L’automne traîne.
Sous les ramures fébriles et mordorées des arbres de nos cités, des enfants piaillent joyeusement et s’ébattent dans les tas de feuilles sous le regard attendri de leurs parents. Sur les trottoirs, les travailleurs vont et viennent en guettant dans la bise qui leur fouette le visage l’annonce du retour prochain de l’hiver. Les yeux se posent parfois sur le petit chariot du distributeur du catalogue de jouets qui va de porte en porte, et à chaque fois, un peu de nostalgie s’empare de ces âmes égarées qui se croisent silencieusement en ces jours de novembre.
Heureusement, un homme est là pour abattre à plus de 150 mètres les enfants qui braillent trop fort d’un coup bien ajusté de Maüser C-96 droit dans les reins, claquer la tête du distributeur de catalogues sur le coin de la boîte aux lettres qu’il bourrait malgré son énorme autocollant « Pas de publicité, merci« , et surtout, rappeler aux travailleurs nostalgiques que quitte à traverser l’hiver, autant que ce soit avec de bonnes lectures.
Ce pourquoi la tournée continue, car vous le savez, nombreux sont celles et ceux qui ont besoin d’un petit livre orange pour colorer leurs mornes vies.
Pour commencer, je me rendrai donc ce samedi 14 novembre à Lyon. Très exactement à la librairie Decitre, au niveau 2 du centre-commercial de la Part-Dieu, où je serai présent à partir de 16h.
Attention : Suite aux attentats de Paris, la rencontre est reportée. Nous pourrons rire des lâches à une date ultérieure.
L’occasion d’enfin déboucher le tunnel de Fourvières, encombré depuis des années par tous ces gens qui souhaitaient venir me voir en dédicace. Enfin, en tout cas, c’est ce que l’on m’a raconté pour me faire venir. J’espère que l’on ne m’a pas menti, sinon, je vais devoir froncer les sourcils très forts, et non, vous ne voulez pas que je le fasse. Après avoir profité des spécialités culinaires locales, guidé par les indigènes, je saluerai la foule nombreuse venue me souhaiter bon voyage sur le quai de la gare, et au milieu des reniflements, des pleurs et bien évidemment des soutiens-gorge emplis de mots doux lancés par mes admiratrices les plus prudes (les autres se lancent elles-mêmes), je quitterai la ville pour poursuivre ma noble mission.
Comme par exemple, me rendre à Grenoble le samedi 21 novembre à la librairie Decitre – là encore ! – de la Grande Rue, à partir de 16h.
Parachuté au milieu des montagnes, je trouverai mon chemin jusqu’à l’endroit en me nourrissant de touristes égarés et en couchant avec des chèvres, ou l’inverse, ma feuille de route n’est pas bien claire. Puis, j’irai à la rencontre des locaux, qui me demanderont pourquoi je suis couvert de laine et de sang, et à qui je répondrai que est-ce que je leur demande, moi, pourquoi dans une ville de plus de 155 000 habitants on a encore un truc qui s’appelle « Grande Rue » ? Le ton montera, on devra se battre, et je fuirai jusqu’à la Bastille tel le nouveau Mandrin jusqu’à ce qu’un hélicoptère vienne m’évacuer. Puis, j’enverrai une lettre d’excuse aussi sobre que touchante, du type « Je me suis emporté, désolé pour les 137 morts, à plus dans le bus« .
Mais l’aventure ne s’arrêtera pas là !
Car je serai ensuite à Bordeaux, le vendredi 27 novembre à partir de 19h, au sein de la librairie La Zone du Dehors, 68 cours Victor Hugo.
