Dites non au retour des années 80.

À l’occasion d’un récent repas, j’eus l’occasion de poser sur l’une des convives mes yeux fatigués par la haine quotidienne que m’inspirent mes semblables.

La jeune fille avait en effet attiré mon attention. Non pas pour ses opinions politiques – si je veux la pensée profonde d’une ado de 16 ans sur ce monde, je regarde Quotidien – mais par sa tenue. En effet, vêtue d’une salopette en jean tirée d’on ne sait quelle armoire oubliée qui couvrait un t-shirt vert pomme, elle était occupée à saluer les présents car était venu le moment pour elle de nous quitter. Ce n’est que lorsqu’elle enfila un énorme blouson aux énormes bandes jaune moutarde, rouge cerise et bleu petit Grégory que je ne pus me retenir de porter une main à mon cœur : mon bon goût venait de mourir un peu. Notant cette réaction de vieux con de ma personne, elle s’approcha.

« Quoi ? T’aimes pas mon blouson ? C’est parce qu’il est tricolore ?
– Jeune fille, comme le disait Albert Roche, si c’est tricolore et que ça n’est pas le drapeau, c’est rarement une réussite.
– De toute façon t’y connais RIEN c’est années 80, c’est la mode ! »

Passons sur ce tutoiement intempestif tant lorsque l’on porte des salopettes, on est soit un enfant de quatre ans, soit en train de faire la vidange de ma berline, et dans les deux cas, on me vouvoie. Et avouons que dans le propos de la demoiselle se trouvait un fond de vérité : les années 80 reviennent à la mode. Vêtements, musique, mais aussi cinéma, avec désormais quantité de films dont l’action se déroule dans cette décennie maudite.

Un élément pourtant devrait mettre la puce à l’oreille de ces jeunes gens qui s’empressent de suivre la mode : c’est que seuls ceux qui n’ont pas connu les années 80 semblent y prêter un soudain intérêt.

Alors que pour les autres, souvenez-vous : le 31 décembre 1989, brisés par des années de mauvais goût, nous décidâmes tous d’un commun accord d’arrêter les années 80, et ainsi on passa en 1990. Notez que ce n’était pas forcément beaucoup mieux, mais passons.

Aussi, à toi, jeune âme innocente égarée en ces lieux, à toi qui penses que le vaporwave, c’est trop cool, ou que « Ahah oui je m’habille comme ça mais moi, c’est ironique » (pensez à taper « hispter » dans un moteur de recherche pour comprendre la valeur de cet argument), ou encore qui se réjouis de voir un quinzième film annoncé dans les années 80…

Parlons de ce que furent VRAIMENT les années 80.

La cagoule

Ah, ça, bizarrement, on en voit drôlement moins dans les rues.

Conçue par Satan lors d’une soirée un peu arrosée, la cagoule était une sorte de chaussette, mais pour la tête, qui ne laissait échapper que le visage suppliant de l’enfant condamné à porter cette merde. Dès les premiers frimas de l’automne, les mamans se mettaient en chasse, et chaque enfant heureux les cheveux au vent finissait invariablement par être plaqué au sol, à se voir enfiler la cagoule de force malgré ses hurlements porcins, avant d’être relâché dans la cour de l’école avec les autres condamnés. Et si le soir venu, il reniflait en rentrant à la maison, une voix inquisitrice lui demandait « Tu as bien mis ta cagoule à la récré ? »

S’il répondait non, son rhume allait être guéri promptement à coups de frictions de pieds contre son cul. En ce temps-là, on dissertait drôlement moins pour savoir si Keelian avait le droit ou non à la fessée. De toute façon, en ce temps-là, on n’avait pas le droit de s’appeler Keelian. Comme quoi, tout n’était pas à jeter.

Avec le temps, on vit même quelques évolutions : la cagoule classique, la cagoule à un trou dite « passe-montagne », la cagoule à deux trous (yeux et bouche), à trois trous (un par œil, un pour la bouche), qui amusèrent bien vite plus les adultes que les enfants, comme en témoigne le livre Du trou dans la cagoule, Éditions Charleroi, 1996.

Invention de la cagoule par Satan : les premiers crayonnés.

En 1990, les Nations Unies, après une décennie d’horreur absolue, décident que « plus jamais ça ». La cagoule est abolie. Et aujourd’hui encore, il est très mal vu d’enrouler la tête de son enfant avec du tissu. En plus, c’est un coup à avoir des soucis à l’aéroport, alors bon.

On notera que la cagoule, objet honteux, n’apparaît que peu dans les œuvres se déroulant dans les années 80 produites ces dernières années : ainsi, dans X-Men Apocalypse, à aucun moment quelqu’un ne propose au professeur Xavier de « mettre une cagoule, tu vas prendre froid à la tête« . C’est dire si l’on fantasme cette période. Qui a pourtant connu d’autres horreurs.

Les vêtements avec des couleurs, plein, trop, beaucoup

Une image, deux fois plus de mal aux yeux.

