Time’s up, Fraülein

Vous les connaissez, ces soirées là. Ne niez pas : ça vous est tous arrivé un jour. Vous savez, ce coup de fil d’un vieux copain de lycée qui vous propose de vous retrouver avec d’autres, comme vous le faites régulièrement depuis l’époque où vous faisiez encore du latin.

Et comme vous êtes faible, vous acceptez. Dès lors, la machine s’emballe, et tout se met en place: vous êtes Bill Muray, et debout les campeurs, c’est le jour de la marmotte. En effet, cette soirée suit un cours immuable, dans lequel on retrouve les mêmes conversations, les mêmes tensions, les mêmes remarques… Un anthropologue se régalerait en s’attardant là, observant ce rituel social parfaitement huilé, réplique identique de la précédente cérémonie du même type.

La soirée avance, le niveau des bouteilles descend, entrainant avec lui celui des conversations (et ne me faites pas croire qu’il était haut en début de soirée) ; en général, de toute façon, tous les sujets intéressants sont boutés d’entrée de jeu par un des convives pour éviter tout débat (en effet, le convive moyen est du genre à penser que deux personnes en désaccord vont s’engueuler ; le débat constructif et enrichissant, c’est un truc flou et lointain) : la règle par excellence est donc « pas de politique« , par exemple. Et si quelqu’un la brise et qu’une conversation s’engage, au bout de deux minutes, interruption est faite par une amie qui demande si on ne veut pas parler d’autre chose. Un sujet intéressant et qui passionne tout le monde, genre le dernier clip d’Helmut Fritz.

Ne parlons pas de politique sinon on va sengueuler, doctrine de toute bonne depuis 1899
« Ne parlons pas de politique sinon on va s’engueuler », doctrine de toute bonne soirée depuis 1899

Bref, nous en arrivons au point critique de la soirée : le dessert est avalé, personne n’a plus rien à dire (avez-vous déjà noté le nombre de personnes à une table qui attendent que quelqu’un fasse l’animation ? Et qui n’ont rien à dire, quand bien même vous les interrogez sur ce qu’ils ont bien pu faire ces six derniers moi histoire de les faire causer ? « Rien de spécial« . Ha.), et doucement les regards commencent à s’égarer sur les verres. Pour ma part, c’est à ce moment précis que je sens de grosses gouttes de sueur perler sur mon front, car la suite, je la connais. Elle est inévitable. Je la vois dans les yeux de mon voisin de devant, qui vient de relever la tête de son assiette où il récupérait les dernière miettes de feuilleté avec le doigt. Cet ignoble bâtard a déjà un plan. Et j’ai beau tenter de le tuer par la force de la pensée, chercher un objet à lui lancer au visage « par inadvertance », rien à faire, ce Staline des fins de soirées va faire son coup favori :

« On se fait un petit jeu ? »

Ca ne sonne pas comme une question. C’est une prophétie, un ordre dicté aux personnes présentes. Déjà, chacun sent la réponse poindre en son for intérieur ; la mienne serait « Comme par exemple jouer à la marelle sur ton corps nu ?« , mais il semblerait que je sois le seul, car inévitablement, ma voisine suivant le protocole répond ce qui est attendu, et me prend de vitesse :

« Ha ouais ! Y a quoi ?« 

Traitresse ! Mata Hari ! Yoko Ono ! Tu viens de lancer la plus odieuse des machines !  Quelque peu rancunier, je fais donc discrètement glisser ma serviette sous la table : je la glisserai ce soir dans le pot d’échappement de sa voiture. L’alcool aidant, elle ne devrait rien remarquer ce soir en démarrant, et s’endormira tranquillement. Dans l’immédiat, en tout cas, c’est moi qui suis en danger. Mon voisin d’en face rayonne déjà, il a gagné cette manche et décide de mettre le coup de grâce :

« J’ai ramené Time’s Up ! » dit il en pointant la sacoche déposée non loin de lui.

« Ha, cool ! » font les convives.