Le vendredi, vous êtes impatients de terminer votre semaine de travail ? Peuple de Bordeaux, attends-toi à un nouveau niveau d’impatience (en toute humilité bien sûr), car cette fois-ci, tu pourras venir passer ta soirée avec un Odieux Connard. L’occasion de l’entendre disserter sur tout et n’importe quoi, mais surtout sur n’importe quoi. Et attention, information exclusive : Alain Juppé ne viendra pas m’écouter. Ce qui signifie qu’il m’accorde le même traitement qu’à un ancien Président de la République : merci Alain, j’ai rarement été accueilli comme ça. Attention : si le bon mot précédent vous paraît incompréhensible, c’est que vous ne suivez pas l’actualité d’Alain Juppé. J’irai donc vous dénoncer en mairie, en échange de votre poids en bouteille de Bordeaux. Ah mais !
Cela fait, je regagnerai mes lointaines terres bien plus au nord, et commencerai à m’y retrancher dans l’attente de l’hiver, de sa neige, de ses loups et de ses hordes de brig…
Comment ? « Venez chez nous, ne vous retranchez pas de suite ! » ? Comme toujours, parlez-en à votre libraire : c’est lui qui décide.
Et pour conclure, j’insiste à nouveau sur l’amabilité et le talent de mon humble lectorat qui se déplace en dédicace, me gâte de moult présents et n’hésite pas à m’écrire après coup pour continuer à me flatter, parce qu’une dédicace ne suffit pas. Mon gros ego vous remercie.
Et gros comme il est, ça compte, croyez-le bien.
« Parachuté au milieu des montagnes, je trouverai mon chemin jusqu’à l’endroit en me nourrissant de touristes égarés et en couchant avec des chèvres, ou l’inverse, ma feuille de route n’est pas bien claire. »
Toujours en verve ! Et je me demande : c’est quoi, le présent le plus bizarre/surprenant que vous ayez reçu ? (on vous l’aura peut-être déjà posée, remarque)
Et pourquoi pas plutot un Mauser M712?
Chouette, on pourra voir votre binoche à Bordeaux.
C’est la cohue généralement?
J’avoue préférer un bref échange sympathique qu’une queue odorante.
Et y’a même pas de double sens.
Pareil, je serais bien tenté d’aller à Grenoble mais si c’est pour se retrouver au milieu d’une foule et échanger juste un « Bonjour, j’adore ce que vous faites! Merci! Au revoir… Suivant! ». Bah en fait… Non…
Mouais. C’est bien joli, toutes ces séances de dédicaces, mais ça ne fait pas avancer ALVALG… *gros yeux*
Indeed !
Qui sait? Il a peut-être besoin s’immerger régulièrement dans des foules en adulation pour nourrir sa créativité.
ENFIN ! Je n’y croyais plus, mais vous voici finalement a Lyon 0.0 !! J’espère que je n’avais pas déjà prévu de détruire quelqu’insignifiante boite de nuit ce samedi-la, il faudrait que je voie avec mon assistant …
Est-ce que l’Odieux Connard porte un masque, genre Anonymous ?
Ca m’emmerderait d’associer une tête à cette odieuse prose.
Aha, le même problème se pose à moi : l’Odieux que j’imagine est si parfait ♥ que j’ai peur que son allégorie humaine (ça se dit ?) ne soit pas à la hauteur :/
Pareil ici.
et la grande rue de Grenoble, une vraie arnaque en guise d’adjectif de taille !
Oh, cette rue s’appelle « La Grande Rue » ? J’ai toujours dit « la rue piétonne vers la place Grenette », je ne savais pas qu’il s’agissait là d’une dénomination officieuse…
N oublie pas ton masque! Tu vas dans 2 villes parmi les plus polluées du royaume!
Bon, et ce « Spectre » :-) ? Pas assez mauvais, peut-être ?
« claquer la tête du distributeur de catalogues sur le coin de la boîte aux lettres qu’il bourrait malgré son énorme autocollant « Pas de publicité, merci« »
Je rêve de faire ça, mais cette enflure passe chez moi quand je suis au boulot. Et quand je n’y suis pas, il vient juste quand je suis dehors pour moi (acheter du pain, braconner des enfants, taper des écolos venus les libérer, tout ça).
