En 1314, il n’y avait pas de télévision.
Quel ennui ! Imaginez vous une époque sans Navarro ou rediffusion des Bronzés font du ski ? Un siècle sans Les 100 plus grands moments de vidéo gags ? Tenez-vous bien : il n’y avait même pas de journal de 13 heures pour qu’un sire Jean-Pierre de la Pernautière nous propose divers reportages sur tous ces sarrasins qui, non content d’occuper nos châteaux payés aux frais du petit contribuable en terre sainte, ne respectent même pas nos traditions les plus élémentaires comme l’utilisation des chiffres romains ! Ah, quelle bien triste époque. Le royaume de France était en plein marasme, et les croisades, ancêtres primitifs d‘Intervilles, n’attiraient guère plus d’attention.
Heureusement, Philippe le Bel, roi de France, eut une idée de génie pour redonner un peu de couleurs à nos contrées rongées par le désœuvrement : l’organisation d’une soirée festive populaire, avec force attractions plus formidables les unes que les autres, et en clou du spectacle, un fameux bûcher. Ça tombait plutôt bien, puisque Philippe avait dans ses prisons un certain Jacques de Molay, grand maître de l’Ordre du Temple, dont le groupuscule avait été accusé d’avoir renié le Seigneur en participant à d’immenses orgies sodomites de Paris à Jérusalem ; il est vrai qu’à se promener en cottes de mailles – une sorte de bas-résille métallique – et tabard coloré toute la journée et ce uniquement entre hommes, le doute allait vite se propager dans tout le royaume. Tant et si bien qu’il s’inscrirait dans l’histoire, la Maison du Temple de Paris étant située à l’emplacement de l’actuel quartier du Marais, devenu un véritable lieu de pèlerinage pour les gays de tous poils comme chacun sait.
Ce soir de mars 1314, Jacques fut donc amené sur un tas de bois, où il fut mis face à ses accusateurs ; grand prince, le roi lui proposa de s’exprimer une dernière fois, ce que le vieux maître fit avec brio : « Pape Clément, chevalier Guillaume de Nogaret, roi Philippe, avant un an je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu. Maudits ! Maudits ! Vous serez tous maudits, jusqu’à la treizième génération de vos races ! » ; le roi s’empressa donc de lui répondre « et moi, je te condamne, Jacques de Molay, à comparaître dans les 15 minutes devant Dieu, et ce à thermostat 8« . S’ensuivirent flammes immenses, cris immondes et viande brûlée : ainsi naquit l’ancêtre de la Fête de l’Humanité.
Un seul secret ne fut pas levé : qu’advint il de la mirobolante fortune accumulée par l’Ordre des Templiers du jour de leur création jusqu’à celui de leur arrestation ? Voilà une légende qui inspira de bien beaux auteurs de films, puisque vous n’êtes pas sans savoir que l’an prochain est prévu le troisième volet de la série des « Benjamin Gates« , sorte de super-aventurier-historien-archéologue façon Indiana Jones.
Ensemble, découvrons le premier épisode de cette fabuleuse trilogie (enfin, s’ils s’en arrêtent à trois), et spoilons le sauvagement et sans vergogne.

L'affiche : avec Nicolas Cage, si l'aventure a un nouveau visage, elle n'a toujours aucune expression faciale.
Car tout commence 660 ans après les évènements que je viens de vous conter, en 1974 à Washington, U.S.A. Benjamin Gates, jeune freluquet aventureux, profite d’une nuit d’orage pour se rendre dans le grenier de la maison familiale ; équipé d’une lampe torche, il balaie de son faisceau lumineux les piles de vieux objets empilés, uniquement interrompu de temps à autres par le choc sourd de la foudre tombant non loin. Après quelques hésitations, notre héros semble découvrir ce qu’il était venu discrètement chercher : la pile des vieux magazines pornos de son grand-père. Hélas, le dit propriétaire des revues précédemment évoquées surgit derrière lui, s’en empare, et marmonne un « Hmmm, tu es assez grand pour ça, maintenant ; viens, je vais tout te dire. »
« Chouette ! » se dit Benjamin ; « Grand-Père va enfin m’expliquer ce qu’il appelle la Toupie Javanaise !« , mais non, en fait, papy a dû mal comprendre (ou bien moi), car il montre l’ouvrage que Benjamin avait tenté de prendre et qui est en fait un vieux livre sur la famille Gates, et entreprend de raconter à l’enfant le secret familial.
En 1832, un ancêtre de la famille Gates, cocher de son état, conduit à toute allure son attelage dans les rues de Washington ; à bord de celui-ci, son vieux maître, dernier signataire de la déclaration d’indépendance de 1776 encore en vie, est mourant et souhaite révéler un secret au président des Etats-Unis avant de s’éteindre. Hélas, le président n’est pas là. Que faire, se dit notre futur macchabée ? Bon, si je ne peux pas révéler le secret au président, je vais le révéler à mon cocher, car c’est le numéro 2 sur la liste des gens importants à qui révéler un secret d’importance mondiale (oui, papy devait sucrer les fraises, car entre le président et un pauvre prolo, il y aurait quelques échelons intermédiaires. Si son cocher était parti uriner, nul doute qu’il eut révélé sa lourde confidence à un clochard ivre passant par là). Et, quel est donc ce secret ? Non, parce que je vous sens intrigué mes bons lecteurs, et je vous comprends.
Au travers des siècles, un trésor est passé de mains en mains : grecs, égyptiens, romains… tous les pillages du monde accumulés en un seul butin et perdu durant des siècles avant de réapparaître au moyen-âge, lorsque quelques chevaliers en croisade trouvèrent le pactole sous le temple de Salomon ; et plutôt que de claquer tout cet or en schnouf et filles faciles, ils décidèrent qu' »un seul homme ne pouvait pas posséder autant d’or« . Aussi, ils jurèrent de protéger le trésor et prirent le nom de templiers (historiens, fuyez, fous que vous êtes !) ; par la suite, ils devinrent les francs-maçons (comme ça, pif-pouf, parce que l’ancien nom ne les faisait plus marrer, probablement) et décidèrent d’évacuer le trésor loin de l’Europe où il n’était plus en sécurité. Aussi le firent ils conduire vers le Nouveau Monde dans le plus grand secret ; hélas, la guerre d’indépendance eut lieu,et il fallu le cacher des britanniques en goguette qui auraient bien voulu s’en emparer pour se payer du pudding à foison… en conséquence de quoi les franc-maçons le mirent en lieu sûr, et ne laissèrent que de complexes indices ici ou là pour que retrouver le trésor ne soit pas une partie de plaisir.
