’abord, et au lycée ensuite. Et tant pis s’il doit pour cela subir les relents odorants de Bella : il est déterminé à ne pas craquer. Et accessoirement, à essayer de mieux comprendre cet être mystérieux qui trébuche et ventile du cheveu comme ça, au débotté.

Edward, pourriez-vous à ce propos nous glisser une de vos fines analyses sur les lycéens que vous fréquentez depuis si longtemps ?

Les humains s’efforçaient constamment et assidûment d’être dans la norme. De ne pas se singulariser, d’appartenir au troupeau. Ce besoin s’exprimait notamment pendant la fragile période de l’adolescence. Bella Swan ne pouvait faire exception.

Merci Edward.

C’est connu, c’est durant l’adolescence que l’être humain fait tout pour être dans la norme. À partir de douze ans, l’enfant enfile un costume, noue une cravate, prend un attaché-case et annonce à ses parents « Papa, maman, je veux être comptable ». Il refuse tout piercing, n’envisage pas le tatouage, et écoute de la musique aussi discrètement que possible afin de se fondre dans la masse. Et surtout, surtout, il se coule dans l’ordre établi.

Non sérieusement, quelqu’un a relu ce passage ou bien est-ce qu’on veut vraiment insister sur le fait qu’entre Edward et sa Volvo, un seul des deux a une chance d’avoir la moyenne à un contrôle ?

Perdu dans ses pensées dont il nous gâte, Edward continue à se poser des questions quant à Bella.

À mon avis, elle était plus proche de sa mère. Néanmoins, il faudrait que je croise le Chef Swan très bientôt afin d’espionner ses pensées.

Le chef Swan étant le sheriff du coin et accessoirement père de Bella. C’est connu, si jamais pour la première fois de ta vie, tu te retrouves à devoir respecter l’intimité de quelqu’un parce que tu ne peux lire ses pensées, empresse-toi d’aller lire les pensées de tous ses proches pour violer son intimité quand même.

Edward, what else ?

Pendant que notre héros se pose moult questions qui donnent envie de se tailler un pieu, là, tout de suite, sa famille l’accompagne au travers de cette difficile épreuve. Et insiste pour rappeler que même si Bella excite notre héros, tout le monde doit prendre garde à ne pas faire de bêtises qui pourraient attirer l’attention des humains. Comme le rappelle la sœur d’Edward :

— Tâchez d’avoir l’air humain, ajouta-t-elle.

Relisez bien. C’est bon ? Ligne suivante.

— Tu veux de l’humain ? s’esclaffa Emmett.

Il déploya son poing droit, dans lequel il avait gardé une boule de neige qui, à force d’être serrée, s’était transformée en glace. Bien qu’il fixe Jasper, il avait une autre cible en tête. Ça ne m’échappa pas, pas plus qu’à Alice. Quand, sans crier gare, il lui lança son glaçon, elle l’écarta d’une simple pichenette. Le projectile ricocha tout le long de la pièce, à une vitesse invisible pour un œil humain, et alla se fracasser contre un mur de brique. Qui se fissura.

Voilà.

0,3 secondes après avoir reçu la consigne de ne surtout pas attirer l’attention, le frère d’Edward décide de balancer un projectile capable de fissurer un mur à une vitesse surhumaine au milieu d’une cantine bourrée d’humains – car oui, ils sont à la cantoche.

Et personne de souligner que ça aurait fracassé la gueule d’un élève, peut-êêêêêtre que ça aurait pu causer quelques soucis.

Non : c’est rigolo.

À ce stade, s’il faut passer toute la famille par le feu, c’est avant tout parce qu’ils sont cons. Leur nature vampirique est presque moins surnaturelle qu’un tel niveau de connerie.

La bonne blague faite, tout le monde discute tout de même du fait qu’Edward a intérêt à se contrôler. Tuer une humaine parce que son odeur lui rappelle le Teknival, ce serait quand même un peu sec. Compréhensible, mais sec.

— Relax, Edward ! intervint Emmett. Admettons que tu liquides cette nana, franchement, ce ne serait pas la fin du monde !

Je vous rappelle que ces gens sont les gentils.

Voilà qui ne donne pas envie de croiser les méchants.

Heureusement, Rosalie, une sœur d’Edward, dit que eh, oh, on va se calmer. Parce que c’est m…

— Où est le problème ? objecta Emmett. Qu’il la tue ou pas, autant se débarrasser du truc tout de suite.
— Je ne suis pas prête à déménager, contra Rosalie. Je ne veux pas repartir de zéro. On en a presque fini avec le lycée, Emmett, et ce n’est pas trop tôt.

Ah pardon. En fait, Rosalie s’en cogne de la vie humaine : elle, son problème, c’est de déménager pour fuir les emmerdes. Parce que déménager, c’est chiant !

Comme quoi, Bella est peu de choses : sa vie tient à la difficulté de faire un état des lieux et au fait que décharger un camion, ce n’est pas palpitant.

