Voltaire ne sauvera personne

Amis de l’Estrangie, peut-être l’ignorez-vous, mais en ce moment, il y a un fort grand débat en France.

En effet, il est question de réformer le collège, cette fabuleuse institution accueillant les élèves environ entre 11 et 15 ans, voire plus s’ils sont du genre à regarder de la télé-réalité. En soi, l’idée n’est pas mauvaise, puisque si l’on se fiait à moi, on réformerait l’ensemble de l’Éducation Nationale, de préférence en une seule nuit, et avec un certain nombre de bidons de napalm (les parents d’élèves seront aussi visés dans l’affaire, soyons clairs). Oui mais voilà, pour des raisons que j’ignore, le projet actuel ne fait nulle part mention de l’utilisation de substances inflammables, ou même bêtement corrosives. Non, il est question de « s’assurer que les élèves sortent du collège en maîtrisant les bases« . Ce qui est un peu con, puisqu’aux dernières nouvelles, je croyais qu’ils devaient les maîtriser pour y rentrer, en fait. J’ai dû louper un épisode.

Mais là n’est pas le sujet. Non, celui qui provoque des crises d’apoplexie chez la plupart des participants au débat, c’est la question du programme d’Histoire. Parce que voyez-vous, étudier Voltaire et les Lumières deviendrait facultatif. Et ça, jamais, malheureux !

Dans tous les camps, on a donc bondi, hurlant à l’approche de la fin des temps, à la dérive de la jeunesse, et bien évidemment, au risque que cela comportait, à savoir, laisser tomber l’enseignement de l’ouverture d’esprit et de la tolérance au profit d’un obscurantisme fort malvenu en ces heures sombres de notre histoire, bruit des bottes, tout ça. Avec moult articles que je vous passe dans lesquels on rapprochait non-enseignement de Voltaire = fin du civisme = radicalisation. Pouf pouf.

C’est bien connu. Prenons l’exemple de Léa, 13 ans. Léa est très malheureuse, car voici qu’en ce jour, elle a attrapé un mauvais coup de froid. Clouée au lit, elle ne peut se rendre au cours de M. Burbin sur les Lumières. Comment va-t-elle faire ? Hé bien, ça ne manque pas : quelques heures à peine après avoir raté le cours, Léa commence à fréquenter des sites djihadistes, se laisse pousser la barbe, et bientôt, bricole son vélo en véhicule-bélier à l’aide de boîtes à goûter Totally Spies!. Aux dernières nouvelles, on l’aurait vue foncer sur un char Leclerc en plein défilé pour tenter de percuter le pauvre blindé de plein fouet. D’après le rapport du conducteur « Ça a fait un bruit rigolo, et puis plus rien. » Léa comme le char Leclerc, d’ailleurs. Technologie française, Monsieur.

Voltaire : l’alpha et l’oméga de tout débat citoyen. Tu le sors de sa Pokéball et pouf, tu accuses tout le monde de violer sa mémoire. Et par conséquent d’être un crypto-fasciste.

On me dira que j’exagère. Mais franchement, qui pipeaute le plus ? Celui qui raconte l’histoire de Léa à la barbe fleurie ou ceux qui vous expliquent très doctement que si, si, faire deux heures de cours au collège sur un certain sujet fait passer les enfants du statut d’infâmes trous du cul à celui de brillants républicains ? Surtout qu’à l’heure actuelle, c’est enseigné. Et que pourtant, je n’ai pas spécialement l’impression d’être entouré de citoyens particulièrement engagés. Ah, si : si vous faites du mal à un chat sur Facebook, alors là, ils sont prêts à financer deux compagnies de mercenaires pour venir péter la gueule du responsable. Par contre, si vous foutez le feu à un pilote jordanien dans une cage sur Youtube, ils demandent juste si on pourrait éviter d’en parler à la télé, c’est l’heure du repas, merci, j’allais reprendre du jambon.

Alors, oui, les Lumières, c’est un sujet majeur. Mais non, Voltaire ne sauvera personne.

Déjà, parce qu’il est mort, et que c’est vachement plus compliqué. Ensuite, parce que l’enseignement de l’Histoire en France, ça consiste à écrire une leçon avant de demander à ce qu’elle soit apprise, recrachée par cœur et merci bonsoir. Libre au professeur d’essayer de faire quelque chose de plus intelligent, mais ce n’est pas ce que sa hiérarchie lui demande. Sa hiérarchie, elle demande des bonnes réponses à des questions du genre « Combien de fois y a-t-il la lettre V dans Voltaire ?« . Et si le gamin écrit « Trois« , on lui met quand même la moitié des points parce qu’il a réussi à écrire « trois » correctement. Ah, hé, il n’y a pas de petit profit. Bon, si la hiérarchie s’en fout, les parents d’élèves peut-être pas, alors ? Si, aussi. Pour la plupart, ils veulent juste savoir si Chouchou passera dans la classe supérieure, parce que le fils des voisins, lui, il va y aller, et il ne faudrait pas être moins bon que lui. Égalité républicaine, tout ça. Et enfin, les élèves… ma foi, si dans les téléfilms français, les élèves posent des questions du genre « Mais, ils n’avaient pas peur, ces courageux philosophes ? N’ont-ils pas tremblé ? D’où leur venait cette conception nouvelle de la liberté ? Instruisez-nous, professeur !« , dans la vraie vie, ils demandent surtout « Monsieuuuur, je souligne en vert ou en rouge ? C’est un petit ou un grand A ? J’ai plus de feuilles, je peux en demander une ?« . Et ils collent leurs crottes de nez sous la table en dessinant des kikis dans leurs cahiers de textes. La différence entre le collégien et le singe Bonobo est parfois complexe. Personnellement, je la fais surtout à la pilosité. Et puis bon : le Bonobo n’a jamais Nicki Minaj en sonnerie, lui.

En tout cas, sur tous les journalistes, philosophes, pédagogues & autres personnages politiques qui se sont penchés sur la question ces dernières semaines, tous se sont indignés sur le programme.

Pas un sur l’enseignement.

C’est vrai, ça, pour quoi faire ? Autant se poser de grandes questions, comme ici (allez, un article pour rigoler) avec :

L’élève saisira-t-il, alors, mieux la continuité et les ruptures entre l’Hégire et Philippe le Bel? On peut en douter. Tel est pourtant le pari fait par la réforme des programmes d’histoire de Mme Vallaud-Belkacem.

Franchement, même des adultes, je ne suis pas sûr que beaucoup soient capables de vous parler de la continuité et des ruptures entre l’Hégire et Philippe le Bel. D’ailleurs, je doute que tout le monde sache ce qu’est l’Hégire. Ou me citer le top trois des meilleures blagues de Philippe le Bel (je reste un grand fan de l’attentat d’Anagni). Mais c’est gentil de vous inquiéter de tout ce que ces jeunes gens pourraient mal apprendre, les gars. Il faudra juste penser à sortir de chez vous à l’occasion, au lieu de disserter sur l’apocatastase post-collégienne quand on est plutôt au stade de l’apocacastase.

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Le collégien en chie déjà pour ajuster les bretelles de son sac à dos ou savoir ce qu’est un jean à sa taille, il faut y aller doucement.

Non parce que pour information, l’Histoire survolée, voire biaisée (autre accusation dans le débat sur la réforme), c’est déjà le cas. Tenez, prenons un chapitre au hasard : la Seconde Guerre mondiale. Celui-là, il est bien vu deux ou trois fois, si ce n’est plus, alors sacrebleu, ça doit vous dire quelque chose ! Bon, du coup, si je vous dis premier débarquement en France, vous me dites ? 1944 ? Ben non, 1942, c’était à Dieppe, et il y a eu plus de pertes qu’à Omaha Beach. Mais bon, c’était des Canadiens principalement ! Qui ça intéresse, les Canadiens, hein ? Non, sérieusement : ça ne va pas dans le roman national alors hop, ça saute et tant pis si on enseigne un truc faux. Et pourquoi pas dire que le Québec existe ? Débarquement toujours : la plus grande opération aéroportée de la guerre ? Ah, zut, on l’écrit dans les livres, mais en fait, non, ce n’est pas vrai non plus. La plus grande opération aéroportée, c’était bien en 1944, mais c’était en Hollande, et ce sont les nazis qui ont gagné, ce qui du coup, serait fasciste à enseigner. Alors on saute, hop ! Et c’était juste un chapitre, hein. On passe à la géographie ? L’Amérique du Sud ? Ah non, c’est pas au programme. Nan, c’est pas bien grand, et puis en plus, ils ne font rien qu’à manger des trucs épicés, ce n’est pas intéressant. L’Europe de l’Est ? L’Afrique ? L’Océanie ? Hohoho, allons, on ne va pas s’appesantir là-dessus. On a déjà les Etats-Unis à voir au moins quatre ou cinq fois.

Le programme français est déjà un emmental (et non un gruyère : je sens le souffle chaud de mes lecteurs suisses sur ma nuque), s’indigner d’y voir des trous dans les nouvelles propositions, c’est donc particulièrement kikinou. Mais en plus, invoquer le fait que ça attaquerait l’apprentissage de la citoyenneté…

Là nous atteignons le stade de la magie ; la réforme du collège doit toucher Poudlard, je suppose.

Parce qu’on oublie de parler d’un truc. Un tout petit. Un détail de l’histoire, je dirais (hohoho).

Ça s’appelle l’éducation civique.

En France, cette matière existe. Si, si. Et alors que tout le monde débat sur la citoyenneté à l’école, personne n’en parle. D’ailleurs, tout le monde s’en fout tellement qu’il n’y a pas de profs attitrés pour celle-ci. On la file aux professeurs d’Histoire-Géo (encore eux ! Mais tout le monde sait que c’est la race supérieure), et à eux de l’enseigner – ou non, comme ça, ça fait plus d’heures pour faire le programme d’Histoire-Géo – le tout avec un programme qui va du flou au tout pourri en passant par divers variantes de naze. Au professeur de se démerder. Il est donc tout bonnement formidable de constater que les champions de l’éducation, les malabars du débat qui ont fait de l’éducation civique leur cheval de bataille ont tout simplement oublié que cette matière existait. C’est dire l’intérêt qu’ils doivent porter à la chose. Mais bon, ça permet de ramener sa fraise, c’est sympa. J’attends avec impatience que quelqu’un découvre qu’on n’étudie plus Euclide en Histoire, et que malgré tout, l’enseignement des mathématiques se ferait mystérieusement en cours de mathématiques.

Ça ne veut pas dire que c’est bien de zapper les Lumières, hein, j’insiste parce que je sens venir les larrons qui auront lu en diagonale (sûrement un mauvais apprentissage à l’école). Mais juste qu’il faudrait arrêter d’utiliser des arguments moisis pour défendre la question.

« Oui enfin, mon petit Monsieur, me dira-t-on, vous-même vous oubliez soigneusement de souligner qu’une partie de la réforme porte justement sur l’Education Civique ! Aha, feinté, vieux goupil ! » C’est vrai : on change le nom pour l’appeler enseignement moral et civique.  Et attention, hein, là encore, on met du gros niveau dedans. À nous, les Lumières ! À nous, l’esprit critique ! Dans un monde plein de pièges, guidons nos jeunes vers le futur ! Laissez moi vous citer quelques-uns des éléments tirés du programme :

Culture de la sensibilité.

Etre capable d’identifier et de nommer ses émotions et ses sentiments.

Le soin : Prendre conscience de son corps à travers la danse.

Il doit y avoir de sacrées promos sur les pipes à crack, parce que je ne sais pas vous, mais moi, je n’avais pas spécialement l’impression jusqu’ici que le vrai problème dans nos sociétés soit la capacité à trouver ses propres jambes ou à remplacer « Va t’faire enculer, bâtard » par « Va t’faire enculer, bâtard, je suis colère. » . Mais peut-être ai-je encore loupé un passage ? Vis-je dans une dimension parallèle où l’on a d’autres questionnements autrement plus directs ?

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Techniquement, c’est de l’Histoire ET de la danse. Je pense que ce sera bientôt au bac.

Par exemple, souvenez-vous en janvier : suite aux attentats de Paris, évoqués dans les classes, il y avait eu une vague d’indignation : des enfants auraient eu des propos n’allant pas dans le sens de l’école ! Dans le doute d’ailleurs, on les a foutu au trou (mais ils les en ont sortis ensuite, les petits bras). Ce qui montre quand même que niveau éducation civique, on part de loin. Mais bref : comment donc ces enfants ont-ils eu ce discours ? Vite, il faut faire quelque chose !

Et paf, on nous propose des cours de danse pour régler ça.

J’ai inspecté le texte de la réforme (qui contient d’autres trucs, tout de même), et vous savez ce qu’il ne contient pas ? Rien que, allez, une heure par semaine, que dis-je, une demie-heure pour parler d’actualité, du monde réel, tout ça. Non parce qu’à l’heure actuelle, si un gamin a une question sur le monde qui l’entoure, il a deux options :

A) attendre que ce soit au programme

B) regarder sur Google ou dans les commentaires trololo du Monde.fr

Et s’il n’y a personne pour en parler, il se fera une idée tout seul du conflit Israëlo-Palestinien via Youtube (où il apprendra que c’est un complot judéo-juif), de la crise économique (où il apprendra que c’est un complot maçonno-maçonnique), ou de ce qu’il se passe vraiment à l’assemblée nationale (et se demandera pourquoi lui n’a pas le droit de brailler comme un porc en cours alors les députés le font, eux). Et quand quatre ans plus tard, au beau milieu d’un cours, le sujet sera évoqué et qu’il ressortira ce qu’il a vu sur internet depuis des années, on s’indignera en disant « Rah, c’est bizarre, les élèves ont une autre idée de l’actualité que celle évoquée à l’école !« . Sauf que hihihi, c’est rigolo, on a juste oublié de l’évoquer à l’école, l’actualité. C’est pas au programme. Du coup on les laisse chercher ailleurs et après, on râle que saperlipopette, ces petits salauds sont allés chercher ailleurs ! C’est tellement cohérent.

Alors vraiment. Ce vaste débat est merveilleux. Pas seulement parce qu’on invoque au nom de la justesse de l’Histoire le pauvre Voltaire, dont l’image dans les manuels n’a plus grand chose à voir avec sa véritable histoire (encore une fois, le roman national a besoin de héros), mais surtout, parce qu’au final, au nom de l’éducation civique du citoyen et de l’apprentissage de l’Histoire, on parle de tout, sauf de l’éducation civique à l’école et de comment on y apprend l’Histoire.

Enseigner ou non les Lumières, il y aurait beaucoup à dire.

Mais si on pouvait éviter de prendre tout le monde pour des cons dans l’affaire, ce serait vraiment sympa.

Que dis-je, ce serait citoyen.

Je me demande ce qu’en aurait dit Voltaire.

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Bonus : que se passerait-il si tout fonctionnait comme les acteurs du débat le laissent entendre ?

Paris XVIe, chambre de Jacques-Maurice, 13 ans, un mercredi, 15h42.