Et un soir de 1832, un franc-maçon confia donc ce secret à un pauvre cocher, lui donnant un bout de papier sur lequel était inscrit le seul indice en sa possession pour retrouver le trésor « Le secret repose avec Charlotte« .

Charlotte, la première piste de Benjamin
Voilà. Bon, Benjamin est fasciné par cette histoire ; c’est dommage qu’il ne dise pas « Papy, ils sont trop cons en fait les francs-templiers ou templiers-maçons : s’ils voulaient juste que le trésor ne finisse pas entre les mains d’un seul homme, pourquoi n’en ont ils pas juste fait bénéficier l’humanité d’une manière ou d’une autre, genre don à de bonnes œuvres ? C’eut été plus malin et plus généreux de leur part ! Nan parce que du coup ils passent des siècles et des fortunes à se débrouiller pour que personne ne mette jamais la main sur le magot ; si c’était vraiment leur objectif, pourquoi ont ils laissé des indices ? Et pourquoi ne l’ont ils pas tout simplement balancé au fond de l’océan, s’ils voulaient vraiment que personne ne le trouve ? Sans compter que priver l’humanité de milliers d’objets d’art et de précieuses reliques juste pour le plaisir, c’est d’une perversité sans nom.« . Non, à la place, Benjamin dit « Ouaaah trop cool ! Moi aussi je veux devenir un chevalier protecteur du trésor ! » Pas de problèmes : papy Gates le fait s’agenouiller, et au nom de sa famille, dépositaire du secret du trésor des templiers, l’adoube chevalier Gates/Templier/Franc-maçon.
Désormais, c’est à Benjamin de protéger le trésor de la cupidité des hommes.
Retrouvons donc notre héros quelques années plus tard où, suite à quelques malheurs de la vie et de la puberté, il est devenu Nicolas Cage, ce qui n’est quand même pas de bol (ça reste le cauchemar de quantité d’adolescents). Cependant, cela ne l’a pas empêché de poursuivre la quête de la famille Gates : trouver le trésor des templiers. Et pour cela, il s’est entouré de toute une équipe payée aux frais de Ian, son excellent et richissime ami qui se fait le mécène de ses recherches. Car oui, pour protéger le trésor d’éventuels pillards, Benjy s’est mis en tête de le rechercher pour mieux le protéger. Oui, mais s’il est si bien caché ne serait il pas plus simple de le laisser là où il est et de ne pas partager les indices avec n’importe qui ? Non ? Bon, bon, je ne dis plus rien, soit. Bref, notre équipée se rend dans l’Arctique où elle est à la recherche d’un navire, le « Charlotte« , puisqu’après avoir couché avec toutes les Charlotte d’Amérique, fussent elles serveuses de drive-in, médecins ou labradors, Benjamin s’est dit que c’était peut-être le nom d’un bateau. Dixit Riley, le jeune scientifique/informaticien/géologue de l’équipe, ce vieux navire aurait été pris par l’une des célèbres tempêtes Arctiques, qui capturent des bateaux (oui, ce sont des tempêtes pirates, on les reconnait facilement à leur bandeau sur l’œil) avant de les ramener vers le Nord et de les enfermer sous douze tonnes de neige et de glace. Hé bé, ça rigole pas.
En tout cas, équipée des dernières technologies, la petite poignée d’aventuriers du sire Gates finit par localiser l’épave qui se situe à quelques mètres sous les chenilles des engins de la fière troupe. En quelques heures et coups de pelles, voici paraître la splendide épave d’un fameux voilier parfaitement conservé, la Charlotte ; aussitôt que cela est possible, l’ami Gates, Ian, Riley et quelques hommes se décident à pénétrer dans ce splendide vestige du passé. Que contient le bateau ? Rien, si ce n’est quelques squelettes de marins et quantité de barils de poudre à canon pas du tout humide (la neige et la glace sont deux choses connues pour être particulièrement sèches), mais aucune trace du moindre trésor, ce qui semble beaucoup décevoir tout le monde (sauf Benjy). Et pourtant, en fouillant un baril de poudre encore tenu par les restes du capitaine du navire (l’équipage s’étant visiblement fait prendre au piège de son propre bord), Benjamin trouve un vieux paquet contenant une fabuleuse pipe en écume de mer superbement sculptée en forme de petit château fort (le genre de pipe qui vous fait briller en société). Et sur le tuyau de celle-ci, il remarque au premier coup d’œil un détail : celui-ci est beaucoup trop finement ouvragé pour être honnête ! Ni une, ni deux, il s’entaille, fait couler son sang sur l’objet puis le roule comme un petit rouleau d’impression sur un papier et… apparait en lettres de sang une énigme ! Il est très fort ce Monsieur Gates : il découvre un splendide objet, en quinze secondes il comprend qu’il faut le dégueulasser à coups d’hémoglobine pour s’en servir d’imprimerie portative. Quel esprit de déduction hors du commun.
L’énigme cependant n’est pas facile, puisqu’elle parle de secret, de serment, de fer… mais Benjamin est là encore décidément trop fort : en faisant des associations d’idées dignes d’un trip sous LSD, il détermine le sens de l’énigme et sa solution : le prochain indice est une carte située au verso de la déclaration d’indépendance de 1776. Ah, oui, comme ça, en 5 minutes au fond d’une cale d’un navire bloqué dans l’Arctique ? Décidément, c’est de plus en plus fort.

