Au bonheur des coachs

« Ça ne va pas patron ? »

Diego penche timidement la tête, délaissant ses tâches domestiques un instant pour s’enquérir de mon état. La main figée au-dessus du guéridon où un verre de brandy vide attend tristement, il ne pipe mot mais je sens bien son regard posé sur le dos de ma veste.

« Ce n’est rien, Diego. J’ai juste besoin de contempler la ligne grise de l’horizon en prenant l’air mystérieux. 
– Quelques chose vous chagrine ?
– Soyons sérieux Diego : pour être chagriné, encore faut-il avoir un cœur. Mais non, allons. N’as-tu jamais ressenti ce besoin, parfois, de prendre un instant pour plonger tes yeux dans l’immensité du monde ? Faire le point sur le temps qui passe ? L’être humain ne cesse jamais de se poser mille et une questions : la vie a-t-elle un sens ? Lui en ai-je donné un ? Souhaité-je explorer le monde ou bâtir sur un lopin ? Puisque l’on ne pourra jamais serrer la main de chaque habitant de ce rocher dérivant dans l’espace, faut-il plutôt tenir les mains des siens ? Avoir une descendance, est-ce la condamner à subir la société que nous construisons ou donner au contraire une chance de plus de la changer ?
– Vous êtes drôlement sentimental, patron.
– Nenni. J’illustrais quelques questions que l’être humain se pose. Pour ma part, ma plus grande interrogation immédiate est « pourquoi n’entends-je pas de brandy couler dans ce verre ? ». Une question existentielle que le mocassin de ma conscience pourrait résoudre en rencontrant prestement le cul de la raison, mon bon. »

Les yeux du serviteur vont et viennent entre le verre vide et moi-même.

« Ho. » finit par lâcher Diego.

« Ho. » ajoute le guéridon, m’obligeant à lui jeter un regard noir tant je déteste quand les étudiantes dont je me sers comme mobilier oublient leur rôle pourtant fort simple. Un verre de brandy plein et un cigare en cours d’allumage plus tard, je reprends mes réflexions quand Diego revient à la charge.

« Tout de même patron, si ça ne va pas, il faut me le dire.
– Et quand bien même, que ferais-tu ? Tu me proposerais un atelier smoothie-detox, hmmm ? Ou un autre truc de charlatan ? 
– Ho non patron. Par contre, je connais un excellent coach en bonheur en entreprise qui… »

La suite, se déroule très vite et implique Diego, le lancement d’un guéridon dans sa direction, et un stage qui s’arrête brusquement. Diego, qui a esquivé le projectile au dernier moment, le regarde s’écraser mollement au sol.

« Du calme patron ! s’exclame Diego en se tapotant pour vérifier son intégrité physique.
– Il a raison, vous avez vu ce que vous avez fait ? ajoute mon canapé, m’obligeant à nouveau à devoir froncer les sourcils plus que de raison.
– Bon, les filles qui servent de canapé, silence. Si vous ne vouliez pas finir à servir de mobilier, il ne fallait pas faire des études de socio. Quant à toi Diego…
– Oui ? Pourquoi vous vous êtes énervés comme ça patron, je n’avais rien dit ?
– Tu as parlé de coach en bonheur en entreprise. Rien que de le prononcer, je peux te dire que les chatons du quartier doivent avoir des sueurs froides à l’idée de ce que ça me donne envie de leur faire. Mais, tiens, une gorgée de brandy, une bouffée de cigare et parlons-en. »

Quand votre conception de la vie tient en une phrase disponible dans tous les catalogues de tatoueurs, disons qu’on se passera de vos conseils.

Car si le monde a connu bien des fléaux, au moins, la plupart s’achevaient par la mort et sa délivrance. Mais le coaching en bonheur et autres parasites pour entreprises ? Je crains que ce passage n’ait été retiré de la Divine Comédie en son temps pour ne pas choquer le lecteur, tant je suis certain que ces margoulins ont leur propre cercle de l’enfer.