À quoi ça tient, un massacre.

Quant au commentaire sur le lycée, que voulez-vous que je vous dise ? Ça se résume à « Tuer la meuf, d’accord, mais après mon bac hein, je veux ma mention ! »

Voilà voilà. Et Edward ? Lui qui a fui pour se calmer, va-t-il leur rappeler que ce qu’il craint, c’est sa propre frénésie meurtrière vampirique, pas de devoir contacter les déménageurs bretons ?

Je ne voulais pas non plus déraciner les miens. Ils me le reprocheraient sans vergogne. Même si j’étais très tenté par ce cours. Je désirais, me rendis-je compte, revoir ce visage.

Ah non, donc lui aussi, visiblement, le problème c’est plutôt le déménagement.

Et il est donc « très tenté par ce cours » de biologie. Lui qui expliquait s’y faire chier comme un rat mort il y a quelques pages, voilà qu’il trouve le programme de première plus profond que ses deux thèses de médecin. Qu’il a passées sur Docteur Maboul, m’est avis.

Tant pis : courageusement, Edward retourne en cours de bio (ce livre est décidément épique), et retourne s’assoir à côté de Bella, le putois de Forks.

— Bonjour, dis-je. J’avais pris soin d’adopter la voix harmonieuse qui rassurait les mortels et de plaquer un sourire courtois sur mes lèvres, sans montrer mes dents.

Elle se redressa alors et posa sur moi ses grands yeux marron qui reflétaient une surprise lourde de questions silencieuses

— Je m’appelle Edward Cullen, enchaînai-je (ce qu’elle savait, mais la politesse exigeait que je commence ainsi). Je n’ai pas eu l’occasion de me présenter, la semaine dernière. Tu dois être Bella Swan. Elle sembla désarçonnée, et la petite ride que j’avais déjà remarquée se creusa entre ses sourcils. Elle mit une demi-seconde de plus que nécessaire à répondre :

— D’où… d’où connais-tu mon nom ? bredouilla-t-elle d’une voix légèrement tremblante.

MAIS JE NE SAIS PAS ? PEUT-ÊTRE DU FAIT QUE VOUS ÊTES AU LYCÉE ET QU’ON FAIT L’APPEL AU DÉBUT DU COURS ? Ou même que bordel, le nom de la nouvelle de la classe doit commencer à être vaguement connu au bout de quelques jours ? D’ailleurs comment elle connait le tiens à ton avis ?

Mais non pour Bella c’est un PUTAIN DE MYSTERE.

Vraiment, ce livre propose des rebondissements extraordinaires : Edward parviendra-t-il à apporter le cahier de textes en salle de TP avant l’arrivée du prof ? Bella aura-t-elle une copie double en rab’ dans son sac ? Et surtout, qui a piqué la règle Naruto de notre vampire ?

Tremble, Bram Stoker !

Edward, lui, constate par cette brillante remarque de Bella que bon sang, quelle répartie ! Quel style ! Elle est… UNIQUE !

Elle différait en cela des membres de son espèce : malgré leur désir d’appartenir au troupeau, ils s’échinaient à attirer l’attention sur leur banalité propre.

Ah ben oui, là encore c’est connu : seule Bella a envie d’être un peu unique. Les autres élèves, tu leur demandes s’ils sont intéressants, ils te répondent « Oh non, vous savez, je suis d’un banal ! Je n’ai rien pour moi. D’ailleurs, je ne m’intéresse à rien, et j’ai retiré tous les posters des murs de ma chambre. Maintenant, laissez-moi : j’ai un tableau Excel à remplir. »

Vraiment : Bella sort du lot.

Ce qui inquiète Edward, car comme cette jeune fille est hors du commun, elle repère aussi des détails gênants. Comme le fait que les yeux d’Edward ne sont pas de la même couleur aujourd’hui que la dernière fois. En effet : quand il a fraîchement bu du sang, ses yeux sont dorés, et noirs lorsqu’il a faim.

Cela faisait deux ans désormais que je fréquentais ce lycée, et elle était la première à m’observer d’assez près pour avoir remarqué que mes yeux changeaient de couleur.

Rappelons que cela fait donc deux ans qu’il se fait reluquer par tout ce qui glousse, mais personne n’a jamais remarqué la différence entre des yeux NOIRS et des yeux DORÉS, et dont la variation se répète en plus régulièrement.

Un lycée de champions : voilà qui explique ce que nos héros y font.

Mais passons aux choses sérieuses : Bella est à côté d’Edward, va-t-il résister à la tentation de la tuer/violer/les deux, et dans un ordre qui va vous surprendre, les légistes le détestent ?

Elle exhala fort, sans aller jusqu’au soupir, et je me figeai quand son haleine tiède m’effleura.

Fait méconnu : à l’origine, la couverture du livre était un Tic Tac, en référence aux problèmes buccaux de Bella.

