Noir Adam

Un voyage en avion est une sorte de miracle.

Non pas parce que ledit appareil vole ; ça, c’est tout à fait secondaire. J’entends par là qu’enfermer un être humain sensé dans un cylindre d’acier, y empiler des centaines de « gens », ces êtres mystérieux qui se détachent quand on leur dit de s’attacher et allument leur téléphone quand on leur dit de l’éteindre, y ajouter des bébés hurleurs et avoir pour seule distraction un écran dans lequel on a compilé des dizaines d’heures de daubes…

Oui, qu’il n’y ait pas plus de massacres commis chaque année dans nos aéronefs civils tient du miracle.

Heureusement, il est possible d’aider un peu le miracle, par exemple en voyageant en business class un verre de brandy dans une main, et le corps d’un enfant envoyé courir près du mauvais siège par des parents inconscients dans l’autre. Le saviez-vous ? Si l’enfant est considéré comme encombrant en voyage par ses géniteurs, son corps savamment plié à coups de pieds tient pourtant parfaitement sous le siège près du gilet de sauvetage.

Il n’empêche que pour autant, la tentation est grande pour l’amateur de mauvais films lorsqu’il est bloqué des heures devant un écran qui lui susurre « Viens… touche moi… regarde ma grosse sélection… tu l’aimes gros pervers ? Préfères-tu Red Notice ou Black Adam ? Allez, laisse-toi aller… qu’as-tu de mieux à faire… et bordel, pourquoi ça sent l’enfant crevé par ici ? »

Et voilà comment on se retrouve à marteler son clavier devant Black Adam.

Alors, est-ce qu’enfin, DC Comics a arrêté de pondre des daubes ? Pourquoi ce film s’appelle-t-il Black Adam alors qu’Adam n’est même pas black ? Et surtout, y a-t-il une étincelle de créativité dans l’avion, amis scénaristes ?

Spoilons, mes bons !


L’affiche : quelqu’un s’est dit « Les mecs, j’ai une idée géniale : si on mettait des éclairs au lieu des explosions ? ». Et bon… ça sest vu.

Tout commence par l’insupportable voix du narrateur qui nous annonce qu’en 2600 avant notre ère, il existait un royaume merveilleux et ultra-démocratique là-bas, sous le soleil : le  Kandaq. Un royaume où le peuple pouvait décider par lui-même de son avenir, comme par exemple, quand il allait se manger un 49-3 ou contre qui il allait devoir faire barrage au second tour.

Le Kandaq était donc, comme vous l’aurez compris, un havre de paix et de progrès.

Jusqu’à l’arrivée de Hakton, un tyran qui s’empara du pouvoir par la force et tenta alors de forger la couronne de Sabbaq, qui…

Diable. Attendez, je me relis. Kandaq… Hakton… Sabbaq…

Nous en sommes à moins d’une minute dans le film et voilà qu’on se croirait déjà dans un livre de fantasy complètement générique. Mais si, vous savez, ceux où les premières pages sont une longue énumération de noms improbables qui n’ont pour seul but que de laisser l’auteur nous montrer que « Vous avez vu comme j’ai inventé des trucs ?« 

Alors que bon, on parle d’un royaume avec un roi qui veut une couronne, soit pas vraiment le prix Nobel de littérature. Je propose donc pour s’y retrouver dans cette riche intrigue de renommer le tyran Grotryan, et la couronne Courcouronnes. Ne me remerciez pas.

Toujours est-il que la couronne, une fois imbibée du pouvoir des « six démons » (là visiblement par contre, le narrateur semble supposer qu’il n’est pas important d’en dire plus à leur sujet ; qui ne connait pas les six démons et comment s’imbiber avec eux ?), Grotyran deviendrait invincible. Ce qui est très pratique quand on passe ses journées sur un trône à se battre contre un risque d’étouffement par cacahuète.

Notez que jamais un personnage ne cherche un objet qui le rend moins con. Ça par contre, il sont assez sûrs d’eux-mêmes. Mais passons et revenons à notre couvre-chef magique. 

Car pour forger Courcouronnes, Grotyran a besoin d’un minerai présent uniquement dans le sol de son pays super-progressiste : le vibran… le vibraniu… le vibr… 

Hmmm. C’est intéressant, le minerai s’appelle « l’eternium », mais à chaque fois que j’essaie de l’écrire, mes doigts tapent « vibranium ». Un peu comme si mon subconscient avait l’impression que tout cela était pompé sur autre chose.

Sûrement une coïncidence.

Toujours est-il que Grotyran a décidé de réduire quantité de monde en esclavage pour extraire le vibranium plus vite. Bon, un contremaître a dû rater le Powerpoint « Bien-être au travail et productivité positive » à la journée coaching & bienveillance, puisque lorsqu’un esclave trouve un gros bout de vibranium, en récompense…

Il le bute.

Voilà qui doit vachement motiver les esclaves, dites voir. M’est avis qu’ils doivent plus creuser pour planquer ce qu’ils trouvent que d’aller aussitôt s’en vanter auprès du patron. Vous me direz « Nan mais ça va, c’était pour montrer que les méchants étaient méchants qu’ils ont mis une séquence où un garde tue un esclave qui vient pourtant de bien travailler ».

C’est vrai que les mecs étant esclavagistes, ce n’était pas évident.