Mais ce sera cool de vous voir à Lyon, Odieux ! =) On pourra prendre un selfie ensemble aaah tro kawaii desu ne. <3
La ruse est technique: si y’a votre nom et adresse dessus c’est du courrier qui vous est adressé, donc il est délivré. Si pas de nom et adresse c’est un prospectus générique donc publicité. Seul les deuxièmes sont bloqués par un « pas de publicité ».
Si jamais les publicité génériques passent quand même vous pouvez vous faire chier à aller faire chier un responsable du centre de tri local, qui ira à son tour faire chier les gusses qui distribuent les pubs. Ca servira à rien à part faire chier un max de personnes, ce qui est déjà louable en soi. :)
PS: méfiez vous aussi du voisins ou qu’y a pas écrit pas de pub sur sa boite, il trouve ça drôle de prendre les pubs qu’il a reçu et de les mettre dans vot’ boite.
Bon, en fait, depuis que j’ai mis un « Pas de pub », j’en reçois peu souvent (genre une fois par mois). Par contre les gens qui foutent des petits tracts pas avec les gros distributeurs de pubs n’en ont rien à foutre.
La grande question, c’est comment ils rentrent alors qu’il y a un digicode…
(et en soi, les gens qui travaillent à distribuer la pub servent à faire chier les gens, donc si on les fait chier, ça va créer une sorte de cercle vicieux de chiantise, une sorte de génération infinie de chiant !)
Bon, un mot d’admiration de plus puisque ça compte au vu du gros ego dont il est question.
Et à propos de question : « gros », en fait, ça fait combien ?
Sinon j’ai acheté votre livre, mais je ne l’ai pas encore lu. Je n’ose pas. Alors je l’ai posé là, et il faut bien le dire, il est beau.
Bordeaux le 27 donc … Je serai là !
Centre Commercial Part-Dieu… en effet, quel meilleur lieu de dédicace pour notre hôte qu’à proximité d’un BHV? J’y serai, mais prévenir moins d’une semaine à l’avance, c’était un coup à rater l’occasion, hein, ho! Joie, je vais enfin pouvoir me faire dédicacer mon exemplaire d’ALVALG (<— blague qui n'a pas du tout déjà du être faite à peu près 300 000 fois)
C’est malheureusement ce qui m’arrive… Rater une occasion pareille, c’est tellement dommage ! Un malheureux et seul bon point : je n’aurais pas à devoir résoudre le dilemme « voir ou ne pas voir sa personne ». L’ombre noire classieuse à cravate rouge, cigare en main me sied à merveille !
Et moi qui était partie acheter votre ouvrage chez un Decitre plus près de chez moi, rendez-vous compte : rupture de stock ! Je devrais encore attendre pour me délecter de vos mots si doux et harmonieux à l’oreille, M. Connard.
Quelqu’un pourrait m’indiquer jusqu’à quelle heure aura lieu la dédicace à Bordeaux?
Vu que je n’arriverai pas sur les lieux avant 20h, ça m’embête de faire tout le chemin pour rien.
Ravie de vous avoir rencontré aujourd’hui ! Vous avez été odieusement sympa :) A bientôt !
Yep merci du passage à Grenoble ! Pour bordeaux, pensez aux enfants et dédicacez de dos… sinon il ne reconnaissent pas la photo !
Je pourrais pas etre a Bordeaux vendredi. Vous ne pouver pas reporter votre passage a la semaine prochaine? Ca serais sympa.
Mon correcteur ortho graf est encore en carafe, avec mes excuses, je suis plutot un matheux.
Un Mauser 96 pour tirer les enfants dans le dos? 137 morts? Après les dernières heures les plus tragiques de notre histoire, le redresseur de torts (réels ou supposés) que je suis, te demande d’éditer ton communiqué afin d’éviter d’être stigmatisé par les padamalgam.