Edward, qui hésite à lui proposer un chewing gum, s’étonne aussi d’autre chose : d’habitude, les mortels le fuient inconsciemment, sentant qu’il est en réalité un con prédateur hors du commun.

À ce stade, elle avait dû déceler assez de noirceur chez moi pour identifier le péril.

La noirceur d’Edward, le vampire en Volvo qui est très tenté par le cours de bio.

D’ailleurs, parlons-en puisqu’à nouveau, perturbé par les effluves méphitiques de Bella, Edward finit par battre en retraite à la fin du cours. Oui, il a encore oublié qu’il n’était pas obligé de respirer. Et que fait notre héros lorsqu’il est perturbé ?

Je regagnai ma voiture pour y attendre la fin des cours. Pour me cacher. Encore une fois.

Vous vous souvenez, quand vous aviez cinq ans et que vous boudiez à l’arrière de la voiture ?

Voici Edward, le vampire qui pense qu’on le fuit pour sa noirceur.

Noir comme le gros boudin qu’il nous fait, donc.

Je me sentais presque… gonflé par tout le sang que j’avais ingurgité, tout en sachant que ma soif étanchée ne pèserait pas lourd quand je m’assiérais à côté de la fille.

Edward.

Quand le sang gonfle des trucs chez les Messieurs qui s’assoient à côté des filles c’est que… comment dire… non, tu sais quoi ? Tu le verras au programme cette année, mon petit. Pas d’inquiétude.

Cela dit, pendant qu’Edward se pose mille questions, il soupire aussi très fort. Car il se sent seul.

L’amertume me guidait, parce que j’étais le seul célibataire du clan. Certains jours – et celui-ci en était un –, il n’était pas facile de cohabiter avec trois couples parfaitement assortis.

Là aussi mon petit, je ne sais pas par où commencer.

Tu es un mort-vivant, tu as l’éternité devant toi, et tu décides de la passer en COLOCATION ? Dis, tu veux nous reparler de ta grosse noirceur, ou bien ?

Quant au fait que les trois autres couples soient :
– Tes parents
– Ton frère et ta sœur
– Ton autre frère et ton autre sœur

À défaut de sang, je pense que la maison est surtout remplie de consanguins. Et qu’il va falloir sérieusement parler de l’inceste à Edward, qui pour l’instant, pense que ce mot désigne les tout petits animaux rigolos qu’on voit ramper et voler un peu partout.

« Quoi, de l’inceste plein la maison ? C’est vrai qu’il y en a plein, mais j’ai du Baygon. »

Fut probablement ce qu’Edward répondit à l’assistante sociale de l’école lorsqu’elle tenta de lui en toucher deux mots. Ignorant tout cela, l’ami Edward n’en est pas moins seul avec ses idées plus ou moins noires, voire café au lait.

J’étais gêné de constater à quel point mon univers, sans elle, semblait soudain complètement vide. En même temps, après quatre-vingts ans d’un quotidien identique matin et soir, il était normal que la moindre nouveauté cristallise mon intérêt.

Nous sommes heureux d’apprendre qu’en 80 ans, Edward n’a donc absolument rien fait.

C’est ce que j’appelle un personnage bien écrit.

« Et donc Edward, comment il a occupé son siècle de vie ?
– Boh, la routine.
– D’accord mais quel genre ?
– Le genre qui fait qu’une lycéenne suffit à l’obséder tant tout le reste de sa non-vie n’a aucun intérêt ».

J’ai connu des hamsters avec des vies plus palpitantes. Des réflexions aussi, mais passons.

Car revoilà la sous-préfète. En effet, par un beau jour d’hiver où ça gèle sec à Forks, Bella arrive au lycée avec sa vieille voiture pourrie.

La fille apparut, roulant à une allure de sénateur, doigts serrés sur le volant, les yeux fixés devant elle. Elle avait une expression anxieuse, et il me fallut une seconde pour me rendre compte que c’était le cas de tous ses pairs ce matin. La route était verglacée, et tous redoublaient de prudence, Bella Swan plus que les autres.

Un renseignement supplémentaire à ajouter au peu que je savais de sa personnalité : elle était sérieuse et responsable.

Après elle trébuche = vulnérable, voici elle tente de ne pas se vautrer = sérieuse et responsable.

Chaque hiver, sur les routes, des millions de gens deviennent soudain sérieux et responsables. On l’ignore, mais la glace à ce pouvoir. Ça se tient : le Hyôga aide à se concentrer sur l’essentiel.

(Cette blague est pour les vieux, passez votre chemin, jeunes gens).

Après avoir fait preuve d’une incroyable profondeur en essayant de ne pas se tuer en voiture, Bella descend de celle-ci, en fait le tour et LÀ…

Elle marqua une pause. Une drôle d’expression avait envahi ses traits. Une sorte de… tendresse. Était-il concevable que les roues de sa voiture lui inspirent des émotions ?

