Les gyrophares se rapprochent.
J’entraperçois dans mon rétroviseur les véhicules de la gendarmerie lancés à ma poursuite toutes sirènes hurlantes ; du moins, je le suppose : le bruit de mon moteur étouffe la plupart des sons qui parviennent jusqu’à mon habitacle. J’ai beau zig-zaguer entre les véhicules dont l’écho des klaxons retentit à peine quelque secondes avant d’être noyé dans le tumulte de la course, je constate que les motos bleues de mes poursuivants se rapprochent à chaque seconde qui passe. Misère, ma destination est encore lointaine, et jamais la maréchaussée ne me laissera l’occasion d’y parvenir.
Et puis soudain, j’aperçois le panneau salvateur : dans moins de 2000 mètres, ma sortie ; je double une voiture de luxe qui semble prendre la mouche avant de me rabattre juste devant un véhicule familial qui dans sa surprise a appuyé si fort sur ses freins que j’aperçois une fumée dense surgir sous la voiture dans mon rétroviseur ; le 4×4 devant moi dévie lourdement de sa trajectoire en me voyant arriver, et le passage enfin dégagé, je bombe jusqu’à la sortie tant espérée. Je larguerai les motos sur les petites routes, et pour l’hélicoptère que j’ai aperçu tout à l’heure, j’aviserai. Un coup sur le frein pour ne pas louper le virage et…
Je n’entends même pas le crépitement des tirs des gendarmes situés derrière les barrières de sécurité de la sortie lorsque tout un peloton en embuscade vide ses chargeurs dans mes pneus ; dans une tempête d’étincelles, je serre mon volant à m’en faire saigner les mains en fonçant vers un monticule fleuri qui ne parvient qu’à peine à ralentir ma course avant de faire décoller mon véhicule dans un monstrueux vrombissement ; en atterrissant, l’inertie fait le reste et m’envoie réaliser une formidable série de tonneaux qui, mêlés aux escarbilles qui s’échappent encore de mes essieux, ont dû donner un fort beau spectacle aux hommes de la maréchaussée suivant ma trajectoire du regard. De longues secondes après que mon véhicule se soit finalement immobilisé, j’entraperçois au travers du voile qui couvre mes yeux la silhouette de gendarmes tentant de m’extirper de la carcasse fumante de ma fidèle auto. J’arrive vaguement à articuler un truc au sujet des sirènes qui me transpercent les tympans avant de perdre connaissance.
« Bon sang, mais quel con ! » s’exclame l’adjudant chef Bertier en regardant le type que l’on vient de sortir du véhicule « Il le sait bien qu’à cette époque de l’année il n’a pas le droit d’aller à Cannes !« . Maugréant, il ne remarque qu’à peine le maréchal des logis Fronsart lui jeter un regard interrogateur. Il faut dire que d’après Bertier, Fronsart a encore une longue route à faire pour devenir un vrai gendarme : il fait partie de ces bleus qui n’ont jamais connu la mythique époque du képi réglementaire.
« Allons Fronsart, ne me regardez pas comme ça ! Vous ne savez pas qui est ce type ? – Non chef. – Pour vous la faire simple, c’est un mec qui ne supporte pas le festival de Cannes. Une sombre histoire comme quoi ce serait une sorte d’onanisme de groupe, où les gens du cinéma récompenseraient les gens du cinéma tout en soulignant bien à quel point les gens du cinéma sont géniaux. – Ah ? Donc c’est pas la première fois qu’il tente de s’en prendre au festival ? – Non. Il y a deux ans par exemple, il a attaqué les marches à la ponçeuse, au motif qu’au vu de ce qui y défilait, il convenait plutôt d’en faire une rampe d’accès handicapés. Et l’an dernier, il a payé des pirates somaliens pour détourner un porte-containers jusqu’au large de la croisette ; durant 48h, il a menacé de vider plusieurs milliers de tonnes de Minidou dans la mer si on ne faisait pas fermer sa gueule à la fille qui s’occupe de la mode le midi sur Canal +. Le GIGN a dû aller le déloger, mais plusieurs loyaux gendarmes ont reçu des minis-dosettes au visage durant la bataille. Et cette année, Dieu sait quel était son plan. – Bah, on lui posera la question demain chef. Il va passer une bonne nuit dans une chambre d’hôpital, et même s’il s’en tire bien, je ne suis pas sûr qu’il se barre en gambadant dans la nuit. – Oui. Méfions-nous quand même. Niveau évasion, il s’y connait. Sinon, nous n’en serions pas là aujourd’hui. » 0Fronsart ne put s’empêcher de pouffer discrètement ; la chose lui faisait penser à un super film sur les évasions qu’il avait vu la veille. C’était drôlement bien, avec de la bonne musique et des jolies filles en plus. Comment ça s’appelait déjà ?
Ah, oui : Sucker Punch.
Spoilons donc mes bons !
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L'affiche : si l'esprit de Babydoll est la clé, c'est déjà mal barré
Quelque part dans les années 60, période bénie qui donna toute sa place à la guerre du Vietnam, à la crise de Cuba ou encore aux gauchistes chevelus de mai 68, Babydoll, une jeune fille blonde aux couettes ridicules malgré ses 20 ans vient de perdre sa mère. Alors que la tristesse accable la famille, la jeune fille trouve la force de réconforter sa petite soeur que nous appellerons Babybabydoll, qui est plus fragile qu’elle encore face à ce décès. Il reste cependant au foyer un adulte responsable : Bopapa, le beau-père de nos jeunes filles qui lui semble presque ravi de savoir que sa femme est décédée ; d’ailleurs, sitôt l’enterrement terminé, il court à la maison tel un garçonnet le jour de Noël pour aller ouvrir l’enveloppe contenant le testament de feu Madame. Quelle n’est donc pas sa déception lorsqu’il découvre que la vilaine rabouine a décidé de léguer toute sa fortune ainsi que sa collec’ de pin’s à l’effigie de Bernard Lama à ses deux filles !
Bopapa fait donc une grosse colère : il devient tout rouge, se roule par terre, produit des sons divers et variés allant du grognement au cri sourd, le tout en s’enivrant comme il se doit, fracassant des bouteilles de mauvais bourbon aux quatre coins du logis familial. Une fois le corps réchauffé par la douce liqueur, le malandrin s’empresse de se diriger vers la chambre de Babydoll afin de voir s’il n’y aurait pas moyen de moyenner, histoire de se réconforter un peu, là, tout de suite. Mais, las ! La bougresse se défend, et griffe même au visage l’importun qui, loin d’être excité par la résistance (Klaus Barbie lui même disait « Che ne trouffe pas la Rézizdanze drès drès érodigue…« ), s’en va aussitôt, enfermant la damoiselle à double tour derrière lui. Babydoll ne réalise que trop tard ce qu’il va se passer : il va se rabattre sur Babybabydoll ! Ni une, ni deux, notre héroïne ouvre donc la fenêtre de sa chambre et, malgré la pluie battante de l’orage nocturne qui lui fouette le visage, saute à l’extérieur pour faire le tour de la maison et se rendre dans le bureau de Bopapa. Elle s’y saisit alors d’une arme puis court vers la chambre de sa soeur pour aller arrêter le drame qui s’y joue.
Arrivée sur place en quelques instants, elle a beau paralyser le bougre en le menaçant de son arme, avant de tirer juste à côté de son visage pour l’impressionner, elle finit hélas par réaliser qu’il est trop tard : elle lâche son pistolet en apercevant le cadavre de sa petite soeur fraîchement assassinée sur le sol. Elle pleure donc sur la dépouille avant de se ressaisir tant de son courage que de son flingue (car oui, Bopapa avait décidé de se faire les ongles plutôt que de ramasser l’arme avec laquelle on venait de lui tirer dessus, il y a des priorités), mais ne parvient pas pour autant à trouver la force de tuer ce vil brigand. Elle relâche donc à nouveau son arme (que Bopapa ne ramasse toujours pas alors que ça fait deux fois qu’on menace de le tuer avec ce pétard en 30s) avant de s’enfuir dans la nuit, un peu perturbée par les évènements de la soirée.
C’est donc quelques heures plus tard que la police retrouve sous la pluie une jeune fille en pyjama traumatisée et loin de chez elle. Que font donc les forces de l’ordre ? Elles ramènent Babydoll chez son beau-père sans poser de questions, bravo messieurs ! Car en effet, en 1960, on avait pas encore inventé l’enquête de police, on se contentait donc de dire : « Bonsoir Monsieur ! Votre fille vient d’être assassinée ? Boh, ça arrive ! tenez, on vient de retrouver votre autre fille qui a fui la maison totalement traumatisée ! Allez, on va croire votre version des faits sur paroles et vous souhaiter une bonne soirée ! Au fait, vous ferez attention : vous puez l’alcool, mais ça n’a sûrement aucun rapport, hahaha !« . Elle est vraiment sympa, la police, en fait. Profitant de la bêtise crasse des gardiens de la paix et de l’absence totale d’enquête, Bopapa décide donc d’emmener Babydoll à l’asile histoire de s’en débarrasser pour de bon. Enfin remarquez : vu comment la police semble se moquer des meurtres, moi j’aurais directement mis un coup de fusil entre les couettes de Babydoll. C’eut été plus rapide et efficace, sans compter l’aspect défouloir de la chose, mais passons. Car Bopapa a un plan bien plus pourri : il a graissé la patte de Blue Jones (ce film est bourré de superbes noms), un cadre important de l’asile où il a déposé sa belle-fille, afin qu’il lui fasse subir une lobotomie. Une fois transformée en légume, cette dernière ne pourra en effet jamais témoigner de quoi que ce soit sur le meurtre de sa soeur, et tout le monde sera content.
Ouais, enfin, Bopapa, il y a un petit problème dans ton plan :
– visiblement la police ne fait pas d’enquêtes pour de mystérieuses raisons. Donc ton plan ne sert à rien, à part à perdre du pognon et à prendre le risque qu’un mec puisse te dénoncer/faire chanter quand bon lui semble
– à l’inverse, si comme les protagonistes le prétendent, la police est moins bête que ne le laissait supposer la scène précédente, alors elle risque de trouver ça suspect, le fait que Bopapa s’empresse de se débarrasser de la seule autre personne que lui qui était sur place le soir du meurtre de Babybabydoll. Autant s’attacher un panonceau « Houhou, je suis super suspect ! » autour du cou.
Ah, et pour la petite histoire : TOUTE la discussion sur « Je vous file du pognon pour que vous la lobotomisiez car j’ai peur qu’elle parle« , ils la tiennent juste devant Babydoll. C’est bien, ça, de discuter de tout ce qui peut vous mettre dans la merde devant une personne dont vous avez peur qu’elle se mette à parler. Super plan. Vous avez pas d’autres trucs à balancer là aussi ? Genre amendes de stationnement impayées ou téléchargements d’albums de Justin Bieber ? En tout cas, Blue lui a bien compris que Bopapa était idiot, et il commence déjà à le faire chanter en faisant passer le coût du graissage de patte des 1400$ convenus à la base à 2000$, au motif qu’il va devoir imiter la signature du Dr Gorski, la responsable des pensionnaires qui est la seule à pouvoir commander une lobotomie (elle a un formulaire un peu comme chez La Redoute pour ça, genre « Ajouter Lobotomie x1 à mon panier ? Entrez votre code privilège !« ), et il prend donc un gros risque ce faisant. Bopapa étant effectivement très bête (il ne dit pas : « Hé ho, vous le saviez quand vous avez dit 1 400$ », ne me prenez pas pour un con »), il paie.

Petit rappel à Blue Jones : quand tu as une moustache, si tu n'es ni noir, ni capitaine de la police en sus, c'est que tu vas mal finir.
Tiens, j’allais oublier : outre Babydoll qui se tient à 50 centimètres des deux personnes en train de parler corruption, toute la négociation se fait en plein milieu de l’asile, dans la salle principale où l’on peut trouver 6 infirmiers, une quinzaine de pensionnaires et le docteur Vera Gorski. Non vraiment, ils sont trop discrets nos larrons. D’ailleurs, pour les deux seules personnes de l’asile qui ne les auraient pas entendu discuter à haute voix, les brigands font un petit effort en échangeant les liasses de biftons sans même essayer de se cacher, histoire que tout le monde puisse voir que oui, Bopapa manigance un truc et que oui aussi, Blue Jones est complètement corrompu et prépare un mauvais coup. Mais malgré tout, personne ne réagit. C’est beau.
Babydoll, faisant fi des cratères qui parsèment le scénario, observe la salle centrale de l’asile, et constate que le Dr Gorski tente d’aider ses patientes (il n’y a que des pensionnaires de sexe féminin) en leur mettant de la musique et en les incitant à se laisser aller dessus, tant physiquement que dans leur imaginaire. Elle en profite aussi pour contrôler tout ce qui pourrait être utile à son évasion : les clés des gardiens, les panneaux indiquant que toutes les portes s’ouvrent automatiquement en cas d’incendie, les posters de Steve McQueen, etc. Rapidement, elle est donc mise en contact avec les autres résidentes de l’asile, dont 4 seulement ont un prénom : Sweet Pea (ou Pee pour les urophiles), la meneuse, Rocket, la petite soeur dépendante de Sweet Pea, Amber et Blondie, les deux filles parfaitement interchangeables tant elles n’ont aucun intérêt (dans des cas-là, d’habitude, je dis « A et B« , mais regardez bien les initiales de ces prénoms : les scénaristes eux-même l’ont fait à ma place pour souligner le côté complètement secondaire de ces personnages, merci les gars).
Pour se protéger du monde extérieur qui est trop laid, Babydoll décide de s’imaginer les choses sous un angle différent : à partir de maintenant, elle verra l’asile comme un cabaret/maison close dans lequel les aides-soignants sont des clients richissimes venant rechercher les faveurs des filles, Blue Jones le patron tyrannique qui les exploite et leur donne des ordres, et Vera Gorski la gentille responsable des danseuses qui leur donne des cours et les aide à mieux s’exprimer sur scène. A noter que par contre, un truc qui n’est pas du fait de l’imagination de Babydoll est important : toutes les pensionnaires sont donc de jolies filles, et tout le personnel de l’asile des hommes et/ou des moches, à part le Dr Gorski, mais c’est normal : elle est du côté des pensionnaires. Voilà, comme ça, si le film était encore trop compliqué, on sait bien où sont les gentils. Jusqu’ici, ce film est une sorte de bathyscaphe explorant les abysses du navrant. Mais comme nous allons le voir, l’engin n’a pas fini sa descente.
Pendant que j’y suis : à peine arrivée à l’asile, soudainement, pouf pouf, Babydoll qui jusqu’ici était trop en état de choc pour dire « Bopapa a tué ma soeur et vient d’acheter une lobotomie pour me faire taire auprès de Blue Jones, le cadre corrompu« , se met à causer à tout et tout le monde pour un oui ou pour un non. Ha ?! Mais alors ça t’intéresse pas de tout balancer maintenant que tu parles ? De venger ta soeur, punir les méchants et sortir de l’asile ? Non ? Bon bon bon.
