L’art du discours

La vie est emplie de moments douloureux. De ceux qui vous tourmentent bien des années après qu’ils se soient conclus, lorsque votre cerveau dans un instant d’égarement décide d’aller effleurer les cicatrices de votre âme. Alors que vous étiez occupé à tout autre chose, voilà que, ah ! Vous revivez cette humiliation que vous pensiez pourtant derrière vous ; vous entendez encore cette mauvaise réplique qui vous coûta tant ; ou bien vous vous remémorez des moments qui ont été mais jamais plus ne seront, et voilà vos poumons qui s’emplissent d’une mélancolie que vous n’expulserez de votre corps alangui qu’en un long soupir.

Oui, l’existence a son lot de peines et de difficultés.

Alors, bon sang, quel est le con qui a un beau jour décidé d’y ajouter le discours ? Pourquoi ? Qu’avons-nous fait pour mériter cela ? Si Satan existe, a-t-il un micro et un Powerpoint ?

Parlons donc de cette tradition honteuse, qui procure autosatisfaction à qui le prononce, et souffrances sans fin à toutes les oreilles à portée d’audition.

« Bonjour, je sais que vous êtes tous venus pour quelque chose, mais j’ai décidé de squatter le micro durant 20mn pour vous retarder sans aucune raison en vous expliquant pourquoi vous avez bien raison d’être venus pour quelque chose. Merci. »

Le discours

Le discours est une forme de communication qui repose sur le principe suivant : alors que tout le monde est heureux, ou tout simplement occupé, voici que soudain, un individu se lève. Il annonce alors d’une voix forte : « Je vais faire un discours », ce qui signifie que tout le monde doit instantanément arrêter de faire ce qu’il faisait (parler, boire, manger, chercher un remède contre le cancer) pour à la place, se coltiner un exposé sur un sujet qu’il n’a généralement pas choisi. Celui qui écoute le discours est appelé « l’auditeur » ou « le public ». Celui qui le prononce est généralement appelé « l’orateur », ou plus sobrement « le mec qui brise les roupettes à la tribune ».

Cela étant posé, passons aux origines de la bête.

Le discours dans l’histoire.

La recherche historique et archéologique quant aux sources de cette tradition en est encore à ses balbutiements. En effet, malgré des moyens conséquents, aucun professionnel n’a jamais retrouvé de témoignage dans lequel quelqu’un s’exclame : « Chouette, un discours ! ». En revanche, on trouve dès les temps les plus anciens des traces de déclarations dont l’ensemble aurait pu tenir en deux lignes. Ne venez pas me dire que c’est faux : c’est le cas des plus grands discours de l’histoire. Si je vous dis Martin Luther King, vous pensez sûrement à son « I have a dream », mais notez qu’à part ça, vous n’en avez pas retenu grand chose. Allez, une ou deux phrases de plus si vous avez bûché, mais c’est bien tout.

Le discours est par ailleurs d’un intérêt limité, puisque par définition, il exige que personne n’interrompe l’orateur. Celui-ci peut donc développer son sujet dans le sens qu’il veut et raconter absolument n’importe quoi, personne ne pourra le contredire. Ainsi, il aura toujours raison pour son auditoire, même s’il a tort. Se montrer pour raconter n’importe quoi, et le tout avec le sourire : le discours est, selon certains archéologues, l’ancêtre d’Instagram.

Dans les deux cas, le monde s’en passerait bien.

Les différents types de discours

Le discours militaire

Popularisé par de nombreux films, il s’agit là d’une harangue durant laquelle un général ou autre meneur d’hommes va se pointer devant sa troupe pour lui expliquer d’une voix forte pourquoi il convient de se mettre sur la gueule avec ceux d’en face sans poser de questions. Ce que les films montrent moins, c’est que quand tu es en l’an mil devant 12 000 pinpins, tu as beau gueuler comme un putois, seuls les deux premiers rangs t’entendent. Le reste se contente donc de répéter « Plus fort ! » « On n’entend rien ! » et tout le monde finit par s’énerver. Ce qui, en soi, est la bonne attitude à avoir avant d’aller planter son épée longue dans le type d’en face qui n’est pas d’accord sur le bon roi/dieu/poste-frontière à respecter (biffez les mentions inutiles). C’est peut-être là le seul véritable discours constructif : il rend tout le monde grognon à un moment où il s’agit de l’être.

