Les planches du parquet craquent doucement sous les pas des visiteurs. Ici ou là, ces derniers s’attardent sur quelques œuvres et tentent de déchiffrer les cartels usés d’un petit musée de province. Là-bas, un couple de visiteurs chuchote, assis sur un banc en regardant un Watteau. Plus loin, un père de famille déambule entre quelques bustes, en jetant des coups d’œils inquiets à ses trois enfants. Un peu plus loin, sa femme prend quelques notes sur un calepin en contemplant une sculpture d’un artiste local de l’Ancien Régime. Si ce n’est les pas et quelques chuchotis, le silence n’est brisé que par quelques brèves quintes de toux dans la pièce voisine.
Pourtant, de tous les maîtres exposés dans cette pièce, aucun n’a jamais eu le talent de fournir spectacle aussi merveilleux que celui qui allait arriver quelques instants plus tard. En effet, alors que je m’apprêtais à me diriger vers une autre pièce, un lourd bruit se fit entendre, qui attira l’attention de toutes les personnes présentes en cet instant. Une sorte de bruit sourd et puissant ressemblant à celui que produisent des taureaux galopant un jour de feria. Ne cédant pas à la panique je tendais l’oreille en quête de tout indice pouvant m’aider à analyser la chose en approche : or, entendant des bruits de talons hauts, je me souvins que les taureaux ne portaient que peu ce genre de chausses (ce qui ne veut pas dire que d’autres bovidés ne le font pas ; pensez à à Loana). Et quelle ne fut pas ma surprise de voir débouler devant moi la plus fantastique des troupes :
Derrière une jeune femme à l’air strict et au tailleur impeccable, qui tentait de suivre son chemin sans coincer ses talons noirs entre deux planches usées, une horde bigarée suivait l’oeil torve, en affichant ouvertement un air ennuyé. On pouvait y trouver des foulards, des fichus, des bérets, des bandanas et autres fioritures reposant sur des coupes de cheveux visiblement aléatoires. Les vêtements s’unissaient à ce joyeux chaos, laissant entrevoir des robes usées, jupes déchirées et autres t-shirts et débardeurs froissés, ainsi qu’un nombre certain de vestes visiblement issues de l’ex-RDA. Là, une cousine probablement éloignée de ma cravate avait dû subir les derniers outrages avant d’être accrochée en un noeud largement desserré à un cou boutonneux, rappelant ainsi à toutes les cravates du monde le châtiment qui attend celles qui n’obéissent pas.
Ces gens ne venaient pas faire la manche, non, les malheureux : c’étaient des étudiants en arts.
- Pour distinguer aisément un punk à chien d’un étudiant en arts, fiez vous au chien, c’est une valeur sûre
Le couple assis devant le Watteau serra les rangs, tremblant à l’idée que ce groupe qui sentait bon le shampooing pour dreadlocks et la beuh cultivée en cave puisse venir à leur proximité. Le père de famille attrapa rapidement la main de sa femme et regroupa ses enfants avant de partir d’un pas leste vers la porte la plus proche. Heureusement pour eux, le groupe se contenta de passer rapidement, prenant la direction d’une salle voisine. A la traine, un jeune arborant un t-shirt du Che et un treillis brodé d’écussons anarchistes envoyait des SMS depuis son Iphone. Curieux, je décidais donc de suivre ce cirque ambulant, et traversant le musée, arrivait à une petite salle de conférence où attendait d’autres élèves du même acabit que ceux décrits ci-dessus. Et je déteste les descriptions redondante, alors il faudra faire avec. De-ci de-là, quelques personnes plus âgées en tenue de ville discutaient en s’éventant avec des prospectus aux couleurs vives. Et devant tout ce petit monde, ce qui devait être une conférencière tripotait son ordinateur portable en testant son vidéoprojecteur. Apercevant sur une table à proximité un tas de prospectus aux couleurs de ceux servant d’éventails dans la salle, je m’en saisis et découvris ainsi qu’il s’agissait d’une conférence d’une heure sur Picasso, ses influences et autres merveilleuses aventures. Le tout offert par le musée à ses visiteurs. Ayant une heure à tuer, autant le faire avec classe , sans compter que mon karma devait avoir pris cher après GI Joe et qu’il convenait donc de me rattraper; je m’en allais donc m’asseoir dans le fond de la salle et trouvait un siège un tant soit peu confortable, mais hélas situé juste derrière le groupe que j’avais suivi. Si en sortant de là, je ne faisais pas exploser les truffes des chiens anti-drogue rien qu’avec l’odeur de ma chemise, c’eut bien été le diable.