Vous l’aurez cependant compris : ce qui manque à ce coin pourri, c’est un héros. Hors, un jeune homme a décidé de l’être, et encourage les esclaves à se révolter. Avec des actions comme… euh… eh bien euh…

Attendez, mais qu’est-ce qu’il fout ?

Il fait des signes de ralliement aux esclaves. Qui lui répondent… avant de se remettre au boulot.

Alors, les enfants, si vous aussi vous préparez une révolte, je vous rappelle deux règles :

  • Si vous décidez de faire des signes de ralliement devant tout le monde, faites-les suivre d’une action concrète, sinon ça revient juste à dire « Regardez, je prépare un truc ! »
  • Ne le faites pas avec des anarchistes, ça finit avec des cabanes, des bédos, et des associations aux noms comportant obligatoirement un calembour digne d’un salon de coiffure.

Sauf que notre héros, Ptikon, n’est pas au courant de toutes ces règles. Et le roi Grotyran, voyant que Ptikon monte un coup (Donc même le film est conscient que les signes de ralliement devant les gardes, c’est débile, je note), décide de le ramener à de meilleurs sentiments en lui tranchant la tête, ce qui est quand même moins chiant qu’une réunion syndicale. Par ailleurs, cela aussi sent moins la merguez et le pneu.

Oui mais voilà : au moment où Ptikon va recevoir 50 centimètres de fer antique sur le coin de la nuque, voilà que pif pouf, il disparait comme par magie ! C’est en effet le conseil des sorciers qui protègent la Terre, qui a décidé d’intervenir et de, shazam !, faire de lui un puissant champion pour libérer les siens en lui confiant tout plein de pouvoirs qui font de lui un super héros.

– Voilà, Ptikon. Tu es désormais très puissant. Maintenant, rends-toi utile et va renverser Grotyran.
– J’ai juste une question : si vous avez tous ces pouvoirs, pourquoi ne pas être intervenu plus tôt contre Grotyran ? Vous attendiez la mort de quelques milliers d’esclaves avant de vous dire que « Hmmm, attends Roger, je crois que l’esclavage, c’est pas terrible ? Là, il en a tué 999, mais s’il en tue 1 000 aaaatteeeentiiooon !« . 
– Silence, Ptikon. On vient de te filer des pouvoirs scandaleusement puissants, alors sois gentil et ne nous chie pas dans les bottes.
– Déjà, on est tous en sandales. Et ensuite, c’est souvent que vous filez des pouvoirs divins au premier gamin de 15 ans venu ?
– Eeeeh bien… après, on les trouve « trop vieux ».

Vous le saurez : le conseil des sorciers qui protège la Terre a donc son siège à Charleroi. Voilà qui explique tant de choses.

Bref, Ptikon a ses pouvoirs, mais Grotyran, lui, a entre temps forgé Courcouronnes ! Les deux s’affrontent donc dans un combat épique durant lequel le palais de Grotyran est détruit, certes, mais surtout, où Grotyran est vaincu.

Mais ce qui a le plus surpris la population, ce n’est pas tant qu’un mec invincible soit vaincu, non, c’est que le champion derrière cette victoire ait disparu dans la foulée sans même laisser un post-it. Qu’est-il arrivé au héros du Kandaq ?

Comment ça vous vous en foutez ? Ah, bravo, belle mentalité. Mais soit.

Avançons donc d’une paire de milliers d’années, et retrouvons le Kandaq, qui est désormais un pays occupé par de vilains mercenaires répondant au nom très subtil « d’Intergang ».

Si, si.

Je me demande s’ils sont méchants. Et combien de temps l’équipe du film a hésité avec « Supermafia » et « Hypercriminel ». 

Mais revenons à nos vilains d’Intergang, qui contrôlent tout le pays, et sont très méchants puisque…euh… vilains. Voilà. 

Heureusement, de courageux résistants luttent contre eux au nom de la liberté du Kandaq et de la « lutte contre le capitalisme ». Prouvant qu’une fois encore, quelqu’un a utilisé le mot « capitalisme » sans penser à ouvrir un dictionnaire d’abord. 

Et justement : un jeune homme, Trouduk (un membre éloigné de la famille de Ptikon à n’en pas douter), aimerait rejoindre les rangs de la résistance, comme sa mère, mais celle-ci lui dit que non, il est trop jeune (et pas vraiment fûté, mais elle évite de trop insister sur ce point). Tout au plus peut-il servir à caler une table branlante ou à énerver des mercenaires pour faire diversion de temps à autre.

Maman Trouduk a de toute manière plus urgent : elle recherche Courcouronnes, la couronne qui a été cachée par les sorciers après la défaite de Grotyran (imaginez la même phrase avec les noms originaux ; inutile de me remercier, j’insiste). Mais, écoutons plutôt Maman Trouduk alors qu’elle s’adresse à ses amis résistants.

Le film, très inspiré, vous propose le célèbre cliché du « Le gros est forcément rigolo ». Si manger rend drôle, ce spoiler devrait être très bon tant l’ensemble me gave déjà.