Le discours politique

Pour des raisons mystérieuses, il existe encore des gens qui décident de se déplacer pour se rendre à des meetings politiques, grandes messes où un type va venir présenter pourquoi il a raison et tous les autres ont tort, et fera descendre de la tribune toute personne qui tenterait le même exercice en sens inverse. Un meeting politique se déroule généralement comme suit :

  • Un type monte sur scène pour dire au public pourquoi il a raison d’être là
  • Un autre type monte sur scène pour dire au public pourquoi il a raison d’être là
  • Un dernier type, la vedette du moment (généralement le candidat de la campagne en cours) monte sur scène dire au public de voter pour lui

Sachant que le public est déjà convaincu (sinon il ne serait pas là), personne n’a la moindre idée d’à quoi cela sert. On me rétorquera « à montrer qu’il y a du monde derrière le candidat », mais tout le monde sait bien qu’à la fin, le parti derrière le candidat annoncera de toute manière un chiffre de participation imaginaire, qui sera entre 2 et 10 fois celui des autres observateurs.

Certes, le discours politique peut contenir des annonces importantes, qui, elles, retiendront l’attention. Mais alors pourquoi ne pas juste faire les annonces et retirer le discours autour ? Pourquoi doit-on se taper une heure du Président qui cause à 20h pour qu’il annonce en fait ce qui tenait en trois tweets ? Est-il payé à la minute ? Pense-t-il que nous tenir la jambe tel un démarcheur devant Monoprix nous fait plaisir ? S’il avait une heure à tuer, n’avait-il rien de mieux à faire ? Mystère.

Rappelons cette grande règle :

« Si tu as quelque chose à dire, dis-le. Si tu préfères tourner autour du pot façon « Une grande réforme va tomber cet été, écoutez une heure de discours pour savoir laquelle », vous n’êtes pas un homme politique : vous êtes un rédacteur de presse en ligne. »

Rappelons que jamais personne ne s’est exclamé « Flûte, ce discours était trop court ». Sauf, bien sûr, les conseillers politiques de dictateurs communistes encore en train d’applaudir les mains en sang 30mn après la fin d’une explication de dix heures qui pouvait se résumer à « Vos gueules, y a rien à manger« .

Le discours politique consiste principalement à annoncer des lois qui existent déjà, avant de jurer qu’on va prendre des mesures dont on ne parlera plus jamais.

Discours de mariage

S’il est un événement qui demande patience et maîtrise de soi pour ne pas utiliser sa chaise comme arme contondante envers le tout venant, c’est bien le mariage. En effet, c’est un moment riche en discours, qui ont pour particularité d’emmerder absolument tout le monde :

  • Les mariés, qui en ont déjà eu une palanquée et aimeraient bien bouffer en paix
  • Les invités, qui eux aussi, aimeraient pouvoir reprendre leurs activités plutôt que de devoir faire semblant de sourire devant le propos d’un tonton bourré
  • L’ensemble des gens qui ne sont pas au courant des 15 blagues que seuls l’orateur et les mariés peuvent comprendre

Raison pour laquelle il aurait pu les garder pour lui, mais visiblement, il a préféré les partager sans aucune explication, et par contre, s’est emmerdé à accompagner le tout d’un Powerpoint. Alors que comme le dit le proverbe « Seules deux choses viennent accompagnées d’un Powerpoint : les gens chiants et Satan ». Or, Satan n’ayant pas été invité, vous savez à quelle catégorie appartient le larron qui glousse seul en faisant défiler des photos floues plus ou moins gênantes accompagnées de commentaires sibyllins.

Discours d’inauguration

Le discours d’inauguration a cela de commun avec tous les autres : personne n’en à rien à carrer. Tout le monde est venu pour le truc à inaugurer et/ou pour la bouffe. Chaque minute passée à discourir fait donc de vous un obstacle entre le but de la soirée et le public, et chaque mot qui sort de votre gorge vous rend un peu plus détestable. Pourquoi passer des heures à écrire un texte qui par définition, va emmerder tout le monde ? Contentez-vous de dire merci aux organisateurs, de résumer en deux phrases le but de la soirée, puis d’annoncer « le buffet est ouvert ». Vous serez alors le héros du peuple, bien plus qu’en 30mn de figures de style sans intérêt.

