La voyante sourcille en consultant le creux de ma main.
Sous les lampes fatiguées pendant du plafond de la roulotte, je laisse la vielle femme à l’oeil de verre passer un doigt noueux sur la paume de ma main, suivant les lignes de celle-ci à la recherche d’informations invisibles.
« Oui… hihi… kof… – son rire siffle dans sa gorge en soufflant des vapeurs de mauvais tabac – … je vois… hihi ! Vous êtes un homme cruel ! Vous avez fait beaucoup de mal autour de vous… hihi ! – Bravo mamie : c’est parce qu’il reste une dent plantée sur l’une des mes phalanges que vous avez deviné cela ? Mais vous savez, ce type avait bien mérité ce crochet du… – Hihi… non ! Non Monsieur, non ! – elle passa un long doigt dans ses immenses cheveux gris sales – je vois que vous avez dit du mal de beaucoup de choses… de gens bons… de films de qualité ! Souvenez-vous… Drive… Inception… je sais que vous en avez dit du mal ! – Vous m’en direz tant. Maintenant, si vous me parliez de mon futur ? – Kof kof… oui ! Bien sûr Monsieur… je vois… je vois Le Pacte qui va bientôt sortir… – Je le sais déjà. – Oui mais… au même moment… il y aura… – elle s’arrêta en crachant une substance noirâtre dans sa main avant de se reprendre – … une soirée spéciale Nicolas Cage sur M6 ! – Comment ? – bondissais-je – Que dis-tu, vieille folle, c’est impossible ! – Hihi… siiiii… siii… et dedans il y aura… Prédictions ! Et Lord of War ! Mais épuisé par le spoil du Pacte, tu ne pourras t’en occuper que d’un seul d’entre eux… lequel choisiras-tu ? Hihi ! Vois cette ligne sur ta main, se divisant en deux autres : chacune annonce un Destin différent ; que choisirais-tu ? Que… attends ! L’avenir s’éclaire d’un coup ! C’est comme si toutes les lignes de ta main devenaient plus cla… »La vieille s’effondre dans une gerbe de sang en recevant ma main à forte vitesse dans le nez ; quantité de fichus et autres grigris l’accompagnent dans sa chute, alors que la boule de cristal qui ornait la table part s’écraser au sol, déséquilibrée avec son support dans la cohue.
« L’avenir s’annonce sombre« , me dis-je « Tant de films, si peu de temps pour spoiler ». « Ta prédiction est sombre, vieille femme« .
Un petit râle se fait entendre, en provenance du tas de tissu dont émergent quelques cheveux gris en-dessous de moi.
« Mais je t’apprendrais à me tutoyer au pied levé, gitane !«
Cela dit, mon manteau claque alors que je passe la porte de l’étroite maisonnette sur roues ; tant qu’à parler de futur, mon choix se porterait sur Prédictions.
Il est temps de spoiler, mes bons.
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L'affiche : regardez bien le titre, parce que vous allez voir, en fait, ça n'a aucun rapport avec là où le film veut en venir. Mais on en reparle à la fin.
Tout commence en 1959 à Lexington, Massachussetts, cet Etat au nom qui ne fait quand même pas très sérieux. Nous y retrouvons dans une cour d’école de joyeux marmots s’ébattant gaiement ; un seul d’entre eux semble un peu moins profiter de l’allégresse d’une bonne vieille récréation : une certaine Lucinda Wayland, petite fille mystérieuse (elle a de longs cheveux bruns) qui observe l’horizon les yeux dans le vague, probablement parce qu’elle a encore léché la collection de timbres au LSD de papa. D’ailleurs, la came est si bonne qu’elle a l’impression d’entendre des voix lui chuchoter des choses (« Lucinda, fuis ce film, vite !« ) ; heureusement, comme toutes les élèves, s’il y a bien une voix qu’elle n’entend jamais, c’est bien celle de Mme Taylor, sa maîtresse, qui lui intime de rentrer en classe, allez, ça suffit de regarder le paysage les yeux vides, on est pas dans un film de Godard, sacrebleu.
Sitôt en salle de cours, nous apprenons que l’école est neuve, et que dans quelques jours aura lieu l’inauguration officielle de celle-ci par les autorités, aussi les enfants ont chacun proposé une idée d’évènement pour célébrer la chose ; on découvre en passant que nous sommes bien dans un film américain, puisque tous les galopins de la classe sont évidemment dotés de coupes de cheveux à la con (plus proches de 1420 que de 1959), sont sages et ne papotent jamais entre eux, se tiennent droit et répondent avec bonheur en choeur à chaque propos de la maîtresse, et ne se lâchent que pour chuchoter des trucs du genre « Ho, chic alors ! J’espère que mon idée sera retenue, quel bonheur d’apprendre à l’école ! » : c’est tellement crédible, l’enfant n’étant pas du tout un trou du cul indiscipliné par définition dont le seul objectif est de se tirer de ce bourbier pour aller tabasser ses comparses sous le préau. La maîtresse, lorsqu’elle leur propose de réfléchir, leur demande même d’enfiler leur « chapeau créatif« , petit rituel durant lequel les enfants tous ensemble font semblant d’enfiler un chapeau invisible : c’est tellement affligeant qu’on dirait de la pédagogie moderne, tenez. Bref : tout ça pour dire que l’idée retenue pour l’inauguration sera évidemment celle de Lucinda, puisqu’elle est la seule à avoir un prénom dans cette classe, et que son plan consiste à mettre en terre une « capsule temporelle« , tube de métal dans lequel les enfants glisseront chacun un dessin représentant leur vision du futur, avant que le tout ne soit mis en terre pour 50 ans. Ainsi, les générations futures qui occuperont les lieux pourront découvrir comment leurs ancêtres les imaginaient, quelle belle idée (ou confondre le bidule avec une bombe d’Al Qaida et faire péter le tout d’entrée de jeu).
Toute la classe se met donc au travail, en imaginant le futur, probablement des dessins de soviétiques brûlant le Capitole ou, à l’inverse, d’enfants joyeux dansant sur la tombe de Fidel Castro ; on ne voit guère les productions des marmots, à l’exception de celle de Lucinda, qui fâche un peu la maîtresse : au lieu d’avoir fait un beau dessin bien laid, la bougresse a couvert sa feuille d’une suite de chiffres incompréhensibles, et alors qu’elle s’apprête à finir ce qu’elle écrivait, Mme Taylor en bonne fasciste lui retire sa feuille en lui faisant les gros yeux, parce que merde, c’est quoi ce travail ? Elle avait demandé un dessin, pas une missive de Bertrand Renard !
Passons et allons directement quelques jours plus tard, le jour de l’enterrement de la capsule, où Lucinda est curieusement introuvable alors qu’elle était avec sa classe quelques instants plus tôt ; toute l’école est fouillée de fond en comble, et ho ! La bougresse est retrouvée, certes, mais enfermée dans un placard après y avoir gravé quelques chiffres – probablement ceux qu’elle n’a pas eu le temps d’écrire sur sa feuille – dans le bois d’une porte… via ses ongles : autant dire qu’elle a un peu bobo les mains, parce que flûte, ça pique maîtresse ! Chose intéressante, la morveuse se plaint d’avoir fait ça parce que « des voix dans sa tête le lui demandaient » ; de là, deux solutions :
- C’est la réincarnation de Jeanne d’Arc, et autant dire que dans un pays où le peuple parle plutôt l’anglais, elle va essayer de passer tout le monde au fil de l’épée (à part peut-être Chico, le travailleur agricole mexicain en situation irrégulière)
- Elle est complètement défoncée à la ganja, et comme on est en 1959, la seule solution que la médecine préconise pour ce genre de problèmes est une bonne grosse série d’électrochocs dans la gueule, ce qui risque de lui brûler un peu les couettes
Mais avant que le scénariste ne réalise ce petit détail sur les principes médicaux de l’époque, nous voici face au générique du film : traversons l’espace-temps d’environ… hmmm… 50 ans. Pouf pouf.
Nous voilà donc en 2009 : le futur est bien pire que ce que les enfants pouvaient imaginer, puisque les Nicolas Cage existent ; celui-ci, prénommé John Koestler d’après le scénario, a pour fils Caleb, autre caricature de l’enfant du film américain ; consultons la check-list du morveux, voulez-vous ?
- Coupe de cheveux vaguement au bol ? Check.
- Côté soi-disant « Je suis un enfant malicieux, hihihi » mais en fait juste « Je suis super lourd et je me la joue Monsieur Je-sais-tout, hihihi » ? Check.
- A un animal de compagnie qui est son meilleur ami ? Check (dans notre cas, ce sera un lapin probablement prénommé Adolf comme tous les petits animaux à moustache, par contre, curieusement, il n’apparaîtra que dans cette scène).
- Dialogues pas du tout enfantins ponctués de « Mais si je suis un enfant, regardez, quand je finis une phrase, je pars en courant » ? Check (mais si, vous avez tous déjà vu un film où le morveux remet en place ses parents en leur expliquant comment se comporter dans la vie avant de partir en courant parce que remettre les gens en place, ça le bouleverse)
- L’enfant dit toujours la vérité et incarne l’innocence même, sans compter qu’il est une sorte d’allégorie de la gentillesse sur Terre ? Check.
Petit bonus, Caleb, pour faire l’enfant fragile, a un appareil auditif (retire-le petit, tu échapperas aux dialogues avec un peu de bol !). Soit, c’est bien noté, mais alors, que se passe t-il ? Et bien John et son fils sont en plein barbecue nocturne à observer les étoiles ensemble, quand soudain, Caleb lâche sa première ligne de dialogue :
« Papa, est-on seul dans l’univers ?«
Ça y est, c’est bon, je sais pas vous, mais moi j’ai la fin du film.
En tout cas, je sais qu’elle va impliquer des aliens, puisque comme chacun sait : tout dialogue doit être utile. Et si en plus c’est Caleb qui cause, alors là… bref, John répond que « Ho bin on sait pas mais dans l’immédiat, on est seuls… POUR L’INSTANT *CLIN D’OEIL* » ; s’ensuit peu après un autre dialogue durant lequel on apprend que Maman Koestler est morte, mais qu’elle aussi est dans le ciel, probablement dans un endroit magique où les champs sont de macarons et où les fers à repasser poussent sur les arbres. Que demander de plus pour une femelle, à part éventuellement une machine à laver angélique ?
Cela étant dit, la soirée se passe sans incident, et nous retrouvons donc notre héros au travail le jour suivant, au Massachussetts Institute of Technology, ou M.I.T pour les amateurs, où il enseigne donc l’astrophysique, même si de prime abord, on dirait surtout qu’il s’occupe plutôt de philosophie, tant il pose des questions existentielles à ses élèves du genre « Pensez-vous que l’avenir soit écrit ? » ; aucun de ses étudiants n’a l’audace de lever la main pour lui dire « Professeur, vous vous foutriez pas de notre gueule ? Au prix de nos études, on aimerait avoir des cours d’astrophysique, pas vos questions existentielles à deux sous balancées sur le tapis au prétexte que ça arrange carrément l’intrigue d’un film qui parle de prédictions, ah bin tiens, d’ailleurs, c’est le titre. », et à la place, la petite classe supporte juste le discours de notre enseignant qui explique sans raison que lui, il ne croit pas trop en Dieu, que pour lui, la vie est le fruit du hasard, et que donc, elle est sans but (il ponctue ce propos d’un soudain silence avec regard dans le néant façon « Je me suis perdu dans ma propre obscurité, je suis trop dark, hmmmmm.« , aucun doute que ça fasse chavirer le coeur des amatrices de Dark Kiss dans la salle).
A noter que nous apprenons autre chose : entre deux réflexions philosophiques, le seul sujet scientifique abordé dans ce cours est « le soleil« . Là encore, je me demande trop si ça va servir, tenez.

De toute manière, tout le monde sait très bien que le soleil est méchant : un bébé maléfique vit dedans
Sitôt le cours terminé, John sort retrouver l’un de ses collègues, Phil, qui lui propose de venir à un repas en présence de sa femme et de sa belle-soeur, célibataire et fortement poumonnée à en croire le scientifique ; John n’hésite donc pas à réfléchir longuement afin de bien souligner que non, même si tout cela est diablement tentant, il n’a pas encore surmonté le deuil de sa femme et préfère décliner. Phil, plein de désarroi, insiste sur le fait qu’il est dans l’erreur, mais John l’interrompt soudain : « Ho non, j’avais oublié : aujourd’hui, ce sont les 50 ans de l’école de mon fils, il participe à la fête, je dois y aller ! » ; ne voulant pas que son fils lui reproche de le délaisser, il fonce.