– Les copains, on doit retrouver Courcouronnes avant les vilains mercenaires !
– Mais ? Justement, s’ils n’ont pas trouvé la couronne, n’est-ce pas mieux de la laisser là où elle est ? On se croirait dans ces scénarios de merde où les gentils décident d’aller voler l’objet surprotégé au motif que « On doit le faire avant les méchants » tout ça pour que les vilains n’aient plus qu’à leur voler une fois qu’ils ont fait tout le boulot !
– Silence, caporal Roudoudou ! 
– Non parce qu’il y a mieux : saboter les efforts des équipes de recherches, les lancer sur de fausses pistes, bref, rajouter des protections à l’objet perdu au lieu de faciliter le travail à l’ennemi.
– LALALA JE N’ENTENDS RIEN ! Bon, caporal, on va se répartir en deux groupes : vous, vous dégagez, et moi et mon équipe, on va chercher la couronne, d’accord ?

Et ainsi soit-il.

Maman Trouduk et ses hommes se rendent donc dans une grotte isolée au fin fond du pays où ils découvrent d’antiques messages en Kandaqois, du type, je cite :

« Les sorciers ont caché la couronne loin du monde des mortels, ici. »

Ah oui. Donc « loin du monde des mortels » signifie « dans une grotte » ? Combien de nos ancêtres ont ainsi vécu loin du « monde des mortels« , c’est fou. Et ne parlons pas des spéléologues, ces immortels qu’on trouve plein les tunnels.

Heureusement, Maman Trouduk ne relève pas, et s’aventurant dans la grotte, tombe sur la couronne qui flotte en l’air, là, tranquille, sans aucune protection.

Non, vraiment, elle était trèèèèès bien cachée ! Les sorciers ont fait du très bon boulot, faites-moi penser à leur envoyer mes remerciements par courrier, avec des paillettes à l’anthrax pour appuyer ma gratitude.

Mais bon, la couronne démoniaque est là, tranquille, à flotter sans aucune protection.

Maman n’a qu’à l’attraper et…

– Personne ne bouge ! Nous sommes les mercenaires de l’Intergang ! La couronne est à nous !
– Oh, flûte alors ! Si on avait pu le prévoir !
– Il suffit, donnez-nous la couronne jusqu’à laquelle vous nous avez menés, les blaireaux !

Maman Trouduk se cache prestement derrière un gros bout de pierre et réfléchit.

– Hmmm comment vais-je m’en sortir ? Je suis bloquée ici avec cette couronne qui rend son porteur surpuissant ! Comment diable pourrais-je faire ?

C’EST VRAI QUE C’EST PAS FACILE.

Mais vous savez ce qui est le plus beau ? C’est que je n’exagère même pas. Maman Trouduk, qui définitivement, ne pense pas à mettre la couronne (ou alors elle n’a pas trouvé où la mettre après quelques essais cocasses), décide que…

– Nan, c’est foutu : ouhouuu les mercenaires, je me rends !

C’est à peu près à ce stade du visionnage que j’ai dû retourner en classe économique trouver un second bambin à qui briser la nuque. Ne me jugez pas : il n’y avait pas de chatons à bord. En plus, j’ai été sympa : pour limiter la casse, j’ai choisi un roux.

D’ailleurs, vous ferez attention, c’est comme les punaises, ils…

Ahem.

Je m’égare. Revenons à Maman Trouduk, la BRILLANTE cheffe de la résistance qui a donc décidé de ne surtout pas utiliser la couronne qui rend surpuissant, pour plutôt, allez hop, la filer aux méchants qui la menaçaient. Qui la remercient d’être aussi bête, puis lui disent de s’agenouiller et de formuler ses dernières volontés. Le mercenaire n’est pas très reconnaissant.

Maman Trouduk pense qu’elle va mourir et sniffe snouffe très fort.

C’est alors qu’elle aperçoit au sol une formule magique permettant d’invoquer le champion qui a triomphé de Grotyran ! Mais quel gros coup de bol ! Quelqu’un s’est dit « Hmmm, si j’écrivais ça par terre, au cas où ? » et on a agenouillé notre héroïne pile sur ce truc moyennement cohérent ! Et dire que je n’ai pas emmené ma boîte à « Ça alors ! » ! Maman Trouduk lit donc la formule (qui ressemble à « Deus Ex Machina, sauve-mi, sauve-mwa ! »), et pouf pouf ! Qui apparait ?

Le champion !

Là encore, les mercenaires réagissent de manière crédible.

– Chef chef, un type bodybuildé sans aucune arme visible vient d’apparaître dans un éclair magique, que doit-on faire ?
– … FOUILLEZ-LE !

Ah oui, oui. C’est l’évidence même. Faudrait pas qu’il ait un Kinder de contrebande dans le rectum, dites-voir.

Mal leur en prend, car le nouveau venu est un peu grognon à l’idée qu’on lui visite la salle de jeu, et décide de commencer à tuer les mercenaires l’un après l’autre. Après avoir longuement regardé sans rien faire l’un des leurs se faire massacrer, les méchants décident que « Et siiii on tirait sur ce type qui nous bute ? »

Ne vous pressez pas, hein, ce n’est pas comme si votre vie en dépendait.

De toute manière, et à leur grand regret, ça ne marche pas bien. Car le nouveau venu résiste aux balles. Et envoie des éclairs dans tous les sens, ce qui a tôt fait de réduire les mercenaires à l’état de contenu préparé pour urnes (les Pompes Funèbres le détestent).