Benjamin cherchant le shit qu'il planque dans la reliure de son exemplaire de "L'Histoire des Templiers pour les Nuls"
Ian et Benjamin dissertent donc sur le sujet, car aussi improbable cette déduction peut-être, elle leur semble aussitôt être la vérité : il leur faudrait donc pouvoir consulter la déclaration d’indépendance. Hmmm, comment faire… On pourrait demander gentiment ? Non, les gens du musée vont évidemment refuser. C’est vrai quoi, deux mecs dont un spécialiste de l’histoire et un mécène avec assez de thunes pour financer le musée/corrompre les conservateurs et disposant en sus d’une pipe mystérieuse d’importance historique comprenant un message relatif à la déclaration d’indépendance n’ont aucune chance de pouvoir consulter le dit document rien que 5 minutes juste pour vérifier s’il n’y aurait pas un bond titanesque à faire dans l’histoire, bond qui ferait une publicité incroyable au musée en question.
Ils se disent donc que c’est impossible. Bravo les aventuriers : traverser l’Arctique à la rechercher d’un bateau légendaire, oui, braver l’administration, non. En conséquence de quoi, Ian révèle son terrible secret : par le passé, il a organisé quantité de cambriolages et actions illégales, aussi se propose t il de voler la déclaration d’indépendance pour la consulter.
C’est vrai qu’il est beaucoup plus simple d’organiser le cambriolage du siècle que de demander gentiment arguments historiques et financiers à l’appui.
Benjamin refuse, car il est un patriote qui aime son pays et son patrimoine ; Ian lui répond que si c’est ainsi, il n’a plus besoin de lui et s’en va donc lui mettre une balle dans la tête. Ah oui, il est fourbe, Ian, en fait ; que voulez-vous, il est joué par Sean Bean, l’interprète de Boromir dans le Seigneur des Anneaux : quand il n’est pas occupé à essayer de piquer l’anneau unique à des hobbits, il tente de voler des trésors nationaux au peuple américain. Heureusement, aidé d’une torche, Benjamin organise une diversion en mettant le feu à la poudre à canon répandue au sol (je vous disais qu’elle était bien sèche ; même au sol sur une couche de neige, elle brûle à la perfection) ; Ian est obligé de s’enfuir avec ses hommes, et seul Riley, le jeune scientifique, reste fidèle à Benjamin. Ces deux derniers n’ayant pu s’enfuir, ils arrivent à se cacher dans un recoin du bateau qui les protège lorsque la sainte-barbe explose finalement réduisant le reste du navire en miettes. Ian et le reste de l’expédition s’enfuient donc à bord de leurs véhicules, abandonnant les restes de la Charlotte ainsi que Benjamin et Riley qu’ils croient morts.
C’est ignorer la règle cinématographique numéro 29 : « si ya pas de corps, ya pas de mort ».
De retour au pays, Benjamin et son copain Riley vont voir le FBI pour les avertir que miséricorde, de vilains brigands s’apprêtent à voler la déclaration d’indépendance ! Bien qu’ils puissent donner le nom de Ian ainsi que rajouter « accessoirement, il a essayé de nous tuer il y a quelques jours, il suffit juste d’envoyer une voiture chez lui et vous le trouverez en train de préparer son affaire entouré de quantité de terroristes dont j’ai aussi les noms car il les avait engagés comme hommes de main sur mon expédition« , ils ne le font pas car ils sont un peu cons. Conséquence de quoi, le FBI ne les croit pas et les met dehors.
Ils font donc une deuxième tentative directement au musée visé par les méchants, en demandant à voir la conservatrice en chef, le professeur Abigail Chase qui est évidemment une bombasse blonde. Là, ils tentent de la convaincre du risque encouru par la déclaration en utilisant un argument simple : « Bon, on pense que la déclaration d’indépendance est en danger et risque d’être volée. Par contre, si vous nous laissez la consulter, on pourra vous dire si elle l’est vraiment ou non« . Ah, parce que ça va changer quelque chose de la consulter peut-être ? Et puis c’est d’un crédible : « Bonjour, je viens vous prévenir que des gens vont voler la Joconde, mais si vous me laissez 30 secondes avec elle, je pourrai vous dire si c’est vrai ou pas« . Étrangement, la scientifique refuse, puisqu’il semblerait que Benjamin Gates soit plus doué pour résoudre les énigmes en quelques secondes que pour avoir un raisonnement cohérent dans la vie de tous les jours. On est passé très près du « Professeur, je crois que des méchants veulent vous violer ; mais si vous me laissez palper vos roploplos, je pourrai vous dire si c’est ou non du pipeau. ».

Convaincre les gens sans expressions faciales, c'est assez ardu
Dépité, Benjy et Riley s’en vont donc rôder dans le musée et observent la déclaration au travers de sa vitre blindée d’exposition ; ils se permettent une petite séance à base de « Ouah, c’est le plus beau et le plus important document de toute l’histoire de l’humanité » et « Les Etats-Unis sont vraiment le plus grand pays du monde« . Soudain, cependant, les choses dégénèrent lorsque Benjamin continue de sombrer dans l’incohérence la plus totale, puisque se souvenant que les signataires de la déclaration d’indépendance avaient bravé la loi pour faire ce qui leur semblait être juste, il se dit qu’il est de son devoir de voler le document pour l’étudier et le protéger.
Un petit résumé peut-être ? Benjamin Gates veut découvrir un trésor caché pour mieux le protéger. Trésor caché par des gens qui voulaient que personne ne le découvre, mais qui ont quand même laissé des indices pour ce faire. Benjamin étant le seul à avoir le dernier indice existant, on pourrait supposer qu’en le détruisant, le trésor serait vraiment bien protégé dans sa cachette mais non, ce couillon insiste pour le rechercher, et ce en emmenant avec lui toute une bande de criminels, soit l’opposé exact de ce qu’il est censé faire. Bon, revenons à cette histoire de trésor : il veut le découvrir, et pour ça, il a besoin de la déclaration d’indépendance américaine, mais personne ne veut lui prêter. Son pote criminel se propose de la voler pour lui. Il refuse. Et puis finalement, il se dit qu’il va la voler, mais sans son pote criminel. Et là encore, pour quel motif : « Pour la protéger !« . Autre solution, gros blaireau, aider à déjouer le cambriolage (puisque toi tu sais qu’il va avoir lieu), et ainsi prouver que tu avais raison depuis le début, ce qui devrait te rendre particulièrement crédible, et te permettre d’accéder à la constitution tout en la protégeant vraiment. Mais non.