« Hihihi, elle est vraiment super drôle cette blague antisémite ! Cette vidéo Youtube est vraiment top.
– *schwiiiiing*
– Que… mais ? Nom de… qu’est-ce que c’est que cette lumière ? Mon dieu, un portail ! Quelqu’un en sort, ah ! Qui êtes-vous ?
– Voltaire, mon bon ami ! 
– Ah oui, bon d’accord. Et qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ?
– Hé bien, tu te souviens, tu as étudié les Lumières il y a un trimestre, dans la classe de Mme Piconet.
– Non, ça ne me dit rien.
– Mais siiiii ! Voltaire ! Les Lumières ! Les philosophes, tout ça !
– Ah non mais moi j’ai 7 de moyenne en Histoire, Monsieur.
– Ho. Je vois. Bon, écoute, voilà. Comme tu as eu un cours d’Histoire sur moi, à chaque fois que tu fais quelque chose de mal, comme rire à une blague antisémite, paf, je viens te hanter, tu regrettes, tu arrêtes, et tu avances dans ta vie. 
– Ah ?
– Oui ben ça fonctionne comme ça l’esprit citoyen, ne me demande pas pourquoi.
– Bon ben alors j’arrête la vidéo ?
– Oui.
– Voilà.
– Parfait ! On peut dire que je suis arrivé juste à temps… que tu as été sauvé par le gong, Jacques-Maurice !
– ?
– Non ? Non, tu n’as pas la référence non plus? Je… j’en ai marre d’apparaître à des collégiens.
– Vous voulez regarder une petite vidéo avec moi pour vous remonter le moral ?
– Oui mais pas sur Youtube, c’est plein de vilaines choses.
– D’accord. *clac clac clac*
– C’est quoi ça ? « Youporn » ? 
– C’est des vidéos, mais mieux. 
– « Bukkake », « Mixed », … je ne comprends pas ce… que ? Mais qu’est-ce que ce Monsieur a entre les jambes ? Diable, on dirait une couleuvrine ? Mais ? Mais qu’est-ce qu’il fait à la Dame ? Mais bon sang, elle n’a pas un cucu Vauban, elle ne pourra jam… hoooo ! Mais aaaah !« 

Non vraiment. Laissons Voltaire là où il est.

C’est finalement peut-être pour lui que c’est le mieux.

197 réponses à “Voltaire ne sauvera personne

  1. Je propose de remplacer l’etude des Lumieres par l’étude de l’Impérium, ainsi que les causes et consequences de l’Heresie d’horus.
    Un sujet bien plus pertinent, ma foi.

      • Ravenor n’est qu’un radical qui traite avec les Eldars ! Comment éduquer notre belle jeunesse impériale avec de telles inepties ? Il vaut mieux leur donner un cursus simple, adapté à leurs futures expériences professionnelles, comme « comment donner des maux d’estomac à un guerrier tyranide ? »

      • La lumière de l’Empereur nous guide et le savoir doit être approuver par le Mechanicus et l’Inquisition. Sinon c’est de l’hérésie qui doit être purger par le saint bolter et lance flamme !

        Mettre un Astartes comme prof en EPS, pion et proviseur.

      • L’esprit innoccuper s’égard dans les ténèbres, et des ténèbres naissent les télé-réalités. Pour L’Empereur Dieu

    • Étrangement je pense que cela pourrait être intéressant de se poser des questions sur le fonctionnement de cet univers mais si on leur rajoute encore de la matiere, les pauvres petits vont être surchargés vous comprenez… je me demande comment ils vont faire dans 300 ans pour apprendre l’histoire. sous hypnose? résumer le 21e et 22e siecles à une période sombre pour l’humanité? (télé réalité, sous le soleil: que de crimes…)

      • 22ème siècle? Il sera probablement là, mais j’suis pas sûr qu’on soit là pour le voir ;)

    • Si on n’apprend pas à exterminer les mutants, brûler les hérétiques et traquer les Psykers au collège, la société va partir en quenelle, c’est sûr.

    • Si on leur enseigne la morale via l’experience de Ravenor, il faudra aussi leur apprendre a trouver des endroits ou se mettre a couvert lors des triomphes militaires.

    • Un Commissar dans chaque classe rendrait les élèves beaucoup plus attentifs c’est certain…

      • un commissaire dans chaque classe rendrait les élèves … moins nombreux :oD

      • Un élève mort est un élève calme. C’est beaucoup plus simple de faire cours dans ces conditions.

      • On peut aussi faire porter la cravate rouge aux enseignants, un peu comme les professeurs portait l’uniforme fasciste sous mussolini.
        Il faudra aussi penser à faire rendrer OC dans les futurs manuels comme le sauveur de l’humanité, celui qui a appris à ses disciples a éradiquer l’inculture, les nerds, les groupies politiques, et tous les coprolithes vivants en général.

    • « Les enfants, ouvrez votre codex astartes a la page 11162, aujourd’hui nous allons comprendre pourquoi il faut toujours sortir d’un restaurant en longeant le mur gauche sur 3 pas. »
      « WRYYYYYYYYYYY !! »
      « un peu moins de bruit Jean-Eversor ».

      • Dans ton games workshop le plus proche. L’inscription est gratuite, mais les figurines coûtent 3 reins.

      • Le livre Dark Heresy coûte moins chers.
        Rejoint le rang des rebelles néo-fachiste-punk-communiste-juif-franmaçon adorateur de satan pour cela c’est simple il l’ont dit dans les médias à la radio et à la télé (donc c’est vrais) il te suffit de jouer à un jeu vidéo ou un jeu de rôle.

    • Et maintenant, la question qui tue : « De quel univers parlez-vous, l’ami ? » Sincèrement un non-initié intrigué

  2. Très beau désamorçage de toute agression helvétique, j’étais moi-même sur le point de bondir. Cordialement, un Suisse.

    • En même temps craindre une attaque de la suisse, c’est aussi pertinent que d’y associer les mots honnêteté et transparence.

      • En attendant il doit rester un peu d’or français non réclamé dans nos coffres. Alors si le coeur vous en dit…

  3. Pour l’histoire des lumières, le Dr Schnurle me semble plus approprié que Voltaire! Sinon, excellent article…

  4. Peut-être que l’enseignement de la proctologie mérovingienne permettrait d’intéresser nos collégiens en pleine période hormonale… Tout en remettant une certaine crainte de l’enseignant à l’honneur.

  5. Merci pour le massage de boyaux, l ami! A une terrasse lumineuse, c était bon. Etant équipée d’un ado youtubiste, ça rassure, il est dans la moyenne, ouf!

  6. Bonjour tout le monde,

    Pour commencer, merci à vous cher Odieux pour nous divertir de votre si bonne mauvaise foi.
    On sent bien votre expérience quant à ce sujet.
    Je ne peux que vous rejoindre (sans mauvaise foi de ma part) sur l’inutilité du système éducatif français qui impose une vision restrictive du monde.
    Si un élève connait le slogan du régime Nazi (Ein Volk, ein Reich, ein Führer), il sera forcément nazi.
    Des cours inadaptés et des connaissances dispensées et très dispensables.

    Continuez comme ça, vous me faites énormément rire.

    Bisous bisous,
    ßubulle

  7. De toute manière, il me semble que les Lumières seraient facultatives en 5ème, mais obligatoires en 4ème . Donc en fait, ça change rien du tout.

    • …. je pense qu’en journée, en hiver, y a besoin de lumières.
      Donc on en fait tout un foin pour rien …

  8. Boa, la question des programmes c’est surtout une question de la génération à laquelle appartiennent les rédacteurs… Des vieux gauchos, imprégnés de Dolto, uniquement bons à définir la poésie dans le rythme du « Tcha tcha des Thons » de Carlos… Dans 10/15 ans, quand notre génération sera en mesure d’être rédacteur des programmes d’histoires tu va voir la réaction :p Y vont en bouffer du Barrès et du Market-Garden les chiards ! En sport paf,  » le jeu et le mouvement, de Jomini à Manstein », en littérature, « Barrès et Erkmann-Chatrian ou la vraie France à travers les livres », en histoire « Marc Bloch, ou comment l’étude du moyen âge pointe les errements de nos aînés »
    Ca va chier, on va la refoutre en état la cheunesse Francaise !

    • « Tcha tcha des Thons » de Carlos, c’est bien, ça fait raccord avec Françoise, mais apprenez mon jeune ami que le fils de sa mère n’est pour rien dans la genèse de cette chanson par ailleurs excellente (même si je vous accorde, après vérification, que Carlos a bien repris le morceau – ce dont jusqu’à présent je me foutais royalement, et qui dès à présent me tamponne gentiment le coquillard). C’est thon, du coup.
      Remarquez, un commentaire réactionnaire ET rigolo sur le Internet, ça change. En revanche, définir la poésie sur sa capacité à exalter le sentiment patriotique (soit, pour adapter votre image, dans le rythme d’une marche militaire), c’est s’intéresser au sentiment patriotique, pas à la poésie.

    • J’entends bien votre proposition mais malheureusement le problème n’est pas générationnelle, mais sociale et c’est donc en toute liberté que les fils de ces rédacteurs ne modifieront ces programme que de façade ( à moins que le changement ce fasse miraculeusement sentir avant).

    • Pourquoi pas ? Au programme de physique-chimie nous avons :
      _ transformation chimique (distinguer les différentes transformations de la matière)
      _ changements d’états (distinguer les différents états de la matières et ses différentes transformations)
      _ transferts thermiques (faire le bilan énergétique d’un système simple)
      La recette du spéculoos rentre donc parfaitement dans le programme. De plus elle pourra être le cadre d’un débats sur les enjeux énergétiques : four solaire, four électrique ou four à bois ? Mélange à la cuillère en bois ou au robot mixeur ? Et je ne parle pas de l’interdisciplinarité avec les mathématiques (proportionnalité) et la SVT (nutrition, groupes d’aliments) ou autre…

  9. Hégire je connaissais mais il est vrai que je n’en parle pas souvent (un peu comme de palimpseste) par contre apocatastase… Merci OC ! Je me permets un parallèle entre nos dignes descendants et ceux de Philippe 4, y a du level dans les deux cas !

    • L’apocatastase, je ne connaissait pas. Ce qui me rassure c’est que mon dictionnaire habituel non plus. Ce qui m’inquiète par contre c’est que le Larousse propose à la place « biocatalyse » et « Pocahontas »…

    • Philippe 4, comme Halo 4 ou Mortal Kombat 10? Ils recyclaient déjà les licences à la mode?

      • Je te conseille de t’intéresser à la série « Louis » (à part l’épisode 16, extrêmement mal reçu par la critique).

      • Le public est resté sur sa faim, elle a été écourtée.

        \o/

      • Et pas de blague sur le 17, qui a été retoqué après une audition privée qui a mal tourné ?

    • Disons, que , l’Hégire, mois j’y suis jamais allé, mais si on me paye le billet j’suis pas contre …

  10. La lecture de Suétone en Latin, qui vaut surtout pour l’éducation sexuelle (Suétone, c’est avant tout un savant mélange de Gala, Valeurs Actuelles et Youporn*)

  11. Commenter l’actualité à l’école très bonne idée mais cela ne serait-il pas aussi le rôle de leurs parents? (ouh la j’y vais fort!) Certes il faudrait pour ça que lesdits géniteurs s’intéressent eux-mêmes à l’actualité (et pas seulement pour savoir si Nabila est sortie de prison) mais aussi, soyons fous, dîner tous ensemble sans la télé qui braille ou les mômes (et les parents!) scotchés sur leurs mobiles?

    • Et pourquoi pas leur apprendre à manger correctement et ne pas prendre trois big mac au macdo pendant que vous y êtes ?
      Déjà ils les ont fabriqués les gamins ! Cruel moment de souffrance, heureusement très rapide…

      • La récolte de la matière première est très chouette… c’est à l’assemblage que ça se gâte..

    • pourquoi ne pas laisser ce rôle exclusif au parent???

      humm parce que les parent pourrait être eux même des abrutis qui ont été lobotomisé par youtube, pardon je veux dire qui ont appris tout ce qu’il savent sur youtube. Et que se magnifique media ai fait d’eux des espèces de neo-nazi persuadé que des juifs (qui sont en réalité des extraterrestre reptilien) essai de nous assassiné avec des chemtrails et que si le prix de l’essence ou des cigarette augmente c’est a cause d’israél.

      ou pire ça pourrait être des communistes!!!

      doit-on laisser l’éducation de l’actualité aux enfants entre les seul main de tels personnages?
      l’école ne devrait-elle pas avoir pour fonction de donner leurs chance a tout les enfants? de tenté de les mettre sur un pied d’égalité.
      parce qu’il ne faut pas oublier qu’il est possible que la génétique fasse des blagues et qu’un enfants ayant de tel parents soit pourvu de réel capacités cérébrales.

      dans ce cas la laissons aussi la charge aux parent d’apprendre a leurs gosse a lire, a compter etc… et bon s’il a des parents analphabètes tant pis pour lui il avait cas mieux les choisir.

      • Non mais c’est incroyable … Parce que les lobotomisés de notre société occidentale sont les gens qui pensent que le complot juif existe ??
        J’hallucine … qu’ils soient parti sur une piste à l’ouest peut etre mais au moins ils sont parti sur une piste … ils ont cherché à comprendre un peu le monde et pour se gourrer faut déjà tenter quelque chose ….

        Nos lobotomisés ne se documentent pas sur internet, nos zombies c’est les gens avec une télévision qui écoute la pravda toute leur vie sans se poser la moindre question qui pourrait les mener a un début de compréhension du monde qui les entoure. Les choses sont comme on me dit, un point c’est tout, moi je veux savoir si nabila va avoir un nouveau mec et la date de sortie de l’Iphone 7 ….

        Voila le type de parent à la con que notre société (qui les a créé) va devoir subir ….
        On s’en tape de ce que les parents pensent d’Israel, au moins ils pensent un truc en dehors de leur voisinage et de télé start magazine ce qui me semble deja bien.

        Mais allons donc dans votre sens, laissons une société controler entierement l’éducation de ses enfants (de la répoublique nourricière aux grosses mamelles) et puis bienvenu dans 1984 …

      • Vache, un commentaire complotiste…
        J’aurais jamais cru voir ca chez l’odieux.

        J’avais oublié a quel point ces bestioles étaient insidieuses.
        Et probablement munies d’un filtre « juif » et « franc-maçon » pour scruter les méandres du net et bondir tel un jaguar bourré sous acide à la moindre mention des mots honnis.

        Je suis sûr qu’on peut en attirer plus : « vaccin », « créationnisme »,  » 11 septembre », « lune ».

      • Hu O_o ?
        Ou y a t il du complotisme dans mon propos ?

        Les gens sont barges …..
        Tu possèdes des lunettes qui fait apparaître du complotisme partout toi ?

  12. Un article qui fait plaisir ! Merci l’Odieux !

    Je ne commente que très rarement, mais, hé, bon, hein ! voilà quoi.

    J’estime votre esprit critique et votre capacité de prendre du recul sur le(s) débat(s) actuel(s). Vraiment.

    Par curiosité, combien de ressources l’écriture d’un tel article vous coute-t-elle ? 4h ? 10h ? Plus en comptant la lecture des inepties rencontrées au détour du web ? Quel job/métier permet de vous consacrer à votre blog ainsi ? hein ? et puis pourquoi vous répondez plus aux commentaires chiants ? Nan mais attendez répondez vil voyou !

    En tout cas, merci encore. Chaque nouvel article sur votre blog génère un son spécifique sur mon mobile qui automatiquement se traduit en sourire et en impatience.