Après une décennie à s’envoyer du LSD, il fallait bien qu’il y ait des conséquences chez les producteurs de vêtements : la mode des années 80 était là. Le principe était fort simple : prendre des matières un peu au hasard, s’armer d’une règle, d’une équerre, d’un Spirographe et de beaucoup de feutres fluos, et paf, on se retrouvait avec des vêtements comme ci-dessus. On notera que tout n’était pas forcément mauvais : grâce à la prévalence du fluo dans les couleurs des vêtements, on perdait beaucoup moins facilement ses enfants (ce qui dans les familles pauvres habitant près d’un bois, était parfois un souci). La sécurité routière de l’époque comptait elle aussi une baisse de la mortalité des piétons d’environ 40% grâce à ce surplus de visibilité. Dans le même temps, l’association des épileptiques de France comptait une hausse de ses pertes de 900%.

Par an.

Pour d’obscures raisons, c’est donc ce genre de choses qui fait en ce moment son grand retour dans nos rues. Pour quelles raisons ? Comment en est-on arrivé là ? Qui a vraiment envie de porter tellement de fluo sur lui qu’on le confond régulièrement avec la fiche de révision d’une élève de première ES ? Le mystère reste entier.

Rappelons pourtant que dans la Divine Comédie, Dante décrit dans son onzième chant le cercle des enfers dédié à ces gens :

Sur le bord d’une haute rive formée d’un cercle de pierres brisées, nous vînmes au-dessus d’un amas de tourments plus cruels, et à cause de l’horrible puanteur qu’exhale le profond abîme, nous nous retirâmes derrière le couvercle d’un grand tombeau, où je vis une inscription qui disait : « Attention, fluo : toi qui entres ici, mets des lunettes de soudeur »

Il est important de noter que ces vêtements ne sont aujourd’hui portés que par les jeunes gens qui suivent la mode selon l’adage bien connu de mes lecteurs :

Mode : théorie visant à expliquer que le moche est beau aujourd’hui mais ne le sera plus demain, aussi faut-il en acheter plein maintenant

Alors non. Vraiment. Si vous avez de soudaines envies de vous habiller façon années 80, consultez votre médecin généraliste : vous avez sûrement un problème de vue.

Les coupes de cheveux

Bon. On ne va pas y aller par quatre chemins : la plupart des coiffeurs de l’époque ont été exécutés lors de la grande purge de décembre 1989 pour leurs crimes contre l’humanité. Lors de leur procès (dit « Procès de Nuremb’hair« ) la plupart expliquèrent qu’ils n’avaient fait que suivre la mode, et n’étaient pas responsables de leurs actes. Le juge, mortifié par pareille défense, projeta à l’assemblée ceci :

Pour que ce blog reste grand public, la photo a été coupée pour cacher le sac-banane

Plusieurs témoins s’évanouirent et l’audience fut reportée. Aujourd’hui encore, d’ancien porteurs de mulets interviennent dans les écoles pour expliquer aux enfants l’horreur que furent les années 1980. Quelle douleur pour eux de voir resurgir ces années noires ! Le tout porté par une jeune génération qui ne l’ayant pas connue, est persuadée qu’elle ne fait rien de mal.

Alors que bon.

Ici, une reproduction capillaire des essais nucléaires de Mururoa, autre tradition des années 80.

Là encore, on notera la propension des amis des années 80 à éviter soigneusement le sujet.

Bande de petits négationnistes !

Oui mais la télévision, c’était bien quand même, non ?

Pour commencer, rappelons ce qu’était une télévision des années 80 :

Et fallait pas péter le bouton pour changer de chaîne sinon vous restiez bloqué sur le Bébête Show.

À l’époque, la télévision avait une vraie influence sur la démographie : le manque de chaînes poussait les parents à s’occuper autrement, et surtout, en l’absence de télécommande, on faisait des enfants pour qu’ils se lèvent du canapé à votre place et aillent mettre Antenne 2 et ainsi ne pas rater le début du film du soir. Surtout si vous vouliez l’enregistrer, parce qu’une cassette où il manquait le début du film, c’était quand même un peu nul. À l’heure où les jeunes gens s’enthousiasment pour les années 80, j’aimerais bien voir leur tête si au début de leur série Netflix préférée, il y avait trois minutes du mariage de tata Jeannine.

Alors bien sûr, on me dira « Oui mais les années 80, c’est aussi les dessins animés ! »

Si le Joueur du Grenier peut vous en parler bien plus savamment que votre serviteur, il ne faut pas oublier qu’à l’époque, une autre invention bien française rôdait : Ségolène Royal.

Ségolène Royal, ici à la fête du chabichou. Oui, moi aussi, je suis perplexe.

En effet, à l’époque, la dame fustigeait les dessins-animés, surtout japonais, parce qu’ils étaient violents et qu’ils rendaient cons. Ce qui n’était pas vrai du tout : tenez, regardez le type qui s’est tué dans sa fusée la semaine passée en essayant de prouver que la terre était plate : il se mettait un bon vieux Olive & Tom, et paf, dans n’importe quel épisode, il pouvait apercevoir la courbure de la terre lorsque l’équipe des poussins remontait le terrain. En voilà, de la culture.