Au sortir de la grotte, il y a d’ailleurs toute une armée de mercenaires qui attend, mais là encore, le « champion » les transforme en purée sans grand effort (les presse-purées aussi le détestent ; le champion a beaucoup d’ennemis). Surtout grâce à son plus grand superpouvoir intitulé « Je n’ai jamais vu une grenade ou une roquette de ma vie mais je sais exactement comment elles fonctionnent et comment les retourner contre les vilains« .

C’est pratique.

Le seul moment où le fameux champion a un peu mal est lorsqu’un méchant lui tire une roquette au vibranium dans les dents. Là, ça lui laisse une petite cicatrice tout de même.

Jeu : sur cette image, saurez-vous deviner si Black Adam fait son regard colérique ou s’il tente de faire 12+9 ?

Car là aussi, c’est conceptuel : les méchants avaient des roquettes « saveur minerai le plus rare au monde des fois qu’on tombe au hasard sur un champion magique« .

Quelle prévoyance.

Dommage qu’ils n’aient pas prévu une stratégie pour aller avec.

L’affaire bouclée, le champion s’envole. Mais comme le vibranium l’a quand même un peu affaibli, il ne va pas bien loin et s’évanouit. Maman Trouduk le récupère, ainsi que Courcouronnes. Et range ces deux objets puissants mais pas très malins dans le coffre de sa voiture avant de rouler vers la civilisation pour aller se planquer… chez elle.

Nul doute que personne ne pensera à aller l’y chercher, surtout pas les occupants du pays.

Mais pendant ce temps, aux Etats-Unis, M’dame Waller, la responsable de la Suicide Squad (l’équipe ET le très mauvais film, c’est vous dire s’il faut s’en méfier), rassemble des hommes pour aller arrêter ce champion enchanté hors de contrôle, ayant eu vent de ses dégâts. 

Parmi les membres de son équipe de choc on retrouve Tornade, une damoiselle qui fait des tornades, Atom Smasher, qui smasher ses atomes pour changer de taille, Magicien Magique, qui fait de la magie, et Hawkman, un justicier volant noir, qui n’a rien à avoir avec le Faucon, le justicier volant noir. Oh, hé, je vous entends puputer au fond, hein.

Ensemble, ils sont la Justice Society (mais pas la copyright society, donc).

Une société qui rend la justice… au nom d’individus louches des services secrets américains comme Waller. Allons, qui a déjà vu un organisme secret américain faire des choses injustes ? Hein ? Dites ? Bon, voilà. On peut donc avoir confiance en eux. Ils s’appellent Justice, alors, vous voyez bien !

Toujours est-il que la Justice Society se réunit dans un vieux manoir où elle cache un avion furtif, et que tout en n’ayant rien à voir avec les X-Men (ce sont des coïncidences, voilà tout !, DC et Marvel ne se sont jamais copiés mutuellement, arrêtez !), elle grimpe à bord pour filer jusqu’au Kandaq.

Pendant ce temps, le champion, lui se réveille.

Dans la chambre de Trouduk, là où Maman Trouduk l’a ramené le temps de trouver mieux. L’occasion de découvrir que le champion s’appelle Adam, mais surtout, qu’il a appris l’anglais pendant qu’il pionçait.

Probablement que quelqu’un avait glissé le script sous son oreiller ; voir le héros bosser sur Duolingo durant trois ans avant de commencer à causer, c’eut été plus compliqué à caser dans le film.

Trouduk en profite donc pour expliquer la situation actuelle à son nouveau colocataire.

– M’sieur Adam, toutes les légendes du Kandaq parlent de vous, vous avez dégagé le roi Grotyran ! Aidez-nous à dégager Intergang, ce serait sympa ! 
– Non. Car je suis sombre et mystérieux.
– Ma mère elle a dit « steuplé ».
– Bon alors d’accord.

Black Adam est à peu près aussi sombre qu’un Christian Grey. Les vrais savent. Il part donc en ville distribuer éclairs et coups de poing aux méchants d’Intergang qui visiblement, ne comprennent pas le principe du « Il est insensible aux balles » même après trois chargeurs.

De son côté, la Justice Society a aussi des conversations palpitantes alors qu’elle se rapproche de sa destination dans son avion pas du tout X-Men. 

– Bon, on arrive au Kandaq et ensuite ? Magicien Magique, toi qui est notre chef, stratège et diplomate ?
– D’après mes informations, Adam a obtenu ses pouvoirs des sorciers. Si on parvient à obtenir qu’il dise « Shazam », il perdra ses pouvoirs. Je propose de lui demander de renoncer pacifiquement à sa force surnaturelle.

Ah oui. Un excellent plan, donc : « On va demander à l’ennemi d’aller contre ses intérêts en lui disant steuplé« .

Notez que ce n’est pas aussi con que ça en a l’air, puisque dans ce film, cela a marché avec Maman Trouduk.

En arrivant sur place, la Justice Society découvre ainsi Adam en train de péter des mouilles. Et l’homme-aigle décide d’aller se poser sur place pour dire :

– Ça suffit de tuer des gens, Adam ! Tuer, c’est vilain !
– Oui mais ils sont méchants.
– Qu’importe, Adam ! Tuer, c’est mal, et nous sommes ici pour rétablir la paix au Kandaq !
– « Rétablir la paix au Kandaq » ? Je ne comprends pas bien. Tant que c’était des milliers de mercenaires qui tuaient des innocents, vous n’interveniez pas, mais là c’est moi qui tue lesdits mercenaires, donc c’est mal ?
– …ah putain je… euh… bon écoute, c’est compliqué d’accord ?