La conférencière jeta un coup d’œil nerveux à sa montre, puis à la salle, et tapotant son micro, lança les hostilités. Elle retraça brièvement l’enfance de Picasso, le fait qu’il avait deux sœurs, tout ça, et commença à afficher ses œuvres sur l’immense écran derrière elle. Comble du bonheur, grâce à son super pointeur laser, elle pouvait désigner en direct sur son powerpoint ce qu’elle était en train de dire, créant ainsi l’occasion d’effectuer un immense karaoké, mais foutrement chiant. En effet, il semblerait que de nos jours, faire un powerpoint soit la quintessence de la classe et du professionnalisme. Et le lire comme une collégienne lisant ses fiches, un rite religieux au protocole immuable. Bref, nous voilà partis, et dans la plus grande tradition, l’objectivité rentre en scène :
« Ce qui est intéressant, c’est que Picasso n’a fait que des chefs d’oeuvres«
- Le premier qui trouve ça moche est un roturier inculte.
Ha. Picasso, vous voyez, il n’était pas humain. Il ne pouvait pas faire une sombre merde. Des fois il essayait et tout, et là, une force venue d’outre espace prenait le contrôle de son bras, et vlan, chef d’œuvre. Même à l’âge de 4 ans, impossible de faire un collage sans que celui-ci soit génial. De la même manière, Picasso n’avait pas besoin de manger, non, il n’avait donc pas besoin de travailler pour ; il ne travaillait que pour l’art pur. Il ne pouvait pas se dire non plus « Tiens, va p’têtre falloir que j’enchaine quelques œuvres, là, histoire de me payer un écran plat et un putain de Dolby Surround pour regarder Pearl Harbor (oui, Picasso avait des goûts de merde en matière de cinéma) ». Incroyable, ce garçon.
Aussi, lorsque l’on voit sa série de collages, en particulier les « guitares », on pourrait quand même s’interroger. On pourrait aussi le faire en pensant à cet évènement moins célèbre, lorsqu’un commanditaire lui demanda une sculpture du buste de se femme, et qu’il souda deux passoires ensembles et déclara son œuvre achevée. Je vous laisse imaginer la réaction du client. D’ailleurs, libre à chacun d’aimer ou pas. On trouve ça génial ou non. Mais nenni pour notre conférencière, qui suit la première règle pour nombre de spécialistes de l’art, et paradoxalement, la plus opposée au concept d’art lui-même : une œuvre reconnue par les spécialistes comme superbe ne peut être dépréciée par qui que ce soit, ou alors, c’est un cuistre qui n’a pas compris.
Ce concept marche pour tout. On vous a jamais fait le coup pour un film ?
« La trilogie Matrix, j’ai pas aimé – Quoi ? Ouais, c’est parce que t’as pas compris ! – Heu… Enfin, si, je crois, mais non, j’aime pas. Voilà. – Ouais, t’as pas compris. Parce que c’est génial comme film. » 0Bref, l’ayatollah de l’art moyen, vous ne pouvez pas être en désaccord avec lui. Si c’est le cas, c’est que vous êtes trop bête pour comprendre que c’est objectivement génial. Et donc, dans le cas présent, notre conférencière en est. Elle a étudié Picasso, elle l’a compris, elle le connait, maintenant elle est tellement pote avec lui qu’ils vont boire des godets ensemble, et que même une fois, Picasso il lui a mis du GHB dans son verre, alors merde, vous allez pas lui dire des choses contraires à ce qu’elle connait sur Picasso quand même. Et surtout pas que vous n’aimez pas, ça non.
Tenez, elle connait tellement bien Picasso qu’elle décide d’analyser une de ses œuvres. Non, surtout pas, malheureuse ! L’analyse d’œuvre fut créée par Satan pour contenter les professeurs de français !