Si vous avez vécu sous un caillou ces dernières années, peut-être avez-vous raté ce phénomène de mode qui à force de gagner des individus, à fini par convaincre les entreprises. Mais alors, de quoi s’agit-il ?

Faisons le point sur ce mal moderne.

Tout commence par un manager en entreprise. Qu’importe son intitulé ou son poste exact, il est chef d’une équipe au sein de laquelle il y aurait de menus problèmes à régler, comme par exemple, des types qui font 70 heures par semaine et sont un peu fatigués, des pistonnés qui n’en foutent pas une mais pourrissent tout le monde ou encore des gens qui passent leur temps à dire « Je suis débordé ! » en courant de bureau en bureau.

Bref : à ce stade, la situation peut aller dans deux directions :

  • soit le manager va faire ce pourquoi il est payé et se pencher sur le problème
  • soit le manager va faire du caca

Comment reconnaître un manager qui fait du caca ? C’est facile ! La première chose qu’il fait est de se créer un compte LinkedIn, de se mettre à liker et commenter toutes les images « Le vrai manager pense à l’humain« , « Ne soyez pas un boss, soyez un leader« , « La vraie valeur, c’est l’autre » et autres images dignes d’un Powerpoint de mamie Germaine un soir de nouvel an.

À ce stade, la tumeur est là, mais il est encore possible d’opérer. La situation devient vraiment incontrôlable lorsque ledit manager se met à poster des récits improbables mais tout de même cucul la praline avec saut de ligne en boucle du genre :

Ce matin, j’ai un entretien d’embauche.

J’ai besoin d’une nouvelle pâtissière pour une de nos boutiques.

Une femme arrive. En retard : sa voiture a crevé. Son chat est mort. Son fils a la lèpre.

Elle a 59 ans. Elle a perdu les deux bras lors d’une partie de Jungle Speed.

Sa jambe gauche est un jarret de porc attaché avec une chaîne de vélo.

Mais sous sa cataracte, je vois qu’elle a l’étincelle d’une battante.

Je l’ai recrutée aussitôt.

Aujourd’hui, c’est notre meilleur pâtissière.

Car moi, je fais passer l’humain avant le CV.

Et vous, c’est quoi vos valeurs ?

C’est un peu la version du gamin qui disait « J’ai une Ferrari mais tu peux pas la voir elle est au garage » quand vous étiez en sixième, sauf que maintenant, non seulement il ment, mais en plus il essaie de dire que c’est parce qu’il a des valeurs, pas comme vous (sauf si tu likes, commentes et tagues un ami bien sûr).

Généralement, lorsqu’un manager poste ou like ce genre de choses sur son réseau social professionnel préféré, c’est qu’il est temps d’aller chercher le fusil et de l’emmener derrière le local photocopieuse pour arrêter ses souffrances.

Car après s’être longuement vanté de ses talents de manager en ligne au lieu de faire son boulot, l’étape suivante est sûrement la plus monstrueuse de toutes : il va ouvrir la porte à un coach en bonheur ou équivalent.

Le coach en bonheur, tel n’importe quel démon, est protéiforme. Qu’il soit homme, femme ou hamster sous acide, on le reconnaît à son inénarrable capacité à s’inventer un intitulé professionnel aussi crédible que celui d’un nouveau secrétariat d’état un lendemain de défaite électorale. On y trouve ainsi, en sus des coachs, officers ou autres évoqués ci-dessus, des thérapeutes du bonheur, experts en vie, préparateurs mentaux... qui vous proposent tous la même chose : faire revenir le bonheur dans ton entreprise, rendre les salariés heureux, améliorer la productivité et de manière générale, résoudre tous tes problèmes grâce au pouvoir de l’amour.

On est pas tout à fait dans Sailor Moon ; on est plus proche du professeur N’Gomma qui tracte Porte de la Chapelle et qui t’assure qu’en combinant ses pouvoirs à ceux de ta carte American Express, il va faire revenir ton ex, réparer ta voiture et même empêcher ton vieux PC sous Vista de planter (en coinçant des osselets de chèvre dans le port USB, comme indiqué dans la notice).

