Oh my Gods of Egypt

« Alors inspecteur ? »

L’officier de police balaya du regard le corps de la femme étendu au beau milieu de la pièce. Les flashs des appareils de la police scientifique crépitaient au point de le rendre nerveux, et il fit quelques pas pour retourner dans le patio, emmenant avec lui le garçon maigrelet qu’on lui avait affecté comme nouveau coéquipier.

« Je ne suis sûr de rien. Celui qui a fait ça est probablement un sacré pervers, affirma l’inspecteur en retenant son envie de vomir.
– Mais il n’y a aucune trace d’effraction ! protesta son jeune collègue.
– Le tueur connaissait peut-être la victime ? Un proche qui disposait des clés ? Il a forcément laissé de l’ADN. J’ai appelé quelqu’un qui connaissait la cliente, il devrait pouvoir nous…« 

Le policier se tût lorsque la porte de la maison s’ouvrit, laissant apparaître un homme en costume, cravaté de rouge et portant lunettes de soleil, qu’un policier forçait à éteindre son cigare avant d’entrer dans la demeure de la victime. L’inspecteur fit signe au nouvel arrivant de le rejoindre, et après avoir présenté son équipier, s’en vint droit au cœur du sujet.

« Monsieur Connard, nous vous remercions d’être venu aussi vite. Vous avez été autrefois l’élève de cette égyptologue durant vos études.
– C’était une autre époque, vous savez. J’ai quitté ce monde depuis bien longtemps. Les mastabas, les ouchebtis et tutti quanti, c’est loin, désormais. Mais je doute que vous m’ayez fait venir pour me parler du Livre des morts ?
– Faisons simple : nos équipes ne sont sûres de rien. Nous pensons que c’est un meurtre : yeux arrachés, puis étouffement en ingurgitant, sûrement de force, ses propres travaux sur la mythologie égyptienne… mais il n’y a aucune trace d’effraction. Notre seule indice est ceci, retrouvé près de son cadavre. C’est pour cela que nous avons fait appel à vous. »

L’inspecteur me tendit le petit morceau de papier prisonnier d’une enveloppe plastique scellée. Il ne me fallut qu’un instant pour résoudre son énigme.

« C’est un suicide.
– Mais ? Comment pouvez-vous savoir que…
– C’est un ticket de cinéma pour Gods of Egypt. Toute personne ayant un jour découvert et apprécié la mythologie égyptienne a envie d’en finir rien qu’avec ce visionnage.
– Vous exagérez, elle a quand même eu les yeux arrachés…
– Ah non mais j’ai voulu faire pareil, moi aussi. »

Je baissais mes lunettes de soleil pour indiquer les traces de griffures autour de mes orbites. Devant la moue inquiète de l’inspecteur, je remettais mes lunettes en place, et haussais les épaules.

« Diego m’a empêché de faire de même que cette pauvre victime. Il m’a calmé en me diffusant le bruit d’un utilisateur de Périscope percuté par une voiture. Ça m’apaise.
– Mais… vous voudriez dire que Gods of Egypt est si mauvais que ça ?« 

Tant de naïveté, c’était touchant.

Mais si vous aussi, vous veniez à douter, dans le doute, parlons-en : Gods of Egypt, ode à une mythologie aussi riche qu’ancienne, ou étron surbudgetté ?

Spoilons, mes bons !

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L’affiche : vous le savez la mode des explosions est passée, désormais, ce sont les débris partout qui annoncent les bouses. Cette affiche respecte les normes, c’est bien.

Notre film débute par une voix off qui nous conte la création du monde. Car au début, il n’y avait rien. Ce qui était moyen pour occuper ses dimanches après-midi, aussi Râ créa-t-il une terre bénie où les hommes et les dieux pourraient vivre en paix : la Suisse l’Egypte. Et il y envoya ses deux fils. Osiris, pour régner sur toute l’Egypte, et Seth, pour régner sur le désert. Ce qui curieusement, le rendit grognon, tant régner sur du sable avant l’invention du puits de pétrole ou du Spring Break était d’un intérêt relativement limité.

« Et moi, à cette époque, j’étais encore jeune et foufou ! » nous informe la voix off alors que nous découvrons les vertes terres entourant la capitale égyptienne, où l’on croise obélisques et pyramides en veux-tu en voilà parce que, hein, ho, c’est l’Egypte quand même, et en Egypte, la pyramide est un peu le HLM local, c’est connu. Dans les rues bondées de la capitale locale, voici que s’avance notre narrateur : Bek. Un jeune voleur tête à claques (je sais, moi aussi j’étais tellement surpris) à bouclettes qui s’empare d’une robe sur l’étal d’un marchand avant de filer s’enfermer chez lui pour offrir son butin à sa douce : Zaia.

Je vous laisse un instant pour ricaner, fourbes que vous êtes. Cela étant fait, poursuivons.

Zaia et Bek filent le parfait amour, et s’ils ont besoin de beaux vêtements, c’est parce qu’aujourd’hui est un grand jour. En effet, le roi Osiris va laisser sa place à son fils Horus. Pourquoi, au lieu de régner jusqu’à sa mort, me demanderez-vous ? Hé bien parce que… heu… il… il compte partir à la retraite et a acheté un petit pavillon près de Limoges ? On va supposer que c’est ça, à défaut d’avoir un semblant d’explication. Vous savez, les explications, c’est très surfait, je trouve que vous en demandez beaucoup. En tout cas, qui dit passation de pouvoir dit invitation de toute la population au palais pour la cérémonie, qui sera suivie d’un goûter bio gluten-free et d’un bal-musette. D’ailleurs, qu’en est-il des préparatifs de tout cela au palais ?

Hé bien pour commencer, hier soir, il y a eu soirée mousse tant l’enthousiasme était grand. Aussi, l’ami Horus (incarné par un acteur de Game of Thrones cherchant à percer au cinéma, ce qui est mauvais signe dans un film) se réveille avec un gros mal de tête, des douleurs inexplicables un peu partout, et des hiéroglyphes dessinés plein la margoulette. Ses servantes humaines viennent le nettoyer, et nous découvrons à cette occasion que le dieu égyptien, les enfants, mesure environ trois bons mètres de haut. Ce qui permet de le distinguer des humains, d’accord, mais doit aussi donner d’intéressantes situations lors de la tentative de fabrication d’un demi-dieu. On a longtemps cru que les momies étaient couvertes de bandelettes pour les conserver : non, en fait, c’était juste le scotch de l’époque, et il était appliqué juste avant la mort – accidentelle – du mortel. Mais passons.

Car Horus est un fêtard, un peu arrogant, et persuadé d’être prêt à diriger le royaume quasi-divin kitschounet qui lui revient de droit. Oui, c’est très inspiré. Non, vous n’avez jamais vu ce poncif dans d’autres films. Theu. Theuheureu. Thor Theureu. Kof kof. hem. Excusez-moi, je toussais. Donc, disais-je, ce gros arrogant de Horus va se préparer, prend un petit bain pour ne plus sentir le schnaps frelaté et le bédo, et est rejoint par sa compagne officielle : Hathor, déesse de l’amour.

« Bonjour mon doux Horus, maître des airs, es-tu prêt pour ton couronnement ?
– Mais ouaiiiis.
– Bien. Ça te donnera l’occasion de me couvrir de bijoux.
– Dis-donc, tu m’excuseras mais tu as au bras le plus beau bracelet qui ait jamais existé, le bracelet aux quarante-deux pierres, fait à partir des âmes des quarante-deux démons que j’ai vaincus pour te libérer du royaume des morts.
– Quoi, ce vieux truc ? Allons. »

Retenez bien qu’Hathor est lassée de ce bracelet qu’elle trouve un peu naze. Nous y reviendrons.

Car en attendant, Horus achève de se préparer. Il enfile sa plus belle armure d’or (ce qui est intéressant puisque le film explique que le sang des dieux est de l’or : c’est donc un peu comme si vous portiez une armure en boudin), sort dans la gigantesque cour du palais, et va s’installer sur son trône d’or (là encore, je vous laisse relire la remarque précédente) aux côtés de son père, Osiris, et il contemple la foule des humains de la ville toute entière qui vient s’agglutiner devant l’estrade. Bek et Zaia en sont bien évidemment, Bek étant occupé à faucher des trucs par principe (bagues de pélerins, bijoux, lavabos) pendant que Zaia le rabroue parce que les dieux, c’est important, merde, et lâche ce lavabo, bordel.

Notez que c’est logique : dans un univers où les dieux existent et errent parmi les hommes, dire qu’on s’en fout et les défier est particulièrement malin. Plus encore en se rendant à leur couronnement. Dans un monde où il existe des êtres omniscients et omnipotents capables de vous foudroyer pour avoir invoqué leur nom en vain du genre « Rhooo, par Horus, mon bol de Nesquil, il est tout renversé ! » personnellement, je ferais quand même un peu attention. Mais pas Bek, parce que c’est un rebel’z.

En attendant, les autres dieux défilent devant leur futur roi, le couvrant de cadeaux et le félicitant pour sa promotion. Enfin, Osiris se lève et prend la parole : il explique à l’assemblée des humains qu’il va prendre sa retraite, tout ça, mais que pour célébrer la fin de son règne, il paie sa tournée : après-vie pour tout le monde !

Bon, ça ressemble à une menace de mort dit comme ça, mais en fait, il veut dire que tout le monde pourra vivre heureux au royaume des morts, il va s’en assurer. Seulement, alors qu’il disserte sur le sujet, voici que soudain un dieu fend la foule des mortels : Seth ! Celui-ci se pointe en expliquant qu’il s’excuse de son retard, le désert, c’est loin, en plus il y avait grève sur le RER A et tout, mais bon, bref, il ne voulait pas rater le couronnement d’Horus. Et il est venu avec une offrande : un cor taillé dans la corne d’un animal fabuleux : le chat aimable (oui, s’il l’est, il a des cornes pour ouvrir son Miaoumiam tout seul. Vérifiez le vôtre. Il a des cornes ? Nous nous sommes compris.). Il invite Horus à l’essayer, et pwon pwooooooooon…

À peine Horus a-t-il soufflé qu’on entend des cris : toute une armée d’hommes vêtus de rouge portant des masques de fer entre au pas de gymnastique, la lance à la main, et vient encercler l’estrade divine pour en éloigner les humains. Osiris est un peu étonné.

« Seth ? Mon frère, qu’est-ce donc que cela ?
– Mon heure de gloire, mon frère ! C’est mon armée qui est là et que personne n’a vue alors qu’elle était à deux mètres ! J’en ai plein le cucu de régner sur le désert, c’est tout naze ! Ceci est un coup d’état ! Alors, tiens, attrape cette lance magique et affronte-moi, Osiris !
– Je ne peux, mon frère, dit Osiris en posant la lance à ses pieds. Je t’aime !
– Mais moi aussi, mec. »

Sauf que Seth conclue sa tirade en lui collant un bon coup de lame dans le bidou. Osiris se met donc à saigner de l’or et s’effondre, agonisant. Tous les dieux regardent la scène sans rien dire parce que bon, hein, on veut pas d’emmerdes nous. Et puis bon, Osiris n’avait pas des gardes ? Non ? Bon bon bon. Ne reste donc qu’Horus pour se dresser contre son oncle, et c’est donc parti pour une séance de baston sous les yeux médusés de l’assistance. Baston durant laquelle on découvre que les dieux peuvent prendre leur apparence super divine sur demande (Horus devient donc par exemple une sorte de faucon blindé anthropomorphe), le tout dans une débauche d’effets clinquants qui n’est pas sans rappeler les plus grandes heures de Xena. C’est vous dire si c’est de bon goût, car entre ça et les décors façon bureau de Donald Trump, brrr. Horus et Seth s’affrontent joyeusement jusqu’à ce que Seth parvienne via diverses ruses (dont l’utilisation d’un bouclier-flashbang) à coller une bonne claque à son turbulent neveu, et pour lui apprendre la vie, lui arrache les yeux, qui dans ses mains, deviennent de magnifiques joyaux. Et sans ses yeux parfaits qui faisaient sa fierté, le dieu des airs n’est plus rien !

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Pendant ce temps, le public est choqué, terrifié ou… ah ? Non, le figurant à droite a juste l’air de s’en foutre. Et celui derrière la lance essaie vaguement de regarder genre « Vas-y, il se passe un truc » ? Quel beau jeu.

C’est ainsi, nous explique la voix off, que Seth accéda au trône d’Egypte, qu’Horus, aveugle, s’exila, et que les humains furent réduits en esclavage pour construire une capitale à l’image de Seth : trop dark, ouesh, tavu.

Quelques années passent (mais heureusement, aucun personnage ne vieillit), et nous retrouvons Bek, désormais esclave sur le chantier du noir obélisque ultra-méga-géant de Seth. J’en connais un qui doit avoir un tout petit kiki, ce qui expliquerait beaucoup de choses, mais bref. Dès que Bek le peut, il file loin du chantier pour aller retrouver sa douce Zaia, devenue la servante de l’architecte humain en charge du chantier. Les deux jeunes gens se font des bisous, Zaia continue à dire qu’il faut prier Horus pour qu’il vienne délivrer le royaume de Seth, alors que Bek préfère dire que ouais, bon, ho, les dieux, c’est caca, maintenant excuse-moi si on pouvait se mettre tout nu, ce serait sympa, j’ai le pagne façon barnum.