Souvenez-vous, lors de votre bac français : des figures de style, il y en avait partout ; aucune virgule n’était là pour ponctuer le récit, pour permettre une lecture propre d’une phrase. Non, le moindre point était une référence à l’enfance de l’auteur, au champ lexical de la misère, un rappel à la symétrie du récit mettant ainsi en avant par un jeu de figures le personnage principal. Et tout cela, évidemment, de manière tout à fait objective. L’idée que l’auteur aie casé un seul point ou une virgule avant de partir aux toilettes, ou bien parce que ça faisait joli, ça, non, c’est aberrant. On en a pas idée. On ne peut même plus dire qu' »un vélo traverse la rue » sans que ce soit une personnalisation du vélo car on utilise un verbe d’action avec un objet, et on en fait ainsi un personnage à part entière du récit. Oui, ça ou le fait que dire « une personne sur un vélo traverse la rue« , c’était juste plus chiant à lire et à écrire. Mais bon.
Bref revenons à notre conférencière, qui agite dès lors frénétiquement son pointeur laser sur un Picasso de sa période bleue. Elle présente alors chaque point du tableau dans un schéma général connu d’elle seule :
« Là, on voit bien un triangle. Et si vous regardez bien ici, on en voit un autre. Et si j’observe ces trois points, c’est à dire l’oeil d’un personnage, la bouche de celui-ci et l’oreille de celui là, on voit bien que ces trois points forment un autre triangle, encore ! Ce tableau est en fait rempli de triangles invisibles qui… »
J’hésite. Devant moi, un étudiant a fini par s’endormir sur sa table et ronfle doucement en bavant sur ses notes et quelques gribouillages. Il gribouille bien, soit dit en passant. Peut-être que dans quelques années, quelqu’un analysera ses gribouilles et dira que l’effet mouillé lié à la bave était voulu par l’artiste pour exploser les lignes de son dessin et ainsi l’épurer. Mais ce n’est pas le sujet : moi, j’hésite à intervenir pour expliquer à une conférencière expérimentée que trois points non alignés formant toujours un triangle, comme le savent des élèves de primaire, son analyse de cuisine (pourtant à la base de son explication) vaut pour tout, y compris et surtout ce qui n’a rien à voir (Mon dieu ! Paris, Volgograd et Bamako forment un triangle, c’est sûrement fait exprès ! Peut-être même un complot extraterrestre !),. La géométrie basique ruinerait le principe même de sa réflexion. Surtout quand elle commence à affirmer (elle ne suppose pas : c’est une professionnelle) que tous ces triangles sont une référence voulue de Picasso au triangle qu’il formait enfant avec ses deux sœurs. Sigmund Freud, si tu nous écoutes.

Mais ? Mais laissez mes soeurs tranquilles !
Elle continue ainsi longuement et décide de passer à la phase deux : en reliant deux points, on obtient une ligne. (je n’en puis plus de révélations). Elle désigne ainsi des points de manière plus ou moins pertinente sur l’œuvre pour expliquer que le tableau, en fait, recèle ainsi des centaines de lignes invisibles, cachées volontairement par l’auteur. Oui, ou alors, s’il avait voulu l’éviter, il se serait contenté de rendre feuille blanche. Remarquez, je suis sûr qu’elle aurait trouvé ça génial.
La conférence finit par toucher à sa fin, et dans les rangs estudiantins, c’est le soulagement : un long soupir se fait entendre, et les affaires, déjà rangées depuis longtemps, sont bien vite saisies et emmenées par des hordes pressées d’aller fumer leur clope dehors. Je descend à mon tour en direction de la porte quand je note que quelques personnes sont en train de remercier la conférencière pour la pertinence et l’intérêt de ses propos.
Et dire que jusqu’alors je pensais qu’on pouvait apprécier une œuvre pour ce qu’elle était sans tenter de la disséquer. Cette femme m’a ouvert les yeux. Il va falloir que je la remercie en lui offrant, je sais pas moi, une équerre ?
même qu’avec 4 points, on peut faire un quadrilatère aussi …
ouais, moi aussi j’suis trop forte en géométrie (donc en analyse d’art ???)