Le professeur N’Gomma est con : il gagne petit dans le métro. Alors que s’il s’appelait « Coach en bonheur Jean-Mathéo N’Gomma« , il serait à l’heure qu’il est dans une quelconque entreprise à toucher ouat’mille euros pour dispenser de précieux conseils.

Car bien évidemment, le coach en bonheur ne va rien régler. Puisque 98% des problèmes en entreprises ne se règlent pas avec des conseils issus d’un Powerpoint dérobé sur Doctissimo, seule formation de cette engeance.

Par exemple, reprenons les problèmes évoqués ci-dessus.

Prenons le type qui fait 70 heures par semaine parce qu’il a une palanquée de dossiers à gérer. Dites-lui « Écoute mec, tu as l’air au bout du rouleau… que dirais-tu de passer 5 heures par semaine avec notre coach en bonheur ?« 

Logiquement, l’explosion qui s’ensuivra devrait classer l’ensemble de l’étage en zone Seveso, tant le mec a besoin de tout sauf d’un type qui va lui faire perdre 5 heures à lui expliquer comment vivre heureux, alors que notre larron voudrait juste rentrer chez lui. Mais non : le coach en bonheur ne le laissera sortir que quand il aura fini de déballer son caca, à moins d’envoyer le GIGN (ce qui est toujours une option, notez ; changez sur sa carte de visite le mot « bonheur » en « barbe » et logiquement dans la minute la porte de la salle de réunion sautera à coups de bottes).

Coach en barbe, deux minutes avant de se prendre un fusil à pompe par le RAID, sauvant ainsi ses collègues, mais ruinant le Starbucks local.

Le type débordé ? Tout ce dont il a besoin, c’est d’une veste chargée de sable pour qu’il arrête de quitter son bureau pour venir faire chier tout le monde. Car nous le savons tous : le coach en bonheur ne lui dira jamais d’arrêter. Au contraire : lui, c’est son métier de rentrer dans les bureaux pour leur faire perdre du temps en brassant du vent. Quitte à avoir les deux sous la main, n’hésitez pas : un seul bloc de béton peut lester deux personnes aisément. Je le sais car… non, attendez. Rien.

Quant au type pistonné, lui parviendra bien à ne pas assister à ladite formation. Ne nous restera donc qu’un seul type de personne éventuellement disponible : le connard. Celui avec un petit c. Avec un grand C, excusez-moi, mais c’eut été une autre affaire. Toujours est-il que supposons qu’il y ait un connard dans l’entreprise. Pensez-vous vraiment qu’en quelques heures, il va lui suffire d’entendre « Il faut être gentil avec les gens  ! » et de regarder l’intégrale des DVD des Schtroumpfs pour soudain bien se comporter ? Moi non plus.

Résultat, ne resteront que les autres, ceux qui soit ne mettent pas une mauvaise ambiance, soit s’ils sont un peu déprimés, n’ont pas besoin de quelqu’un pour leur dire « Mais non ! Ton métier que je ne connais pas du tout est super ! Je suis sûr que tu t’éclates à faire du code, ça a l’air tellement amusant ! Et si je faisais des métaphores avec des fleurs et des oisillons ? »

De manière générale, lorsque l’on a une équipe démoralisée, elle a souvent besoin de tout, sauf de savoir que quelqu’un a envoyé quelques milliers de deniers à un amuseur de bas-étage qui viendra distribuer en sessions obligatoires des conseils dignes d’un épisode de Tchoupi (sauf éventuellement ceux de Tchoupi se retranche chez lui avec un fusil, qui étaient assez corrects). L’ironie étant que c’est parce que des employés ne savent plus à quoi rime leur travail qu’on engage quelqu’un qui ne connait pas ledit boulot pour venir lui expliquer.

Parce que si l’on prend des situations plus concrètes, on comprend tout de suite mieux.

