GUIDE POUR MINISTRE DE LA CULTURE

Vous n’êtes vraiment pas très sympa.

Oh, ne faites pas semblant : c’est bien de vous que je parle. Il suffit que l’on nomme Rachida Dati au Ministère de la Culture, et vous, tout de suite, vous glapissez que c’est un scandale au motif qu’elle n’y connaitrait rien et qu’elle ne serait là que pour avoir un projecteur pour les prochaines élections. Eh bien je vous le dis : c’est mal. En effet, au lieu de faire un procès en incompétence, vous pourriez vous montrer aimable, et plutôt aider cette personne à justement prendre ses marques.

Et comme sur ce blog, on a un minimum de savoir-vivre, nous allons nous y atteler, ah mais.

Mme Dati, ne paniquez donc pas car voici…

LE GUIDE POUR MINISTRE DE LA CULTURE

Un guide à l’attention de tous les gens qu’on a mis là parce qu’en France, tu peux être au ministère de l’industrie le lundi et à la culture le mardi, c’est normal

Et revenons aux bases pour savoir où vous vous apprêtez à mettre les pieds.

L’histoire du ministère de la Culture

Au commencement, il n’y avait rien. Puis, il y eut l’invention du feu, de la roue, et du four à pizza qui était un savant mélange des deux. Je n’approfondis pas plus, ce serait un peu confus, et si vous aviez de vraies compétences pour comprendre ce qui vous entoure, vous auriez un travail, pas un ministère. Aussi, restons-en aux choses simples, et bondissons en 1959. Cette année-là, le Général de Gaulle décide de créer un « Ministère des Affaires culturelles », pour gérer tout ce qui est, mais oui, culturel. Et à sa tête, il nomme André Malraux, un monsieur qui est connu pour avoir un jour dit « Entre-ici, Jean Moulin ».

Attention, ce n’est pas parce qu’il a dit ça qu’il faut le copier. En effet, on ne peut pas faire rentrer Jean Moulin n’importe où. Je vous ai fait un petit pense-bête pour vous aider.

Je prends des références pour les gens qui vont plus souvent chez Gucci qu’au Panthéon.

Attention cependant à ne pas confondre Jean Moulin avec un de vos copains, et ainsi tenter de faire rentrer Patrick Balkany au Panthéon, par exemple. En plus, il supporte très mal l’enfermement, alors oubliez tout de suite. Et passons plutôt à la suite. Car après André Malraux, le ministre suivant qui a marqué l’histoire de votre ministère, c’est Jack.

Aussi appelé Jack Lang, cet homme de plume a su prendre cette dernière pour l’enfoncer profondément dans son ministère, créant ainsi en 1982 la Fête de la musique. Cet événement que vous ne connaissez peut-être pas, puisqu’il faut circuler à pied pour le découvrir, consiste à placer dans les rues de jeunes gens qui jouent du Matmatah. Tout le monde ignore pourquoi, mais s’il n’y a pas un groupe qui joue Lambé An Dro, c’est que vous avez pris le mauvais chemin et n’êtes pas à la Fête de la musique, mais dans une ZAD (on peut aisément confondre les deux).

Ensuite, plus rien. Si vous pouvez citer André Malraux et Jack, vous devriez faire illusion dans les couloirs du ministère. Où de toute manière, vous aurez pris soin de placer votre équipe loyale qui ne posera pas de questions, ah mais.

Vos questions, nos réponses :

Puis-je rentrer au Panthéon moi-même ?

Au vu de votre profil : uniquement si vous payez l’entrée.

Je n’ai pas compris le rapport entre Jean Moulin et Jack Lang ?

Les deux auraient mieux fait de rester chez eux le 21 juin.

Les compétences du ministère

Et j’ai bien écrit « ministère », hein. Car votre ministère a quantité de choses à sa charge qu’il faut gérer.