Alors certes, il y avait aussi des choses plus difficiles, comme Princesse Sarah, où l’histoire d’une jeune fille qui se fait cracher dessus durant 45 épisodes et dont seule l’absence complète de bite l’épargne d’un sérieux passage au cirage, avant, au 46ème épisode de dire que bon, okay, on l’a réduite en esclavage, mais ça va Madame Mangin, c’est cool. Elle était talonnée de très près par Rémi sans famille, ou l’histoire d’un gamin qui voit mourir tout ce qu’il touche, ce qui le pousse à suer très fort et à porter des maniques à chaque fois qu’il va aux toilettes, et on le comprend.

Alors, a-t-on vraiment envie de voir revenir la télévision des années 80, ses chaînes limitées, son absence de télécommande et surtout, Ségolène Royal ?

Que celui qui pense le contraire me jette le premier chabichou.

D’accord mais bon, la musique, quand même !

C’est un peu facile de ne retenir que le meilleur d’une décennie ; à ce petit jeu, laissez-moi vous rappeler pourquoi Tchernobyl n’est pas la seule chose qui aurait mérité sa dalle de béton. Rappelons ainsi par exemple l’existence de Je te survivrai, de Jean-Pierre François, qui a défaut d’avoir choisi un prénom, avait choisi la chanson (une issue contestable).

Pour d’obscures raisons probablement liées à ce traumatisme, notez qu’en France, il est quasiment impossible de participer à un mariage sans devoir se taper l’inévitable playlist de la chanson française des années 80. Et après, plus rien, c’est vous dire si en 1989, on a décidé d’arrêter les conneries. D’ailleurs, qui aujourd’hui passe à son mariage de la chanson française post-2000 par exemple ? Qui rentre dans une mairie au son de OKLM de Booba ?

Si vous avez des noms, je les prends, si vous avez des adresses, je les brûle.

Par ailleurs, rappelons que les appareils de lecture laissaient à désirer. Prenons l’exemple des Gardiens de la Galaxie, l’un des nombreux films à faire moult références aux années 80, et où le personnage principal, Starlord, sillonne l’espace équipé de son vieux baladeur tout droit venu de la décennie maudite. Dès que l’action arrive, il l’enfile, et paf, c’est parti, la BO se met en place avec une extraordinaire qualité sonore.

Starlord demandant qui a des piles LR6.

Alors que dans les faits, bon, ça devrait se passer ainsi : l’action arrive, Starlord enfile son baladeur. De là, ses oreilles se mettent à le gratter à cause de ces coussinets merdiques couleur orange probablement conçus par un sbire de Christian Grey. Dès qu’il tourne ou remue la tête, cette merde se permet en sus de glisser – ça gratte mais ça n’accroche rien – obligeant notre héros à devoir maintenir le bousin sur son crâne toutes les deux minutes. Quant à la qualité sonore, elle revient peu ou prou à écouter ses morceaux favoris lus par un ghetto-blaster de Schtroumpf : ça sature, c’est pas bien, et en plus à cause de ce faux contact qui dure depuis des années (si le casque n’est pas mort avant), il n’entend la musique que du côté droit une seconde sur deux (sauf s’il plie le fil dans une position très spécifique au niveau de la prise jack bien sûr).

Et ça, ce n’est que le casque.

Parce le baladeur, non-content de transformer n’importe quelle chanteuse en Barry White à la seconde où ses piles fatiguées ralentissent le rythme de lecture, ne lit que des cassettes. Comme ici, des compilations enregistrées à la maison. C’est-à-dire en attendant près du poste radio le passage de son morceau préféré pour commencer à l’enregistrer. Faisant que généralement, les premières notes étaient invariablement couvertes par le speaker de l’émission radio qui disait « ... s’écoute un petit Michael Jackson. »

Alors pardonnez-moi, mais quand je vois de jeunes gens racheter de vieux baladeurs pour avoir l’air cool, j’ai pour ma part plutôt envie de racheter une épée bâtarde afin de trépaner large.

Et les jeux de rôles ?

Ah, jeunes âmes pures et innocentes ! Après avoir vu Stranger Things, vous pensez qu’en ce temps-là, les jeunes gens passaient plus de temps à jouer à Donjons & Dragons en paix?

Une partie de Donjons & Dragons selon Stranger Things : des cris, de la joie, du bonheur.

Alors que dans les faits, le jeu de rôles des années 80, bon.