Tenez par exemple. Imaginons un coach en bonheur en situation.

Stalingrad, Décembre 1942.

« Mein general ! Le moral continue de chuter avec les températures ! Envoyer les hommes en patrouille devient une plaie, et ces maudits tireurs d’élite russes ont encore eu raison d’un de nos meilleurs officiers ce matin !
– Ach. C’est ennuyeux. Mais pas d’inquiétude : j’ai fait venir de Berlin Monsieur Koenig. Il a été parachuté hier, et il nous a été recommandé comme le meilleur coach en bonheur de tout le Reich. Monsieur Koenig, je vous laisse compléter les présentations.
– Coach en bonheur, vous savez, c’est très surfait. Je préfère me qualifier de Happiness Thérapeute. Mais, appelez-moi Matthéhans. Si vos hommes sont démoralisés, je vais régler ça en moins de deux ! Quel est le problème ?
– Ils ont faim et manquent de munitions. 
– J’ai amené des tables de ping pong.
– Mais ? Quel est le rapport ?
– Tatata, c’est qui l’expert en bonheur, c’est vous ou c’est moi ? Je vais organiser un tournoi en salle de pause, ce sera bien comme tout ! 
– Mais ils auront toujours faim !
– C’est pour ça que je propose une heure de relaxation ! Et ensuite, un petit cours de zumba ! Ou éventuellement, du body attack. Ou du body défense. Ou du body pump.
– Est-ce que c’est moi ou vous rajoutez juste « body » devant des mots au hasard avant d’appeler ça un sport ?
– Monsieur, dans ma branche, on ajoute « bonheur » au milieu des phrases et on appelle ça un métier ! Alors je sais ce que je fais ! »

Ainsi, lorsque Gunther se retrouvera à cracher son for intérieur suite au passage malencontreux d’un obus de T-34 au travers du bidou, il sera toujours seul et loin de chez lui, mais au moins, il aura eu une heure de réunion sur l’importance du sourire. Ce n’est pas rien. Peut-être même qu’il aura eu le temps de faire son portrait chinois, peu avant que l’ensemble de l’armée russe ne lui refasse le sien.

Tout cela pour illustrer un concept simple : le coach en bonheur, c’est quelqu’un qui ne connait pas votre  travail, qui ne vient pas résoudre vos problèmes, mais qui vous dit de les prendre avec le sourire avant de vous présenter sa facture (aussi à prendre avec le sourire, vous n’avez pas écouté la formation ?).

Alors, faites un cadeau à la société : lorsque votre manager décide qu’il est temps de faire appel à un coach en bonheur, expliquez lui que c’est justement parce qu’il appelle ce genre de bubon qu’on sait qu’il a la peste.

Si vous voulez, je fais d’excellents coachings en bûchers.

Ici, une coach en bonheur ne réalise pas que si on l’a emmenée faire la kakou dans l’herbe sèche, c’est pour économiser des stères de bois.

 

F.A.Q – Comment réagir en cas de coaching en bonheur ?

Quelles études faut-il faire pour devenir coach en bonheur ?

Aucune, par contre, tenir la drogue est recommandé. Une fois que vous êtes complètement déconnecté du monde, vous pouvez devenir coach en bonheur. Si vous échouez, une voie de garage existe : on l’appelle « pédagogue pour le ministère de l’Education Nationale« .

Je suis bloqué dans une formation avec un coach en bonheur. Comment m’en débarrasser ?

Dites-lui collectivement que vous seriez tous heureux s’il se cassait. S’il refuse, dites que ça va à l’encontre de son contrat puisqu’il vous rend malheureux et virez-le sans le payer.

Le coach en bonheur serait donc une sorte de parasite du mauvais manager ?

Oui. Mais malgré ce que nous ont appris les mathématiques, de deux gros nazes ne sort pas forcément quelque chose de positif.

Le coach en bonheur ne sévit-il qu’en entreprise ?