En tout cas, Babydoll fait donc sa première séance avec Vera Gorski (car elle a un peu de temps : sa lobotomie n’est programmée que pour dans 5 jours, le temps qu’un spécialiste vienne), qui, je le rappelle, essaie avec la musique de faire réagir ses patientes tant en faisant bouger leur corps que leur imagination. Et ça tombe bien : notre louloute est à fond dans le truc, puisqu’à peine a t-elle commencé à écouter le gros son à base de popopopo à sa première séance qu’elle ferme les yeux et rentre en transe, se retrouvant ainsi dans son imaginaire : et figurez-vous que ça tombe bien, puisque dans son esprit, outre ses couettes de petite fille, elle porte une tenue d’écolière putassière à talons hauts et nombril à l’air façon fantasme de cadre japonais, ne manquent que les tentacules qui vont bien pour compléter le tableau. C’est vrai quoi, mesdemoiselles, mesdames : c’est tellement naturel de s’imaginer dans un accoutrement typique des fantasmes masculins de quelques sombres pervers. En tout cas, dans sa tenue de coquinette, notre louloute se retrouve tout simplement en plein milieu de la cour d’un temple japonais sous la neige, temple dont elle s’empresse de passer la porte pour tomber sur un vieux que nous appellerons Jean-Jacques. Bien que pas japonais pour un sou, mais habillé en tenue traditionnelle et portant le katana, le vieil homme s’empresse de commencer à débiter une sorte de philosophie de comptoir digne de « Oui-Oui prend de la beuh » du genre « Que cherches-tu ? La question est dans ton coeur, ton esprit doit être le foret qui va percer la couche subconsciente de tes peurs pour trouver la vérité de Rrrrrrzzzzzzz... », dont le seul but final est de dire « Que veux-tu ? » et mademoiselle de répondre « Être libre ! » parce que oui, l’asile, ça la gave (je me répète, mais j’insiste : pour être libre, tu as UNE phrase à dire en balançant ce que tu sais, et c’est bon ! Andouille !) ; Jean-Jacques lui répond donc qu’elle doit s’armer pour réussir cette quête, et lui tend un katana ainsi qu’un pistolet ; il enchaîne en expliquant que 5 autres choses seront nécessaires à la réussite de sa mission :
- Une carte
- Du feu
- Un couteau
- Une clé
- Et enfin… un sacrifice ! Mais là-dessus, Jean-Jacques reste plus mystérieux et simule des quintes de toux ou de pets quand on tente d’en savoir plus sur le sujet.
Cela étant dit, notre vieux sage s’empresse de mettre Babydoll à la porte du temple en lui expliquant que sa quête commençait « maintenant » : en effet, dans la cour l’attendent trois samouraïs géants l’air plutôt peu humains, et disposant d’armes aussi grosses que leurs propriétaires : gros katana, grosses lames diverses, gros bazookas, grosses gatlings, etc. C’est un championnat de substituts péniens, sacrés asiatiques ! Je vous passe les détails, mais retenez que notre Babydoll, du haut de ses 45 kilos les jours de choucroute à la cantoche s’avère être une formidable combattante qui saute partout, distribue des coups de katana et de flingue dans tous les sens et massacre à grand renfort de talons hauts tous ses adversaires, le tout, de préférence, en montrant qu’elle a le ventre plat via divers plans (et en se déhanchant de 1 mètre de chaque côté quand elle se déplace). Remarquez, il n’y a pas que son ventre qui est sans relief aucun, mais je m’égare. Une fois le dernier samouraï tombé, elle sort donc de sa transe et s’aperçoit qu’elle est toujours avec Vera Gorski au milieu des autres filles, et qu’elle vient de finir une super danse qui a littéralement subjugué tout le monde tant c’était impressionnant : elle s’est littéralement laissée posséder par la musique tant dans son corps que dans son imagination, tout ça tout ça, Babydoll géniale, youpi.

"Babydoll, n'oublie pas : je suis un vieux dans un cadre japonais : je suis donc forcément de bon conseil et j'ai toujours raison"
Bon, sachez que le film, c’est donc ça : toutes les 10mn, Babydoll va avoir besoin de danser pour un prétexte de préférence idiot. Et à chaque fois qu’elle dansera, elle sera en transe et fera un rêve dans lequel il y aura de la grosse musique, des tenues un peu salopes, de petits gémissements, des filles qui manient de gros fusils à consonance pénienne, des robots, des méchas, des katanas, de la guerre, des explosions, des véhicules cools, des zombies, des dragons, des orcs, des effets spéciaux… bref, vous voyez le public que ça vise : il ne manque que des cartes Magic vendues avec la place de ciné et c’est tout bon. En tout cas, voilà : 40% du film est constitué de rêves de Babydoll qui sont en fait des clips sans intérêt qui remplacent juste un plan sur Babydoll qui danse. Mais comme on le verra : même les clips sont incohérents. Revenons à nos moutons maintenant.
Dès le lendemain, Babydoll, qui la veille encore était muette et coincée, va trouver ses 4 nouvelles meilleures copines (les seules pensionnaires qui ont un prénom, donc, les autres, c’est comme les abeilles : elles ont un esprit de ruche) que sont Amber, Blondie, Rocket et Sweet Pea pour leur expliquer qu’elle veut s’évader avant que le médecin chargé de sa lobotomie (qui est présenté dans l’univers du cabaret qu’elle s’imagine comme un client nommé le « High Roller« ) ne vienne s’occuper de son cas. Pas de problèmes, parlons évasion entre filles qui ne se connaissent que depuis moins de 24h ! En exactement une minute de conversation, Babydoll convainc les donzelles de la suivre, et leur explique qu’elle a besoin de 4 objets pour son évasion : un plan, du feu, un couteau et une clé (oui, un vieux mystérieux lui est apparu en rêve pour lui dire, c’est donc forcément vrai ; cette nuit, Pénélope Cruz m’est apparue pour me dire qu’elle m’attendait à Puerte Chichén, tiens, allez hop, billet d’avion). Le plan serait celui de tout l’asile, qui est accroché dans le bureau de Blue Jones, le feu, un briquet avec lequel joue tout le temps un aide-soignant, le couteau serait celui du cuisinier, et la clé, celle que porte autour du cou ce bon vieux Blue Jones toujours. Mais comment obtenir tous ces objets ? Là encore, Babydoll a pensé à tout : elle va subjuguer les gens avec sa danse pendant que les filles feront les poches des victimes.
Oui. Babydoll n’a pas un petit ego de merde : elle a dansé une fois, du coup, elle est désormais persuadée qu’elle peut hypnotiser n’importe qui avec ses fesses, genre « Par le pouvoir de Shakira, je te paralyse ! I’m tremoussing my ass !« . C’est consternant. Mais visiblement, ses copines trouvent que c’est un plan génial et marchent toutes dedans. Du pied gauche, j’espère.
En tout cas, notre héroïne précise un petit peu à quoi servent les objets dont elle a besoin : la carte, c’est pour pouvoir s’orienter par rapport aux postes de garde durant l’évasion, le briquet, pour mettre le feu et forcer l’ouverture de toutes les portes, le couteau, pour éviter les emmerdes, et la clé de Blue, parce qu’en tant que cadre haut-placé chez les surveillants, sa clé ouvre toutes les portes. Apparemment, je suis le seul à avoir remarqué que le feu et la clé comptent double, vu que tous les deux servent à ouvrir toutes les portes. Quant au couteau, je pense qu’il y a un peu près 1 000 à 2 000 armes improvisées possibles qui feraient que vous n’auriez pas à prendre le risque de subtiliser un couteau, mais bon.
Qu’importe : le plan est lancé, et Babydoll s’empresse de réitérer son dernier exploit en matière de danse, afin que Blue sorte de son bureau pour venir la voir danser, pendant que Sweet Pea ira voler la carte dans la pièce qu’il a quitté. Car oui, dans un asile où il semblerait que les pensionnaires aient une certaine liberté de circuler, Blue Jones ne ferme jamais la porte de son bureau : quelle idée. Il est sympa comme mec, en fait. Enfin bon : il va voir Babydoll danser, et celle-ci, comme il se doit, rentre en transe. Et cette fois-ci, la douce se retrouve propulsée en France avec ses 4 copines.
Et pas n’importe où, n’importe quand et n’importe comment : en pleine première guerre mondiale, au milieu de la cathédrale de Reims sous les bombes allemandes, Babydoll et ses copines (qui elles aussi, portent des tenues moulantes avec minishorts et accessoires coquins très utiles en cas de guerre mondiale) se retrouvent face à Jean-Jacques, le vieux sage du dernier rêve qui cette fois est habillé en officier qui fait un briefing : les filles doivent récupérer une carte, et pour cela, doivent foncer dans les tranchées allemandes en massacrant tout et tout le monde, jusqu’à trouver le bunker de commandement ennemi où elles pourront castagner du commandant et récupérer le précieux document. Petite précision, Jean-Jacques tient à souligner que ce ne sont pas de vrais allemands en face (car très curieusement, c’est un film où il n’y a quasiment pas une goutte de sang, probablement histoire de pas être interdit aux ados), mais des germains ressuscités via de la vapeur et des rouages : des steams-zombies (qui larguent donc de la vapeur quand ils sont touchés et non de l’hémoglobine, ce qui part plus facilement en machine). Bref : nos héroïnes se lancent donc promptement à 5 face à toute l’armée allemande, et collent une branlée royale aux zombies mangeurs de cervelle en saucisses (un vrai germain le reste même dans la mort), puisque bon : personne ne peut lutter contre des filles en talons hauts (qui, curieusement, utilisent des armes des années 1990-2000 : Babydoll imagine des armes qui serviront 40 ans après les années 60, vraiment, elle aurait dû bosser chez Browning, quel esprit d’anticipation). Après avoir massacré un bon corps d’armée à elles seules, le tout en prenant des poses cools et en gloussant tout du long (ça impressionne l’ennemi, les charges de pintades), nos damoiselles tuent le commandant ennemi ainsi qu’un messager qui tentait de s’enfuir, et récupèrent sur le corps de ce dernier le précieux document qu’elles venaient chercher : la carte. Mission accomplie ! Donc fin du rêve…

"Tites tonc petite fraülein, il fa falloir mettre ein tenue plus raissonnaple, ja ? Das ist ein sérieuse krieg ici !"
… et retour sur Babydoll qui sortant de sa transe, vient de s’arrêter de danser, sous les applaudissements de tous les témoins, y compris de Blue venu la voir, donc. En bon patron de cabaret, le sieur Jones explique qu’il est persuadé que Babydoll peut rapporter un pognon fou : pour ça, pourquoi ne pas organiser un show privée de la belle pour le maire ? Allez, dès demain, il en sera ainsi ! Fier de son idée, Blue retourne à son bureau, où il note que sa photocopieuse est curieusement chaude : tiens ? Observant rapidement son bureau, il note une deuxième chose : son plan des lieux a été mal replacé sur son mur… hmmm, il se trame quelque chose par ici !
Mais qu’importe : allons directement le lendemain, au show privé prévu pour le « maire » (en réalité, un aide-soignant qui joue toujours avec un briquet), où les filles ont prévu de lui voler son bien pendant qu’il est hypnotisé par la danse de Babydoll. Je n’ai pas retenu si c’était Amber ou Blondie qui était chargée de dérober le précieux bien, mais de toute manière, on s’en fout complètement, puisque ça n’a aucune incidence : on ne va pas assister à la scène, mais plutôt au rêve de Babydoll qui danse, comme il se doit.
Or, cette fois-ci, sitôt la danse commencée, Babydoll se retrouve donc propulsée dans un bombardier de la seconde guerre mondiale tournant autour d’une immense forteresse médiévale assiégée par diverses créatures bizarres ; Jean-Jacques, a bord de l’avion en tenue d’aviateur, explique encore une fois la mission du jour : il y a un bébé dragon trop mignon au coeur du donjon de ce château ; et le bougre mériterait bien d’être égorgé comme un porc pour que les filles puissent ensuite s’emparer des deux cristaux qu’il y a dans sa gorge et qui, une fois percutés l’un avec l’autres, permettent de créer un incroyable feu. Après avoir ajouté une phrase de philosophie de pisseuse (du genre « N’oubliez pas les filles : celui qui se bat pour ses rêves est plus heureux que celui qui défend sa vie ! Et pensez bien à utiliser du fil dentaire après chaque repas !« ), il se permet de préciser : « Et faites attention à ne pas réveiller la mère !« .
Hooo, toi mon petit, tu ne connais pas le syndrome de Jar-Jar Binks (que mes lecteurs les plus anciens connaissent bien). Enfin bon : Babydoll, Sweet Pea et Rocket vont sauter de l’avion pour aller récupérer les cristaux dans la forteresse, pendant que Amber et Blondie restent à bord à se tourner les pouces. Excellent plan. Toujours dans leurs tenues coquines, et toujours avec les mêmes armes (mais avec un silencieux dessus cette fois), nos héroïne sautent donc dans la cour du château et mitraillent promptement et discrètement tout ce qui se dresse sur leur passage : gardes, monstres, Stéphane Bern et autres créatures fantastiques. Et après quelques efforts, parviennent assez rapidement dans le donjon du château où, en effet, un bébé dragon pionce tranquillement. Oui, je sais : j’ai dit que la forteresse était assiégée, que dehors, ça se massacrait allègrement mais non, ça n’a pas réveillé bébé dragon. Ok. Babydoll n’hésite pas une seule seconde, et toujours sans aucun bruit malgré ses talons hauts (sic), tranche le cou de la bête d’un bon coup de katana. Elle récupère donc dans la gorge du bestiau les fameux cristaux, le tout, toujours sans mettre de sang partout (le dragon est un animal très propre à égorger), puis chuchote à ses copines « Vite, partons discrètement maintenant« . Bon plan ! C’est pourquoi, dans le respect du syndrome de Jar-Jar Binks, Babydoll décide de faire n’importe quoi en allant à l’encontre de ses propres consignes, et percute, comme ça, pour rigoler et voir ce que ça fait, les deux cristaux qu’elle vient de récupérer l’un contre l’autre. Un grand VROUUUUSH se fait donc entendre, alors que des flammes surgissent des fameuses pierres. Bravo Baby : tu viens de réveiller maman dragon. Une course poursuite peut donc s’entamer entre la mère reptilienne un peu triste de trouver son bébé égorgé, et un peu colère aussi pour les mêmes raisons. Elle sort donc du donjon à la poursuite des filles pour essayer de les transformer en kebab, mais c’est sans compter sur les deux filles restées dans l’avion, qui mettent des coups de pare-choc au dragon pour l’emmerder. Oui, elles s’amusent à percuter des trucs avec leur avion. Et vous savez quoi ? Ça marche parfaitement. L’avion n’est pas endommagé, rien : il est conçu pour jouer à l’auto-tamponneuse avec des dragons. Boooon.