    Alors merci, merci.
    Rémi

  13. On notera encore une cruelle insulte lancée aux bonobos. Que vous ont fait ces nobles animaux à la fin ?!

  14. Si je me base sur ma classe d’il y a 7-8 ans, ils peuvent de toutes façons faire ce qu’ils veulent, ça changera pas grand chose à ce qui nous intéressait à cette période.

    Personnellement, c’était l’Histoire. Mais l’histoire des Elder Scrolls et notamment la place de la Morag Tong en Morrowind ainsi que la position de chaque Grande Maison par rapport à l’Empire et au Tribunal.
    Les autres c’était plutôt les mensurations de la composante féminine de la classe.
    Quant à la susnommée composante féminine, je sais pas ce qui l’intéressait, mais j’irais pas affirmer que ça volait spécialement plus haut.

    Donc à moins qu’ils fassent une réforme qui force les élèves à utiliser des habits pour s’habiller (par opposition aux… ça porte un nom ces trucs au moins?), ils peuvent faire ce qu’ils veulent, le résultat reste le même.
    Si ton four cuit pas ta pizza, c’est pas en changeant la tête de ses boutons que tu vas résoudre le problème.

    • Un prof un peu charismatique et bon parleur expliquant aux élèves comment une pelle bien aiguisée peu passer d’outil de terrassement pour tranchée à arme mortelle, ou comment les français chargeaient les nids de mitrailleuse pendant 14-18 et les élèves se mettent à écouter.
      Le gore, le cul, ça marche toujours. Felix Faure on s’en souvient pour ça, les martyres marquent grâce à diversité de leurs morts, dites aux élèves que Jean de la fontaine s’infligeait des sévices et écrivait des histoires grivoises et vous les avez pendus à vos lèvres.
      Un belle histoire de combat et de puissance, ça marche aussi.

      Par contre, parlez leurs de l’arbre généalogique des rois de France, et des règles de succession au trône et là vous les perdez, si vous oublier de parler de morts naturelles du type flèche dans le dos et des arrangement à l’amiable par armée interposée.

      • Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Il est tout à fait naturel de mourir quand on reçoit une flèche dans le dos …

      • Et un arrangement à l’amiable par armée interposée, reste « à l’amiable »…

  15. Deja, quand on attaque son integrité mentale avec des films de merde, l’OC sort l’artillerie lourde. Mais quand il s’agit carrément de son domaine de prédilection, la, il charcute vraiment avec violence! Je n’ose meme pas imaginer ce qu’aurait été ce blog si il avait fait des etudes de cinema!

    (Parenthese: cher OC, j’ai toujours réfuté l’idée de vous rencontrer, lors de ces soirées ou vous sortez de votre manoir écouter comment parle la lie. Pour entretenir le mystere, principalement (et surtout par peur d’etre décu, la vie des idoles est parfois dure). Neanmoins, je viens enfin de trouver une bonne raison de vous rencontrer! Ainsi, lors de votre prochaine excursion parisienne, soyez prêt a répondre a cette question: pourquoi avez vous quitter votre poste de prof? J’aurais tres envie de connaitre votre secret. Cordialement)

    • Ah, oui, votre article m’a permi d’apprendre (aucune honte a l’avoué) qui été philippe le bel! Et d’apres Wikipedia, vous auriez fait une petite coquille: ce n’est pas Agnani, mais Anagni. Voilou, voilou…Je passe a la page wiki de Felix Faure maintenant…

  16. Le problème en France, c’est surtout que l’Education Nationnale a pour but de nous gaver la tête d’infos inutiles qu’on aura oublié une fois le contrôle sur le sujet passé. Et entre le manque de formation à la pédagogie pour les profs et le programme beaucoup trop lourd, difficile de savoir qui est le plus responsable.
    Bref, pour commencer il faudrait modifier la formation des profs, et ensuite alléger les journées des collégiens. Sans ça, les gosses détesteront toujours l’école et on arrivera jamais à leur faire rentrer quoique ce soit dans le crâne.

    • Au passage, il me revient un truc vis-à-vis de cette réforme : je crois que c’était sur FR2 où un analyste expliquait qu’un des reproches que les profs font à cette loi, c’est que l’école deviendrait plus ludique que méritoire (ou un mot de ce genre). On marche sur la tête.

    • « programme beaucoup trop lourd » ??? C’est la folie qui parle à travers toi charmant-([e]) ami-([e]), mais force m’est de dire qu’à mon avis le problème vient plus du manque d’heures que sur le programme, déjà lamentable.

      • Euh … oui le programme est trop lourd, au lycée, il y a près de 30h par semaine, c’est beaucoup trop. Il faudrait au moins 10h de moins.

      • Ouais, un peu comme passer de 40-42 heures de travail à 35h…
        Comment ça « c’est déjà fait » ?!? Et ça marche ?

      • Mouais, ‘fin à la base, l’idée des 35h c’était pas juste de bosser moins, c’était de diminuer le temps de travail pour faire mécaniquement baisser la productivité des entreprises et, par là même, les obliger à recruter pour maintenir leur production à niveau. L’idée de base n’était pas bête, sauf que derrière on s’est démerdé pour enchaîner les réformes pour faire plaisir et du même coup, faire en sorte que ça ne serve à rien à part à moins bosser (et puis essaies de faire revenir la durée de travail hebdomadaire à 40h, je te prédit un beau beau bordel dans les rues)

  17. Je suis toujours très étonné de voir l’écart abyssal entre l’école telle que les politiques, les journalistes et les parents d’élèves la conçoivent (un lieu d’ouverture sur le monde tendance « cercle des poètes disparus »), et l’école telle qu’elle est réellement (une usine avec un cahier de commandes bien structuré et qu’il faut réussir à boucler en 10 mois).

    Personnellement, à l’exception de ma terminale où j’ai eu un prof exceptionnel, je me souviens surtout des cours d’histoire comme d’un catalogue de dates et d’événements à apprendre pour pouvoir les recracher au moment de l’interro. Honnêtement, je pense qui si on pouvait visser un entonnoir dans la tête des enfants pour y verser toute sorte d’almanachs préalablement passés au mixer, on aurait même pas besoin de profs à l’heure actuelle.

  18. La chose qu’ils oublient de mentionner sur Voltaire aussi (un petit détail), c’est qu’il était antisémite…

      • Mais les Hipsters, mon bon monsieur, mais ces gens-là sont partout!

    • Un autre petit détail, c’est que parmi ses ressources financières, il y avait aussi le commerce négrier. Parce qu’on a beau défendre la tolérance et dénoncer l’esclavage, « y’a pas de petits profits ! »

      • En jetant un très rapide coup d’oeil sur la toile, il semblerait que la seule preuve qui lie Voltaire à la traite négrière soit un faux. Si vous avez de plus amples renseignement n’hésitez pas.

        http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=60&t=6867&p=216600
        « En ce moment, je lis « Lumières et Esclavage » de Jean Ehrard (2008).
        Dans le premier chapitre, l’auteur bat en brèche les soi-disants intérêts personnels de Montesquieu, Diderot ou Voltaire dans la traite.

        Certains ont prétendu que Montesquieu avait trempé au moins une fois dans la traite négrière. En réalité, en 1722, il a acheté trois actions et un dixième de la Compagnie des Indes pour le compte de l’Académie de Bordeaux et non à titre personnel. Le dividende était indexé sur le tabac et les activités commerciales de la Compagnie étaient plus orientées vers l’Asie que vers l’Afrique.

        Pour Voltaire, le qualifier de négrier a beaucoup circulé également. La preuve tient dans un billet de remerciement de Voltaire à un armateur nantais. Or il s’avère que ce billet est un faux, datant de 1877. Il a pourtant été utilisé comme preuve dans de nombreux ouvrages, allant de Pierre Pluchon à Nelly Schmidt et Christiane Taubira. Jean Ehrard a sollicité à plusieurs reprises Schmidt et Taubira d’indiquer leur source. Il n’a toujours pas reçu de réponse.
        Hugh Thomas pressant que Voltaire a tiré profit de la traite en prenant comme début de preuve qu’un négrier de Nantes proposa de nommer un de ses bateaux le Voltaire. Or ce bateau n’apparait pas dans le « Répertoire des expéditions négrières françaises au XVIII siècle » de Jean Mettas. De plus, Voltaire a écrit à plusieurs reprises sur ce bateau qui porte son nom, et, à aucun moment, il n’y est fait allusion d’un commerce de « bois d’ébène ».
        Voltaire a-t-il un jour profité de ce trafic ? On ne pourra malheureusement pas le savoir, toute sa correspondance d’affaires ayant disparu. Le seul lien avéré entre Voltaire et la traite négrière date de 1751 ; par l’intermédiaire de banquiers, il a participé à l’armement d’un navire, le Saint-Georges, pour une expédition de Cadix à Buenos Aires, via la Guinée. Voltaire était-il au courant de la cargaison ? A ce moment-là, il était en Prusse et non à Cadix.

        Diderot n’échappe pas non plus à la calomnie. Sous prétexte qu’il bénéficia d’une rente viagère de vingt livres de la Compagnie des Indes, le voilà taxé de profiteur de la traite. Or, on ne sait pour quelle raison, il a perçu cette somme. Celle-ci était très modique. Enfin en 1770, les activités principales de la Compagnie des Indes ne sont pas liées à la traite. »

    • Plus compliqué que ça.

      L’anti-sémitisme « politique » et social, c’est-à-dire un concept théorisé, ainsi que la création du mot, sont des inventions de la fin du XIXème siècle. Avant il y avait la haine du juif, non théorisée, et surtout l’anti-judaïsme, ce dernier trait étant ce dont était coupable Voltaire. Cet anti-judaïsme faisait parti de sa dénonciation de toutes les religions, même la catholique. Néanmoins, oui, il était plus virulent sur le judaïsme qu’il considérait comme une religion plus obscurantiste que les autres (arf !) — mais pour lui, elles l’étaient toutes. Il n’était pas antisémite dans le sens actuel car il n’accusait pas les juifs de « détenir toutes les richesses », puisque de toute façon, des juifs en France, il devait il y en avoir à peine 5000 (les juifs étaient officiellement interdits de citée France sous l’Ancien Régime), et que pratiquement TOUS les métiers leur étaient interdit. Et il n’accusait pas non plus les juifs de contrôler la politique ou de participer à un complot mondial, qui sont tous les éléments de l’anti-sémitisme actuel qui, répétons-le, sont inventés à la fin du XIXe. La haine du juif reposant majoritairement à l’époque moderne sur un concept catholique (« ils ont tué le Christ ». Qui était juif, bande de nœuds…), ce n’est pas non plus le discours de Voltaire, puisqu’il dénonce les aspects obscurantistes du catholicisme tels que celui-là. Ce qu’ils reproche au juifs (et en effet, les textes de Voltaires sont très très violents sur la question) c’est de suivre aveuglément de préceptes religieux que lui considère comme dangereux et rétrogrades. Sachant que Voltaire n’a probablement pas rencontré un juif de sa vie et qu’il basait sa « dénonciation » et sa détestation du « juif obscurantiste » sur des préjugés.

      Voltaire était violemment anti-judaïsme. Mais pas anti-sémite/

      • Ce commentaire est d’une stupidité sans nom …. Regarder le passé avec la vision contemporaine et bien pire, le sens que l’on donne aux mots change avec les époques alors la blagounette sur il était anti-judaïsme mais pas antisémite faites moi rigoler.
        « Antisémite = juifs détiennent toutes les richesses » ? il ne l’a pas dit donc ça va ce n’est pas de l’antisémitisme.

        « La haine du juif à l’époque moderne repose sur un concept catholique ? ils ont tué le christ ? »
        On parle de notre époque moderne ? celle ou le catholicisme est quasi mort et que le pape se ramène 10 fois par an dans un synagogue avec une kippa ?

        Je ne sais même plus quoi relever tellement tout me saute aux yeux ….

        Quelques extraits rigolade :
        « Si nous lisions l’histoire des Juifs écrite par un auteur d’une autre nation, nous aurions peine à croire qu’il y ait eu en effet un peuple fugitif d’Egypte qui soit venu par ordre exprès de Dieu immoler sept ou huit petites nations qu’il ne connaissait pas ; égorger sans miséricorde les femmes, les vieillards et les enfants à la mamelle, et ne réserver que les petites filles ; que ce peuple saint ait été puni de son Dieu quand il avait été assez criminel pour épargner un seul homme dévoué à l’anathème. Nous ne croirions pas qu’un peuple si abominable (les Juifs) eut pu exister sur la terre. Mais comme cette nation elle-même nous rapporte tous ses faits dans ses livres saints, il faut la croire. »

        « Si ces Ismaélites [les Arabes] ressemblaient aux Juifs par l’enthousiasme et la soif du pillage, ils étaient prodigieusement supérieurs par le courage, par la grandeur d’âme, par la magnanimité […] Ces traits caractérisent une nation. On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l’hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d’exercer l’usure avec les étrangers ; et cet esprit d’usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs coeurs, que c’est l’objet continuel des figures qu’ils emploient dans l’espèce d’éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s’emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maîtres quand ils sont esclaves ;ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs : ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce. »
        Voltaire

        Bon maintenant remplacé juifs par noirs puisque les occidentaux sont conditionnés a ne voir du racisme que pour certains peuples et on reparlera de l’anti-judaisme, limite seulement judéo critique de Monsieur Voltaire ….

        Ensuite le mot antisémite, si quelqu’un peut me donner une explication je suis preneur … ce mot ne veut absolument rien dire … Vous pouvez le virer de votre vocabulaire.

      • « Regarder le passé avec la vision contemporaine et bien pire, le sens que l’on donne aux mots change avec les époques alors la blagounette sur il était anti-judaïsme mais pas antisémite faites moi rigoler. »

        enchainé avec:

        « Bon maintenant remplacé juifs par noirs puisque les occidentaux sont conditionnés a ne voir du racisme que pour certains peuples et on reparlera de l’anti-judaisme, limite seulement judéo critique de Monsieur Voltaire ….  »

        paie ta double personnalité.

      • Quelle double personnalité ?
        Je n’ai peut être pas été assez explicite alors je vais la refaire :

        – On ne peut pas observer le passé de façon superficielle avec les mots et les yeux du présent surtout en sachant que le sens des mots change avec les époques (sans parler des références culturels, sociologiques etc etc la liste est longue)
        – Utiliser un mot d’aujourd’hui pour qualifier une personnalité de jadis, pourquoi pas (je ne vois pas de contre sens, « enculé de première » est surement une expression pour qualifier une personne qui n’existait pas au milieu du XVIII ème siècle pourtant elle colle à merveille à Voltaire selon mon point de vue.
        -Dire que voltaire n’était pas antisémite (mot nouveau) car il n’a pas parlé du conflit israélo palestinien ou que les juifs détiennent toutes les richesse du monde. Elle est là la connerie sans nom (je parle même plus du catholicisme contemporain qui à inspiré soit disant la montée de l’antisémitisme tellement ça m’a brulé les yeux).
        Alors je vais donc éclaircir ce point puisque tu ne sembles pas avoir compris, ou bien je me suis mal exprimé, surement un savant mélange des deux :
        Antisémite ne veut absolument rien dire car voltaire en avant rien a foutre des gens qui parlent le sémite, le slave le russe ou le walof sa critique ne portant pas sur la langue.
        En prenant pour hypothèse, fausse mais accepté, que anti sémite signifie raciste contre les juifs (j’en pleure d’écrire une merde pareil mais bon faisons simplet).
        Donc Voltaire n’a pas utilisé le blabla antisémite du XIX eme siecle donc il n’est pas « raciste contre les juifs » : ATTENTION CONNERIE !
        J’ai mis des extraits, en prenant pour définition du mot l’acception completement conne mais admise, on peut penser que voltaire juger le peuple juifs et non sa théologie, meme si ce mot n’avait pas le meme sens qu’aujourd’hui, ses propos visait la « race » juive. A l’heure actuelle on pourrait donc lui coller ce nouveau mot (a la con, j’insiste lourdement) sur le dos car objectivement pour lui les juifs c’est la lie de l’humanité, et il ne parle pas de YAVHE.