Ça aussi, c’est du jamais vu : « Ho non ! J’ai encore oublié le match de base-ball de mon fils, vite, je dois y aller ! » suivi de « Papa, t’es encore arrivé en retard… tu m’avais promis que tu viendrais voir le match :( » ; je suis sûr qu’il y a quelque part, dans une cave d’Hollywood, un générateur à scripts de films dans lequel il suffit de mettre quelques pièces et de sélectionner les éléments préconçus à glisser dedans pour obtenir le document complet.
« VOUS AVEZ SÉLECTIONNÉ « Père célibataire » ET « Prophétie » ET « Apocalypse » VOICI VOTRE FILM » et pouf : le scénario de Prédictions
« VOUS AVEZ SÉLECTIONNÉ « Père divorcé » ET « Prophétie » ET Apocalypse » VOICI VOTRE FILM » et pouf : l’intrigue de 2012
« VOUS AVEZ SÉLECTIONNÉ « Rien » ET « Rien » ET « Rien » VOICI VOTRE FILM » et pouf : le CV de François Baroin
Pratique, cette machine. Mais passons : John arrive évidemment en retard à la cérémonie de l’école de son fils, et voit ce dernier le lui reprocher dans le plus pur style « Papa, tu avais encore oublié… » ; en tout cas, lors de l’évènement, la « capsule temporelle » est rapidement sortie de terre sous les applaudissements des officiels, et ouverte pour que chaque enfant puisse avoir dans les mains une belle réalisation d’un marmot d’autrefois : « Regarde, j’ai eu un dessin de fusée ! », « Et moi, d’enfants russes se mangeant du napalm ! », mais Caleb, lui, n’a pas cette chance : en ouvrant son enveloppe, il entend de curieux chuchotements, qu’il met sur le compte de son appareil auditif défaillant, et aperçoit au loin un curieux homme en noir observant la scène avant de disparaître ; il réalise alors qu’il s’est méchamment fait rabouiner sur son courrier : au lieu d’avoir un dessin d’un Richard Nixon cyborg, voilà qu’il se tape la vieille croûte de Lucinda, soit une misérable suite de chiffres sur toute la feuille ! Cette arnaque ! Caleb s’étonne un peu mais ne fait aucune remarque sur le fait que bon, la petite fille qui a fait ça aurait coulé un bronze dans la capsule, il n’aurait pas été plus déçu en recevant dans ses mains moites le coprolithe cinquantenaire.
Le soir, de retour chez lui, Caleb râle un peu car son père est incroyablement protecteur avec lui, l’empêchant même d’aller faire un tour avec des amis sur le bateau du papa de l’un d’entre eux (un certain Francesco, bref) ; on découvre aussi que le morveux, toujours plus caricatural, regarde aussi chaque soir dans sa chambre avant de dormir une de ces vidéos que l’on ne retrouve que dans les mauvais films où l’on peut voir sa mère le bercer enfant avant de faire des trucs comme rigoler en gros plan face à la caméra et autres choses supposées être des « instants précieux » (Lifestyle ?) pour verser dans le sentimentalisme. Sitôt la vidéo terminée, l’enfant chuchote « Bonne nuit maman » avant de s’endormir paisiblement, sous les yeux de son père ayant surpris la scène depuis le seuil de sa chambre.
Parents, pensez-y : laissez derrière vous des vidéos déjà montées de vous riant très fort de blagues connues de vous seuls, pour qu’en cas de soucis, vos enfants puissent vous mater vous esclaffer la larme à l’oeil. Par contre, avant de mourir, pensez à léguer le bon DVD ; ce serait bête que Bichon mate chaque soir un Marc Dorcel en étant persuadé que c’est une vidéo posthume de maman (même si ce n’est pas fondamentalement impossible). Je disais ?
Voyant que son fils regarde des vidéos de sa mère morte avant de s’endormir, et ne se faisant pas la remarque que c’est quand même vaguement plus glauque que cucu, John décide de plutôt redescendre regarder tranquillement un documentaire sur les tigres (probablement une métaphore du porno là encore) tout en se cuitant au whisky pour oublier sa triste vie. A noter que, comme vous vous en doutez, lui et son fils habitent évidemment une superbe et grande maison triste quelque part au fond des bois, pour plus de nostalgie au quotidien ; mais passons, car alors que John est fort activé à se palucher s’instruire sur la vie des grands félins, voici qu’il aperçoit dépassant du sac d’école de son fils la curieuse lettre que celui-ci a ramené de l’école ; n’ayant que ça à faire, il se décide à essayer de la décoder.
Comme quoi, même pompette, John est toujours un mec fondamentalement chiant.
En quelques minutes, le bougre réalise que les suites de chiffres forment des dates : incroyaaaable coup de bol, la PREMIERE suite sur laquelle il tombe est 11092001, et il s’exclame donc « 11/09/2001 ? Le 11 septembre ! » ; hé bin heureusement que t’es tombé là-dessus, parce que tu serais tombé sur une catastrophe minière au Vénézuela dont la date ne te disait rien, tu serais sûrement passé complètement à côté, mais heureusement, la vie est bien faite. Juste derrière, il trouve le chiffre 2996, soit, d’après internet, le nombre de morts officiel des attentats ! Ho ? sur un papier vieux de 50 ans ? Mais c’est impossible, nom de nom ! Promptement (pour appuyer le fait que c’est prompt, il pousse les livres qui occupaient une table au sol pour s’y installer, car comme chacun sait, quand on est pressé de travailler, on ne peut rien déplacer : il faut tout balancer par terre pour bien montrer son entrain), il commence à déchiffrer le reste, et tombe sur la liste de toutes les grandes catastrophes dans le monde (nous allons voir ce qu’il en est) de ces 50 dernières années ! En sachant que, il ne le remarque pas, mais :
- Il ne s’agit que de catastrophes ayant choqué l’Amérique, quelle coïncidence ! La prophétie semble n’avoir rien à faire de ce qu’il se passe chez nos amis bridés ou plus ou moins musulmans, par exemple, bref, le monde est occupé à 90% par les USA. D’ailleurs, la prophétie ne compte pas dans les catastrophes la sortie du premier single de M Pokora, ce qui prouve le manque de sérieux de celle-ci
- Le compteur de morts est toujours pile poil le même que celui officiel, c’est quand même bien fait !
- Cela prend aussi en compte les attentats, mais jamais les guerres, parce que si c’est fait par une armée officielle, ça ne peut pas être une catastrophe nom d’une pipe, C’EST PAS PAREIL !
Quelle superbe prophétie pas du tout orientée ; j’ignore qui étaient les voix dans la tête de Lucinda, mais il semble qu’elles étaient quand même un peu con-con. C’est fou ; quitte à entendre des voix, je préférerais entendre celle d’Einstein plutôt que de Steevy, mais bon, on a pas toujours le choix dans ses pathologies.
Tenez, d’ailleurs, c’est tellement centro-centré sur les Iounaïted staïtes que l’on trouve dans les catastrophes recensées… l’incendie d’un hôtel américain où il y a eu 60 morts, celui qui a coûté la vie à la femme de John ! Attendez, il y a quoi sur ce papier, 40 dates ? Sur 50 ans ? Et ils ont trouvé la place de recenser celle-là ?! Il n’y en avait pas d’autres, pour que l’on prenne en compte le MONDE ? Ah bin non. Raaah, nan mais sérieusement ? Qu’est-ce que c’est que cette prophétie de daube ? N’importe quelle mésaventure de boat-people ou goulag Nord-Coréen en fait plus chaque année !
Ah mais oui pardon, j’avais oublié le principe de base : ces gens sont pauvres, donc on s’en fout. Au temps pour moi.
En tout cas, John constate qu’il y a, liée à chaque date, une série de chiffres qu’il n’arrive pas à identifier (c’est vrai que c’est compliqué : tout le reste du code situait un évènement dans le temps, je me demande bien à quoi peut servir le reste. A le situer dans l’espace par exemple ? C’est super chaud.), et surtout, réalise que… les dernières dates ne sont pas encore arrivées, et sont toutes pour ces prochains jours : là encore, quelle coïncidence ! Non parce que devoir attendre 4 ans pour vérifier si tout cela est du vieux pipeau, ce serait ballot quand même.

Une catastrophe curieusement non-listée
Le lendemain, John fonce donc au M.I.T pour retrouver son copain Phil et lui montrer sa découverte : « Regarde mec ! C’était sur un papier vieux de 50 ans ! Toutes les dates des catastrophes du monde (enfin de notre vision du monde du moins) et nombre de morts sont là, tout ce que je n’ai pas pu identifier, c’est la série de chiffres après le nombre de victimes à chaque fois, mais sinon, tout écrit ! » ; John insiste sur le fait que cela n’est pas une blague, qu’il a vu la capsule contenant les papiers être sortie de terre et ouverte devant lui, et qu’en plus, l’enveloppe contenant le courrier était « scellée » (ce qui est faux, puisqu’on l’a vue en gros plan, mais on compte sur la mémoire lamentable des spectateurs pour leur dire que si, si, en fait, elle l’était). Phil, lui, reste sceptique face à tout cela ; plutôt que d’évoquer une théorie vaguement crédible comme « Oui mais qui te dit que des petits malins n’ont pas déterré le truc, rajouté cette enveloppe et ré-enterré le tout pour faire la blague du siècle?« , il tente de souiller les oreilles de tous ceux entendant son propos grâce à une logique à peine digne d’un intestin grêle :
- « Non mais, attends John, tu es juste fatigué, tu as voulu voir ce que tu voulais dans ces chiffres, comme une vulgaire victime de numérologie« .
Oui Phil, c’est clair : et le fait que ça forme VRAIMENT des dizaines de dates à la queue-leu-leu avec compteur de mort à chaque fois, c’est juste une coïncidence. Joue au loto, mec.
- « En plus, tu vois, tu n’as pas pu décoder les chiffres à côté de chaque date : c’est bien qu’ils sont complément aléatoires, ce qui prouve bien que c’est bidon. »
Ho la vache ! « Si tu n’as pas trouvé le code, alors c’est que ce n’est pas codé« . Merde, ce type n’est pas un humain, c’est un Shadok ! Cours John, il va te pomper !
John n’est pas convaincu par ce discours (moi non plus), ce qui est assez crédible puisqu’il était tout pourri, et s’en va donc tenter de creuser la question en allant chopper Mamie Taylor, l’ancienne institutrice de la classe qui avait réalisé les dessins ; il lui apporte donc le courrier de Lucinda en disant « Ho Mémé ! Au lieu de vous faire dessus, vous pourriez me dire si c’est bien le courrier que Lucinda a écrit ? » ; et sans souci, mamie dit « Oui, c’est bien celui-là« . Pas en le regardant genre « Ha oui, une feuille couverte de chiffres, c’est bien ça« , non ! Elle lit la chose et essaie de se souvenir si c’était la bonne suite de chiffres avant de confirmer que oui oui, c’est bien ça ; c’est ce que j’appelle avoir de la mémoire, bravo mamie, tu vas pas sucrer les fraises de suite. Mais enfin, c’est moi ou c’est complètement con ? Enfin… pendant que je pleurais du sang en regardant cette scène, celle-ci s’achevait donc lorsque mémé ajoutait que, fait curieux : Lucinda avait disparu le jour de l’enterrement de la capsule, et avait été retrouvée terrorisée dans un placard. Hmmm hmm, je vois.
Cela étant dit, après cette journée bien remplie (« Ah, j’ai encore bien fait chier les vieux moi aujourd’hui !« ) John rentre tranquillement chez lui pour s’occuper de son fils qui, comme tous les enfants solitaires, joue tout seul au ballon (pas contre un mur ou un arbre, hein, non : seul et dans le vide, c’est assez triste à voir en fait). Mais alors qu’il est pris par cette folle activité de gros autiste, le bougre est interrompu par une voiture qui se gare en bas de la maison, et dans laquelle deux étrangers semblent chuchoter directement dans sa tête pour l’attirer à eux ! Ne me demandez pas comment, j’imagine que Caleb entend dans son crâne mou « Viiieeeens petit garçon, j’ai des bonboooons pour toi, viens les prendre dans ma pooooche ! Hu hu hu !« , et comme tout enfant un peu con, s’empresse de se jeter dans ce piège pédophile. Sitôt le marmot arrivé à la fenêtre de la voiture, sans ouvrir la bouche, les deux hommes lui glissent dans la main… un curieux caillou noir.