Compétence : les musées

Pour vous l’expliquer avec des mots que vous pouvez comprendre, le musée, c’est un peu comme une grande boutique, avec tout plein de vitrines remplies de jolis objets. Là où cela change un peu, c’est que lesdits objets ne sont pas à vendre ! Je sais, ça fait bizarre dit comme ça, mais rassurez-vous, si vous avez des palpitations, vous pourrez toujours aller à la boutique du musée vous trouver un mug La Joconde. Votre mission, en tant que ministre, est justement de vous assurer que les objets dans les vitrines restent dans les vitrines. C’est pour cela que vous pouvez vous appuyer sur une armée de personnages magiques : les conservateurs. Je dis « magiques » car on ne peut les apercevoir que du coin de l’œil avant qu’ils ne disparaissent, et la nuit, on peut entendre leur long hululement où ils se plaignent du manque de budget ou de l’humidité dans ces putains de vitrines. Si jamais vous tentez de les approcher, ils ont toujours une armée de stagiaires sous-payés à mettre sur votre chemin, puisque pour une personne qui arrive à devenir conservateur, il y a environ 2 200 candidats qui sont prêts à tuer pour un demi-SMIC à un poste dans le milieu culturel. Le conservateur est un peu le nécromancien des stagiaires : ils sont un peu morts à l’intérieur et obéissent à ses ordres.

Si vous avez du mal à tout retenir, pour faire simple, dites-vous que dans les musées, on trouve de tout, sauf du pognon.

Là par exemple, on a carrément mis une vitrine SUR le musée. Audacieux.

Vos questions, nos réponses :

Je ne peux vraiment rien acheter ?

Non. Si vous voulez vraiment une œuvre d’art, faites comme tout le monde : volez les tableaux dans vos ministères. Des décennies que ça dure, et personne n’a encore résolu le problème.

Mon ministère a-t-il son propre musée ? 

Non. Votre ministère étant lui-même seulement considéré comme une vitrine, c’est suffisant.

Compétence : les archives

Vous savez ce qu’est un ticket de caisse ? Vous savez que c’est important de le garder ? Eh bien voilà : les archives, c’est un endroit où l’on rassemble en quelque sorte tous les tickets de caisse que l’on a pu trouver depuis très longtemps. Rassurez-vous, tout le monde se fout des archives, puisqu’il y a rarement de bonnes raisons d’en parler à la télé, ce qui est tout ce qui compte. Vous pouvez donc vous assoir dessus. De temps à autres, vous apercevrez peut-être seulement un individu hagard, poussant un chariot de cartons dans un couloir obscur, et marmonnant des injures impliquant les mamans des généalogistes : c’est un archiviste. Ignorez-le. Voilà, c’est ça : ne changez rien.

Les archives, ça peut aussi être des images, sons et vidéos. Là par exemple, c’est une archive de 2021 prise au hasard d’une personne expliquant que les gens qui rejoignent le gouvernement Macron sont des traîtres.

Vos questions, nos réponses :

A-t-on beaucoup d’archives ?

Cela dépend des archives : par exemple, le rayon « bonnes idées et réformes courageuses » occupe une boîte à chaussures, alors que celui intitulé « Procès Nicolas Sarkozy » occupe l’équivalent de la surface de la ville de Melun.

Puis-je faire disparaître des archives ?

Officiellement non. Surtout que ce n’est pas votre genre. Pardon ? Non, ce n’est rien, j’ai une poussière dans un œil, c’est pour cela que je cligne très fort.

Compétence : le livre et la lecture

Si vous pensez que ça va être beaucoup de travail, passez un coup de fil au ministère de l’Éducation : ils cravachent dur pour que ce dossier pèse de moins en moins lourd chez vos concitoyens. Tout ce que vous devez faire, c’est pouvoir citer quelques livres de temps à autres, ça fait cultivé. Par exemple, La Bête humaine, d’Émile Zola, Hommage à la Catalogne, de George Orwell, ou un album de Petit Ours Brun, comme Petit Ours Brun visite le monde ou Petit Ours Brun n’aime pas le napalm. Si jamais vous avez peur que l’on vous pose des questions, concentrez-vous vraiment sur Hommage à la Catalogne, que tout le monde prend soin de ne surtout pas lire. Logiquement, vous devriez être tranquille. De toute manière, le seul livre que vous aurez vraiment à lire, ce sera celui que votre nègre (enfin, « prête-plume ») aura écrit pour vous à la sortie de votre ministère afin de vérifier qu’on y découvre bien à quel point vous êtes une personne honnête et courageuse, mais surtout, humble.