MAIS OUI. MAIS OUI EDWARD. ELLE EST EXCITÉE PAR LES PNEUS ET LA NUIT, ELLE RÊVE DU BIBENDUM MICHELIN QUI LUI FAIT LA PRESSION.

Nom d’une pipe. Pourquoi voulez-vous que je commente quand le livre se suffit à lui-même ?

En attendant, voici que bardaf, c’est l’embardée, car un autre lycéen qui a perdu le contrôle de son propre véhicule risque d’un instant à l’autre de faire passer Bella de l’état de néant intellectuel à celui de néant tout court.

le van bleu nuit allait tournoyer follement sur la glace et écraser celle qui était devenue malgré moi le point focal de mon univers.

Je le rappelle : le larron a quasiment un siècle de vie, mais la première lycéenne qui l’excite un peu devient le centre de sa vie. Un peu comme un pervers qui…

Ah ben non : un pervers tout court.

Heureusement, activant ses pouvoirs de Flash, Edward sauve la bougresse du sort qui l’attendait. Puisque oui : autant il y a dix pages, il discutait avec sa famille de comment la buter en emportant plus ou moins de témoins avec lui, mais maintenant qu’un van va faire le boulot, bon ben euh, je vais la sauver.

C’est parfaitement logique.

Notre héros est cependant embêté, car le fourgon hors de contrôle est taquin.

Je n’eus pas le temps de vérifier son état, cependant, car, derrière nous, le fourgon s’enroula autour du plateau de la robuste Chevrolet dans un froissement de tôles avant de changer de direction et de rebondir vers la fille, comme attiré par un aimant.

Ce fourgon est vraiment taquin : tout en s’enroulant autour d’un véhicule, il poursuit sa course pour retenter d’écraser Bella. Ce mystérieux van serait-il le héros dont ce livre a besoin ? Est-ce pour cela que Bella a une passion pour les pneus ? Et si le véritable personnage central de ce livre était un Renault Trafic ?

« Bella… Bella je dois te dire quelque chose. J’ai un terrible secret.
– Oui ?
– Voilà, je sais que tu penses que je suis un Renault Trafic mais en réalité… je suis un Renault Master.
– Oh !
– Je dois te prévenir, Bella : on me dit qu’une Tesla rôderait dans les bois. Nous, les véhicules thermiques, sommes dans une guerre sans fin contre les véhicules électriques et… »

Notez que ça reste mieux que ce que j’ai entre les mains. En attendant, notre bon Edward, lui sauve Bella, la fille qu’il veut tuer (mais si, raaah, suivez un peu).

Un mot que je n’avais jamais prononcé devant une dame s’échappa de mes lèvres serrées.

Probablement « consentement ».

Déposant ma charge, je brandis les mains et stoppai le véhicule avant qu’il puisse la heurter.

Je rappelle que « la charge » s’appelle Bella. Aaah, le romantisme.

Par tous les saints, les catastrophes n’en finiraient-elles donc jamais ? Y avait-il pire pétrin ? Je ne pouvais guère rester comme ça à garder le fourgon en l’air en attendant des renforts.

« Par tous les saints », « Pétrin », Edward a le juron un peu rude. J’imagine que ce qui a franchi ses lèvres plus tôt était un truc un peu hardcore, comme « Saperlipopette » ou « Palsembleu ». Bella va sûrement adorer sortir avec un type qui a le même vocabulaire depuis qu’on l’a sorti de sa cambrousse en 1919.

« Bonjour Edward. Écoute, je suis désolée du malentendu, je croyais vraiment que tu étais un Renault Trafic plus tôt, et…
– MORDIOU LA GUEUSE ! Qu’est-ce tu veux donc ? Tu t’accroches comme le mildiou ! »

Ça rendrait pas mal en plus. Avec Edward qui le soir venu, taille des sabots en fumant la pipe et en commentant la crise de petite vérole qui frappe le bas clergé de Forks.

Bella est d’ailleurs du même acabit, puisqu’elle jure ainsi :

— Comment diable… Elle s’interrompit, battit des paupières. — Comment as-tu réussi à t’approcher aussi vite ? reprit-elle.

Alors qu’une vraie adolescente se serait exclamée « La putain de sa mère, la caisse, elle a failli me crever ! J’vais l’mettre sur TikTok ! Wallah j’vais mettre du Jul en fond ça va trop le faire ! »

Et Edward, en bon vieux, aurait immédiatement remis Bella sous le van.

En lieu et place, notre vampire l’accompagne à l’hôpital.

Bien qu’elle ait l’air indemne, je n’étais pas sûr qu’il soit raisonnable qu’elle remue la nuque. Je regrettai de nouveau l’absence de Carlisle. Mes années d’études médicales, purement théoriques, n’étaient rien en comparaison des siècles qu’il avait passés sur le terrain.

Oui, le mec a deux thèses de médecine mais n’a jamais exercé. À chaque fois qu’il en finit une, il retourne au lycée.