Est-ce moi ou même pour un film con-con, ça râcle le sol avec les dents ?

Personne ne fait remarquer que la « Justice Society », c’est un nom particulièrement neuneu, surtout de la part de gens qui n’ont que des bourrins dans l’équipe, et pas un seul type qui s’y connaisse en droit ou en justice de manière générale.

Magicien Magique continue d’ailleurs sur la même lancée.

– Bon, surtout, rappelons-nous qu’Adam vient de sortir d’un long sommeil, est perdu dans le monde moderne et qu’on veut une solution pacifiste. Aussi je propose de lui dire : « TU TE RENDS OU ON TE TUE ! »

Non, vraiment. Et donc, c’est le diplomate du groupe. Qu’est-ce que ce serait si ce n’était pas le cas ?

Curieusement : Adam refuse. C’est fou.

Après une baston sans grand intérêt, Adam parvient cependant à échapper à ses assaillants super héroïques, tant il est très fort. Laissant Maman Trouduk avec la Justice Society.

– Mais pourquoi vous voulez l’arrêter ? Il nous aide !
– Oui mais ce que vous ignorez avec vos légendes, c’est qu’en réalité, Adam a failli raser le pays quand il a vaincu Grotyran. Sa grognonnerie a failli signer la fin des habitants du coin. Nous sommes ici pour empêcher l’histoire de se répéter. Adam est dangereux pour le Kandaq. Alors bon.
– Okay, d’accord, peut-être qu’il faudrait calmer le jeu. Je vais lui parler, parce que vous, pour la causette, c’est visiblement le même niveau que pour la justice.

Maman Trouduk va ainsi à la rencontre d’Adam (qui n’était pas bien loin, merci).

– M’sieur Adam, désolé pour la grosse baston. Ces gens voulaient juste parler.
– Visiblement, ils n’ont toujours pas trouvé quelle partie de leur corps était leur bouche, alors. 
– Oui, bon, hein ! Vous savez, moi j’arrive déjà pas à trouver où mettre une couronne même quand ma vie en dépend, alors ça va, oh ! En attendant, ils disent que la légende est fausse. Que vous n’avez pas tué Grotyran au nom de la justice, mais de votre colère !
– En effet. En fait, quand je suis arrivé, le pauvre n’avait pas eu le temps de mettre la couronne. D’où le fait que j’ai pu le vaincre. Vous savez, rapport qu’il n’était pas invincible.
– Oh !
– Bon et j’ai foudroyé toute sa garde aussi, mais parce que j’étais colère. Et son palais et…bon, le conseil des sorciers m’a convoqué à Charleroi, dit que j’abusais, et m’a enfermé dans une prison. Jusqu’à ce que vous me libériez. Apparemment, ces sales petits gauchistes vous confient des pouvoirs surpuissants mais si vous les utilisez pour surpuisser dans tous les sens, ils couinent que c’est un peu violent. S’ils voulaient que je les chatouille, il fallait me filer un plumeau, pas des mains qui lancent des éclairs, les couillons.
– Je note que ces sorciers sont quand même vraiment très cons et filent des pouvoirs incroyables au premier venu. Et lui laissent au lieu de les retirer, se contentant de l’enfermer.
– Ben oui sinon comment je peux sortir de ma prison des millénaires plus tard pour recommencer les conneries ?

Ça se tient. Si ça se trouve, les sorciers aiment juste le spectacle et se marrent en bouffant du pop-corn. Un peu comme distribuer des fusils d’assaut à des enfants 8 ans et filmer la suite. Ah non, merde, ça, ça s’appelle les Etats-Unis.

Connerie toujours sachez que pendant ce temps, Maman Trouduk a eu une idée de génie : pour mettre Courcouronnes en sécurité, elle a filé le tout à… son fils, Trouduk. Et Trouduk étant ce qu’il est, il manque de la perdre au bout de 0,3 seconde, et se fait courser par des mercenaires.

Bien sûr, lui non plus, ne pense toujours pas à mettre la couronne pour, je ne sais pas, s’en servir ?

Quelle drôle d’idée. Pendant que la Justice Society cherche sa bouche, Trouduk cherche donc sa tête et tente de mettre la couronne dans quantité d’endroits amusants, mais peu fonctionnels. Courage petit, tu finiras par trouver. Par contre, pense à te laver les cheveux après.

Ismaël, le chef des méchants, finit cependant par capturer Trouduk. Et il va se cacher avec son otage dans les montagnes. Adam et la Justice Society, eux, apprennent où Ismaël se trouve en interrogeant ses hommes à coups de baffes.

Ils découvrent accessoirement que Trouduk est parvenu à cacher Courcouronnes avant d’être capturé, et récupèrent le tout en deux temps trois mouvements. Cela fait, nos héros se regroupent donc et font le point à bord du vaisseau de la Justice Society.

– Bon les mecs, et si on mettait la couronne en sécurité avant d’aller péter la gueule d’Ismaël ?
– Jamais !
– Mais pourquoi ?
– Parce que… euh…ce serait mieux de venir avec cette couronne qu’on ne veut surtout pas donner au méchant !