C’est un principe que l’on retrouve dans quantité de films et de livres, comme par exemple, le très navrant Harry Potter, que des milliers de fans défendent pourtant : « Harry, la pierre philosophale est incroyablement bien cachée et bien gardée ! Comment ? La voler avant que le méchant ne s’en empare ? C’est un plan génial !«
Je vous la refais.
« Que dis-tu Jean-Jacques ? Des gens vont braquer la banque super bien gardée vendredi à 13h ? J’ai une idée, braquons là d’abord comme ça ils n’auront plus rien à voler et ils seront bien feintés !« . Quel plan trop malin.
Bon, passons sur les toutes les œuvres basées sur ce fabuleux concept qui ne tient pourtant pas plus de quatre secondes pour qui lit cette précédente phrase à haute voix, et revenons-en à Benjamin Gates. Ce dernier a en effet prévu de préparer son cambriolage en utilisant tous les documents de la bibliothèque du Congrès, puisque d’abord, on y trouve tous les plans et systèmes de sécurité des musées américains accessibles au public (ha ?), on peut y discuter pépère (ho ?) et aucun lecteur ne s’inquiète de vous entendre expliquer comment vous aller réaliser le cambriolage du siècle (hu ?). C’est drôlement bien fait quand même.
Et ce qui est aussi drôlement bien fait, c’est qu’un gala va se tenir prochainement au musée, et que la sécurité sera tournée prioritairement vers les invités et non vers les œuvres. Une occasion unique pour agir ! Coup de bol supplémentaire, tous les câbles informatiques et de sécurité du musée sont accessibles depuis les sous-sols ouverts à tous vents, et Riley le joyeux informaticien peut ainsi aller s’y connecter pour prendre le contrôle des caméras de sécurité. Caméras qui sont par ailleurs équipées de micros (décidément) qui en plus, suppriment les bruits parasites et ne conservent en haute définition que les conversations intéressantes ! Vous n’entendez pas les deux techniciens juste en dessous de la caméra en train de parler du score de l’équipe de France, par contre vous avez l’intégralité de la conversation de la conservatrice à l’autre bout de la salle en train de marmonner « Halala, dire que la principale faille de sécurité est blablabla et qu’il ne faudrait surtout pas que quelqu’un blablabla et blublublu« . On se croirait dans un épisode des Experts (un de ceux où les caméras sont tellement modernes qu’en zoomant depuis l’une d’entre elles située sur les quais de New-York, on peut observer les bigorneaux s’accoupler à Brest).

Billy le Bigorneau, arrêté dans la saison 5 des Experts Manhattan pour viol de moule avec actes de barbarie
En tout cas, pour pouvoir opérer plus facilement, Benjamin et Riley utilisent un discret laser pour rendre fou un détecteur de chaleur dans la vitrine blindée de la déclaration, afin que celle-ci soit renvoyée en salle de conservation pour être réparée et s’assurer que le document n’a rien.
De son côté, Ian prépare lui aussi son cambriolage, sauf que lui prévoit de le faire en utilisant plus de C4 et moins de bisous.
Le soir du gala, Benjamin infiltre donc la soirée et arrive à s’éclipser discrètement pour se rendre en salle de conservation ; là, il vole la constitution juste sous le nez de son vieux copain Ian, et arrive à s’enfuir. Hélas, à peine a t il mis un pied dehors que le professeur Chase le poursuit en robe de soirée, car elle trouve son attitude étrange et veut savoir ce qu’il mijote. C’est sans compter sur le commando de Ian qui, suite à un fabuleux quiproquo (ils pensent qu’elle est dans le coup et qu’elle a la déclaration avec elle), la kidnappe ; il faudra une course poursuite en vans pourris entre les deux équipes de voleurs pour que finalement Abigail soit récupérée et finisse à l’arrière du véhicule de Nicolas Cage, un véritable cauchemar pour toute femme qui se respecte.
Au musée, la police finit par arriver, puisque l’on s’est aperçu que la déclaration avait été dérobée, et que bon, c’était tout de même bien embêtant cette histoire. C’est donc l’agent Sadusky qui est mis sur le coup pour tenter de résoudre l’enquête : ni une ni deux, il consulte les vidéos de sécurité et constate la présence de Benjamin Gates à la soirée alors qu’il n’était pas invité. Bon, par contre, lui quand il consulte les caméras, celles-ci ne comportent plus de micros. Ils ont dû changer de modèle entre les deux.
Benjamin doit lui se débrouiller pour récupérer chez son père de vieilles lettres de Benjamin Franklin, car il a deviné encore une fois en partant d’un bon gros shoot de coke qu’il en avait besoin pour décoder ce qu’il y avait au dos de la constitution. Il avait bien des copies numérisées de ces lettres chez lui, mais bon, la police doit déjà y être ; mieux vaut donc qu’il aille chez son père pour consulter les originaux. Hélas, ce dernier en a fait don récemment au Franklin Institute. C’est embêtant, mais Benjy décide de mettre ce petit passage chez son père à profit pour consulter le verso de la déclaration…hmmm… voyons voir… tiens, la chaleur des respirations et des corps qui s’échauffent semble faire apparaître des séries de chiffres ? Hmmm… Allez, un coup de sèche-cheveux, et tout apparait, il n’y a plus qu’à noter ! En parlant de noter, depuis 2 siècles, personne n’avait respiré à côté de la déclaration ? Ce qui aurait ainsi provoqué l’apparition des fameux chiffres et révélé la chose ? Et puis avant qu’elle ne finisse dans un musée, jamais elle ne fut exposée à de la chaleur, même bien naturelle ? Non ? Allez, on va dire que non.
D’ailleurs, pourquoi ces andouilles de francs-templiers-maçons ont ils mis leur carte au dos de la déclaration ? « Pour être sûrs que jamais elle ne soit perdue ! » selon Ben ; ils devaient être sacrément bordéliques quand même pour en arriver là. Sans compter que mettre un document ultra-secret au dos d’un document ultra-célèbre… Cela dit, c’est pas con. Je paume tout le temps mes listes de courses ; je crois que je vais les mettre au dos de la Déclaration des Droits de l’Homme.