        Est-ce plus clair ou je rentre encore dans les détails ?

      • C’est effectivement beaucoup plus clair comme ça. n’ayant pas lu Voltaire dans les détails je ne peux te répondre beaucoup plus. En lisant d’autres commentaires de gens ayant apparemment lu l’entièreté de ses écrits, il semblerait cependant que le côté anti-judaïsme était un préambule à l’anti-christianisme, bref de l’athéisme outrancier, quoi. Et du coup lui reprocher une haine du juif, semble futile vu qu’il aurait été anti-religion et fort en gueule. Bref, j’ai pas lu je peux pas trancher, mais si tu vas voir les commentaires un peu plus loin ou plus avant, cela peut être instructif.

      • En relisant le premier commentaire il est vrai que ce n’était pas très clair …. Pris par les sentiments on s’exprime bien souvent de façon très efficace :D

        Sinon pour Voltaire, lire tout voltaire il faudrait 4 vies …. ce glandu a passer son temps à écrire dans des torchons, des correspondances, il écrivait également sous un autre nom pour propager ses mensonges :)

        Un petit conseil pour une entrée en la matière et arrêter de se faire fumer par le bobo parisien et universitaire défenseur inconditionnel des lumières et de son héros voltaire :
        Tu vas sur youtube, tu tapes Henri guillemin Voltaire :)
        c’est une excellente mise en bouche pour comprendre ce gars qui n’était pas laïc d’ailleurs … au passage … C’était un anti religieux fanatique mais il ne se contentait pas uniquement de cela il crachait également sur les pécors, les peuples et un peu tout ceux qui n’avait pas un gros coffre fort rempli d’or pour résumer simplement …. (il expliquait, entre autres connerie, que bon … les pécors … pourquoi les instruire il n’y a pas besoin de savoir lire pour couper du bois et lui apporter son thé au lit … un humaniste quoi)

        Qu’on en finisse une fois pour toute avec Voltaire, ce mec a tout fait pour essayer de buter rousseau (qui pour le coup était un vrai défenseur du bien commun, et pas de l’addition des intérêts individuels hein …. un grand homme qui a passé la fin de sa vie harcelé par Voltaire et sa clique … a partir se réfugier en Suisse ou il manque de peu de se faire arrêter, il finassa a moitié fou … A vouloir théoriser des nouveaux concepts pour une réél égalité au sein du peuple …. c’est sur que les nantis bourgeois ça les a un peu énervé (voltaire en tête) Eh ouais, plus le temps passe et plus on réalise que rien ne change …)

        Voltaire est ni républicain ni démocrate ni laïc ni universaliste c’est une charogne qui n’a aucune place dans aucun manuel ni monument à part pour expliquer comment le nanti ment pour servir ses intérêts personnels ! C’est un mythomane pathologique il n’y a rien à en tirer, il souffrait d’une haine du peuple INÉBRANLABLE qu’on arrête de lui lécher le cul et qu’on commence sérieusement à lui cracher au visage ! Nom de dieu !

      • « ce mec a tout fait pour essayer de buter rousseau » LOL

        « a partir se réfugier en Suisse » : Rousseau, le Suisse qui part se réfugier en Suisse.

        Sinon, par ailleurs, Rousseau, cet homme trop malheureux qui était l’équivalent en terme de célébrité et de richesse d’une Paris Hilton et qui a choisi de mettre ses 5 enfants à l’assistance publique, un lieu tellement bien au XVIIIe siècle où les enfants vivaient une vraie vie de pauvres, la classe, wesh… bref. Un vrai défenseur des pauvres, le Rousseau.

        Bon, c’est bien joli ta rhétorique anti-Lumières, bonhomme, mais ça reste la connerie d’un type qui n’a pas lu Voltaire et qui se base sur des vidéos youtube. Les textes que tu cites, moi j’ai lu le livre dont ils sont issu. C’est un livre qui repose sur deux points : l’ironie, et la critique de la religion. Voltaire ne reproche pas aux juifs d’être des égorgeurs de femmes et de vieillards, ils leur reproche de croire aveuglément (croire aveuglément = obscurantisme pour Voltaire. Oui, incroyable, Voltaire est ce qu’on a toujours dit qu’il était, un anti-religieux, c’est incroyable ce qu’on ment à tout le monde sur ce type…) à un livre religieux, qui en plus de raconter des trucs horribles (et là il fait la liste des trucs les plus horribles qu’on trouve dans l’Ancien Testament) raconte des mensonges (Voltaire fait à un moment de ce fameux livre le compte des soldats Egyptiens qui auraient été vaincus par une poignée d’esclaves juifs). Ils reproche aux juifs de n’avoir aucun recul par rapport à leur religion. Pour lui les religions chrétiennes et musulmanes sont une amélioration par rapport à la religion juive, mais elles s’en prennent aussi plein la gueule à d’autre moment du livre. Pour exprimer son mépris pour la religion juive (antijudaïsme, donc, oui les mots ont un sens.), il utilise l’ironie. Je te conseillerais de vérifier la définition d’ironie, pour comprendre comment il faut lire un texte de Voltaire (indice : le premier degré, c’est de le connerie).

        Est-ce que Voltaire est beaucoup plus violent avec les juifs qu’avec les autres peuples et religion ? oui. Est-ce que c’est de l’anti-sémitisme ? Non, si l’on regarde la racine du mot, puisqu’ils considèrent que les juifs sont des arabes (des sémites) jusqu’à ce que leur religion apparaissent. Pour lui, juif = religion. Il n’est pas non plus antisémite, dans le sens politique du mot, puisque l’antisémitisme moderne, qui se soucie moins de religions que d’attaques racialistes et de mythes concernant les pseudo-pouvoirs politiques et financiers des juifs apparaissent à la fin du XIXe, à l’époque de Drumont, du journal antisémite, Je suis partout, et de la création du Protocole des Juifs de Sion, un faux créé par les services secrets russes, parce que les juifs en Russie plaidaient (avec succès) pour une modernisation de l’Empire, et qu’il s’agissait de les discréditer.

        Oui, on emploie des termes différents pour distinguer des façons de penser différentes selon les époques, parce que les mots ont un sens, et le gloubibouga ne permet pas lutter de manière intelligente contre l’antisémitisme actuel.

      • Il y en a sérieusement marre des pouilleux dans votre genre alors on va prendre les choses comme il faut :

        « ce mec a tout fait pour essayer de buter rousseau » LOL

        –> Belle argumentation
        http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/11/30/282-henri-guillemin-explique-voltaire
        (evitez le : hannn chouard c’est un FA, encore guillemin etc etc, des sources qui en parle il y en a un sacré paquet, partez a la cueillette et saoulez pas !)

        « a partir se réfugier en Suisse » : Rousseau, le Suisse qui part se réfugier en Suisse

        –> Ah bon d’accord ? Imagine que tu es suisse et que tu vies ailleurs dans une autre ville d’un autre pays (au hasard paris), ville dans laquelle tu propages tes idées qui sont plus ou moins mal perçues, le harcèlement arrive doucement et tu te dis que tu vas rentrer chez toi tranquilou car bon tu as fait honneur a ta ville par tes engagements mais un monsieur influent qui te déteste a monter les bourgeois de genève contre ta gueule et tu es obligé de t’enfuir même de chez toi pour trouver refuge
        J’ai pas la motivation d’aller retrouver les références je vous laisse chercher vous même

        Fuite de Rousseau après la condamnation d’Emile


        http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau#Exil (chapitre Exil)

        Deuxième point, Voltaire en livre j’ai donné je vous remercie et lire 3 bouquins de ce crétin ne fait pas avancer le schmilblik puisqu’il passe son temps a faire évoluer ses attaques en fonction des intérêts du moment. Un bouquin peut être bien ficeler mais lorsqu’on remet dans le contexte politique et dans son évolution y’a de quoi se marrer.
        Tu as lu le livre de la citation, tu supposes que moi non donc ton interprétation est la meilleure ?

        Sinon :

        « Enfin je vois des hommes (blancs) qui me paraissent supérieurs à ces nègres, comme ces nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce. »

        « Dire que les Égyptiens, les Perses, les Grecs furent instruits par les juifs, c’est dire que les Romains apprirent les arts des Bas-Bretons »

        « C’est à regret que je parle des juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre »

        « Je vois des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelque lueur d’une raison imparfaite »

        Bon je vais pas m’acharner (je sors de son contexte mais tu peux le remettre le contexte il n’y a aucun soucis il a très bien exprimé sa pensée le garçon), ce Voltaire ne vise que la religion, il ne parle en aucun cas des peuples, des races (sens différent a l’époque bien entendu), des ethnies, et puis on va passer sous silence sa hiérarchie dominant / dominé, possédant / possédé qu’il justifie d’une magnifique façon : Que celui qui se donne un maitre (dans la réalité une armée peut te forcer un peu le choix …) était né pour en avoir un.
        Emballé, c’est plié :)

        L’utilisation du mot antisémite aujourd’hui, ferait d’un voltaire contemporain qui écrirait les meme choses un antisémite notoire ! Si vous parlez du sens du mot anti sémite (de la langue sémite) personne au monde n’est anti sémite les gens s’en branlent. Et les juifs ça ne veut rien dire non plus, ashkenazes ? c’est des sémites peut etre ?
        Aujourd’hui l’intelligensia dirait que voltaire est un antisémite carabiné point barre. Et votre amour des lumieres de voltaire et de la revolution française n’y changera rien !

  19. Je prépare actuellement mon Capes d’histoire-géo, donc autant vous dire que les programmes scolaires je les connais… Et désolé de te contredire mais on étudie bien l’Afrique et l’Amérique du Sud en Géo, et pour ce qui est de l’éducation civique je tiens à préciser qu’une partie de mon oral d’admission au Capes y est consacrée. Je suis d’accord pour dire que ne pas avoir de professeur attitré pour cette matière n’est pas une solution, mais ce n’est pas un hasard si elle est confiée aux enseignants d’histoire-géo, nous avons une formation qui va dans ce sens. Enfin, en ce qui concerne la 2eme GM on ne l’étudie que deux fois du collège au lycée, tout comme la France du 19e ou même l’Empire romain. Bref, des choses sont à revoir, même si cette article reste percutant.

    • J’allais poster à peu près la même chose (CAPES HG aussi, bon courage pour les oraux !)
      On étudie même l’Australie dans le cadre d’une étude de cas sur l’approvisionnement en eau il me semble, et à travers l’étude des océans Indien, Pacifique… On voit un peu des pays qui se trouvent dans ce coin. Donc au final il me semble qu’on étudie à peu près toutes les régions du monde (même l’Arctique), contrairement à ce qui est dit !
      De même, pour ce qui est de l’histoire il est vrai qu’on insiste beaucoup sur le XXe siècle (en 3eme, en première et encore en terminale), un peu trop à mon goût puisque je suis médiéviste, mais il faut aussi se dire que c’est ce qui permet le mieux de faire des liens avec l’actualité.
      Parce qu’on étudie bien l’actualité: quand le sujet le permet, c’est bien de faire un lien avec ce qui se passe en ce moment, et l’histoire et la géo permettent bien de faire ça. Et je ne sais pas pour le nouveau programme, j’ai pas eu le temps de me pencher dessus, mais dans le programme actuel il y parfois en fin d’année un thème d’1 à 3h consacré à l’actualité, où on traite d’un sujet d’actualité au choix avec les élèves.
      Après, je dis pas que tout est génial dans l’éducation nationale et dans la formation des profs, loin de là.

      Dernier point, je reviens sur:
      « Ensuite, parce que l’enseignement de l’Histoire en France, ça consiste à écrire une leçon avant de demander à ce qu’elle soit apprise, recrachée par cœur et merci bonsoir. »
      C’était vrai quand on était élèves. De nos jours, tous les profs sont loin de le faire mais en formation on nous apprend la démarche inductive qui consiste à montrer des études de cas à l’élève, et l’amener à comprendre comme un grand de quoi on parle. Enfin, dans la théorie.

      • Heuu.. étant élève en lycée et très attentif aux cours de géographie : NON, JAMAIS nous n’avons étudié la géographie de l’Amérique du Sud ; je vois vraiment pas du tout à quel sujet on aurait pu la voir.

        Je serais quand même reconnaissant de m’informer sur l’année où on était sensé étudier ça.

        Sinon oui on voit partout ailleurs , même en australie avec les images de gens qui manifestent avec des banderoles « IRRIGATION FEED OUR NATION »… , mais quand même beaucoup trop souvent en France (ses sports d’hiver, ses zones industrialo-portuaires, la dynamique de ses espaces productifs..)

        Oui la réforme pue complètement. Mais celles d’avant aussi.

      • En 5e, tu as le choix entre l’Amérique latine et l’Afrique pour l’étude des fronts pionniers; on peut choisir l’étude du Brésil aussi dans l’étude des ressources alimentaires.
        En 4e quand on voit les puissances émergentes, on a le choix entre Chine, Inde et Brésil
        Et en terminale, tu as tout un chapitre sur le continent Américain, Nord et Sud.
        Donc c’est vrai qu’à part pour le cours de terminale, l’étude de l’Amérique du Sud reste optionnelle; si tes profs ont à chaque fois choisi l’autre option, tu as pu passer à travers !
        Sauf en terminale où là c’est un thème obligatoire.

      • Oui, dans la théorie. C’est justement ce qui me semble être le plus gros problème. Si je fais le bilan de mes programmes jusqu’au bac, a 18 ans je pouvais me targuer, en théorie, de :
        – Parler 3 langues vivantes
        – Lire, écrire et scander (aptitude vitale, évidemment) une langue morte
        – Avoir une bonne connaissance de l’Histoire de France
        – Connaitre la géographie du monde ainsi que d’importantes notions de géopolitique comme le fait que le Nord c’est cool, le Sud c’est que des pauvres.
        – Avoir de solides bases en chimie (hihihi), physique, maths et quelques bonnes notions en SVT.
        – Connaitre le fonctionnement de la société françaises (pouvoir législatif, exécutif, judiciaire,évasion fiscale etc…)
        – Avoir un physique de compète (bon ok, je l’admets, je n’ai pas de trace écrite de ce que je faisais en EPS)
        – Pouvoir sortir des citations de mecs morts depuis longtemps pour mener de sérieuse réflexion métaphysique.
        Sur le papier c’est classe, je suis plus que prêt à affronter le monde qui s’ouvre devant moi. Même si pour être chef de rayon au super-marché du coin on me demandera limite une licence mais là n’est point le sujet.

        Dans la réalité, même des profs appliqués ont dû sacrifier un chapitre entier ou rogner une partie de plusieurs chapitres.
        Avoir une formation c’est très très bien. Mais pouvoir appliquer ce que l’on y à appris ce serai mieux.