Accessoirement, n’oubliez jamais que le public qui est là est venu parce qu’il est intéressé. Inutile, donc, de lui expliquer pourquoi c’est intéressant.

Discours d’acteur

Le discours d’acteur a déjà été couvert ici, et rappelons-le, consiste généralement à un numéro d’hypocrisie des plus brillants.

Merci de nous épargner, donc.

Ici, un type avec yacht et jet privé nous parle du changement climatique.

Discours de « Pourquoi je quitte ce réseau social »

Comme disait l’autre : ce n’est pas un aéroport, inutile de nous faire une annonce quand tu t’en vas.

Passons maintenant, si jamais vous aviez à faire un discours, à quelques règles essentielles qui pourraient vous sauver la vie, et vous éviter de passer pour l’un de ces buveurs d’âmes qui aspirent toute joie de vivre en vous à chaque fois qu’on les voit passer à la feuille suivante de leur discours (car oui, dans la salle, on se fait chier et on compte en espérant silencieusement toujours que ce soit la dernière feuille).

Les règles du bon discours

Avant tout discours, il convient de lire ces quelques règles. Si vous n’avez pas le temps de les lire, ne demandez pas à autrui le temps de vous écouter.

Avoir un truc à dire

Juste devant le moustique tigre et le frelon asiatique, le type qui répète juste ce qui a été dit plus tôt est le principal nuisible qui parvient à s’infiltrer dans les salles de réunion en France. Il attend généralement que tous les sujets aient été abordés et qu’il soit enfin temps de partir pour s’exclamer qu’il aimerait revenir sur le point numéro 1. De préférence, en l’abordant d’une manière déjà faite.

Il en va de même du discours : si quelqu’un a déjà tenu le propos que vous avez préparé avant vous, dites-le, pliez vos petits papiers, et rangez-les dans votre poche. Car si vous décidez de dire « Zut, le type avant moi a déjà tout dit, tant pis, je le redis », vous pourriez voir lesdits petits papiers se retrouvés insérés dans des endroits beaucoup plus rigolos de votre personne. Ainsi, quelqu’un qui lance « Tout a été dit, je n’y reviens pas » sera toujours un héros pour l’auditoire. Alors que celui qui décide de dire « J’avais préparé un discours, je le fais quand même » ne mérite qu’une lapidation immédiate, de préférence, avec les petits fours les plus proches s’il s’agit d’une inauguration.

Durer peu de temps

Un sage a un jour dit « Une pièce de théâtre qui dure deux heures, c’est du théâtre. Au-delà, c’est de la culturrrre ». Il en va de même du discours : si la salle doit écouter votre voix moins de trois minutes, c’est que vous allez à l’essentiel. Si c’est au-delà, c’est que vous donnez un concert. Si vous ne chantez pas, alors sachez que toute la salle vous hait de toute son âme et espère secrètement qu’une porte de Boeing va tomber du ciel pour en finir avec vous, là, maintenant.

Se chronométrer

« Désolé, j’ai débordé, je n’avais pas pris le temps de me chronométrer ! » dit le connard qui vient de parler largement plus longtemps que prévu. Eh bien mon bon, la règle est simple : si tu n’as pas pris le temps de t’écouter toi-même seul à la maison, pourquoi autrui devrait-il prendre le temps de t’écouter lors d’un événement où il a autre chose à faire ?

Avoir un minimum d’empathie

L’auditoire vient-il de se taper quinze autres discours ? A-t-il l’air de se faire chier au point de commencer à sérieusement envisager de regarder une série sur Disney+ (un signe qui ne trompe pas) ? Dans ce cas, ayez un minimum de pitié, et laissez tomber. Si au contraire, vous avez décidé de leur parler de l’empathie et de l’importance du vivre-ensemble, mais que vous ne commencez pas par les gens en face de vous, prière de prendre votre gueule et de la faire condamner chez le serrurier le plus proche. Pensez aussi à votre auditoire sur le thème évoqué : est-il intéressé ? Est-ce que la moitié des présents en a quelque chose à carrer de savoir à quel jeu tu jouais avec le marié lors de vos soirées binouzes ? Probablement pas : va t’assoir, garnement.