Cet enfoiré le savait. Il a tout prévu : il avait déjà ramené le jeu, des fois que notre hôte de la soirée ne l’aie pas. C’est un attentat prémédité. Pour ma part, je suis en train de constater que mon couteau, que je m’apprêtais à lancer à la gorge de ce crypto-fasciste du ludisme de fin de soirée, n’est autre qu’un de ces vulgaires outils à bout rond. Damned, un complot. Le propriétaire des couverts est dans le coup depuis le début, c’est certain. J’irai boucher ses chiottes, pour la peine.

Avec des couleurs pareilles, impossible de planquer la boîte pour éviter dy jouer : ils ont pensé à tout.
Avec des couleurs pareilles, impossible de planquer la boîte pour éviter d’y jouer : ils ont pensé à tout.

Mais alors, pour celles et ceux qui ne sauraient pas, Time’s Up !, qu’est-ce donc, si ce n’est mon archnémésis ? Et bien, c’est assez simple en fait. Il y a un tas de 40 cartes sur la table, où l’on peut lire sur chacune le nom d’un personnage, réel ou fictif, issu de tout domaine : sport, cinéma, romans, histoire, politique… A son tour, en un temps limité (d’où le sablier), le joueur doit faire deviner à son équipe un maximum de personnages. A chaque personnalité découverte, on met la carte de côté et on passe à la suivante. Une fois le temps écoulé, on passe au joueur suivant, etc, jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de cartes. Dès lors, chaque équipe compte les cartes qu’il a découvertes, et ça lui fait donc son score. Puis on rejoue avec les mêmes 40 cartes mélangées, pour une nouvelle manche.

Des manches, il y en a 3 :

  • Une manche où l’on peut tout dire, sauf le nom du personnage, pour le faire deviner.
  • Une manche où l’on a juste le droit à un mot pour faire deviner le personnage (souvent un mot qui a marqué les joueurs pour trouver ce personnage à la manche précédente).
  • Une manche où l’on doit mimer le personnage.

Pas de quoi avoir peur, donc. Sauf que vous avez oublié un détail : vous jouez avec vos potes de lycée. Ceux-là même qui pensent que Pompidou, c’est un musée, et que l’auteur de Notre Dame de Paris, c’est Walt Disney. Et Time’s Up !, ca demande quelques connaissances un poil plus élaborées. Du coup, ce n’est ni très intéressant, ni bien adapté. Mais vos potes, eux, ça ne les arrête pas, bien au contraire. Mais observons plutôt la partie :

« Alors, heuuuuu c’est heuuuu… Haaaa… Son nom commence pas le truc qu’on cultive en Asie !
– Du bambou ? Du riz ?
– Ouiiiii ! Et ensuite heuuu… on en faisait des courses chez les romains ! Et sinon on dit un tank !
– Un char ? Richard ?
– Ouiii ! (à cet instant précis, cela ressemble à un orgasme en approche chez la jeune fille qui joue) Et heuuu ensuite, heu…  Là où dorment les oiseaux !
– Un nid ?
– *soupir sensuel* (oui, ce jeu les met dans des états pas possible)  Ouiiii…. Et ensuite, quand tu viens chez moi, tu ? Dring dring !
– Sonne ? Riz-Char Nid-Sonne ?
– Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (bin le voilà l’orgasme) !!!
– Juste comme ça, t’aurais pas pu dire « Président américain qui démissionne après l’affaire du Watergate ? » (ajoutez-vous d’un air innocent)
– Hein ? Le quoi ? Mais je sais pas qui c’est. »
0

Évidemment, certains regards se tournent vers vous : vous « étalez votre culture »  (et oui, vous êtes un enfoiré, vous connaissez les personnages célèbres), vous les méprisez donc. Mais non, vous n’étalez pas votre culture, vous vous contentez d’être assez sympa pour jouer à ce jeu (qu’ils ont choisi) en respectant les règles, mais, oui, là par contre, vous les méprisez. Parce que, au moins savoir que c’était un président américain, ce serait bien. Ou alors, faut pas jouer à ce jeu. Mais c’est mignon ce petit côté classe de CP qui vient de tomber sur le Trivial Pursuit de papa.