D’abord, on n’avait pas encore inventé la fille rôliste. Cette créature légendaire était parfois évoquée au coin d’un écran de jeu entre deux biscuits, mais personne n’y croyait vraiment. Ceux qui en parlaient et juraient en avoir vu une étaient les mêmes assurant que leur papa avait une Ferrari mais que là, on ne pouvait pas la voir, elle était au garage. Sans compter que le jeu de rôle, c’était surtout à l’époque pour beaucoup, une secte sataniste : de jeunes garçons qui s’enferment en parlant démons et qui espèrent faire plein de six sur leurs dés, bon, les mamans proposaient plus de l’eau bénite dans la gueule de leurs rejetons qu’un bon goûter pour accompagner la partie.

En France, la chose perdurera dans les années 90, avec tout un tas de reportages expliquant que le jeu de rôles pousse au suicide (c’est ce qui arrive quand ton personnage de Shadowrun meurt après une campagne de deux ans), au meurtre (en même temps, le joueur qui t’a trahi, t’allais pas laisser passer ça) et de manière générale, rendait fou ET con. La Ségolène Royal des rôlistes s’appelait alors Mireille Dumas, et sa coupe de cheveux rappelait à tout un chacun que c’était effectivement une créature issue des années 80 qui avait échappé à la purge. Ou un flagelleur mental. Peut-être un peu des deux.

Oui, mais les jeux vidéos ?

La mode est en effet aux consoles rétro, et de jeunes gens n’ayant jamais connu cette époque se ruinent joyeusement pour racheter de vieilles NES qui n’en demandaient pas tant. Notez que généralement, l’expression « C’était mieux avant » meurt sur leurs lèvres sitôt qu’ils ont allumé le bousin. Si là encore, le Joueur du Grenier en parlera bien mieux, rappelons que le jeu vidéo à l’époque, c’était quand même du bon gros caca, et que seul les plus fanatiques pouvaient en finir un tant la difficulté frôlait l’absurde et la jouabilité était aléatoire.

Un jeu NES. Franchement, vous échangeriez votre Playstation 4 contre ça ?

Des jeux avec trois notes de musique différentes et à peine plus de couleurs, et c’était parti. Alors pourquoi diable, tout en jouant sur votre console dernière génération (ou votre PC si vous faites partie de la race des seigneurs) ressentez-vous le besoin de vanter les mérites des vieux jeux ? Et pire encore, de racheter de vieilles machines ? Feriez vous cela avec un vieil ordinateur ?

« Alors là, j’ai racheté un bon vieux PC 433 Mhz, je peux vous dire que mes 10 minutes pour lancer Windows 98, c’est un vrai bonheur. Après, je me fais un bon petit Command & Conquer, quel pied ! En plus, j’ai retrouvé une vieille boîte de Crimson Skies, alors si j’arrive à racheter une Voodoo 2 sur eBay, ça va être quelque chose ! »

Notez que si vous avez intégralement compris les références du paragraphe précédent, vous m’inquiétez un peu.

Sinon, vous voyez la logique : vous n’iriez pas racheter un vieux PC aux boutons jaunis par des années de pressions par de gros doigts d’adolescents boutonneux, alors pourquoi diable lancer de grands cris sitôt que vous apercevez une console qui faisait principalement tourner des jeux bien plus mauvais que ce que vous pouvez trouver autour de vous aujourd’hui ? La nostalgie, passe encore, mais de la part de gens n’ayant jamais connu cette époque ?

Cela dit, ça se tient : ceux qui ont vraiment connu cette époque la regrettent rarement. D’où cet article.

Tiens, et puis essaie d’aller faire le malin sur TikTok avec ça.

Aussi, et puisqu’il est temps de conclure : dites stop à ce phénomène du retour aux années 80. Prévenez les âmes innocentes autour de vous qui ont de soudaines envies de salopettes et d’anoraks aux couleurs dignes de la mire (qu’ils n’ont pas connue non plus), giflez-les s’il le faut, mais ne les laissez pas sombrer. Et stoppons ensemble cette mode qui vise à faire oublier ce que furent vraiment ces années noires pour tous ceux qui avaient du goût, niant des années de souffrance aux âmes fatiguées que nous sommes.

Car comme le disait quelqu’un qui décida justement d’arrêter avant de connaître cette décennie maudite :

N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir même la Mort.

Merci, donc, de ne pas réveiller les années 80 et leur jogging fluo.

157 réponses à “Dites non au retour des années 80.

      • Merci pour la franche rigolade !
        Juste petit détail l’île de Polynésie qui fût utilisée par les français pour les essais nucléaire s’appelle Moruroa et non Mururoa. Elle est surnommé Mururoa par les salopard de collabos des années 80 incapable de prononcer correctement ce qu’ils détruisent sur fond de Dalida !

    • Je valide, Mme Estelle, je valide, en tant que vieux neuneu qui a saisi malgré son très jeune âge à l’époque l’essentiel des références de l’article.
      Notez que le jogging, pour les jeunes à l’époque, c’était un peu le comble du classe à l’école et que le pantalon ne tombait pas sous le postérieur ;-)

  1. S’agissant du jeu de rôle, j’ai sacrifié à la nostalgie : plus de 50 berges et ça fait trois ans qu’on y rejoue. Et quant à cette créature légendaire qu’est la fille rôliste, la solution est toute trouvée : ma femme joue avec nous ! (Bon, elle a du mal à se dépatouiller avec ses sorts de Clerc, mais on fait avec). Seule différence avec les années 80′ : on passe notre temps à chausser / déchausser nos lunettes pour pouvoir lire nos feuilles de personnage.
    Merci pour cet article, cher Odieux, c’est du tout bon !