Pas de Powerpoint.

Il n’y a rien à ajouter de plus. Si vous vous demandez « Pourquoi ? », sachez que tout le monde vous hait.

« Laissez-moi vous lire très lentement mon Powerpoint. Alors, diapo 1/130… »

Vous savez tout. Je conclurai sur cette dernière règle essentielle : avez-vous vraiment besoin de faire un discours ? N’oubliez jamais que le héros de la salle sera toujours celui qui devait en faire un et annonce que ce ne sera pas le cas. Alors, pourquoi le discours existe-t-il ?

Nul ne le sait.

Mais ce qui est certain, c’est que le type qui l’a inventé était un monstre.

27 réponses à “L’art du discours

  1. merde, mais c’est que vous êtes génial. Mais comme je le savais déjà, je n’en suis pas surpris. Merci!

  2. Une autre règle dans les discours: c’est que quand l’orateur commence par « je serais bref » ou n’importe quel autre équivalent, c’est que le discours va être insupportablement long.

      • Tant qu’à parler kobaïen, autant parler en langue comme les preachers américains. Les gens ne comprendrons pas plus, mais les simagrées de l’orateur les feront rire.

  3. J’ai besoin de savoir si cet article a été inspiré par l’heure de discours infernal de l’inauguration du salon du livre à Lille vendredi soir dernier, ou s’il a été écrit il y a un petit moment et ce n’est qu’une formidable coïncidence ?

  4. Merci, Odieux ! Comme régulièrement, vous avez ensoleillé ma journée… (ce qui n’était pas évident : je suis dans les Bouches-du-Rhône et il fait déjà très beau)

    J’ai été brève, vous en conviendrez.

    A bientôt, j’espère !

    • C’est un des supers-pouvoir de notre OC national : transformer la misére de ce monde en rire. Ca reste un plaisir, même si coupable (bon, je pars me fouetter xd).

  5. monsieur connard, vous êtes toujours performant dès qu’il s’agit de creuser la misère moderne de notre monde.

    je me permettrait juste une suggestion :

    Dans les différents types de discours, vous auriez pu ajouter le discour patriotique, très populaire au cinéma américain, impliquant en général une invasion extraterrestre, et étant signe de film à chier.

    bonne journée et bien à vous.

  6. Aha! En effet, dans le monde réel, les discours: Yeuarrghh!

    Mais dans les Spirou, là OUIII! Vive le Maire!

    Rien que pour ça, il y a le Prix Champignac. (dans le monde réel).

    Merci encore

  7. Mouais, donc en fait tu n’aimes pas les discours.

    Pourquoi ne pas le dire en une phrase, plutot que nous pondre tout cette littérature ?

    • Et bien la différence c’est que là on peut sauter des lignes pour abréger notre souffrance alors qu’avec un discours on est obligé de se le taper de bout en bout :)

  8. J’ajouterais deux catégories : le discours du patron et celui du collègue, le second étant généralement présent en bonus du premier et les deux ayant souvent le même effet que le discours d’inauguration (faire perdre leur temps aux spectateurs qui sont venu là pour la bouffe et/ou les animations et/ou déconer avec les quelques collègues qu’ils aiment bien).

    Le discours du patron peut se résumer à « Vous avez fait du bon boulot, les clients sont contents et notre société a encore fait des bénéfices record mais vous n’aurez aucune gratification » (parfois assorti d’un « d’ailleurs, on va licencier 20% des effectifs »)

    Celui du collègue est à base de « voilà ce qu’on fait dans notre équipe » et n’intéresse absolument personne (ni les membres de l’équipe qui sont déjà au courant, ni les autres collègues qui s’en foutent, ni même le patron qui a pourtant ordonné au présentateur de préparer ce discours en plus de son temps de travail normal).

    J’ajouterais aussi un élément qui peut se greffer à la plupart des types de discours précédemment mentionés : l’aspect participatif, généralement sous forme d’un quiz final dont la seule utilité est de pouvoir repérer facilement les fayots.

  9. Odieuse fôte ici M. Connard : « après qu’ils se soient … »

    Svp corriger, que je puisse lire la suite.

    Bien à vous quand même.