Mais ça ne plait guère à maman dragon, qui se lance à la poursuite de l’aéroplane dans l’espoir de l’abattre comme il se doit ; à bord, les deux filles paniquent donc comme des folles genre « Haaan il nous suit, qu’est-ce qu’on va faiiiiireuuuuh ? » ; je ne sais pas, vous êtes dans un bombardier avec des tourelles de mitrailleuses partout et le dragon qui est placé juste derrière la tourelle de queue, non vraiment, je ne vois pas. Mais rapidement, la pilote a une idée : « Tiens, si on faisait des acrobaties avec le bombardier pour la décrocher ? » mais rien n’y fait : plongeons, loopings, himmelmans, rien ne suffit à perdre la créature en colère, même un passage entre les piles d’un pont. Performance incroyable : il faut savoir que le dragon et l’avion volent EXACTEMENT à la même vitesse, histoire que le dragon ne soit pas semé rien qu’en volant en ligne droite, ou que ce dernier croque l’appareil sans soucis. La vie est bien faite. Au bout d’un loooong moment, l’une des filles se dit que, tiens, si on essayait de tirer sur le dragon à la sulfateuse ? Ce que, en effet, ce dernier ne semble guère apprécier. Heureusement pour lui, la tireuse a visiblement un problème musculaire : elle jure beaucoup, et quand elle jure, elle s’arrête de tirer. Son index et sa bouche doivent être reliés par les mêmes muscles, et la pauvrette ne peut donc pas faire deux choses en même temps, impliquant son doigt et sa bouche. Un problème avec moult conséquences quotidiennes. Voilà qui fait gagner un peu de temps à notre bon reptile volant. Finalement, notant que la bête est trop dure à gérer, les filles de l’avion hurlent « Tiens, Babydoll, il est pour toi ! » (merci le refilage de patate chaude), et on ne sait pas pourquoi, le dragon décide de leur obéir et de revenir sur le plancher des vaches, où Babydoll l’attend pour lui sauter sur la tête et le trépaner à coups de katana. Ah ? Donc avec ce genre de sauts incroyables, pourquoi ne l’a t-elle pas tué dès le début, quand elle a vu la mère surgir juste à côté du cadavre de son bébé, et qu’elle avait méchamment l’occasion de faire exactement la même pirouette ? On ne le saura jamais. Car la victoire étant totale, Babydoll sort de sa transe…

Poussé par son instinct, le dragon aime renifler l'arrière des bombardiers
… et achève donc son numéro de danse devant le « maire ». Tout le monde a trouvé ça génial, en particulier le maire, même s’il note que son briquet a disparu. A aucun moment, il ne fait le rapport avec les filles qui le trituraient pendant qu’il regardait le numéro de danse : il est complètement con. Ce qui aide bien le scenario. Mais Blue, lui, n’est pas si bête : sitôt le show fini, il se rend en coulisses pour expliquer aux filles qu’il a tout compris : d’abord, quelqu’un a photocopié le plan dans son bureau, maintenant, un briquet a disparu… il se trame quelque chose, et il n’aime pas ça (jusqu’ici, du papier et un briquet, ça ressemble au début d’un kit pour fumer de la ganja, sois cool man, rastafari) : il recommande donc aux damoiselles de se calmer de suite et d’arrêter les bêtises, sinon, il se sentira obligé d’intervenir lui-même. Dès qu’il a quitté la pièce, les filles commencent à paniquer en se disant qu’il vaut mieux arrêter les frais maintenant puisque le plan semble éventé, mais Babydoll, en bonne meneuse charismatique, leur parle des vertus de la liberté, de l’amour et de l’amitié, ce qui motive à nouveau nos larronnes à poursuivre leurs exploits. Seule Blondie (ou Amber ?!) craque un peu devant toute cette pression et sitôt qu’elle est seule, se rue dans le bureau de Vera Gorski pour pleurer qu’elle ne sait plus quoi faire ; cette dernière lui propose de soulager sa conscience en lui racontant tout ce qui lui pèse, mais alors qu’elle va se confier et raconter tout le plan d’évasion, Blue, qui avait jusqu’ici tout entendu de la conversation puisque caché à l’angle d’un couloir voisin, se décide à surgir en disant « Oui, raconte moi tout de votre plan d’évasion ! ».
Mais ? Blue bordel ! Tu es stupide ? La fille allait tout raconter de toute manière, puisqu’ayant confiance en Vera Gorski ; et toi, tu allais pouvoir tout entendre de là où tu étais ! Alors pourquoi te sens-tu obligé de surgir pour réclamer une information que tu allais de toute manière avoir si tu étais gentiment resté à ne rien faire ? Tout ce que tu risques, là, c’est que du coup, la fille se braque et refuse de parler car te sachant méchant. Tu es un vilain étron moustachu.
De leur côté, les autres filles veulent voler un couteau de cuisine au cuistot local. Attention, il faut savoir qu’il n’y a que deux couteaux (et c’est tout !) dans la cuisine, et que les deux sont à la ceinture du fameux personnage. Autrement dit, j’insiste, c’est un plan super risqué pour s’emparer d’une arme qu’il serait plus simple de remplacer par un truc improvisé (Al Qaïda en sait quelque chose) mais tout aussi dangereux mais qu’importe : tout le monde suit le plan génial de la formidable Babydoll qui est… qui est… je… je crois que j’ai presque honte d’écrire son plan tant il est mauvais :
Elle compte entrer dans la cuisine avec ses 3 copines (Blondie manquant actuellement à l’appel pour des raisons qu’elles ignorent), barricader le tout de l’intérieur (?) le temps d’allumer une radio pour que Babydoll se mette à danser sur la musique et ainsi hypnotise le cuistot à grands coups de fesses pendant que les autres donzelles lui volent un de ses couteaux. C’est vraiment super discret le coup de « On se barricade pour faire danser notre copine« , ou comment hurler au monde « HOUHOUUUU REGARDEZ ON EST EN TRAIN DE FAIRE UN TRUC SUPER LOUCHE QUI FAIT PARTIE DU PLAN DONT ON VIENT DEJA DE RÉALISER DEUX PHASES ET QUE BLUE A REPÉRÉ ! ».
Mais bref : Babydoll grimpe sur une table de la cuisine et commence à agiter son cucu : hop, elle rentre donc en transe. Et se retrouve cette fois-ci avec ses 3 amies sur une plate-forme aux côtés d’un hélicoptères ; là, Jean-Jacques apparaît pour faire son briefing habituel : les drôles de dames doivent prendre d’assaut un train terroriste contenant une bombe surnommée « couteau de cuisine« , s’emparer de cette dernière et dégager avant que le train n’atteigne la ville voisine où il explosera. Vu d’ici, on dirait le pitch d’un film de Steven Seagal, mais en fait, non. Après son habituelle phrase de philo pour les nuls, Jean-Jacques donne encore un précieux conseil : attention les filles, le train est défendu par des robots du futur, et il vous faudra des codes pour désactiver la bombe : ils sont là-dedans, dit-il en désignant un gros sac à dos.

"Quelqu'un a parlé de bombes, de terroristes, de trains et de couteaux de cuisine ?"
Un sac à dos. Pour des codes. Tu écris tes mémos sur des parpaings mec ? On t’a jamais appris à utiliser des post-it ?
L’hélico de nos héroïnes décolle donc promptement et se retrouve à survoler des rails à proximité où, en effet, un train circule : c’est donc forcément celui-là : ni une, ni deux, elles lui tirent un missile dans l’arrière-train (jeu de mots) histoire d’ouvrir un wagon tel une boîte de conserve afin que les filles puissent s’infiltrer par là. Babydoll n’ayant aucune imagination, nos louloutes combattent donc toujours avec les mêmes armes, alors que bon : on est dans le futur semble t-il, ça serait bien d’avoir de meilleurs flingues, mais non : visiblement, ça ne l’intéresse pas. Enfin bref : malgré ce problème d’équipement, les filles massacrent sans soucis des dizaines de robots de combat qui les attendaient à bord, et arrivent à la bombe les doigts dans le nez ; là, elles ouvrent le sac contenant les codes et en sortent…
… une mini-disquette. J’en étais sûr : Jean-Jacques se fout de leur gueule. Ça doit être le genre de mec à louer un 36 tonnes pour déménager une paire de chaussures.
Enfin bref : une fois insérée dans la bombe, la disquette désactive le tout et… et problème ! Un robot endommagé parvient à se réactiver et à réenclencher le processus d’explosion ! Le temps commence alors à se ralentir, le rêve, à se distordre et Babydoll sort de sa transe visiblement un peu surprise ; en fait, ce qu’il vient de se passer est tout simple : la radio qui jouait la musique sur laquelle Babydoll dansait vient de lâcher suite à un court-circuit. Et comme elle ne se trémousse plus, cela a désactivé le pouvoir parapsychique de son cul et cesse d’hypnotiser le cuistot, qui s’aperçoit alors que les filles autour de lui étaient en train de profiter qu’il soit distrait pour lui piquer un de ses couteaux : il se lève donc et commence à distribuer des mandales.
Tiens d’ailleurs, avez-vous remarqué l’autre faille du plan des filles ? Je vous ai dit qu’il n’y avait que deux couteaux dans la cuisine, visiblement, ce qui est un peu dommage. Mais les filles s’acharnant à vouloir utiliser comme arme un des deux seuls couteaux du cuistot, autant dire qu’il se serait rendu compte aussitôt, même si tout s’était bien passé, que des pensionnaires venaient de lui voler un de ses deux seuls ustensiles. Elles auraient donc été aussitôt repérées et sanctionnées en conséquence, ce qui mettait tout leur plan d’évasion à l’eau. Mais aucune d’entre elle n’y a pensé. Qu’importe, revenons à la scène.
Le cuistot commence donc à maraver des mouilles à foison, collant sa grosse main dans les margoulettes surmaquillées des filles (Babydoll a par exemple le PIB du Rwanda en maquillage sur ses pommettes et en faux-cils). Puis, notant que ces dernières ne se laissent pas faire, il dégaine son ultime couteau (celui qu’elles avaient commencé à voler est tombé au sol dans la confusion) et tente de le planter dans Sweet Pea ; mais c’est sans compter sur Rocket, qui se jette devant sa soeur façon Kevin Costner dans Bodyguard pour prendre le coup à sa place. La jeune fille encaisse donc assez mal le coup (mais toujours sans saigner), et agonise assez longuement pour dire « Tu diras à maman que je l’aime » et autres cucuteries de dernière minute. Elle tente bien ensuite de chanter le célèbre générique du film précédemment cité, mais alors qu’elle entame sa mauvaise imitation de Whitney Houston, elle décède finalement.
Sur ces entrefaites arrive donc Blue, qui tombe sur une scène un peu chaotique, ce qui le fait un peu râler, particulièrement lorsqu’il constate que Rocket est désormais kaput. Il jure, grogne, scrogneugneute, engueule le cuistot, puisqu’avec tout ça, il va devoir remplir un paquet de paperasse, etc. Les filles, notant que l’on regarde ailleurs, ramassent discrètement le couteau tombé au sol et le cachent sur l’une d’entre elles. Comme quoi, voyez mesdemoiselles : il existe d’autres forme de diversions que « Tiens, on va faire danser Babydoll ! ». Vous y auriez pensé avant, Rocket serait sûrement encore en vie. Malheureusement, nos héroïnes ne pensent pas tout court. Même leur plan d’évasion leur a été soufflé par un vieux issu d’un rêve dément à base de samouraïs géants. C’est dire.

Tentative de réflexion chez Babydoll
Cela étant dit, Blue ordonne aux filles d’aller se préparer pour le show de ce soir car, ça y est, le High Roller (souvenez-vous, c’est le nom du client qui dans le monde réel est en fait le Docteur en charge de la lobotomie) est arrivé, et il va assister au spectacle. Mais avant que toutes ses pensionnaires ne montent sur scène, il veut d’abord leur parler en coulisse : il explique que la petite Blondie est venue le trouver et a tout raconté sur le plan d’évasion de ses copines. Il a décidé en conséquence de sévir : il empoigne donc promptement un pistolet qui passait par là et colle une balle dans la face d’Amber (c’est vrai : tuer les gens à coups de flingue dans les coulisses à 2 mètres d’une salle remplie de monde, c’est très intelligent), puis une autre dans celle de Blondie, au motif qu’il « n’aime pas les mouchards« . Ouais, trop cool mec ! Comme ça, plus jamais personne ne viendra dénoncer ses petits camarades qui tentent une évasion. Tu es con ou bien ? Qu’importe : une fois cela fait, il ordonne à ses filles de monter sur scène pour faire un super show (« Je viens de tuer vos copines, essayez de ne pas avoir l’air trop triste sur scène ! » : ce film est vraiment mauvais d’un bout à l’autre). Mais bon, que va t-il bien pouvoir faire pour s’occuper en attendant ? Hmmm… lire un livre ? Faire une partie de Uno avec les gardiens ? Non : il va plutôt se taper Babydoll, tiens, pour passer le temps ; il commence donc à la papouiller en conséquence, mais las : la bougresse arrive à se saisir du couteau de cuisine, que ses défuntes copines avaient réussi cacher avec le briquet, la carte & co dans la salle de maquillage juste avant de brutalement décéder. Elle s’en sert donc pour planter Blue un bon coup, qui s’effondre foudroyé ; maintenant, plus rien ne l’empêche d’aller se saisir des clés qu’il porte autour du cou et qui ouvrent toutes les portes ! Ainsi équipée, notre Baby court donc trouver Sweet Pea, qui avait été mise à l’écart (elle était dans un sale état après avoir vu sa soeur mourir dans ses bras), et lui propose de s’évader : elles sont les deux seules survivantes du plan de base, il faut donc se dépêcher avant que leurs rangs ne s’amenuisent encore ! Le plan est donc lancé, et pour commencer, c’est le briquet qui entre en jeu, en servant à mettre le feu à un local à produits d’entretien pour déclencher l’alarme incendie.
L’évasion est bien entendue difficile, puisque bon, deux nanas tentant de s’orienter avec une carte, ça tourne en général à la catastrophe. Heureusement, elles sont régulièrement sauvées par des interventions du Dieu Du N’Importe Quoi, qui, par exemple, arrive à les faire passer devant des gardes sans que ceux-ci ne les voient ou ne les entendent, car ils lisent leur journal (d’accord) en écoutant leur… i-pod avec ses beaux écouteurs intra-auriculaires blancs (nous sommes dans les années 60 je le rappelle, même le walkman n’existe pas). Fantastique. Mais tout cela ne suffit pas forcément, car une fois arrivées dehors, les filles constatent qu’il y a dans la cour une bonne dizaine de personnes en train de discuter, zut ! Impossible de partir discrètement se disent-elles. Nos héroïnes vont elles échouer si près du but ? L’une d’entre elles va t-elle avoir une idée géniale ? Vont-elles simplement réaliser que, en pleine nuit noire, dans un parc relativement grand, il est très facile d’atteindre la grille située à l’autre bout sans se faire repérer, particulièrement lorsque les seules personnes qui risqueraient de les repérer sont occupées à discuter entre elles juste devant le bâtiment ? Non ! Babydoll ayant toujours des plans de merde, elle se souvient de la 5e chose nécessaire au plan d’évasion qu’avait expliqué Jean-Jacques dans son premier rêve : il faut un sacrifice ! La jeune fille aux couettes se propose donc d’aller détourner l’attention des mâles de la cour (Mais… mais c’est la seule idée que tu as depuis le début du film : détourner l’attention des gens ! Tu n’as fait que ça ! Serais-tu une sorte d’être monotâche ultime, Babydoll ?!) pendant que Sweet Pea s’enfuira pour retourner chez elle, là où elle pourra, je cite, « Rendre sa mère heureuse » et « Retrouver une vie normale« . N’en jetez plus ! Baby, Baby, Baby…ho, tu crois vraiment ce que tu viens de dire ? Qu’une évadée d’asile va retrouver une vie normale en allant se planquer chez sa mère, le premier endroit où la police va la chercher ? Et qu’elle va rendre sa mère heureuse en lui annonçant « Salut maman, ta fille est morte, et moi je suis une fugitive recherchée. T’as fait du café sinon ?« .