Une carrière vous attend.
Merci ^^ J’y songerai …
Et bien…
Quand j’etais en etudes de Ciné à Lille 3, je vais voir ma prof et je lui dis que je vais le faire sur Jim Jarmusch (Ghost Dog, Coffee and Cigarettes…).
Elle me regarde et me repond: « Jarmusch n’est pas un cineaste ». J’etais assez étonné. Ca doit etre un réal de spots de pub qui sait pas s’arreter.
De meme, elle nous a appris dans la meme année que le Westen n’etait pas un courant cinématographique. Quels cons on etait!!
Savoir ca, ca m’a aidé à… … pas trouver de taf dans la culture. Mais si jamais je ressors cette phrase, dans une situation random, comme un repas avec des amis, je devindrais l’elite de demain. Mais, par contre, aussi le connard d’aujourd’hui.
En tout cas, elle, ça l’a aidée à trouver un boulot de prof.
Ouais, alors que honnetement, le cinéma nazi était vachement plus libertaire et subversif que cette vieille peau. Honnetement, si j’avais eu mon exam avec cette Margaret Tatcher de la peloche, je me serais vite vite rendu en salle voir GI Joe.
mince, d’après son collage on peut voir que picasso lisait le figaro… ou alors il le dénonce, il dénonce la droite, c’est un artiste engagé… merde, que penser ???
Dans ces cas là, je ne pense pas tout court, cela m’évite bien des désagréments.
Doit on conclure que tu as souffert dans ton enfance des analyses de texte ? Et des cours de géométrie plane ?
Encore un super bout de texte , merci :)
Zut , j’ai mis un smiley, désolé, reflexe, ça fait tâche maintenant je le vois bien.
Hmmm… C’est bien parce que tu reconnais ta propre faute que j’accepte de décommander la lapidation de 14h.
Monsieur…
Que vous vous inspiriez de mon style flamboyant, passe encore.
Que vous imitiez naïvement mon orthographe inventive, soit, on peut prendre ça comme un hommage.
Mais que vous me piquiez la blague des triangles, c’est plus que je n’en puis supporter.
Attendez vous dès lundi à recevoir la visite de mon avocat, maître Valentin Autret, puis celle de mes nervis, Samir et Youssouf qui vous petzrons les rotules.
Bien à vous.
Monsieur Wandrille,
J’ai bien reçu votre courrier.
Cependant, je tiens rappeler à Maïtre Autret qu’il n’a qu’à vérifier les dates de publication des documents (et des premiers commentaires) pour s’apercevoir que c’est son client qui m’a piqué le coup des triangles, en publiant la chose bien après votre serviteur.
Alors, ça me fait doucement sourire. Il y en a un qui n’assume pas. J’ignore combien vous avez payé Samir et Youssouf, mais je double leur salaire pour qu’ils changent de cible.
Doubler leur salaire ça doit faire quoi… deux kebabs ?
Maître Autret n’en ai pas à sa première affaire juridique, sachez qu’en matière de preuve, a date de publication internet ne vaut rien car falsifiable à souhait (je pourrais pour rire faire ce que vous avez fait, malhonnête, à savoir antidaté mon post).
Heureusement toutes ces planches de bd ont été réalisées il y a quatre ans et déposées sous scellés chez le notaire, ce qui suffira bien pour prouver votre duplicité d’homme de gauche.
Quant à Samir et Youssouf, je doutes que vous ayez les moyens de vous offrir des phénix pareils, mais vous pouvez tenter… Si vous avez des revenus supérieurs à ceux que me procure le commerce de la drogue et de la prostitution.
Piètre agression que celle-ci ; vous semblez oublier quelques détails d’importance, Monsieur W.
Alban de Courterine, notaire de son état, a été retrouvé mort dans la journée du 18 Août. D’après le rapport d’autopsie, il se serait battu à mort avant de s’enfermer dans le coffre d’une Renaut 21 qui n’était même pas sa propriété (quel fieffé chenapan).
Les scellés déposés chez lui ont tous disparu, la police en a donc conclu qu’il devait les avoir détruit avant de procéder à ce qui a tout l’air d’un suicide.