Non. Parfois, les nuits sans lune, on en aperçoit rôdant dans les rues en quêtes de proies isolées. Comme toutes les créatures du Malin, il est cependant possible de les repousser avec un crucifix. Un crucifix d’1m30 de haut et d’une bonne vingtaine de kilos manié à deux mains. Même si vous n’êtes pas croyant, vous verrez, ça marche.

Peut-on rendre un coach en bonheur dépressif ?

Oui. Il suffit de l’envoyer en mission au Parti Socialiste.

Et surtout : quel est le secret du bonheur ?

C’est que si tu envoies quelqu’un d’autre le chercher à ta place, je doute que ce rabouin te l’apporte.

Je crois que tout est dit.

Tu comprends maintenant mon bon Diego pourquoi il ne faut pas prononcer certains mots en ma présence ? Allez, creuse. Et ensuite, fais moi penser à passer à la fac.

Quand tu auras finis d’enterrer ce guéridon, on ira en chercher un nouveau.

75 réponses à “Au bonheur des coachs

  1. Eh bien Odieux, j’ignorois que vous travaillâtes dans une boîte avec l’opportunité de vous infliger ce genre de sévices

  2. Heureusement que je suis militaire. Au moins, je suis très loin de toutes ces conneries, vu que les méthodes de management ont au minimum 40 ans…

    • Grégoire, le Lider maximo de Linkedin, le grand timonier des start-up…
      Seul l’immense Nathanaël Minutes peut le surpasser

    • Rolala, je vois que ce Logan est connu de tous… j’ai beau ne plus suivre toute personne qui le fait apparaître dans mon fil d’actu en « likant » ses « réflexions », rien à faire, il ne cesse de revenir… et il n’est pas le seul.
      Putain. Le « storytelling » et le « social selling », à part faire mousser ces gens dans leur petit circle jerk, ça fait vendre ? Y a des résultats mesurables en terme d’activité ?
      Sérieux.

  3. J’ai pu avoir intervenir une coach du bonheur en entreprise qui prônait le respect et l’écoute des autres (valeurs respectables et en voie de disparition dans notre société malheureusement).
    En pleine assemblée, devant tout le monde, elle s’est foutu de la gueule d’un collègue qui n’avait pas l’habitude de parler en présence d’un grande assemblée. Bel exemple de sa part…

    Après vous me direz que c’est peut être une cas isolé !? Je l’espère.

  4. Cher odieux,
    « Cher » parce que te lisant sur mon téléphone portable, tu me coûtes en fait une blinde.
    Oui je te tutoies parce qu’entre connards, une certaine familiarité s’impose.
    Je viens de recevoir ta dernière prose et comme d’habitude, je remonte le drap, j’ai peur que tu aies froid… pardon… oui M Pokora me manque, mais c’est une autre histoire. Bref, je m’attendais à lire une analyse marxiste du dernier Black Panthers. Et non, que nenni, t’voilà qui t’en prend à ces Chief Happiness Officers qui se reproduisent et pullulent dans nos bureaux.
    Et là, je dis non. Non.
    Le monde de l’entreprise est trop petit pour nous deux.
    A toi les stars, le fric, la luxure et les paillettes. A moi les conseils d’administration, les consultants, les concepts et … tiens, je crois que je viens de mettre au jour une nouvelle théorie.
    Bref, tu dégages sinon je spoile toutes les scènes d’Hiroshima mon amour !
    A bon entendeur @8h57pile
    François

  5. Pire que le coach en bonheur, il y a le Jeff aux dents longues……. ;-)
    A quand un article sur les « gourous » et leur horreur de la philosophie (mis à part des panneaux de citation fb bien entendu).

    • Aimer l univers ne va sûrement pas à l encontre de l assertion « aimer toutes les femmes ». Les gourous sont donc dans leur bon droit. De rien.

  6. Dans ma boite le machiavelisme a poussé les dirigeants a demander aux salariés de se proposer pour devenir « chargé du bonheur » ( des autres salariés cela va sans dire, pas de nos clients bien sûr, ces derniers sont sans doute déjâ au nirvana) en prenant sur leur temps de travail pour nous montrer les voies du bonheur : fruits, conseil detox, abonnement a une amap et don du sang… !!!!