Bref, c’est parti pour environ 45mn de jeu en onomatopées. 45mn où, se roulant dans leur inculture totale, la tablée va trouver génial de jouer à un jeu dont ils ne comprennent pas la règle de base, qui est de faire référence aux personnages en parlant d’eux, pas en épelant leurs noms. Sinon, il y a d’autres  jeux pour ça. A la seconde manche, pour l’exemple sur le même sujet, si la damoiselle retombe sur la carte « Richard Nixon », elle imitera quelqu’un qui sonne pour faire deviner le personnage, et à la troisième, dira juste « Dring !« .

Mais attention, ce jeu est quand même rudement révélateur sur vos collègues. En effet, chacun y voit les références d’autrui : par exemple, je me fais balayer sur toutes les actrices de seconde zone, ou les chanteurs et sportifs puisqu’en général, cela donne :

« Oui ! Alors c’est la nana qui a plaqué X pour aller avec Y
– Ha, c’est Z »
0

Bien que je connaisse plus Z pour son métier (et encore, de loin), je ne connais ni X, ni Y. Et encore moins les échanges de fluides impliquant les trois. Pourtant, il semblerait que ce soit une évidence tant la table souffle « Pfff, facile ». J’en concluais donc que les lecteurs de Closer, Public, et Gala sont des putains de bêtes, mais alors sur des questions très limitées seulement. Et qui impliquent forcément l’emboîtement de deux personnalités à un moment ou à un autre. Un domaine de recherche relativement vaste et objectivement inintéressant, quand on y pense.

Le plus gros ouvrage que certains naient jamais lu.
Le plus gros ouvrage que certains aient jamais lu.

Mais revenons plutôt à notre partie, voulez-vous ?

Pour ma part, je commence à paniquer lorsque la jeune fille avant moi voit son temps approcher de sa fin. Elle tente de faire deviner un personnage « dont le nom ressemble à marteau« , et son équipe se demande bien qui ça peut bien être. Devant son échec, elle me passe le paquet de carte pour que mon tour débute : « Je sais pas qui c’est, bon courage« , me souffle t elle. Je lis la carte et entame mon tour :

« Il a repoussé les arabes à Poitiers lors d’une grande bataille au Moyen-Âge. » ça, et le fait que son nom ressemble à « marteau« , j’ose supposer qu’il y a bien un malandrin dans la salle qui connait le Monsieur. D’ailleurs, je suis confiant : depuis des années, à chaque fois que quelqu’un fait référence au Futuroscope, je suggère à haute voix que ça doit être si chiant que même les arabes n’ont jamais dépassé Poitiers et ont préféré se barrer. Mais visiblement, aucun d’entre eux ne connait M. Martel, c’est donc un glorieux échec. J’en déduis donc que depuis des années, mon piètre calembour sur le Futuroscope a en fait dû passer pour une blague raciste qu’ils ne comprenaient pas. Diantre, que je sue, j’en ai les mains si moites que la carte commence à se décomposer dans mes doigts tremblants Et pourtant, je ne suis pas au bout de mes peines. Observons plusieurs tours successifs.

« C’est un célèbre auteur qui a écrit la série des Rougon-Macquart, dont, entre autres, La Bête Humaine que nous étudiâmes ensemble à la glorieuse époque du lycée. Sinon, il a aussi rédigé le célèbre « J’accuse », lors de l’affaire Dreyfus.
– Heu… au lycée… Baudelaire ? »
0
« C’est le premier président et le créateur de la Ve République. Il a fait l’appel du 18 Juin et était considéré comme le chef de la France Libre à Londres.
– Ah, la Résistance ! Jean Moulin ! »
0
« C’est l’auteur de Guerre et Paix. Là, je vois pas comment vous le dire autrement. Et dans tous les cas, j’ai peu d’espoir.
– Dan Brown ?
– C’est bien ce que je pensais. »
0

Vous comprendrez donc aisément que le jeu soit rapidement insupportable pour qui que ce soit qui a déjà lu plus de deux livres dans sa vie. Et pourtant, le jeu remporte un succès incroyable auprès d’une foule de jeunes qui sont fiers d’étaler leur inculture entre eux. C’est tellement bien de montrer tout ce qu’on ne sait pas à ses copains.