        L’Histoire ayant longtemps été ma matière favorite, je me dois d’ajouter que préférant la période antique aux empires coloniaux ou époques contemporaines (jamais vu la différence), la période intéressante au lycée dois durer un mois (information non contractuelle, votre période intéressante peut varier de 0 à 3 ans).

      • @Von Teppees : Exactement ce que je veux dire quand je dis que le programme est trop lourd. Faudrait penser à passer une partie de tout ça en option …

  20. Je partage votre peine monsieur Odieux…j’essaie tant bien que mal de suivre les programmes en français, et j’ai surtout constaté que des lycéens de 15 ans écrivaient sur leurs copies « Voltère est un phylosophe des Lumières, s’est l’époque ou ont été inventer les ampoules élelectriques ».
    Allez, encore 30 copies sur Candide!

  21. Je suis moi-même lycéen et il est vrai que nous n’avons jamais évoquer ne serait-ce qu’une seule fois Dieppe ou Market Garden ( je suis d’ailleurs extrêmement déçu que nous n’aillons jamais parler non plus de Pierre Koenig qui selon moi mérite largement sa place dans le programme ). Le plus drôle fut le chapitre sur le Moyen-Orient; entre le prof blasé qui nous dit que ce chapitre ne sera jamais au bac ( car ou sinon je cite  » la Seine-Saint-Denis sera en flammes », il est marrant notre prof ) et ma voisine qui ouvre des yeux grands comme des phares de tracteurs lorsque l’on évoque les mots « sionisme » et « diaspora » ( « késako ? » ), il y avait de quoi rire. J’ai cru comprendre, Odieux Connard, que vous avez été professeur d’histoire-géo; j’imagine que vous savez donc à quel point ce passage est difficile, entre effectivement les élèves qui se documentent sur le sujet grâce à des prophêtes comme Kaaris ( « Les israéliens sont des terroristes car ils tuent des gazaouis, le Hamas lui est plein de bonne volonté » ) et ceux qui de peur de passer pour antisémite ( sans même connaître le sens du mot antisémite ) font chier tout le monde lorsque quelqu’un raconte une blague un peu borderline ( et pourtant c’est si drôle quand c’est bien fait ).
    Pour ce qui est de l’éducation civique, ça n’a servi à rien à part à nous faire comprendre que le Front National est le parti du diable et qu’ils ne faut pas voter pour eux ( en nous disant que discriminer les autres c’est pas joli, énorme non-sens qui pourtant passe tout seul ); et nous dire que voter c’est un devoir ( merci d’Estaing, c’est vrai qu’a 18 ans et bien que sachant à peine me faire cuire des pâtes, je sais parfaitement pour qui voter ). Sincèrement, comme tout bon lycéen qui se respecte, je déteste une partie de mes profs; mais je me demande parfois comment eux font pour faire ce mêtier ( faut vraiment avoir la passion franchement ).

  22. Tu as oublié les profs qui s’indigne de la disparition du latin et du grec ancien a l’école, et que cette matière ne serait qu’aborder dans les cours mixte.

  23. Quand je vois la violence des clash entre Voltaire et Rousseau, je me dis que ce n’est ni très républicain, ni très citoyen, et que ce genre d’individu ne peut, de toutes façons, pas servir de base à un débat sain.

    • Dans une société où l’hérésie, le blasphème et la lèse-majesté étaient considérés comme criminels, le fait d’oser débattre librement et sans auto-censure me parrait plutôt coïncider avec l’esprit républicain.

      • « oser débattre librement » ??
        Débattre, c’est d’abord écouter son adversaire. Il clashait Rousseau avec une violence (attaques ad hominem, insultes, diffamation, sophismes, … de la pure dialectique avec pas tant d’arguments valables que ça à mon avis, Voltaire était doué pour faire des petites phrases assassines, mais certainement pas pour  »débattre librement ») n’ayant rien de constructif dans un débat (je doute même qu’il tentât de comprendre Rousseau), et il était lui-même assez intolérant (homophobe, antisémite, …) et immoral (avidité, lâcheté, appels au meurtre, …).

        Si on écoute la légende qui nous était enseignée jusque là, cet individu est un exemple à suivre ? Louis XVI est un individu mille fois plus fréquentable et respectable que Voltaire, et pourtant la seule chose qu’on ait retenu de lui, c’est sa décapitation.

      • Moui, à moins de nourrir une passion malsaine pour les systèmes de serrure, que ne démentirait pas Mr Connard, vous vous seriez sans doute bien fait chier en la compagnie de Louis XVI et auriez par là même risqué le cachot en l’avouant publiquement.
        Tandis que si comme moi vous goûtez l’adjectif épicé et la phrase corrosive (ce que je croie puisque je vous trouve ici), vous vous seriez amusé à suivre une joute (verbale comme de bien entendu) entre Voltaire et Rousseau et n’auriez sans doute pas résisté à y prendre part.

        Ce ne sont pas tous les propos et prises de position de Voltaire qu’il convient de prendre en exemple mais plutôt la liberté avec laquelle lui et d’autres philosophes des lumières étaient capables de les exprimer, à une époque où la parole était passible d’emprisonnement.

        Je n’ai malheureusement qu’une connaissance très limitée de la pensée voltairienne, héritée seulement de mes lointaines années de lycée (l’enfant grotesque de l’esprit des lumières) mais une rapide consultation de la page Wikipedia (où donc s’arrêtera l’horreur, j’ai si honte) permet tout de même quelques éclaircissements quant aux accusations qui lui sont faites :

        -sur l’homophobie :

        – Jusqu’à récemment, Il n’y avait pas de distinction linguistique rationalisée entre homosexualité et pédophilie.
        Il semble tout de même que Voltaire jugeait que la promotion de l’homosexualité, en tant que norme sociale, était dangereuse pour la pérennité du genre humain. Cela semble évident pour tout le monde, indépendamment des affinité sexuelles, qu’une humanité exclusivement portée sur les rapports homosexuels n’aurait que très peu d’avenir. Il est est aussi bizarre d’envisager que l’homosexualité aie jamais été une doctrine sociale (à moins que plusieurs société s’en soient fait l’écho et aient silencieusement disparu, le sourire aux lèvres, sans enfants dans les pattes).
        Il est raisonnable de penser qu’en formulant un tel modèle de lapalissade, Voltaire ne faisait que répondre à ceux de ses contemporains qui jugeaient que la pensée socratique sentait un peu la chochotte. Je reconnais que ca sent la couardise mais j’avoue que si j’était né à Toulon avec l’amour de la danse chevillé au corps, j’aurais peu-t-être lâchement opté pour rugby.

        Quand Voltaire se montre véritablement virulent vis à vis de l’homosexualité, il semble plutôt condamner la pédophilie. Même s’il n’hésite pas à exprimer ouvertement son dégoût de l’homosexualité (quatre siècles plus tard, l’odeur de vestiaire couvre encore la brise du libre arbitre), il réserve sa véhémence au viol de mineurs dont il accuse ouvertement les jésuites.
        Il était donc plutôt – pédérastophobe – avec toute la confusion et l’ambiguïté que son époque impliquait mais dont il est injuste de l’accuser.

        – sur l’antissémisme :

        Là encore, tout est affaire de contexte. Voltaire considérait que toutes les créatures étaient égales et que hiérarchiser leur valeur intrinsèque était une abomination judéo-chrétienne. Ainsi, lorsqu’il critique durement le peuple juif, il ne juge pas sa « race » sémite, puisque toutes les races animales, y compris humaines, se valent mais ce que sa culture véhicule, y compris au travers des dogmes chrétiens qui constituaient ce que Voltaire considérait comme les principales entraves de l’humanité.
        En fait, il apparaît que Voltaire détestait l’ethnocentrisme prôné par l’idée de « peuple élu », ayant la préférence d’un dieu qui aurait donné tout pouvoir aux hommes sur la nature. C’est surtout par révolte pour cette dernière idée que Voltaire en dénonce la première, qu’il juge (à raison) fondatrice.

        Je trouve l’idée assez moderne : si l’ensemble du vivant est hiérarchisé, depuis « on en a rien à foutre de ta gueule pov’ chèvre », jusqu’à « au-dessus de toi, c’est le Soleil » et que ta religion te dit (la chance) : « Je t’ait tellement à la bonne que l’ensemble de la planète devrait te remercier de te servir de fosse septique », les idées universalistes telles que « liberté (T’as tes papiers ?),égalité (Je connais pas ce nom de famille) et fraternité (Allez sur la file de droite s’il vous plait) aurons du mal à convaincre.

        De mon point de vue, je peux comprendre que quand Voltaire se demandait « Mais putain, pourquoi dés qu’un gus se trouve en position de force, il se sent autorisé à faire chier tout le monde ? », il tombe sur des récits religieux disant « Si t’appartiens au peuple élu, les autres tu les emmerdes », « tu régneras sur la terre comme un connard, le monde j’l’ai crée pour oit » ou « pas mon prophète, plus de bras, lol », il ait pu se dire « à bah voilà, y’a pas à chercher plus loin, on nous raconte de la merde depuis le début. Si on arrête de se prendre pour les ubers-cacous pour lesquels l’univers-tou-sa a été crée, ça commencera déjà à aller mieux  » (Record de plus longue fausse citation pulvérisé).

        Pour finir, il convient de se rappeler que Voltaire était un philosophe, c’est à dire qu’il était convaincu que la pensée générait le factuel, une croyance en soit qui livrait chaque penseur, aussi brillant et libre fut-il, aux aléas idéologiques propres à l’époque l’ayant engendré. Du coup, dés qu’il philosophait sur des domaines devenus depuis lors confrontés à la méthode scientifique, il ne disait pas moins de la merde que ses collègues.
        Un bon exemple est la position idéologique de Voltaire quant aux races humaines (accusation de racisme), déconnectées phylogénétiquement selon lui, non en raison de ses observations rigoureuses et scientifiques mais uniquement parce qu’une telle thèse contestait habilement celle d’une descendance commune à tous les enfants d’Adam et Eve. Pour résumer : on a pas la même gueule, donc on a pas les mêmes parents, donc la bible qui prétend que les hommes ont une origine commune raconte de la merde.
        Un beau syllogisme mais Voltaire n’en est pas l’inventeur (celui-là si je le choppe).

        P.S. : Si vous avez tout lu, consultez de toute urgence, à moins que vous ne vous appeliez Diego, brave homme.

      • Ne craignez pas la longueur, dans les cas extrêmes, acapelabox lit pour moi ^^

        D’abord, que de clichés sur Louis croix vé bâton ! C’était un homme bien plus ouvert, intellectuel, intéressé, moral et dévoué à ses sujets qu’on nous le fait croire. C’était bien plus qu’un mec rondouillard qui faisait de la serrurerie et a fini décapité !

        Rousseau n’étant pas amateur de joute verbale, tout ce qu’on aurait trouvé était une humiliation à sens unique ; Voltaire, à l’inverse de l’Odieux Connard, prétendait être de bonne foi.

        « Être antisioniste sans être antisémite ce n’est pas possible » a un jour dit un brillant héritier des Lumières. Alors s’opposer aux juifs en tant que religion sans s’opposer aux juifs au tant que race, c’est quand même chaud. Et en tout cas, c’est vachement ambigü.

        Si il n’existait même pas de mot pour distinguer les pédo et les homo, je doute fortement que Voltaire ait lui-même fait une distinction. Si il en avait fait dans sa tête, il l’aurait au moins précisé à l’écrit.

         
        Ce que je veux dire, c’est que Voltaire (n’est pas le diable certes mais) est loin d’être un ange, et ce serait stupide de continuer de le sucer comme on le fait depuis presque 230 ans. Il est temps d’être réaliste : enseigner l’existence des Lumières, c’est génial, mais inutile de mentir à propos de ce que pensaient les philosophes.
        On n’a pas besoin de Voltaire pour apprendre aux gosses ce qu’est la tolérance, je ne pleurerais pas son absence.

      • Alors, oui, bonjour… Excusez-moi j’arrive un peu après la bataille mais je tenais à signaler que vous aviez fait une petite confusion à la fin de votre pavé (fort intéressant au demeurant). En effet, c’est justement le syllogisme qui est un raisonnement logique réel. Il est constitué de deux propositions qui aboutissent à une conclusion vraie (pour autant qu’on en sache).

        Au contraire c’est le (méchant-pas-beau) sophisme qui a l’apparence de la vérité et qui déguise habilement ceci sous un raisonnement, à première vue, logique.
        Notez que c’est un professeur de Français que je n’ai jamais pu encadrer qui m’a enseigné cette différence que je n’oublie plus. Comme quoi…

        Sur ce, bonne journée à vous.

  24. Voltaire à la rescousse contre l’antisémitisme :
    « Les juifs ne connaissent ni l’hospitalité, ni la liberté, ni la clémence » ; ils ont « cet esprit de lucre inspirateur de toute lâcheté » (une merveille, cette phrase, sous une telle plume) ; c’est une « nation atroce » ; les juifs « sont les ennemis du genre humain ».
    sur la libre pensée :
    « il est fort bon de faire accroire aux hommes qu’ils ont une âme immortelle et qu’il y a un Dieu vengeur qui punira mes paysans s’ils me volent mon blé et mon vin ». « Je veux que mon procureur, mon tailleur, ma femme même croient en Dieu, et je m’imagine que j’en serai moins volé et moins cocu. »
    sur l’égalité entre les hommes :
    « Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »
    Cité par Henri Guillemin http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/11/30/282-henri-guillemin-explique-voltaire

    • Sur les juifs : une critique de la culture judaïque qui vise évidement son héritière chrétienne. Ce n’est pas un appel appel à une violence antisémite.
      Sur la libre pensée et l’humanisme : si les concepts d’ironie et de seconds degrès vous sont à ce point étrangers, vous voir apprécier un article de l’Odieux Connard m’inquiète beaucoup. Dans vos citations, Voltaire se glisse dans la peaux d’un oppresseur (un noble, un mari, etc…) pour montrer combien la manipulation idéologique religieuse défend bien ses intérets particuliers.
      Ça doit pas être simple pour vos amis de se montrer spirituels en votre compagnie.

      • @Djuba: Magnifique, votre explication.

        Dans la même lignée, je serais curieux de lire votre analyse du cas Dieudonné, ou plus récemment Boris Le Lay. Comme ça, juste pour rire un peu.

      • Je note la commande mais ne garanti rien.
        Comprenez-moi, Miloud, une telle requête affole mon instinct d’antisémite breton refoulé et je craint tant de vous décevoir.
        J’espère vous offrir la plus glorieuse de mes quenelles (j’en distingue encore qui, esseulées, hantent épars les landes abandonnées qui me cernent ombrageusement) et craint, comme souvent, de recevoir, en retour de mon affection candide, la moquerie hollandaise du bobo parisien.
        Je sens en vous le potentiel d’une âme sœur; votre sourire compatissant mettra-t-il un terme à mon exodus solitaire ?
        Bisous
        Alain Soral, Le Grand Incompris des Jaloux Sodomites

      • Oais et puis Staline et Polpot aussi. Parce que quand on a pas d’argument (ni de connaissance sur les écrits de Voltaire?), à l’instar de Miloud, on introduit un nom de mec bien dégueulace, comme Emile Louis introduisait ses handicapées, pour l’associer à notre détracteur.