Je commence à comprendre leur souci et pourquoi ils n’arrivent pas à enfiler la couronne : ils n’ont tout simplement pas de tête. Décidément, c’est épuisant. Donc : oui, les mecs sont tous venus mettre Courcouronnes en sécurité, mais dès qu’ils peuvent le faire, ils décident que non, ce serait malin, on va plutôt l’amener au méchant : nul doute que ça ne l’intéressera pas !

Les gentils se pointent donc tous dans la mine de montagne où les méchants se sont regroupés, et découvrent que… ce malandrin d’Ismaël s’est retranché derrière un bouclier alimenté par du vibranium impénétrable même pour les pouvoirs d’Adam et de ses amis !


– Magicien Magique ! Vous qui vous téléportiez dans les scènes précédentes ça ne vous dirait pas d’y penser ? 
– Non.
– Et toi Adam qui pouvait forer des murs entiers sans souci, que dirais-tu de passer par la paroi pour contourner le bouclier? 
– Non plus. Désolé, Maman Trouduk.
– Bon ben tant pis. Comme Ismaël a mon fils, la seule solution est de lui donner la Courcouronnes alors !

Si un jour, vous avez envie d’écrire une fiction quelconque, n’oubliez pas cette règle simple : si vous donnez des pouvoirs à un personnage, il pourrait être tenté de s’en servir. Surtout quand ça lui est utile.

S’il ne le fait pas, sans aucun raison valable… c’est que vous venez d’écrire une bien belle merde.

Bonjour à Black Adam, donc.

« Si seulement l’un d’entre nous savait comment faire des trous dans les murs. »

Mieux encore, au début du film, pour massacrer toute l’armée des mercenaires, Adam accélérait au point de tout voir au ralenti, et une seconde devenait pour lui une éternité. Eh bien là, lorsque le méchant doit brièvement abaisser son bouclier pour laisser Maman Trouduk et la couronne passer, Black Adam ne pense pas à utiliser ce même pouvoir pour aller chatouiller les gencives d’Ismaël avec ses phalanges.

Il est sympa, cet Adam.

Ismaël peut donc brièvement mettre la couronne, et…

Désactive une seconde fois son bouclier en hurlant « Je suis le descendant de Grotyran ! La mort est le seul chemin vers la vie !« . Il n’en faut pas plus pour que cette fois, enfin, Adam fonce, s’énerve, envoie des éclairs partout, carbonise Ismaël et blesse Trouduk dans l’affaire.

Adam s’en veut un peu parce que oups, hihhi, boulette. Ah, je suis un peu soupe au lait ! Et il part méditer là-dessus. Et comme l’homme-faucon le rejoint, il lui explique.

– Nan mais je m’en veux d’autant plus que je me sens déjà responsable de la mort de mon fils, Ptikon. Figurez-vous que Ptikon était le vrai héros du Kandaq. Il avait les pouvoirs abusés et tout. Et comme il mettait des peignées aux hommes de Grotyran, ce dernier a décidé de s’en prendre à la famille de Ptikon. Ils ont tué sa mère, et moi, son père, je fus laissé pour mort. Mais Ptikon me transmit ses pouvoirs pour me sauver. Et ainsi vulnérable, il fut tué par les hommes de Grotyran. D’où ma grosse colère.

L’homme-faucon, qui s’est endormi à peu ou prou la moitié du récit, se réveille en marmonnant « Ahlala oui c’est profond », tout comme nombre de spectateurs à ce stade.

Mais Adam, poursuit.

– Je réalise que j’ai failli tuer le fils de quelqu’un d’autre. Bon, écoutez, j’ai merdé, je propose qu’on arrête les frais. Que diriez-vous que je renonce à mes pouvoirs ? Allez, je me constitue prisonnier : « Shazam ! ». Et pouf ! Notre Adam se transforme en esclave en pagne et sandalettes sans pouvoirs.

La Justice Society peut donc le ramener dans leur base secrète, construite sous l’Antarctique. Adam y est enfermé dans un caisson en stase, le tout immergé avec un masque pour respirer, afin qu’il ne puisse plus parler, et donc, ne plus dire « Shazam ! » si jamais il changeait d’avis.

Mais les héros ont commis une erreur.

Ils ont aussi ramené le corps d’Ismaël, qui était tout carbonisé après avoir été foudroyé, et encore collé à Courcouronnes. Et ils ont  tout ramené. Sans se dire « Au fait, c’est rigolo qu’il ait désactivé son bouclier sans raison avant de hurler « La mort est le chemin vers la vie ». »

C’est vrai : p’têtre qu’il était juste dépressif ? Et voulait juste se suicider, d’accord, mais avec un joli chapeau ?

Et en effet, c’était le plan d’Ismaël : être tué en portant la couronne. Car dans les souterrains de la base, le corps revient à la vie, grâce à la magie de Courcouronnes. Et hop ! Voilà Ismaël transformé en prince démon de Ouiche, le prince des quiches et des restaurants mexicains, grâce à la magie démoniaque de son couvre-chef maléfique.

Grâce à ses grands pouvoirs, il peut donc se rendre instantanément (ou alors le film a juste oublié une scène) jusqu’au Kandaq, et commencer à brûler des trucs avec la puissance de mille fajitas.

La Justice Society fonce aussitôt sur place, mais évidemment, Ismaël est trop fort pour eux.

Je me demande qui pourrait venir les aider !

Pendant cette bataille mal engagée, Magicien Magique communique par la pensée avec le pauvre Adam en stase.