Bref : Sweet Pea après avoir longuement pleuré sur le courage et l’héroïsme de Babydoll profite que celle-ci aille voir les mâles au centre de la cour pour détourner leur attention, et s’élance dans la nuit, traversant l’immense parc de l’asile que l’on a aperçu au début du film jusqu’aux grilles de celui-ci sans qu’il ne soit possible de l’apercevoir (comme quoi, il y avait un passage sûr : Babydoll se sacrifie juste parce qu’elle est débile. ). Puis, une fois de l’autre côté des barreaux du portail, Sweet Pea jette de longs regards à Babydoll, que celle-ci lui rend, genre truc trop discret « Tiens ? On dirait que Babydoll jette des regards enflammés par-dessus mon épaule en direction de quelqu’un derrière moi. Je vais me retourner pour voir qui c’est. Ho ! Regardez, une fille de l’asile en train de se barrer ! On ne l’aurait jamais aperçue si Babyboll n’était pas venue se mettre juste devant nous pour se mettre à envoyer des gros regards lourds dans sa direction ! » ; mais heureusement, ça n’arrive pas, Sweet Pea peut se barrer, alors que Babydoll est ramenée à l’intérieur.

Regardez bien : la première image c'est lorsque Bopapa emmène Babydoll à l'asile en voiture au début du film. La seconde, lorsque la même Babydoll détourne l'attention des gens qui attendaient juste devant le bâtiment pour que Sweet Pea se barre à la fin du film. Entre les deux, la distance bâtiment/portail a été réduite de 98% et les grilles se sont transformées en mur pour arranger les scénaristes. Bravo les gars.
Notre héroïne se retrouve donc finalement attachée sur une chaise, où elle subit un bon coup de lobotomie sans même râler, car elle a fini par le réaliser : tout oublier de sa vie n’est pas si mauvais, elle va pouvoir se renfermer sur son univers intérieur. A la toute dernière seconde, elle a juste le temps de jeter un regard terrible au médecin en charge de la procédure, ce qui l’a plongé dans des abîmes de désarroi. Ce dernier est donc allé trouver le Dr Gorski pour demander à en savoir plus sur cette étrange patiente. La docteure lui explique donc que cette patiente a fait bien des choses cette semaine : déclencher un incendie, poignarder un cadre de l’asile, aider une patiente à s’évader… mais qu’elle regrette qu’elle ait été lobotomisée, car c’était une pensionnaire très intéressante. D’ailleurs, la lobotomie est une pratique à laquelle était opposée la douce Vera. Ah ? Dis le docteur. Pourtant, c’est sur votre recommandation que je suis intervenu ! Et hop, formulaire à l’appui, il montre au Dr Gorski le formulaire de demande de lobotomie avec la fausse signature de Vera réalisée par M. Jones
Notez, là encore : le Dr Gorski explique qu’elle était au courant de la lobotomie programmée de Babydoll, mais qu’elle y était opposée. Et à aucun moment elle ne s’est dit « Tiens, mais au fait, qui a programmé la lobotomie ? Vu que c’est moi la seule à avoir ce droit et que j’y suis opposée ? » ; y a t-il un seul personnage crédible dans ce film ? Parce que là, on approche méchamment de la fin, et je n’en ai toujours pas trouvé. Je me contente de sangloter, en fait.
Babydoll est de son côté ramenée à sa cellule, désormais dans un état proche de celui de légume, ce qui ne la change pas fondamentalement du reste du film (elle dira peut-être un peu moins de conneries, en fait). Mais Blue Jones, qui a survécu au coup de couteau qu’il a reçu, parait devant elle, et ordonne que l’on jette la bougresse dans une petite pièce isolée où il compte bien reprendre ce qu’il avait entamé la dernière fois avant d’être interrompu par une lame. Hélas, il pleure de désarroi en constatant que la petite Babydoll qui se trémoussait n’est plus qu’un gros haricot blanc avec des couettes. A moitié fou, il est surpris par l’arrivée de Vera Gorski et de plusieurs agents de police qui le font arrêter pour avoir fait lobotomiser Babydoll en falsifiant des documents. Alors qu’ils l’emmènent, il hurle que tout ça, c’est la faute du beau-père de de la jeune fille : Bopapa va donc lui aussi prendre cher, et tous les méchants seront donc punis : youpi.
Et Sweet Pea alors ? Elle, elle a enfin réussi à atteindre une gare routière (elle a même trouvé des vêtements, du maquillage et un peigne en chemin visiblement, c’est vraiment bien) ; mais alors qu’elle va sauter dans un bus, elle est interrompue par deux agents de la maréchaussée qui semblent la reconnaître ; ils n’ont cependant pas le temps de lui poser des questions : depuis le car où elle s’apprêtait à monter, une voix retentit, expliquant que cette passagère est dans son bus depuis fort loin, et qu’elle ne pourrait donc décemment pas aider deux agents de police du coin. Ces deux derniers laissent donc tomber, expliquant qu’ils cherchent une jeune fille du secteur : ils font donc forcément erreur sur la personne. Allez, bonne journée mademoiselle et désolé du dérangement. Sweet Pea tourne donc les yeux vers le bus pour y apercevoir son sauveur : un vieux chauffeur, que l’on a déjà vu dans les rêves de Babydoll : Jean-Jacques. Allez savoir ce qu’il fout là, mais en tout cas, il couvre Sweet Pea, referme les portes de son bus derrière elle, et l’emmène sur les chemins de la libertéééé….
La voix off de Babydoll achève le film avec une bonne vieille philosophie de pissotière sur le fait que dans la vie, l’important, c’est d’être soi-même ou un truc du genre, hihihihihi, parce qu’on a beau être un gros légume, on a quand même le droit à sa petite voix off digne de Grey’s Anatomy et…
FIN

Vous êtes sûrs qu'elle n'avait pas DÉJÀ été lobotomisée ?
__________________________________
A cette heure-là du matin, les couloirs de l’hôpital étaient encore quasiment déserts, à l’exception des quelques infirmiers de garde aux cernes marquées qui patrouillaient de-ci de-là en poussant quelque chariot, saluant poussivement les deux représentants de la maréchaussée venus interroger leur suspect. Le bruit des rangers de l’adjudant-chef Bertier et du maréchal des logis Fronsart semblait se perdre en écho dans certains coins du bâtiment aux couleurs fatiguées, jusqu’à ce qu’il se taise enfin devant la porte d’une chambre du deuxième étage. Poussant la porte, Bertier poussa un juron étouffé en constatant que le lit qui occupait le centre de la pièce n’hébergeait plus que quelques morceaux de sangles arrachées. Il s’apprêtait à hurler à l’évasion quand Fronsart poussa un petit cri de surprise : leur client était bien là, prostré dans un coin de la chambre, les yeux hagards et les bras encore brûlés là où les sangles avaient frotté jusqu’à céder.
« Seigneur ! Infirmiers ! Vite, par ici, on a besoin d’aide ! Fronsart, remuez-vous et allez me trouver la personne en charge de cet étage ! »
Fronsart déguerpit à toute jambe par la porte entrouverte, avant de revenir tout aussi promptement, annoncé par le son tonitruant des rangers martelant le sol. Une infirmière aux traits tirés par de trop longues heures de garde se dépêcha de venir s’agenouiller à côté du patient, prenant grand soin de décroiser ses bras meurtris avec la plus grande douceur ; derrière ces derniers, il dissimulait un curieux sourire béat.
« Bon sang mademoiselle, mais qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? – Je… je ne sais pas ! Hier soir, il allait bien, il nous a raconté qu’il avait été arrêté en essayant de se rendre à Cannes. Alors nous, on s’est dit que ça lui ferait plaisir de voir le festival, aussi on lui a allumé la télé pour voir le discours de la cérémonie d’ouverture. Ensuite, il a beaucoup crié, et on a dû réajuster les sangles plusieurs fois, avant de lui administrer de quoi calmer une bonne douzaine de rhinocéros. – Il est juste drogué là ? – Non… non, la drogue ne fait plus effet depuis près de 6 heures logiquement. – Mais alors qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ? » 0L’infirmière haussa les épaules dans une moue désolée, laissant l’adjudant-chef dans un état de perplexité qu’il n’aimait guère. Ce fut finalement Fronsart qui comprit tout.
« Je crois savoir. Je… je crois que sa santé mentale n’était pas prête pour le discours d’ouverture du festival de Cannes. Je pense qu’il s’est réfugié dans un monde imaginaire où il tente de se protéger. – Un monde imaginaire ? Mais de quel genre ? – Je… je pense qu’il… je crois qu’il s’est réfugié dans un monde dans lequel Mélanie Laurent n’existe pas. »0
Il y eut un long blanc. Puis l’infirmière et l’adjudant-chef répondirent involontairement en choeur :
« La chance !«
Cher Odieux, une fois de plus : MERCI.
Je note cependant une petite erreur
grammaticale à la toute fin : au lieu de « qu’est-ce qu’il a mis dans cet état ? » j’écrirais plutôt « qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ? »
Bien respectueusement.
Ah oui, en effet. Corrigé, merci.
T’es vraiment un odieux connard !
Ô Dieu, merci de faire don de votre cerveau à la collectivité, et de nous épargner cette infâme souffrance.
En plus, jsuis déçu, ya même pas une scène un peu tendancieuse.
Magnifique :)
Je me demande une chose, comment peut-il n’y avoir de sang dans ce film sachant qu’il a réalisé par le réalisateur de 300 et de Watchmen, qui ne sont pas exempts de giclées d’hémoglobine…
Naaaonn!! pas Sucker Punch!!!! Bien aimé ce film moi, enfin plus les séquences fantastiques avec des gros plans et des ralentis là où il faut. Mais bon, c’est un ovni sympathique quoi, comme Scott Pilgrim. Quel douleur de le voir passé au mixer de l’Odieux…
Scott Pilgrim, dans le genre OVNI, est plutôt pas mal.
En somnifère aussi remarquez ! ;-)
(sans rancune)
Sucker Punch et Scott pilgrim ont un point commun :
Ils ont tous deux un scipt de merde, porté à bout de bras par une réalisation géniale (montage, traitement de l’image, rythme des plans, inserts vidéos, effets spéciaux, ect…)
Je dirais que pour Scott Pilgrim, il y a en plus un casting abominable. Mais dans les deux cas, respect à la réa.
Excellent, comme toujours.
Je n’avais pas entendu parler de cette nouvelle bouse, et ce n’est clairement pas votre spoil qui m’en a donné l’envie !
À quand un spoil de Fast & Furious 5 ?
Jean Jacques s’est clairement foutu de la gueule de notre amie à couette quand il lui dit : You need a plan, the fire, a knife and a key, it will set you free. » Mais finalement, elle est pas du tout set free. En gros, BabyDoll (mais quel prénom à la con, on aurait pu tout de suite l’appeler PetitePute, remarque, Pussy Galore était déjà pris) s’est faite totalement avoir ?
Jean Jacques est quand même un sacré petit menteur…
Mais non voyons! Elle est libre dans ses rêêêves tu comprends! Parce que la vraie vie ca sux, c’est quand même vachement mieux d’être lâche, de pas faire face et de se réfugier dans un monde fantaisiste de putes DEJA lobotomisées, enfin : D
Par pitié, cher OC, dites-moi que ce n’est pas le vrai scénario et que vous avez inventé toute l’histoire ? Hein ? Dites-le moi. Avouez-le moi. Rassurez-moi.
Parce qu’à ce stade, ce n’est plus le Dieu du N’importe Quoi, mais carrément tout le panthéon de la débilité qui nous a vomi son festin de la veille sur une toile de cinéma.
Cette critique passe complètement à coté du film.
Vous me décevez énormément chère odieux connard.
babydoll n’existe pas mais est née de l’imagination de sweat pea.
On a donc sweat pea dans l’asile qui rêve de babydoll qui rêve de la maison close ou elle rêve des scène avec jean-jacques.
Ce qui explique la fin ou elle voit jean-jacque.
En effet baby doll et sweat pea ne faisant qu’une on se retrouve avec sweat pea qui s’échappe dans son imagination (d’ou les retrouvailles avec jen-jacques) tandis que baby doll « occupe son corp » et se paye une chouette lobotomie.
ceci-dit je ne suis pas sur d’avoir été claire dans mes explications.
C’est assez clair.
Mais erroné pour le coup : le Dr Gorski explique bien, à la fin du film, quand plus personne ne rêve (et que l’asile a bien son apparence d’asile, et n’est plus vu comme un cabaret, et que Sweet Pea est loin), que Babydoll avant sa lobotomie a foutu le feu à l’asile, poignardé un membre du personnel et surtout aidé une autre pensionnaire (Sweet Pea) à se faire la malle. Et elle ne fait pas de figures de style type « son esprit s’est évadé« , non non, puisqu’elle fait bien l’inventaire du dossier devant le médecin en charge de la lobotomie. Donc il y a bien deux personnes physiques différentes : Sweet Pea et Babydoll.
En même temps, dans 100% des films impliquant des hallucinations (rêve/folie/matrice), il y a toujours un camp pour défendre « Maiiiis non, en fait, c’était qu’un rêve !« . Ça a le double avantage de dire « le film est plus profond qu’il n’en a l’air » et « ça explique toutes les incohérences ».
Mais en fait, non.
» Maiiiis non, en fait, c’était qu’un rêve !« . Ça a le double avantage de dire « le film est plus profond qu’il n’en a l’air » et « ça explique toutes les incohérences ». »
Plus exactement, ça les autorise, et Snyder se fait plaisir à faire ce qu’il veut sans avoir à respecter le moindre soupçon de crédibilité. Mais il faut au moins faire l’effort de considérer les différents niveaux de réalité : quand Sweetpea et Babydoll s’échappent, c’est encore le bordel, pas l’asile, d’où la différence de décor.
Je ne suis pas un Odieux Connard, et j’ai donc tâché d’étudier ce film avec un maximum d’objectivité. Ça reste une merde.
Encore un génial article plein de sous-entendus salaces bien comme il faut… cependant, vous êtes dur (non, pas comme ça) avec Mélanie Laurent.
Comme Blinis, j’ai la confirmation que ce film ne propose rien de plus que du « remue-cucu », donc je ne quitterai pas mon canapé cette fois…
Vraiment, la chance, quoi ! Un monde sans Mélanie Laurent…
Merci pour cette belle tranche de rigolade. Ceci dit :
– Il manque des petits détails : elle sauve une nana (la petite soeur, je crois) qui allait se faire défoncer par le cuistot, c’est comme ça qu’elle persuade tout le monde de s’évader. Parce qu’une nana qui a des couilles a forcément raison :P On notera aussi qu’à la fin du film, la seule qui trouve la liberté, c’est celle qui était contre l’idée, hein…
– Bémol orthographique : dans l’intro, « je serre mon volant » au lieu de « je sers mon volant ».
L’important lorsque l’on souhaite corriger quelqu’un, c’est de savoir faire la distinction entre le verbe « serrer » et le verbe « servir »…
D’ailleurs faudra m’expliquer comment on « sert » un volant sérieusement…
Emy, je ne comprends pas du tout votre remarque. Je suppose qu’OC avait corrigé avant que vous n’ayez lu mon commentaire, vu que le sens de ce dernier était justement de remplacer « servir » par « serrer ». Comme de toute façon, je ne pense pas avoir été impoli (étant donné qu’OC ne m’a pas mis un joyeux pain dans la gueule) et que la faute a été corrigée, je suppose qu’il n’y a plus lieu de tergiverser.
Odeux Connard tu n’as rien compris au film. En tout cas, c’est ce qu’on m’a expliqué sur mon blog quand j’ai raconté tout le mal que je pensais de cet étron.