En tant que ministre, vous pouvez aussi prouver qu’un livre, ce n’est pas forcément de la culture.

Vos questions, nos réponses :

Est-ce que cela couvre la bande-dessinée ?

Oui. Mais chacun sait que dès qu’il y a des images, c’est forcément pour les enfants. Enfin, c’est évident.

Et si je ne sais pas lire ?

Préférez le titre « d’influenceur » à celui de ministre et tout le monde trouvera ça normal. En plus, ça vous permettra d’expliquer pourquoi vous n’avez jamais entendu parler du rapport Racine. Pratique !

Compétence : l’architecture et le patrimoine

Vous n’y connaissez rien en architecture ? Pas d’inquiétude, il existe un moyen très simple de savoir si quelque chose tient du patrimoine ou non : le test du Stéphane. Prenez un bâtiment que vous ne parvenez pas à identifier. Maintenant, essayez d’imaginer quelqu’un répondant au nom de Stéphane vous faisant coucou depuis l’intérieur. Si naturellement, vous pensez à Stéphane Bern : c’est probablement du patrimoine. Si par contre, vous pensez à Stéphane Plaza, le doute n’est plus permis : rasez-moi tout ça.

De la même manière, si vous ne parvenez pas à savoir si vous faites face à un bâtiment du XIIème siècle ou du XXIème parce que vraiment, vous êtes aux fraises et que même le test de Stéphane ne suffit plus, vous pouvez aussi utiliser la méthode du « Est-ce que ça prend l’eau de tous les côtés, que ce n’est pas fonctionnel et qu’on y crève en été et gèle en hiver ? ». Si la réponse est oui : c’est un bâtiment que l’on doit à un architecte moderne. Si par contre, c’est pratique et solide, c’est clairement d’une autre époque.

Ici, un truc qui a tenu malgré les siècles et les bombardements, contrairement à votre tout nouveau bâtiment d’entreprise qui se fissure sitôt que quelqu’un éternue un peu fort.

Vos questions, nos réponses :

Est-ce que cela a un rapport avec les « déclarations de patrimoine » qu’on m’oblige à faire ?

Non, c’est même tout l’opposé : ici, on le déclare en entier.

Est-ce que je dois dire « journées du matrimoine » ou « journées du patrimoine » ?

Ça dépend : quand vous faites une déclaration de patrimoine, est-ce que vous évitez de déclarer tout ce que vous avez touché de maman au motif que ça fait plutôt partie du matrimoine ? Vous avez votre réponse.

Compétence : la création artistique

Si sous ce terme flou se cachent quantité de choses, comme la danse et la musique, il faut surtout que nous parlions de ce qui va vous prendre pas mal de temps, à savoir le théâtre. S’il existe plusieurs types de théâtres, il est plus facile, pour des raisons pédagogiques, de les regrouper en deux catégories :

  • Le théâtre-théâtre
  • Le théâtre-culturrrre

Le théâtre-théâtre est somme toute assez classique : des artistes montent sur scène, ils sont habillés, ils racontent ou jouent un truc allant du très triste au très rigolo, puis finissent par saluer et ce en moins de 2h30. C’est généralement ce théâtre qui est le plus populaire.

Le théâtre-culturrrre est lui l’œuvre d’arrrtistes. On identifie cela grâce au fait que le seul objectif du théâtre-culturrre est de ne surtout pas être confondu avec du théâtre-théâtre sur lequel il affirme sa supériorité. Il est donc là pour « briser les codes » (« code » est un mot qui désigne semble-t-il les burnes du tout venant). Prenons quelques exemples pour mieux comprendre : vous allez à une pièce, et il y a bien des acteurs, mais tiens ? Ils sont à poil. Vous allez à une autre et ho ! Les dialogues sont intégralement remplacés par des cris et des gémissements. Vous tentez encore, les gens sont vêtus et parlent, mais oups, la pièce fait cinq heures.

Quand tous ces derniers éléments sont rassemblés au même endroit, on parle alors de Festival d’Avignon ou de Bouse Bouche de l’Enfer.

Ici, Molière, un type qui n’y connaissait rien à l’arrrt puisqu’il a fait carrière sans jamais montrer sa bite.