Fidel Castro lui-même cachait ses discours au verso de la tapisserie de Bayeux
Bon en attendant, maintenant qu’ils ont de mystérieuses séries de chiffres, qu’en faire ? Et bien se rendre au Franklin Institute afin d’y consulter les fameuses lettres de Benjamin Franklin : en utilisant les chiffres comme des repères indiquant certaines lettres à noter dans le texte et en réassemblant dans l’ordre le tout, un nouvel indice devrait apparaître ! Sauf qu’il est difficile de se pointer dans un musée lorsque l’on est recherché par le FBI… aussi, nos héros recrutent un petit écolier à la peau d’ébène pour faire des allers retours dans le musée en lui indiquant ce qu’il doit trouver dans les lettres de l’ami Franklin ; le petit s’exécute, sauf que figurez vous que Ian, ce gros méchant, a lui aussi compris qu’il y avait besoin de ces fameuses lettres pour décoder le message ! Et en se rendant au musée, il repère facilement le jeune enfant (noir et donc forcément suspect) qui semble prendre des notes devant les vitrines des célèbres écrits. « Comment ? » se dit il, « Un afro-américain scolarisé ? Voilà qui est bien étrange ! » ; il comprend aussitôt que ce dernier doit être un agent de l’équipe Gates (lui aussi il a de fabuleux pouvoirs de déduction pas du tout télescopés) et se décide à aller à sa rencontre pour le corrompre à coups de billets (ou le menacer de l’expulser dans un champ de coton, je ne me souviens plus très bien) ; que lui faisaient ils noter ? Le gamin explique, et propose même de vendre à Ian le tout dernier message qu’il avait noté, qui constitue la toute fin de l’énigme. Les gentils n’en avaient pas besoin : ils sont tellement forts qu’ils avaient déjà deviné le dernier mot de l’énigme et s’étaient barré en abandonnant le ch’tit noir. Ian se retrouve donc avec environ 1/60e de l’énigme à la main, ce qui est avouons-le, peu.
Cependant, ça ne l’empêche de le guider vers Liberty Bell, à l’Independance Hall, pile là où effectivement le message complet guidait nos héros. Comme quoi, pourquoi se faire chier à avoir une énigme complète quand un seul mot suffit ? En tout cas, l’énigme complète est un poil plus précise malgré tout, puisqu’elle indique le toit du fameux bâtiment où, en fouillant un peu, Benjamin trouve une brique marquée du sceau des franc-maçons ; en la retirant, il trouve à l’intérieur une paire de lunettes 3D conçues par Benjamin Franklin pour regarder Avatar sans se soucier du scénario (Benjamin Franklin adorait les effets spéciaux en tous genres, la foudre entre autres). Il est hélas interrompu par l’arrivée de Ian et de ses hommes, et doit s’enfuir en laissant de côté la jolie Chase et le geek Riley. Mais finalement, l’aventure tourne mal : Benjamin est arrêté par le FBI qui avait repéré sa voiture, et ses deux amis se font chiper la déclaration d’indépendance par Ian et ses gorilles.
Résumons : Benjamin est prisonnier du FBI, mais il a les lunettes nécessaires à la suite de l’histoire. Ian est libre et a la déclaration d’indépendance mais pas les lunettes 3D. Aussi, un compromis est rapidement trouvé par le terrible criminel : il appelle le FBI et explique qu’il veut voir son copain Ben le lendemain matin sur l’Intrepid, un musée-porte-avion stationné à New-York. Il précise accessoirement que s’il voit un seul agent du FBI tourner autour du sire Gates, il se torchera avec la déclaration d’indépendance non sans avoir mangé deux chorizos entier en amont. Le saligaud. Le lendemain pourtant, tout le navire grouille tant de touristes obèses que d’agents spéciaux ; évidemment, ils ont aussi eu l’idée géniale de mettre un micro à Benjamin et de taper la causette avec, ce qui fait que notre héros donne l’impression de causer tout seul, le genre de truc qui ne met pas du tout la puce à l’oreille des méchants. Un coup à se retrouver avec une déclaration couverte de caca, ce n’est pas très raisonnable. Pourtant, les brigands arrivent tout de même à s’emparer de Benjy en lui proposant discrètement de sauter à l’eau ; dès lors, un groupe de plongeurs le récupère et via un petit véhicule sous-marin, l’emmène loin de toute l’agitation fédérale.

Ian dispose du top du top de la technologie fécale
Une fois à l’abri, Ian retrouve son bon ami et lui propose de lui rendre tant la déclaration d’indépendance que la pipe en écume de mer (c’était lui qui l’avait aussi, il trouvait ça définitivement trop cool) en échange des fameuses lunettes 3D et de son aide pour trouver le trésor. Histoire de s’assurer la coopération de notre bonhomme, Ian a fait kidnapper son père, Chase et Riley et menace de les transformer en boîtes à trous pour tests de QI spécial militaire (« Voici des balles de différents calibres, il faut les mettre dans le trou correspondant. A toi de jouer mon petit. ») si jamais notre héros s’avisait de faire le malin. Aidés du verso de la déclaration (oui parce que TOUT est au dos du même document, ils sont vraiment formidablement prudents ces templiers) et des lunettes multicolores, nos deux larrons ont vite fait de découvrir le dernier indice : il faut se rendre à Trinity Church, à l’angle de Broadway et de Wall Street et y trouver la tombe d’un franc-maçon cachant en réalité un passage secret menant sous l’église. On trouve dans ce passage quantités de torches prêtes à l’emploi (pour des templiers, ils étaient bien hospitaliers – ha, l’humour d’historien !), ainsi qu’un vieil escalier de bois à moitié vermoulu s’enfonçant dans les ténèbres d’un immense puits souterrain. Oui, tout est resté secret malgré les hordes d’ouvriers nécessaires à une telle construction allant et venant dans l’église, et qui en plus, pouvaient eux aussi parler du travail qu’ils avaient accompli. Ils étaient sûrement très disciplinés.