      • Je ne m’attendais pas à cette réponse. J’étais persuadé que tu allais me sortir le discours du « Concernant Dieudo, c’est différent vu que c’est un anti-sémite ». Je te prenais pour un honnête propagateur du discours bobo parisien, justement. L’arroseur arrosé, en quelque sorte.

        Agréablement surpris, que je suis donc. Je raffole des quenelles, j’en partagerais volontiers avec vous.

        Monsieur Abitboll, j’apprécie énormément votre qualificatif « dégueulaSSe » – l’inculte que je suis vous signale que ce mot ne comporte point de « c » – sans aucune explication derrière. N’est-ce pas ce que vous me reprochez dans ce même message, l’absence d’arguments ?

      • Je mettais surtout en avant la technique de déstabilisation peu glorieuse que tu as utilisée. je remarque que tu continue avec celle du grammar-nazi et ses SS.

      • Georges, où est cette tentative de déstabilisation ? Je faisais juste le rapprochement entre, un, l’explication de certains propos « contre les juifs » émanant d’un personnage réputé correct, et deux, mon envie de voir cette même explication donnée pour le même genre de propos mais émanant de personnages qualifiés d’infréquentables et dégueulasse (pour reprendre ton qualificatif).

        Je vois pas où est le problème, ou même la déstabilisation ? Tu me reproches maintenant du « grammar-nazi ». J’aurai appris un mot aujourd’hui. Mais je faisais juste un clin d’oeil à ton allusion « Ni de connaissance sur les écrits de Voltaire », plus haut.

        Je ne décèle toujours pas le moindre argument chez toi, par contre. Si tu as le temps, tu pourras me donner ton interprétation des propos similaires à ceux de Voltaire, mais émanant de Kant, Wagner, Shakespeare, Rousseau, etc. Un livre non-recommandable compile tous ces propos. Je te laisse te renseigner.

      • « je serais curieux de lire votre analyse », « tu pourras me donner ton interprétation »

        Miloud, on n’est sur sur Chatroulette, il y a des règles de courtoisie à respecter. Si vous tenez tant à voir la notre, commencez déjà par nous montrer la votre.

      • « Monsieur Djurba,

        J’ai bien pris connaissance de votre réaction datée du 29 mai 2015, faisant suite à un message d’un dénommé Guychard. Ayant lu avec beaucoup d’attention votre message, une série d’interrogations m’est venue à l’esprit. Dans l’espoir de trouver quelques réponses – voire simplement, des pistes de réponses – auxdites interrogations, j’ai fait le choix de réagir à mon tour à votre message. L’actualité nous montrant régulièrement des cas de condamnations pour le même type de propos que ceux cités par Guychard, j’aimerais connaître l’avis des gens sur le sujet, ainsi que le parallèle qu’ils pourraient établir entre tous ces personnages.

        Dans l’attente de votre réponse, monsieur Djurba, veuillez agréer blablabla. »

        Posée comme ça, la question te paraît suffisamment courtoise pour – enfin – te concentrer sur le fond ? Ou tu comptes persister à attaquer la forme ?

        Ps : Je te signale, en passant, que je n’ai jamais « tenu tant que ça à voir votre courtoisie ». Je trouve vos commentaires tout ce qu’il y a de plus correct et courtois. Mais votre définition de la courtoisie est peut-être différente de la mienne ?

      • Ben j’ai pas d’arguments, vu que le débat n’a plus lieu d’être. A partir du moment ou tu retournes superbement ta veste avec la carte « ceci était un piège » en combo imba avec « je suis de tout coeur avec vous », y’a plus grand chose à faire.

      • Hop. Plus double post de rageux. Le « Ni de connaissance sur les écrits de Voltaire » est assorti d’un point d’interrogation, que tu omet néanmoins sciemment dans ta citation pour prendre la phrase à l’affirmatif. Ceci me permettant d’appuyer encore un peu plus ma thèse sur le fait que tu n’as jamais cherché un quelconque débat constructif au cour des ces quelques commentaires, ni au début ni à la fin.

      • J’ai justement dit que c’était un « clin d’oeil ». Que je le prenne positivement ou non, ça ne change rien au clin d’oeil et à la présence ou non d’un point d’interrogation. Se concentrer là-dessus plutôt que sur le fond, de nouveau…

        « Le débat n’a plus lieu d’être » ? Mais il n’avait jamais eu lieu ! Vous êtes très forts dans la manipulation. Vas-y que je t’attaque sur la forme, ou que je te fais un procès d’intention, mais jamais vous ne vous attaquez au fond du propos. De la fuite ? Du déni ? Je ne sais pas.

        Quoiqu’il en soit, merci pour ce débat alors (sic). En plus de la courtoisie, je constate que l’on n’a pas du tout la même notion de débat.

    • La vrai citation de Voltaire est « l’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne ». Ce qui ne signifie pas du tout la même chose. Vérifiez vos sources, c’est désolant de voir ces erreurs répétées partout.

      Il suffit de dire « Machin a dit que » pour avoir un argument, imparable, que personne n’ira vérifié. Pour les moins courageux, reprenez une citation. Soyez certains que personne n’ira vérifier la source et la citation d’origine. C’est exactement ce qu’il se passe avec cette fausse citation de Voltaire – « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » – dont l’OdieuxConnard avait déjà parlé ici il me semble.

      Vérifiez vos sources si vous devez vous appuyer dessus. Sinon il sera bien trop simple de nous manipuler. Ce qui est déjà le cas, il faut l’avouer.

      • Avez-vous une quelconque preuve de ce que vous dites? Que les citations que vous pensez véritables le sont réellement, et que celles qui sont supposées erronées le sont vraiment?

      • N’empêche que c’est idiot de se baser sur des citations de quelques siècles et de les prendre pour argent comptant. Ca m’a toujours bien fait rire, moi les citations des philosophes, machin a dit que , et comme c’était un philosophe il avait raison. Ca c’est pas de la philo, c’est du bourrage de crâne. Pour ma part j’ai eu la chance d’avoir un excellent professeur de philo en terminale (S, il est vrai) qui ne nous assommait pas de citations mais les utilisait pour nous pousser à former nos propres réflexions sur un sujet. En gros ce prof ne se contentait pas d’un cours à base de « notez : truc a dit ceci, bidule a dit cela, recrachez et vous aurez votre bac » mais plutôt « untel a dit ça, et vous, vous en pensez quoi ? » S’ensuivait 1h ou 2 de débat, dont le but n’était jamais de nous dire quoi penser, plutôt de nous amener à penser par nous même.

        TLDR : Les citations, c’est pas fait pour citer et dire « c’est une citation, donc c’est vrai et irréfutable », c’est fait pour servir de base de réflexion. (Et aussi un peu pour se la péter en société).

      • En sa qualité d’homme le plus classe du monde, les citations de M. Abitbol sont évidemment un cas à part. Sur, je repars, j’ai une ouiche lorraine au four.

  25. haaaaaaaaa, j’ai ri, non, souri (ne point exagérer), ce qui est déjà bien pour un misanthrope

    tout cela est plein de dérision corrosive, de bon sens, d’humour et, point important de style soigné et sans (peu ou prou) fautes de français

    comme d’habitude, j’abonde, oui, oui (pas le lutin à la voiture rouge et jaune, l’autre) après lecture dans le même sens que l’auteur (de la critique, hein, pas de la pseudo-réforme), la bêtise ne peut résister à la lumière de la critique, ou alors « c’est par ce qu’on le veut bien® »

    pourtant, chieur patenté et négateur devant un éternel que je ne reconnais pas et une éternité que je n’affronterai pas, je pose la question : alors, on fait quoi sinon ?

    j’attends l’élu, le messie (mais non), celui, celle qui saura réformer l’école sans faire une bouse, sans ravager l’eau en la pourfendant de rageurs coups d’épée, le/la ministre qui rendra à l’école sa fonction première qui est de nous instruire, de développer notre sens critique et nos perspectives afin de devenir les citoyens éclairés, responsables et actifs qui participeront à la gestion de notre société … mouarf, non, de nos jours l’école ne semble avoir pour unique fonction que de nous apprendre des compétences aussi utiles que décérébrées pour exécuter un travail qui nous permettra au mieux de subsister …

    pessimiste moi ? ;o)p

  26. Apparemment, les programme de capes s’adaptent mieux à l’enseignement de l’éducation-civique. Il y a aussi des changements sur le traitements des autres pays dans le monde. Reste à savoir comment cela se passera en pratique. C’est toujours jolie de voir les programmes de capes sauf que devant une classe de 35 élèves dissipés, je réclame la béatification directe de celui qui finira le programme (une légende dit que ça existe).
    Je voudrais aussi savoir comment les profs traiteront tout ça. Parce que des idiots reçu au capes, il y en a pléthores ! Pour chipoter sur une date de règne d’un roi, limite au jour près, là il y a du monde, mais quand il s’agit d’aller au delà des limites du programme pour voir comment s’organisait la résistance en Europe, là, il y a plus personne (genre en Norvège ou en Pologne, durant la 2nd guerre mondiale, sans parler de l’Allemagne qui était visiblement peuplée exclusivement de SS à l’époque si on se base sur le programme Français). Et avec quel vision ? En troisième ma prof nous a dis sur l’invasion de la Pologne en 39 : « les pauvres petits Polonais n’ont pas résisté une semaine » (véridique au mot près, j’en ai bien peur, j’avais noté en phrase entière dans mon cahier vu qu’elle nous l’a dicté). Y a-t-il la France, belle et éternelle, et le reste du monde qui nous envie ?
    J’ai finit le lycée il y a 4 ans et je sais que tout a changé depuis, vu qu’il y a autant de réforme que de ministre de l’éducation. Mais j’aimerais quand même savoir pourquoi mon père qui n’a pas dépassé Bac + 2 en filière technique en Pologne populaire (*ajouter les chœurs de l’armée rouge*) a étudié Molière au lycée pendant que moi, le lendemain de mon Bac, je riais bêtement en me disant que « Gogol » ce n’était qu’une insulte…

    • Des mauvais prof il y en aura toujours, soit parce que le seul intérêt lors de la formation est le confort d’être fonctionnaire soit par désillusion du métier après quelques années de pratique, mais je trouve ça injuste de ta part de généraliser. Je prépare mon Capes cette année et rien ne me passionnerais plus que d’étudier la résistance norvégienne mais il ne faut pas oublier que l’histoire est loin d’être la seule matière qu’un élève étudie dans la journée, des choix doivent être fait et c’est justement pour éviter de couper dans d’autre matière comme l’éducation-civique qu’il y a un programme préétabli.

      • Désolé que vous vous soyez senti vexé par mes propos, il semblerait que je me sois mal exprimé. Si je dis qu’il y en a beaucoup, ça ne veut pas dire que les profs sont tous incompétents, loin de là.
        Merci d’avoir précisé que l’histoire du monde entier des origines à nos jours ne peut pas être vue en cours, je ne m’en serais jamais douté.
        NON, je ne réclame pas un cours de deux heures sur la résistance norvégienne. De toute façon il n’y a que très peu de travaux en français sur le sujet, donc même si vous faisiez un cours dessus, il serait probablement constitué de 80% d’approximations. Ce que je veux dire par « aller au delà du programme » c’est que je sais que dans une classe difficile, un prof ne peux pas se permettre de dire « je ne sais pas » et surtout faire l’impasse sur un sujet peut vous couter cher.
        Imaginez, vous avez devant vous un élève d’origine polonaise qui connait l’histoire de la Pologne par son père Polonais (genre, moi). Vous travaillez sur la 2nd G.M. quand cet élève vous dit « Mais monsieur, il y a quand même des pays plus Nazi que d’autre regardez l’Ukraine ». Et qu’est-ce qui se passe si vous ne connaissez rien à l’Histoire Ukrainienne ? Vous demandez à l’élève d’expliquer ses propos ? Imaginez qu’il vous fasse part du cas des mercenaires ukrainiens envoyé par Hitler en Pologne (passant sous silence le fait qu’en échange, Hitler a bien manipuler les ukrainiens en leur faisant miroiter l’indépendance). Avec ça il ajoute que l’UPA a tué 50 000 civiles polonais en Volhynie parce qu’ils les considéraient « impurs » (zappant que l’UPA a aussi combattu les Allemands et les Russes, le fait que les polonais ont fait pareil en représailles, dans une moindre mesure, mais c’est l’intention qui compte). Si vous ne savez ni ce qu’est l’UPA (ils sont même au gouvernement en ce moment), ni ce que sont les mercenaire recrutés par Hitler, vous vous faites avoir.
        Voilà, je ne veux pas un cours, juste une petite phrase de temps à autre, qui n’est pas à apprendre mais qui va s’imprimer dans la tête de vos élèves. Je me souviens bien que mon prof de 1er nous a dit que l’état-major en 14-18 a vider les stocks de pantalons garances avant d’en distribuer des bleus. Alors, dites juste une phrase comme ça de temps à autre. Dites le que la France a voulu empêcher la Pologne de mobilisé trop rapidement ses troupes en 39 pour éviter que le polonais passent pour les agresseurs. Précisé lors des commémorations du débarquement que l’engagement de l’URSS (toutes nationalités confondues, pas que Russe) c’est 20 millions de morts et 80% des victoires sur les Nazi. Que les pays sous occupation de l’URSS devaient donner une grande partie de leur production agricole à la Russie mais que les Russes payaient ça en donnant aux autres pays du gaz beaucoup moins cher que ce qu’ils auraient eu par l’Occident. Et juste pour info sur la collectivisation des terres, en Pologne Populaire, dès les années 60, plus de 90% des terres agricoles appartenaient à des propriétaires privés. Seulement, encore faut-il le savoir et oser le dire.
        Désolé pour la réponse un peu longue, mais visiblement, j’ai un mauvaise esprit de synthèse. J’espère tout de même que vous réussirez vos examen et deviendrez et meilleur prof que ceux que j’ai eu.

    • Voltaire, c’est pas lui qui possédait un bateau négrier?

      En suède, enfin je crois, pour l’examen de langues, les élèves font les traducs avec google. Ils sont notés en fonction de la pertinence de la traduction qu’ils arrivent à sélectionner sur la toile…

  27. Salut,
    Merci de cet article très juste ! Je me sens obligée de partager ma propre expérience de l’enseignement de l’histoire (qui est encore tout frais), même si ça n’intéressera sans doute pas grand-monde…

    Au collège (et au lycée) on ne foutait rien en histoire (ne parlons pas de la géo, sacrifiée qu’elle est par les profs souvent historiens) ; et je ne foutais rien moi-même : à quoi bon ? Je n’en avais pas besoin. Autant dire que même si je m’y attendais, la claque de la prépa a été assez monumentale.

    J’avais déjà pu remarquer qu’en espagnol (où j’ai eu la chance d’avoir de bons profs, qui préféraient nous parler d’histoire que des habituels corrida et rôle de la femme, qui ne mériteraient peut-être pas d’être enseignées quatre ans de suite), je découvrais des tas de choses non seulement très intéressantes, mais aussi et surtout absolument fondamentales (par exemple pour comprendre la situation actuelle de l’Espagne, pour ne pas parler de l’Amérique latine, dont je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu parler une seule fois en cours d’histoire…). Et en découvrant Mussolini en cours d’histoire (on était trop occupés avec Hitler pour s’y attarder vraiment), je me suis dit que je devais rater un certain nombre de choses en n’étudiant pas l’italien, par exemple, et que mes camarades qui avaient fait ce choix, inversement, rataient des tonnes de trucs.