Sauf que ce jour là, Zaia n’a pas envie de se mettre toute nue, ce qui perturbe très fort Bek. À la place, elle lui explique qu’elle a un super plan pour qu’Horus sauve le monde.

« Tu vois mon bon Bek, Seth a enfermé les yeux d’Horus dans sa salle au trésor flambant neuve.
– Hmmm hmmm. Mais quel rapport avec des bonbons ?
– Que… bon. En ce moment, Seth achève la guerre contre les rares dieux à s’être rebellés contre lui. Ses armées ramènent par éléphants entiers des trésors inimaginables. Si un voleur venait à se glisser dans ces trésors pour infiltrer la salle principale, puis récupérer les yeux d’Horus… il pourrait les rendre au dieu, qui viendrait nous libérer, enfin, youpi, tout ça !
– Certes. Sinon je pique juste du pognon et on se casse.
– Non ! Ça suffit, petit égoïste ! Tu vas rentrer là-dedans et récupérer les yeux d’Horus, non mais ho !
– Mais mon lapinou, ça a l’air super dangereux et tout, alors je me disais…
– Tatata ! Regarde ! Par une incroyable coïncidence, tu es un super voleur, et moi, la servante de l’architecte qui stocke tous les plans supers secrets dans sa maison ! »

Architecte qui est bien évidemment fourbe et méchant. Par exemple, il menace de mille maux Zaia lorsqu’elle laisse une fenêtre ouverte et que ça fait tomber les papyrus de son bureau. Alors que bon, sinon mon brave Monsieur, tu as remarqué que c’était la seule fenêtre du décor et que tout le reste était ouvert aux quatre vents, avec balcon géant, aucune porte pour le porche, et toutes les autres fenêtres sans volets ? Mais visiblement, en Egypte, vous fermez une fenêtre sur cent-vingt et le vent fait demi-tour pour retourner bougonner dans le désert. Intéressant.

Toujours est-il que puisque l’architecte est méchant, Zaia n’a donc aucun remord à aller fouiller dans ses plans top secrets, pour en sortir les papyrus concernant la pièce où sont cachés les yeux d’Horus.

« Regarde, Bek ! Ici, juste à côté des plans de la pyramide secrète où Seth stocke la source de son pouvoir et qui n’ont rien à faire là, tout est expliqué !
– Heu… parce qu’on sait lire, toi et moi ? Les deux esclaves tout pauvres qui même avant, vivaient dans la misère ?
– Mais ouiiii, les hiéroglyphes, c’est facile.
– Hmmm… tu peux lire à voix haute, pour voir ?
– Hem je… ouiiii ? Alors, ça dit : oiseau oiseau, vague, caillou, oiseau qui twerke, vague, papyrus, vague, et encore caillou.« 

Mais dans le film, Zaia et Bek lisent à la perfection, et savent donc que papyrus, vague et caillou signifie « Alors attention, il y a deux ponts dans la salle du trésor avec tel et tel piège, voici comment les désactiver, merci bonsoir. ». Ainsi instruit, Bek n’a plus qu’à embarquer avec lui le papyrus le plus précis sur le sujet et à se cacher dans l’un des nombreux convois d’or que les armées de Seth ramènent à la maison pour se retrouver, hop hop hop, déversé avec les richesses au beau milieu de la salle principale du trésor du Monsieur.

C’était plutôt facile.

Une fois dedans, au-dessus des immenses tas d’or façon oncle Picsou, Bek découvre bel et bien deux ponts qui enjambent la salle et au bout desquels se trouve une statue portant un superbe joyaux : un œil d’Horus. Le premier pont est aisément passé, son piège étant que si on s’y aventure imprudemment, il se plie en deux et écrase tout larron qui s’y trouvait. Le second pont, lui, est moins bien esquivé, puisque Bek active le piège par mégarde. Ici, c’est le piège tout pourri qui s’effondre « petit à petit, et en partant de derrière le voleur« . Il suffit donc à Bek de courir comme un âne, et hop, ça passe. Le pont aurait commencé à se détruire par l’autre bout, c’était terminé. Ils sont bêtes, ces architectes de pièges, alors ! Enfin, Bek découvre avec effroi qu’il y a… un troisième pont (qu’il n’avait pas vu jusqu’ici, ah, bon, bien bien) dont le papyrus ne dit rien ! Maiiiis ! Bon hé bien il n’a qu’à… heu… passer encore une fois en courant très vite ?

Et en effet, c’est ce qu’il fallait faire, puisque les statues armées de lames encadrant le pont se mettent à tournoyer, mais qu’en faisant le yamakazi, ça passe.

Et la voix off de souligner que « Je comptais sur ma chance plus que sur les prières aux dieux« .

Ta chance, ou simplement sur le script qui conclue chaque action par « Et là, ça paaaasse, gros !« .

Maintenant que Bek a déjoué tous les pièges en se contentant de courir comme un bourrin, il peut donc se saisir de l’œil d’Horus, qui s’avère briller sur commande, ce qui est très pratique pour aller faire pipi la nuit ou bien pour repousser les scorpions qui hantent la salle du trésor. Là, vous vous dites probablement « Maintenant, il lui faut sortir, tout de même… il a fait un fameux potin à activer les pièges, les gardes doivent l’attendre à la sortie ! ».

Mais non, rassurez-vous : le film enchaîne directement avec la scène suivante, où Bek est sorti sans explication du site le plus sécurisé d’une cité divine, et est sur le balcon de la résidence du vilain architecte, prêt à rejoindre sa douce Zaia. Ah, et bien sûr, il fait jour, parce que le jour/nuit raté, c’est tout de même devenu une sorte de principe à Hollywood.

Vous nous le dites, si on vous emmerde, les réalisateurs hein ?

En tout cas, Zaia n’a pas l’air heureuse de voir son bien aimé revenir. Elle se contente de lui dire qu’elle est… désolée.

« Mais de quoi ? » demande Bek, peu avant de comprendre en voyant le vilain architecte sortir d’une cachette (ai-je précisé qu’il portait le bouc pour souligner sa vilenie ?).

« D’avoir été une grosse nouille ! Mohoho ! J’ai repéré que l’un de mes papyrus avait disparu… Zaia a dû avouer son odieux crime, je n’avais plus qu’à t’attendre, mon jeune ami !
– Rascal ! Mais je ne me laisserai pas prendre si facilement ! Œil d’Horuuuuuuuuus ! Flashbaaaangue des bouuuuches !« 

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Pour rappel, nous sommes dans le bureau de l’architecte qui gueule quand une fenêtre est mal fermée. Alors que derrière, il manque un mur. Un MUR.

Et brandissant le légendaire bijou, celui-ci se met à chatoyer ; profitant de cette manœuvre digne d’une mission Rainbow Six (Bek est surnommé le « Ding Chavez des sables »), Bek laisse ses ennemis glapir, aveuglés, et s’enfuit avec Zaia sur le char personnel de l’architecte (et comme il n’y a pas de porte, voire pas de murs dans ce bureau, le char est garé juste devant, ce qui est fort pratique. Ah, nul doute que si quelqu’un avait pensé à fermer les volets d’une certaine fenêtre, Bek eut été bien feinté devant cette pièce hermétiquement close). Il file donc à folle allure au travers de la capitale, lorsque soudain, une flèche atterrit en plein dans la poitrine de Zaia.

« Zaia, non ! » s’exclame notre héros, déçu que ladite poitrine n’ait pas suffi à arrêter le tir contrairement à sa célèbre homonyme. Un regard en arrière, et il aperçoit ce gros rabouin d’architecte qui a réussi à toucher Zaia à environ 800 mètres dans un char en pleine course au milieu de rues passantes. Et personne n’a l’air étonné, ou vaguement admiratif. Non, c’est parfaitement normal. Egypte, terre de snipers.

Bek parvient cependant à quitter la ville en esquivant les autres flèches lui étant destinées (qui là, loupent de douze mètres, le méchant a des compétences à géométrie variable), et se rend au mausolée au milieu des terres désertiques où Horus s’est retiré. Des offrandes pourrissent sur le perron, mais la porte est grande ouverte. Aussi, Bek entre, et est accueilli par la voix d’Horus, qui picole vautré contre un sarcophage ouvert.

« Maiiis qu’eeeesse vous m’vouleeeez, cassez-vouuuus, sauf si vous z’avez du vin, allez, quoiiii!
– Attendez Monsieur Horus, je ne suis pas venu vous filer du vin. Je suis venu vous rendre vos yeux.
– Mes yeux ? Donne-les moi, espèce de p’tit bâtard !
– Non, d’abord, je veux passer un marché avec vous !
– Que dalle, aboule les neuneuils !
– Naaan !
– Je peux encore voir avec à distance… hmm… au moins l’un de mes yeux est dans un endroit très sombre… il y a des peintures rupestres étranges…
– Ouais ben j’ai pas de poches, alors je l’ai caché comme j’ai pu, hein !
– Que… espèce de petit rabouin ! Sors-le tout de suite de là ! »

Bek insistant pour ne pas rendre son bien comme ça, Horus essaie de lui péter la gueule, mais bon, sans les yeux, c’est plus compliqué. Bek esquive donc encore et encore, jusqu’à ce qu’Horus finisse par accepter de négocier.

« Okay, c’est quoi le marché ?
– Vous faites revenir ma douce Zaia du royaume des morts et je vous rends vos yeux.
– Hmmm, je ne peux pas faire ça.
– Alleeez !
– Bon. Puisque tu as dit « Alllez », je suis convaincu. Va chercher son corps, on va regarder ça. »

Bek retourne donc à son char, ramène le corps de Zaia, le pose dans le sarcophage vide qui attendait tranquillement là parce que c’est bien fait, et Horus se contente de poser les mains sur son bidou en répétant « Reviens, Zaia, allez, quoi, fais pas ta pute.« 

Mais allez savoir pourquoi, cet argument ne marche pas sur Zaia, et Horus doit l’annoncer : elle est morte. Il peut tout au mieux convoquer Anubis pour qu’il vienne chercher l’âme de la défunte pour la guider. Ce qu’il fait. Anubis apparaît donc dans un nuage de poussière, et demande gravement à l’âme devant lui qu’il extirpe du corps de Zaia :

« Qu’as-tu à offrir pour payer ton passage ?
– Mes boo… mon sourire, mon sourire.
– Bien. »

Et hop, Anubis et l’âme de Zaia disparaissent dans le sol sans que Bek ne puisse intervenir, car les vivants ne peuvent s’adresser aux morts.

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Bek le voleur, réalisant qu’il était temps de négocier pour rendre l’œil s’il ne voulait pas découvrir les joies du toucher rectal effectué par un aveugle de trois mètres de haut.

« Voilà. Maintenant, donne mes yeux, Bek.
– Pardon ? Horus, petit jean-foutre ! Je te demande de la ramener du royaume des morts, et toi, tu l’y envoies !
– Alors déjà, on va se calmer, petit con. Ensuite, je ne pouvais la ramener, aussi, je lui ai fourni une escorte pour traverser en sécurité jusqu’au royaume des morts. Donne mes yeux, te dis-je !
– Naaaaaaan !
– Bon, écoute. Si tu me rends mes yeux, je retrouverai mon pouvoir et pourrai reprendre mon trône à Seth. Et si je redeviens roi… je pourrai ordonner à Anubis de faire revenir l’âme de Zaia.
– Ah. Bon. Hé bien nous avons un marché, alors. Tiens, voilà ton œil. »

Horus l’attrape, le glisse à sa place, et hop ! Il voit à nouveau ! Bon son œil sent bizarre et il est borgne, certes, mais il voit !

« Donne mon autre œil maintenant !
– C’est-à-dire que je ne l’ai pas… je n’en ai retrouvé qu’un. 
– Et ma main dans la gueule, tu la veux ?
– Non mais c’est vrai ! Mais il doit être ailleurs dans la salle du trésor de Seth. Je peux t’aider à le retrouver ! Et en parlant de Seth, j’ai même entrevu chez l’architecte les plans de la pyramide personnelle du bougre où il cache le secret de son pouvoir, le feu du désert ! Ça doit pouvoir vous aider à redevenir roi, ça, non ? Et donc à sauver ma Zaia ?
– Hmmm… mouais. Cela pourrait m’être utile pour le vaincre. Poursuivons ensemble. »

Et les deux larrons d’arriver à un accord. Horus prépare quelques affaires, embarque sa lance magique, et invite Bek à le suivre. S’il veut défier Seth et le vaincre, sachant que sans son autre œil, Horus reste affaibli, il a besoin de diminuer la source de la force de Seth : le feu du désert. Et pour ce faire, Horus a un plan. Qui consiste à se rendre à la montagne la plus proche, où un gigantesque disque solaire est sculpté. Là, Horus se met à prier son grand-père.

« Râ… Râ…
– … Rasputin, lover of the russian queen ? »

Après s’être pris une bonne torgnole dans la bouche, Bek décide qu’il ferait mieux de se taire.

« Râ… Râ… entend ma prière… j’ai besoin de ton aide, et de ta force, car sans mes yeux, je ne peux plus prendre ma forme super divine et voler… aide-moi à venir te trouver !« 

Et hop, d’un coup de baguette magique et par le pouvoir de la prière, Horus peut à nouveau prendre sa forme de faucon anthropomorphe blindé, et attrapant Bek sous le bras, s’envole haut, très haut, au point d’atteindre l’équivalent de l’orbite chez nous. Et comme nous sommes dans un monde magique, non, Bek ne meurt pas de froid, Horus n’a pas de soucis d’oxygène, et accessoirement, la Terre est plate (remarquez, certains spectateurs ont dû trouver ça normal ; je me sens si vieux, parfois). Et au-dessus d’elle flotte une sorte de nef aux lignes dignes d’un croiseur impérial : la nef de Râ, qui promène tranquillement le soleil au-dessus du monde avec une petite laisse toute choupi.