Et bien moi qui parlais de coprolithe cinquantenaire un peu plus haut, je crois qu’on y est, là.
Honnêtement, c’est avec ce genre de cadeau pourri que je comprends pourquoi je n’ai jamais été un enfant de film américain : bien que fort mignon, j’aurais probablement utilisé l’objet pour caillasser le véhicule des malandrins, provoquant certes l’ire de ses occupants, mais paradoxalement, la richesse de Carglass. Caleb, lui, bien moins revendicatif, se contente donc de ramener l’objet chez lui, sous le regard de son père qui, un peu paniqué, a surpris la fin de la scène un peu inquiet de la présence de ces mystérieux hommes en noir rôdant autour de sa maison. Ça peut se comprendre.
Dans les heures qui suivent, nous découvrons Ginette, la soeur de John et infirmière militaire de son état, qui vient saluer son frangin et papoter un peu avec lui : l’occasion pour nous d’apprendre que notre héros, non content de ne pas croire en Dieu, est aussi le fils d’un pasteur (Monsieur Camden ?!), ce qui a forcément brouillé les deux hommes (je me demande s’ils vont se réconcilier, maintenant qu’on en parle ?) ; mais ce n’est pas bien important pour l’instant, puisque le temps continue de s’écouler et que dans la soirée, en regardant la télévision, notre héros entend parler sur toutes les chaînes et à toutes les sauces d’importants rayonnements solaires s’apprêtant à balayer la Terre ; John n’étant qu’astrophysicien et, nous le découvrirons que plus tard, spécialiste en phénomènes solaires, il s’en tape cordialement et éteint son poste en oubliant tout ce qu’il vient d’entendre. Ho bin oui, tout cela est bien normal.
Seulement voilà : le lendemain, en allant chercher son fils à l’école, le bougre est pris dans un embouteillage, un camion étant accidenté sous la pluie battante qui balaie l’endroit, paralysant toute une voie. John n’hésite donc pas à prendre la décision qui s’impose : consulter son GPS pour savoir s’il n’y aurait pas une route alternative, car oui, petit a) ça a beau être le trajet pour aller chercher son fils à l’école, il ne le connait toujours pas bien, et petit b), il a beau être pris dans un bouchon et complètement coincé, un trajet alternatif peut toujours servir, des fois qu’il trouve sur sa voiture le bouton qui permet de voler afin de quitter tant l’embouteillage que l’autoroute sans encombre. Cette scène sans intérêt permet cependant à John en consultant son appareil de géolocalisation de constater que, ho ! Les chiffres latitude et longitude de son GPS… et si… mais oui ! Et si sur la lettre de Lucinda, la partie du code qu’il n’arrivait pas à déchiffrer était en fait des coordonnées spatiales (ho bin ça, personne n’y avait pensé !) ? Mais oui, c’est exactement ça ! D’ailleurs, en consultant le document – qu’il a toujours avec lui – il constate que la prochaine catastrophe, qui devait se dérouler aujourd’hui, justement, devrait arriver… pile poil là où il est ! Ça fait quand même VRAIMENT beaucoup de coïncidences (et nous n’en sommes qu’au début) !
Diable ! Que va t-il se passer ? John n’en sait rien aussi il… heu… il sort de sa voiture sous la pluie. Ah ? Et pourquoi ? Et bien pour aller voir une cinquantaine de mètres plus loin le lieu de l’accident du camion où la maréchaussée l’invite à regagner son véhicule ; mais alors qu’il discute avec un agent de police (« Mais votre gueule Monsieur Koestler ! Remontez dans votre bagnole, c’est un accident ici, pas un parc d’attraction, pervers dégénéré ! »), John entend soudain un terrible grondement : un avion vient de surgir des cieux et, le pilote visiblement taquin, a décidé de parier avec un pote qu’il pouvait labourer un champ avec une aile, comme ça, pour voir : résultat, une partie des voitures dans l’embouteillage se ramassent une aile de Boeing dans le museau, avant que l’appareil n’aille s’écraser un peu plus loin au cri du pilote hurlant « Je te l’avais dis Roger que je pouvais le faire, tu vas pouvoir planter des putains de gros radis dans mon sillon ha ha ha *BAM* »

"Et la prochaine fois, je fais la même chose avec un paquebot, wouhouuu !"
Autant vous le dire, c’est un peu la panique ; John, lui, loin de perdre pied, s’en va vers le lieu du crash pour tenter d’aider les survivants ; c’est assez impressionnant car, dans ce spectacle d’apocalypse d’un champ boueux sous une pluie battante, sortent de l’épave en flamme des gens qui marchent sans soucis (les crash à 300km/h, c’est très surfait), mais qui sont pour certains en feu : l’un d’entre eux passe juste à côté de John en hurlant, et notre héros lui…
Je…
J’ai mal.
Il lui crie « Hey !«
Non, il ne le plaque pas au sol pour le rouler dans une flaque, non il n’essaie pas de l’aider, il lui crie juste « Hey ! » ; des fois que les flammes se disent « Attention, un mec vient d’interpeller le type que l’on crame, vite disparaissons ! » ; c’est clair que moi aussi, j’ai connu des pompiers qui faisaient pareil en cas d’incendie : ils prennent un gros mégaphone, interpellent les flammes et aussitôt, elles font pouf pouf disparition. Ho cette scène est formidable ! Enfin voilà : le mec en flammes poursuit donc son chemin paisiblement. Sinon, vous vous souvenez de tous les gens, genre policier et ambulanciers qui étaient près du camion accidenté 5 minutes plus tôt ? Et bien ils ne font rien. Ils ne viennent pas, n’aident pas : ils ont sûrement un truc à finir, comme par exemple, une saison de Grey’s Anatomy.
Au bout d’une bonne dizaine de minutes donc, le temps que John se la joue héros solitaire premier sur les lieux, on voit donc enfin arriver les secours (l’épisode est enfin fini, ils savent que Grey vient de se remettre avec Derek, ils sont soulagés) qui tentent d’aider les survivants, avant de demander à John de bien vouloir se casser parce que là, ils gêne un peu les opérations à crier « Hey » à tous les passants.
Le soir, lorsqu’enfin, notre héros retrouve son foyer, sa soeur Ginette l’y attend pour discuter de tout cela en regardant les informations à la télévision : les appareils se seraient crashés suite aux vilaines ondes envoyées par le soleil qui ont pourri tous les Tom-Tom de la flotte aérienne américaine, causant 4 crashs (mais on notera que la prophétie ne parlait que de celui où John allait se trouver, vraiment, quelle coïncidence ! Ça pouvait être partout dans le monde et c’était à côté de chez lui, c’est bien quand même. A un moment, la dialoguiste lui-même fait dire au héros « C’est pas possible, c’est le Destin« , mais plus tard dans le film on nous apprendra que non : c’était vraiment juste de la (mal)moule. Formidable), et provoquant ainsi 81 morts, soit pile ce qu’indiquait le message de Lucinda (car là encore : le premier bilan est directement le bon, il n’y a personne à l’hôpital dans un état critique, non, tous ceux qui devaient mourir son morts pour faciliter le décompte, c’est bien fait) !
Caleb, qui est rentré de l’école avec sa tante, demande à son papa pourquoi il fait une drôle de tête, mais ce dernier refuse de lui raconter sa mésaventure. Caleb étant un enfant un peu con, il n’a pas remarqué que la télé parlait d’un crash d’avion sur le chemin de son école, et d’ailleurs, lui-même n’a rien remarqué en revenant de celle-ci. Autiste, je vous dis. Mais malgré tout, le bougre de morveux insiste « Pôpa, pourquoi t’as l’air tout traumatisé et que tu as la gueule couverte de suie ? » ; avant de se lancer dans une tirade sur les bonnes relations père-fils façon mère de famille chiante, fasciste et moralisatrice, et je vous laisse deviner ce qu’il fait sitôt qu’il a fini ce propos pas du tout crédible : oui, en effet, il tourne le dos à son père et part en courant façon « Je suis bouleversé de t’avoir expliqué la vie« . C’est consternant. Tu m’étonnes que ça s’appelle « Prédictions » : tout est prévisible.
Phil, le copain du M.I.T de John, finit lui aussi par arriver, ayant appris que son ami avait assisté au crash et que cela doit être vaguement traumatisant ; il lui explique donc que « Bon, d’accord, ton papier, c’était peut-être pas du pipeau » (oui parce que 37 coïncidences d’affilée entre les chiffres inscrits et des dates, lieux et bilans de catastrophes sur le papier comme il semblait le dire au début du film, c’est crédible, 38, non), mais en laisse les choses là. Voilà. Oui, et sinon les deux dates des prochaines catastrophes, ça ne t’intéresse pas vaguement mec ? Hmmm… non. Le soir, en quittant la demeure en voiture, Phil ne l’aperçoit pas, mais dans l’obscurité du bois joli, des hommes en noir observent la maison, immobiles.
Ça fait trop peur. Pas à cause des hommes en noir, hein : juste parce que c’est nul.
Sitôt la nuit tombée, on découvre que l’un d’entre eux est rentré furtivement dans la maison… et se dirige droit vers la chambre de Caleb ! Mais enfin, qui sont ces gens ? Des adorateurs d’Emile Louis ? Laissez cet enfant tranquille enfin ! En tout cas, lorsque le marmot s’éveille au son de curieux chuchotements, il note qu’au pied de son lit, un homme le regarde sans ouvrir la bouche ; il indique d’un doigt la fenêtre à l’enfant, et s’approchant de celle-ci, notre jeune héros aperçoit… des flammes. Beaucoup de flammes. L’horizon en flammes ! Et dans cette vision de fin du monde, il voit, surgissant de la forêt ravagée, des animaux eux-mêmes brûlant, ce qui le rend quand même très triste, jusqu’à ce qu’il aperçoive des ragondins en feu, parce que ça, ça fait plaisir, tant chacun sait que ces animaux sont de fieffés bâtards.
John, comme il se doit, entend donc un hurlement en provenance de la chambre de son fils, et le trouve prostré près de la fenêtre, maugréant qu’il a fait un cauchemar où le monde brûlait ; son père le calme donc en lui rappelant que chhhht, ça va, et puis tu sais, quand tu as ce genre de cauchemar de fin du monde, dis-toi que Raphaël Mezrahi aussi brûle : tu verras, rien qu’en y pensant ça te fera bien rigoler et après tu iras mieux.
Mais le bon enseignant a soudain envie de vérifier si le monde ne brûle pas, et regarde donc à son tour par la fenêtre, où loin de voir le monde brûler, il voit la forêt tranquille… et au milieu, un homme en noir le fixant, immobile !
Ni une, ni deux, notre larron descend donc en trombe pour aller bouter le gueux en hurlant que ça va chier, qu’il faut les laisser tranquilles maintenant, agitant ce faisant une bonne vieille batte de base-ball, mais les mystérieux individus ont disparu ; il n’y a pas à dire, ils ont du bol les hommes en noir, parce que prendre la pose devant les fenêtres pour faire cool sur une propriété privée reculée, aux Etats-Unis, c’est plutôt un coup à se recevoir une décharge de fusil à pompe dans les narines, ce qui fait perdre un peu en classe, tant un crâne explosé manque de glamour, mais faisons fi de ce détail.
Le lendemain, sans aucune raison plausible, le héros se dit « Bien, je ne vais surtout pas prévenir la police du fait que des mecs louches encerclent ma propriété la nuit, je vais plutôt emmener mon fils avec moi pour passer une bonne journée à aller voir la famille de Lucinda, la mystérieuse fille à l’origine de la lettre qui nous pose tant de soucis. » ; coup de bol, Lucinda a en effet eu des descendants avec un type que ça excitait beaucoup, les nanas qui entendent des voix, et double coup de bol, il s’agit d’UNE descendante, triple coup de bol, de l’âge de John, quadruple coup de bol, avec une fille (prénommée Abby, et jouée par la même actrice que Lucinda, c’est trop subtil), quintuple coup de bol, de l’âge de Caleb. Ho, ai-je dit que la fille de Lucinda et mère d’Abby, Diana, était célibataire ? Sextuple coup de bol.

Autre coup de bol : Diana n'est pas moche. Vraiment, c'est fou
Encore une fois : ce film s’appelle Prédictions, rappelons-le. Ce doit être ironique.