Je demande à la cour des comptes un rapport sur le coût d’Edward, étudiant aux frais de la princesse depuis 80 ans. J’en connais un qui va avoir un rappel de la CAF qui va sérieusement le calmer.

En attendant ce courrier, Edward panique un peu et avoue à son papa vampire, Carlisle, que la damoiselle l’a un peu vu arrêter un van avec les mains.

— Elle a deviné que je suis… différent.

Il voulait dire « SEGPA » mais sa langue a fourché.

En plus, le conducteur du van est lui aussi à l’hôpital, et répondant au nom de Tyler, il ignore tout du fait que ce petit rabouin d’Edward sonde ses pensées en direct. Et notre vampire de découvrir que… mon dieu. Il n’est pas le seul à trouver Bella jolie.

Je me fichais que Tyler la trouve jolie. C’était une telle évidence. Je n’avais aucune raison d’éprouver… Qu’éprouvais-je ? De l’agacement ? De la colère ? C’était insensé.

Quand tu te mets en colère parce qu’un autre type trouve une nana que tu aimes bien jolie, ce n’est pas tant de la jalousie que le moment d’aller en psychiatrie, quitte à être dans un hôpital. Mais bon, hein, Edward a deux thèses de médecine, aussi il préfère rester avec Carlisle à étudier les radios de Bella.

— Bonne idée. Tiens, tiens… Je me tournai vers le panneau lumineux afin de découvrir ce qui avait capté son intérêt. Regarde-moi toutes ces vieilles contusions. Combien de fois sa mère l’a-t-elle laissée tomber par terre ?

Deux thèses de médecine, et quand une nana arrive à l’hôpital pleine de contusions, il pense aussitôt « Quelle gourdasse quand même, elle est drôlement maladroite de se manger des portes en boucle ! »

Quelle belle pente que celle sur laquelle nous évoluons !

Mon père se pencha sur elle et ausculta son crâne jusqu’à ce qu’il trouve la bosse sous les cheveux.

— C’est douloureux ? s’inquiéta Carlisle. — Pas vraiment, répondit-elle en levant le menton avec défi.

C’était un modeste et nouvel élément de sa personnalité : elle était courageuse

OH MON DIEU ELLLE NE DIT PAS « OUILLE » QUAND ELLE A UNE BOSSE, QUEL COURAGE !

Non vraiment, le sens de l’observation d’Edward est extraordinaire. La 101ème aéroportée en sautant sur la Normandie la nuit du 6 juin s’incline devant Bella-la-courageuse, qui ne pleure pas quand elle a une bosse. Bravo Madame.

Ce niveau.

Edward, cependant, nous gratifie de ses habituels penchants sadiques.

Chaque fois qu’elle était près de moi, mes pires instincts se réveillaient. Le venin envahit ma bouche, et mes muscles se tendirent – je brûlais d’attaquer, de la saisir entre mes bras et de déchirer son cou de mes dents.

L’expression « J’vais t’manger la bouche » n’est pas à prendre au sens littéral, petit étourdi.

Il m’était impossible de lui avouer la vérité. Je n’y tenais pas du tout, d’ailleurs. Je préférais qu’elle échafaude sa propre histoire plutôt qu’elle apprenne ce que j’étais : un mort-vivant cauchemardesque, tout droit sorti d’un roman horrifique. La vérité était pire que tout.

Le mort-vivant cauchemardesque qui est donc, je le rappelle, un bellâtre lycéen. Je pense que même un zombie dessiné par un enfant de trois ans est plus « cauchemardesque » que notre héros.

Mais il a raison sur un point : ce livre, lui, est terrifiant.

Bella va-t-elle se faire déchirer le cou et plus si affinités ? Edward découvrira-t-il que « Saperlotte ! » ne fait trembler personne ? Et surtout : va-t-il avoir son bac français malgré ses gros problèmes de confusion entre « nuit » et « nue », ce qui donnera un tout autre sens à son étude de texte des Mille et une nuits ?

La réponse dans un prochain épisode de L’ire ensemble, le temps que je retrouve la vue.

69 réponses à “L’ire ensemble – Midnight Sun – Episode 1

    • Oui, c’est vrai ! Mais merde quoi, c’est une fille, c’est pas logique ! ;)
      Mais pour autant, on ne sait pas s’il a vu sa l’une, ce couillon d’Edward

      • T’en fais pas cher Odieux, grâce aà la série abrégée, les Djeuz connaissent aussi les chevaliers du zodiaque. ;)

    • « Un roman soap horrifique, en somme… »
      Joli ! Pas calé hier, le logiciel « du dessus » étant alors un peu en surchauffe

  1. Quel plaisir de vous retrouver lisant un si savoureux chef d’œuvre, Monsieur l’Odieux Connard. Vous nous réjouissez à chaque fois ! =D

  2. Mais c’est quoi cette littérature nullasse? Enfin je parle du livre pas de l’article qui est drôle.
    C’est au dessus de mes forces.