Horus s’y pose donc, et informe Bek qu’il ferait mieux de rester dans son ombre, car ici, la lumière est si forte qu’il serait transformé en merguez au moindre pas de côté. Cela dit, Horus trouve bien là Râ, petit vieux occupé à nettoyer ses armes divines.

« Râ ! Ô, divin grand-père, j’ai besoin de ton aide !
– Quoi ? Qu’est-ce qu’y veut le p’tit con ? Hein, pas un coup de fil, pas une lettre pour Noêl, mais là que tu te fais chourer le trône par mon fils, alors là, on se souvient qu’on a un papy !
– Râ, ton courroux est légitime, ta colère juste, mais vois le monde ! Il est réduit en esclavage par Seth, est-ce là ton dessein ?
– M’en fous, moi, d’vos affaires de jeunes, là. Z’avez qu’à vous démerder, moi, j’ai plus important à faire, rev’là Apophis. »

Puisque oui, si le jour Râ emmène le soleil faire sa promenade, dès le soir tombé, Apophis, un serpent géant de l’espace essaie de venir boulotter sa création. Chaque nuit, Râ doit donc lui apprendre la vie.

« Tu vas voir, tiens, Apophis ! » rouspète Râ en épaulant son arme divine : un RPG-9 (c’est une lance qui tire des simili-roquettes ; on doit donc pouvoir parler de lance-roquettes). Et le petit vieux d’arroser le museau du serpent géant en le houspillant « Laisse l’Egypte tranquille ! Va emmerder quelqu’un d’autre, comme la Colombie ou le Luxembourg, je ne sais pas, moi !« . Après une paire de roquettes divines, Apophis s’enfuit donc en faisant son bruit de serpent de l’espace « Mouh mouh mouh« . Papy peut donc arrêter de lui roquetter la margoulette, et revenir voir son petit-fils.

« Tu vois, y a plus grave que Seth, dans la vie !
– Râ, tu ne comprends pas. Seth ravage ta création, à quoi bon la protéger d’Apophis pour que Seth la ruine ?
– Mouais, bon, tu veux quoi, merdeux ?
– J’aimerais, ô dieu des dieux, remplir ma fiole d’un peu des eaux de la création, seules eaux aptes à éteindre le feu du désert, force de Seth ! Et ainsi accomplir ma quête de revanche.
– Ta quête de ?
– De revanche.
– Ah non mais tu as bien une quête, hein, je suis un peu Râ, c’est un peu moi qui l’ai fixée dans ta destinée et tout, mais ce n’est pas du tout la revanche.
– Ah bon ? 
– Oui, mais je ne vais pas te dire ce que c’est.
– Pourquoi ?
– Parce que sinon le film serait drôlement raccourci. Et puis tiens, histoire de poursuivre un peu l’intrigue, tu peux prendre un peu des eaux de la création, aucun souci, comme ça, même si je viens de te dire que ta quête n’était pas la revanche, hé bien je vais t’aider à te venger.
– Ah. Bon. Alors je vais me servir ? C’est open bar ? »

Et Horus d’aller tremper une fiole sur les bords de la nef spatiale, où l’espace, au contact du bateau se transforme en curieuses vaguelettes : les eaux de la création. Cela fait, Horus fait la bise à papy, promet de l’appeler plus souvent, prend Bek sous le bras, reprend sa forme ailée et hop, allez, salut !

Nous parlons d’Horus depuis un moment. Si nous allions voir ce que fait Seth ?

Car le bougre est bien occupé. Déjà, puisqu’il a pris comme maîtresse Hathor, déesse de l’amour, qui du coup, s’y connaît pas mal et lui apprend des positions qu’il ne connaissait pas vraiment, comme la célèbre pyramide humaine, l’obélisque de la Concorde, ou bien évidemment, le cinq à Seth. Ensuite, il a aussi un agenda chargé car en guerre contre les dernières divinités rebelles, que ses armées écrasent dans toutes leurs places fortes les unes après les autres. Et surtout, son meilleur architecte vient le trouver pour lui annoncer une mauvaise nouvelle : l’œil d’Horus, celui stocké au bout des ponts pétris de pièges dans la salle du trésor royal a été volé. Héhé. C’est ballot, hein ?

Seth grommelle donc.

« Ainsi, tu es le meilleur architecte de toute l’Egypte ?
– Heu… oui, Monseigneur.
– Et tu as été trompé par… un simple mortel ?
– Certes Monseigneur.
– Cela signifie que ce voleur… est le mortel le plus malin de toute l’Egypte. »

On parle bien du mec qui courait tout droit pour esquiver les pièges ? On ne doit pas avoir la même définition de « malin« , je pense. Mais j’imagine que Seth, seigneur du désert, qui lâchait « Ouaah, la grosse chatte« , ça faisait tout de suite un peu moins divin dans le texte.

Seth est bougon, mais Seth est un garçon organisé. D’abord, il envoie Grougroum, son fidèle bras droit, mi-dieu, mi-hippopotame, mi-rhinocéros, mais 150% pur méchant aller chercher Horus et son copain mortel pour leur refaire la margoulette. Ensuite, puisqu’il a besoin de se passer les nerfs, il décide de commander ses puissantes légions pour aller écraser le dernier bastion où les divinités rebelles résistent. Après un bref discours à ses troupes qui font des bruits comme « Ahou, ahou ! » en agitant leurs lances à la fin de chaque phrase, comme le font toutes les armées au cinéma depuis des années, il monte donc dans son char magique tiré par des scarabées géants, et file affronter les divinités regroupées devant les portes de la forteresse.

Bon, ce devait vraiment être le fond du panier des divinités ultra-mineures encore disponibles, du genre Pranmamoné, divinité des prix qui font pile poil ce qu’il faut pour écouler les dernières petites pièces qui alourdissaient votre portefeuille, Alémont’, divinité des transports en commun qui s’arrêtent à l’instant même où vous arrivez sur le quai, et bien évidemment, Pschouit, divinité des encombrements intestinaux qui s’échappent sans vous trahir lorsque vous êtes en soirée, puisque la fine équipe tient moins de cinq secondes montre en main à l’écran face à Seth. Le bougre et son armée entrent par conséquent dans la ville sans trop de soucis (même si le décor montre encore des armes de sièges tirant dans le tas, ce qui est moyennement intéressant quand la ville est prise, mais bon), et monte dans la plus haute salle de la forteresse pour y retrouver… son ex-femme, une divinité mineure qui ne l’intéresse plus trop. Il a donc tôt fait de lui faire les gros yeux pour avoir participé à la résistance contre lui, et puisque sa femme est une divinité ailée, pour lui apprendre la vie, il lui coupe les ailes, ah mais ho, dis donc, tu crois pas que tu vas pouvoir faire ta vie comme ça, dis ? Les ailes tombent donc au sol, et comme le yeux d’Horus en son temps, se transforment en énormes ailes en matières précieuses, que Seth embarque avec lui : une prise de guerre de plus. Il pourra mettre ça au-dessus de la cheminée, ça fera bien.

Cela étant dit, revenons à Horus.

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Au fond, le char de Seth. Oui, c’est une luge. Son côté grand enfant.

Car le bougre, après être descendu de la nef de Râ accompagné de sa bénédiction, est à nouveau privé de sa forme de super faucon blindé. Il a donc réussi à se poser près des sources du Nil, et discute paisiblement avec Bek, à qui il explique, en somme, qu’il est mignon, tout ça, mais que ça reste un humain et qu’il ferait bien de le servir pendant qu’Horus poursuit sa vengeance. Bek fait un peu la gueule, du genre, ouais, non mais attends, t’es qui pour me dire ça, pfou, chui pas ta bonne, je crache dans ton Yop (véridique : Bek crache dans la gourde d’Horus ; les derniers égyptologues de la salle ont dû prendre feu à ce moment-là) bref agit à peu près comme tout sauf quelqu’un s’adressant à un dieu qui vient de l’emmener dans l’espace pour lui faire rencontrer le père de la création. C’est intéressant.

Mais alors que les deux papotent en paix, voici que surgit Grougroum, le tueur envoyé par Seth, accompagné d’une ribambelle de petits compagnons ! Grougroum fanfaronne : Horus n’a plus qu’un œil, il est donc faible et incapable de prendre sa super forme. Il entend donc bien lui péter la gueule. Hélas, c’est sans compter sur le fait qu’il a évidemment sous-estimé son adversaire, qui tue tous ses hommes, transperce Grougroum de sa lance, mais ne parvient pas à esquiver l’ultime attaque de Grougroum, farouche, qui propulse Horus et Bek bien plus loin. Horus décide donc de profiter de la situation pour se barrer. Et les deux de poursuivre leur chemin.

Pendant qu’ils font route, ce qu’ils ignorent, c’est que Hathor qui pense fort à son Horusounet chéri fait des tours de Majax dans son coin, et fait ainsi tourbillonner du sable, le Skype du désert, pour voir apparaître son aimé, qui marche avec Bek vers une destination inconnue. Mais alors qu’elle glousse en voyant Horus progresser, une voix derrière elle la surprend :

« Ah ! Alors, vile traîtresse, tu croyais vraiment m’avoir avec tes ruses ? Je sais bien que tu kiffes encore Horus. Mais sache, margouline, que tu viens de me révéler sa position avec ton truc sablé, là. Je vais envoyer mes deux meilleures tueuses lui latter les jambons. Ahaha !
– Bon, si c’est comme ça, je me casse.
– Ah oui, Hathor ? Et comment donc ?
– Tu vois ce bracelet à mon bras ? C’est le plus précieux d’Egypte, le bracelet des quarante-deux démons vaincus par Horus pour me tirer du royaume des morts. Et qui empêche les démons de m’approcher. Si je le retire… ils vont donc venir me chercher, et salut la compagnie !
– Hathor, non !
– Si !
– Non mais non : au début du film, tu pleurnichais que c’était un bracelet pourrave. Et maintenant, c’est ton bien le plus précieux qui empêche des démons de t’emmener ?
– …
– Aha ! Alors ?
– … hop, je le retire et je n’ai pas à répondre ! »

Hathor retire son bracelet, et aussitôt, un vortex s’ouvre derrière elle et des mains griffues l’agrippent. Elle tombe dans un long tunnel empli de démons, et parvient à remettre son bracelet malgré les assaillants, ce qui la repropulse dans le monde des vivants, mais bien plus loin. Un peu comme le shokk attack gun, mais laissons ces références techniques de côté, et retenons qu’elle s’est enfuie, Hathor, et à travers le warp, si je puis dire.

Horus et Bek, eux, sont enfin arrivés à leur destination du moment : les anciens jardins d’Osiris, désormais quelques ruines recouvertes de sable. Pourquoi venir ici ? Parce que… heu… rien. Voilà. Hé bien merci. Mais bon, maintenant qu’ils y sont, il va bien se passer un truc ? Déjà, nos héros papotent un peu, Horus confiant que son petit cœur souffre de la perte de son papounet. Que Seth, en gros vilain, a amené ici le corps d’Osiris, pour le découper en quatorze morceaux et les disperser. Et que ce qui a asséché ces jardins, c’est le sel des larmes de Madame Osiris, peu avant qu’elle ne se suicide de chagrin.

Mais pendant qu’Horus se lamente et oublie de parler de certaines parties du corps d’Osiris qui ont fait les belles heures de la mythologie égyptienne mais n’auraient pas leur place dans un cinéma américain, des nuages de sable au loin annoncent que quelque chose approche : deux serpents géants ! Montés par les chasseuses de Seth ! Elles n’ont pas traîné. S’ensuit donc une fameuse course poursuite où nos héros jouent à cache-cache dans les ruines avec les serpents, qui crachent le feu avec ça (une attaque bien connue chez ces animaux), et qui passent leur temps à manquer Bek qui court dans tous les sens, mordant un mètre trop court, où envoyant du feu qui s’arrête miraculeusement juste à côté de Bek ou même change de trajectoire sans raison, peut-être l’aura de non charisme de notre héros, que dis-je, l’emprise de Bek. Hem.

Non, il n’y aura aucune explication dans le film autre que la voix off qui lance du « J’ai toujours été très chanceux, lol mdr.« .

Hmmm. De la chance. Voilà qui justifie tout. On dirait un peu le premier volet de Star Wars et son fameux « Non mais c’est la Force, voggle« .

En tout cas, nos héros parviennent à tataner l’un des deux serpents et sa chasseuse. Puis, vont s’attaquer au deuxième (tout en courant au travers de ruines qui s’effondrent tout autour d’eux en les ratant d’un demi-centimètre, bien sûr, ruines qu’ils n’avaient pas besoin de traverser pendant l’effondrement soit dit en passant, mais bon), lorsque soudain surgit…

« Hathor !
– Et à raison, car je suis venue vous aider ! Laissez-moi m’occuper du second serpent !« 

Et lorsque le serpent fonce sur elle pour venir la boulotter, Hathor révèle alors qu’elle a un pouvoir hypnotique surpuissant. Elle oblige le serpent à lui obéir, et à se cracher du feu sur sa proche tronche, jusqu’à exploser (car comme les voitures, dans les mauvais films, les serpents géants explosent aussi pour un oui ou pour un non), se tuant avec la chasseuse qui le chevauchait. Tout le monde applaudit donc la performance, il y a de touchantes retrouvailles entre Horus et Hathor que je vous passe car dénuées de tout intérêt, avant qu’ils ne reprennent la route. En chemin, Hathor essaie bien de demander à Bek de s’occuper de toutes les corvées, mais là encore, Bek est quelque part entre « Je te conchie » et « Tiens, voici mes doigts« . Fabuleux, Bek. Hathor tente bien de l’hypnotiser mais… ho ! Cela ne marche pas !