John et son fils, plutôt que d’aller frapper à la porte de la petite famille décident donc plutôt de les suivre comme de gros pervers père & fils lorsque les deux damoiselles se rendent au musée d’histoire naturelle du coin ; l’occasion pour John de tenter une approche subtile de dragouille en envoyant son fils servir d’appât « Ho, ça alors, vous avez vu comme mon fils et votre fille ont l’air de bien s’entendre devant la vitrine des lamantins ? Des animaux formidables n’est-ce pas ? Vous a t-on déjà dit que vous ressembliez à ces animaux majestueux, belle dame ?« . Rapidement, Diana tombe dans le piège de John, et commence à papoter avec lui, jusqu’à ce que soudain, oubliant toute subtilité, ce dernier lâche « Ahahah, oui, moi aussi j’aime les poneys. Bon, sinon, ça n’a rien à voir, mais votre mère, elle n’était pas à moitié folle et persuadée de voir l’avenir ? Est-ce qu’elle sacrifiait des chèvres à Satan ? Dansait-elle avec des boucs lorsque la lune était pleine ?« .
Curieusement, la Madame le prend mal et s’en va en expliquant qu’elle ne sait rien de tout cela, laissez-moi, je m’en vais, viens Abby, on se tire.
Rentrant chez lui ressasser cet échec devant un bon whisky en se demandant où il a bien pu merder, John jette un oeil à la prophétie, et note ainsi que la prochaine date de catastrophe aura lieu le lendemain ; au même moment, à la télévision, on annonce des risques d’attentats sur la côté est du pays le lendemain (c’est précis) : John décode donc la longitude et la latitude du prochain évènement : ce sera à l’angle d’une rue de New York ! Vite : il appelle le FBI depuis une cabine pour leur annoncer que l’attentat aura lieu à tel endroit, demain, à Manhattan, et que ça va méchamment chier (n’oublions pas qu’il a le compteur de morts à l’avance, qui annonce plusieurs centaines de victimes, ce qui l’inquiète un peu).
John étant un peu con, il se décide à se rendre sur place pour voir ce qu’il va en être ; confiant son fils à son infirmière de soeur, il file donc pour la journée. Notons qu’à cet instant du film, il est encore persuadé que les catastrophes ne se produisent que là où il est, que c’est le karma ou que sais-je encore, aussi, pour être sûr de voir des centaines de morts se produire, il s’assure d’être au bon endroit au bon moment (et puis comme ça, il a plus de chance de rendre son fils doublement orphelin, excellent idée) : quel enfoiré, en fait !
En tout cas, sur place, il note que le FBI n’a rien bouclé du tout : quelle grosse déception ! Il y a donc foule là où notre larron se trouve, ce qui est bien embêtant ; John va donc râler auprès des policiers du coin en hurlant à l’attentat en préparation, ce qui curieusement, les rend un peu nerveux (et les empêche de patrouiller en paix, ce qui est donc un peu contre-productif) ; mais alors que notre héros est en train d’expliquer aux forces de l’ordre comment faire leur métier, le bougre aperçoit pile à l’angle de rue incriminé… une station de métro : flûte ! Et si c’était là-dessous que tout allait se passer ? Il part donc en courant poussé par son intuition, ce qui forcément, met un peu la puce à l’oreille de la police, qui part à sa poursuite dans la foule de ce beau jour d’automne sur New York.
Sur place, le bougre repère dans la foule grâce à son oeil bionique un type dans la foule l’air louche qui attend le métro en cachant un gros paquet sous son manteau ; ce dernier sent le regard vide de notre astrophysicien sur sa nuque, et, l’apercevant avec la police derrière lui, panique et grimpe dans le métro ; s’ensuit toute une course poursuite de voiture en voiture où, après force bousculades, le chenapan se rend et montre ce qu’il cachait : des DVD volés. Comment ? Mais alors, où est l’attentat ?
Bin je ne sais pas : vous avez la date, mais vous n’avez pas l’heure, hein, vous avez donc sûrement encore quelques heures pour le voir venir, non ?
Evidemment : non. En fait, point d’attentat : un court-circuit dans l’aiguillage des voies dirige tout simplement une rame venant en face dans celle à l’arrêt dans laquelle notre héros était encore en train de se dire « Bin merde alors, où qu’elle est la catastrophe ? » ; pour tout vous dire, on retrouve le même syndrome que dans Super 8 : celui du train qui pour faire plus spectaculaire, roule à environ un demi-million de kilomètres heures lorsqu’il percute un obstacle. Ainsi, le métro fou traverse :
- Une rame entière, mais en bondissant habilement par-dessus Nicolas Cage tel un mouton malicieux
- Une bonne trentaine de piles de béton supposées séparer les voies
- Une dizaine de petits piliers au niveau du quai de la station dans laquelle il débouche
- Environ 600 personnes
Mais sans JAMAIS ralentir ! Car finalement, qu’est-ce qui va arrêter cette machine infernale ?
Une marche d’escalier.
Pouf. Le métro fou est grimpé sur un quai sans ralentir, par contre une marche d’escalier, pfoulala, c’est haut. Pour faire chier comme ça avant de s’arrêter devant un escalier, ça devait être un train de vieux, j’imagine. Enfin bon. Curieuse chose, aussi, que John ne semble pas remarquer : les coordonnées GPS de la catastrophe sont bien celles de la station de métro, pas celles où le train a commencé à dérailler ; bon sang, encore une fois, comment cette prophétie fait-elle ses calculs ? Elle indique là où une catastrophe s’arrête, pas là où elle commence ? Et tenez : au moment du crash de l’avion, les coordonnées GPS indiquaient là où se situait la voiture de notre héros sur l’autoroute, pas l’endroit où l’avion commençait à tomber ni là où il s’est crashé.
Ho mais attendez, ça me revient : la prophétie ne donne que des trucs qui arrangent les scénaristes pour faciliter les rebondissements. Voilàààà.
Le soir, donc, notre héros rentre donc chez lui un peu déprimé, car ayant encore un peu vu des centaines de personnes se faire sproutcher par un métro en goguette ; à la télévision, entre deux flashs sur cet évènement, on nous bombarde d’informations majeures : le soleil continue d’envoyer des ondes louches qui perturbent les appareils électroniques. Misère, cette hiérarchisation de l’information est digne de TF1, je m’inquiète. En tout cas, une chose intéressante arrive : Diana et Abby, descendantes de Lucinda, ont décidé de venir visiter notre héros et son fils. En effet, Diana souhaite éclaircir un peu les choses avec John : elle l’a fui car son passé avec sa mère à moitié folle n’a pas toujours été facile ; mais celle-ci lui a toujours dit que la dernière date de la prophétie, celle qui n’est pas encore arrivée, le 19 octobre, sera celle… où elle, Diana, mourra.
Ca devait sympa les repas de famille dites-donc.
« Passe-moi le sel ma chérie. – Tiens maman. – Merci ma chér… – TU VAS CREVER COMME UNE MERDE LE 19 OCTOBRE 2009 RAAAAAAH – … i. Ouh, dis, j’ai mal à la gorge d’un coup ? – Oui maman, tu as encore parlé avec ta grosse voix et avec les yeux révulsés en me menaçant de mort. – Ah ? Ouf, un instant, j’ai cru que j’avais pris froid. »De son côté, John est jaloux, parce que merde, il n’y a pas de raison que Diana soit la seule à raconter une histoire triste : il lui narre donc que sa femme est morte dans l’incendie de son hôtel (toute seule dans un hôtel hein ? As-tu senti tes cornes prendre feu, bon héros ?), et que depuis, il ne croit plus du tout en Dieu, ni en rien en fait. Du coup, cette foutue prophétie le chamboule un peu (oui, et puis peut-être un peu tous les gens que tu as vu mourir en direct aussi, non ? Non, c’est vrai, c’est très secondaire.) ; ils décident donc tous deux d’aller enquêter sur les visions de Lucinda, en allant à sa dernière résidence : le mobile-home inquiétant au milieu des bois embrumés où elle s’était retirée pour « se préparer » à on ne sait quoi, dixit sa fille, et où elle a été retrouvée morte (ça n’aurait pas pu être une maison de retraite accueillante ? Un asile bien éclairé et propre ? Non plus ? Ah. Enfoiré de générateur de films qui colle des lieux pré-conçus dedans genre mobile-home désert au coeur de la forêt profonde !), et où personne n’a jamais rien touché depuis. C’est bien : la petite troupe prend donc le pick-up familial et arrive donc devant l’endroit guère éloigné de la ville, laissant les enfants dormir dans la voiture pendant que nos deux adultes pénètrent les lieux.
Comme dans toute baraque pré-conçue par un ordinateur à scripts hollywoodiens, sitôt que le héros a commencé à explorer la maison, il tombe nez-à-nez avec une pièce dans laquelle Mamie Apocalypse collectionnait les articles de journaux sur le sujet qu’elle collait au mur ; bon, sérieusement, expliquez-moi ? Pourquoi dans ces films les gens qui s’intéressent à un sujet collent toujours des articles de journaux liés au mur ? Ils ne savent pas ce que c’est, un classeur par exemple ? C’est une merveille technologique trop évoluée ? C’est quand même malheureux. Enfin toujours est-il que dans le tas, John s’arrête sur une image représentant l’apocalypse tirée de la Bible ; ne me demandez pas pourquoi celle là plutôt qu’une autre : il a décidé que celle là était importante, il la saisit donc avant de continuer à fouiller l’endroit avec Diana. Et là, un autre détail attire vite son attention : des cailloux noirs, comme ceux que les hommes en noir avaient remis à son fils, sont présents en nombre sous le lit dans le chambre ; inspectant l’endroit, notre héros croit apercevoir quelque chose d’écrit sous le pieu : il le retourne donc pour l’inspecter.

Ceci n'existe pas aux Etats-Unis, c'est une technologie trop élaborée
Et là, HO ! Gravé dans le bois, il y a marqué en gros, et partout « Everyone Else« , « Tous les autres » ! Ah oui ? Ça veut dire que mamie Lucinda passait ses dimanches sous son lit à graver son sommier à coups de burin ? C’est crédible. Pourquoi là et pas ailleurs ? Ah bin oui : pour rien.
Alors là lecteurs, vous vous demandez « Mais pourquoi « Everyone Else » ? Quel rapport avec la choucroute ? » ; et bien galopins, sachez-le : John avait remarqué qu’à la date du 19 octobre, il n’y avait ni nombre de morts, ni coordonnées GPS… il en avait donc déduit que Lucinda n’avait pas dû avoir le temps de finir sa feuille avant que Mme Taylor ne la récupère ; à la place, il y avait juste deux « E ». Diana et lui comprennent donc :
Le 19 octobre, il n’y aura pas un certain nombre de morts. C’est tout le monde qui va mourir ! La fin du mooooonde ! Il n’y a plus qu’à déambuler en slip dans les rues en frappant un gong pour l’annoncer, j’imagine.
Mais avant que nos loulous n’en viennent à cette conclusion, allons voir ce qu’il se passe dehors : les pédophiles hommes en noirs ont encerclé l’endroit, et se rapprochent du véhicule où Caleb et Abby dorment ; ils s’approchent tant et si bien que les chuchotements qu’ils envoient dans la tête des marmots réveillent ces derniers, qui entendent alors « Suiiiiiveeeez-nouuuuuuuuuuus – en tout bien tout honneur – sooooorteeeeez de la voiiiituuuuuure – on ne va pas du tout vous montrer nos kikoutes – viiiiiiiite » ; Abby, en bonne femelle, cède donc aussitôt à ces allusions sexuelles et s’empresse d’ouvrir la porte à ces inconnus ; mais c’est sans compter sur Caleb qui lui, tient à garder son rectum dans une condition à peu près correcte pour l’état des lieux : il se jette donc sur le volant et klaxonne, avertissant aussitôt les adultes, qui sortent en courant du mobile-home pour voir de quoi il retourne. John, apercevant l’un des hommes en noir disparaissant dans la forêt enchantée décide d’aller chercher son revolver dans la boîte à gant (comme ça sentait le danger, il avait pris une arme. Par contre, ne me demandez pas pourquoi il l’avait laissée dans la voiture, où elle avait peu d’utilité, à part pour que les enfants jouent à la roulette russe – ce qu’ils n’ont hélas pas fait), puis part à la poursuite du vilain brigand qu’il a aperçu.