  7. Oh merci. Ce n’est pas la première fois qu’en constatant une vilenie autour de moi je me dis que ça ferait un bon sujet odieuxconnardesque. Là, c’est devenu réalité \o/ Combien pour envoyer ce texte à mon employeur ? Je peux payer en meubles^^

  8. Cher OC, vous avez, comme à l’accoutumée, plus de facilité à manier les mots qu’à empêcher Diego de rencontrer toutes sortes d’hurluberlus. Ce qui est une heureuse nouvelle pour votre lectorat, mais qui risque néanmoins de vous jouer des tours dans le futur ; je vous conseille d’en parler à un coach.

  9. Bon et bien je crois que c’est moi le type qui a vécu sous un caillou parce que c’est la première fois que j’entends parler de ces gens. ^^

    Je serais curieux d’en voir un dans ma boîte, je me demande combien de temps il survivrait. (car chez nous c’est normal de voir quelqu’un traverser l’usine avec des couteaux à la main, on les fabrique, du coup c’est facile de se procurer une arme pour se débarrasser des indésirables)

    • Devant le juge:
      « Je suis désolé. Je ne comprend pas. J’avais pourtant mis la sécurité! Mais le coup de couteau est parti tout seul… Vraiment, je ne comprends pas… »

      • « – Je vous jure que c’était un accident, Mr le juge, j’ai glissé.
        – Quatorze fois?
        – … »

      • Disons qu’il aurait survécu, si qqn n’avait pas tenté de pratiquer un massage cardiaque à la chaussure de sécurité!
        Depuis nous avons fait une fiche de progrès ISO, affichée partout!

    • Et quand plusieurs employés s’échangent le sanglant couteau, on appelle ça « passer l’arme à coach ».

      • Excellent même, entre la quatrième et la cinquième côte à gauche ce serait même parfait. Merci Coach Cintaï, comme quoi le bonheur c’est simple comme un coup de fout… fil!

  10. On peut refaire le même article en remplaçant « coach » par « pédagogue » et vous gagnerez 2 millions de nouveaux lecteurs ;)

  11. … Oserait-je parler de ma soeur, psy sans emploi, qui gagne un peu sa vie en faisant « coach de vie »???
    Non. Vaut mieux pas…

  12. Je n’ai jamais eu à affronter cette engeance de l’enfer, mais comme je bosse dans le secteur public tout le monde s’en fout de savoir si on est heureux. Quoi que d’ici que le ministère nous envoie des coachs bonheur pour remonter le moral des troupes… Je vais attendre ça avec impatience.

    • Fonction Publique: Faignasse Privilégiée. Bien sûr que t’es heureuse, tout ce non travail et ces privilèges d’un autre âge ne peuvent que mener au bonheur, donc pas besoin de coach en bonheur.

      • Mouais avec Macron après Hollande, Sarko, Chirac,.. et même Tonton! Tu sais la gauche, cela fait bien longtemps qu’elle n’a plus été au pouvoir. Juste pour info le point d’indice est bloqué depuis 2010 donc on est obligé de réviser les grilles indiciaires régulièrement pour pas que ceux tout en bas de l’échelle gagnent moins que le SMIC… Après dans le privé c’est pas rose (12 ans), mais dans le public (10 ans) on te crache à la gueule à l’année mais il parait que tu as tout pour être heureux alors que je trime plus que dans le privé et que la plupart des gens des contrat de droits privé qui font le même travail n’ont aucune conscience professionnelle…

      • Le commentaire de Johnny laisse à penser une certaine jalousie.

  13. Question existentielle : affuter son crucifix d’1m30 pesant une vingtaine de kilos avant usage cause-t-il plus ou moins de dégât à la cible ?

    ‘faudra tester.