Tu es comme moi, tu es trop borné pour comprendre toute la SUBTILITE de cette œuvre… pour preuve, tu es passé totalement à côté du second NIVEAU de lecture !
C’est dit là (merci de na pas pouffer à la lecture de cette analyse) : http://lestoilesheroiques.blogspot.com/2011/03/sucker-punch-fin-sucker-punch-reve.html
Ah ! Merci, ça vaut son pesant de cacahuètes. Bon, j’ai déjà répondu dans un commentaire au-dessus sur pourquoi cette théorie se plante. Mais cette page explique même pourquoi en fait, c’est moi qui me trompe :
« Question récurrente : Le Dr. Gorsky indique à la fin qu’une fille s’est échappée… Qui est-ce ?
Il est impossible de savoir avec certitude de qui il s’agit. En tout cas, ce n’est pas Sweet Pea. »
J’aime beaucoup la réponse traduisible par « Je ne sais pas, mais en tout cas, c’est moi qui ai raison« .
Et ensuite la PREUVE comme quoi il a raison :
La preuve ultime : Que nous faudrait-il pour prouver indubitablement la théorie développée sur cette page ? C’est très simple : un message de Snyder. Or ce message, nous l’avons. Je veux prouver que ce n’est pas Baby Doll qui rêve, mais bien Sweet Pea. Justement, c’est écrit sur un mur, pendant le film. Plus précisément dans la loge de l’univers-cabaret, sur une affiche. Si la réplique « Ce n’est pas mon histoire. C’est la tienne. » ne suffit pas à certain, voici ce qu’on peut lire sur cette affiche du film : « My dream is yours ».
Quelle preuve ! « Regardez, là, sur ce mur ! Il y a un message qui, si on croit en ma théorie, peut la renforcer ! C’est donc la preuve que j’ai raison !« . Ouais, et moi j’ai aussi une autre preuve que j’ai raison : le mec qui fait cette théorie reconnait qu’une fille s’est évadée. Et qu’il y a bien eu incendie, poignardage & co. Donc, entre autres, un vol de carte dans le bureau de Blue. Or, c’est Sweet Pea qui vole cette carte. Pendant que Baby Doll fait diversion. Donc une seule personne ne pouvant être à deux endroits à la fois, c’est bien que Baby Doll et Sweet Pea sont deux personnes différentes.
Après, on pourra me dire qu’en fait, c’est normal parce que Sweet Pea elle-même est rêvée par un lamantin quelque part dans le Golfe du Mexique. J’ai d’ailleurs la preuve ultime : il y a une affiche « My dream is yours » dans le cabaret qui prouve bien que tout ça est un rêve que le lamantin fait mais dont il donne le rôle principal à un fruit de son imagination.
Enfin bon : sans vouloir balancer, c’est un film avec des gros combats, des jolies filles en tenues puputes qui manient d’énormes fusils et gémissant entre deux coups de talons haut et de katana… vouloir y chercher de la subtilité, c’est déjà inquiétant.
La phrase qui m’a tuée :
« Avec Sucker Punch, Zack Snyder a réalisé son Prestige (usant de rebondissements et de diversions) »
J’ai dû me fêler une côte à trop rigoler.
Ce site vaut son pesant de cacahuètes :p
Vous faites bien peu de cas de ces pauvres lamantins cher Odieux: le lamantin est un animal fort sympatique dont les pensées ne peuvent imaginer l’histoire d’une Sweet Pea, ou d’une Babydoll. Le lamantin est tout de même bien trop intelligent pour cela, vous pourrez bien en convenir. (entre parenthèses, j’ai vraiment cru en lisant votre article que « Babydoll » était un surnom que vous aviez donné à ce personnage, ne pensant pas qu’il était possible d’avoir un nom si ridicule. En fait, si.)
C’est comme d’habitude un plaisir que de lire ces analyses de ce que le 7° art compte de plus incontournable. Merci Odieux Connard, sans vous je n’aurais sans doute pas saisi toutes les subtilités de ce chef-d’œuvre.
Juste une remarque : dans le passage suivant, juste après la photo de Jean-Jacques brandissant son katana devant Blondie, tel Rocco devant Clara Morgane :
« il y aura de la grosse musique, des tenues un peu salopes, de petits gémissements, des filles qui manient de gros fusils à consonance pénienne, des robots, des méchas, des katanas,… »
Je suppose qu’il fallait lire « des méchants, des katanas… »
Non, des méchas. Comprendre « des armures robotisées ». Un truc qu’on trouve dans moult mangas.
Comme souvent, j’ai bien ri !! ^^
Sans vouloir faire ma bégueule, je vais rajouter une petite note à la Mil :
troisième paragraphe, troisième ligne : « je sers mon volant » – je serre, et ce serait parfait ^^
Lire me plaît davantage qu’aller au cinéma. Grâce à ce blog, je peux paraître au courant de ce qui sort et démolir le film en prime. Merci, merci, Monsieur O.C., je dirige toutes mes connaissances vers ce lieu d’utilité publique.
Ah oui y’a du niveau quand même…
Vous etes sur que Nicolas Cage ne jouait pas dedans…
Ah moins que… nooooon il ne l’a quand même pas scénarisé !!!???
…il aurait des clones ?
C’est vraiment Snyder qui a fait ça? Parce que à voir le trailer on dirait plutôt Tarantino qui s’est dit qu’il allait rajouter encore un film à Grindhouse en mixant Kill Bill et Inglourious basterds (avec un petit hommage à « vol au dessus d’un nid de coucou » et Matrix).
Encore un excellent spoil en tous cas.
En effet ce film est vraiment très mauvais, le terme « cliché » a toute ces lettres de noblesse pour le désigner.
Vous auriez pu être encore plus Odieux en parlant des effets de ralenti utilisés abusivement pour faire durer des actions ayant peu d’intérêt. Le summum étant la scène avec les robots du futur qui est d’un consternant.
C’est simple je n’ai aimé que la scène avec les samouraïs parce que c’était avec des samouraïs.
Tu sauves ma journée encore une fois, merci !!
Je me permets aussi, cher Odieux : « elle aurait dû bosser chez Browning, quelle esprit d’anticipation) ».
Quel, bien entendu ;-)
Merci !
Personnellement j’ai bien aimé le film, faut le prendre pour ce qu’il est, c’est tout.
L’article reste malgré tout amusant à lire ;)
A trop vouloir pourrir ce film (de merde, il faut dire ce qui est), je note un petit dérapage : la photo « avant/après » correspond à l’asile de la « réalité » et ensuite à la « maison close » issue de l’imaginaire de Babydoll. Donc rien d’étonnant à ce qu’il y ait une différence.
Pour preuve les mâles en costume venus assister au spectacle. A moins qu’ils ne se mettent sur leur 31 pour visiter l’asile et profiter du tarif de groupe ?
Ça se tient pour ce qui est de la grille qui se transforme en mur. L’imaginaire change les personnages et les décors mais pas l’organisation des lieux : sinon, la carte par exemple serait inutile. Et Sweet Pea ne met que le temps nécessaire à faire 20 mètres pour franchir la grille avant de se retourner pour regarder Babydoll droit dans les yeux. Elle n’a pas besoin de courir les véritables 200 mètres en pleine nuit avant de s’apercevoir que depuis la grille, tout ce qu’elle voit de Babydoll, c’est une paire de couette brillant dans l’obscurité.
Un monde imaginaire se superposant à la réalité est, par essence, illogique et peut parfaitement autoriser quelqu’un à tourner à droite alors qu’en fait il tourne à gauche.
Dans un univers onirique, les notions de temps et de distance n’ont pas vraiment de sens, seule la symbolique en a (et encore).
Ainsi passer un portail du point de vu de Babydoll peut s’avérer ne représenter qu’une simple distance parcouru par Sweat Pea.
Après c’est une question de point de vu ^^
Si j’ai bien compris Tob, le monde onirique n’est qu’une distorsion de la réalité et par conséquent le perception visuelle des distances est impactée par le ressenti émotionnel.
Bon.
Et Olive & Tom dans tout ça ?
En tout cas merci Monsieur Odieux, je vous aime toujours autant.
Vous n’y êtes tous pas, Snyder a voulu faire un film reprenant un maximum de concept de l’industrie audiovisuelle au sein desquels on peut citer :
Charlie et ses droles de dames
In(c)eption
Shutter Island
Moulin Rouge
Matrix
Le seigneur des anneaux
Un film de dragon
Un film de zombie nazi
Un film de sabre
Un film néofuturiste avec une bombe
…
Bref un ultra mélange pot pourri pour montrer ce qui peut sortir de l’esprit de notre génération qui a intégrer tout ca comme référence ! :)
Autrement beaucoup d’incohérence je l’accorde facilement et une multitude bien trop incontrolée d’images à l’écran sans que cela ne se justifie vraiment mais je dois reconnaître à ce film d’être un peu différent, paradoxal après toutes les « similitudes » évoquées plus haut mais malgré tout je trouve qu’il y a vraiment une marque assez étrange dans ce film qui fait qu’en sortant je me suis dis « est ce que j’ai aimé ? »
Ca veut bien dire que la réponse n’était pas oui si je me pose la question mais en même temps je ne m’étais encore jamais posé cette question à la fin d’un film !
Il y a aussi quelque chose à en tirer réellement du côté ‘que du visuel pas de discours’
Pas de théorie fumeuse, un accord total sur toutes les incohérences et inepties du film, mais malgré tout je suis content de l’avoir vu.
Cher Odieux Connard,
Je pense que quelque chose vous a échappé au début du film (peu claire il est vrai avec son côté clip-vidéo):
Bopapa n’a pas tué Babybabydoll, c’est Babydoll elle-même lorsqu’elle a tiré sur Bopapa (la balle a ricoché sur un tuyeau). Voilà pourquoi elle a du mal a clamer son innocence et que Bopapa n’a pas l’air trop bizarre en la collant à l’asile.
K.
Il faut aussi préciser que le vieux Jean-Jacques a le même doubleur français que Chuck Norris. C’est ce qui m’a décidé à voir ce film.
Content qu’Odieux ce soit enfin attaqué à Zack Snyder, réalisateur trop surestimé, à qui on donne trop d’argent.
Bonne continuation.
Toujours aussi drôle, cher Connard.
Merci et surtout bravo pour avoir réussi à résumer l’intrigue de ce film qui n’en avait pourtant aucune.
Beaucoup de vos répliques mon particulièrement fait rire.
Et tous mes voeux de rétablissement pour le traumatisme du festival de Cannes.
La reine des poulpes vous salue
Heureusement que Babydoll ne s’est pas confronté à Terminator, nous n’aurions plus la joie de le voir dans le prochain volet de ses aventures sinon. ;-)
Ce n’est tout de même pas un vol au-dessus d’un nid de coucou ce film.
Le pauvre type ne se remettra jamais du discours de l’ouverture, alors que va-t-il se passer l’an prochain ?
Ce que j’aime dans « Sucker Punch », c’est Vanessa Hudgens. Fin.
moi c’est Jamie Chung. Point.
Cher Odieux, j’ai ri. Beaucoup ri, même. Et pourtant, je suis de ceux qui ont vu en ce film, peut-être pas un chef-d’oeuvre, mais le meilleur de Zack Snyder, son réalisateur et scénariste, puisque vous ne le citez même pas, malgré sa notoriété dûment acquise après les adaptations de 300 et Watchmen ; Sucker Punch est d’ailleurs sa première création originale et n’est pour une fois pas une adaptation de BD.
J’ai ri, disais-je, car il est vrai qu’il y a quelques vilains défauts dans ce film et comme vous l’avez presque toujours démontré jusque là, vous n’avez pas votre pareil pour tirer d’un film le moindre détail capable de le foutre en l’air, fut-il même un chef-d’œuvre cinématographique, forçant l’admiration des professionnels du septième art aux esprits analytiques les plus retors, et acclamés par la presse spécialisée. Attention, je ne parle pas de la presse du genre de Télérama, ils s’apparentent plus à de mauvais trolls, qui en plus d’avoir des goûts manifestement opposés au reste des 6 700 000 000 d’humains grouillants sur cette pauvre planète, génèrent tellement d’ennui qu’on s’arrête avant la fin de leurs articles comme un impoli se soustrait à la fin du visionnage d’un film en bousculant toute la rangée dans la quelle il était assis ; pardon pour cet interlude.
Sucker Punch n’est certes pas le chef-d’œuvre décrit plus haut, mais il a toutefois quelques cordes solides à son arc. Car sans vraiment inventer de nouvelles bases scénaristiques, il est construit d’une façon plutôt réfléchie et brillante. En fait, soucieux de plaire à votre public avide de critiques et piques peu scrupuleuses (public dont je fais partie depuis peu de temps, mais suffisamment pour occulter une tâche importante au profit de la lecture d’un article tout frais), vous oubliez toutefois ici ce qui n’existait pas dans les dernières victimes spoilées : tout l’intérêt du film.
Ce qui me fait dire ça, la cerise qui a gâché le gâteau, c’est votre dernier paragraphe sur la voix-off de BabyDoll, qui n’appartient en fait aucunement à BabyDoll mais à Sweet Pea. La véritable protagoniste grande gueule de l’histoire, par analogie parfois, opposition d’autres fois, à la niaise et discrète BabyDoll à qui elle vole progressivement la vedette en montrant à bien des égards qu’elle est bien plus intéressante que la nouvelle venue de l’asile : plus de caractère, plus d’intelligence, plus de maturité, plus de formes, teinture plus naturelle, mais je m’égare.
Nulle part vous ne mentionnez la caméra virtuose des 5 premières minutes du films, qui place le contexte du film avec un gain de temps considérable (là où d’autres y auraient passé le quart d’heure)… à partir d’une majorité d’images au ralenti — et sur un remix étonnant de « Sweet Dreams » d’Eurythmics que j’aurais tendance à qualifier de meilleur que l’original, n’en déplaise à certains ! Nulle part vous ne parlez de cette pléthore, très habilement intégrée au scénario, de références, allusions et autres clins d’œil à une nuée de films, livres, bandes-dessinées, jeux vidéo…
Vous ne parlez pas non plus de la construction composée de multiples mises en abîme, d’adroites analogies entre les personnages et leurs situations, à la fois sur le temps et sur les différents niveaux de réalité du film (qui sont au nombre de 3, dont l’un se divise encore en 4 contextes différents) qui ont chacun leur style de scénarisation et de « colorisation » selon le degré d’imagination de BabyDoll/Sweet Pea…
Le tout étant serti de scènes d’action plutôt bien rythmées et ne nous proposant pas l’habituelle et inutile scène de cul qu’on met dans les films pour garder le spectateur alerte alors que le scénario ne s’y prête pas.
Bref j’arrête de faire ma pub ici, premièrement parce que ceux qui voudraient finalement voir ce film sont suffisamment spoilés comme ça au niveau de la profondeur de l’histoire, et deuxièmement parce que vu l’intellect que vous déployez habituellement, vous avez forcément vu tout ceci et y avez vous-même réfléchi, je ne vous apprends donc rien, bien que vous ayez pris le parti de vous attacher aux petits détails qui blessent (et qui, au niveau visuel, comme la grille de l’asile, sont plus du fait du script que du scénariste, mais passons) pour y retourner sadiquement le couteau de cuisine — ce que vous faites avec brio, je le répète, je ne remets pas ça en cause.