  3. J’admire le courage de lire plus de 4 lignes de ce … truc. Les commentaires sont drôles mais faciles, le « livre » se suffit à lui même. Son seul intérêt serait d’être lu par des ados en cours d’esprit critique (si seulement ça existait), en illustration magistrale du chapitre « les romans peuvent être plus débiles que BFMTV »

    • Saperlipompette (comme dit une de mes vieille amie), ça donne une foutue envie de lire ce bouquin, le soir, à la chandelle.
      Jurez-nous que vous ne l’avez pas amélioré, comme je le fais avec La Recherche : c’est tellement tentant de glisser un petit mot par-ci par-là.

  4. Si je peux me permettre « je doute qu’il voit passer le prix Nobel » : « qu’il voie » (subjonctif, comme « je doute qu’il aille »). Avec tout le respect dû à l’Odieux.

    • Y a-t-il vraiment une coquille au sujet de la nue ? Si on le prend au sens vieilli, Edward serait donc en train de regarder le ciel qui au contraire de la succube, serait couvert. Voilà qui serait cohérent avec ses expressions mais passerait à mille lieues du public visé.

      • Oui, c’est vrai ! Mais merde quoi, c’est une fille, c’est pas logique ! ;)
        Mais pour autant, on ne sait pas s’il a vu sa l’une, ce couillon d’Edward

  5. Pourquoi vous infliger une lecture pareille alors que vous devez avoir moult occupations intéressantes en perspective ? Votre temps serait-il illimité ? Seriez vous un être immortel ?

  6. La version Edward a l’air de voler très haut !
    N’y a-t-il pas eu confusion entre Théodore et Franklin Roosevelt ?

  7. Y a-t-il vraiment une coquille au sujet de la nue ? Si on le prend au sens vieilli, Edward serait donc en train de regarder le ciel qui au contraire de la succube, serait couvert. Voilà qui serait cohérent avec ses expressions mais passerait à mille lieues du public visé.

  8. La couverture ressemble à un plat de haricots rouges emballés dans une crêpe.
    Si la.crêpe.symbolise l’intellect de Bella, les.haricots seraient donc les vampires à cause de la couleur rouge? Mais alors pourquoi autant de haricots si les Garous /Lupins.n’ont pas une couleur différente, voire – suprème gourmandise – des poils?
    En attendant, même.pes.lenrilles d’hier étaient plus appétissantes.
    C’est dire si la.coukeur de la.prose était annoncée haut et fort!
    .
    Masochistes.

    • Je crois que c’est une grenade (le fruit malheureusement, sans quoi cet article aurait pu être plus joyeux), si ma mémoire ne me fait pas défaut, c’est un fruit fondamentalement lié au mythe de Perséphone/Proserpine, déesse printanière enlevée et mariée par Hadès/Pluton. Soit c’est une métaphore alambiqué sur la venue de la vie dans le monde des morts, soit c’est juste une idée bizarre de marketeux

      • Pas bête la grenade…sur le moment j’ai vu une sorte de crustacé mutant à moitié écrasé.

    • Saperlipompette (comme dit une de mes vieille amie), ça donne une foutue envie de lire ce bouquin, le soir, à la chandelle.
      Jurez-nous que vous ne l’avez pas amélioré, comme je le fais avec La Recherche : c’est tellement tentant de glisser un petit mot par-ci par-là.

  9. J’avoue, entre ce Midnight Sun, et les revues de sites de séductions, je ne sais pas lequel est le pire.
    Merci de votre sacrifice Monsieur OC.

  10. Ben alors OC !!!!! La nue c’est l’équivalent en langage soutenu de « nuage » ou « nuées » !! Vous qui vous piquez de beau langage, vous qui critiquez tout ce qui vous tombe sous la main en matière de style, vous ne savez pas ça ??

  11. Je sens un fort débat sur « la nue » ; sauf erreur de ma part, cela s’utilise pour parler d’un ciel nuageux/couvert. Or, en début de chapitre, Edward parle du ciel parfaitement dégagé qui lui permet de voir les étoiles sans obstacle. Mais si cela s’utilise aussi pour parler d’un ciel dégagé, alors fort bien. Même si je soupçonne quand même ce petit rabouin d’observer le cucu de Lulu plutôt que de méditer, vu le niveau.

    • Peut-être le temps s’est-il couvert entre-temps … Ou alors c’est un faux raccord.
      Ou alors il lui regardé vraiment le cucul, AU succube, je ne sais pas, moi

    • Citons Littré : « Il se dit quelquefois pour le haut des airs, c’est-à-dire pour la place où sont les nues, qu’il y en ait actuellement ou non. »

  12. Encore un excellent article de l’Odieux ! J’en ris. Je m’incline devant votre incroyable personnalité et humour que j’adule.

    Bonne choses à vous cher Odieux.