Après quelques mètres dans les bois, John débouche dans une curieuse clairière où l’un des hommes l’attend l’air cool en lui tournant le dos ; en entendant notre enseignant favori lui hurler de se retourner, il s’exécute, mais… ouvre soudain lentement la bouche, dont sort une lumière aveuglante qui laisse notre héros pantois ! Lorsque celle-ci se dissipe, l’homme a disparu !
Bon sang John : tu as affaire à des mecs qui utilisent de l’Email Diamant, ça ne rigole plus ! Sûrement des disciples de Patrick Sabatier !
La fine équipe se regroupe donc rapidement à la voiture et repart donc promptement en direction de la maison de John. Cela dit, moi avec des mecs qui ont une bouche-stroboscope qui traînent dans les bois du coin, je ne serais pas retourné dans ma grande maison isolée, et j’aurais plutôt cherché la sécurité au sein de la petite demeure urbaine de Diana, mais bon, hein, je dis ça, c’est pour aider hein, après, vous faites comme vous voulez. Diana, justement, passe une partie de la nuit à râler un peu « Ho, John, nous serons le 19 octobre demain et je ne veux pas mourir comme un vieil écureuil sur une autoroute ! J’ai tellement envie de connaître à nouveau l’amour, la vie de couple, et surtout, de voir la saison 2 de Game of Thrones !« . Et sitôt qu’elle a fini de couiner, elle va dormir avec sa fille ailleurs dans la maison afin de se séparer en groupes de 2, parce que ce n’est pas comme s’il y avait des mecs mystérieux rôdant partout autour de la maison et cherchant à kidnapper leurs enfants. Noooon.
Le lendemain, donc, jour de la fin du monde, John se lève pour aller demander à la petite Abby si, elle aussi, elle prend des Chocopops dans son whisky le matin ; mais la jeune fille est occupée à faire du coloriage sur la représentation de l’apocalypse que John a ramenée du mobile-home, mettant du jaune sur le soleil, central dans la chose.
Le héros comprend alors enfin : « Bon sang, mais on parle du soleil depuis le début du film… serait-ce… que le soleil va transformer la Terre en tomate farcie ? Bon sang, moi qui suis astrophysicien, malgré tous ces signaux dont même la télé parle depuis des jours, je n’avais rien remarqué ! » ; pour confirmer sa thèse, le bougre fonce donc au M.I.T pour profiter de l’observatoire disponible sur place où il a ses bureaux, et il retrouve Phil dans les locaux, avec qui il confirme sa théorie en tapant trois touches sur un clavier qui font aussitôt apparaître une représentation du soleil sur l’écran (j’ai toujours aimé la vision de l’informatique dans les films, où il n’y a pas besoin de souris : on appuie sur trois touches au hasard et le PC obéit), rentrant dans une phase où il fait brûler la couche d’ozone et donc, la Terre : l’astre solaire va ainsi détruire la planète aujourd’hui, là, comme ça, pif pouf ! On apprend au passage que John en est sûr parce que sa spécialité est bel et bien les phénomènes solaires et leurs conséquences.
Je repose ma question donc : tu foutais quoi depuis le début du film, mec ? Ah oui : tu te pintais au whisky tout en parlant philo à tes élèves. C’est vrai.
John fait donc le héros bouleversé en se dirigeant vers la fenêtre de l’endroit tout en parlant en tournant le dos à ses interlocuteurs, pour mieux fixer le soleil d’un air choqué, façon poète maudit contemplatif.
Oui. Ou alors, tu vas juste te cramer les rétines, gros malin.
Diana, qui avait suivi le héros au coeur du secteur scientifique du M.I.T sans que personne ne lui pose de question, pleure donc en entendant cette nouvelle, et demande s’il n’y aurait pas moyen de survivre en allant se cacher dans des grottes. Pas un abri atomique, hein : des grottes. Oui, pourquoi pas, peut-être qu’en bouchant l’entrée avec des cadavres de marmottes ignifugés et en respirant du rien, il y a moyen de moyenner. Tiens, Diana, d’ailleurs, si tu commençais à t’entraîner en arrêtant de respirer tout de suite, ce serait vraiment sympa.
Après avoir recommandé à Phil d’aller profiter du dernier jour de la Terre avec sa femme (Phil le sceptique est convaincu directement que ah bin oui, tiens, la Terre va crever dans 6 heures et personne n’a rien remarqué, c’est normal), John s’en retourne avec Diana et les enfants chez lui pour récupérer quelques affaires, à commencer par un médaillon avec à l’intérieur une photo de lui et sa femme, Caleb entre eux, gravé « Ensemble pour toujours« , puis il appelle son pasteur de père pour se réconcilier avec lui (ah, je me disais aussi) avant de lui dire d’aller planquer ses fesses sous Terre s’il ne veut pas connaître une grosse canicule qui risque d’épargner peu de vieux ; mais l’homme d’église n’aime pas trop qu’on lui demande de survivre : si Dieu veut le rappeler à lui, alors qu’il en soit ainsi. Il restera chez lui jusqu’à la fin. La conversation s’arrête lorsque les téléphones ne fonctionnent plus, les ondes de portables commençant à méchamment manger du vent solaire. C’est ennuyeux, mais ce n’est pas grave, car tout le monde a pu lâcher sa petite phrase pleine d’émotion.
Lorsqu’il monte dans la chambre de son fils lui dire de s’activer pour préparer ses affaires, John surprend Caleb, comme hypnotisé, écrivant à son tour des chiffres sur une feuille ; son père a beau le secouer, il continue, et lorsqu’on lui prend le stylo, il écrit avec ses ongles sur la table (heu, oui ? Bin je veux vous dire qu’il doit avoir des ongles en adamantium vu sa vitesse d’écriture sur table ; mec, ton fils, c’est Wolverine !). John comprend alors la vérité : Lucinda, quand elle était dans le placard de l’école, elle a dû écrire des coordonnées sur la porte !
Mais ? Mais enfin, d’où sort cette conclusion de merde ?

"En fait, j'ai lu le script"
Sachant que c’est la fin du monde, pourquoi irait-elle mettre des coordonnées ? Pour dire où ce sera le plus chaud histoire de réussir son bronzage ?
Comment as-tu pu savoir que Lucinda avait gravé quelque chose dans le placard, Mme Taylor n’ayant pas parlé de ce détail, au fait ?
Ho, et surtout, quand bien même, comment sais-tu qu’elle aurait gravé la porte plutôt que sur un mur ?
Dernière chose, John, explique-moi : toi qui as une soudaine envie de décoder des trucs, pourquoi tu ne t’intéresses pas au message que ton fils était en train d’écrire ? Hein ? Comment ? Quel message ? Ah oui, j’oubliais: on en parlera plus du film. C’est pas comme si ça avait de l’importance, un autre message d’une provenance inconnue contenant d’immenses secrets qui tombait là, comme ça, pouf. Raaaah, mes neurones ! Mes neurones !
Enfin voilà : John ne sait rien de l’histoire de la porte gravée par Lucinda, c’est juste un gros télescopage (télescopage…astrophysicien… calembour… ho, ça va hein, on approche de la fin, hé, ho !) ; il se propose donc d’aller sur place voler la porte (… ho non, mais sérieusement ? Le mec est à quelques heures de l’apocalypse et il se transforme en cambrioleur de chez Lapeyre !), ce qu’il fait promptement ; mais celle-ci a été repeinte entre temps, du coup, Diana s’impatiente un peu en le voyant sortir son décapeur thermique, et le supplie d’arrêter les conneries pour se mettre à l’abri (car non, il ne lui explique rien, même durant tout le temps qu’il a à tuer lors de la route maison-école aller et retour, parler et conduire, c’est trop dur) : mais nenni ! Notre héros refuse de partir sans ces foutues coordonnées ; Diana décide en conséquence et à contrecœur de filer sans lui, emmenant les enfants vers les grottes pour se mettre à l’abri, pendant que l’autre âne s’amuse à décaper des portes, saine occupation en cas d’apocalypse, particulièrement alors que la chaleur au sol grimpe de plus en plus (ce qui ne semble pas déranger le héros qui continue de faire du décapage thermique en gros blouson, la chaleur montante n’étant représentée que par un filtre sépia façon Instagram).
Finalement, John parvient à retrouver ce qui était gravé sur la porte : non pas « prout à celui qui lira » (auquel cas Lucinda aurait réussi le plus grand calembour spatio-temporel de l’histoire) mais bien des coordonnées ! Et qui sont pile poil non loin en plus, encore une fois, quelle chance que toute cette prophétie mondiale voie son dénouement se jouer dans une zone de 4 kilomètres carrés !
Pendant ce temps, et malgré la zone extrêmement réduite dans laquelle toute l’intrigue se passe, Diana réalise que flûte ! Son véhicule est bientôt à court d’essence ; rien qu’un arrêt dans une station ne saurait régler. L’occasion pour elle de découvrir en direct à la télévision que ça y est, le gouvernement prend des mesures et déclare l’état d’urgence : « Bonjour chers concitoyens. On voulait juste vous dire que s’il faisait chaud, cette fois-ci, ce n’était pas la faute des Russes qui nous dérèglent le temps avec tous leurs spoutniks : en fait, c’est le soleil qui a des problèmes gastriques et là, les enfants, on va grave manger du vent solaire, alors si vous pouviez trouver un abri souterrain, ce serait bien. » ; autant vous le dire, ça panique un peu chez les gens qui entendent ce message, tant cela sonne comme une annonce d’apocalypse façon Paco Rabanne. Quant à Caleb, il se décide à profiter de cette pause pour sortir de la voiture histoire d’appeler son père : « Allô papa ? Oui, toi aussi, tu as remarqué que tous les téléphones qui étaient en panne jusqu’ici refonctionnent aussitôt sitôt que je veux t’appeler ? C’est super hein ? Tout ça pour dire : on est à la station service de Coincoin’s Road, dépêche-toi de nous rejoindre. Comment ? Tu veux parler à Diana ? Ne bouge pas, je te la passe ! » ; et à peine Diana a t-elle pris le combiné que John tente de lui expliquer la situation : oui, la fin du monde est bien là, oui, l’histoire des grottes pour s’abriter, c’est de la daube, et oui, il y avait bien des coordonnées sur la porte qu’il a décapée… probablement celles d’un abri !
Mais alors que Diana fait sa petite crise d’hystérie au téléphone en hurlant « Maiiis John nooooon on doit aller dans les grottes, c’est plus sûûûûr, j’ai déjà ignifugé une bonne centaine de marmottes !« , elle ne voit pas Caleb remonter dans la voiture… et les hommes en noir surgir pour prendre le contrôle du véhicule et ainsi kidnapper d’un coup d’un seul tant le fils de John que la petite Abby !
Diana devient donc doublement hystérique et se roule par terre en hurlant (moyen de déplacement officiel de la femme perdant ses nerfs) jusqu’à atteindre une voiture qui traînait pour se lancer à la poursuite de ces sombres chenapans voleurs d’enfants, bon hein, c’est pas parce que la fin du monde arrive qu’il faut tout se permettre les enfants !
Mais c’est sans compter que même en cas d’apocalypse, certaines règles ne changent pas, et une femme au volant, bon : traversant un carrefour à folle allure, notre douce héroïne se mange donc un méchant poids lourd dans les gencives, ce qui pique un peu. Diable ? Serait-ce la fin ?
John, pendant ce temps, débarque à la station-service où il fait la description de Diana au tenancier, qui lui apprend qu’une jeune femme correspondant à ce qu’il raconte est en effet partie à la poursuite d’hommes ayant kidnappé deux enfants ; promptement, notre héros reprend donc la route et quelques minutes plus tard, arrive donc sur les lieux de l’accident pour trouver ainsi la pauvresse venant fraîchement de décéder à l’arrière de l’ambulance locale (hoooo !) ; chouinant un peu sur ce rebondissement imprévu, il note alors dans la main de la damoiselle un curieux caillou noir (qui est celui de Caleb, en fait, qu’il avait posé sur le téléphone au moment d’appeler son père à la station service, ne me demandez pas pourquoi cet enfant téléphone avec des cailloux, je crois que nous sommes tous d’accord qu’il est complètement con depuis le début), et comprend ainsi que la bougresse devait être à la poursuite des hommes en noir ! Encore eux !
Ni une, ni deux, notre héros continue donc sa route en direction des coordonnées laissées sur la porte de l’école, puisqu’il semble que ce soit la direction générale vers laquelle les brigands sont partis, et arrive en effet ainsi… au mobile-home de Lucinda ! La prophétesse savait pour la fin du monde, et avait donc de décider d’installer un mobile-home là pour y vivre, non pas par hasard, mais parce que c’était le seul abri sûr !