Tout au fond du puit, la fine équipe tombe donc nez-à-nez avec un cul-de-sac ; nom d’une pipe ! Le trésor ! Il n’est plus là… Il y a simplement une vieille lanterne accrochée au plafond. Ian sent que Benjamin bluffe lorsqu’il dit que le trésor a disparu ; il menace donc de remonter sans les gentils via un petit ascenseur à poulies, seul moyen de se mouvoir verticalement depuis que l’escalier s’est effondré à cause du temps (oui, les francs-maçons avaient aussi prévu ça et fait installer de petits ascenseurs) si ces derniers n’avouent pas la vérité. Et ça marche : ils disent qu’en fait la salle comporte un indice : la lanterne, qui fait référence à un célèbre passage de la guerre d’indépendance dans la ville de Boston. Les méchants se contentent donc de dire « Merci ! » avant de se barrer en abandonnant nos bons amis au fond de leur trou. Crotte de bique, faits comme des rats ! Ils meurent donc tous de faim et de soif, non sans avoir profité d’être trois mâles en rut autour d’une historienne blonde et sans défense en sachant que personne ne les retrouverait jamais.

Trois hommes, une femme, des torches et un cul-de-sac, tellement de possibilités
…
Vous êtes encore là ? Bon, d’accord, ce n’est pas vrai ; quelqu’un a voulu que ça se passe autrement et que Benjamin Gates explore d’autres cavités que celles du professeur Abigail Chase : en fait, les gentils ont bluffé : il n’y a rien à Boston, c’était pour se débarrasser de Ian et le faire partir. Le cul-de-sac n’en est pas un, il y a en fait sur l’un des murs un énooooooooooorme signe franc-maçon (qu’aucun vilain n’avait remarqué) couplé à un tiiiiiiiiitanesque bouton (là aussi qui avait échappé à toute investigation des vils brigands) dans lequel est découpé la forme de la pipe en écume de mer, que Ian leur a connement laissé : en emboîtant tout ça, la paroi bascule et mène à une nouvelle salle de plusieurs centaines de mètres carrés contenant…
… le trésor des templiers ! Statues égyptiennes en or, sarcophages précieux, étendards immémoriaux, parchemins de la bibliothèque d’Alexandrie… tout y est. Y compris une sortie de secours, qui ramène dans l’église (oui, car non contents d’avoir prévu des tonnes de choses, les franc-maçons avaient aussi prévu que leur premier escalier s’effondrerait, que les ascenseurs à poulies seraient inaccessibles et qu’il faudrait un troisième moyen de sortir, fabuleux). Une fois à l’air libre, Benjamin appelle donc l’agent Sadusky pour lui signaler sa découverte ; ce dernier rapplique à toute allure, et arbore fièrement une monstrueuse bague ornée d’un sceau franc-maçon (c’est marrant, je les croyais plus discrets). Il fait comprendre à Benjy qu’il connaissait déjà la légende du trésor, et qu’il travaillait à le protéger. Il félicite donc notre aventurier de sa fabuleuse découverte (Heu… non. Non, les francs-maçons voulaient le cacher, pas le découvrir. C’est même sur ce principe que tout le film tourne, non ? Alors pourquoi tu… ha, zut, j’avais dit que je me tairais). Cependant, Benjamin n’en a pas moins volé la déclaration d’indépendance, et doit donc aller en prison. Sûr ? Évidemment que non : il propose simplement à Sadusky d’arrêter Ian à sa place, en lui indiquant l’endroit où il se rend à Boston, et où il n’y a plus qu’à tendre une embuscade, chose qui marche à merveille.
Mais on ne fait pas de procès aux Etats-Unis ? Vous savez, ces passages rigolos dans un tribunal durant lequel les gens expliquent que « D’accord, Ian est un gros con, mais un gros con riche qui a de quoi se payer un avocat avec suffisamment de QI pour rappeler que le vrai voleur, c’est Benjamin Gates, et qu’il y a même des vidéos qui le prouvent, alors bon, autant son client peut se prendre une grosse amende pour avoir pénétré par effraction dans un musée, autant il n’a rien volé, lui, au moins.« . Et bien apparemment : non.
Puisque Benjamin est désormais riche et célèbre, tout comme son pote Riley. On les découvre d’ailleurs tous deux en train de discuter du fait que Ben a été trop con, puisqu’il a refusé d’être dédommagé à hauteur de 10% de la valeur du trésor : « C’était trop« . Trésor qui a été dispersé entre différents musées mondiaux. Notre Gates national explique que cependant, il a quand même eu en compensation une meuf, c’est-à-dire le professeur Chase qui est follement amoureuse et qui glousse comme une dinde quand elle entend dire qu’elle est un lot de consolation. Ca la rend follement heureuse.
Tant et si bien qu’une fois Riley parti, elle donne une carte à Benjamin. « Une carte qui mène à quoi ?«
« Hihihihi » répond t-elle en se mettant à courir avec un air semi-lubrique mais surtout idiot vers sa chambre. Et donc…
FIN

Le mot de la fin revient à grand-père Gates : "Souviens toi de la toupie javanaise !"
Oui alors en fait, je comprends mieux la passion de nos ancêtres pour le bûcher maintenant. Merci Benjamin Gates, tu m’as ouvert les yeux.
Je roule des yeux, frappe le sol de mes poings musculeux, bat mes jambes de manières anarchiques et cependant avec la régularité d’un métronome, ose prendre un souffle dans l’extinction entrecoupée de ma voix, pousse un hululement qui réveille chats, chiens et peluches puis, par le silence crispé de mon sourire fou, meurs dignement dans la pose dite de « l’électrocuté flamand ».
Je suis mort de rire et c’est absolument votre faute.
Ma grand-mère disait : si t’aime pas, c’est pas une raison pour en dégouter les autres.
A fortiori, ma grand-mère n’avait jamais vu une daube au cinéma.
Merci pour ce bon moment passé.
Vu à la télé:
la fille de Freddy est vraiment canon de chez canon, et…
ben c’est tout.