    • La créature était légendaire dans les années 80, de nos jours on en trouve bien plus aisément.

    • A plus de 40 ans, jeux de rôles repris depuis une quinzaine d’années avec un groupe d’amis, pas plus de 3 fois par an à cause de la difficulté d’accorder les emploi du temps de chacun. Je faisais partie de ces créatures légendaires des années 80 et nous sommes deux femmes joueuses dans le groupe actuel. elle rentre également dans la catégorie « créatures légendaires », d’ailleurs, comme quoi…

      Sinon, merci pour cet article qui m’a beaucoup fait rire, Odieux :-)

    • Absolument remarquable! Merci odieux pour cette rétrospective. Je suis né le jour de la mort de Dalida donc je n’ai pas beaucoup de souvenirs des années 80, cela dit je me souviens tres bien avoir subi le supplice de la cagoule. A quand une synthèse idoine sur les années 90? Salutations.

  2. Au moins, grâce à vous Monsieur Connard, je sais pourquoi mon épilepsie, apparue dans les années 80, à finalement disparu à l’aube du nouveau millénaire.

    • Il ne pouvait pas tout citer, il a par exemple préféré passer ces sous-pull colorés dégueulasses utilisés comme défibrillateurs sur les mômes ou encore ces magnifiques genouillères et coudières qu’on mettait sur nos frocs et nos pulls sous silence pour ne pas remuer notre traumatisme.
      Entre autres.

    • @Poulpiche
      « aucune allusion au Minitel ? »
      Trop compliqué à expliquer à ceux qui ne l’ont pas connu !
      31615 ULLA, ça se vit (sans jeu de mot) !

  3. « Procès de Nuremb’hair », j’espère qu’on y jugeât aussi la personne à l’origine de ce nom !

    • Franchement je suis née dans les années 70 et c’est là que je portais une cagoule !!! Moi j’ai un très bon souvenir car j’avais une dizaine d’années et c’était le temps de l’insouciance. J’adorais les groupes Dépêche Mode, Indochine (qui ont traversé les décennies) The cure et bien d’autres. Au moins les gens étaient moins ternes et sincèrement je vous trouve vraiment aigris. Chaque époque a ses bons et mauvais côtés mais être aussi dénigrants franchement je me demande dans quel monde vous viviez dans les années 1980 !!!
      Vous seriez capable de déprimer un régiment complet. Parce que vous trouvez qu’aujourd’hui nous vivons bien ????? Et que les gens sont mieux habillés ? La plupart les parents n’ayant pas les moyens s’habillent dans des magasins où l’on fait travailler des gamins plus jeunes que ceux qui porteront ces fameux vêtements. Le Grand Penseur de cette « pensée » doit avoir un sérieux problème de connexion des neurones 🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

      • C’est très vrai ce que vous dites.
        Ou alors c’est de l’humour et du second degré et vous êtes totalement à côté de la plaque ?
        Mon coeur balance.

      • Vous avez raison, les années 80 étaient super, juste parce que les gens ne s’offusquaient pas pour un rien, et comprenaient le second degré… votre commentaire prouve que cela a bien changė.
        Et sinon, les coiffeurs n’ont pas vraiment été exécutés en 1989, c’est quelque chose qui s’appelle de l' »humour ». Vous devriez pourtant connaitre, c’était encore autorisé dans les années 80, que vous semblez tant chérir.

      • Bonjour Dixie !
        Vous ne devez pas être une habituée du site … nous somme chez l’Odieux Connard, qui râle tout le temps, sur tous les sujets. Avec plus ou moins de mauvaise foi, et toujours beaucoup d’ironie. Ce discours a dû vous paraître très violent si vous l’avez pris au premier degré !^^ Et encore, on n’a pas eu droit au gimmick des jeunes stagiaires dans la cave, prêtes à être utilisées en table basse où poser son brandy ! Bref, ne prenez pas tout ça au sérieux, et la lecture vous sera bien plus agréable !

      • Je vous comprend, et je sais d’où ça vient : contrairement aux années 70/80, aujourd’hui, plus personne ne prend son viandox!