Sauf que John aperçoit des empreintes de pneus fraîches s’éloignant de l’endroit pour s’enfoncer dans les bois… la voiture avec les enfants ? Il prend donc le même chemin, et arrive donc ainsi à une vaste clairière recouverte de ces fameux galets noirs, où l’attend encore une fois un homme en noir seul ; John, un petit peu colère, sort donc son gros revolver en exigeant de savoir où est son fils, mais avant que l’homme ne réponde, Caleb surgit des fourrés avec Abby (ne me demandez pas ce qu’ils y fichaient), portant dans les mains, tout comme sa copine, un gros lapin.
« Papa, ne tire pas sur le Monsieur ! Ces gens distribuent des lapins, ils sont forcément gentils !«
Il ne dit pas vraiment ça, mais en tout cas, c’est le seul intérêt des lapins : des mecs qui en distribuent ne peuvent pas être foncièrement méchants, pas vrai ? Vous imaginez le mec qui a écrit ça ? « Et là, les kidnappeurs commencent à distribuer des lapins » ? Le pauvre, il a dû se tirer une balle à sanglier dans le museau juste après, j’imagine, la honte le rattrapant. Bref, Caleb continue :
« Papa, ces gens veillent sur nous, ils m’ont dit que maman était en sécurité là où elle était !«
Oui, en effet : elle est vaguement morte. Du coup, c’est compliqué de lui faire du mal (à part via la nécrophilie, mais c’est un autre sujet)
« Et puis tu sais, en fait, ils sont gentils, ils viennent nous protéger, ils sont venus « préparer le chemin », c’est cool ! »
Comment, se dit le héros ? Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi tiennent-ils ce discours crypto-mystique à son fils ? Serait-ce… des scientologues ? Vite John, ouvre le feu ! Il y a peut-être Tom Cruise dans le tas, vise le plus petit du groupe !
Mais la déception est grande, car ce sont pire que des scientologues : ces hommes en noir sont carrément la scientologie incarnée, car en effet, quelques minutes plus tard, un immeeeeeense vaisseau volant perce les nuages au-dessus de la petite troupe, descendant vers elle ! Notre héros en tombe à genoux de surprise, alors que son fils joue tellement mal que l’on dirait qu’il regarde un porno quand ses petits yeux pervers brillent en direction du ciel. Il annonce aussitôt ensuite à son paternel « C’est mon taxi papa ! On doit partir, car c’est nous qui devons tout recommencer ! » ; mouais, sauf qu’Abby et Caleb, ça sonne un peu moins bien qu’Adam et Eve. Et que l’un des hommes en noirs, qui prennent leur véritable apparence d’humanoïdes lumineux façon esprits purs et classes, s’adresse directement à la petite cervelle de Caleb pour lui dire « Noooon Caleb, on emporte pas les Nicolas Cage avec nous : faut pas déconner, on ne va pas repartir sur des bases pareilles, tu imagines, toi ? Non, tu es trop jeune pour avoir connu Volte-Face. Seuls les élus ont le droit de monter dans la soucoupe, c’est-à-dire Abby et toi ; on s’est dit qu’un morveux horripilant à moitié sourd et complètement con et sa petite copine énervante et égocentrique seraient parfaits pour faire renaître la race humaine«
Là, lecteur, vous me dites une fois encore, car vous êtes bavards, « Vous exagérez une fois encore ! Abby n’est pas égocentrique, vous le tirez de votre chapeau ! » ; ah oui ? Vous n’avez pas l’impression qu’il manque quelque chose dans cette scène où, pendant que Caleb parle à son père, elle, elle se contente de câliner son lapin ? Si, cherchez bien : voilà, elle ne demande aucune nouvelle de sa mère, dont elle n’a semble t-il strictement rien à foutre du devenir en pleine apocalypse. Sympa.
John, qui ne croyait plus en rien, est lui bouleversé : il comprend la décision des aliens, et donne donc à son fils le médaillon « Ensemble pour toujours » où se trouve une photo de Caleb avec ses parents. C’est trop triste, vraiment. Il dit à son enfant que c’est normal, que les aliens sont gentils, vraiment, parce que même s’ils ne l’emmènent pas, ils ont voulu lui laisser le temps de dire au revoir à son papa « Alors qu’ils auraient pu t’enlever depuis le début« .
Ah, tu n’as pas regardé le début du film mec ? C’est ce qu’ils font depuis le départ. D’ailleurs, Diana est morte en les poursuivant justement parce qu’ils venaient d’enlever les enfants, mais elle, décidément, tout le monde s’en tape, on ne se souvient même plus de son existence. Sérieusement ? C’était la scène précédente, sacrebleu !

Ho, je n'ai pas mis la scène du métro. Chhtt, observez, avec plein de gens uniquement en noir pour faire "moment sombre"
Caleb et Abby montent alors dans le vaisseau alien, suivant ces derniers qui leur tiennent gentiment la main, jusqu’à ce qu’enfin, une fois à bord, la nef spatiale monte vers les cieux et quitte la Terre ; on constate alors que de partout sur la planète, des dizaines d’autres vaisseaux s’élèvent, chacun emmenant lui aussi deux élus (un vaisseau pour deux enfants ? Ah bin v’la le budget de la WWF extra-terrestre !), avant d’accélérer pour quitter l’espace connu.
Bon. Je sais qu’on est pas loin de la fin, mais là, quelque chose devrait vous choquer.
Réfléchissez bien, car c’es ici que le film prend toute sa saveur.
Vous vous souvenez du titre ? Du synopsis ? De cette histoire de papier sur les apocalypses à venir et tout ? Et bien :
- En réalité, aucune utilité. En effet, prédictions ou pas, tout le monde allait crever.
- Du coup, ça servait à quoi amis aliens de chuchoter à une petite fille de cacher une prédiction codée dans un tube pendant 50 ans si votre objectif n’avait rien à voir avec prévenir l’humanité pour qu’elle puisse faire quelque chose ? Ah oui : rien
- J’insiste : pour des aliens, votre vision des catastrophes mondiales était quand même pas mal pro-US.
- Mais alors, quel intérêt à cette heure quarante-cinq de film jusqu’ici ? Ho bin tiens, aucune en fait : ça n’avait aucun rapport avec la choucroute, filer les dates de deux accidents et de l’inévitable fin du monde, c’était juste pour se marrer
- Et c’était quoi ces putains de cailloux noirs ? Ah bah, rien non plus. C’est juste que c’était un truc du coin où les aliens prévoyaient d’atterrir ; ils auraient pu filer des feuilles ou de l’herbe aux enfants, c’était la même chose. Quoique non : l’herbe au moins aurait pu servir
- Tiens d’ailleurs, pourquoi avoir rendu Lucinda à moitié folle, détruit sa vie et tout et tout en lui chuchotant des conneries, sachant que non seulement ça ne servait à rien, mais qu’elle ne faisait pas partie des gens que vous vouliez sauver ? D’ailleurs, tant qu’à l’emmerder, pourquoi vous l’avez laissée crever elle, et pas les élus de dernière minute ? Parce que c’était quoi votre plan les mecs : « On pouvait emmener des enfants humains pour sauver l’espèce tranquillou en tout sécurité depuis des années, mais on a décidé de juste sauver les derniers des derniers à l’ultime seconde avant la fin de la Terre comme ça, si on se loupait sur le chronomètre, non seulement l’opération était loupée, mais des milliers des nôtres mouraient » ?
- Donc je résume : on a juste suivi les pérégrinations de John, l’astrophysicien spécialiste du soleil qui ne remarque rien du soleil qui va tuer tout le monde… sans aucun rapport avec le reste. Il serait resté chez lui à fumer la pipe sans jamais lire ce fameux papier, la conclusion était EXACTEMENT la même, puisque les aliens n’avaient de toute manière AUCUNE raison de communiquer les fameuses prédictions. Intéressant.
Ah bin oui : fait, les 7/8 du film n’avaient aucun rapport avec là où il voulait emmener, les prédictions, c’était juste pour s’occuper.
La vache, c’est quand même balaise : personne sur plusieurs centaines de membres de l’équipe de tournage ne s’est jamais dit « Tiens, mais en fait pourquoi ces fameuses prédictions, parce que bon, c’est un peu le titre ? » ; non. Seigneur… je… bon sang, vite, du brandy.
Après cet interlude : reprenons. Et terminons. Vite.
Resté sur Terre à observer les lumières des vaisseaux aliens s’éloigner, John pleure longuement son fils perdu et son destin à venir, avant de remonter dans sa voiture, alors que le ciel prend une curieuse teinte de plus en plus orangée. Traversant des villes où les gens errent dans les rues désespérés sous la chaleur toujours grimpante, et où évidemment, le héros est le seul à circuler en automobile (ce serait bête d’être pris dans un bouchon, hein ?), il finit donc par rejoindre… son père, sa mère et sa soeur, qui dans la grande maison familiale de leur enfance, attendent paisiblement la fin ; s’enlaçant tous tendrement, ils laissent donc venir l’instant funeste, et en effet, la couche d’ozone disparaissant dans un grand « pif pouf », une gigantesque série d’explosions (?) ravage la Terre, détruisant tout sur son passage, la cité de la petite famille de John y compris, sans leur laisser le temps de souffrir, et c’est triste (enfin pas totalement en fait, j’ai même senti un léger soulagement je crois).
Mais pendant ce temps, les aliens scientologues amateurs d’espèces protégées débarquent sur une nouvelle planète semblable à la Terre, encore vierge, et au-milieu d’un immense champ de blé dominé par un arbre aux proportions bibliques (c’est très subtil, jardin d’Eden es-tu là ?), ils relâchent Caleb et Abby, désormais vêtus de petites toges blanches, en compagnie de leurs lapins, alors qu’au loin, d’autres vaisseaux font de même.
On attend avec impatience le moment où Caleb va devoir arracher la tête de Lapinou avec ses dents de lait pour survivre, et l’instant où Abby lui dira que non vraiment, ils ne peuvent pas se reproduire, parce que Caleb est son meilleur ami et qu’elle ne voudrait pas briser une si belle amitié, alors s’il voulait bien dormir sur la béquille au lieu de faire son relou, ce serait sympa.
Et… FIN !
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Diego toussote quelque peu en jetant le bidon dans un fourré à proximité.
« Et bien Diego, on tousse ? On a perdu l’habitude de brûler des roulottes ?«
Le pauvre garçon se recule de quelques pas en tentant d’évacuer les vapeurs d’essence montant à l’assaut de ses narines ; face à nous, le bois ocre de l’abri mobile qui servait jusqu’à il y a quelques minutes encore de cabinet de consultation commence à noircir alors que les flammes crépitent de plus en plus fort à l’intérieur.
« Mais, pourquoi ? » – marmonne Diego en me jetant un regard interloqué
Je laisse échapper un petit rire tout en me tournant vers lui
« Car rien n’est écrit Diego ! Rien ! L’avenir n’est que celui que nous nous forgeons ; c’était une vielle folle jouant sur les superstitions d’autrui, voilà tout. – Mais… pourquoi être allée la voir alors ? – Rien de plus simple mon jeune ami : sa belle-fille travaille à Télé Loisirs, du coup, elle était super balaise pour prédire les mauvais films à venir. Toujours bon à prendre. Mais là, elle m’a tutoyé, alors, bon, hein, on ne peut pas laisser passer ça, sinon, tout le monde s’y met, et c’est la chienlit. »Un long râle émergea des flammes, suivi de hurlements hystériques ; Diego se figea en voyant la silhouette enflammée qui s’agitait à l’intérieur, mais avant qu’il ne puisse lui hurler « Hey ! » pour tenter de l’éteindre, elle s’immobilisa et une voix d’outre-tombe se fit entendre dans la clairière :
« Odieux ! Je te maudis ! Oui ! Maudis ! Je te condamne à aller voir Ghost Rider 2, film dans lequel un motard à tête de mort fait pipi des flammes, tu m’entends ? PIPI DES FLAMMES !«
Le temps parut suspendu l’espace de quelques secondes, et pas seulement parce que nous constations Diego et moi que les vieilles pouvaient balancer des liens hypertextes dans leurs malédictions ; enfin, le corps figé qui se consumait dans la roulotte retomba, et on n’entendit plus que le son des flammes léchant le bois peint. Mon assistant me regarda terrorisé.