En tout cas, la partie approchant de sa phase finale, les joueurs y vont de leurs petits commentaires. La pièce s’est divisée en deux, entre le camp des « intellos qui connaissent les cartes » et celui des « y en a marre des intellos qui nous cassent les burnes à se la péter avec leur culture gnagnagna » . Mystérieusement, le second camp est über-majoritaire et revendicatif. A chaque nouvelle carte, le premier camp (réduit à deux ou trois personnes selon les invités) se contente d’échanger des regards navrés quand un joueur fait deviner le maréchal Pétain en expliquant que « son nom ressemble à un prout« . A trop vouloir esquiver les conversations qui font clivage, voilà le premier jeu qui le fait. Un peu comme jouer au Scrabble avec des rédacteurs de Skyblogs.

Mais, Time’s Up ! a quand même une grande qualité : il y a une fin à ce jeu. Et quand enfin, la dernière carte tombe, c’est le soulagement général car enfin, on va pouvoir passer à autre chose. Voire, car tout le monde est bien fatigué de cette gymnastique intellectuelle (sic), achever la soirée.

C’est ainsi que je me retrouvais sur le trottoir bordant le logis de notre hôte d’un soir, à me faire sermonner par ma voisine de table, m’expliquant que ça allait, les putains d’explications « Truc il a fait ceci ou cela« , qu’on s’en foutait, qu’en fait, c’était plus rigolo de jouer avec les sons (elle ne connait pas le terme phonétique, visiblement). J’hésitais à lui faire remarquer que dans ce cas, il fallait jouer à un autre jeu, mais je m’abstins et la regardait s’éloigner sur le trottoir, marchant lourdement vers sa voiture.

Je tirais alors une boîte allumette de ma poche intérieure ainsi qu’un demi-cigare qu’il me restait. L’allumant, je me permis un coup d’œil vers sa voiture dont, déjà, l’habitacle commençait à se remplir de gaz d’échappement.

Time’s up, Fraülein.

46 réponses à “Time’s up, Fraülein

  1. Oh, vous n’êtes pas très gentil avec vos anciens camarades, en ce qui me concerne je préfère ne pas me moquer de l’ignorance de quelqu’un étant donné que je risque de me montrer complètement nulle sur un sujet que cette personne peut connaître comme sa poche. Enfin vous devez vous en moquer en tant qu’Odieux Connard…
    Votre billet me rappelle ce joli film récent, Good Morning England :)

    • Ah, n’est pas un odieux connard qui veut.

      C’est vrai que ce n’est pas beau de se moquer. Moi-même, je suis une vraie quiche sur les chanteurs & sportifs modernes, quand mes camarades de soirée se montrent redoutables sur ces thèmes.

      La culture ou l’inculture, c’est le problème de chacun. Par contre, à partir du moment où on a envie d’exposer son ignorance totale de bien des sujets objectivement basiques (« C’est qui De Gaulle ? »), je préfère ne pas assister au spectacle.

      Je reprends l’exemple de la classe de CP qui trouve le Trivial Pursuit de papa. Sauf que l’excuse de l’âge rendrait ça kikinou. Là, non.

      Et puis c’est tellement bon d’être un connard.

      • J’ai a peu près le même problème. J’ai cependant réussi a trouver quelques arrangements lors d’un jeu avec mon ancienne classe, ressemblant a celui ci, ou un joueur doit deviner un personnage en posant un minimum de question a celui l’ayant chosi, tant qu’ils ne pensaient pas a l’avant dernière compagne de leonardo di caprio qu’il a sauté 3 min avant la remise des oscar, je m’abstenait de penser a Gilgamesh, George Orwell et Plotin.

      • Je n’ai malheureusement pas réussi a deviner l’auteur de guerre et paix, j’ai si honte…

  2. Tellement vrai… Finalement, les temps changent, il y a eu l’époque où tout le monde se foutait de la tronche de celui qui ne savait rien, puis l’époque où celui qui ne savait rien se faisait discret. Aujourd’hui, nous en sommes à celle où l’inculture crasse devient un motif de fierté. A suivre celle où celui qui sait se fera très discret, puis celle où ce genre de jeux n’existera plus faute de cerveaux capables d’en comprendre les règles. Heureusement qu’il restera la télé. Et TF1 !