Cependant, malgré ces terribles nouvelles, je me permets de vous rassurer sur mes revenus : en tant que président de l’association des amis de Dachau, j’ai encore tout un tas d’or à faire fondre pour me payer les plus grands émissaires de notre temps. Fussent ils crypto-mauresques.
Enfin, je ne vous permets pas de me traiter d’homme de gauche : j’aime trop être du côté des vainqueurs pour en être un.
Salutations à Maître Autret.
On pourrait légitimement brûler un nombre conséquent de profs d’Histoire de l’Art.
Ceci dit, Picasso était un très piètre peintre. Selon moi, il n’a réalisé que deux tableaux qui tiennent la route : Les Demoiselles d’Avignon et La Crucifixion de 1930.
Simplement parce qu’il n’avait aucun sens de la couleur ni des harmonies.
Son travail de sculpture, en revanche, me paraît exceptionnel. Et sa production de dessins et gravures comporte, je dois l’avouer, quelques jolies pièces…
Il y a de très bons profs d’histoire de l’art. Particulièrement ceux qui considèrent qu’on a le droit de ne pas tous aimer les mêmes choses.
La prochaine fois, nous parlerons de Dali.
C’est vrai qu’il y en a des bons, des profs d’Histoire de l’Art. Il y a du bon et du moins bon dans toutes les professions.
Dali ? J’ai hâte de te lire. Je connais mal, j’ai toujours pensé que la peinture « surréaliste » n’était pas crédible pour des raisons de conscience et de support…
Très cher connard odieux.
J’apprécie ce post pour ce qui est de la mentalité artistique actuelle. En effet pourquoi Picasso n’aurait jamais bossé pour l’alimentaire? Enfin bref plutôt que de continuer à dire que je suis globalement d’accord avec toi, ce qui avouons le est tout à fait inutile, si ce n’est faire du cirage de pompes numériques, je m’en vais te dire ce que je pense sur ton odieeeeuse analyse de l’étudiant en art.
Je suis un étudiant en art, je ne fume rien, je m’habille avec des trucs plutôt moches de chez carrefour, et je n’ai même pas de poux. C’est vrai que c’est plutôt ennuyeux, mais voyons, tu as du tomber sur un lot particulièrement gâté, ou bien succombé à une de tes pulsion de répandre ta bile sur de pauvres jeunes égarés.
Puis qu’étudiant en art, je viens moi même à fréquenter un certain nombre d’étudiants en arts, et, une fois passé le lycée, ils sont peu à rester dans la catégorie que tu décris.
(Quoique peut être à la fac sinon)
En tout cas les généralités sur les groupes sociaux c’est facile et rapide, pas au niveau de ce que tu dis sur les critiques moisis.
Tu vois on en a déjà entendu pas mal des catégories comme ça du genre « les racailles », « les skateurs » ou encore « les mecs dont les jambes sont plus courtes que les bras ». Ça va à la fin.
Je pense que si tu veux que ton blog reste au dessus de la barre des blogs « relativement stylés » il faut plutôt dire du bien des étudiants en art.
M’est avis.
« sans tenter de la disséquer. »
Juste pour être sûr, ce que vous avez appris, c’est bien qu’il faut disséquer la conférencière, non ?
Parce que, si en pratique disséquer un collage ça doit bien se faire, je crains pour vous que le musée n’apprécie que peu l’idée.
Voilà depuis deux jours que je lis vos récits sur l’art et j’en ai pêché un vrai comme tu dis[respect OdieuxConnard] et ça se propage. Autant vous dire que ça me file la chair de poule.
à voir http://c-lindamour.com/
J’adore. Toujours aussi bon ET réaliste. Malheureusement je pense faire partie des roturiers incultes qui n’ont pas aimé l’image et pas seulement parce qu’on y voit le Figaro.
C’est sérieux tout ça?
Moi je suis en psychologie, et en réfléchissant … allez, deux minutes, j’ai trouvé que les tableaux de Picasso étaient représentatifs d’un état schizophrène: distorsion des formes, morcellement, empilement/collage de parties différentes, etc …
Mais bon, je ne suis pas étudiante en art, je ne suis pas foutue de voir que 3 points non alignés font un triangle et que par deux points on peut faire passer une ligne, alors je me tais.