« Je peux commander aux hommes et aux dieux en tant que déesse de l’amour ! Ce qui signifie… que ton cœur est déjà pris. Je ne peux commander à ceux déjà emplis d’amour. Comment s’appelle-t-elle ?
– Zaia. Mais à mon avis, je vais surtout avoir besoin de Bhoutin, déesse de la nécrophilie et des relations discutables, vu qu’elle est un peu morte.
– Ho, je suis désolée ! Et regarde, je suis complètement bouleversée, car je couche avec Seth qui tue des esclaves tous les jours, mais comme toi, Zaia a un nom, je suis limite en larmes d’apprendre qu’elle est morte.
– C’est sympa. Mais ne vous inquiétez pas, Horus a promis de ramener Zaia du royaume des morts une fois roi d’Egypte. Sinon, quand même, il est bien votre pouvoir d’hypnose, là.
– Oui, merci.
– Vous avez eu du bol que le serpent géant n’ait pas été amoureux. Sinon, il vous arrachait la tête.
– Oui je… heu… la chance, tout ça.
– Bon et sinon, puisque Seth est méchant et pas vraiment plein d’amour, vous ne pouviez pas l’hypnotiser dès le premier jour ? Comme ça, hop, c’était bouclé ?
– … haaan, pas con. »

Pour changer de sujet rapidement et éviter que Bek ne continue à appuyer sur le débile de l’intrigue, Hathor utilise ses super pouvoirs pour faire tournoyer le sable et permettre à Bek de voir Zaia dans le royaume des morts, et de pouvoir lui dire que devine d’où j’t’appelle ? Et devine qui est avec moi ? Ouais. Ouais. Écoute, je te sors de là et on se fera un petit Mac Do tous les deux. Oui. Moi aussi je t’aime. Bisous. Nan c’est toi qui raccroche. C’est toi. C’est toi. Hihihi.

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Hathor, le Lyca Mobile du royaume des morts

Cela fait, Hathor va trouver Horus et essaie de discuter discrètement avec lui.

« Dis donc, petit rabouin !
– Bibiche ?
– D’où tu as promis à Bek que tu ramènerais sa copine ? Tu sais très bien que c’est impossible, même pour le roi d’Egypte !
– Rho, ça va, hein ! Je lui ai menti, d’accord. Mais il connaît les plans de la pyramide secrète de Seth, et si je veux éteindre son feu du désert, j’ai besoin de son aide !
– Oui, enfin son feu du désert, hein, il en parle beaucoup, mais tu sais, en général, il flambe trois minutes au mieux. C’est plutôt la flammèche du désert. M’est avis que dans quelques années, il faudra qu’il gobe de l’allume-barbecue s’il veut enflammer quoi que ce soit. Et puis tu dois t’en douter avec son obélisque géant, mais…
– Mais quel rapport entre l’obélisque géant et la pyramide ? On parle bien du feu du désert, la source du pouvoir de Seth ?
– Oui je… hem. Je parlais de ça. De ce feu là. Bien sûr. Bon. On continue ? »

Oui, ils continuent. Mais pas tout de suite vers la pyramide de Seth. Car d’après leurs informations, Seth a capturé le Sphinx, probablement à l’aide d’une très grosse pokéball, et s’en sert pour garder la chambre secrète de sa pyramide. Il faudrait donc demander l’aide de Thoth, dieu de la sagesse, ancien tuteur d’Horus, pour qu’il cheate l’énigme du Sphinx et permette à tout le monde de passer sans encombre.

La fine équipe arrive promptement jusqu’à la cachette de Thoth, où le bougre dispose du pouvoir de se dupliquer à l’infini, faisant qu’il s’occupe ainsi seul de son immense bibliothèque et de ses diverses expériences, aidé de ses multiples clones. Lorsque nos larrons arrivent, il s’exclame que sacrebleu, il est très occupé, là ! Avec Seth qui pourrait le tuer à tout instant pour un oui ou pour un non, il essaie de coucher par écrit tout le savoir de l’univers. Et à l’heure qu’il est, d’après ses propres dires, il n’en a exploré que 47%.

« Comment tu sais que ça représente 47% si tu n’en as pas déjà fait le tour ? » demande le spectateur.

Une rapide prière à Pschouit, et Thoth change de sujet, tout en prenant des poses rigolotes, car Thoth a beau être le dieu de la sagesse, il est noir, et tout personnage noir se doit d’avoir du potentiel comique, parce que Hollywood, baby.

« Je sais ce que tu veux, Horus ! Tu veux que je t’aide à résoudre l’énigme du Sphinx dans la pyramide de Seth.
– Tout à fait.
– Hé ben non, parce que j’ai autre chose à faire, tu vois. »

Car Thoth est sage, et sait qu’il est plus malin d’étudier le monde à la va-vite à cause d’un psychopathe qui le menace plutôt que d’arrêter le psychopathe en question. Attendez, Thoth est le dieu de quoi, déjà ? Heureusement, Bek a l’argument qui tue.

« Ouais, ben tu sais quoi ? On ira voir le Sphinx, et on lui dira que le dieu de la sagesse n’est pas venu car il avait les chocottes de ne pas connaître la réponse à son énigme !
– Hmm… c’est un appât de merde… je suis le dieu de la sagesse… tu as une tête qui donne envie de te laisser crever… soit ! Je vous aiderai ! »

Gros travail des scénaristes, dites-donc. Thoth décide par conséquent de les suivre et de laisser ses clones poursuivre ses expériences, tant une armée de doubles, c’est inutile quand on part à l’aventure, c’est connu. Les larrons font donc route vers la pyramide de Seth, pendant qu’en chemin, dès que Bek est un peu éloigné, Hathor et Thoth font la morale à Horus en lui disant que c’est un gros rascal d’avoir menti à ce brave humain. Horus leur répond par la célèbre énigme : qu’est-ce qui n’a qu’un œil et qui s’en fout ? Mais Thoth ne trouve pas la réponse parce que sacrebleu, elle est chaude celle-là. Attends, je vais trouver… Jean-Marie Lepen ? Non ? Bon, on verra plus tard.

La troupe parvient donc jusqu’au cœur du désert où se trouve la pyramide de Seth. Une pyramide qui, je le confirme, n’a rien d’un truc construit par un humain (et donc dont les plans n’avaient rien à faire chez l’architecte, mais c’est un détail, vous savez, ce n’est que la raison pour laquelle Bek est présent dans le film), puisqu’elle est constituée de blocs qui bougent magiquement à toute allure, dévoilant l’intérieur avant de se refermer pour écraser tout intrus potentiel.

« Alors, comment entre-t-on ? » demande Horus à Bek.

En fait, Bek n’en sait rien. Il a juste entrevu les plans chez l’architecte et s’en servait d’argument pour que Horus l’aide. Comment faire ? Je vous laisse deviner.

Oui, il court tout droit, au hasard.

Et pouf, passe pile au bon moment entre deux blocs mouvants, et se retrouve au cœur de la pyramide. Il n’a plus qu’à y arrêter le mécanisme enchanté qui fait bouger les pierres et hop ! La pyramide est ouverte, ses amis peuvent entrer. Ils progressent donc en son sein, lorsque soudain jaillit devant eux une monstrueuse créature.

« Qui ose me déranger ? Me déranger… d’ailleurs, tiens, ça me rappelle une énigme. Deux fous sont dans une pièce qui…
– Une seconde ! Je suis Horus, maître des airs ! Je souhaite accéder au cœur de cette pyramide.
– Un cœur ? Hmmm, ça me rappelle une énigme. Un cœur bat soixante fois durant…
– Okay, super, mais on ne veut pas une énigme, on veut ZE énigme.
– Ze ? Cela me rappelle une…
– Woputain les mecs, c’est pas le Sphinx, c’est le professeur Layton ! »

Horus et ses camarades pètent donc la gueule au professeur Layton, et cela fait, une autre créature apparaît : le Sphinx. Qui ressemble à un gros colosse de sable façon concours sur la plage de la Baule un 15 août.

« Qui ooooose me déranger ? Vous êtes venus pour l’énigme ?
– En effet. Et on a même amené Thoth pour la résoudre. Alors fais péter, Sphinx.
– Bien. La voici : je ne suis pas encore né, mais tout le monde parle de moi. On m’évoque au futur, mais jamais n’arriverai.
– Un bon président de la République ? »

Le sphinx, peu satisfait de cette réponse, et des autres que Thoth donne au hasard, commence à tataner l’équipe. Heureusement, Bek donne un super conseil à Thoth, qui a bien besoin de l’aide de l’idiot du village : « Pense en mortel !« 

« Okay, en mortel… un peu lâche, tout ça… bon, d’accord. J’peux avoir un indice ?
– Bien sûr : « Je suis là où tous les étudiants mettent leur travail. »
– Haaaan… demain ? »

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Le Sphinx. Si on répond à son énigme, il meurt. Du coup, comment Seth l’a capturé ? Car il a forcément dû répondre à son énigme ou en connaître la réponse, s’il voulait pouvoir rentrer chez lui ? Non ?

Et paf, c’était ça. Ce qui est dommage pour le Sphinx, puisque du coup, son énigme résolue, il se fissure puis s’effondre comme un gros tas de sable, laissant la place libre à la fine équipe. Qui s’avance et arrive au cœur de la pyramide : un puits allant jusqu’au centre de la Terre lui-même. Et contenant le feu du désert, que seules les eaux de la création peuvent éteindre. Mais au moment où Horus va déverser sa fiole dans le puits…

… des pièges s’enclenchent ! Une cage surgit du sol et enferme Horus et Hathor, alors que Seth en personne apparaît, claque la margoulette de Bek, et arrache le cerveau de Thoth (qui lui aussi, devient un objet précieux or de son corps).

« Vous voilà faits ! s’exclame Seth. Alors comme ça, on voulait éteindre mon gros feu du désert ? 
– Tu es un monstre, mon oncle ! Et je te vaincrai !
– Mais comment ? Car vois ce que je fais de ta fiole !
– Monstre, laisse Bek en paix !
– Je… que… ah ouais, non. Là non. Bon, laisse, je te montre. »

Et Seth vide à même le sol les eaux de la création, réduisant tout espoir de ses camarades. Et pour mieux pourrir l’ambiance, il ricane aussi à l’attention de Bek.

« Alors, Bek, Horus t’as promis de ramener ta copine, c’est ça ? Mes agents ont eu vent de cette histoire… mais sais-tu qu’il t’a menti ? Il ne peut pas. Hé oui ! En plus, elle est morte sans richesses à offrir pour passer dans l’après-vie, elle est donc foutue ! Enfin bon, ce n’est pas grave, car je vais t’abandonner ici, avec tes deux copains dieux restants, et faire s’effondrer ma pyramide sur vous, hahaha, hohoho !
– Mais pourquoi vous ne nous butez pas directement ?
– Parce que… je suis méchant ?
– Et toi Hathor, pourquoi tu ne l’hypnotises pas, là, tout de suite ?

– Lalala je n’entends pas !
– Mais ! Bon, et Seth,  vous allez détruire votre propre pyramide défendant la source de votre pouvoir juste pour ça ? Et laisser le puits du feu du désert, votre bien le plus précieux, ouvert à tous les passants ?
– Je… ma foi… oui c’est… bon, hein, hé, si c’est pour critiquer, hein ! Allez, le script, c’est le script ! Je me casse et tout va s’effondrer, mohohohahahaha ! »

Et comme Seth est décidément sympa, il fait mieux que se barrer : il se téléporte entre deux plans, permettant à Horus et Hathor de se libérer sans que Seth ne le remarque. Puis, alors que tout s’effondre, ils courent vers la sortie (tout droit) et esquivent ainsi tout ce qui menace de leur tomber sur le coin du museau. C’est tout de même fou, cette propension qu’ont tous les monuments antiques à s’effondrer sitôt que les héros y passent dans la plupart des films. J’imagine qu’il y a des fétichistes des colonnes qui s’effondrent. « Ho oui, cette grosse colonne corinthienne ! Comme elle tombe bien ! Hmmm, et ce chapiteau feuilluuuuu !« .

Quelle perversion. Sûrement d’anciens étudiants en architecture désireux de se venger du monde qui les a rejetés. Enfin.

Toujours est-il qu’Hathor, Horus et Bek parviennent à quitter la pyramide en vie, et que comme Seth s’est téléporté par la magie du script, il ne peut pas voir qu’ils ont survécu et revenir leur claquer la margoulette. Bek fait donc un peu la tête à Horus pour lui avoir menti, et finalement, c’est Hathor qui prend les devants.