    • Une plaie nette est facile à recoudre, à l’inverse un hématome avec assez de dégâts internes de grande surface peut être compliqué à prendre en charge.
      Tout dépend donc du type de résultat souhaité : mort ou non et niveau de douleur.

      • S’il s’agit de tuer la cible, il vaut mieux casser le crucifix pour obtenir une longue pointe, et perforer la cible. On peut laisser les échardes, pour faire plus degueu.

  14. Vils jaloux ! J’ai eu l’honneur et l’avantage de participer à un de ces stages pompeusement dénommé « gestion du stress »… Hé ben, passer l’après-midi dans l’herbe tendre, sur le dos, à admirer la course silencieuse des nuages et être payé pour le faire, moi je dis : »Patron, mettez m’en une tournée! »

    • Il me semble que le problème n’est pas tant que ces stages permettent aux employés de se toucher la nouille, mais plutôt qu’ils prétendent régler moultes problèmes réels et complexes du monde du travail en 2 powerpoints au contenu digne d’un skyblog.

      • oui et que vu le prix honteux demandé par participant il auraient pu vous verser une prime plutôt…

  15. Rarement vu une telle unanimité dans les commentaires,
    ça devient presque inquiétant^^
    Enfin, veni, vidi, j’ai ri et c’est le principal.

    • Les commentaires des articles d’OC sont généralement plutôt unanimes, du moment que l’article en question ne parle pas d’un sujet sensible, auquel cas c’est l’anarchie.

  16. j’ai croisé une coach de vie il y a peu ; ce sont des parasites qui s’incrustent partout en quête de gens naïfs qui croient avoir des problèmes (voir qui parfois en ont vraiment). Le genre de conasse qui assène des banalités du genre « dans la journée il faut savoir se ménager des petits moments à soi » (on croirait tomber sur l’inventeur de l’eau tiède). Le genre de bonne femme perchée qui vient t’expliquer que Macron est un surdoué (oui la meuf est coach en surdoués… ça en dit long sur ses compétences professionnelles). En voyant ça j’ai eu une nouvelle preuve que c’étaient bien les bisounours qui votaient pour le fils du diable. L’enfer est bel et bien pavé de bonnes intentions. Je n’en ai jamais douté.

      • Une référence à « de bons présages » sur une page de l’Odieux Connard. Comme quoi, parler des coach en bonheur peut rendre heureux !

      • Je désespérais des commentaires, ces derniers temps, mais vous me redonnez espoir, Pirkre.

  17. Et à quand un article sur les copywriters, ces personnes dont le boulot consiste à recopier les textes des autres pour faire semblant de maîtriser un sujet ?

  18. Alors je vais faire un #balancetoncoach avec ce très beau profile : « Franck Nicolas ». Je n’ai jamais vu un tel etron incapable d’en avoir la saveur ou la texture de sa dite composition. Je vous conseil sa vidéo :Cette hotesse n’a pas dit non.. » qui est une suite de propos debiles n’ayant pour but que de demontrer sa capacite à voyager en business…et qd vous lui faites la remarque il vous censure. Lisez les coms, on est dans le level Herbalife…

  19. Jadis manager dans une grande entreprise quasi public, et donc indirectement (mais grassement) rémunéré par vos impots, j’ai été contraint de passer deux jours de formations à produire des cocottes en papier pour improver mes communication skills. Vous serez heureux d’apprendre que grace à ce genre de coach, vos sous m’ont payé à me beurrer les noisettes pendant seize heures. Ces charlatans méritent vos foudres.

    • Bah, je préfère que mon argent serve à votre bonheur qu’à celui des politicards véreux… C’est toujours plus louable. Mais sinon bien d’accord avec vous.

  20. Parfois, c’est le manager lui-même qui tente désespérément de lancer des activités happyness. Le mien, ne sachant pas gérer l’équipe, et voyant les gens progressivement se plaindre, a proposé une journée jeux vidéo au boulot… j’adore jouer, mais non, c’est juste pas possible…

  21. Pingback: Au bonheur des coachs | Le blog d’un odieux connard – Economie et Politique·

  22. Très bon comme d’habitude.
    J’ai adoré : ‘Quand votre conception de la vie tient en une phrase disponible dans tous les catalogues de tatoueurs, disons qu’on se passera de vos conseils.’