  3. « Traitresse! Mata Hari! Yoko Ono! » La progression dans l’opprobre.
    C’est pas possible. Je suis mort de rire à chaque fois, et je suis obligé d’arrêter de lire avant de pouvoir reprendre. Y a pas une phrase qui soit un peu faible et ralentisse le rythme.
    C’est affreux. On n’a pas le droit d’être aussi drôle en étant aussi juste. Oui, parce que seulement drôle ou seulement vrai, ça peut passer.

  4. Ouh que je suis content de trouver ce nouveau blog …
    J’ai l’impression de t’avoir déjà lu quelque part, dans 42 peut être ?

    Pour le moment j’aime beaucoup, au plaisir de te relire.

      • Je conseil pour vos amis ayant donc moins de culture qu’un 4ème (oui je suis jeune) la version « famille » où au lieu de personnes, on doit devinner des objets, des metiers et autres joyesetés.

  5. Ah ah ah, moi j’ai rompu avec mes enfoirés de potes de CP, je ne fréquente que l’élite et quand, comme ce ouikend on prends des cartes de Genius Trivial Poursuite, on sait tout (sauf les trucs genre Star Ac)… A ce propos, je suis très agréablement surpris du nombre de question sur la bande dessinée dans l’édition 2005…

    ça m’a occasionné une belle honte quand même sur le nom d’un enfoiré de traître de Buck Danny que j’avais oublié (et dont je ne me souviens plus d’ailleurs).

    Le seul nom de méchants dont il faut se souvenir dans Buck Danny c’est celui de « face de cul de citron »… très oeucuménique.

    • De toute façon, j’ai payé un voyage en Pologne à toute la troupe, et j’en profite pour ne plus jouer qu’avec des membres de l’Académie Française.

      Qui eux, savent bien évidemment que tout citron qui se respecte est doté d’un cul.

      • C’est des quiches l’académie française, ils ne savent même plus que Pauline Carton était abonné aux rôles de servantes, alors…

      • Concernant l’académie française, ils compensent par d’autres moyens : c’est toujours plus agréable de jouer avec des gens en uniforme.

  6. Bon d’abord … HAHAHAHAHAHAHA, voilà, ça, déja, ça fait du bien.

    Ensuite, cette description me fait penser à des discussions que j’ai pu avoir avec des camarades de classe, ou même juste voir sur des commentaires Youtube par exemple (celui qui m’a frappé, en dessous de Je Te Donne, par les Wolrds Apart : « Il est gonflé Goldman d’avoir repris une chanson des Worlds Apart quand même » …)

    L’ignorance fait peur parfois, avant-hier, un collègue m’a demandé si un demi c’était pareil que la moitié …

  7. Et merde, je me suis jamais fait inviter par des ex-amis à des soirées où on joue à des jeux moi, tu n’imagines pas ta chance! C’est quoi ton secret? Facebook?
    Bon globalement c’est mon dernier message pour dire que je trouve ça drôle parcequ’après tu vas croire que je suis fan et ni mon ego ni le tiens n’en ont besoin.
    Disons que pour le moment je suis pas encore lassé de ces critiques empreintes d’aigreur, qui avons-le sont totalement inspirées de Wandrille, lui même inspiré de mecs genre Bézu.
    Allez bonne soirée.

    • J’apprécie les travaux de Wandrille… Et si je ne m’inspire pas directement , nos quelques goûts communs sont certainement liés à notre appartenance à la race des seigneurs, tout simplement (et tout humblement).

      Mes quelques connaissances qui lisent ces lignes vous expliqueront volontiers que je suis un connard depuis bien avant internet, les bougres.

      • En vérité j’avais fait cette remarque uniquement pour être désagréable, en référence à un commentaire de l’autre.

        Avant internet?!
        Tu étais un connard dans le berceau? Ou alors vous êtes vieux, monsieur?
        (pourquoi pas les deux)

  8. Permettez de vous faire remarquer, cher Odieux Connard, que vous connaissez effectivement un Monsieur X ainsi que moi-même, votre humble serviteur.

    Non pas que je critique la véracité de votre thèse ludique mais il importe de rétablir, quand il le faut, quelques vérités salutaires.

    Bonsoir.

    • Il est vrai ; cependant, j’ai la joie de ne jamais jouer à Time’s Up avec vous.

      C’est en partie pour ça que je vous aime.