De toute façon comment pouvaient-ils espérer faire mieux ou même aussi bien que le Dr Jones et sa fameuse trilogie (non non il n’y a rien après la Dernière Croisade. Rien, je vous dis!!!).
Le détail qui m’a beaucoup amusé c’est qu’en commençant à peine à creuser la glace, il tombe pile poil sur le nom du bateau. Trop fort^^
ha La Dernière Croisade … ce film où le héros est totalement inutile et ne sert finalement à rien
mais il était sympathique quand même et ça aurait pu être de bon aloi qu’ils fassent un quatrième voire plus si affinités
j’ai jamais compris pourquoi ils avaient arrêtés (surtout que dès qu’un film marche (ramène beaucoup de pognon) ils font une suite mais là ils se sont arrêtés à 3 c’est dommage d’autant plus que maintenant c’est trop tard il est un peu pu tout jeune maintenant le sieur Ford)
Moi qui n’avait jamais compris pourquoi la famille Gates était si riche… je me disais bien que ça ne pouvait pas être que à cause de windows et word.
Sinon, je suis impressionné sur l’image par la puissance de leur torche pour éclairer la pièce ! (Bon, je triche, c’est sur que j’ai remarqué ça, ayant moi même tourné dans un château avec des fenêtre minuscule, pour une scène sensé se passer tard le soir au 19ème siècle, avec juste quelques chandeliers, et qui était éclairé par des projecteurs dont je n’ose même pas imaginé la facture d’électricité.)
Personnellement, j’ai trouvé le film marrant.
Le coup de la poudre hyperinflammable m’avait bien fait rire, j’avoue.
Jolie pirouette (javanaise) pour boucler l’article !
J’avais vu ce film sur un minuscule écran dans un avion entre Paris et Chicago et il m’avait déjà paru idiot, je suis content de voir que cette impression était justifiée.
Aha ! C’est vrai qu’il était lamentable ce film. Personnellement, la fin m’a achevé… Voir Nicolas Cage brandir des papyrus (qui se trouvait au fin fond d’un sous sol… bizarre, pas de moisissure, ils sont intacts comme s’ils avaient été fait la veille. Ils n’ont pas servi de casse croute aux rats/souris/insectes/chauves souris…. non plus. Et Benjy les brandit, ces rouleaux de papyrus, avec une lueur folle dans le regard (pratique les torches pour ça) en s’exclamant : LA BIBLIOTHEQUE D’ALEXANDRIIIIE (oui… 3 papyrus en rouleau, c’est une bibliothèque pour l’époque). Ca aurait pu être les comptes offshore des Templiers, mais non, c’est la bibliothèque d’Alexandrie… Qui a passé deux millénaires les doigts dans le nez, a traversé au moins deux fois l’océan, a croupi au fin fond d’une cave…
Ils sont fort ces templiers…
Surtout, au bout de tout ce temps, le papyrus ça serait parti en poussière.
Cf les aventures de Picsou & ses neveux
article qui entraine une question de fond:
t’as quand meme ENORMEMENT de temps libre Odieux Connard non??
Disons que j’arrive à rentabiliser certains moments de la journée.
Regarder Benjamin Gates, vous appelez ça rentabiliser?
grenouille> Il se sacrifie pour nous…
Nous devrions fonder une religion.
Et brûler les hérétiques et autres mécréants !
J’adore l’humour d’historien. Mais effectivement, même les spécialistes et fanas de l’ésotérisme doivent fuir devant un pareil navet : c’est trop gros pour que ce soit vrai ! (encore que…)
Ce qui m’impressionne dans cette chronique, c’est la régénération spontanée de francs-maçons : en 1874, il n’y en a plus qu’un, mourant qui ne peut communiquer qu’avec son cocher… Au XXIIème siècle, ils sont redevenus assez puissants pour influencer le FBI et la justice américaine (celle-là, pour qu’elle lâche un os même vieux de 30 ans, faut s’accrocher).
Et puis le choix des dates, primordial : 1832, réélection de Jackson (donc merde, on aurait pu lui souffler l’info sur le trésor avant), 1974, démission de Nixon ( et 10 ans pour Nicolas cage, c’est dire qu’il était précoce pour être sacré chevalier). Il n’y a que 1314 qui soit une date potentiellement importante pour l’Histoire…
Par contre, n’ayant pas vu le film, je tente un résumé : Mr Gates, cocher de son état, a tenté d’arracher des informations sous la torture à un vieux mourant qui souhaitait voir le président. Au sujet d’un super secret. Pas de chance, le vieux clamse, non sans avoir cédé sur un nom : « Charlotte ». Mr Gates décide de… attendez, il décide quoi ? Ah oui, de raconter l’histoire à son journal intime, et à ses enfants, en édulcorant le passage où il brise les doigts du vieux. Et il leur explique qu’à cause du secret, ils ne sont pas riches, et que c’est pour ça que Timmy est mort.
Ses enfants sont définitivement traumatisés, et donnent naissance à une génération de petits-enfants traumatisés. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux décide d’en parler à un psy : celui-ci lui conseille d’en parler à un mécène, parce que c’est le genre de secret familial qui vaut des milles et des cents, petit, fait pas le con, si tu veux gagner autant de pognon que moi, t’as intérêt à faire valoir ton savoir. Et là, en bonne bande de profiteurs qui se respecte, les hommes réunis par Gates et son patron suivent celui qui a le fric, parce que l’autre, il a qu’un secret, et il se prend pour le boss alors qu’il fait même pas la signature sur mon chèque. Gates est dégouté, et va vivre encore longtemps pauvre. Enfin, un pauvre américain, avec toute la connotation de ce que peut contenir le mot « américain » dans le contexte du film.
Et dire que je connais (encore) des gens qui ont vu ce film…
Le deux est encore plus con.
Mais c’est fun, un National Treasure, c’est pas fait pour être cohérent ^^
Je confirme, le n°2 est une formidable machine à caca cinématographique.
C’est un puits, pas un puit.
Béotien.
C’est corrigé !