« Bek… tu es triste pour ta Zaia ?
– Boui.
– On ne peut la ramener… mais si je t’offrais de la voir une dernière fois ? Et de lui donner de quoi payer son passage dans l’après-vie ?
– Ho ! Ce serait super ! 
– Alors, ça peut se faire. Je vais invoquer Anubis et m’arranger avec lui. Ne bouge pas. »

Invoquer Anubis prend environ trois secondes, mais comme ce film est monté avec les pieds, sachez que pendant ce temps, il doit s’écouler environ huit heures vu tout ce que Seth arrive à faire. Allons voir, histoire de constater cette déformation spatio-temporelle par nous-même.

Car Seth est retourné à sa capitale (hop hop hop, rapide on vous dit), et à la nuit tombée (… passons), organise une grande cérémonie avec tous ses fidèles durant laquelle il prend sa super forme divine, et se fait greffer tous les attributs qu’il a volé aux autres dieux : les ailes de son ex-femme, l’œil restant d’Horus, et bien évidemment, le cerveau de Thoth. Car oui, il avait un emplacement de cerveau vide. En même temps, ça explique tellement de choses dans ce film.

Mais du coup, maintenant qu’il a le cerveau du dieu de la sagesse, il va peut-être arrêter d’un être un gros blaireau ? Non ? Ah ben non sinon le film s’arrête là aussi, c’est vrai.

Hé bien le plan de Seth continue, donc.

Le bougre s’envole d’un coup d’aile et monte, monte et monte encore dans les cieux jusqu’à atteindre la nef de Râ. Ce dernier est bien étonné de voir son fils débarquer.

« Alors, papa ? Tu vas vu l’obélisque géant que j’ai fait construire pour toi ?
– Aaaah ben pour la fête des pères, quedalle, mais pour construire des teubs géantes, ça oui, y a du monde !
– Allons, père ! Regarde, j’ai pris le contrôle de l’Egypte ! J’étais plus fort que mon frère ! J’ai fait mieux que lui, je voulais te le montrer !
– Nan mais c’est quoi cette mode des méchants avec un gros problème d’œdipe mal digéré ? Le dernier James Bond, le dernier Star Wars, Batman V Superman… non mais vous pourriez pas avoir d’autres raisons d’être des petites enflures, non ? J’ai rien d’mandé, moi !
– Oui bon heu… bref ! Rââââ ! Pourquoi m’as-tu donné le désert, quand mon frère a eu l’Egypte ?
– Pour t’endurcir. Car j’ai un dessein pour toi.
– Ah oui ?
– Oui, les dieux ne vivent pas éternellement. Au bout de 1 000 ans, on est tout vieux. Alors je voulais que tu prennes mon relais, que tu prennes ma nef, et que chaque nuit, tu meules Apophis.
– Mouh mouh mouh !
– Oui Apophis, je t’entends. Tu vas les prendre tes roquettes dans la gueule, attends deux minutes. Tu disais, Seth ?
– Non… non, Râ ! Je ne veux pas !
– Pardon ?
– Je ne veux pas passer mon temps à combattre ce monstre, seul sur cette nef ! Je veux régner sur mon royaume, que j’ai conquis, pour l’éternité ! Je veux l’immortalité !
– Et ma main dans la gueule, tu la veux ?
– Viens la mettre ! »

S’ensuit une baston entre le père et le fils, durant laquelle Râ réalise avec effroi que son fils a absorbé des bouts d’autres dieux. Et est donc devenu plus puissant que lui. Râ prend donc sa tannée, et est propulsé dans l’espace, pendant que Seth s’empare enfin de son arme : le RPG-9 sacré. Sauf qu’il n’a pas pour projet de s’en servir pour latter Apophis. Au contraire ! Il compte le laisser détruire la Création, puis, Seth, nouveau dieu des dieux, recréera un royaume !

Dixit le mec qui, il y a deux minutes, voulait absolument profiter du royaume qu’il avait conquis. Maintenant, il va le péter. Conceptuel.

Et sinon, qui repoussera Apophis chaque nuit pour ta nouvelle création, vu que tu seras le nouveau Râ ? Hé ben oui. Donc ton plan ne sert à rien, si ce n’est à tout perdre et repartir de zéro, petit galopin. Ah, ça valait le coup de piquer son cerveau au dieu de la sagesse, tiens.

L’affaire entendue, Seth retourne dans sa capitale, s’installe au sommet de son obélisque géant, et aidé de l’arme de Râ, fait de grands signes façon « Houhouuu, Apophiiiis, viens me mangeeeeer ! » pour motiver le ver géant de l’espace à venir boulotter l’Egypte. « Mouh mouh mouh. » répond l’animal en commençant par croquer les délicieuses sources du Nil.

Pendant ce temps, rappelons qu’il ne s’est passé que deux minutes du côté de nos héros, toujours près des ruines de la pyramide de Seth. Et toujours occupés à pleurnicher.

« Hathor, dis-tu vrai ? Je peux revoir ma Zaia ?
– Oui, pour cela, il me suffit d’invoquer Anubis. Ce qui est très compliqué, regarde : j’envoie DCD au 83838 et… !« 

Et du sable jaillit l’ami Anubis.

« Oui bonsoir ?
– Anubis, pourrais-tu emmener le jeune Bek ici présent avec toi pour qu’il puisse voir une dernière fois son aimée ? Et lui donne de quoi passer dans l’autre vie ?
– Ce n’est pas très réglementaire. Mais tu es Hathor, et tu as connu le royaume des morts, alors en souvenir du bon vieux temps… qu’es-tu prête à offrir pour aider Zaia à passer dans l’après-vie ?
– Ben sachant qu’il faut payer le passage en or, deux gouttes de mon sang suffiraient, mais comme ce serait malin, je vais plutôt offrir mon bracelet des 42 démons. »

Horus en devient tout fou.

« Non mais ça va pas ? Et te retrouver prise dans une tournante de démons pour l’éternité ?
– Bah quoi ? Si je peux joindre l’utile à l’agréable, hein… »

Anubis accepte. Hathor ôte son précieux bracelet, et instantanément, disparaît embarquée par ses copains les démons du warp. Horus pleurniche son courageux sacrifice, ramasse le bracelet, mais puisque c’était la volonté de sa mie, le donne à Bek. Bek peut donc suivre Anubis et passer avec lui dans le monde des morts, au moment exact (quel coup de bol) où les juges des âmes demandaient à Zaia ce qu’elle avait à offrir pour son passage. Quelle surprise de voir son aimé ici !

« Zaia ! 
– Bek !
– Zaia !
– Bek !
– Nos prénoms n’ont pas changé, check. Bon, j’étais un peu occupée là, qu’es-tu venu faire ici ?
– Te donner ce bracelet d’une déesse pour l’offrir aux juges ! Ainsi, tu passeras dans l’au-delà !
– Heu… c’est-à-dire qu’au début du film, quand j’ai dit que je comptais offrir mon sourire, Anubis a dit okay. Donc d’où ai-je besoin d’autre chose ?
– Le film a déjà oublié son propre début, laisse tomber ! Tiens, prends ce bracelet qui… que ? C’est moi où la terre tremble ? »

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La salle du jugement des morts : tout le monde est habillé en gueux, sauf Zaia, évidemment. Elle a réussi à ne mourir qu’avec plus pauvre qu’elle derrière. Sachant qu’elle était esclave. Quel talent !

Et ce n’est pas Bek : c’est Apophis qui en boulottant le monde, grignote aussi le royaume des morts ! Anubis arrête donc tout, y compris les jugements des morts, et essaie avec ses grands pouvoir de limiter les dégâts. Mais déjà, il renvoie Bek auprès d’Horus, les conjurant d’arrêter Apophis ! Bek réapparaît donc à côté de son copain le dieu Horus.

« Bon, et maintenant ? On n’a pas éteint le feu du désert, Seth est encore plus puissant et Apophis va manger l’Egypte. Donc on fait quoi ? Une belote ?
– Non ! On sauve le monde ! »

Et nos deux héros, qui se déplacent probablement à Mach 12, retournent en deux-deux à pied à la capitale où ils aperçoivent Seth au sommet de son obélisque qui continue à montrer ses fesses à Apophis en chantant la Cucaracha à tue-tête pour l’énerver un peu.

« Han, comment ça s’fait trop pas ! » s’exclame Horus « J’vais le calmer, tu vas voir !« 

Horus décide d’agir comme il se doit : lui et Bek vont trouver le vilain architecte barbichu de l’obélisque, profitent du fait que toute l’armée et la garde de Seth aient entièrement disparu sans aucune explication, et se rendent à l’obélisque où l’architecte leur indique comment monter : par l’ascenseur. C’est vrai, il fallait y penser. Tous les trois se retrouvent donc à siffloter pendant que ça monte, ou regardent leurs pieds en toussotant. De temps à autres, Bek lance quand même des « Au fait, c’est toi qui as tué Zaia, non ? » mais Horus intervient pour dire que bon, hein, si on commence avec qui a tué qui, hein, bon, on se calme.

Sauf qu’en chemin, Horus s’exclame soudain :

« Moi, je me casse.
– Pardon ?
– Je vais sauter de l’ascenseur, me glisser à l’extérieur et escalader.
– MAIS ? MAIS POURQUOI ? 
– Parce que… heu… comme ça je… non, en fait, c’est juste pour justifier que vous puissiez vous battre tous les deux.
– D’accord ! Merci Horus ! »

Horus saute sans plus d’explication hors de l’ascenseur, et on découvre à cette occasion que l’obélisque n’est vraiment pas large alors que vu de l’extérieur, il est plutôt format Empire State Building. Ainsi agrippé à la paroi voisine, Horus se faufile par une fenêtre (oui.) jusqu’à l’extérieur, puis se sert des hiéroglyphes gravés super profondément comme prises pour escalader. À l’intérieur, évidemment, c’est le moment que l’architecte choisit pour trahir et attaquer Bek.

« Aha ! Je vais te tuer comme j’ai tué ta Zaia !
– Non mais moi je ne comprends même pas pourquoi on t’a emmené aussi loin en sachant que tu étais méchant.
– Moi non plus.
– Entre ça et Horus qui escalade je… écoute, battons-nous et finissons-en ! »

Pif paf, battons-nous en duel dans un lieu désert, ah, je glisse, flûte, mon arme est tombée, rampons pour la ramasser, zut, tu es plus rapide, attention, j’ai fait tomber une lanterne et tout prend feu… tout y passe niveau poncifs, rassurez-vous. Et comme de bien entendu, comme dans tout mauvais duel au-dessus du vide, le méchant architecte finit par basculer et tombe, tué par la hauteur de sa propre création. Bek peut donc arriver au sommet discrètement, et y rejoindre Horus pour attaquer Seth. Durant la bagarre, Bek parvient à arracher l’oeil d’Horus que Seth s’était greffé, mais en se débattant, Seth envoie péter Bek ET l’œil.

Horus a donc peu de temps pour choisir : doit-il rattraper son œil et poursuivre sa vengeance ou sauver Bek ?

Le film touche à sa fin, Horus se rappelle que tout le monde lui a dit qu’il était très vilain d’avoir menti à Bek (traiter les humains comme des valets, oui, leur mentir, diable non !), et pour se rattraper, sauve donc Bek, et se retrouve suspendu au bord de l’obélisque, Bek accroché à lui.

« Horus ! Tu m’as sauvé au lieu de penser à ton œil !
– Oui, car j’ai compris que l’important dans la vie, c’était la gentillesse et l’amitié. C’était ça, ma quête ! Celle dont parlais Râ ! La quête, ce n’était pas la vengeance, c’était la bonté !
– Hoooo non, pas le passage cucu la praline ! Tu préfères pas me laisser tomber, là, tout de suite ?
– Non. D’abord, je dois faire comprendre au spectateur que je suis devenu humble et désintéressé.
– Arrête, Horus, en plus c’est con !
– Ah bon ?
– Oui parce que là, on est suspendus comme deux débiles pendant que Seth a quinze fois le temps de nous buter !
-En effet, je suis là et j’écoute, mais continuez, hein, plutôt que de vous tuer avec mon RPG-9, je vais… hmmm… l’utiliser pour faire fondre l’obélisque et envoyer ainsi de la lave en fusion très lentement vers vous.
– Merci, sympa tonton. Bref, Bek, tu disais ?
– Je disais que c’était con, cette scène. Parce que l’action logique, c’était de sauver ton œil en priorité, d’ainsi pouvoir te transformer en faucon blindé volant, et donc, de plonger me sauver avant que je ne touche le sol, ce qui est pratique puisqu’en plus, vu la taille de l’obélisque, j’allais mettre un moment à choir. 
– Ah oui, tiens. Mais c’eut été moins clair pour le message « Je suis gentil ».
– Bon, et maintenant ?
– Hé ben maintenant qu’on est comme deux débiles suspendus à l’obélisque avec la lave qui arrive sur nous : je lâche tout et j’attends que le scénario nous sauve ! »

Et Horus lâche tout.

Nos deux héros tombent, mais avant qu’ils ne puissent toucher le sol, Horus se transforme en sa forme divine à la surprise générale, et dépose Bek, qui a été blessé dans le combat, au sol.

« Mais… Horus, tu t’es transformé… mais comment ?
– En fait je viens de découvrir que hahaha, en fait, pas besoin de mes deux yeux pour changer de forme !
– …
– Oui, en fait, le pouvoir de l’amour et de l’amitié y suffit ! »

La salle est consternée. Bek aussi, remarquez, puisqu’il vient d’être mortellement touché par Seth en lui volant l’œil d’Horus, juste avant que ce dernier lui annonce qu’en fait, hahaha, pas besoin. Horus peut donc, aidé de sa super forme, retourner tabasse Seth, qui bien que surpuissant, est le méchant. Donc après diverses acrobaties aériennes, se retrouve privé de son RPG-9 dont Horus s’empare, et dont il se sert pour lui meuler le museau, ainsi que tout son gros obélisque, ah mais ho. Seth est donc vaincu, et a beau implorer pitié, est achevé par un Horus qui a certes achevé une quête ayant pour thématique la bonté, mais bon, là, fuck, gros bâtard. La bonté, donc. Je note, je note.