  4. L’aveuglement était tel qu’il était même possible d’assortir sa mobylette Peugeot VOGUE à son jogging en matière K-way – façon régurgit bariolé

    • Y avait les cagoules mais également les chapkas, ce truc mi-bonnet de Rabbi Jacob mi-écharpe que ma maman avait acheté en violet POUR QUE ÇA SOIT PLUS SYMPA ! Merci maman, vraiment T-T

      • (Désolée pour le double commentaire, je n’arrive pas à le supprimer)

      • Oooh j’avais oublié cette horreur ! La moitié de mes copines avaient ça… Quelle horreur quand j’y repense 😄

      • Avec l’ignoble rebord en fausse fourrure ! Toutes mes copines en avaient, j’étais malade de jalousie…ayant pour ma part stagné au stade de la cagoule-en-laine-qui-gratte-le-cou-alors-maman-a-cousu-une chaussette-à-l’intérieur. Maman je t’aime si tu passes par là !

  5. En plus des cagoules y avait aussi les chapkas, ce truc mi-bonnet de Rabbi Jacob mi-écharpe que ma mère a acheté en violet POUR QUE ÇA SOIT PLUS SYMPA! Merci beaucoup maman, vraiment T-T

      • C’était bien moche hein :D
        C’est marrant je me suis fait la même réflexion que l’OC l’autre jour en voyant deux ados : l’une avait un blouson en panthère et l’autre avec des zig-zags vert et violet; tous les deux informes, bien entendus !

      • Et oui et on oublie aussi le Vicks contre le froid LE Tang contre le chaud

  6. Faut pas oublier l’arrivée des radios libres, des socialistes au pouvoir, des collectionneurs de 78 tours ( j’en ai croisés ), de la R5 GT turbo ( avec la coupe mulet ) et j’en oublie …

    • On s en fout de la mode de l époque !
      Les mentalités n étaient pas les mêmes que maintenant !

      • C étais une bonne époque quand même… Mais j adore votre article très drôle mais tellement vrais. J étais dj dans les années 90 et j ai arrêté de bossé en boîte à cause des année 80 pour mixer de l electro. Et même maintenant dans beaucoup de soirée vous dancer les gens sur des années 80 et un bon pourcentage de jeunes ta du que moi presque 50 ans j écoute du French core donc oui c étais vraiment une période incroyable… Bonne journée

  7. Moi, j’aime bien ce retour, ça permet de vendre à vil prix ce qui aurait du partir à l’incinérateur (un recyclage étant inenvisageable pour les raisons évoquées précédement).
    Pour les vêtements, votre citation sur la mode :
    « Mode : théorie visant à expliquer que le moche est beau aujourd’hui mais ne le sera plus demain »
    est incomplète, en effet, il faut ajouter :
    « après demain ce sera absolument moche ».
    Cette seconde partie me permet de justement garder mon sang-froid en toute circonstance en cas de discussion sur le sujet et de même que Colombo (c’est année 80 aussi ? Tant pis) de ne pas me poser de questions sur mon style vestimentaire.

      • Non la Porsche c’est une voiture.
        La FUEGO c’est autre chose. Comme une larve de R12 tendant à devenir une Alpine mais qui aurait foiré sa chrysalide.

      • Allez j’avoue, j’ai aimé la Fuego… Et j’ai pas honte… lol :-) D’ailleurs, si jamais j’en trouvais une aujourd’hui, j’aurais peut-être le défaut psychologique de l’acheter… En tout bien tout honneur, s’entend, évidemment… ;-)

  8. A ce sujet, je propose la défense du concept « d’appropriation chrono-culturelle ».
    Comme son nom l’indique si bien, il s’agit évidemment de condamner la reprise des codes d’une culture passée par la culture présente. Ces derniers, n’ayant pas connu la-dite époque s’accaparent des films, séries, modes dont il ne connaissent pas les implications, parfois terribles, qu’il y a à les afficher.
    Dans cet article, l’appropriation chrono-culturelle trouve toute son application par le biais d’exemples solides que toutes les personnes nées à cette époque comprennent.
    Étant un enfant de la cagoule, je refuse qu’on laisse dire que les années 80 étaient une époque bénie. Cette jeunesse acculturée bafoue les douleurs subies par notre génération en propageant une image tronquée et faussement idyllique.
    Ne laissons pas l’ignorance de la génération dominante déformer la terrible réalité historique.

    Que les steampunks commencent à se préparer…

    • Très juste ! Que l’on donne un pin’s à cette personne !

      (par contre, évitez de dire que vous êtes un enfant de la Cagoule, car sinon on risque de penser que vous êtes un vampire d’extrême droite)

    • Perso, moi je cache mes photos de classe des années 80, c’est pas parce que c’est la mode maintenant que je vais assumer d’avoir porté ces merdes… Le seul truc que je regrette c’est le baladeur k7 et le magnéto, avec des ré-enregistrements anarchiques…

      En revanche, pendant combien de décennies on va se taper la musique des années 80 dans les mariages ?! C’est insupportable.

      Et sinon, on parle du cinéma dans ces années-là ? Les trucs dont tu crois garder de bons souvenirs (L’histoire sans fin, E.T, Indiana Jones,..) et quand tu les regardes maintenant, tu pleures et tu stoppes au bout de 20 min en rêvant d’un reboot digne de ce nom.

      Je plussoie l’idée d’appropriation chrono-culturelle, c’est ultra adapté et über-trendy. J’adhère.