– Adam… Adam… nous avons besoin de toi… je vais utiliser mes pouvoirs pour te sortir de ta stase et ouvrir ta cellule. Evade-toi de la prison où nous t’avons jeté ! Fonce, crie « Shazam ! » pour récupérer tes pouvoirs, et rejoins-nous ! Le Wakand… euh, le Kandaq a besoin de toi !

Adam ne peut pas parler, car sinon il aurait évidemment répondu « Dis donc connard, quitte à communiquer par télépathie pourquoi tu ne dis pas simplement à tes gardes de me libérer ? »

Mais en lieu et place, le voilà qui s’évade en tant qu’esclave en sandalettes qui doit se battre contre des gardes surarmés, puisqu’il ne peut dire « Shazam » tant qu’il a son masque sur la gueule.

Ah, et, oui, les mecs l’ont mis en stase avec ses sandalettes. Ça doit être son doudou.

L’esclave en tongs parvient malgré tout à savater les gardes sans aucun problème (ni pouvoir, je le rappelle), fuit, retire son masque (mais surtout, ne dit rien, ce n’est pas comme si c’était urgent), plonge dans les eaux qui entourent la base sans que le scénariste ne se rappelle qu’elles sont glacées, puis nage tranquillement jusqu’à la surface. Toujours en pagne et sandales et sans pouvoirs.

Faudrait pas dire Shazam trop tôt.

Magicien Magique, expliquant à Adam que s’il préférait le voir se battre en sandalettes plutôt que d’ordonner sa libération, c’est avant tout par fétichisme des pieds, ça vaaaa, quoiiii.

Ismaël, pendant ce temps, continue à se battre contre la Justice Society, tue Magicien Magique (mais honnêtement : qui s’était attaché à un blaireau pareil ?), et ouvre un portail vers les enfers. Ah, c’est vrai qu’on manquait de films où le méchant a une armée de soldats en effets spéciaux qu’il invoque et qui disparaissent tous s’il meurt pour boucler la fin plus vite. Du jamais vu.

Trouduk, voyant cela, s’improvise meneur et va chercher les civils dans les rues de la ville pour les inciter à affronter les légions de l’enfer (qui sont nulles et se font tataner par le premier péquin venu armé d’une pancarte ou d’un bâton, et je n’exagère même pas), pendant qu’Adam dit enfin « Shazam ! » et peut ainsi foncer pleine balle vers le Kandaq.

Où il livre bataille contre le vilain Ismaël démoniaque.

Bien sûr, il découvre à cette occasion pourquoi il est important de travailler en équipe avec ses copains de la Justice Society. Et tue le méchant Ismaël, provoquant l’inévitable victoire instantanée sur toutes les légions de l’enfer, qui s’effondrent.

Boîte à « Ça alors ! », tu me manques.

Le méchant vaincu, ses armées détruites, le monde est sauvé, le peuple heureux, et il décide que la démocratie, en fait, c’est nul, il préférerait qu’Adam soit le roi du Kandaq. Adam, qui vote Anne Hidalgo, décide que non, c’est mal, et pète donc le trône du vieux palais du Kandaq pour bien le montrer. Puis, tout en s’ouvrant une boîte de quinoa, annonce que les mecs, les vrais meneurs, c’est vous, le peuple.

Et que désormais il faudra l’appeler… « Black Adam » au lieu de juste « Adam ».

Mais ? Mais pourquoi ? J’aimerais connaître le rapport avec la choucroute et…

FIN !

Zut. Quelqu’un a oublié de justifier le nom du film et a tenté de se rattraper à la fin, mais ça s’est vu. Heureusement que le reste était d’une qualité suffisante pour faire passer la pilule, n’est-ce pas ?


Permettez, chers lecteurs, de conclure avec cette savoureuse anecdote d’actualité :

À Hollywood, les scénaristes font grève. Et l’industrie du cinéma s’inquiète car sans eux, je cite, « impossible d’écrire des films de qualité« .

Je pourrais, bien sûr, glisser ici une moquerie. Mais je ne le ferai pas. Oh, non. Non non non.

En effet : il est difficile de ricaner cruellement et d’écrire sur un clavier en même temps.

Décidément, merci, Hollywood.

22 réponses à “Noir Adam

  1. Le problème de vouloir adapter les anti-héros de comics, c’est que ces personnages ont eu des années, voire des décennies de publication pour être des méchants puis faire leur rédemption et devenir des « héros pas très sympas mais héros quand même ». Tu peux pas condenser ça en un film. Du coup Black Adam, qui est censé être un roi prêt à tout les extrêmes pour son royaume et son pouvoir, a juste l’air d’un gros blaireau edgy

    • Ça se fait. Ça sous-entend de choisir ses scènes, ses plans, de se focaliser sur l’essentiel, bref de savoir faire un film (ce qui à Hollywood semble désormais rédhibitoire pour beaucoup).

      Par exemple, Rorschach a aussi une histoire assez longue, pourtant dans « Watchmen », le réalisateur se concentre sur quelques monologues et l’histoire qui l’a définitivement transformé en monstre (l’assassinat de la petite fille hachée menu), donc on comprend son rapport à l’humanité, à l’humanité etc, et on comprend les choix qui en résultent
      Je choisis cet exemple exprès, car « Watchmen » c’est Zac Snyder quoi, pas Scorsese (bien que j’aie beaucoup aimé « Watchmen » à la différence de ses autres prods nanardesques comme « 300 »). Si lui en est capable, ce n’est pas de l’ordre de l’impossible.