  10. Il manque le discours aux funérailles de quelqu’un.

    Pour ma part, je citerais celui prononcé par Jean-Louis Trintignant dont le début était :  » Ne pleure pas de l’avoir perdu, réjouis-toi de l’avoir connue ! »

    Mais moi, juste après, je ne dirais plus rien et je descends de l’estrade !

  11. Les organisateurs des prix Ig-nobel ont trouvé une solution au problème des discours trop longs lors des remises de prix. Au-delà de 60 secondes, une fillette de 8 ans, Miss Sweetie Poo, vient répéter en boucle devant la scène « Please stop, I’m bored! » (veuillez vous arrêter, je m’ennuie). Ce système a fait ses preuves …

    • Attention, vous pointer devant une école primaire pour recruter une fillette de 8 ans risque d’être mal perçu … Utilisez une autre méthode de recrutement moins dangereuse.

    • C’est « marrant ».

      Passer 2 à 3 heures à visionner une bouse cinématographique (tout en sachant parfaitement que ça sera nul), pour ensuite passer encore plus de temps à écrire un loooooong article disant que tiens donc, c’était nul (comme les 158 autres films vus avant). Vous trouvez pas ça absurde ? Et accepter de lire un tel pavé pour se dire « palsambleu, ce film que je n’ai pas vu et que je ne verrai jamais est nul ! », est ce mieux ?

      Mais bon, vu que vous et nous sommes toutes et tous un peu maso, continuez je vous prie. Au moins on a choisi d’être là et nous savons pourquoi.

      • Mais … mon commentaire s’est encore mis au mauvais endroit !
        Désolé Eric, mon 2e commentaire n’est pas une réponse à votre message.

  12. J’ai le « plaisir » d’assister régulièrement à des discours d’officiels lors de manifestations de villages (pompiers).

    Lorsque, à la suite d’un autre maire/préfet/président de ComCom, le suivant remercie pour la n-ième fois tous ses homologues et précise que lui sait que l’assistance en a marre et va faire très court… Généralement on se retrouve 15 minutes (de redites du précédent discours) plus tard et passer la parole au suivant.

    Je n’ai jamais vu quelqu’un dire « tout a déjà été dit. Merci à tous. Rompez les rangs »

    • Bon, mon commentaire contenait un lien vers la cérémonie des Oscars 1991, en particulier le discours de Joe Pesci.

  13. Notez que le cinema a très peu fait de films sur des discours , mais il y en a eut :

    Le scenariste : « Alors j’aimerais faire un film de discours : Le discours de la Havane ; 14h de Castro. »

    Le producteur : « Non ».

    Le scenariste :  » Bon sinon j’ai un roi bègue qui fait un discours de 4 lignes ».

    Le producteur : « Combien ? « 

    La guilde des scénariste est un refuge d’incompris….

  14. Confucius : « En politique, il ne faut pas écouter les paroles mais observer les actes ».

    D’ordinaire, le discours d’un vrai politiciens consiste juste à clairement expliquer ce qu’il va faire.

    Mais depuis que les neurologues et publicitaires on compris qu’on pouvait manipuler les masses avec des mots qui trahissent leur sens (éléments de langage), les discours servent à rendre les gens confus en disant un truc et en faisant l’inverse.

    C’est devenu une pratique de traître et de fossoyeur à destination des imbéciles.

    Après, pour avoir fait pas mal de cours en amphi, le Powerpoint, dans les cours ou les conférences ça reste utile pour les aspects techniques.

    Mais il faut être clair, concis et synthétique, je suis le premier d’accord.

  15. Coucou. Je n’ai pas eu à subir de discours récemment, mais après cette lecture, je ressens comme un traumatisme par procuration. La dernière fois que j’ai dû en faire un, c’était à la fac. J’avais remporté un prix, mais je ne savais pas que j’allais devoir dire quelques mots devant un public. Un moment que je préfère oublier à tout jamais. C’est tellement vrai ce que tu dis dans cet article. Il est bien pensé et bien écrit. Il est long, mais je l’ai dévoré en quelques secondes. Un discours doit vraiment aller droit au but, avec une touche d’humour et du respect. Dans certaines situations, je trouve que ce n’est pas nécessaire. Je me demande sérieusement pourquoi cette tradition perdure encore.

Répondre à skerik73 Annuler la réponse.

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