Vos questions, nos réponses :

Je vais souvent à des soirées avec des gens tout nus où on gémit pendant 4 heures, est-ce de la culturrre ?

Non, ce sont des backrooms. La différence tient surtout aux cachets qu’on y trouve.

Suis-je obligé d’aller à la cérémonie des Molières ?

Non. Ça ne se remarquera pas, puisque personne ne regarde de toute façon.

Compétence : le cinéma

Suite logique à ce que nous venons d’aborder avec le théâtre, le cinéma français est un microcosme qu’il ne faut pas bouleverser tant il est fragile. En effet, si la Culture n’a pas vocation à être rentable, le cinéma français a décidé de le prouver avec une rigueur toute scientifique. Là où dans d’autres pays, au bout de 15 films qui n’intéressent personne, on te dit que ouais, bon, faudrait peut-être pas en faire ton métier, en France, on te file un César.

Ce qui sera d’ailleurs la partie la plus difficile du métier. En effet, une fois l’an, il est coutume que le ministre se rende à la cérémonie des Césars, une sorte de rituel mystérieux qui a ses ingrédients : animateur pas sûr de ce qu’il fout là, sketchs gênants, apparition d’intermittents du spectacle, et surtout, comme aux Oscars, énormément de discours engagés sur le fait qu’ici, on est pour la solidarité et le partage. Si vous êtes un ministre de droite, ça peut faire très peur, mais rassurez-vous, c’est justement ça : du cinéma. En effet, tout le monde ou presque est de droite dans la salle. Si vous avez un doute, levez-vous et dites « Vous avez raison : il faut plus de partage et de solidarité. Je propose donc que désormais, les subventions soient conditionnées au fait que l’on revalorise les bas salaires sur les tournages – et que l’on interdise l’exploitation de masses de stagiaires – en redistribuant ce qui allait jusqu’ici dans la poche d’acteurs qui touchent des salaires de gens « bankables » alors qu’ils n’ont pas fait un film rentable en 20 ans. Un acteur ne devrait pas toucher 50 à 100 fois le salaire d’un autre type qui s’est cassé le dos sur le même tournage, c’est très juste, et c’est ce que j’entends dans vos discours, nous devons réaliser un meilleur partage et être plus justes surtout avec les plus fragiles, je vais donc travailler à cela dès demain. »

Vous verrez, soudainement, tout le monde sera pris de quintes de toux et viendra vous dire que hahaha, oui aloooors concernant le partage… en fait, touche pas au grisbi, salope.

Et puis on ne va quand même pas laisser le monopole du massacre de licences aux Américains.

Vos questions, nos réponses :

Et si je veux toucher au grisbi quand même ?

Calmez-vous : vous êtes au ministère de la culture. Le plus d’argent que vous verrez, c’est au Musée de la Monnaie.

Dois-je faire quelque chose si un film français est un grand succès ?

Oui. Il y a une procédure pour cela, mais cela fait un moment qu’elle n’a pas servi : cherchez aux archives, cf ci-dessus.

Voilà. Vous êtes prêt. Vous n’avez plus qu’à trouver le bâtiment avec ce joli signe sur la porte.

 

Vous savez à peu près tout pour rentrer en poste. Par sécurité, rajoutons tout de même un petit complément.

Questions diverses

Y a-t-il d’autres éléments que vous n’auriez pas évoqué et dont j’aurais la charge ?

Oui : vous disposez de divers organismes plus ou moins obscurs, comme une délégation à la langue française, administration qui doit avoir un franc succès dans un pays où une partie de la population a du mal à écrire sa langue maternelle, pendant que l’autre rajoute des points au milieu des mots. Quitte à parler de ponctuation, évoquons aussi « wallah », équivalent de la virgule chez certains (existe aussi en saveur « du coup »), qui fait chaque jour regretter à vos services de ne pas disposer de l’arme nucléaire pour transformer un Tiktokeur ou deux en points-virgules.

Et les arts plastiques ?

Cette partie n’a pas été couverte puisque trop complexe. En effet, de nos jours, il est difficile de savoir si un paillasson à demi-mâchouillé est A) un paillasson à demi-mâchouillé B) une œuvre d’art contemporain à 500 000€ C) le Premier ministre.