Je parle donc bien ici du squelette et du cerveau du film, et non de son habillage global qui regorge d’ouvertures faciles pour coups de poignard bien placés (et bien d’autres choses, habillages à ouvertures faciles obligent), comme le jeu parfois pitoyable de certaines actrices (du genre principales, blondes délavées et au faciès effectivement inexpressif ou niais selon l’instant), ni du doublage français frôlant par moments le comble de la prononciation poufiassière, ni du teenage-rock’n’roll servi lors d’une ou deux scènes de transe, ou encore de Vanessa-« Blondie »-Hudgens-aux-cheveux-noir-ébène-mais-qui-est-la-vraie-« blonde »-du-groupe-au-sens-où-on-l’entend, ni même du générique de fin qui est sans doute l’un des plus grands délires sous acides mais malheureusement sans utilité qu’il m’ait été donné de voir. Tout ça est réellement présent, mais ne fait heureusement pas du film ce que vous en dites.
Pour tout vous dire, je m’attendais à un nanard absolu, que je suis allé voir presque dans l’unique but de profiter plus pleinement de votre article qui allait forcément suivre, et à la place, j’ai été agréablement surpris de pouvoir admirer une sorte de réponse à « Inception », en moins talentueux sur la globalité (forcément, j’ai envie de dire, loin de moi l’idée de les mettre au même niveau, je fais simplement l’analogie à partir du squelette du film), mais où les rêves sont vraiment des rêves, donc débordant inconsciemment de grand n’importe quoi, d’incohérences et de « what’s the fuck », et non des copies trop terre-à-terre d’une réalité qu’on cherche volontairement à imiter, et qui me fait dire que votre article manque cruellement d’objectivité et d’un regard sur la profondeur d’un film qui méritait mieux qu’une simple descente aux enfers par votre plume toujours aussi efficace, à la fois acerbe et plaisante à lire, ce qui encourage toujours un public à croire aveuglément tout ce qu’il lit. Un déshonneur qui sied bien mieux à Hell Driver ou Le Dernier des Templiers ou Thor qui, eux, ne méritaient pas d’être vus, pas même en possédant un abonnement cinéma illimité peu onéreux et beaucoup de temps à perdre.
P.S. : Petit hommage spécial quand même au passage proposant la candidature de BabyDoll chez Browning, c’était subtil et très bien trouvé.
Oui effectivement : à la fin, c’est la voix de Sweet Pea, et non celle de Baby Doll que l’on entend. En même temps, j’avoue que j’ai trouvé les deux sans aucune personnalité ; Sweet Pea est la caricature de la grande soeur avec tous les poncifs (« Je vois vous protéger »; « Faites moi la promesse que » ; « Non, je ne peux pas vous laisser agir sans rien faire » ; « Ceux que je protège ne doivent jamais souffrir », etc) et Babydoll la caricature de l’élue de la prophétie (« Je suis toute nouvelle et je vais devenir votre chef » ; « Je fais tout mieux que tout le monde » ; « C’est moi qui propose les plans et personne ne les discute » ; « Je gagnerai tous votre confiance alors qu’au début il y en a encore qui se méfient »). Donc un gros festival de poncifs.
« Babydoll la caricature de l’élue de la prophétie (« Je suis toute nouvelle et je vais devenir votre chef » ; « Je fais tout mieux que tout le monde » ; « C’est moi qui propose les plans et personne ne les discute » ; « Je gagnerai tous votre confiance alors qu’au début il y en a encore qui se méfient ») »
Vous pouvez ajouter « et je suis super sexy », « je suis malheureuse dans ma famille, personne ne me comprend », et « je vais me sacrifier à la fin comme ça tout le monde me regrettera et sera très malheureux ».
On appelle ça une Mary-Sue.
Il est d’autant plus malheureux que les teenage movie se déclinent de plus en plus sous la forme de clips façon MTV, avec ralentis, effets de pose, musiques branchée, gros flingues, grosses bagnoles, etc.
Le genre de film que j’aurais adoré à 14 ans et qui maintenant m’insupporte au plus haut point.
Comme dirait notre cher Hubert Bonisseur de la Bath : « Il s’agirait de grandir. Il s’agirait de grandir… »
… flute, moi qui voulais faire une réponse dans le même genre, je serais bien incapable de me montrer aussi éloquent que Phoenikkusu. Enfin c’est parti, on verra bien.
Donc je suis d’accord avec M Phoenix, cet article m’a paru forcé tout du long et la cible trop facile. Un peu comme si on reprochait à un comique de ne rien faire sérieusement, j’ai le sentiment que vous reprochez à un film dont le scénario est basé sur la folie, le rêve et le grand délire de faire un peu n’importe quoi. Oui, les filles sont toutes sexy, se battent en talons hauts en portant des tenues non adaptés et utilisent des tactiques qui ne marcherait pas « en vrai ». Mais tout le problème est là, je ne pense pas que M Snyder ai jamais prétendu que son film était réaliste ou impeccable. Un film comme Thor est attaquable car il prétend respecter l’œuvre originale, ce qu’il ne fait pas. Un film comme Inception est attaquable car il se pose ses propres règles et les trahi toute les 5 minutes. Beaucoup de films peuvent être très longuement critiqués parce qu’ils se mordent la queue si ouvertement que s’en est insultant. Mais ici il est question de jeunes femmes plus ou moins folles et plus ou moins réelles et de leurs aventures (elles aussi plus ou moins réelles mais je ne vais pas le repréciser tout le temps ou on ne s’en sortira pas.). Je ne pense pas qu’il y avait là suffisamment de matière pour justifier un article de votre part. J’aurais aimé que vous trouviez une interview dans laquelle M Snyder dit tout et n’importe quoi et contredit ce que se passe dans le film, ou qu’il prétende que son film est une analyse pertinente de tel ou tel chose, et que vous démontriez qu’en fait il se moque de nous. J’aurais aimé que votre article est un fond, pas qu’il enfonce des portes ouvertes. Quand vous signalez l’incohérence dans HellDriver de Nicolas Cage demandant à la jeune serveuse sexy de l’emmener en voiture alors qu’il peut apparemment se téléporter (mais je crois que ce n’était pas prévu dans le script, c’est juste une erreur de plus) et qu’il est très pressé, cela a autrement plus de poids que de pointer du doigt le fait que, entre le début de Sucker Punch et la fin, la distance entre la grille et le bâtiment change. D’ailleurs si on voulait pinailler sur ce point, on pourrait dire qu’il ne s’agit pas du même bâtiment, ni du même décor, ni de la même réalité, donc quel est l’intérêt ?
Bref au début je ne pensais pas faire de commentaire, je me disais que je n’étais objectif. Je pensais que ça venait du fait que j’avais bien aimé ce film, et que vous voir le critiquer me dérangeait. Mais ça n’allait pas, je pensais toujours que votre article était différent, trop léger peut-être. Et je me suis souvenu que vous aviez spoilé d’autres films qui m’avait beaucoup plus sans que cela me dérange outre mesure. Et plus je relis votre article et plus j’ai l’impression que vous vouliez absolument pondre quelque chose et que vous ne saviez pas quoi. Si j’ai raison, ne vous forcez plus. Dites simplement ce que vous pensez de ce que vous avez lu, vu ou entendu, pas besoin de chercher activement un sujet.
… ou alors je trouve juste que vous êtes un odieux connard parce que vous critiquez un film que j’aime bien … comme dirait l’autre, Oh well …
« elle aurait dû bosser chez Browning, quel esprit d’anticipation »
Pour cause, quand des réalisateurs embauchent une actrice qui s’appelle Emily Browning, ça donne des idées.
Ha et bien, moi qui avait demandé une critique de ce merveilleux film, me voila servi.
Du coup, je me permet de vous remercier, car oui grâce à votre article j’ai pu me rendre compte que j’avais complétement oublié que ce film se déroulait dans les années 60.
Par contre, il me faut rétablir la vérité, j’ai détesté ce film durant lequel je me suis atrocement ennuyé de bout en bout et pourtant je joue aux Magic.
Oui cela est complétement fou. Peut être devrais je me rendre à l’asile.
Ah !! Tout pareil ou presque !
Autrement, M. Connard, je découvre votre blog et je me délecte. Je viens de passer de la Planète des Singes à Sucker Punch et je vais chercher d’autres pépites dans vos écrits, parce que franchement, ça fait du bien de ne pas être la seule à bloquer sur les incohérences des films. N’ai marre de m’entendre dire « Mais non, mais c’est sûr, le scénar n’est pas génial mais avec les effets spéciaux et la BO, finalement, le film il est vachement bien ! »….
Oh et j’avais également oublié le sadisme du réalisateur qui, pour accompagné le générique, à réalisé des séquences « cabaret » où Blue Jones et Miss Gorski s’époumone à en faire revivre la mer d’Aral.
Un final en apothéose pour ce film « psychologique » pour reprendre les termes de Zack Snyder en personne.
« accompagner » le générique et non « accompagné ».
« a réalisé » et non « à réalisé ».
« s’époumonent » au lieu de « s’époumone ».
Toutes mes confuses.
Les critiques que j’ai lu avaient étés acides, mais le spoil d’Odieux Connard m’a définitivement d’essayer de voir cette chose.
En tout cas, au vu de la critique, je ne peux penser que deux choses : il ne faut pas laisser Zack Snyder décider de quelque chose. Avec un bon scénario, cela donnera un bon film (comme « Watchmen »). Sinon, ça sera une grosse daube (un « 300 », par exemple).
Monsieur Odieux Connard, je vous prierais également d’arrêter de vous moquez aussi bassement et sottement des anciens nazis. Monsieur Klaus Barbie parlait extrêmement bien français. Ce n’est pas le cas des skyblogeurs par exemple.
PS : THIS IS SPARTA !
N’an mais moi j’ai bien aimé… De superbes métaphores visuelles !!
Après, la vraie question, c’est: comment le réalisateur a-t-il obtenu 82 M$ avec un projet de: zombis allemand robotisés déjà morts à re-tuer derrière en trucidant tout et rien à la steam-punk…
M’enfin… La BO est assez cool aussi (on s’abituerait presque au rap US…
NB: 90 M$ engrangé à ce jour…
Ah, Odieux, vous me faites plaisir, là! J’ai longtemps hesité à vous proposer de spoiler ce film: moi-meme, n’ayant pas votre talent, j’ai pu en sortir, des critiques, et ce durant ces 90mn!
Quelqu’un peut il me dire d’où vient la frénésie qui agite tout le monde contre Mélanie Laurent en ce moment ?
C’est un mauvaise actrice qui malgré son manque de talent se la pète beaucoup et essaye de passer pour la femme la plus cool du monde.
Enfin, je lance des pistes hein.
Il me semble qu’elle a également commis un album, « En attendant… », qui est une belle illustration de ce que la chanson française peut produire de pire.
Peut-être aussi le fait qu’elle dénigre ce « méchant Internet » qui ose critique son album : http://www.youtube.com/watch?v=_6oE-d-n5z8&feature=player_embedded
Citations :
« Mais tu es qui pour venir déferler toute ta haine ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »
« J’ai l’impression qu’à l’époque, quand il y avait deux chaînes à la télé, on crachait moins notre haine qu’aujourd’hui »
Mélanie Laurent, la seule nostalgique de l’ORTF…
Euh, juste par curiosité, ne serait-il pas plus ‘français’ d’utiliser ‘comme’, dans la phrase « Enfin remarquez : vu comment la police semble se moquer des meurtres »
Ce qui donnerait : « Enfin remarquez : vu comme la police semble se moquer des meurtres ».
Voilà voilà, article agréable à la lecture sinon, comme d’habitude.
Bonsoir Odieux,
Je voulais te dire deux choses (le décret du 8 novembre 1793 imposant le tutoiement démocratique n’a, il me semble, jamais été aboli, quand bien même l’usage s’en est perdu dès 1796) :
– tout d’abord, ben moi j’ai bien aimé ce film bien bourrin et distrayant à souhait, ainsi que la très juste critique qu’en a fait Asp Explorer : http://aspexplorer.livejournal.com/494870.html (note que ça ne m’a pas empêché de bien me poiler en lisant l’article)
– ensuite et enfin, j’ai commit sur mon blog une note de honteuse promotion du votre, ici : http://meselucubrations.hautetfort.com/archive/2011/05/11/copinage-n-3-odieux-connard.html
Aimablement,
Brath-z
Et ça y est, ma crédibilité en prend un coup : voilà que je suis passé du tutoiement au vouvoiement sans prévenir. Saletés de conventions sociales.
Hum.
Je n’ai pas (encore) vu Sucker Punch (bon, déjà, le titre…), mais fondamentalement, un film avec des filles en tenue coquine, des méchas, des zombies nazis, et des samouraïs ne peut pas être foncièrement mauvais non? Quoique, ça dépend : Nicolas Cage joue dedans?
Bon, j’avoue : votre note m’a fait marrer comme d’habitude. Ceci étant, il m’est arrivé de voir certains films chroniqués ici et de les apprécier… certes, à condition d’éteindre mon cerveau le temps du visionnage, mais bon, des fois ça repose.
Tout à fait d’accod ^^
Après, c’est ça le cinéma… C’est comme le resto’, tu as beau connaitre le nom, c’est pas forcément le même goût… Après, faut dire que je ne suis jamais encore sorti d’un ciné avant la fin du film… ce qui ne veut pas dire que je ne me sois pas « assoupis »
Bonjour tout le monde,
devrais je avoir honte de dire que j’ai vu ce film et que je l’ai apprécié? Non, assumons !
J’ai une interprétation du film différente de celle d’OC, et réjouissons nous car si nous étions tous comme lui, le monde serait bien mal barré.
Je vous rejoins lorsque vous soulignez les incohérences de l’histoire : je soupçonne que la confusion entretenue dans le film à propos de qui et qui et des différents niveaux de réalité ait été mis sciemment en place afin d’embrouiller le spectateur et d’autoriser toutes les hypothèses en laissant le film ouvert.
Il nous a eu juste avant avec toutes les bandes annonces qui ne montrent qu’une seule facette du film, et il continue.
Sinon j’ai quand même passé un bon moment, et j’en ai passé un autre en lisant votre critique qui correspond exactement à ce que vous revendiquez être : un Spoil fait par un Odieux Connard (notez les majuscules).
Kalza
NB: c’est vrai qu’on aurait pu prendre comme acteur quelqu’un dont le nom aurait mieux convenu à ce concept de film prison, comme Tom Jail, Jean Prison ou Nicolas Cage d’oiseau par exemple…
En parlant de film à démolir, pitié, allez voir The Priest. Jamais vu un aussi gros navet!
Je confirme, un horrible nanar qui ne garde de la BD d’origine que le nom.
Rien que de voir l’affiche, je ne comprends pas que des gens aient pu franchir la porte d’entrée du cinéma.
Cher Odieux,
Cela fait déjà longtemps que je suis votre blog, sans jamais vous faire part d’un seul remerciement. Mais je dois avouer que cet article sur le film « du poing qui suce ? » fantastique. Vous avez effectivement trouvé des erreurs scénaristiques à ce film, ce qui est une incroyable prouesse, du fait de l’absence d’un scénario! Et rien que pour ça, chapeau bas. Quel dommage que ce spoil arrive si tard, il m’aurait évité un fondement de la rétine et une fièvre cérébrale.
Sucker punch = coup de pute, coup en traitre
Le titre est d’ailleurs la seule chose que l’OC n’ai pas analysé, c’est pourtant la clé pour comprendre le film et ses enjeux.