    Et bien sûr, l’Europe de l’Est, l’Asie (un cours sur le Japon je crois), l’Afrique, bref, en fait, TOUT : je ne savais RIEN. Même pour ce qui est de l’histoire française, j’ai l’impression de n’avoir jamais rien appris au collège et au lycée.
    Ah si, pardon, Louis XIV.

    L’éternel problème des programmes infinissables fait que ma connaissance historique est un véritable emmental : je n’ai jamais traité le Premier empire, par exemple. Ni la Restauration, la Monarchie de juillet, la IIème République, ou le Second Empire. Quant au XXème siècle, n’en parlons pas. Pourtant il me semble qu’il devrait être le plus important (il va de pair avec l’actualité qu’on oublie complètement, comme vous le faites remarquer). Parce que oui, en effet, la continuité entre l’Hégire et Philippe le Bel, ça passionne sans doute son monde, mais celui-ci doit être assez restreint. Je suis consciente qu’on ne peut pas tout enseigner en histoire ; on devrait peut-être donc arrêter de passer (et repasser !) des mois sur Athènes (formidable, la démocratie !) ou l’Egypte, ou le Moyen-Âge : malgré tout le temps qu’on y consacre, tout ça reste très superficiel (et s’approche parfois plus du cliché erroné que de la vérité historique).

    Je me rends compte que mes critiques sont un peu décousues et donc pas du tout constructives, mais à vrai dire je ne cherche pas vraiment à proposer quoi que ce soit (je ne crois pas du tout être qualifiée pour ça)… C’est plus un coup de gueule qu’autre chose :)
    (mais s’il faut conclure quelque chose de tout cela, voilà : l’enseignement de l’histoire est, à n’en pas douter, un complot judéo-sovético-maçonnique)

    L’éducation civique est avant tout une grosse blague. En 3ème uniquement les cours n’avaient pas été transformés en cours d’histoire : ils étaient devenus des occasions, pour notre prof super gauchiste, de nous affirmer des choses que nous ne comprenions qu’à moitié (je ne suis pas vraiment en désaccord avec les idéaux qu’il a voulu nous transmettre, mais plutôt effrayée par la facilité avec laquelle on avalait tout ce qui était du domaine de l’opinion, en pensant que la parole du prof était, par définition, connaissance et savoir objectif).

    Soit dit en passant, les extraits du programme (particulièrement l’inénarrable « prendre conscience de son corps à travers la danse ») me font penser à ce qu’on m’a dit du collège qui aurait « inspiré » la réforme : pour encourager les croisements entre les matières, les élèves se seraient retrouvés à préparer un gâteau en compagnie de leur prof de langue et de leur prof de maths… Je crois que ça se passe de commentaire :)

    • Je pense que tu n’as rien loupé, juste que si un sujet t’intéressait, il suffisait d’aller chercher de quoi compléter tes connaissances à la bibliothèque.

    • En ce qui concerne l’Italie moderne, c’est très simple (mais c’est vu à la fac):
      *On a un tas de royaumes jusqu’en 1860. A cette date, un des royaume du nord bouffe tout les autres, sauf la ville de Rome, car le Deuxième empire français, catholique, protège son pape.
      *Première guerre mondiale, d’abord dans le camp des bouffeurs d’enfants à cause du rapport de force local, puis dans celui de la Civilisation parce qu’on leur a promis des bouts d’Autriche.
      *Début du Fascisme dès 1918, et début des années 20; liens étroits, profonds, durables, entre la droite italienne, extrême-droite, église catholique, mafia, aristocrates et grands propriétaires terriens, tous plus flippés les uns que les autres de voir le Grand Soir et les prolos faire la Révolution Communiste.
      *Années de plomb: Suprématie de la droite, négation systématique de l’existence de la mafia, quasi-dictature, guerre froide, chasse au gauchiste.
      *De nos jours: le spectre Berlusconi, la Crise économique, la porte d’entrée de l’immigration en Europe, la mafia qui continue, qui mute, qui se métastase, mais parfois tenue en échec (si vous allez dans le Sud et que l’on vous fait une facture pour le rendu de monnaie sur une crème glacée, c’est pour lutter contre le cancer mafieux).

  28. Moi qui croyait naïvement que le but de l’enseignement était de donner les outils pour les ékèves, afin d’aborder tous les sujets en débat sans avoir peur ou se faire crier dessus…

    Le problème fondamental de l’école d’aujourd’hui reste à mon sens :
     » Pourquoi s’emmerder à étudier toutes ces matières des années durant, avec un clic google t’as la réponse en 2 minutes »

    • par ce que, avec ce clic, tu n’as pas une mais des réponses et que l’école devrait armer ta logique, ton sens critique pour t’aider à t’y retrouver dans le fatras de bobards que l’on essaye de te fourguer

      oui, je sais, je rêve

      mais il reste quand même des raisons de sauver l’école

      « de l’inégalité du combat entre intelligence artificielle et la bêtise naturelle »

  29. J’ai beaucoup apprécié cet article ! Drôle et tellement vrai XD L’éducation civique sauvera la France ! C’est c’la oui…
    En tout cas, tout ceci ne me fait que trépigner d’avantage en attendant la sortie de votre livre !
    Plus que 5 jours… Bientôt… Très bientôt… Le monde va changer…

  30. Tant de clairvoyance avec si peu de mots, si je n’avais vendu mes canaux lacrymaux pour manger, j’en aurais été ému aux larmes ! Il est assez exceptionnel que je lâche un com’z ici, mais cet article est juste énorme. Quand à réformer l’éducation nationale au napalm, j’abonde, certes, mais disposant de quelque bagage en chimie, je pourrais vous suggérer quelques substances à la fois plus radicales et plus marrantes, comme le trifluorure de chlore.

    L’enseignement de l’histoire/géographie tel que je l’ai connue m’a frappé d’une perplexité sans nom, à tel point que je dois mes rudiments d’histoire à Wikipédia et Google. Jamais pu piffer le français/littérature, je m’emmerdais royalement en maths… Et j’hésite à évoquer les « arts plastiques » (qui consistaient, à l’époque, à faire de la merde et à obtenir soit une bonne note, soit une note moyenne, sans aucune forme de logique) et la « musique » (hahaha). Tout ça, c’était il y a plus d’une décennie, et ça a empiré depuis (à part pour les « arts plastiques »), grâce aux chantres de l’EN, qui, à coups d' »exigences protéiformes », de transversalités débiles et de C2E2I (sans compter les bêta-tests des programmes sur des classes modèles et les nombreuses branlettes intellectuelles), ont fait de l’EN un des systèmes d’éducations les plus inefficaces du monde…

    Bref, merci pour ce brillant article qui montre l’Education Nationale telle qu’elle est.

  31. Et le pire c’est quand on dit « Non mais là vous avez des choses dans le livre et on va essayer de réfléchir sur telle situation ou tel document, parce que ce dont vous avez besoin c’est pas de savoir apprendre par coeur mais de savoir réfléchir » et que la réponse est « mais vous ne faites pas de cours alors? » « C’est à apprendre pour l’interro? » « Nan mais dans le cours on a vu le développement en Chine et vous nous demandez de trouver dans des documents sur l’Inde si c’est la même chose ça va pas! » « Alors on ne finit pas le programme en 2de? ». entendu cette année de la part d’élèves et de parents. Je n’apprécie pas vraiment les programmes (euphémisme) et quand je vois le recul critique de ces messieurs dames qui vont avoir ou qui ont déjà le droit de vote, ça fait peur. De toute façon « ce qu’on préfère c’est les guerres, parce que c’est cool » (sondage : 2/3 de mes 1ères). Ah… Oouaiiiiiis.

  32. Voltaire était pas raciste, antisémite, sexiste et pro-islam (ou anti-catholique?) ?

    Je sais qu’à l’époque c’était parfaitement normal, mais pour un gouvernement martelant que le mot tolérance 20 fois par jour dans tout les crâne, tout en luttant contre les islamisme (je sais aussi qu’il était contre le fanatisme mais pas sur que Jean Momo s’en souvienne, c’est pas ironique ?

  33. Perso, je ne saurais imaginer un programme scolaire qui n’enseigne pas la supériorité de Voltaire sur Rousseau.

    • Oui, mais bah, c’est normal que tu piges pas tout, mon petit non-comprenant. Un connard fini est-il vraiment supérieur à un mongol ?

  34.  » On la file aux professeurs d’Histoire-Géo (encore eux ! Mais tout le monde sait que c’est la race supérieure) » > Bien d’accord X) Encore que les historiens soient supérieurs aux géographes mais chut, nous dominons dans l’ombre ;) (bah oui, faudrait pas que les gens sachent que la 2nde Guerre Mondiale est un complot historio-historianique pour rendre les programmes scolaires plus intéressants. …oups…)

     »Prendre conscience de son corps par la danse » > …sérieusement? La vache, je suis content de plus être au collège.

    • Pas de bol… HBC, en diffusant Game of Throne a trouvé mieux que la Seconde Guerre Mondiale pour rendre l’histoire plus attrayante. Du sexe, du sang et des connards, que faut-il de plus?
      C’est à se demander si on a bien fait de sacrifier tous ces gens dans les années 40…

  35. Joli cri de révolte, mon cher Odieux, même si la figure antipathique (et tout sauf héroïque…) que représente Voltaire n’est pas assez soulignée…

  36. L’histoire est de toute façon tellement subjective, le même évenement sera enseigné totalement différemment selon le pays.

    • En quoi est-ce un tord? J’ai étudié la première Guerre Mondiale à la fac française et allemande, ma connaissance historique sur cette période s’en est sortie plus que renforcée! La multitude des sources et des enjeux sont vus de multiples points de vues c’est là que l’étude de l’histoire prend tout son sens!

      • Ce n’est pas un torT. C’est juste que de toute façon on ne apprend qu’une facette de l’histoire à l’école, une interprétation subjective des événements passés. Alors les programmes peuvent changés autant qu’ils le veulent, ceux qui veulent vraiment connaître l’Histoire avec un grand H doivent absolument lire des livres écrits par des auteurs le plus différents possibles. Pas se contenter de ce que l’Education Nationale nous sert.

  37. « « Combien de fois y a-t-il la lettre V dans Voltaire ?« . Et si le gamin écrit « Trois« , on lui met quand même la moitié des points parce qu’il a réussi à écrire « trois » correctement. »
    Et si on répond zéro parce qu’il n’y a pas de V dans François Marie Arouët, on a quand même des points ????????

  38. C’est vrai que le programme d’histoire est limiter….
    En fait, on nous rabâche tellement les oreilles avec la seconde guerre mondiale qu’au final, on n’en a plus rien a foutre. L’intérêt est annihilé sous la répétition d’information identique, et ca créer une distance entre l’événement et nous.
    D’hailleur, demandez à un collegien de vous citer le nom de guerre où la france à jouée un rôle (ou le nom de guerre tout court):
    il vous citera première guerre et seconde. ET C’EST TOUT!
    Alors qu’il y a les croisades, le massacre protestant, la guerre en russie acuellemen (ca pête toujours là bas, mais comme on doit des sous a poutine, on dit rien).
    Personnelement, je n’ai jamais étudié les lumières en histoires.
    Pourquoi? parce qu’on le vois en francais, en comme 95% de l’enseignement d’histoire porte sur la première et la seconde guerre mondiale, on n’a pas le temps de le voir en histoire.
    Et pour l’education civique et juridique (ECJS), sorte d’éducation civique version lycée, nous n’avons même pas eu une heure dans l’année.
    Pourquoi?
    réponse du prof: C’est pas au bac, c’est pas important, et puis on s’en fou. On va faire histoire a la place.
    Franchement, le système éducatif français et le pire qui soit (quoique les belge sont fort aussi, ils apprenne le néerlandais a la place du belge).
    Le problème, c’est qu’à la moindre réforme, les gens vont gueuler dans la rue, avec 96% qui ne savent pas vraiment ce qu’il y a dans la réforme.
    Et pour les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI)….
    On ne leur à jamais parlé des TPE (traveau pratiques encadré) du lycée?
    Nan, parce que c’est EXACTEMENT LA MÊME CHOSE!!!

    Ce qui me désespère le plus, c’est qu’il veulent modifier un programme qu’il ne connaissent même pas…

    Excellent article ma foi ^^

    • Mmmmh ? La WW2 est au programme de 3ème et occupe une bonne partie du 2ème trimestre, mais ce serait mentir que d’affirmer que l’école « rabâche » à ce sujet.

      Oui les collégiens citeront souvent la WW1 et ? tu voulais qu’ils te citent la guerre de 100 ans ou celle en Afghanistan depuis 2001 ? Mais tu délires, c’est normal qu’on te réponde une guerre ayant eu lieu sur notre sol « récemment » parce que l’impact sur notre société a été plus direct, donc plus important, plus visible. Des guerres comme aujourd’hui, ce n’est pas la France qui intervient mais des coalitions, et ça me paraît normal qu’on cite des guerres menées par la République Française, et non par des aristocrates de l’Ancien Régime.
      Pour info, j’ai demandé à mon petit frère, il m’a répondu la guerre d’Algérie.

      Apparemment, plutôt que les Lumières, ta prof de français aurait dû passer plus de temps à enseigner l’orthographe.

      L’ECJS au lycée n’est pas l’affaire du prof d’Histoire mais de celui de Français. C’est peut-être pour ça que tu as le souvenir d’avoir étudié les Lumières en Français d’ailleurs …

      Le système n’est pas le pire qui soit, au contraire. En revanche les programmes …

      Pour info, le TPE c’est 2 matières en lien (physique/maths par exemple) 1h par semaine pendant 1 an, les EPI c’est n’importe quelles matières 4h par semaine pendant 4 ans. Déjà qu’on avait du mal à meubler correctement pour le TPE pourtant noté au bac, j’ose à peine imaginer le manque d’intérêt total que les élèves éprouveront lors de ces heures de vide non évaluées aux examens.