Restez donc prudemment à distance de tout cela.

Qu’attend-on de moi ?

Rien, sinon on aurait nommé quelqu’un de compétent.

Et ensuite ?

Vous êtes ministre : aujourd’hui, de la Culture. Mais demain, qui sait ? La justice ? La défense ? Cinq ans de prison ?

En France, ça dépend des prochaines élections.

35 réponses à “GUIDE POUR MINISTRE DE LA CULTURE

  1. « Je n’ai pas compris le rapport entre Jean Moulin et Jack Lang ?
    Les deux auraient mieux fait de rester chez eux le 21 juin. »

    À ce niveau-là, plus besoin d’appeler une ambulance. Appelez directement un notaire et un prêtre.

    • Jean Moulin fut arrêté par les Allemands un 21 juin, et Jack Lang a arrêté la date de la fête de la musique au 21 juin. Je pense que mentionner cette funeste journée est une façon pour l’odieux connard d’exprimer le peu d’estime en laquelle il tient la fête de la musique.

  2. « Ici, Molière, un type qui n’y connaissait rien à l’arrrt puisqu’il a fait carrière sans jamais montrer sa bite ».
    L’Odieux Connard fidèle à lui-même : j’ai, encore une fois, littéralement éclaté de rire ! Cela fait vraiment du bien… continuez !

    • Merci Calounette. N’oublions pas le 21 juin 1982, première fête de la musique, inaugurée par Jack Lang. Le groupe Matmatah lui-même jouait ce jour-là.

  3. « Je n’ai pas compris le rapport entre Jean Moulin et Jack Lang ?
    Les deux auraient mieux fait de rester chez eux le 21 juin. »

    C’est plutôt une différence : entre le rendez-vous de Caluire et la brosse à reluire.

  4. Brillantissime ! J’en ris encore.
    Une lumière dans une journée bien grise !
    Le pire c’est que ce n’est même pas de la caricature. Analyse lucide de la réalité.
    Merci !

  5. Allez, Mme Dati, courage, vous allez y arriver. Dans le cas contraire, ne vous inquiétez pas : personne ne verra la différence…

  6. « Il est donc là pour « briser les codes » (« code » est un mot qui désigne semble-t-il les burnes du tout venant). »
    Celle-là, je la replacerai… Monsieur Odieux est en grande forme.

  7. Il est en forme l’odieux dis donc!!!! Une bonne tranche de rigolade qui déborde quelque peu du sujet…
    « Si vous voulez vraiment une œuvre d’art, faites comme tout le monde : volez les tableaux dans vos ministères. Des décennies que ça dure, et personne n’a encore résolu le problème. »
    J’ai bien rit, ou pleuré… Je ne sais plus…
    « Puis-je faire disparaître des archives ? Officiellement non. »
    Hoooooooo… Y’en a qui y arrive très bien… ;-p Pas besoin de poussière dans l’œil…

  8. Hum… j’ai beau ne pas aimer les « L’ire ensemble », je sens en moi une curiosité malsaine pour le livre de Schiappa. Pas au point de le lire, n’exagérons rien, mais peut-être au point de vous demander de vous sacrifier si vous voulez bien ?

  9. Je propose que chacun se paie le luxe d’un timbre et l’imprime pour l’envoyer au ministère de la Culture.

  10. À quand un texte dans le même esprit pour la ministre de l’Éducation Nationale ? L’actuelle en aurait bien besoin, indubitablement. Mais saurait-elle vraiment en faire bon usage, ça…

    Elle aura toujours le loisir de prétendre qu’elle a tout bien fait comme il faut, mais que la réalité lui aura donné tort. Ce dont on peut aisément déduire qu’en matière de mauvaise foi, elle devrait pouvoir sans peine vous « challenger », Monsieur Odieux. Ne lui reste plus qu’à ouvrir un blog en version odieuse de Camille Cottin !

    • Franchement vous exagérez, cette nouvelle ministre a fait preuve dès le départ d’une haute compatibilité avec le Macronisme.

      Déjà, elle débute par un énorme mensonge sachant que (comment aurait-elle pu imaginer le contraire) les médias vérifieront très vite et très facilement ses dires. Elle va donc avec panache au devant des casseroles, ne pouvant attendre que les autres s’en chargent pour elle, assumant ce côté malhonnête dont elle a bien compris l’importance pour rester au gouvernement.