Jamais un homme n’avait été maudit de manière aussi cruelle.
Moi ça me faisait penser à Volt, de Pixar, avec la fausse série dont le hamster est fan, quand les aliens débarquent et kidnappent la gonzesse à la fin. Mais ouais. Bon billet. Mais trop de Nicolas Cage.
On va le laisser reposer un peu ; mais curieusement, j’ai quand même l’impression qu’il est très présent en début d’année ; une soirée spéciale à sa gloire ne me parait pas être une coïncidence.
Ce n’est pas tellement de Pixar, mais plutôt des studios Disney. Mais c’est vrai que maintenant que tu le dis, ça fait un peu penser à cette fameuse série.
Connaissant toute l’affection que vous portez au sieur Cage la lecture de ce billet sera un délice, encore une fois. Le titre du film sonne un peu comme un défi : « prédire comment le film finira? impossible!
Ah et une petite fautounette au second paragraphe : « est de se tirer de se bourbier »;
Correction effectuée. Un employé l’avait vue, mais il vient de se faire reprocher de lire son patron au bureau.
et une autre vers le milieu du texte « en boudissant habilement par-dessus Nicolas Cage ».
Non, pas « habilement » (quoique…) mais « boUdissant »
De rien.
Non, non, on n’a jamais assez de Nicolas Cage – la twilight zone de la perruque. Et la fin était inouie: entre un clip de Mickey 3D et une version raëlienne d’Au delà de nos Rêves, le tout après une crémation en règle de la moumoute, les mots me manquaient… Merci d’avoir ravivé ces souvenirs précieux.
Dont « émerge » quelques cheveux gris , c’est dans la hâte de nous mettre en garde que vous vous êtes trompé, Ô grand Connard? Je n’en ai pas vu d’autres…
Un article qui mêle style et humour, cela vous aide surement à survivre tant vous devez souffrir de ces films, tant vous devez verser de sang… Sachez que je vous soutiens.
Désolé, au chapitre du train: « Pas celle où il à commencé à déraillé » il semble que le « à commencé » est de trop non? ou alors…
cher odieux, un article toujours aussi savoureux. un seul petit bémol concerne l’orthographe : une double dose de Nicolas Cage sur M6 vous a-t-elle fâché avec les accords, vous aviez des -s en rab’?
Merci odieux connard pour ce magnifique billet. Une fois de plus, tu a fait honneur à Nicolas Cage. Et predictions rejoindra ses autres copines, les petites pierres noires coprolithes. ;-)
Excellent article comme toujours, je voulais juste citer deux commentaires après la bande-annonce de Gosth Rider 2 qui font peur à voir
« je reserve deja ma place au ciné… » « apars sa Nicolas Gage y à pas de mot pour decrire cet acteur juste génial !! »
En fait je suis sur que la suite de chiffre qu’à écrit Caleb correspond aux pires catastrophes à venir, soit dates des prochains films de Nicolas Cage et nombres de personnes qui vont regarder ces films.
Quel billet, quelle verve !!! Quel film de m**** !!! Petite faute au passage : « Ca devait sympa les repas de famille dites-donc. » Il doit manquer un mot à cette phrase…
J’ai regardé la bande annonce de Ghost Rider, et un détail m’a intrigué. Je suis allé me renseigner, et ne citons que wikipédia,
« Depuis, Johnny partage son corps avec ce démon qui, la nuit, le transforme en squelette enflammé [blablailètrokoule]. »
« la nuit ». Et on le voit dans la BA renverser des voitures en pleine journée (dur de manquer ça, y a du sable, de la route, et un ciel bleu)
Ghost Rider, le prochain Fast&Furious qui chie, comme beaucoup de films, sur les comics d’origine.
Mais sinon, bon article, c’est vrai que ça fait du Nicolas Cage, mais c’est toujours sympa de lire ça. Et de t’imaginer te revoir le film encore et encore, au ralenti, pour bien noter tout ça.
Merci môssieur Connard, j’ai encore failli avaler ma chique et mourir de rire dans d’atroces souffrances lorsque j’ai survolé la photo du script et essayé de cliquer dessus (par inadvertance hein, vous imaginez bien !).
Ce spoiler était parfait, une fois de plus.
En même temps cher Odieux, il faut pas faire chier les vieilles gitanes. Après elles vous balancent le diable aux fesses comme dans « Drag me to Hell ».
Vous étonnez pas si vous voyez le cornu derrière Nicholas Cage qui urine des flammes.
Très bon film de Sam Raimi, au passage.
Sérieux!? C’est vraiment comment ça que se passe ce film?! Mais… c’est complètement con comme histoire, je dirais même que c’est pire que les spoilers précedents de notre bon camarade O.C.
C’est vraiment très impressionnant.
Et sinon cher Odieux, comment avez-vous trouvé Lord Of War?
« comme ça »^^
Faites un peu attention à vous. Le nombre de fois où vous devez vous arrêter pour reprendre votre souffle ou bien nous faire par de la douleur que vous ressentez devant une daube pareille augmente !
Sinon, superbe article, bravo et merci ! Joli ramassis d’incohérences que ce film !
Cerise
Cerise! On s’applique sur l’orthographe. « Nous faire par »! On est pas au golf…
Prédictions possède tout de même le dénouement le plus grotesque de toute l’histoire du cinéma. Cela suffit à en faire un film culte.
Mais pourquoi les pierres étaient-elles noires ? Sont-elles devenues maghrébines dans la version française ? Faut-il y voir un signe ?
Toujours aussi incisif, ce film est un vrai navet !
Il est temps qu’on vous paye pour faire un tri avant diffusion :D
Pour info, vous savez que le titre original est ‘Knowing’ (et oui, les scenaristes d’holywood ne titrent pas leurs films en francais) qui est bien plus logique que la traduction francaise (comme tres souvent). Quelques unes de vos remarques tombemt un peu a cote si on y reflechit 5 minutes, mais c’est frequent et puis il faut bien vendre la camelote hein. Sinon, c’est vrai que le fim est navrant et mal foutu, mais pas forcement pour toutes les raisons soulevees.
Et desole pour mon clavier qwerty qui mange les accents ! (oui moi aussi j’aime la mauvaise foi)
M. Connard, ce billet est génial. Je sens que grâce à vous, ma culture en matière de films pourraves et de Nicholas Cage va grandement s’élargir.
Du grand art !!!! Merci Monsieur OC !
Je me permet de remarquer que Monsieur Odieu à oublier de préciser une des grosses ficelles (à ce niveau c’est même des bouts dont on se servait sur les fameux trois mats fin comme des oiseaux hisse et ho) des scénarios catastrophe, quand la fin du monde il y a toujours des rigolos pour piller les magasins d’électroménager au cas ou dit hé ho après que les rayons solaires soient passé y’ai ai toujours une diffusion de la Fox.
Ca va pas de piquer les blagues de Boulet comme ça ?
( mes excuses si ça n’avait aucun lien, mais la coincidence me parait assez grosse… )
Cours John, il va te pomper. Excellent.
Subtile thématique des lapins…
Super article, ça ne donne pas envie de voir le film.
Sinon j’aimerais savoir votre avis sur cette nouvelle lois :
ACTA (Accord Commercial Anti Contrefaçon), un accord qui menace la liberté d’internet. Cet accord vise officiellement à protéger la propriété intellectuelle au niveau international. Jusque là tout va bien.. Mais le terme de « propriété intellectuelle » est volontairement flou. Il peut désigner des marques, idées ou informations. ACTA devrait donc s’attaquer à l’imitation de quelque chose soumis au droit d’auteur. Il suffira d’échanger une information copyrightée pour voir son accès internet supprimé et écoper de poursuites judiciaires.
Afin de vérifier que vous n’échangez aucun contenu soumis au droit d’auteur, ACTA va renforcer la surveillance. Les fournisseurs d’accès à internet devront vérifier toutes les données envoyées et reçues sur votre ordinateur. Il suffira de citer un article de presse dans un email ou d’envoyer un extrait de musique pour être pris la main dans le sac. Les informations seront alors envoyées à leur auteur et vous pourrez écoper à leur demande d’une amande ou d’une peine de prison.
L’accord ne profite qu’à une fraction d’industriels tels que les compagnies RIAA et MPAA (associations interprofessionnelles qui défendent les intérêts de l’industrie du disque et du cinéma). ACTA est la conséquence de leurs actions de lobbying auprès des gouvernements.
A nouveau la démocratie est bafouée et ce sont des accords liberticides pour internet qui pourraient nous être imposés par des personnes non élues. Cette censure pourrait de plus permettre de supprimer des informations génantes comme c’est déjà le cas dans certains pays où l’on bloque l’accès à certains contenus, mots clés ou sites internet.
La seule solution, c’est la mobilisation de toutes et tous dans les rassemblements prévus le samedi 28 janvier pour dire non à,
La censure d’internet;
La restriction de la liberté d’expression;
La surveillance totale de toutes nos activités en ligne;
La perte de libertés et droits civiques;
La perte de connexion internet pour ceux qui enfreindraient les nouvelles règles.
Aucun risque. Cette loi concerne la “propriété intellectuelle”. Et il n’y a rien d’intellectuel dans ce film.
J’aime cette réponse :D
Tiens au fait, les « gentils » aliens qui apparemment savaient au moins depuis 50 ans que l’humanité allait passer en mode barbecue ont donc décidé de s’y prendre presque à la dernière minute pour sauver l’espèce en ne prenant que quelques couples d’enfants (livrés à eux-mêmes, d’après la fin du spoiler, ça va être coton pour rebâtir toute une civilisation) et en laissant griller dans d’atroces souffrances des milliards d’êtres humains qui auraient pu être sauvés en étant déplacés par groupes vers cette nouvelle Terre pendant tout un demi-siècle (ce qui laisse le temps de sauver moult personnes quand même).
Finalement je trouve les ET de la Guerre des Mondes plus sympathiques: au moins eux ils ne sont ni stupides, ni faux-culs (mais avec une santé fragile, tss tss, faut pas se lancer dans une invasion suivi d’un génocide quand on a les poumons délicats^^).
Très bonne anal-yse de ce film que j’ai vu il y a quelque temps déjà.
Et là, c’est le drame, j’ai envie de le revoir ! Si, si ! Mais juste pour me marrer, cette fois.
Dommage que cette saperlipopetterie de voyante ait prédit que vous ne pourriez pas spoiler Lord of War… Cela dit, je comprends, 2 films de Nicholas Cage à la suite, c’est déjà énorme, limite sur-humain, mais 3, même un Odieux Connard n’y arriverait pas…
Ou pas ?
Bien vu, ce film est un étron pour décérébré (que de « é »!), Nicolas Cage confirme qu’il n’est pas très regardant sur les scénarios qu’on lui propose (sait-il lire?).
La séquence du crash de l’avion est certes impressionnante, mais c’est un évènement impossible, aucun pilote (disposant d’une licence à jour et ne sortant pas de l’asile d’aliénés le plus proche) ne pourrait engager son appareil dans de telles conditions (de virage) si près du sol.
Je n’ai pas lu le spoiler de « Lord Of war » mais si vous l’avez « spoilé » c’est AUSSI que vous l’avez démonté, je le regrette, c’est le film le moins réussi de N.Cage. Autant dire que c’est bon film. Et Andrew M. Niccol n’est pas loin ce qui n’est pas un mauvais signe…
Splendide! C’est de mieux en mieux. Merci à vous.
Le coup des Shadoks m’a fait rire pendant cinq bonnes minutes… (Tiens, j’en ris à nouveau). Vous lire au boulot est une bien mauvaise idée…
Merci encore pour ces bonnes tranches de rigolade.
Au plaisir de lire votre prochain article, spoiler ou non.
Je confirme, c’est une très mauvaise idée… mes collègues m’ont lancé des regards intrigués quand je me poilais avec mon café à la main (d’ailleurs j’ai failli en renverser sur mon clavier… pas bien).
L’Odieux aurait-il pour mission de faire baisser la productivités des honnêtes travailleurs ??
Probablement pour montrer au peuple que notre société est molle et apathique, et préparer un retour aux véritables valeurs de discipline, de grandeur et d’obéissance comme il en existait dans les temps glorieux.
Songez-y : les mauvais films n’existeraient pas si l’on supprimait la liberté d’expression.
Personnellement je toussote quand arrive une crise, mes collègues n’ont jamais relevé. Par contre les larmes aux yeux, c’est plus délicat…
Les shadocks m’ont fait rire jusque dans ma voiture!