« Mouh mouh mouh ! » fait pendant ce temps l’ami Apophis le ver solitaire de l’espace qui dévore tranquillement le monde, et est à deux doigts d’avaler toute la capitale de l’Egypte. Horus fonce donc vers l’espace où flotte encore le corps de Râ, qui bien que vaincu, se tapait en fait juste une petite sieste. Deux claques, bombe froide, éponge magique et Râ se réveille à temps pour récupérer son arme favorite et distribuer de la roquette dans la face du pauvre Apophis, qui s’enfuit en meuglant.

L’Egypte est sauvée, le peuple en liesse, Horus peut donc retourner s’y poser pour retrouver son autre œil, ramassé par une petite fille humaine qui lui rend. Il remet tout ça en place, et s’en va retrouver Bek… qui n’a pas le temps de vraiment se réjouir de cette victoire puisqu’il meurt dans ses bras. Horus emporte donc son corps jusqu’au sarcophage où il avait déjà déposé Zaia, et en serrant tout ce petit monde, raaah, allez, ça va rentrer bordel, fait tenir les deux amants côte à côte.

C’est alors qu’apparaît derrière lui le dieu des dieux : Râ.

« Râ !
– C’est moi. Tu as sauvé ce monde et m’a aidé, moi qui n’ai jamais rien dû à personne. Alors demande moi ce que tu veux, ce sera accordé.
– Un milliard de milliards de milliards de dollars !
– Non.
– Une bonne raison de ne pas avoir à bâtir un gros obélisque, si tu vois c’que j’veux dire !
– Non plus.
– Maiiiis !
– Tu sais ce que tu dois demander d’après le script.
– Hmmmmgngngngngngrmbl… je veux que Bek et Zaia reviennent dans le monde des vivants.
– Aaaaccordé ! »

Et hop ! Nos deux héros ouvrent les yeux, avec des rires, des larmes, de la joie et tout et tout. La vie peut donc reprendre, et en environ dix minutes, toute la capitale de Seth est retransformée en ville de lumière et de joie, les statues rebâties, les débris rangés, et plus personne ne se souvient que tiens, au fait, mais il ne manque pas la moitié du monde ? Apophis n’a pas tout bouffé ? Non ? Non. Un peu de scotch et on n’y voit que du feu, si je puis dire. Accessoirement, Thoth et tous les autres dieux gentils sont eux aussi revenus du royaume des morts (ah bon ? Mais il ne fallait pas d’autres vœux de Râ, pour ça ? Visiblement, non). Et rassemblé, tout le monde reprend donc là où on s’en était arrêté la dernière fois : au couronnement d’Horus.

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« Peuple d’Egypte ! La morale de ce film, c’est qu’au début, quand j’étais en grande forme, je me prenais une raclée par Seth, par contre à la fin, borgne et affaibli, contre un Seth ayant absorbé le pouvoir de plusieurs dieux, je lui ai collé sa branlée sans souci. Y a-t-il des questions ? »

Horus est couronné roi d’Egypte, tout le monde est content, Bek est son nouveau conseiller en trucs malins (« Là, je pense que vous devriez courir tout droit, votre altesse, c’est ce que j’ai fait à chaque problème que j’ai eu et c’est toujours passé !« ), et Horus fait une promesse : son premier geste sera en hommage à Osiris, qui avait promis l’après-vie pour tous, ou l’après-vie participative, je ne sais plus, bref, désormais, plus besoin de richesses pour acheter son passage au royaume des morts : celui-ci se paiera en bonnes actions. Les gentils pourront donc aller danser dans l’autre-monde. Par contre, Horus ne dit rien quant à ce qui attend les notaires, êtres profondément maléfiques s’il en est.

Tout le monde est content et applaudit, tout est rentré dans l’ordre, et Horus s’éloigne avec son fidèle Bek.

« Hé bien, tout est bien qui finit bien, mon bon Bek !
– Certes, ô Horus. Mais tu n’avais pas une compagne, à une époque ? Regarde, j’ai encore son bracelet que je n’ai finalement pas eu besoin de donner à ma copine.
– … meeeerde, je me disais bien que j’oubliais quelque chose !
– Oui parce qu’en ce moment, il y a environ trente démons qui pensent fort à elle. En même temps.
– Bon, je vais aller la sauver. Tu gardes la maison, j’y vais ! »

Horus prend alors sa super forme divine, vole, virevolte partout au-dessus de sa capitale, visiblement pas pressé d’aller sauver sa femme, et alors qu’il file à folle allure au-dessus du Nil, que je croyais pourtant avalé par Apophis…

… FIN !

________________

 « Bonjour Monsieur Connard.
– Inspecteur. Décidément, nous nous voyons si souvent que nous allons finir par nous faire la bise. Alors, qu’est-ce donc, cette fois ? »

L’inspecteur, d’un signe de tête, me désigna la salle de contrôle derrière lui. Devant chacun des dizaines de postes faisant face à un écran géant suivant l’évolution de satellites en temps réel, un employé gisait, sa chemise blanche tâchée de sang.

« Cette fois, c’est du lourd. Trente personnes, hommes et femmes, qui se suicident en même temps. Ils se sont tranchés la gorge avec leurs propres badges. Informaticiens, physiciens, spécialistes de l’espace divers… c’est comme s’ils avaient perdu tout espoir en l’humanité d’un seul coup. Et cette fois-ci, pas de ticket de cinéma, rien.
– Vous avez vérifié l’historique de l’écran géant ?
– Heu… non ? Non, il sert à surveiller des satellites.
– Rhooo. L’autre, il rentre dans une salle avec trente geeks et un écran géant et il pense que les mecs ne s’en servent que pour bosser. M’est avis qu’il n’y a pas que des satellites que l’on a vu tournoyer là-dessus. »

Quelques clics de souris, un petit moment de recueillement pour ces informaticiens qui étaient morts sans même avoir le temps d’effacer leur historique, et une vidéo se lança sur l’écran.

« Je vous confirme, inspecteur. C’est un suicide.« 

Les premières images défilaient lorsque tous les membres de la police présents se couvrirent le visage avec horreur.

« Un suicide aussi collectif que préventif« , ajoutais-je.

Car ce que le monde avait préféré laisser derrière lui s’apprêtait à revenir.

103 réponses à “Oh my Gods of Egypt

  1. Preum’s ! Je vais maintenant consulter l’article du même nom, en prendre plein la gueule, chialer pendant 24 heures, et implorer son pardon à l’Odieux (combien de sacs de châtons ? Je serai ravi de vous en régaler d’une fournée, 2e et 3e fournies avec le DVD de 50 shades darker quand il sortira vous le souhaitez). Maintenant, je vais dévorer votre divine et extatique prose (ai-je été assez sycophante ? Qu’il me soit permis de forcer le trait, c’est la première fois que je poste ici).

  2. tu as inversé les deux ponts, d’abord il contourne les lames avant de foncer comme un dératé sur un pont qui s’écroule.
    moi j’ai bien aimé les effets spéciaux, ça m’a remis en tête des vieilles cinématiques de jeux des années 90, avec des pc pas assez puissant pour faire tourner quelques chose de beau.

  3. « Egypte, terre de snipers » !!! ça et les cornes des chats … savoureux
    une seule chose à dire : oiseau qui twerke, vague, vague, caillou, oiseau

  4. Roh, c’est mal de mettre un lien vidéo sans alt-text ! Pensez un peu à ceux qui vous lisent au boulot xD

  5. Il faut quand même bien du courage pour se taper tous ces films là…. Ou bien de la perversion ??? J’hésite, j’hésite…

  6. C’est la journée internationale du calembour foireux, et on ne m’aurait rien dit?
    Et je ne mentionnerai même pas votre sens inné de la poésie (je ne sais pas si je vais me remettre de « J’ai le pagne façon Barnum »).

  7. Calomnie! Ce fim est un pur chef-d’œuvre, quasiment un documentaire!

    Bon ça c’est fait, parlons sérieusement:
    – quelle dommage que notre chère Frenchie, Elodie Yung, excellente en tant qu’Elektra dans la Saison 2 de DareDevil soit tombée là-dedans (d’un autre côté, elle a joué dans GI Joe 2, ça n’a pas dû la dépayser).
    – si c’est un nanar, je sens qu’il va me plaire tout de même, pareil pour ID4-2 « tizé » par notre bon camarade O.C.
    – concernant Avengers 2.5, enfin Cap America 3, il y a des bons retours, mais je ne pense pas que cela va arrêter le maître de ces lieux (dis donc vous êtes gâté en ce moment).

  8. Vous faiblissez très cher.
    Il y avait tant de jeux de mots pourris à faire sur ce film : Seth Athor que vous n’avez pas placé celui-ci. Mais je veux bien croire qu’avec un calembour d’un tel niveau, Horus tique.
    En tout cas, c’est Râ té, j’ai été le plus Râ pide.
    En tout cas, ça manquait d’une course de chevaux, alors que dans ce genre de film, Seth hippique.
    Ça manquait aussi de la présence d’Isis, pourtant il parait que c’est une bombe.
    J’arrête. J’en ai d’autres, mais je ne voudrait pas (plus) m’enfoncer dans la honte.

  9. Excellent : un « A » pour O.C. en très grande forme ! Merci à vous !
    Les jeux de mots disséminés dans l’article sont bien meilleurs que le film, visiblement.
    Mais je tiens à remercier aussi toutes ces bouses cinématographiques : sans elles, O.C. ne pourrait pas nous divertir aussi génialement !

  10. Ce smilie an bas de page me perturbe toujours
    Odieux nous nargue jusque dans les profondeurs de ce site

  11. Coquille: « Tu vois mon bon Bek, Seth a enfermé les yeux d’Horus sans sa salle au trésor flambant neuve.
    Je suppose sans = dans

  12. Hor… Horusy ?… Deux secondes.
    Oui allô ? le temple eversor ? Je voudrais commander une dizaine de vos gars le plus tôt possible. Oui oui, pour l’empereur tout ça, merci, bisoux.

  13. Ce film est quand même exceptionnel, il ferait presque passer Percy Jackson pour une thèse digne de Yale ou de Princeton !

  14. En fait, les scénaristes ont dû tomber par hasard sur un shônen oublié et ont recopié toute l’intrigue. J’ai eu la forte impression en lisant ce délicieux spoil de me trouver face à la version courte d’un manga des année 80.

  15. Pitié que quelqu’un me confirme que l’odieux connard à été trop loin dans la mauvaise foi ou que c’est un troll énorme, même holywood ne peut être aussi cruel

  16. Je suis presque déçue que vous n’ayez pas parlé du fait que quasi tous les dieux d’Egypte (!!!) sont blancs… Surtout le héros, blond aux yeux bleus…

    Sinon, très bon spoiler qui confirme mon impression de la bande-annonce ! J’ai beaucoup ri !

    • Mais allons, mais pas du tout, c’est du bon égyptien, élevé au grain dans l’Oregon, typique, traditionnel, même. Pour 150% de masse en plus, on a un temps de maturité diminué de 32%. Rentable, markeuté, tout bien. Et prendre des acteurs arabes, c’est pas rentable pour une petite entreprise familiale comme ça, c’est cher, c’est rare, et c’est pas assez raciste pour le public.

      « Seth grommelle donc. »
      CAR IL GROMMELLE, LE RENARD DU DESERT!

      • Surtout que si les égyptiens de cette époque n’étaient pas blancs, ils étaient encore moins arabes..

  17. Mon truc c’est de commenter les costumes: là, avec celui de Zaia façon soutif moderne customisé de perlouzes en plastique, j’en ai eu pour mon anachronisme :P C’est vrai que c’est bien plus pratique que du lin beige, et bien moins cher aussi, un costume pareil pour une pauvre !

    • J’ai bloqué sur les coiffures, en ce qui me concerne… Sur ça et le fait que ni les dieux ,ni le couple de héros n’ont l’air très égyptien…

  18. vous avez fait une faute, la double vague, c’est seulement apres tete de chouette; faites un effort sur l’hortographe bon sang!

  19. C’est un peu tirer sur l’ambulance, ce film a l’air d’une belle bouse rien qu’à voir la bande-annonce et l’affiche (dignes toutes les deux d’un téléfilm NRJ 12).

  20. Mon dieu, j’aimais tellement la mythologie égyptienne quand j’étais petite ! Je me sens souillée là, ça n’a plus rien à voir avec la mythologie si ce n’est les noms… Tu changes tous les noms personne ne voit le rapport avec l’Egypte.

    • Julie la salope qui nous fait son intello.. Visiblement tu t’es pas assez fait souillé l’arrrière-train, retrourne à tes livres d’histoire et mythologie, qui sait, Anubis et son gros chibre noueux pourra faire péter ta chatte encroutée.

      • Tiens Usurpator a travaillé son texte un peu plus que de coutume. Bon, ça reste sans intérêt ni inspiration, mais y’a un effort certain.

  21. A mon époque, on tuait les architectes de pyramides secrètes pour garder un secret. Là, le mec a tout dans ses archives.
    Tout se perd.