      • Vous arrivez à souhaiter un reboot des films qui firent la gloire des années 80?
        Vous n’avez certainement pas vu le reboot de robocop.
        Sans quoi vous sauriez que les reboots d’aujourd’hui sont pires que les films d’origines.
        Hollywood n’améliore pas les films d’autant, il enduit votre nostalgie de matières fécale et vous la crache ensuite au visage.
        Non, pas de reboot.
        Enterrons ces oeuvres et ne gardons d’elles que nos souvenirs partials.

      • Comme disait Un Disciple, bien au contraire: comparé aux films des années 1970 et 1960 et 1950 (qui sont bons eux aussi, mais il y a beaucoup plus de thrillers que de films de SF: l’imaginaire est plus limité) et à l’océan de merdes actuelles qui ne sont que des suites de reboot de suite de films de super-héros, les années 1980 ont été un havre d’inventivité.

        La preuve: on a vu, successivement les aventures d’un orphelin devenu barbare à une époque brutale de sorciers et de sorcières (Conan Le Barbare), des voyages dans le temps avec une voiture aux pneus brûlants (Retour Vers Le Futur), des robots humanoïdes qui voyagent dans le passé pour gagner la guerre (Terminator), un flic mutilé qu’une multinationale transforme en cyborg (Robocop), des militaires caricaturaux et irréalistes envoyés reprendre contact avec une colonie lointaine qui ne répond plus (Aliens), un extra-terrestre chasseur d’humains traquant un commando de simili-mercenaires dans la jungle (Predator), un film pour enfant avec des lutins écailleux grotesquement maléfiques (Gremlins), l’explosion du genre space opéra (Star Wars 2 et 3), et j’en oublie…

        Et si les scénarios étaient imparfaits, cf la critique de Terminator par l’Odieux, le principal était sauf: les studios osaient faire du cinéma.

        Aujourd’hui tous les grands studios ont été rachetés et incorporés dans des conglomérats gigantesques (on retrouvait encore il y a peu, comme actionnaire à 49% d’Universal Studios: General Electric, l’énorme fabricant d’électricité des USA qui a racheté la plupart des marques de fabricants de voitures aux USA, tel que Ford), dont Disney.

        En gros, la division Cinéma et Divertissement de la World Company, ça y est: ça existe maintenant, et ça s’appelle précisément The Walt Disney Company.

        Et comme les dirigeants de ces mégacorporations espèrent crétinement faire un maximum d’argent dans un domaine d’activité qui ne s’y prête absolument pas, bien au contraire (le sucés est bien trop aléatoire dans l’Art: combien de films pourtant très bons n’ont « pas trouvé leur public » et se sont plantés juste parce que les spectateurs n’étaient pas majoritairement intéressés par le genre du film au moment précis de sa sortie en salles, cf « Les Chroniques de Riddick » qui a pourtant tout pour plaire), le mot d’ordre est: SURTOUT PAS DE PRISE DE RISQUE.

        D’où le fait que 90% des films actuels se ressemblent tous, que les scénaristes et réalisateurs n’ont plus aucune inventivité, et ont même poussé la paresse jusqu’à créer des films dont les intrigues sont au niveau d’une « Quête Fed-Ex » dans n’importe quel jeu vidéo actuel (qui sont en majorité devenus de la belle merde, eux aussi): un méchant veut détruire le monde ou en prendre le contrôle => pour ça, il lui faut un objet précis => les gentils doivent l’empêcher de trouver cet objet ou le lui reprendre.

        Robert Zemeckis a d’ailleurs révélé il y a quelques années qu’Hollywood utilise un système de « script à trous » pré-écrit dans lequel il suffit de remplacer le nom des personnages etc…je n’arrive pas à retrouver le lien, c’était sur Le Figaro.fr je crois, en tous cas ça se vérifie quand on voit le nombre de films merdique où les personnages prononcent exactement les mêmes répliques déjà entendues 100 fois dans d’autres films précédents, en ayant les mêmes réactions déjà entendues 100 fois, lors de scènes déjà vues 100 fois, etc, etc.

        Monde de merde, comme disait George.

      • Années 80-90, l’age d’or du cinéma d’horreur, de SF et d’action.
        Même ma dernière soeur avec qui j’ai vingt ans d’écart (15ans) apprécie ces films venue d’une époque qu’elle n’a pas connue.

        De nos jours il n’y a plus que des films de super-héros formaté, des remakes / reboot en pagaille et pas grand chose d’autres.
        Par contre du coté des films qui ne sortent pas au cinéma, il y a toujours moyen de trouver quelques pépites, il faut un peu fouiller, mais en général c’est largement mieux que la soupe qu’on nous sert depuis au moins une quinzaine d’années sur grand écran.