Enfin le spoil de ce film en bois !
Vous avez parfaitement souligné les différentes stupidités qui m’ont explosé les neurones lors de sa diffusion sur M6. Je l’ai sûrement regardé jusqu’à la fin parce que je me sentais infiniment plus intelligent que le scénario. Finalement, ça doit être ça, le secret de la réussite hollywoodienne.
ma copine trouve nicolas cage « très sexuel ».
Ca me déséspère au plus haut point…
« Ho la vache ! “Si tu n’as pas trouvé le code, alors c’est que ce n’est pas codé“. Merde, ce type n’est pas un humain, c’est un Shadok ! Cours John, il va te pomper ! »
Monsieur Odieux, ça ne se fait pas de faire mourrir de rire les gens sur leur lieu de « travail »!
Une autre incohérence que vous n’avez pas relevée cher Odieux (mais bon vu le nombre de ces dernières dans ce film, on n’est plus à une près), c’est après l’accident de Diana, quand John arrive sur les lieux. Il part du même endroit (la station) qu’elle pour arriver au même carrefour et il arrive… par le même chemin que le camion ???
Meilleur spoiler depuis pas mal de temps, mon Dieu que Jerry ! :-D
Une prédiction pour Ghostrider 2 ? Vous allez cracher de la bile et vous aurez besoin de beaucoup de brandy pour tenir le coup.
Lord of War est un film réalisé par Andrew Niccol, on lui doit entre autre Gattaca, S1m0ne, ainsi que le scénario de Truman Show.
Ce n’est pas un énième film action-bourrin comme son nom peut l’indiquer, mais une satyre sur le trafic d’armes (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce film fût un échec aux states).
Et Nicolas Cage n’est pas du tout mauvais dans ce film, (une fois n’est pas coutume) pour ma part, je l’ai même trouvé très bon (je pense que la prestation d’un acteur dépend enormément du réalisateur). Bref, si vous ne l’avez pas vu, je vous encourage à le faire.
Argh, pauvre de moi! c’est Satire et non satyre! Veuillez me pardonner!
Il est également très bon dans Kick-Ass. C’est regrettable que la majorité de sa filmographie ne soit constituée que d’étrons.
Hahaha, exellent!
Quel merveilleux esprit (de revenche) critique vous avez là Mr Odieux Connard!!
Oulah mais oh, m’enfin, c’est très bon et très drôle et tout, mais c’est bourré de fautes! Un vrai travail de Connard! Et puis comme je vous suis tant bien que mal sur les voies de la Connardise extrême (et sans lubrifiant en plus), je vous les dirais même pas. Mais y en a plein, tirez à l’aveugle, ça devrait le faire.
Boudiou, encore un faute :
« mais en boudissant habilement »
Il y a un truc que je n’ai pas compris même si c’est un détail : « Diana et Abby, descendantes de Lucinda, ont décidé de venir visiter notre héros et son fils. »
?!
Et à quel moment « notre héros » leur donne son nom et son adresse ?
Ben elles descendent d’une femme qui pouvait prédire l’endroit et la date d’une catastrophe, m’est avis que le lieu ou vit et se développe le Nicolas Cage est sur la liste… T’façon si ça y est pas elle perd toute crédibilité.
Excellent et désopilant, comme d’habitude. Quelle croix je porte, depuis que Nicolas Cage m’avait paru excellent dans Raising Arizona, il y a plusieurs payes, déjà.
Mais dans quel film a-t-il été bon ?
En fait, Nicolas Cage semble toujours jouer le même rôle, au point qu’on pourrait presque croire que ses films sont en fait une saga…
Un gars qui a changé de visage après avoir sauvé San Francisco d’une attaque terroriste, adepte pendant ses temps libres de la saga d’Indiana Jones et de voitures volées, et qui finalement, après avoir erré à moto, transformé en squelette incandescant, se retrouverait à mater en cachette Meg Ryan… Ca se tient, non ?
Côté variété de jeu d’acteur, serait-il le Christian Clavier américain ?
Je plussoie sur le fait qu’il joue vraiment dans des films sans grand intérêt… Mais malgré cela, je trouve sincèrement que son jeu d’acteur dans Lord Of War est bon. L’homme vénal qu’il incarne dans cette société où il vend la mort sans se considérer comme celui qui tue, reste un de ses meilleurs rôle… Ou le moins pire en tout cas !
Je viens d’apprendre par le truchement d’un ami des mollusques et archange des causes (films) perdus, que Ghost rider aura Christophe Lambert qui « joue » dedans. OD Aurez vous réellement le courage d’affronter cette malédiction ???
Je vous remercie, Monsieur Odieux. Encore un navet pour lequel je ne perdrais pas mon temps.
C’est très bien monsieur OC, mais d’après Wikipedia (oui, bon) « la première des catastrophes auxquelles fait allusion l’intrigue du film, chronologiquement, s’est produite en France : il s’agit du barrage de Malpasset », en 1959 donc, accident qui fit 423 morts et disparus à Fréjus…
V’voyez, z’ont pensé à nous! J’imagine donc que la liste fait aussi mention d’autres catastrophes survenues à l’étranger?
Outch. Vous avez écrit « cette image n’est pas le VRAIE script du film », les majuscules étaient là pour bien insister sur la faute ? x)
Et par ailleurs je m’interroge sur ce passage : « oui parce que 37 coïncidences d’affilée […], c’est crédible, 38, non ». Vous ne vouliez pas dire que 37 coïncidences, ce n’est pas crédible, 38 si ?
A part ça j’ai bien ri, j’aime bien Nicolas Cage (j’aime bien son regard bovin, j’ai connu un cheval qui… *SCHPAFF!!*), mais j’aime encore plus vos spoils XD Mais j’irai voir Ghost Rider 2 avant de lire le spoil qui y sera consacré quand même x)
Concernant le nombre de coïncidences, il me semble que le texte est correct : Lorsque « seules » 37 dates de la feuille ont été vérifiées comme étant les dates de catastrophes, Phil pense que c’est une coïncidence, mais une catastrophe de plus, et il est certain que ce ne peut pas être un hasard. Pour lui, 37 coïncidences, c’est crédible, 38, non.
Ce film était tellement mauvais que lorsque j’étais allée le voir au cinéma, je m’étais empressée d’oublier son contenu sitôt sortie de la salle. Il faut donc admettre toute l’étendue de votre abnégation, cher Monsieur Odieux : se souvenir de cette daube scène par scène pour en décortiquer chaque incohérence relève pour moi du sacerdoce, telle la prière des Matines dans un monastère bénédictin.
Mes respects.
Un très bon spoil encore une fois, j’avais été profondément choqué par la fin nullissime de ce film. Néanmoins j’ai un reproche à faire quand vous dites que les coordonnées géographiques ne devraient pas être les mêmes que celles où N.C. se trouve. Et bien en fait c’est tout à fait probable que si. Si ma mémoire est bonne, les coordonnées sont données au centième de degré près, et si on transpose ça à la surface de la Terre, ça fait une précision d’un peu plus d’un kilomètre. Les catastrophes se passent quand même bien à moins d’un kilomètre de ce cher Nicolas!
Ce que j’aime bien c’est la présence « terrifiante » de l’éclipse solaire sur l’affiche, alors que c’est potentiellement la seule chose qui aurait pu les sauver… :)
Il y a un autre film que vous pourriez allègrement spoiler, ô dieu Connard.
Non pas un blockbuster bien gras mais un pseudo film d’auteur qui se veut dénonciateur : « The Detachment » http://www.mapausecafe.net/archive/2012/02/06/bonnet-d-ane.html
Une perle vous dis-je.
Tenez odieux, j’ai lu ça sur internet, vous apprécierez peut-être:
« you’re not deep,
you’re not an intellectual,
you’re not a critic,
you’re not a poet,
you just got internet access. »
Bon j’ai quelques petites remarques :
« Il ne s’agit que de catastrophes ayant choqué l’Amérique, quelle coïncidence ! »
La première des catastrophes auxquelles fait allusion l’intrigue du film, chronologiquement, s’est produite en France : il s’agit du barrage de Malpasset (wiki)
.
Pour la scene du crash, il essait d’en eteindre un quand même de gars. Mais voyant que ça marche pas, bah il s’en fou. « Tant pi » qu’il a du se dire. « Fait chier pour ma veste quand même » rajouta t’il
.
Pour en revenir au film dans le générateur de scenario, les noms de personnages ont aussi une importance. Le heros s’appellera toujours john, par contre le 2e heros lui faut toujours faire gaffe :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caleb_(personnage) <= je connaissai pas, mais en voyant que le film faisait original en disant dieu n'existe pas, ça m'a semblé louche que ce prénom pas commun soit utilisé.
Au début j'ai pensé à un gamin de Noé, mais en fait non. Pour les gens fan de la bible (comme 80% des US-iens) ca grillait direct la fin du film :(
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"John avait remarqué qu’à la date du 19 octobre, il n’y avait ni nombre de morts, ni coordonnées GPS… il en avait donc déduit que Lucinda n’avait pas dû avoir le temps de finir sa feuille avant que Mme Taylor ne la récupère"
Bah lui comme moi avons du voir le début du film, et effectivement c'est ce qui s'est passé. C'est quand même bien fait. Lucinda a fait semblant d'avoir encore plein de trucs à ecirre pour ajouter à l'intensité dramatique.
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"On apprend au passage que John en est sûr parce que sa spécialité est bel et bien les phénomènes solaires et leurs conséquences."
Je rajouterais même qu'il a sorti un papier qui expliquait ce qui se passait quand un soleil explosait toutes les planetes d'un système autre que le notre. Parce que forcément avec le notre ca peut pas arriver….
Etant donné que j’apprécie particulièrement votre façon de spoiler (vous êtes une de ces rares personnes qui ne reçoivent pas en remerciement une hache en travers de la bouche car les films sont bien choisis), dès l’instant où j’ai vu cette bande-annonce j’ai pensé vous l’envoyer.
Je suis sûre que apprécierez au moins autant que moi ces 1’54 » : http://www.youtube.com/watch?v=Py_IndUbcxc
Flash info : je viens de voir que Nicolas Cage est entré au Musée Grévin.
http://www.lexpress.fr/styles/minute-vip/nicolas-cage-entre-au-musee-grevin_1076938.html
Je ne sais que dire de plus… Ils sont partout. Aaaaargh.
Cher Odieux,
Connaissant votre affection sans borne pour un acteur peu connu du nom de Nicolas C, l’image grandiose de votre immensité n’a pu manquer de se présenter à mon esprit ébahi lorsque j’ai rencontré ceci : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/PHOTO-Nicolas-Cage-un-comedien-immortel-2923292 .
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/PHOTO-Nicolas-Cage-un-comedien-immortel-2923292
Pensez à cela, une éternité de film avec Nicolas Cage ! C’est diabolique….
On est d’accord, ce film est nul
On est d’accord, NG est de plus en plus décevant
(Notamment niveau capillaire …)
Mais quand même Lord of War m’a plu tout comme Family Man.
Cela ne tenait peut être pas à lui ?
(Allez, je continue à lire à reculons votre blog !)
Cher Odieux,
Mon lecteur DVD a bugué à la moitié du film (il a voulu m’épargner la deuxième heure, trop sympa). Grâce à vous, je n’ai pas besoin de voir la suite, et je vous en remercie mille fois, je ne crois pas que j’aurais pu le supporter… C’est vraiment un plaisir de lire ce blog !
Sinon, rapport à votre dernier non-article, je suis bibliothécaire et travaille donc dans ce monde fantastique qu’est la culture… Et parfois je me dis qu’on aurait besoin de quelqu’un comme vous pour décortiquer les étrons qui paraissent chaque jour (spéciale dédicace aux Lévy, Musso, Kinsella…).
On dit « autant pour moi » et pas « au temps pour moi », connard. Sinon, un étirement labial progressif, à la fin même presque douloureux tant il était prononcé, a accompagné la lecture de ce bousin, le LSD faisant effet quand on en prend.
Beh c’est con mais en fait « autant pour moi » est une mauvaise orthographe … Avant de corriger les gens, il faut se renseigner ;)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_temps_pour_moi
Cette merde vient de repasser pas plus tard qu’hier ! J’ai apprécié également la façon dont le héros te balance un pauvre rescapé de l’avion la tronche dans la boue, avant de lui faire Hey bouffe ça ducon ! Et de le laisser crever bien entendu…