Et vous noterez, ô dieu Connard, encore une fois l’inutilité de la 3D pour ce genre de film.
Pour les films en fait, car à l’exception de nous faire fondre les globes oculaires je n’ai toujours pas saisi l’intérêt de nous coller des lunettes moches sur le nez qui n’améliorent en rien la qualité d’un film.
Ah si, nous faire payer encore plus cher notre place de ciné…
Bon, si la tentation d’aller voir un bon film vous éprend, je ne pourrais que vous conseillez Animal Kingdom : http://www.mapausecafe.net/archive/2011/05/07/les-lois-de-la-jungle.html
Hélas, je crains qu’il n’y ai pas de films assez bon pour OC.
Et puis, s’il a apprécié un film, comment pourrait il nous régaler de ses articles au vitriol?
Kalza
J’avais trouvé un article http://lestoilesheroiques.blogspot.com/2011/03/sucker-punch-fin-sucker-punch-reve.html
Intéressant. Ca ne pardonne pas les incohérence scénaristiques, mais j’avais apprécié la profondeur sous jacente qu’il avait pu trouver au film.
Personnellement, d’ailleurs, j’avais fort apprécié ce film.
Votre article n’en est pas pour le moins fort amusant.
Merci à vous, m’sieur OC pour cet article sur ce film là ! Quand j’ai été le voir je me suis donné un sacré mal de crâne pour le comprendre et au final j’ai préféré juste regarder des demoiselles drôlement vêtues se bastonner … =P
En tout cas, en voyant certaines théories, je me dis qu’il y a des gens qui ont de sacrés idées tout de même !
Petite erreur : « dans des cas-là, d’habitude »
Cependant il faut toujours trouver quelques défauts à un excellent article (le film contient lui beaucoup plus de défauts en effets mais il reste très regardable pour ce qu’il a de belles créatures à regarder)
Puis-je vous demander, ô dieu con art, ce que vous avez penser de ses autres films 300 et watchmen ?
La baïonnette à bout rond, c’est comme pour le pal du même type… c’est pour les connaisseurs!
Bien à vous,
Jean Loup
Bonjour et merci pour ce nouvel article, bien que je ne sois pas tout à fait d’accord avec son contenu. Je suis allée voir ce film dans l’optique de me vider les neurones dans un Blockbuster et force est de constater que ça me les a plus retourné qu’autre chose.
En passant le premier degré, que vous avez remarquablement analysé, on découvre une autre dimension du film, qui lui donne quand même un certain intérêt. Vous avez dû en entendre parler, le fait que BabyDoll n’existerait pas ou ne serait qu’une sorte de double personnalité pour SweetPea, la fille qu’elle aurait voulu être.
Cependant, deux-trois petites erreurs dans votre article : vous comparez les deux portails, mais il n’y a rien à comparer, puisque l’un est celui de l’asile et l’autre celui du cabaret imaginaire, ils n’ont pas à être semblables. Ensuite, justement, vous semblez avoir assez occulté ce fait d’imaginaire, puisque vous vous référez très souvent à l’asile, alors que les filles sont persuadées d’être dans un cabaret.
Et vous avez loupé le sublime plagiat de Harry Potter 4, lorsque Harry, sur son balai, tente d’échapper au Magyar en passant entre les arches d’un pont, ce qu’une des filles fait avec son avion pour échapper à son dragon, à la différence qu’elle réussit son action.
Voilà, un film divertissant sans prétention que j’ai aimé voir mais qui n’entre pas non plus dans une liste de films cultes.
J’attends votre prochain article avec impatience ! A très vite !
Moi, je trouve que s’infliger une telle daube… que dis-je ! payer pour s’infliger une telle daube pendant 1 h 30 à 2 h 00 dans une salle de cinéma, rien que pour pouvoir le démonter sur d’interminables pages de blog, ça nécessite une bonne dose d’abnégation, et j’irai jusqu’à dire de sado-masoschisme.
Et rien que pour ça déjà, RESPECT ! ;)
Je n’avais pas l’intention d’aller voir cette daube, vous m’avez donc confortée dans ce choix. Merci!
En tout cas j’ai bien ri, et je suis effarée et affligée de voir que toute l’intrigue est basée sur la Shakira-dance d’une actrice de film interdit aux -18 déguisée en écolière japonaise… *soupir*
Les remarques que je me suis faites devant ce film, à peu près dans l’ordre chronologique :
– Question 1 : « Mais ils ne vont quand même pas nous passer TOUT le film au ralenti ??? » (réponse : si, une bonne moitié, ça cache que l’histoire tient sur la tranche d’un ticket de métro)
– Question 2 : « Attends, ils étaient à l’asile, elle allait se faire perforer le crâne et la d’un coup l’asile est un bordel cabaret et on ne parle plus de trépanation. J’ai pas compris. » (réponse à la fin : « Aaaaah, d’accord. …mais c’est nul ! » Au passage, je trouve un peu bizarre le fait de s’imaginer pute dans une maison close un peu crade pour échapper à la triste réalité.)
– Question 3 : « Mais pourquoi ce foutu robot n’essaie-t-il même pas de la viser, qu’on en finisse ! Ils ont engagé le stagiaire assistant du stagiaire de Call of Duty pour réaliser les effets spéciaux ou quoi ? » (réponse : eh bien votre réponse, Odieux, que ça lui permet de courir de côté et donc de montrer son ventre plat, me satisfait pleinement).
– « Ouille, mes yeux. »
Et ce n’étaient que les quinze premières minutes du film.
Gloire, encore une fois, à l’acerbe plume de l’odieux connard. Honte à ceux qui osent voir en Snyder un réalisateur capable. Je suis souvent sidéré de voir que des gens capables de formuler des phrases articulées (qui dépassent le stade de « MdR L son trO Bone les meUf dan lE FilM looOooOooool ») tentent – apparemment, avec toute la bonne foi du monde – de sauver ses films. J’ai un jour payé ma place de cinéma pour aller voir 300, intrigué par des critiques partagées entre les adjectifs « vomitif » et « visionnaire ». Dans une séance d’autoflagellation presque odieuxconnardienne, je suis resté jusqu’au bout, pour avoir un avis complet sur la question. Par la suite j’ai lu une interview de M. Snyder…
Le résultat en est proprement atterrant. « 300 » dégouline d’un savant cocktail de néofascisme musclé, de bushisme acharné, de haine des métèques et de spartiates body-buildés qui se battent à poil pour montrer leurs abdos et mangent des stéroïdes au petit-déj. Qu’on ne me dise pas que c’est la BD qui est comme ça: il faut quand même être profondément atteint pour adapter n’importe quoi sans avoir un neurone qui se connecte à un autre pour analyser le message. Zack Snyder est un parfait débile, dont les interviews suent l’idiotie (heureuse et autosatisfaite), un cinéaste ultracommercial pour adolescents décérébrés gavés de jeux vidéo et qui n’ont jamais lu mieux qu’Harry Potter, s’ils ont réussi à le lire. C’est un gamin trop content qu’on lui donne de l’argent, qui en profite pour truffer de ralentis ses longs-métrages (quid d’un documentaire de 2h sur les limaces, Mister Snyder?), et pour donner au premier degré dans tous les fantasmes de l’électeur moyen des Tea-Parties, noyé dans son impuissance – qu’il compense par les armes, par une fermeture d’esprit exemplaire et par l’amour du muscle blanc et huilé, ce muscle du spartiate dans « 300 ».
J’ai également vu « Watchmen » mais sans savoir que c’était de lui – et c’est quand même terriblement mauvais. Il y a par instants des éléments tout à fait déconcertants, dont on ne sait que penser: est-ce juste débile, suis-je surpris ou atterré? La vraie question m’est venue un peu plus tard, immédiatement suivie de sa réponse: « est-ce qu’il a fait exprès de faire cette scène? » et la réponse est non. Zack Snyder fait tout au hasard. Tout est question de « fun », de « cool », ces expressions ô combien matures dont il truffe ses interviews. Il trouve ça joli, et donc il fait un film (85 millions de dollars pour Sucker Punch, on fait moins cher pour des jeux vidéo au même contenu esthétique et avec une meilleure durée de vie), touchant parfois du doigt une esthétique qu’on trouve presque sympathique jusqu’au moment où on se rend compte qu’elle est empruntée au videogame ou plagiée d’un autre film.
En quelques mots, Snyder recrache dans chacun de ses films un magma nauséabond et hideux de références dont il se réclame sans les avoir comprises, et insulte chacun des genres auquel il touche. Insupportable.
« un cinéaste ultracommercial pour adolescents décérébrés gavés de jeux vidéo et qui n’ont jamais lu mieux qu’Harry Potter, s’ils ont réussi à le lire. »
Quel mépris! Sachez que j’ai aimé ce film et je suis une grande lectrice de livres classique et je trouve ce film très intelligent autant que son Watchmen, tiré d’un comics qu’il a très bien compris et qu’il appliqué case par case au grand bonheur des fans de ce comics ultra culte. Les gens qui jouent aux jeux vidéos ne sont pas tous décérébrés, bien au contraire. La plupart du temps, on appelle cela des geeks et le geek cherche à s’intéresser à de nombreux domaines, cherchant sans cesse à accroître ces connaissances et fait preuve d’une ouverture d’esprit supérieur à la votre, de toute évidence. Allez, cordialement, kikoolol,
Usul.
Permettez-moi alors de penser que vous faites une faute en supportant de voir ces films… Je joue pour ma part aux jeux vidéos, leur accorde le statut d’excellent défouloir – parfois même de petits bijoux d’humour ou de richesse scénaristique – ce que je reproche à Snyder est de faire des films qui tendent totalement au jeu vidéo, et pas au jeu vidéo le plus intelligent, en cherchant à retransmettre à l’écran tous les fantasmes primaires du bourrin de base (fascisant, en plus). Et là, non. On peut faire de l’intelligent, ou même plus modestement du supportable, sans faire du Bergman – et on peut à l’inverse jouer avec les lieux communs et adopter un univers virtuel et surréaliste sans sombrer dans l’idiotie: Matrix, dans son univers pseudo-gothique, est tout à fait supportable (le premier au moins). David Lynch use parfois de tous les clichés qu’il trouve pour s’en distancier et forcer le rire (Sailor et Lula). Snyder, non. Il fait son cinéma bêtement, et l’abrutissement n’est pas à mes yeux une des fins du cinéma. C’est là le problème – mon hostilité n’est pas du tout tourné vers les geeks ou vers les jeux vidéos: elle se dirige vers ce genre de films qui tend à décérébrer en infiltrant le cinéma avec des amas d’images numériques (au ralenti) sans contenu aucun, et sans intérêt cinématographique. Ce que je dis, c’est que cela ne devrait pas faire un film.
Il manque un « e » à « tournée ». Damned, point de fonction « edit ».
watchmen est un roman graphique
Sous le coup du choc, j’ai zappé quelques mots ou fait de petites fautes. Mille excuses au grammar nazi! ^^
j’avais tapé un pavé qui n’a visiblement pas été posté (par quel mystère je ne sais) et que je retaperais pas
300 est l’adaptation cinématographique d’un roman graphique inspiré de la légende née d’un fait réel ça fait présupposer pas mal de divergences avec l’Histoire …
le film est raconté par un spartiate à ses potes spartiates donc forcément il exagère, enjolive etc … histoire de faire plus bad-ass
cette notion d’exagération n’est pas nouvelle en témoigne le salage des ruines de Carthage et Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César (ça fait bad-ass mais c’est (plus que probablement) jamais arrivé) de même que les casques à cornes (inexistants) des Vikings ou la fameuse charge des Cosaques sur les blindés du Reich qui n’a jamais eu lieu …
Jack Snyder serait-il le nouveau Uwe Boll?
Point de vue réalisation hein! Pas point de vue personnalité.
Hey,
autant j’ai adoré votre critique car moi-même je me suis pas mal ennuyée devant ce film. En fait, je n’ai aimé que le début et la fin.
Et si je commente, ce n’est que pour préciser que si vous aviez fait attention aux voix, ce n’est pas Babydoll( on est d’accord, avec un nom pareil, imaginer de bons plans n’est pas chose aisée) mais Sweat Pie qui parle au début et à la fin du film. En « réalité », Babydoll est l’ange dont Sweat Pie parle au début.
Voilà, je ne sais pas si quelqu’un vous l’a fait remarqué, pour être honnête, je n’ai pas eu la foi de lire tous les commentaires.
Mouais…
J’ai pas le temps de lire tous les commentaires, mon post risque donc de faire doublon.
Et si le film entier n’était que le rêve de Sweet Pea après qu’elle se soit échappée? (ce qui expliquerait le présence de Jean-Jaques le chauffeur dans certaines scènes, les incohérences au niveau des personnages et les anachronies, bref, tout)
La réalisation est excellente.
Je dois reconnaître qu’il est préférable d’être un geek (comme moi) pour apprécier l’aspect du film. Après, c’est particulier, ça peut pas plaire à tout le monde. C’est un mélange de subtilité (où est la réalité, la voit-on jamais?; à quelle époque?) et de « bourrinnage » (action-sexy-rythmée-graphique).
Tout n’est pas original, mais l’ensemble est cohérent. Le scénario est très simple, mais pas mauvais pour autant.
C’est du vrai divertissement, c’est pour ça que je paie ma place de cinéma. (pas pour voir des films gris sur les moeurs d’une fille battue dans son enfance qui trouve l’amour (mais est-ce vraiment de l’amour) auprès d’un vieux routier qui s’est fait couper une main donc il est au chomage depuis, et en plus il pleut tout le temps…)
Je n’ai pas vu ce film. Rien que la bande-annonce, m’avait passablement agacée.
PS: « Bopapa, le beau-père de nos jeunes filles qui lui semble presque ravi de savoir que sa femme SOIT décédée »
Ouch, douleur oculaire…
Fast & Furious 5 ! Exercice facile mais si plaisant. Surtout pour ce qui est des poignées de mains viriles. Ca nous changera des midinettes en jupe
Tu n’as vraisemblablement RIEN compris au film :) Baby Doll n’existe pas du tout, tout ce qu’on voit avec elle c’est ce qui se passe dans l’esprit de Sweet Pea. Sweet Pea ne s’échappe pas à la fin, c’est la représentation de son esprit qui s’en va suite à sa lobotomie (qui n’est donc pas faite sur Baby Doll.) Et la voix off du début et de la fin n’est pas celle de Baby Doll, mais de Sweet Pea.
Je… heu… non, mais c’est pas un film? C’est un retour d’acide? Personne n’a réellement tourné ÇA?
Phoenikkusu a raison sur toute la ligne. La seule chose que vous faites dans cet article, c’est satisfaire votre audience.
Ce film n’est certes pas l’œuvre du siècle mais il mérite mieux qu’une analyse au premier degré n’ayant pour but que de contenter vos lecteurs avides de critiques pourries.
Vous mêmes, d’ailleurs, méritez mieux que la facilité qu’implique la réalisation de telles critiques (au détriment d’ailleurs de vos posts sur d’autres sujets qui deviennent de moins en moins fréquents)
Enfin, je sais pas si je suis très clair. En un mot : vous laissez pas bouffer par votre auditoire, à force de trop faire de critiques pourries, elles apparaîtront de plus en plus comme forcées et perdront en énergie :)
Cordialement
J’me pose une question depuis quelques temps : vous infligez-vous plusieurs visionnages de chaque flim pour être si précis dans vos spoils ?