    P.S. : cet article sort le jour de mon anniversaire.

  13. Une fois de plus , magnifique critique littéraire d’un chef d’œuvre absolu qui restera dans les « anal ».

  14. « Elle n’avait pas pris la peine de se vêtir pour donner le change aux hommes, ne portait qu’un fin caraco en coton et un short. »

    Et donc la copine d’Edward sort en short en Alaska ?

    • C’est vrai que c’est un peu con de sortir en short en Alaska. A peine tu passes le pas de porte que tu gèles. Et vu comment elle est habillée, y a pas que la gueule qui gèle…

    • Eh bien c’est une vampire, elle ne craint donc pas le froid. Mais ça reste une erreur de logique à mon avis: si les mort-vivant (ou non-morts) ne souffrent pas du froid, c’est qu’ils sont eux-mêmes froids. Va pour la douleur, ils n’ont pas froid, très bien. Mais n’étant plus homéothermes ils devraient subir le même sort que des reptiles: tétanisés puis congelés. Des cornets de glace conscients en somme.
      D’ailleurs porter des doudounes n’y changerait pas grand-chose, autant porter caracos et short moulants en effet. Nos vêtements conservent la chaleur corporelle et ils n’en ont pas. A moins de se balader avec des bouillotes, ils n’ont pas intérêt à dépasser le 50eme parallèle nord ou sud ou les 1000m d’altitude.
      J’ai vu une référence à la Camarilla plus haut, et il me semble que le Monde des Ténèbres tient compte de ce détail.

  15. Quel bonheur de retrouver les « L’ire ensemble » ! Surtout pour suivre les aventures de notre vampire préféré et de son âme aussi sombre que l’esprit de Bella est impénétrable.

    • Owi j’ai la référence de Hyôga !

      Hum.
      Donc je suis vieux.
      Merci Odieux de vous sacrifier pour nous !

  16. Je me demande si le roman d’origine est aussi mauvais. J’imagine que oui puisque l’autrice avait forcément plus d’expérience en écrivant celui là.

    • Il l’est. Moins que les films, mais tout de même. Je me suis fadé les 4 tomes pour ne pas mourir idiot.

    • Pour avoir lu les autres bouquins en anglais : c’était très mauvais, mais quand même pas à ce point. Je pense que la traduction française rajoute de la nullité (cette phrase n’a mathématiquement pas de sens, mais vous comprenez l’idée).

      • En réalité la traduction améliore le texte car le public francophone est réputé plus lettré, et de plus elle enlève un certain nombre de répétitions qui ne gênent pas le public anglophone : c’est mieux en français !

  17. Après la meilleure définition de l' »art contemporain » où la moquerie est plus inventive que l’œuvre, nous avons donc la branche particulière de la « littérature contemporaine pour midinettes » où les critiques de l’Odieux sont plus colorées, plus inventives et plus cohérentes que l’œuvre. Bon ça se tient alors xd.

    Le vrai mystère est comment vous M. OC n’avez pas encore fondu façon réacteur de Tchernobyl en plongeant dans cette piscine de nullité. Votre cerveau est en rhodium ou en un métal de ce genre ?

    P.S. : on peut presque pardonner sa Volvo à Edward le vampire COTOREP, car une V60 par exemple, pourrait impressionner un public « djeunz »…

    Par contre s’il vous plaît, arrêtez de dérouler tout cet érotisme « sadomasomécanique » à base de ruées et d’enroulements de vans sur eux-même ou sur autrui, mon Master aménagé risque d’insister pour jouer dans le futur film du livre du film, et vu le niveau prévisible du casting et même du reste de la réalisation, j’aurais sans doute du mal à trouver la force morale de le dissuader xd.

  18. les jeunes savent qui est Hyôga, soit par les rediffusions sur MangaTV, soit par l’horrible série Netflix…
    sinon, j’attendais avec impatience ce L’ire ensemble, et je ne suis pas déçue !
    et pour Edward, j’ai l’impression que l’auteur n’arrive pas à jongler entre le monstre sanguinaire, l’ado vieille France et le blasé de la vie, alors elle tire aux dés à chaque réplique et tant pis s’il a l’air incohérent

    • Si la dame a trouvé le même générateur aléatoire de dialogues que les studios d’Hollywood, ça peut expliquer beaucoup de choses.

    • après relecture, je rajoute une autre remarque
      si Edward déduit tous ces trucs sur Bella avec un seul exemple, c’est peut-être bien parce que l’autrice fait l’erreur classique du « je sais donc mes personnages le savent » : elle a écrit les péripéties de Bella pour illustrer sa personnalité, donc elle estime que Edward peut immédiatement déduire sa personnalité via ses péripéties. alors que dans la vraie vie et dans les histoires mieux écrites, on sait bien qu’il faut plus de temps pour connaître quelqu’un

  19. Owi j’ai la référence de Hyôga !

    Hum.
    Je fais donc partie des vieux.