Merci pour votre brillante analyse des analyses d’œuvres en cours de français. Ma hantise, c’est quand la prof demandait « mais que *insérer ici auteur lambda du XIXème siècle ou de la première moitié du XXème* a-t-il voulu dire dans cette phrase ?», je donne ma réponse, malheureusement, celle-ci ne collait pas à ce que la prof voulait entendre, donc je me plantais forcément dans les grandes largeurs ! Sauf que… ça me semblait foutrement cohérent ce que je disais et pas moins recevable que ce que la prof affirmait. Et puis merde ! Qu’est-ce qu’elle en sait cette *censuré* de ce que l’auteur a voulu dire ? Elle l’a bien connu ? Ils en ont discuté sur l’oreiller ? Mais alors… quel âge peut-elle bien avoir ?
Je m’avise – par votre entremise – que des pseudo-spécialistes réservent le même sort – avec une pertinence rare vu ce que vous en avez décrit – aux œuvres d’art. Les œuvres littéraires ne sont donc pas les seules bafouées dans l’histoire. Heureusement qu’on peut en rire, on serait obligé d’en pleurer sinon.
Ah, et… ça serait bien que cette spécialiste es Picasso prenne des cours de géométrie pour qu’elle puisse constater de visu que les triangles imaginaires qu’elle voit dans les œuvres de son cher maître ne sont pas des faits isolés (ça la troublera sûrement et changera la face du monde).
Juste pour signaler une petite erreur : les descriptions redondanteS
bravo connard!! en v’la un qui pren son role a coeur!!
en esperant que mùes fautes te rendent malade…
je te ferais pas le plaisir de bien causer pour que tu puisse prendre la peine de m’lire, mais si j’t’avais en face de moi j’te laverai la bouche avec du savon..
t’as du en manquer dans ton enfance
t qu’un con , mais tu le porte tellement bien!!
il en faut des comme toi pour voir comme les autres sont bons…
la france aux francais???
la bourgogne aux escargots!!
et deux kebabs sauce blanche dans ta gueule!!
allez tiens une belle merde sur ta jolie petite page
ca te fera de la lecture apres
le 20 h sur tf1
poulejunior@live.fr
gros con
Tellement émouvant, ça me rappelle tant mes brillantes études de langues et littératures romanes (lettres modernes)… grâce auxquelles je fais de la vente par téléphone.
Bien le bonjour Monsieur Connard,
Je suis absolument ravie de découvrir enfin une personne ayant un avis objectif sur l’art, à savoir que ce n’est pas parce qu’un artiste a fait un chef d’œuvre et/ou a accédé à une certaine notoriété que chaque micro-détail de sa production délivre un message caché et surtout profond.
Je peux désormais reprendre espoir. Tout n’est pas perdu pour l’humanité et la culture tant que nous nous battrons pour reconnaître l’art pur et véritable ! (L’important n’étant pas la quantité des combattants, mais leur qualité !)
Je dois à présent vous laisser (mais je reviendrai dans peu de temps). Il me faut en effet retrouver mes professeurs de français du lycée et leur faire lire votre article pour tenter de les convaincre. Si ma verve et ma pelle n’ont pas suffi, votre prose y parviendra peut-être. (J’ai cependant perdu espoir pour les professeurs d’art plastique. Même après tant d’années de sevrage enchaînés dans ma cave, ils continuent de baver devant un gribouillis quelconque lorsque je leur dit qu’il s’agit d’un brouillon de Fernand Léger… Irrécupérables je vous dit !)
« Un avis objectif »….
Sans rire ?
Le soi-disant prof de français au lycée ne sais toujours pas qu’il est impossible d’avoir un avis objectif sur l’art ?
le Psykopat le démontre bien avec leur T-shirt « Picasso escroc »
pasque objetivement l’art c’est très subjectif (même si objectivement ya quand même de sacrées belles bouses et/ou foutages de gueule)
par contre Picasso avec ses triangles partout il serait pas un peu Illumi … ouais nan en fait c’est nul (et digne de cette conférencière à 2 cents)