De même qu’à un moment vous écrivez « ses deux amies » en parlant de la blonde et de Riley, le pauvre à bon être assez efféminé et a dû jouer dans ce film, ne lui infligez pas ça en plus ^^
A beau être , excusez moi
Merci ; même tarif, c’est rectifié.
Han bin pour Riley la copine, moi j’ai cru que c’était fait exprès. Il faut croire que j’ai prit l’odieux connard pour encore plus odieux qu’il ne l’est.
Deuxième paragraphe : Tabard
Troisième : thermostat 8«
Et divers autres >> mal refermés, que je ne pointerais pas du doigt.
C’est tout.
Oui, je m’étonnais aussi de ne pas avoir eu de remarques sur mes guillemets. Je ne sais pas d’où ça vient, mais dans 80% des cas, il me met tout ça dans le même sens.
C’est embêtant. Pas dramatique, mais embêtant.
Tabard s’écrit aussi tabar.
Super billet pour ne pas changer.
Juste une chose puisqu’on en est aux corrections, est-ce bien juste de dire « notre Gates national ». Je comprends le sens que vous y donnez mais c’est un abus de langage à moins que tu soies un étasunien caché.
Et moi je tutoie et vouvoie dans la même phrase.
« Car tout commence 660 ans après les évènements que je viens de vous compter, en 1974 à Washington, … »
avec ca on est sur qu’ils sont bien comptés ces 660 ans!
je n’ai pas eu le courage de tout lire, je crois que le pari est réussi. de toutes façons je n’aime pas ce genre de films.
par contre j’adore vos textes!
il y d’autres coquilles (événement, conter), je vous dirai ça.
on vous excuse, ça avait vraiment l’air d’être chiant!
Houla oui, le « compter » est juste monstrueux !
il y a d’autres coquilles ><
(je tape plus vite que mon ombre, on me pardonnera à moi aussi)
» Trois hommes, une femme, des torches et un cul-de-sac, tellement de possibilités »
Mais c’est d’une logique…
Trois hommes vont mettre a sac le cul d’une femme.
Elementaire…
Et la torche ?
Soyons fous, tapons dans le graveleux:
« M’enfin c’est tout simple,
trois hommes, donc trois torches,
et comme la femme a trois orifices… »
Désolé, ça doit être la victoire ô combien prévisible (et méritée) de nos amis Mexicains qui me donne envie de me lâcher dans le vulgos phallocrate.
Bon je vous laisse, j’ai des chiennes de garde à semer en vitesse. Ciao!!
Bon, un gros produit niaiseux « made in disney » avec les moyens d’une série TV des 80’s, ok, y’a matière à rire…. mais ce qui m’a surtout marqué c’est le coté pédago-touristique à deux balles : genre « visites les moments et lieux clés liés à la belle déclaration d’indépendance en t’amusant ».
On a bien compris le côté maçonnique du complot, là. Mais le côté judéo? Un vrai complot est toujours judéo-maçonnique, non? Ou alors, c’est tout un pan de mon système de valeurs familial qui s’effondre!
(Quoi, la XVIIème Chambre, qu’est-ce qu’elle a, la XVIIème Chambre?)
C’est un scénario digne de Dan Brown ou je ne m’y connais pas !
Je n’ai pas pu tout lire tellement je suis horrifiée! Confondre francs-maçons et Templiers, quelle honte !! Moi qui m’étais dit qu’ils seraient possible qu’un jour, peut-être, je vois ces films… Et bien non.
Où ça historien? Je crois qu’à partir du moment où tu as prévenu, j’étais déjà en panique à propos de ce que je pourrais lire. (peut-être qu’il y a une meilleure explication après les dix premières lignes, mais je n’étais pas sure que mon pauvre cœur suive).
Bref, pas besoin de voir pour savoir, c’est de la m*rde Benjamin Gates. Merci pour l’info en tout cas.
(pas faux pour le scénar’ de Dan Brown, les erreurs historiques en moins j’ose espérer)
Bonsoir Monsieur Odieux Connard ! Excellent billet, mais je constate plusieurs coquilles du même genre : vous parlez de « constitution » alors que c’est la Déclaration d’Indépendance. Bon, OK, le film est tellement incohérent que la Déclaration aurait pu devenir la Constitution en plein milieu de l’histoire, mais bon. Bonne continuation !
C’est une blague ce truc, c’est pas possible autrement.
Ce qui est fou c’est qu’il soit remercié à la fin, le type. Il a été totalement contre-productif. On lui demande de la fermer, lui il fait tout le contraire, et après on lui dit merci.
Maintenant en plus, tous les spectateurs sont au courant !
je rapl ke la tez d1 lien templiers-macons nest pas nee a hollywood mais vient dhistoriens. ce ki est horrible en realite c de resservir la propagande de lelite maconik ou illuminati (rotschild-rockefeller). oui les templiers ont decouvert un secret sinon ils auraient pas ete si riches et pas suscite la convoitise du roi de france et du pape. pour les liens macons-templiers prenons par exemple les clans stuart ou hamilton en ecosse. et noublions pas la disparition de la flotte templiere avant les arrestations prononcees par philippe le bel.
à moi Odieux , deux mots :
1 : le trésor des templiers et la Standard Oil , c’est pas un peu kif kif ?
2 : qui qu’a censuré les aventures sexuelles de Billy le bigorneau ? hum ?
merci pour le résumé de cette incomparable daube . je l’ai vue mais j’ m’en souvenais plus ! je revois vaguement le rejeton des Gates dans le grenier et la déclaration d’indépendance dans des vitrines blindées . à part ça , que dalle ! j’ai dormi comme un bébé , sûrement …
ça me fait toujours ça , les navets .
les films de guerre avec bombardiers en piqué tout ça , ça me donne envie de faire pipi toutes les vingt minutes .
encore plus chiante que Moumoune …
tout ceux qui critique ce film sont idiot. on a jamais dit que c étais reel. c ‘est un film une fiction, tout comme les livres de Dan brown, dan Vinci code, ou ange et demon. C ‘est une interpretation personnel de l auteur. Alors ca ne sers a rien de critiquer, et de dire que c ‘est un navet par ce que ca n est pas la réalité.
le film est très bien documenter avec bcp de fait historique.