  9. J’ai la chance de jouer regulierement avec des gens qui ont un peu de culture, et qui surtout ne font pas la gueule quand on leur signale leur incurie. Mais bon, pour le reste de la population, c’est trop ca (et puis, il y a quand meme quelques persos difficiles dans Time’s up, meme independamment des people…)

  10. Je vais jouer l’odieuse connasse :
    – en réagissant en décembre à un message d’août
    – en signalant que le premier président de la Ve république est René Coty

    C’est le genre de détail inutile et agaçant qu’un odieux connard devrait connaitre !

    • Détail qui ne m’a point échappé, même si le pauvre René Coty fut pris entre la fin de la IVe et le début de la Ve…

      Ce qui fit dire aux historiens qu’il fut le dernier président de la IVe (puisqu’élu sous elle) et que Charles fut le 1er de la Ve (pour les mêmes raisons).

      On en trouve encore trace quand on compte les présidents en exercice : l’actuel est officiellement le 6e, puisqu’on part de Charle comme 1er.

      Mais malgré tout, il est vrai que lorsque l’on joue la carte de la connardise, caser René Coty pour emmerder tout le monde peut-être merveilleux.

      Merci, donc, pour cet exemple de savoir vivre connard.

  11. Allez peu de chances pour que ma bouteille jetée aux flots d’internet, surtout après ce billet… soit récupéré par une personne bien intentionnée qui me rendrait un super service avant la fin de la journée… Bref, je suis journaliste (d’où mon pseudo très recherché…), je travaille pour M6 (c’est pas le NYTimes… mais c’est super!) et prépare un reportage sur les nouveaux jeux de société dont Times Up. Je recherche des amis un peu marrants sur Paris et sa région qui s’organisent une partie vendredi 30 avril 2010. Si vous êtes concerné(e)s, appelez moi au 01.41.92.73.70 ou envoyez moi un mail à elise.maman@m6.fr
    Par pitié c’est sérieux, n’abusez pas de mes coordonnées. Merci d’avance de votre attention et de votre aide. A très bientôt,
    Elise Maman

  12. Alors, je reprends la lecture de ce blog depuis sa genèse afin d’en comprendre tous les tenants et aboutissants.

    Et, franchement, Odieux Connard, ça sert à rien de sa la péter intello gnagnagna si c’est pour dire des âneries. Le premier président de la Vème, c’est René Coty, qui resta président jusqu’au 8 janvier 59 alors que la Constitution de ladite Vème entra en vigueur le 4 octobre 58.

    De Gaulle en est juste le premier président élu. Quand même.

      • Honte à moi, ça m’apprendra à ne pas lire correctement les précédents commentaires. Et ça me rappelle délicieusement le débat que mon révéré prof de droit constitutionnel a tenu un quart d’heure durant avec lui-même pour savoir laquelle des deux hypothèses était juridiquement la meilleure. Avant de conclure, ce qui est rare chez un juriste, qu’il s’en foutait.

  13. Vous abandonnez vos « amis » sur les aires d’autoroute, seigneur Connard ?

    Personnellement, je privilégie le bon coup de pelle derrière la nuque.

    Cela diminue considérablement les risques de les recroiser un jour.

  14. C’est tellement vrai, mais ça peut nous jouer des tours. J’ai beau être à bac+7, il arrive assez souvent que je sois le con de quelqu’un d’autre… Et vous odieux connard ?

  15. n’oublions pas les parties de triviale poursuite qui plaît à ceux qui aiment avant tout s’inventer les réponses quand ils ne connaissent pas les cartes par coeur, le taboo pour utiliser un objet qui fait pouic-pouic au-delà de l’âge de 16 mois, et le pictionnary destiné aux individus dont le sens ludique à été excisé à la puberté.

  16. N’oublions pas le jungle speed, où la rapidité et la force du poignet l’emportent sur les réflexes visuels des participants ( en gros ce jeu serait bel et bien destiné aux branleurs).