      Ensuite, elle se fend d’un premier communiqué public mais adressé à G. Attal, affirmant « Ma feuille de route sur ce périmètre Éducation nationale et Jeunesse est claire :
      – Elle est celle que vous avez portée, ces derniers mois, avec une exceptionnelle vigueur ;
      – Guidée par le cap fixé depuis 2017 par le Président de la République, qui, depuis le premier jour, fait de l’école sa grande priorité. »
      Autrement exprimé, « je serai le pantin du pantin, je ferai tout ce que vous me direz de faire car E. Macron vous aura dit de me le dire ».

      Au passage, je suis la seule qui a l’esprit mal tourné sur l’exceptionnelle vigueur ?

      Dans la tourmente, elle s’empresse aussi de montrer qu’elle est dans le camp du bien, que si ses enfants sont à Stanislas c’est juste parce que c’est pratique mais qu’elle n’est pas catholique, oh la la quelle horreur ce serait.

      Et enfin, pouf magie, elle se détache de tout ce qui pourrait l’embarasser et charge son équipe de répondre qu’elle ne s’occupe pas du dossier Stanislas. Elle maîtrise déjà à la perfection la boule de fumée ninja.

      Bref, avec toutes ces compétences, elle sera sans doute moins volatile que ses 2 prédécesseurs…

  11. C’est marrant ! Le 1er blog que je lisais dans le temps s’appelait le blog de SuperNo, magnifique facilité d’écriture avec un humour déchirant que le vôtre me rappelle…, peut-être l’avez-vous connu ? C’était il y a longtemps, au moins 10 ans…, SuperNo ayant alors « raccroché les gants »…., ne seriez-vous point une réincarnation de SuperNo ou bien SuperNo lui-même ? Même fluidité d’écriture, même causticité, mêmes regards sur les parasites qui nous gouvernent !!…
    Dans tous les cas, longue vie à un odieux connard !

  12. En tant qu’archiviste, je vous remercie de votre portrait à la fois flatteur et réaliste. Mais surtout de dire à Rachida de nous laisser tranquilles…

  13. Quel texte honteux ! Je suis sûr que Rachida Dati sera une grande ministre de la Culture, comme ses nombreux.ses prédécesseur.seuses dont les noms viennent de m’échapper. Et quel mépris détestable envers les fonctionnaires et les artistes qui se dévouent pour faire rayonner la culture française et rendre les gens un peu moins cons, ce qui n’est pas évident. Vous êtes vraiment odieux. Et j’ajoute que vous avez oublié la poésie, connard !

  14. Manu : « Et qui c’est qu’on met à la culture ? »

    Conseiller à 20K€/mois :  » Dati !!!!!!!!!!! »

    Manu :  » Mouahahahaha, oh le con, le con ! J’avais pas ri comme ça depuis …. »


    Un ange passe.

    Manu : « Attends, c’est tellement con que ça va marcher. »

    Et paf, ça fait des chocapics.

  15. « Si la réponse est oui : c’est un bâtiment que l’on doit à un architecte moderne. Si par contre, c’est pratique et solide, c’est clairement d’une autre époque. »

    Alors là, M. OC, non non et re-non. Je m’insurge. Non pas pour défendre le corps des architectes ou le BTP en général, je partage le constat. Mais face à ce discours classique du cétémieuhavent, je m’insurge : non, ce n’était pas mieux avant, nos ancêtres étaient tout aussi glandeurs, débiles, et corrompus que nos contemporains. Et si quelques bâtiments datant de moult siècles ont réussi à parvenir jusqu’à notre époque, ce ne sont que les exceptions qui confirment la règle, une conjonction miraculeuse de facteurs (gens compétents et conscients, matériaux de bonne qualité, bon emplacement, …) qui ont fait que oui, quelques bâtiments ont tenu malgré les épreuves.
    Donc en effet, les bâtiments qui ont survécu jusqu’à nous sont en effet solides et bien bâtis … sinon ils n’auraient pas survécu. D’ailleurs, les autres, eux, n’ont pas survécu, ce qui fait que 100% des bâtiments restants sont résistants. Ce taux de 100% n’étant pas le taux global de survie, mais pouvant aisément confondu avec via un bon biais de confirmation.