  23. Comment ? Entendriez-vous que la séance de respiration par le ventre en groupe, assis sur la moquette du bureau de ma directrice d’alors entre la nana de la com’ et les secrétaires m’a été inutile ? Dieu du ciel que de vilénie ! Tou nékeu trompri…

  24. un coach en bonheurs entre dans la cuisine de la cantine d’une école maternel pour discuté avec le chef, 20 minutes plus tard une ambulance emmenna le coach en urgence, le dossier précise qu’il a était brulé a 3eme degrés, une jambe ainsi qu’un bras amputé et un oeil crever.

    à vous de faire la suite :p

  25. Odieux, vous êtes drôle: quelques fois le coach du bonheur et le manager ne font qu’un. Ca m’est arrivé récemment et c’est une expérience tout à fait unique: le manager ne froisse personne, ne fait rien, ne dit rien, n’offense personne et fait de la calinothérapie pour que tout le monde soit gentil et rose de bonheur. Bon, les problèmes sont toujours les mêmes mais c’est pas grave, tout le monde est heureux et joyeux, c’est mieux qu’un bisounours croisé avec un mon petit poney saupoudré de guimauve. Sauf que ces ordures méritent d’être éliminées à coup de lance flamme !

    • Un petit poney saupoudré de guimauve passé au lance-flammes, ça fait un steak saignant goût chamallow grillé !

      • Petit poney, petit poney,
        Tu es tout gris et tout petit,
        Petit poney, petit poney…

        Ah là là, tout n’est pas rose dans notre belle fonction publique mais au moins personne ne me demande si j’aime ça : ferme ta gueule et #féskeujteudi #cémoikicé #passkecémoilchef et mon préféré : si t’es pas content t’as qu’à partir. Et comme je suis un peu maso et que j’adore tétracapillosecter les cheveux que mon cheffaillon s’arrache par ma faute, je suis restée. Il est parti, il devait pas être content…

  26. « Coach de vie » en soi déjà c’est un concept assez deg’ mais coach de bonheur alors là on touche le fond…..
    J’m’es bien marré en lisant cet article. Merci d’être aussi odieux!!

  27. Quel talent d’écriture Monsieur l’odieux connard ! J’aurais appeler cet article le coach du bonheur à 99F dans le style d’écriture…
    Sppplfff (je m allume un cigare pour parler… Je toussote un peu et je prends une grande inspiration et je me sert de votre verre de Whisky que vous avez généreusement proposé dans votre texte)
    Je ne sais pas quel personnage est venu dans vos locaux pour vous obliger à faire du bodycombat tout en récitant des mantras du Dalai Lama… Ou les paroles d’un film… Non, c est clair que ce n’ est pas le bonne méthode. Je vous comprends…
    Moi par exemple en tant que coach, ma méthode est infaillible pour apporter du bonheur dans l entreprise : je propose la méthode Patrick Sébastien.
    Les salariés sont beaucoup plus heureux grâce à moi 😂 et moi uniquement !!!
    Trêve de plaisanterie …
    Le coaching n’est du conseil ni de la formation ni de la thérapie et ni du maraboutisme.
    Je comprends qu’associé au bonheur, ça fasse hérisser les poils de Mamie Germaine. Et les miens aussi. J’accompagne les personnes ou les équipes qui vise à performer tout en se sentant bien. Si elles ne le veulent pas il n’y a pas de coaching tout simplement.
    Le bonheur est une question de point de vue…
    Mais ce qui fait le bonheur et le malheur des humains c est quand même le jugement. Que ce soit les managers, les employés, les parents, tout le monde bref, c est etre toujours dans la posture « je sais que je sais » et de décrire le monde alors qu il est bord de sa fenetre.

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