    Merci en tout cas cher Odieux de vous sacrifier pour nous !

  20. Très bon ! (ce billet, pas le livre, évidemment) !
    Apparemment je suis vieux 😭.
    Si vous voulez voir l’histoire de Twilight du côté des vampires, Role-play that movie en a fait une très bonne vidéo je trouve : https://www.youtube.com/watch?v=u_2TPbvL5pg
    Et les autres films transformés en parties de jeu de rôle aussi si ça vous plaît.

  21. Ha fantastique, un nouveau « l’ire ensemble ». Merci beaucoup cher Odieux.
    En voyant Hyôga écrit de la sorte je me suis « ho tient une typo », et ensuite ça m’a frappé. Pour avoir fait cette blague vous méritez vous aussi d’être frappé : Par la poussière de diamant !!!!

    • Mais qui est le prince dans cet univers?
      Et pourquoi n’a-t-il pas envoyer son shériff s’occuper d’eux

  22. « Le Hyôga aide à se concentrer sur l’essentiel. »
    (Cette blague est pour les vieux, passez votre chemin, jeunes gens).
    => J’ai compris la référence aux chevaliers du zodiac… du coup je suis vieux ! :’-(

    Merci pour ce moment, maître, j’ai bien ri ;)

  23. Quelqu’un peu me dire qu’elle est le rapport entre une grenade découpé en guise de couverture et l’histoire d’un vampire psychopathe amoureux d’une cruche.

  24. > Notez qu’il glisse ça innocemment, alors que bon : sachant que quelques lignes plus haut, Edward a glissé que non seulement il entendait les pensées, mais il les visualisait, ça doit être uuuun peu plus gênant qu’un inconfort.

    Chais pas, on parle d’Anna Kendrick, tout de même, ça ne me dérangerait peut-être pas tant que ça de la visualiser fantasmer sur moi, hurk hurk hurk.

    > MAIS OUI. MAIS OUI EDWARD. ELLE EST EXCITÉE PAR LES PNEUS ET LA NUIT, ELLE RÊVE DU BIBENDUM MICHELIN QUI LUI FAIT LA PRESSION.

    C’est pas bien de me faire lire des trucs pareils alors que j’ai mon chat qui dort sur mon ventre. :’-)

  25. Salut

    Désolé, mais pour la première fois, je n’ai pas pu aller au bout de ton article. Le … »truc » que tu as lu pour nous est tellement mal écrit et minable que j’ai vraiment eu l’impression de perdre mon temps, nonobstant la qualité de ta propose (sans vile flatterie de ma part, hein).

    Vivement un autre article!
    Jean Loup

  26. J’avais oublié les énormités contenues dans cette saga littéraire!
    En tout cas c’était bien amusant de vous voir vous mutiler les yeux et le cerveau pour notre bon plaisir. Courage!

  27. Il devrait tenter de se faire aider par l’Ordinateur
    Après tout, c’est son ami

    L’Ordinateur est votre ami, mes bien cher frères et sœurs et que les sales communistes mutants ne souillent pas cette assemblée

  28. Merci beaucoup pour ce nouveau L’ire ensemble ! J’ai beaucoup ri de ce premier épisode, j’attends le deuxième avec impatience, d’autant que vu le niveau du texte, la critique semble s’écrire toute seule !

  29. Un beau jour, le milieu de l’édition embauchera des traducteurices qui savent écrire dans un français naturel, et tout le rayon « jeunes adultes/romance/tranche de vie » implosera.
    Hors du fait que ça soit du caca cette histoire (même si racontée par vous c’est plus rigolo) j’en peux plus de ces tournures de phrases à peine mieux que celles d’une fanfiction, aled.

  30. Cher Odieux, merci pour ce nouvel épisode de l’Ire ensemble. Mon écran d’ordinateur n’a pas vraiment apprécié que j’éclate de rire à sa lecture tout en mangeant du chocolat, mais bon, il m’a pardonné.

    Bardaf, c’est l’embardée : encore une référence que seuls les « vieux » connaissent. J’attends le faux contact entre Edward et Bella…

    • Un faux contact ? Vous êtes optimiste, au moins on pourrait assister à une étincelle, de la fumée, bref quelque chose d’inspirant/surprenant. Mais là, avec une « tension » pareille, on est plutôt dans la marge de tolérance du voltmètre…

  31. Pingback: L’IRE ENSEMBLE – MIDNIGHT SUN – EPISODE 2 | Le blog d'un odieux connard·

  32. Il est à Forks, dans le Washington, et il va en Alaska rien que pour se calmer? 400 kilomètres à vol d’oiseau dans les montagnes,plus le retour, dans la journée ? Sa Volvo est au moins aussi rapide que lui.

  33. « Ça se tient : le Hyôga aide à se concentrer sur l’essentiel.

    (Cette blague est pour les vieux, passez votre chemin, jeunes gens). »

    Un immense merci !

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