  17. Oh et bien ceci est vraiment la preuve qu’un même jeu peut entraîner des ressentis bien différents..Pour ma part j’y joue toujours en famille et ce jeu a été la cause de mémorables fous rires et même d’apprentissage , la culture des « vieux » (de plus de 40 ans), compensant celle des adolescents déficients, qui ne savaient pas qui étaient Camille Claudel (moi par exemple). Et on interdit le recours à la phonétique ou « aux mots qui ressemblent », sinon c’est sûr que c’est trop facile..et que ça devient vite étrange

  18. Raah je vous hais. Je comptais bien un jour écrire un article sur LA 1è partie que j’ai joué à Time’sUp avec des amis (âgés de 25 à 30 ans). Exemples. « John Locke ».
    – Euh…
    – Mais si, c’est le gars dans ‘Lost’, c’est super connu !
    – Oui mais c’était pas un philosophe anglais, au départ ?
    – Un quoi ?
    Et si. Et d’ailleurs, John Locke n’est même pas un acteur mais un personnage FICTIF de la série ‘Lost’ (j’ai vérifié). Autant dire qu’avec la carte « Albert Jacquard » c’est pas gagné non plus.
    On salue l’édition belge qui contient notamment la carte « Marc Dorcel » (ne faites pas vos innocents). Je me demande s’il figure aussi sur l’édition française. Dans cette édition belge également, il y a dans le mode d’emploi une phrase de description pour chaque personne sur les cartes. Mais on ne va pas la lire, noooonn, ce n’est pas nécessaire. Et de s’extasier parce qu’ « on est trop forts ! » – on a de la sous-culture et on ne s’en rend pas compte.
    Notez, cher OC, que certains jeux incitent à la sous-culture. Exemple réel dans un quizz : « Dans sa jeunesse, Sheila aidait ses parents à la poissonnerie. Vrai ou faux ? » Faux, en fait ils vendaient des bonbons. Oui, on est contents de l’apprendre.
    Et dans tous les cas, ces jeux atteignent leur but, puisqu’ils laissent en nous des souvenirs immarcescibles. Ça doit être voulu.

  19. Ça fait mal de sombrer dans le groupe des incultes à la suite de cet article qui m’a quand même fait bien rire !
    Et dire que j’ai passé ma vie à me faire traiter d’intello…

  20. J’ai récemment appris l’existence d’un jeu à boire basé sur le Time’s up. Croyez-le ou non, mais ça rend la chose très amusante.

  21. Je tiens à partager mon accord avec cet article mais je voudrais préciser que vous avez de la chance ! Il m’arrive exactement le même genre de soirée à la différence prés que nous ne possédons pas le dis Time’s up ! Qu’à cela ne tienne, écrivons tous 4 noms sur 4 bouts de papier. Et la on me regarde : « pas de personnages d’intellos ! ». Comprendre par la, ne citons que des personnages de films et dessins animés (surtout Disney) ainsi que quelques chanteurs ou acteurs. Amusements garantis… Voyez qu’on peut toujours tomber plus bas.

    • Il est vrai. J’adore ce jeu, mais généralement, quand j’y joue je pense en priorité aux grandes figures historiques … et pas spécialement mes co ludistes.

      Exemple sur nos dernières parties (en ligne) : j’ai fait découvrir Aliénor d’Aquitaine, Charles de Gaulle, Mata Hari, et Chewbacca (oui, j’ai eu pitié à un moment). Et je n’ai pas osé partir sur Guderian ou Koniev.
      En face : D’Artagnan, Isaac Asimov (pour l’instant ça va), le génie d’Aladin, John McLane, Nicky Larson et Squirrel Girl (en + pour ce dernier on en a chié …).

      Bref, chacun ses références …

  22. Cher Connard,

    vous serait-il possible de restaurer l’intégrité du joli mot « Fräulein » en déplaçant le tréma du « u » au « a »? Les germanistes parmi nous qui vous tiennent, bien entendu, en haute estime, auraient préféré ingérer de l’acide sulfurique par succion rétinienne que de tomber sur cette erreur qui change complètement la prononciation du mot.

    Bien à vous, bisous.

    • par le saint Reinheitsgebot! il ne l’a toujours pas fait ce cuistre (et j’avoue (non, pas honteusement) l’avoir lu Fräulein et non pas Fraülein comme quoi on ne calcule pas toujours correctement ce qu’on lit)
      c’est un coup à prendre le même train pour la Pologne que ses amis ça …

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.