      • Je suis assez d’accord (ça doit vous faire une belle jambe j’imagine) sauf qu’à mon avis si on cite plus volontiers les 2 guerres mondiales (GM en abrégé et pas WW svp, nous ne sommes pas encore anglophones), c’est surtout parce que 1) ce sont des guerres à l’échelle globale et 2) une grande partie des principes de la société telle qu’elle est aujourd’hui découlent des événements ayant eu lieu pendant ces 2 guerres. Rien qu’un exemple sur l’impact de ces guerres sur la société dite moderne, parlerait-on autant d’antisémitisme aujourd’hui si les juifs n’avaient pas été massacrés comme ils l’ont été pendant la seconde guerre mondiale ? J’en doute (et voilà comment passer pour un antisémite en 1 commentaire, je donne des cours si vous voulez :) )

  39. Tiens, des cours qui aideraient les élèves à décrypter les questions d’actualités et des médias ? Il faudrait un spécialiste en info-com… Voyons voir ? Oh, tiens, et pourquoi pas le professeur documentaliste ?! Oui oui, celui-là même que la réforme évoque à peine, même pas quand il s’agit de « recherche documentaire » ou « d’usage raisonné des technologies de l’information communication »… Heureusement que vous êtes là, cher odieux connard, avec votre éloquence et votre humour noir, pour nous consoler un peu des absurdités soulevées par cette réforme…

  40. Sur Philippe Le Bel, ce que j’ai retenu, c’est que lui ne s’emmerdait pas avec la dette nationale, il avait eu une solution radicalement efficace, bien que légèrement expéditive, pour la régler envers les Templiers…

  41. Que dites-vous, cher Odieux ? Omaha Beach ? La première fois que j’en ai entendu parler dans un contexte scolaire, c’était en seconde. Le collège préfère nous conter avec moult détails que se prendre des bouts de cervelle au visage = condition de vie difficile et nous inviter à essayer le rutabaga. o/

  42. Bonjour, cet article est très intéressant mais pas sur tous les points, je m’explique:
    -Bien que je suis réaliste et que je sais que les 3/4 des collégiens sont biens décrits, mais faisant partie des 1/4 à ne pas être assez con pour regarder la télé réalité et à ne pas écouter Niki gros cul, la généralité faite dans l’article me picote la cornée.
    – On survole le programme d’histoire c’est vrai mais si le collège était un lieu d’enseignement et non un accueil social et qu’on ne passait pas 50 min à répondre à une question débile sous prétexte que « oui mais vous comprenez tout le monde ne va pas à la même vitesse »Oui tout le monde ne va pas à la même vitesse, mais alors stoppez le classe mixte la réponse ?  » Oui mais c’est pour tirer les mauvais vers le haut »
    ça ne marche pas ! ça tire juste la classe vers le bas ! Et oui c’est élitiste ce que je dis mais la première chose qui nous est dite au collège c’est grosso modo qu’au collège c’est marche ou crève. Alors respectez vos paroles.
    – Et sinon tu décris l’école comme ce qu’elle est à savoir un lieu de formatage, mais tu l’encourages. Le formatage c’est cool pour certain pas pour d’autres.
    Mais sinon je suis d’accord

    • Cher jeune con,
      Au vu de votre commentaire il vous reste au moins deux choses à apprendre: l’humilité et l’autodérision.
      Bien à vous.

      • Nan, je comprends le point de vue. Je n’étais pas loin de penser la même chose à quinze ans, et l’effort de plume est méritoire.

        Morgan, pour que « tirer les mauvais vers le haut » fonctionne, il faudrait bien plus qu’une réforme du collège. Il faudrait adopter un point de vue complètement différent sur l’éducation, et si j’étais l’OC je dirais qu’il faudrait déjà en adopter un tout court. Virer les notations individuelles, faire de l’enseignement collectif, utiliser les connaissances actuelles en sciences cognitives pour revoir certaines idées reçues sur l’apprentissage (notamment le fait que « ludique », c’est pas un gros mot), revoir la formation des profs en commençant par lâcher les chiens sur tous ceux qui sortent direct de la fac sans avoir vu un ado de leur vie… les solutions ne manquent pas, et ce débat pourrait être passionnant puisque l’éducation, dans une société, c’est un peu la base en fait.

        Mais ce serait long et chiant. S’engueuler par médias interposés sur la suppression du latin de couvent ou la description d’une des périodes les plus inégalitaires de notre histoire comme étant le siècle des Licornes Lumineuses du Bien, c’est beaucoup plus fun.

  43. Ça n’a rien à voir avec l’article, mais est-ce vraiment vous qui apparaissez dans le dernier Minute Papillon ?
    N’avez-vous pas honte qu’un individu comme Bruce Willis fasse de la pub pour votre noble blog ?

  44. Tout ça me rappelle que j’avais été convoqué dans le bureau du directeur collège quand on avait vu la seconde guerre mondiale, car, adorant dessiner dans les marges des cahiers, et la période historique sus-nommée m’intéressant particulièrement, j’avais dessiné des explosions, des avions, des soldats américains et … des soldats nazis.
    Et là ça a posé problème.
    Car j’avais dessiné une croix gammée sur le brassard du soldat.
    Ce qui était soit disant interdit, passible de prison m’avait-on dit.
    Tu ne veux pas finir en prison, hein ?
    Alors arrache cette page et recopie la leçon sur une nouvelle page.
    Évidemment, tous le monde sait très bien, qu’on est un néo-nazi en puissance du haut de ses 14 ans … et que l’on n’a pas le droit de décorer ses cahiers comme on veut …
    Bref, cette remontée de bretelles dans le bureau du directeur m’avait plutôt traumatisé à l’époque, il faut dire que je m’étais fait accuser de racisme, de fascisme, de faire le jeu du FN, de promouvoir des idées nauséabondes ! Il m’a fallu plusieurs années pour me remettre à dessiner.

  45. Je suis impressionné par l’image qu’on beaucoup de gens des lumières et Voltaire et toute son équipe de bras cassé qui y est associé ….
    La culture républicaine et ses mythes fondateurs nous livre un roman national qui dépasse de loin Barjavel ….

    Sérieusement un peu de documentation sur ce monsieur et son siècle des lumières éteintes avec ce mythe pondu a la renaissance sur l’obscurantisme du moyen âge … pour bien justifier toute la merde qu’ils ont pondu pour légitimer leur pouvoir.

    Commencez par du henri guillemin sur Voltaire puis continuez a creuser sur les lumières (la petite version française du libéralisme anglais avec ses grands idéaux pour la faire fleurir sur nos terres) ça serait déjà bien pour avoir un point de vue un peu plus large que fernand nathan, BHL et toute la smala ….

    Voltaire pensais que les êtres sont égaux …. j’ai pu lire ça dans les commentaires j’ai faillit m’étouffer …

  46. Cher Odieux,

    Ayant découvert votre blog pamphlétaire il y a quelques semaines, chaque lecture me rassure sur le fait que notre société dispose encore d’individus doués de raisonnements censés.

    En revanche, je ne connaissais pas apocacastase, ni nicky minaj (je concède la brutalité de la transition effectivement). Ma culture a grandi. Mes yeux ont saigné et bien que mes esgourdes aient déjà entendu moult inepties, j’ai préféré les préserver de cet acte de barbarie auditif.

  47. Je trouve les blagues antisémites de Voltaire largement supérieures à celles que l’on peut trouver sur youtube. L’antisémitisme est une valeur de cohésion nationale et internationale assez remarquablement partagée, des Lumières aux attentats de Paris, de Dostoievski à Poutine, de Jésus à Spinoza à Marx (pour me limiter aux derniers grands juifs célèbres). C’est quand même rigolo …

    • En passant par Hugo, cicéron, Kant, Rousseau, Wagner, Freud, Goethe, etc etc …
      C’est quand même rigolo …. :D

  48. Salut je suis Anton collégien (lycéen l’année prochaine) et OUI je sais écrire, incroyable non ? Malgré la grande justesse de ce qui est dit (et le grand humour aussi) je trouve ça vraiment chiant que les collégiens soient considérés comme des branleurs incultes, mal polis et totalement abrutis car évidemment nous ne sommes pas tous comme on le pense (la preuve je sais écrire !) et c’est aussi vraiment insuportable que l’on représente nos intérêts et nos revendications sans notre avis c’est très sympa mais pour dire le plus souvent des conneries merci mais non merci
    Ho et dernière chose le professeur d’Histoire Géo est le plus « actuel » des professeurs c’est donc pour cela que si l’on veut savoir quelque chose de l’actualité on peut leurs demander, professeur d’histoire géo qui d’ailleurs pour mon cas est pour la réforme. De plus J’ajouterai que les collégiens peuvent être curieux par rapport aux matières enseignées et peuvent être cultivés (j’en suis encore la preuve)
    Merci d’avoir lu ce pavé et odieux connard si tu tombe sur ce message je trouve ce que tu fais génial quoi qu’un peut odieux envers nous autres les jeunes étudiants ;-)

  49. Merci, Monsieur Connard, si l’éducation était remplie de comme vous, des connards pourraient tenter de peut être sauver le monde.

  50. Pour être franc ce n’est qu’une fois sortie du système scolaire que je me suis mis à m’intéresser à l’Histoire (via les jeux vidéo comme Civilization ou Europa Universalis) Avant cela c’était comme vous dites, juste des dates sans signification à apprendre par cœur et bien sûr des « oublis » ou des choses qu’on ne nous précisait pas (mais vus qu’à l’époque je m’en fichais je ne le remarquais pas)
    Aujourd’hui je suis devenus carrément passionné par l’Histoire, j’accumule les bouquins et documents dessus, méprise Wikipédia et partage ma passion avec d’autres amis et tout ça en autodidacte. ^_^

  51. Eh bien, je suis forcé d’acquiescer. Comparer les collégiens à des bonobos m’est ma fois juste, je fais donc parti de la grande famille des singes. Certes, la généralité dont vous avez parlez existe et est majoritaire, mais il existe des exceptions, comme partout ailleurs. Sinon, votre analyse du programme et de l’Éducation nationale en générale est correct, « ça pu la merde ». Bref, tout ça pour dire que voir quelqu’un dire ce qu’il pense est on ne peut plus jouissif ^^

    Sinon, pour revenir sur les clichés, j’ai 13 ans, et je ne répondrais pas « trois » à votre question sur Voltaire.

    • C’est rare de voir des jeunes de 13 ans s’exprimer aussi bien et avec si peu de fautes d’orthographe. Ça fait plaisir et me redonnerait presque espoir concernant l’humanité. Mais en fait non peut être pas finalement. Faut pas déconner non plus…

      • x) Je n’ai pas foi en l’humanité, juste en ceux qui ont plus de 12 de QI, ça aide, beaucoup. Oui ça fait très blasé de la vie mais il faut bien :’)

  52. j’aurai tendance à dire qu’il faudrait supprimer le collège de la réforme, libérer les esprit jeunes et vif de cet amas de moutons prêt à aller pointer (chaumage ou boulot de m**** même combat)…
    au moins ceux qui ont une réelle motivation d’apprendre auront du temps et moins de frustration suite aux harcèlement des brutes épaisse petites frappes et autres bandes organisées qui eux auront le loisir de s’ouvrir à la culture commercial (schit, herbe et autre coca et/crack)…
    mais non j’oubliais ce serais favoriser une minorité élitiste intellectuelle désolé je sors…
    (PS désolé encore si quelques coquilles se fondent dans mon texte, j’ai moi même été un persécuté du collège du coup l’orthographe est passé partiellement à la trappe^^)

    • Ce n’est pas correct de permettre à des gens, aussi intelligents et bosseurs qu’ils soient, de devenir meilleur que quelqu’un d’autre en quelques matières que ce soit. Diantre, quelle idée stupide et asocial !

      Félicitations, nous sommes désormais un pays communiste. Socialiste, pardon.

      • Dans l’idée pourquoi pas, dans la pratique tu vas vite réaliser que ta position peut être très dangereuse pour ton avenir et cette de tes enfants car elle aura une implication bien réelle :
        Il faudra faire parti de l’élite pour que ses enfants puissent avoir une bonne éducation (prix des écoles privés pour les élites, le public se pétant de plus en plus la gueule, etc etc …)

        Donc nous allons faire une petite aristocratie qui instaurera la perpétuation de leurs lignées qui se fera engraisser toute leur vie par une masse complètement conne.
        Ah mais ?! Mais oui ?!!!!! C’est le monde de voltaire !!!!!

        C’est celui que nous vivons plus ou moins en tout cas, freiner les élèves doués pour faire monter un niveau global pourrait être une solution mais notre façon individualiste de penser nous permet pas vraiment d’entrevoir cette solution.

        Bien entendu ce n’est pas applicable si c’est uniquement dans l’éducation nationale, il faudrait changer de paradigme, jeter le capitalisme de la séduction, la libéralisation de consommation, ce tittytainment de zbigniew, remettre du sens du beau du vrai dans notre civilisation etc etc … Malheureusement ce genre d’évolution prend du temps à l’échelle humaine, les siècles seulement transforme profondément les choses. Notre merde actuelle, est la mise à nue d’une révolution de 2 siècles et demi (selon moi).

        Mais bon quittons le monde des bisounours, cette civilisation est en déclien et élite comme peuple les gens ne comprennent plus le sens du mot « intérêt général » qu’ils confondent par « addition d’intérêts personnels » (donné par ce que nos élites appel « démocratie, vote » et toute cette merdaille), alors que ces deux termes sont en contradiction parfaite …. Et cette question est tranchée depuis bientôt trois siècle par Sieur Rousseau ….

      • Mais on peut pousser les forts sans laisser les faibles sur le carreau et sans créer d’écoles ghettos. Tout comme on peut faire progresser les faibles sans freiner les forts. Ça s’appelle la pédagogie différenciée. Mais c’est pas évident (surtout dans des classes de 30 où la discipline est déjà un problème) et ce n’est pas dans nos mentalités (une mauvaise compréhension du principe d’égalité sans doute).

      • Rassure moi, tu as perçu l’ironie ? Et le fait est qu’il faut pousser les meilleurs vers le haut et ne pas laisser les moins bon sur le carreau. C’est tout ce qu il faut faire.

      • je reprends ta citation

        « Ce n’est pas correct de permettre à des gens, aussi intelligents et bosseurs qu’ils soient, de devenir meilleur que quelqu’un d’autre en quelques matières que ce soit. Diantre, quelle idée stupide et asocial !

        Félicitations, nous sommes désormais un pays communiste. Socialiste, pardon. »

        Ce que je comprends :
        tu penses que freiner les bosseurs et les gens doués est une connerie pour faire simple.

        De là ma réponse n’est pas hors sujet et je pense avoir saisi ton ironie mais bon peut être je suis à côté ….

  53. Sauf que… Voltaire était hélas antisémite (c’était bon ton à l’époque…) (et anti-musulmans de surcroit, le bonhomme n’est plus à une connerie près de toutes façons, un peu le BHL de l’époque) et se permettait de donner des leçons à tout le monde, donc au final Monsieur Voltaire est la parfaite incarnation de l’hypocrisie de l’éducation ! BIM ! BAM! BOUM ! CQFD

    • C’est exactement ça, il me manquait la figure contemporaine !
      C’est le BHL de l’époque !

      J’ai bien ri, merci :) (je vais utiliser cette comparaison dans mes prochaines conversation sur Voltaire, je vous la pique ! )

  54. Elle est déjà au programme mon bon monsieur seulement personne n’en parle ! ( cordialement un jeune trou du cul )

  55. « La plus grande opération aéroportée, c’était bien en 1944, mais c’était en Hollande, et ce sont les nazis qui ont gagné, ce qui du coup, serait fasciste à enseigner.  »
    Je l’avais ! J’en étais sûr ! « Market Garden ».

    A bien y penser, c’est juste magnifique ! Parce qu’effacer les points de l’Histoire qui nous déplaisent, ça impacte aussi les évènements qu’on garde en mémoire.

    Dans l’exemple de la Hollande, il est stupide d’occulter la victoire militaire des nazis… car ça réduit considérablement la portée des victoires remportées par les alliés !
    Il est peut-être préférable de justement montrer à quel point les alliés ont pu en baver, avant d’arriver enfin à Berlin ! Ça rappelle les pertes subies lors des défaites, et ça met en valeur les victoires !

    Churchill disait « du sang, de la sueur, des larmes (et la victoire ?) »… C’est fou qu’on puisse souhaiter ne pas se rappeler de tous les mots, maux, et efforts qui ont précédé (et qu’a coûté…) la récompense !

    Tronquer sa mémoire, ce n’est pas bon. Du tout. Jamais. Vous disiez très justement, Mr C, que « les amnésiques n’ont pas de mauvais souvenirs ». Mais quiconque oublie les erreurs du passé…

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