  22. Une note à propos des 47% du savoir déjà exploré : l’une des informations déjà obtenues pourrait être le nombre de clés USB nécessaire pour stocker tout le savoir de l’Univers.

  23. Roh non, sérieux !! Ils n’ont pas pu s’empêcher de terminer sur le royaume des morts qui devient un paradis à la chrétienne ? C’était *vraiment* nécessaire ? >_<

    • Pour rappel Dominus, c’était déjà le cas en vrai, durant le passage devant Osiris, Anubis et autres dieux en -is, le coeur du mortel était placé sur une balance avec de l’autre côté une plume de Maat, pour voir si son cœur était assez pur, pas celui d’un «pécheur».
      La seule richesse qui ai jamais été demandée, c’est la richesse nécessaire pour se faire momifier et protéger (il fallait que le corps se conserve pour que l’âme se conserve, en gros) et que divers organes (cœur et cerveau notamment) soient préservés, eux-aussi, mais il n’a jamais été requis de payer quoique ce soit dans l’après-vie.
      Si les pharaons étaient enterrés avec des richesses (et éventuellement nourriture et êtres humains) c’était pour qu’ils puissent en profiter dans l’au-delà, ce qui est tout à fait différent.

      C’est dans la religion grecque antique qu’une obole (de une à trois en fait) était demandée pour payer son passage à Charon, le passeur de l’Achéron, mais là encore pour le «pécheur» (la notion de péché n’existe pas en Grèce Antique, sûrement pas plus qu’en Égypte, mais ils, les grecs, ont leur équivalent local, l’hybris si ça t’intéresse et que tu ne savais pas, mais j’en doute, les gens de bon goût qui peuplent ce forum doivent déjà connaître en détail tout ce que je viens d’écrire) point de salut, les meurtriers, violeurs, menteurs, et tutti quanti avaient beau payer leur passage, les Champs Elysées ne voyaient pas le bout de leur nez, c’était direct le Tartare.

      Donc tu vois, ce que promet Horus (d’ailleurs il faudra m’expliquer pourquoi un dieu céleste n’ayant aucun lien avec la mort en parle, alors que son père, roi du domaine des morts est plus que qualifié pour le faire) n’est pas faux, en accord avec la mythologie égyptienne, c’est juste hypocrite :) par ce que les pauvres et tous ceux qui ne peuvent se payer un embaumement… Mourront, une deuxième fois (en gros, c’est un poil plus compliqué que ça mais ma réponse fait déjà plusieurs paragraphes donc bon…)

      Bon allez, si on veut être honnête : oui, je pense que c’était l’idée du réal ou des studios de faire une après-vie «à la chrétienne», pour que le spectateur se dise «ah ben il est gentil et les égyptiens n’étaient pas si différent de nous finalement», ça bien plus qu’une quelconque véracité mythologique (ce qui, lorsque l’on y réfléchit, n’a aucun sens, mais on se comprend)

    • Tout un pavé pour terminer par « ce qui, lorsque l’on y réfléchit, n’a aucun sens, mais on se comprend ». T’aurais du écrire, « tout ça pour faire du bruit avec les touches de mon clavier, mais y’a rien à comprendre », c’eut été plus honnête.

      • Les intelligents (ou plus simplement ceux qui ont déjà eu un Bescherelle entre les mains une fois dans leur vie) auront compris, mais pas rectifié car cela est correct, que «ce qui lorsque l’on y réfléchit n’a aucun sens» faisait référence à l’existence d’une véracité mythologie, et non à tout mon message, bien que si vous le voulez je puis rectifier en :

        ça bien que le respect d’une quelconque véracité mythologique.

        En l’occurrence j’ai trouvé cette formule cocasse car il s’agit d’essayer de faire une œuvre dont la qualité (càd l’essence) est conforme à la vérité d’une œuvre de fiction qui se veut elle même réalité sans l’être, ce qui (en terme de logique mathématique) peut se traduire en :

        faire une oeuvre conforme à la réalité ((A=>B=>C) (A=>C))

        Ce qui n’a «aucun sens», au figuré, mais que n’importe quelle personne douée d’un brin de raison (et d’une connaissance de la langue française équivalente à celle d’un marmot de dix ans) peut comprendre comme :

        faire une oeuvre dont le récit est fidèle au récit mythologique dont il est tiré.

      • Wep tu nous fait tout un laïus hors sujet sur la richesse nécessaire pour la momification et l’obole, pour finir ensuite 3 pavés plus tard par dire qu’en fait oui Dominus Carnufex a complètement raison. Je suis bien obligé de te reconfirmer: ce que tu écris n’a aucun sens (sauf la fin ou tu dit, oui je suis d’accord. Merci, alors! On est rudement content d’le savoir, cette info capitale me rend tellement plus intelligent).
        Donc merci pour l’Ad Hominem, mais si je reprend ce point précis de ton discours, c’est surtout parce qu’il reflète parfaitement l’entièreté de ton œuvre.

      • Je continu à avoir raison et me demande pourquoi tu continues à me chercher noise, aurais-tu quelque penchant masochiste ?

        Je n’ai jamais dit que Dominus avait raison, j’ai dit qu’il avait tort (l’au-delà égyptien reste un au-delà égyptien, lequel n’a jamais demandé de paiement d’aucune sorte post mortem, contrairement aux enfers grecs) mais qu’en parallèle Horus était de mauvaise foi, les deux propositions n’étant pas contradictoires. Ces deux propositions visaient simplement à m’assurer que mon interlocuteur ne se tromperait pas sur la nature de l’au-delà égyptien, quelque part très similaire à celui des chrétiens sans que les producteurs et/ou le réalisateur aient à y faire quoique ce soit, par le rappel de ladite nature.
        La troisième proposition, qui visait effectivement à abonder partiellement dans son sens, ne rend toujours pas l’ensemble contradictoire puisque :

        la première portait sur la nature de l’affirmation de Dominus (ils en ont fait un au-delà à la chrétienne), la seconde portait sur la nature de l’au-delà égyptien et la décision d’Horus (un au-delà gratuit pour qui a un corps intact post-mortem, et un au-delà qui devient gratos pour tous post-mortem, sans autres précisions) et la troisième portait sur l’intention derrière la décision d’Horus (le fait de vouloir rapprocher l’œuvre des valeurs chrétiennes du publique).

        Si l’on y regarde de près, cela donne : ce qu’a dit Dominus est faux, ils (producteurs/réalisateur) ont simplement, sans le vouloir, rétabli la vérité à propos de la gratuité post-mortem de l’au-delà égyptien en faisant d’Horus un gros hypocrite.

        Comme tu peux le voir, point de contradiction.
        À la limite il peut m’être reproché de jouer un tantinet sur les mots, mais cela ne change rien à l’exactitude de mon discours. De plus cela est considérable comme faux, dès lors que l’on comprend qu’il s’agit d’une «leçon» adressé à Dominus : tu n’as aucune raison de te plaindre, la ressemblance entre au-delà chrétien et au-delà égyptien existait avant l’intervention des créateurs, qu’ils le sachent ou non n’y changeant rien.

        «Je suis bien obligé de te reconfirmer: ce que tu écris n’a aucun sens»

        Je ne suis en rien un expert, mais il me semble bien que si ce j’ai dit a un sens, sensé qui plus est, ce n’est pas le cas de la phrase ci-dessus.

      • Ce que Dominus Carnufex a écrit:  » Roh non, sérieux !! Ils n’ont pas pu s’empêcher de terminer sur le royaume des morts qui devient un paradis à la chrétienne ? »

        Ce que tu as écrit:
        « Bon allez, si on veut être honnête : oui, je pense que c’était l’idée du réal ou des studios de faire une après-vie «à la chrétienne» »
        « Je n’ai jamais dit que Dominus avait raison, j’ai dit qu’il avait tort »

        Laisse moi deviner, c’est toi qui m’a vu en premier et tu m’as aussi vu le deuxième, c’est bien ça ?

      • Que c’est divertissant, même en expliquant à l’aide de mots simples un raisonnement simple, tu n’es toujours pas capable de comprendre, tu sais, l’ad hominem peut aussi être un simple constat parfois.

        Enfin, pour la dernière fois, même si c’était l’envie des studios, ceux-ci n’avaient pas le choix s’il voulait coller un minimum à mythologie égyptienne, donc sa remarque n’a pas de raison d’être puisque les deux fins possibles, qu’elles se basent sur la vraie mythologie ou sur les délires des studios, aboutissent à la même fin.
        Prenons un cas similaire, un épisode dont la fin historique pourrait servir les intérêts idéologiques de quelque studio.
        Tiens, Waterloo par exemple. Imaginons qu’un studio sorte un film dessus, en romançant pas mal, comme c’est le cas pour ce film, trouverais-tu légitime qu’une personne se plaigne que «ouais c’est trop nul, ils n’ont pas pu s’empêcher de faire perdre la France» ?
        En l’occurrence, comme c’est le cas pour le film dont nous parlions, le «problème», le point à retenir, n’est pas que les studios ont délibérément trafiqué leur matière de base afin qu’elle serve leurs intérêts, ils ont choisi une matière de base qui servait déjà leurs intérêts.

        Alors oui, peut-être as-tu raison et me suis-je mal exprimé, ce qu’il faut dire très exactement c’est qu’ils n’ont pas pu s’empêcher de prendre un matériau concordant avec leur idéologie en accentuant trop le côté occidental et par là, que ce fut intentionnel ou non, le lien avec le christianisme.

        Es-tu satisfait ?
        En fait, peu importe, mais la courtoisie m’oblige à te poser la question.

      • Blablabla extrapolations blablabla connerie pure et simple blablabla reattaque ad hominem blablabla c’est bien long tout ça et toujours rempli de vide. Tu sais, Alexandre le plus baudruche que nous, depuis que t’as ouvert ta grande gueule, t’as dégonflé, c’était une conséquence logique. Mais ce qui sort de toi, c’est pas bien grand, c’est juste du vent.

      • C’est grâce à une chose aussi petite que le vent qu’un chêne peut naître, et c’est par une chose aussi petite que le vent qu’un chêne peut se briser, en dehors d’introduire une quelconque ressemblance avec un vieux maître oriental, cette métaphore a surtout pour but de faire comprendre que pleins de petits trucs (du «vent») ajoutés les uns aux autres dans un argumentaire cohérent tel que fait au dessus, ben c’est ce qui permet de créer des raisonnements potables et d’en détruire d’autres, le vôtre en l’occurrence.

        Et nous ne ferons même pas remarqué que l’on ne peut qualifier le vent (s’entend la chose qu’est le vent, pas un vent en particulier) de petit ou grand.

      • Si j’te dit que t’es une merde, tu vas me faire un cours sur le compost monsieur hors sujet ?

      • S’te faiblesse. De la part d’un gonze qu’a pour blase M. Bagarre on s’attendrait à un minimun de combativité, et puis en fait rien. Tout mou, pas une once de combativité, la déception.

      • Si tu pouvait t’appliquer ton propre commentaire Usurpafion, ça serait pas mal.

  24. « Les flashs des appareils de la police scientifique crépitaient au point de le rendre nerveux », puis, plus loin, « Il a forcément laissé de l’ADN ». Bravo, Ô Dieu Connard : des flashs façon 1960 et des tests ADN dans la même scène, fallait oser. Je ne sais pas si les Godes d’Egypte est un film digne d’intérêt ou pas mais ton épisode de Cher Loque Holmes me semble mal embouché. Faudrait revoir deux ou trois bricoles. Bises.

  25. Wow, je sais pas ce qu’ils prennent les scénaristes hollywoodiens mais il faut commencer un sevrage d’urgence parce que c’est en train de leur ronger le cerveau. Sinon, ils ont tous été javellisés les Égyptiens ? Parce qu’en principe ils sont plutôt du genre basané, pas tout blancs tout blonds !

    • Ben, comme Jésus dans la mythologie chrétienne qui est grand, blond, genre surfeur hawaïen, ce qui le met peu raccord avec ses origines ethniques et géographiques. Sans parler du peu de chances que sa mère se soit vraiment appelée Marie….

      • Vous en avez vu beaucoup, des Jésus blonds dans l’iconographie occidentale ?
        Il est généralement blanc, effectivement, mais jamais blond.
        J’ajouterai que les peintres qui mettaient le commanditaire du tableau dans une scène de la vie du Christ n’avait visiblement pas le même intérêt que nous pour le réalisme historique…

    • Un argument relativement intéressant a été soulevé, non par une personne de l’équipe du film, qui est que :

      Il ne s’agit pas de dieux égyptiens (càd de l’ethnie à laquelle appartiennent les égyptien) mais des dieux vénérés par les égyptiens et supposés avoir créé la totalité du monde (scandinaves, indiens d’amérique et africains du sud compris donc, pas vraiment du type égyptien non plus), ainsi rien n’empêcherait techniquement qu’ils soient blancs, bleus, noirs, vert caca d’oie, etc.

      Après je vous l’accorde : il y a effectivement un blanchissage éhonté de la sélection des acteurs, n’ayant probablement rien à voir avec une quelconque théorie théologique, mais bon, lorsque l l’on fait ce genre de film, la couleur de peau tant des locaux que de leurs dieux, est bien le dernier truc dont l’on se soucie.

      Par contre j’aimerais vous rappeler que ce n’est pas ça qui fait un mauvais film, c’est juste la cerise de mauvais goût qui couronne un gâteau de nullité.