    Si je dis tout cela, ce n’est pas tellement pour vous (mauvaise foi, tout ça), mais pour tous ces gens qui s’expriment sur les différents supports que notre société contemporaine a à leur offrir. Dès qu’il y a la moindre catastrophe naturelle (genre inondation, tremblement de terre, concert de PNL, …), que les images circulent où l’on voit les bâtiments récents ravagés, et les anciens survivre, on a le droit aux florilèges du « ah les anciens, EUX, ILS savaient ! ». Par exemple, lors de je ne sais plus quelle saison de crues dans le Sud de la France, nous avions eu les images d’un village, où le coeur historique avait été épargné, et où la partie « moderne » avait été largement engloutie. De nombreux réactions du genre « regardez, les anciens eux, savaient où bâtir, alors que NOUS, êtres de peu de sagesse, nous nous sommes installés n’importe où ». Bah en fait non : probablement que nos ancêtres avaient construit partout, mais forcément, là où c’était dangereux par rapport aux crues … bah ça a fini en eau de boudin ! Donc oui : 100% des constructions en zone sûre ont survécu. Ce qui ne veut pas dire que tout a tenu.

    • Remarque intéressante, mais fausse sur l’exemple choisi.
      Je travaille dans le domaine de la prévention des inondations, et il est indéniable que l’on a réellement construit comme des « *** » depuis quelques décennies.
      On peut très bien voir ce phénomène sur le site « remonter le temps » de l’IGN, qui présente d’anciennes photos aériennes que l’on peut comparer aux récentes.

  16. Utiliser une photo de la cathédrale de Reims, pré piétonisation c’est un procédé fort astucieux. Il m’a remémoré ma tendre enfance quand on pouvait faire le tour complet du bâtiment en peugeot ST.

  17. « Le conservateur est un peu le nécromancien des stagiaires : ils sont un peu morts à l’intérieur et obéissent à ses ordres. » Juste merci pour cette phrase. :)

  18. Décidément un odieux vous êtes, visionnaire, diabolique et de plus….écouté par les plus hautes sphères se trouvant dans les champs élyséen!!!
    Lisez-vous l’avenir dans le brandy?

    Je viens de regarder républilieugeusement (restons laïc! c’est le panthéon!) la pantheonisation de manouchian et….
    J’avoue j’ai eu peur, à un moment me suis dit : Faut qu’il fasse gaffe manu, parti comme il est il va finir son hommage à manouchian en entonnant l’international, mais non (bon on eu l’interlude chant des partisans en même temps ni de droite ni de gauche, coco certainement).
    C’était beau, lyrique !
    Mais force est de constater qu’il a honteusement triché!!!
    La je dois quand même lui reconnaître un manque de couilles flagrant.
    Souvenez-vous: “ Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé “.
    De Gaulle lui en avait une paire, il avait envoyé son ministre de la culture.
    Alors bon certes manque de couilles, mais clairvoyance. N’est pas Marleau qui veut et j’imagine d’ici le discours de panthéonisation de Rachida :
    Rentre ici Manouchian, toi le keume à liane foly, ton passage dans the voice restera dans nos mémoires comme tous ces jeunes qui ont crié.

    Ça a moins de gueule, mais on se serait bien marré….rien que pour avoir prévenu le palais tel un vil agent de la kommandantur ou le stagiaire en infographie ayant réalisé l’affiche rouge et nous avoir privé d’une telle crise de rire, je vous conchie! ;)

  19. C’est rétrospectivement que l’article prend toute sa saveur : après ses récentes déclarations à ses collègues ministres — dont un très savoureux, c’est le cas de le dire, « je vais transformer ton chien en kébab » — Rachida prouve, à la surprise générale, qu’elle aurait bien quelques talents cachés niveau culture, surtout dans la catégorie dialogues audiardesques… On peut lui reprocher une démarche artistique pour l’instant un peu plus timorée que celle de Sibeth, elle aussi assez audiardesque (elle osait tout, c’est à ça qu’on la reconnaissait), mais il ne faut pas perdre espoir ! Courage Rachida !

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