      Au pire, si on estime une histoire intéressante pour le lecteur, on peut en faire une trilogie, mais là encore, ça induit des choix cinématographiques (pas juste remplir trois films de vide et de baston bourrine pour engranger des recettes).

      • Oui, sauf que Watchmen colle de près à une BD, « Graphic Novel », une histoire bien définie, et dont les pages tiennent facilement lieu de Storyboard.
        Les « Comics » sont l’équivalent US des manga, ou du roman fleuve en version dessinée.
        Avec bien souvent le méchant de la semaine à affronter.

  2. Terrible niaiserie des scénaristes abrutis de cocaïne. Il faut une persévérance de moine pour simplement lire le déroulé de leurs crétineries pour adolescents attardés. Bref l’Idiocracie est en marche

  3. Vous aurez l’air malin, quand l’avion fera un amérissage forcé et que votre gilet de sauvetage sera coincé derrière l’enfant tout plié…
    La sécurité, bon sang de bonsoir !

    • Éventuellement, s’il fait un bouche à bouche vigoureux avec le cadavre du bambin, il est encore possible d’avoir un semblant de bouée ?
      C’est une question notez bien, pas une affirmation.

      • C’est gonflé… Mais ça doit pouvoir se calculer, si on connait les mensurations de l’odieux, celles du môme qui ne manque pas d’air, la température et la salinité de l’eau.

      • Pardon de dégonfler la baudruche, mais après quelques minutes seulement, non seulement il n’y a probablement pas besoin avec les gaz de décomposition -un cadavre flotte assez vite à ce que j’ai compris, mais d’un point de vue hygiénique c’est assez moyen. Sans compter que ça fait vite jaser.

        Enfin, j’espère que vous avez des pastilles de chlore sur vous, parce que malheureusement les requins sont assez répandus et ont du nez.

  4. Salut
    Je m’étonnais de ne rien lire sur ce… truc que même mes filles (pourtant assez « bon public » n’ont pas aimé du tout!
    Merci pour ce spoil plein de mauvaise foi, en attendant.

  5. Ce film est tellement abyssal de nullité que j’en ai eu du mal à finir cette revue. Qu’est-ce que vous avez dû prendre, à le regarder en direct…

  6. M. Connard, nous partageons la même perplexité quant à la grève des scénaristes hollywoodiens : il ne peut en ressortir que de bonnes choses. Pourvu qu’elle se prolonge le plus longtemps possible.

  7. De cette bouillie à laquelle le spoil de M. Odieux arrive à donner une certaine vie (en fait, son identité secrète doit être le docteur Herbert West xd), je retiendrais la « magnifique » (dans le sens de « partage en live ») armure de Hawkman le justicier volant : un superbe mélange de cosplays d’Horus, d’Asterix et d’Asgardien !

  8. Le saviez-vous ? Ils préparent un cross-over entre Mario Bros. et Black Adam. Ça s’appellera « Bros. Adam »

  9. Eh bien visiblement, ma superhéroïte aiguë ne va pas s’arranger… Sinon, moi, j’ai toujours un bouquin en avion (et des boules quiès pour pas entendre les mômes râler, ou leurs parents soupirer…)

  10. Faire un film Black Adam c’est une chose, mais faut souligner le fait que DC a tenu à ressortir tous les héros des fonds de tiroirs.

  11. J’adore l’univers DC ,j’ai bien aimé l’adaptation de Batman par Nolan, je me suis arrêter là le fait est que les adaptations de comics en film généralement c’est de la daube ,il n’y a qu’à regarder les adaptations Marvel par Disney. les adaptations en série sont un peu mieux .
    comme Doom Patrol par exemple complétement barré , ou plus loufoque Legend of tomorrow

  12. Pardon de dégonfler la baudruche, mais après quelques minutes seulement, non seulement il n’y a probablement pas besoin avec les gaz de décomposition -un cadavre flotte assez vite à ce que j’ai compris, mais d’un point de vue hygiénique c’est assez moyen. Sans compter que ça fait vite jaser.

    Enfin, j’espère que vous avez des pastilles de chlore sur vous, parce que malheureusement les requins sont assez répandus et ont du nez.

  13. Ah j’oubliais ça histoire de rire (jaune) sur un sujet connexe :

    « Toujours est-il que Grotyran a décidé de réduire quantité de monde en esclavage pour extraire le vibranium plus vite. Bon, un contremaître a dû rater le Powerpoint « Bien-être au travail et productivité positive » à la journée coaching & bienveillance, puisque lorsqu’un esclave trouve un gros bout de vibranium, en récompense…

    Il le bute.

    Voilà qui doit vachement motiver les esclaves, dites voir. »

    C’est moi où Monsieur Odieux vient de trouver une métaphore pour le mariage tel qu’il est largement pratiqué aujourd’hui en Occident ? xd

  14. « Notez que jamais un personnage ne cherche un objet qui le rend moins con. »

    Ma reponse:

    « L’intelligence c’est la chose la mieux répartie chez les hommes parce que quoi qu’il en soit pourvu, il a toujours l’impression d’en avoir assez vu que c’est avec ça qu’il juge » – Coluche

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