      • Moui, enfin là on est sur du blanchissage éhonté, comme vous le dites. Plus la volonté de caser un acteur de série populaire et beau gosse (et blanc). Certes, ce qui gêne dans le film, c’est surtout qu’il est nul à chier, mais les stéréotypes racistes et le choix d’acteurs quasi-exclusivement blancs quand c’est illogique, ça commence à bien faire.

        Enfin, on demande juste des films au scénario cohérent et sans poncifs à la con (et si possible, bons, mais enfin…). Ça devrait pas être si difficile, et pourtant !

      • Et pourtant…

        Et à mon avis, le fait de vouloir caser un acteur de série populaire est le véritable objectif d’au moins une partie de ce blanchissement, l’autre, je ne sais, sûrement pas tant le racisme que les habitudes des producteurs et du réalisateurs.

  26. D’habitude j’aime bien odieux connard mais là critique facile le film n’est pas si mauvais et pour qui connait bien la mythologie égyptienne l’histoire d’osiris et seth est bien respectée et remise au gout du jour en somme déposez le cerveau a l’entrée du ciné et vous passerez un agréable moment après tout c’est ça le cinéma avant tout :-)

    • Oui, c’est vrai, d’ailleurs déposez votre cerveau et ne le remettez jamais, vous passerez que des agréables moments. Ne soyez plus cons par intermittence et vous verrez à quel point la vie est plus belle!

    • « déposez le cerveau a l’entrée du ciné et vous passerez un agréable moment »
      Et si on veut garder son cerveau tout en passant un agréable moment au cinéma, qu’est-ce qu’on fait? On va se faire foutre?

      « après tout c’est ça le cinéma avant tout »
      Non, mille fois non, jamais de la vie! Je veux des films à la fois intéressants et intelligents! Regarde le premier Alien. Regarde Pitch Black. Pas besoin d’être taré congénital ni de se faire chier devant du cinéma d’auteur nombriliste.
      Et les éventuels autres commentateurs seront ravis de citer d’autres films à la fois prenants et respectueux des spectateurs.

      • Pas mieux. Sinon, dans ces conditions là, tous les films seraient de bons films (bon exemple avec le premier Alien, en effet). Mais nous allons peut être y arrivé : on veut l’égalité pour tous dans tous les domaines (éducation nationale, etc.), alors pourquoi pas un jour pour les films (et là les réalisateurs n’auront plus à se fouler pour avoir un césar/oscar, à l’image de tous ces gamins ont leur BAC mais sans savoir lire/écrire) ! Comment ça on y est déjà ? Hi,hi,hi. Petits méchants.

        Une fois ceci dit, chacun a ses propres critères et attentes. Certains amis aiment des films que je déteste justement parce que l’on ne cherche pas la même chose dans un film. Inversement certains de mes amis n’aiment pas des films que j’adule. Tout est relatif dans ce monde.

      • mouais Allya, mais en poussant vers le bas au lieu de pousser vers le haut… C’est fort dommage je trouve.Mais bon…Bref.

      • Ah là, par contre, je suis à fait d’accord. Mais c’est tellement plus facile de baisser les attentes que d’essayer d’agir sur les familles et de financer du soutien scolaire, n’est-ce pas?

      • J’aime bien ton image, mais en France l’équité ce serait de couper les jambes des plus grands pour qu’ils soient tous au même niveau et que personne n’ait d’avantages.

    • On va revenir un instant sur ce qui est dit ici et surtout sur les commentaires des petits rigolos qui se sont sentis obligés d’étaler leur arrogance en réponse au dieu horus.
      Le dieu horus fait à la fois une remarque très juste et une remarque très fausse.

      La juste c’est lorsqu’il pointe le doigt sur la justification de l’existence de cet article. L’auteur est depuis un moment en chute libre (articles répétitifs, marketing vicié…) et j’espère pour lui que le fond du trou est atteint avec ce papier. Non, il n’y a en effet aucun intérêt de se moquer sur des milliers de ligne de Gods of Egypt, tellement le film se veut être un gloubi-boulga assez disgracieux complètement con et conscient de sa connerie. Après cinq minutes de métrage, l’affaire est fixée : on dépose son cerveau (oui, c’est possible) et on se laisse porter par un torrent d’idioties. Ou on quitte la salle.

      La fausse c’est lorsqu’il dit « c’est ça le cinéma avant tout ». Non, ça, c’est le divertissement. Les « vrais films » (jugement qui dépend bien sûr de la subjectivité du spectateur) sont des perles presque aussi rares que les traits d’intelligence des commentateurs de ce site.
      Gods Of Egypts, pour ceux qui l’ont vu (je soupçonne pas mal des petits cons de ce site de parler sans savoir), a pour lui sa générosité. Tout est raté, tout est moche, tout est ridicule mais au moins, les idées fusent et on ne s’ennuie pas. On se demande d’ailleurs pourquoi, putain, on ne s’ennuie pas devant ce film de merde mais il faut reconnaître que les deux heures passent très vite.

      Ainsi, en réponse au commentaire du dieu horus, on a les SEMPITERNELS mêmes ahuris (mulot, Allya, Atombrecher et Bertrand) qui nous sortent le classique « voui mé moi, vu que j’suis trop un cultivé, lol, j’veux des films de qualité t’as vu. Quand j’claque 10 euros de mon lare-feuille à scratch, j’ai le droit qu’on me respecte et qu’on m’prenne pas pour un con, wesh. » (Vous remarquerez la subtile imitation que je fais des « saillies » comiques de ce blog qui sont les mêmes depuis 20 ans mais à priori ça marche donc poursuivons)
      Ben non mon petit commentateur idiot, t’es de base bien con si tu positionnes ton cerveau en mode « Alien » ou « Sur la route de Madison » quand tu réalises après cinq minutes que des dieux égyptiens se battent en armure dorée sur fond de Stargate du pauvre. La clé de l’intelligence, c’est de s’adapter. Partout et toujours. Donc tu débranches, tu t’étales, tu vas prendre du pop-corn et du coca (coca light si t’es blogueuse mode) et tu regardes à quel point quelque chose peut être con sans que tu puisses le détester. De une ça rassurera ton petit égo en te disant que t’es quand même bien au-dessus de tout ça. De deux, ça t’évitera de poster des commentaires à base de « chacun a sa propre vision, chacun à ses propres intérêts, personne ne cherche la même chose et tout est relatif ».

      Sur ce, je vous laisse vous vautrer dans votre océan de médiocrité, vous contenter de votre vision étriquée d’un monde moderne que vous ne comprenez définitivement plus et je vous retrouve pour Captain America : Civil War. Vous pariez qu’on aura un article dessus ? Faut bien prouver pour la 5000ème fois que les films Marvel, c’est pas top parce que y’a plein d’incohérences, lol.
      Bande d’idiots…

      • Merci Gloubi de votre amour inconditionnel.

        […]qui nous sortent le classique « voui mé moi, vu que j’suis trop un cultivé, lol, j’veux des films de qualité t’as vu[…]»

        Alors là désolé, Gloubi, de vous décevoir mais je ne me sens pas particulièrement cultivé.
        Je ne suis pas un fan des émission littéraires d’intello inaccessible pour le commun des mortels. Encore moins, je ne suis pas un grand fan des émissions philosophique où je suis complètement largué après la 1ere phrase mais je les respecte. Je n’ai pas une culture suffisante pour gagner à Questions pour un champion, non plus. Bref, je suis assez moyen et prompt à le reconnaitre (contrairement à certain qui n’ose l’admettre).

        Mais, pourtant, j’aime la qualité dans la cohérence de l’histoire, des actions, des relations entre les personnages. Mais c’est peut être juste du à un reste de mes années de rôliste.
        Et puis c’est comme au travail : on est tout de même plus fier de soi lorsque l’on produit un travail bien fait plutôt d’une bouse infâme inutilisable. Mais vous allez peut être me rétorquer que j’ai un amour propre trop gros maintenant ?

        Mais surtout, je ne vois pas le lien entre le fait d’être cultivé et aimer la qualité ? Il faudra me l’expliquer car je ne dois pas être assez cultivé pour le comprendre, semble-t-il ?!
        Ou, pauvre de vous, sous-entendez vous que le pauvre (culturellement parlant) ne peut apprécier que la merde et n’a le droit d’accès qu’à elle ? je vous plains dans ce cas là. Si c’est cela, je ne vous salue pas.

      • « un gloubi-boulga assez disgracieux complètement con et conscient de sa connerie. » Et si on barre le « boulga », qu’est-ce qu’on obtient…?

      • Voui, je suis bien con de refuser la merdre.

        « La clé de l’intelligence, c’est de s’adapter. »
        Je m’adapte en évitant de regarder les navets et en ne donnant pas mon fric au cinéma quand il ne le mérite pas.

        « Donc tu débranches »
        Commence par débrancher ta mère. Depuis qu’elle a laissé son cerveau de côté, elle a commencé à faisander.

    • Ton commentaire a dix sept jours de retard, désolé.
      (Ou sinon c’est que tu ne connais pas si bien les histoires sur Osiris et Seth. Et Anubis, et Isis, et Râ/Rê/Amon/monDieuquandles égyptiensvont-ilssedécidersurlenomdeceluiquiacréélemonde
      Non par ce que, pour simple exemple, si Isis meurt, jamais Osiris n’eut été ressuscité, mais c’est vrai que la moitié de l’histoire des deux frères. Ah, ça et le fait que c’était par ruse, et non par le combat qu’il avait réussi à piéger tuer Osiris)
      Même s’il est vrai que les mythes (ou devrais-je dire «mythologies» ?) égyptiens sont respectés sur de nombreux points… pas assez ou trop, je ne sais, mais c’est tout de même le cas.
      Par contre ça n’en fait pas un bon film, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

      • « Non par ce que, pour simple exemple, si Isis meurt, jamais Osiris n’eut été ressuscité, mais c’est vrai que la moitié de l’histoire des deux frères. Ah, ça et le fait que c’était par ruse, et non par le combat qu’il avait réussi à piéger tuer Osiris. » Il Manque un verbe dans la première phrase, y’en a un de trop dans le deuxième: tu penses confus, tu parles confus, tu ne transmet aucun message. Pareil après l’utilisation de « même s’il est vrai que » suivi de … rien. C’est un peu comme construire un château de cartes sans cartes, y’a qu’une seule personne que ça intéresse et c’est pas nous.
        Donc on te fait pas dire ce que tu n’as pas dit, par contre si tu pouvais éviter de dire du rien en 3 paragraphe, ça serait pas mal, car comme Confucius l’a dit  » Si tu n’as rien de plus beau à offrir que le silence, ferme donc ta grande trappe à merde, sale cloporte vérolé! »

      • Oh, en effet Georges, merci de m’avoir fait remarquer ces fautes, elles sont tout à fait ignobles.

        Je corriges donc ce qui, si le fond n’en est pas atteint, nuit gravement à la
        forme :

        mais c’est vrai que ce n’est que la moitié de l’histoire des deux frères.

        Et… Ben non en fait, c’est tout, mon «Même s’il est vrai que» est bien suivi de quelque chose, grammaticalement et sémantiquement correcte qui plus est (je vous laisse relire ce qu’il y a après, je ne vous ferai point l’offense de vous expliquer ce qui est évident pour toute personne douée d’intelligence, ce que vous me semblez être).

      • Quand y’a pas de fond on peux pas contredire le fond.
        Oui c’est vrai le « même s’il est vrai que » n’est pas grammaticalement incorrect, c’est pas là que je voulais en venir. Il est en revanche suivi d’une magnifique réponse de Normand: « respectés sur de nombreux points… pas assez ou trop, je ne sais pas,mais c’est tout de même le cas ». Nombreux: adjectif qualificatif/subjectif et non quantitatif/objectif, suivi de « pas assez ou trop », enchainé sur un « je ne sais pas ». Et bien merci! Tant d’incertitudes c’est très informatif, au moins autant que de savoir que les Pyramides sont quelques part dans le système solaire. Et je suis ravi de savoir que c’est « tout de même le cas ».

      • En vérité il s’agir d’un procédé stylistique, nommé ironie, visant à mettre en lumière le fait qu’il y a beau y avoir une fidélité (toute relative) des mythes égyptiens dans cette œuvre de fiction, icelle est soit poussée trop loin pour ne pas rendre trop évidents les manquements faits auxdits mythes, soit au contraire trop faible pour cacher le manque d’inventivité et de respect de la culture égyptienne des scénaristes.

  27. « arrache le cerveau de Thoth (qui lui aussi, devient un objet précieux or de son corps) »
    s/or/hors/

  28. J’ai découvert ce blog il y a un mois. Je rattrape mes 7 années de retard petit à petit. Il y a longtemps que je n’avais plus eu de fou rire comme ça. :-)
    J’adhère totalement, mais cela dit, le cinéma hollywoodien n’est-il pas fait pour en mettre plein les oreilles et plein les yeux, tout en donnant au spectateur du temps de cerveau disponible ? Mission accomplie haut la main ! De plus en plus haut d’ailleurs ! :-D

  29. J’ai un scoop : la suite de Godes of Egypt va s’appeler : « Dans ton Anu-bis ».

    …Y’a pas d’quoi.

  30. Personne n’a relevé, parmi toutes les aberrations, les éléphants d’Afrique trimant comme de vulgaires éléphants d’Asie…

  31. Une pensée pour osiris que tous le monde a oublié de réssuciter alors que c’était lui le personnage principal de la légende à la base

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