Pas de h à Immelman(n) !
J’sais pas trop si ça a été dit mais il y a quelques erreurs dans cette analyse (peut-être volontaires allez savoir, je ne connais pas le style des articles de ce blog ;) ) :
-C’est Babydoll qui tue Babybadydoll au début du film, pas Bopapa.
-Blue tient sa conversation de magouilleur devant d’autres membres de l’équipe sans problème parcequ’ils sont dans le coup pour la plupart (on voit ça à la fin, juste après la lobotomie).
-Il n’y a pas de double utilisation de la clé et du feu. La clé ouvre les serrures, la feu permet d’ouvrir les portes bloquées « électroniquement » (il doit y avoir un terme pour ça, mais je ne le connais pas). La dernière porte du bâtiment devant le gardien étant bloquée par une grosse barre de fer avec pour seul moyen de l’ouvrir de toquer à la vitrine de ce gardien (pas très discret pour une évasion). Bref, l’alarme débloque ce genre de portes.
-Le portail qui change de distance : rien de magique à ça, Babydoll arrive dans le monde réel, mais Sweat Pea s’échappe dans le monde imaginé (voyez les fringues, je doute que l’asile fournisse des tenues d’écolières à paillettes).
Un petit point qui est peut-être une erreur d’interprétation :
« Petit rappel à Blue Jones : quand tu as une moustache, si tu n’es ni noir, ni capitaine de la police en sus, c’est que tu vas mal finir. »
Il est n’est moustachu que dans le cabaret (l’imaginaire de Baby Doll, donc), pas dans la réalité.
Bonsoir,
J’ai bien ri aussi en lisant l’article, cependant un petit détail me trouble :
Au début du film, lorsque BabyDoll est admise dans cet hôpital psychiatrique, on la voit à deux doigts de se faire lobotomiser et tout à coup on retombe sur Sweat Pea portant une perruque blonde et clamant » C’est moi la star » .
Ne peut-on donc imaginer que cette chère Sweat Pea ai un rôle plus important qu’il n’y parait ?
Sinon, ça reste une daube au niveau du scénario.
Mais BabyDoll a de jolies jambes, on lui pardonne.
« Regardez bien : la première image c’est lorsque Bopapa emmène Babydoll à l’asile en voiture au début du film. La seconde, lorsque la même Babydoll détourne l’attention des gens qui attendaient juste devant le bâtiment pour que Sweet Pea se barre à la fin du film. Entre les deux, la distance bâtiment/portail a été réduite de 98% et les grilles se sont transformées en mur pour arranger les scénaristes. Bravo les gars. »
En même temps dans la deuxième image la fille se crois toujours dans un lupanar d’où la modification.
Au passage je n’ai pas aimé le film.
Salut l’odieux.
Je t’ai découvert il y a peux avec « Le dernier templier » et j’avoue me régaler de ta prose. (Un peu de lèche ne fait jamais de mal en préliminaire…)
Aujourd’hui, c’est dimanche et je me dit : « Tiens je vais aller me marrer un peu en lisant quelques posts de l’odieux sur des films que j’ai vu. (Ba wouai, moi j’aime pas trop les critiques avant visionnage)
Là, je tombe sur ta critique de Sucker Punch. Film au scénario définitivement foiré, quoique pourrai en dire les meilleurs avocats qu’embaucherait Snyder s’il devait plaider sa cause devant le tribunal des nombreux spectateurs déçu en colère. Bref ce film est raté a plus d’un titre comme tu l’as si bien mis en évidence dans ton article. (deuxième couche de bave)
Cependant, car il y a toujours un cependant quand il n’y a pas de mais. Cependant, donc, tu fait pour moi une grossière erreur d’interprétation dès le départ. Ce n’est pas Bopapa qui tue BabyBabydoll. C’est Babydoll qui en voulant la protéger, tue sa petite sœur par erreur. De quoi avoir bien les boules et se renfrogner dans le mutisme… D’autant qu’on lui fait une bonne grosse piquouse de produit qui calme. Du coup, les flics son (un peu) moins cons puisque c’est un accident. Et son internement s’en trouve aussi (un peu) plus légitime.
Alors après vis à vis de ses « amies », je pense que tout est illusion. Elle phantasme les relations avec elles, qu’elle ne connait que de vue) et s’en sert comme autant de part de sa personnalité à elle qu’elle a pour de vrai. Elle rejoue sans arrêt dans les scènes d’action, la relation qu’elle a eu avec sa sœur sauf qu’elle la met en scène avec Roquette et Sweat Pea. Et bien sûr la grande sauve la petite à chaque fois. Super cool. Sauf à la fin. Mort de la petite sœur. Perte de l’innocence. Un bon coup de couteau bien phallique.
J’irai même jusqu’à imaginer (et wouai, c’est d’ailleur un des problèmes de ce film c’est qu’on est obliger d’imaginer l’histoire…) Que les danses sont des moments ou elle a des rapports sexuels avec les gardiens. Elle s’en échappe en imaginant autre chose mais c’est bien ce qu’il se passe. Elle en profite pour leur piquer des trucs au passage. Ca renforce un peu l’idée de « l’intérêt » de la mort de la petite sœur « Roquette ». Retour à un niveau de réalité supérieur pendant le coït = prise de conscience de l’instant = perte de l’innocence = sang = mort de Roquette. Sans vouloir m’étendre, c’est pour ça que les autres se font également tuer. Babydoll reprend conscience et règle ses problèmes. A la fin elle se retrouve donc seule avec elle-même. Enfin la partie d’elle même qu’elle a choisi de préserver. Ce qui légitime (un peu) cette vision de l’histoire, c’est qu’à la fin personne ne dit : « On a retrouver les cadavres de 3 patientes. » Juste une évadée, un incendie et un blessé.
Bon voilà, ce commentaire n’a pas pour but d’essayer de sauver le film. Mais ça m’énerve de me dire qu’il ne manquait pas grand chose pour que ce soit bien. J’ai même acheté la version longue en me disant qu’il y aurait peut être des éléments complémentaires pouvant tirer le tout du marasme dans lequel c’est. Et bien, la version longue est plus nul encore. Je me suis pas arrêté là, je me suis dit, voyons les commentaires du maitre sur son œuvre. Et bien Snyder se fou juste de notre gueule, en disant que chacun est libre de comprendre ce qu’il veut… Un peu facile…
En conclusion, film raté. Dommage.
Continue l’odieux!
J’ai finalement vu ce… euhmm… film ?
Moi qui pensais tomber sur un film pop-corn geeko-référentiel, l’année 2012 commence vraiment mal.
Ce flim est une sombre bouze, en vrac (je ne reviens pas sur l’intrigue Mr Connard résume bien la situation) :
– pas marrant pour un sous il se prend au sérieux,
– le montage est insupportable et ne sert même pas l’action, celle-ci est molle au possible (le comble pour un film … d’action)
– graphiquement c’est du jeu vidéo cheap
– les références sont putassière plutôt que de beaux hommages (cf Kill Bill). Elles tapent loin sous la ceinture, sont lâchées pêle-mêle et sentent l’exhausteur de goûts à plein nez : Chanbara, manga, steam punk, 1ère guerre mondiale, zombies, méchants allemands, dragons, zeppelin, orcs, poses guerrière « à la Counter Strike », cabarets, babydolls,…
– les actrices arrivent à jouer plus mal que Nicolas Cage et Ton Cruise réunis
Bref ce gars avait une « mine d’or » pour faire un film « qu’on aurait adoré voir ado » et il se plante dans les grandes largeurs.
Merde même Rodriguez a réussi « Planet Terror »…
heu… je suis fan, on est d’accord : mais ce serait un bon exercice que de faire des critiques de films que tu as aimé (du Fincher, au hasard……)
LCalf
Faire des critiques de films c’est la classe. Tu iras voir la définitions du mot « critique ». Une critique peut, en effet, être positive ou négative. Mais il reste certain que c’est plus simple de sortir sa langue de vipère à tout bout de champ. Tout ça pour te dire que ta critique, c’est de la merde.
Tu ne connais déjà pas bien ton sujet, ce qui te discrédite totalement. Et oui, tu blames le film « Sucker Punch » parce qu’il y a des incohérence mais ta critique en est bourée également. Par exemple ( parce que je serais méchante de te faire la remarque sans preuve valable) la voix off du film que l’on entend au début et à la fin du film c’est pas la voix de BabyDoll mais celle de Sweet Pea.
Pour la suite je te trouve pathétique, cela me rend triste pour toi. Car le fait de descendre tout ce que tu peux avec de vil paroles montre bien que tu n’as juste pas confiance en toi. C’est vraiment facile de détruire le travail de plusieurs personnes en une rafale de mots et surtout ça permet de les descendre de leur peidestale, parce que c’est dur de voir qu’il y a des gens qui réussissent dans la vie quand on est un looser comme toi. Le fait tu dise que les filles ne sont que des allumeuses qui poussent des gémissements est un peu mesquin quand on pense que tu as du baver devant comme un chien-chien, alors pourquoi? Tu es trop dégouté de la vie parce que jamais une fille comme ça ne voudras de toi? Bizarrement ça ne m’étonnerais pas du tout. Je te trouve misérable, passer ta vien à regarder des films que tu n’aimes pas pour te défouler dessus ensuite, ça montre vraiment que tu dois te faire chier.
J’aurais encore beaucoup de choses à te dire mais il se trouve que MOI j’ai une vie et que je n’ai pas le temps. Tout ça pour dire que c’est pas les mecs comme toi qui font avancer la société, donc tu peux arrêter tes critiques peu objectives maintenant pour te recycler.
Tu fais pitié.
Ce film n’est pas aussi nul que vous semblez le penser. En réalité le scénario est bien plus complexe et même plutôt très recherché. Il aurait fallut tenter de le comprendre avant d’en donner une critique aussi dur !
Mais autrement j’adore votre blog :)
Cher Monsieur Connard,
voilà plusieurs mois que je lis votre site avec grand plaisir. Cette prose n’est pas sans rappeler celle de Pierre Desproges dont je suis un fervent admirateur. J’ai par ailleurs quasiment tout lu de lui et notamment ses chroniques de la haine ordinaire ! Je dois dire que la ressemblance de style alliant humour noir, décalage et absurde est frappante et j’en suis fort heureux. Vous êtes un peu comme un nouveau Desproges pour moi ! Merci pour ces fous rires et ces fines analyses cinématographiques.
Cordialement
Valichon
« Babydoll a par exemple le PIB du Rwanda en maquillage sur ses pommettes et en faux-cils » une citation cultissime de L’Odieux Connard parmi tant d’autres :D
Merci encore pour cette critique hilarante et surtout criante de vérité ^^
Merci OC ! votre article est un collyre magique qui a soigné la conjonctivite carabinée contractée lors du visionnage de ce mauvais film.
J’arrive après la bataille, je n’ai pas lu tous les commentaires donc désolé si cette remarque a déjà été faite : je crois bien que quand babydoll s’imagine qu’elle danse dans le cabaret, c’est parce qu’elle se fait conter fleurette de façon quelque peu appuyée dans la réalité. D’où la diversion, le fait de s’enfermer dans la cuisine…
Ce qui change peu de chose à la médiocrité de cette oeuvre pompeuse.
Sauf que CE FILM EST CONçU COMME UNE CRITIQUE DU CINÉMA hollywoodien, des jeux vidéos, de la drogue, et de tout ces mondes virtuels où l’on se réfugie pour fuir un monde réel dont on refuse de combattre l’atrocité (d’où le fait que Babydoll ne dénonce pas simplement le problème à Vera Gorsky).
En conséquence, Snyder cherche à abuser de tout les codes du blockbuster idiot et du jeu vidéo:
-la recherche d’ objets pour « avancer dans l’intrigue »
-les zombies
-les incohérences voulues pour permettre au film d’exister (le fait que les flics cons laisse Babydoll à la charge de Bopapa avant le début de l’enquête par exemple)
-le Deus ex Machina Jean-jacques
-les armes phalliques clichées
-les scènes d’actions clichées
-les robots
-les fantasmes sexuels geek
-les perso, aux noms vidéo-ludiques imagés, cons comme des phoques, …
Tout cela pour construire dans la partie centrale du film une succession de 3 « clips cinématographiques » comme ceux que tu décris ici https://odieuxconnard.wordpress.com/2011/08/16/nan-mais-les-incoherences-on-sen-fout/
On a donc une succession de scènes vendues comme du fan-service (nichons, maquillage, tenues d’écolières, combats, références aux jeu vidéo, explosions, …), croissantes dans le n’importe quoi jusqu’à l’excès, au dégoût voulu du spectateur.
Mais le « Sucker Punch » (=coup de pute, donné au spectateur) qui nous délivre la morale, c’est qu’on a pas une fin hollywoodienne où tout finit bien.
Babydoll retombe fatalement dans le monde réel (qui est d’ailleurs voulu comme « intemporel » c’est à dire non fixé entre 1950 et aujourd’hui, d’où l’iPod) et ses abominations et la morale assez brutale perturbe psycologiquement le spectateur, d’où des réactions très extrêmes ( http://critique-sucker-punch.blogspot.fr/ ). Seule Sweat Pea, plus ancrée dans le réel que les autres, réussi à s’en sortir bien (elle peut avoir une vie normale étant donné qu’ elle n’est pas folle et elle n’a qu’à sortir de la juridiction du Vermont pour ne plus être recherchée).
La morale de ce film plus intelligent qu’il n’y parait, c’est qu’à force de se jeter comme des cons jusqu’à l’excès dans des mondes imaginaires incohérents, on finira fatalement par revenir brutalement dans le monde réel, on ne pourra plus faire grand chose tant hollywood et les jeux vidéos nous auront « lobotomisés ».
C’est assez en adéquation avec tes opinions, non ?
Penses-tu que la fin justifie les moyens au point que la morale du film te pousse à pardonner 70% de ce que tu lui reproche ?
étonnamment tu as zappé la partie où Rocket demande 2 choses à sa sœur: la 1ère dans le monde onirique de l’attaque du train et la 2ème dans le monde (certes onirique lui aussi) du cabaret ce qui laisse à penser que le coup de couteau du type fut tellement lent qu’elle a eu le temps de taper la discute avec sa sœur tout en se jetant sur la lame …
néanmoins la plupart du film se déroulant dans un univers rêvé tout est permis même (et surtout) les incohérences (qui n’a jamais de rêves sans queue ni tête?) et donc de ce fait tout reproche(s) à l’incohérence est nul et non avenu
bon après ça n’excuse pas les incohérences dans l’univers réel …
Bon depuis le temps que ce spoil est sorti j’imagine que personne ne lira mon commentaire mais tant pis. Merci donc pour ce spoil si plein de mauvaise foi. J’ai vu le film par hasard un soir de solitude, il me semblait en avoir entendu du bien. Bien qu’ayant débuté le visionnage avec un bon a priori j’ai vite déchanté. Pourtant ça commençait bien, les images sont jolies, la musique colle bien… Mais ensuite, quel ennui. La première scène de baston avec les samouraïs… Ok, ca passe. Mais ensuite ? Des zombies ? Wtf? J’ai finalement zappé ces scènes pour ne voir que le Coeur du film qui du coup m’a paru bien court. On ne m’y reprendra plus.
a.k.a. « j’ai vu une moitié de film et j’ai même pas cherché à la comprendre donc je dis que c’est de la merde ».
Merci pour cet avis objectif.
y’a quoi à comprendre?