  9. Comment dire… A part les concours devant le collège de Peugeot 102 ou 103, voire même des 103 SP « Electronique » (ouais, fallait aussi vendre je pense ^^ on peut pas tout le temps avoir des idées marketing géniales… encore que aujourd’hui, je n’ai plus de télévision, mes yeux saignaient à chaque publicité depuis 2001…), je vois pas de qu’il y a de choquant dans les années 80… Mouiiiiiiiiiih, bon, le –> « (si le casque n’est pas mort avant), il n’entend la musique que du côté droit une seconde sur deux (sauf s’il plie le fil dans une position très spécifique au niveau de la prise jack bien sûr)<–, ca j'avoue, je me suis un peu reconnu… :-p Mais mon "survet" mauve au trois bandes était tip-top!!!
    J'ai évité le mocassin à pompon gland, le "Bombers" vert kaki à l'extérieur, orange fluo à l'intérieur (Mouiiiiih, là aussi, j'aurais dit autre chose… ^^), mais j'en suis venu au blouson en cuir… Naaaaaaaaan!!! Pas le Perfecto tout pourri (lol), le "vrai" cuir… Que d'ailleurs j'ai toujours… Comme le vieux micro-onde de mes parents, acheté pour les biberons de ma petite sœur, et qui lui aussi, fonctionne toujours aujourd'hui… On a juste changé l'ampoule intérieure…C'est dire…
    Mais personne ne touchera à mon ADD, ou à mon Space Crusade!!!!! Sinon, je tire… Z'êtes prévenus!!!! ;-)

  10. cher Odieux, tu oublies la Peugeot 103 sport rouge ou leue, Candy et ses malheurs que tous les pédopsy, analysent et te souviens-tu de Zora la rousse qui nous rendaient racistes anti-roumains ou gitans ?

  11. « Alors là, j’ai racheté un bon vieux PC 433 Mhz, je peux vous dire que mes 10 minutes pour lancer Windows 98, c’est un vrai bonheur. Après, je me fais un bon petit Command & Conquer, quel pied ! En plus, j’ai retrouvé une vieille boîte de Crimson Skies, alors si j’arrive à racheter une Voodoo 2 sur eBay, ça va être quelque chose ! »

    • Windows 98, un pentium 433, on est dans l’anachronisme un peu, là, non ?
      Je me souviens de l’amstrad cpc 464 et de son lecteur de cassette, du 6128 plus moderne avec ses disquettes 3″1/2 mais ensuite, pour le DX 33mhz et le DX II 66 mhz, on avait franchi la décennie comme les nuages le Rhin.

      • Le 6128 à Disquette 3 pouce et quart (elle étaient rectangulaire lol) et son écran couleur… Bon sang, j’en ai passé des nuit à tirer du Ikari, du Boulder dash 3 et consort…^^

        ;-)

      • Oui, grosse infox là : au mieux à la fin des années 80 on avait un 386 avec MS-DOS (et ses disquettes).
        Et il passe sous silence le grand conflit de cette décennie Atari ST ou Amiga ?

      • Je me suis dis la même chose ! Comme son nom le laisse deviner, Win98 était bien loin d’exister en 89. L’informatique des années 80 c’était plutôt : ZX81, Alice 90, Thomson MO5 (1Mhz, 32ko de RAM). Après 30 minutes de chargement du jeu depuis le magnétocassette, on avait ‘Error 52’ (le VTFF de l’époque) et une violente envie de meurtre.
        Juste après, il y a eu les grandes disquette souple 5″1/4. Si on mettait les doigts sur le disque magnétique (non protégé) on perdait tout notre programme ‘Turbo Pascal’.
        En console il y avais l’Atari 2600… une pure escroquerie tellement les jeux étaient minables.
        Si la génération « jeune en 80 » a une infime trace de nostalgie de ces années là, c’est de sa propre jeunesse, surement pas des immondices technologiques de cette époque.

      • À l’époque, j’avais un Amstrad CPC 664. Le truc bâtard : mieux qu’un 464 (lecteur de disquette, mais on pouvait quand même brancher un bon vieux radio k7 pour lancer les jeux) mais pas assez de mémoire pour faire tourner les « gros » jeux qui nécessitaient 128 Go (pardon, ko…) de RAM.
        Et après le passage au PC 486, quel plaisir de jouer à des jeux trop rapides parce que prévus pour 386 !

  12. Ah zut… crimson sky… voodoo 2 … Ça traîne dans mes cartons… c est grave docteur?

  13. Me semble t’il que c’est Ken le survivant qui passait dans l’émission de Dorothée qui a fait péter les boulons à Ségolène Royal et sinon comme bon programme il avait Temps X des frères Bogdanov quant ils ressemblaient à des humains.
    Que c’était bon d’être sataniste boutonneux à jouer la guerrière en string cotte de maille (femelle D&D: moins la peau est couverte plus cela gagne en CA) et il avait les arrivés des Stormbringer, l’appel de Cthulhu, l’œil noir, Maléfices, JRTM et autres

    • Il faut reconnaitre que « Ken le survivant » dans le Club Dorothee, ce n’etait pas un choix tres approprie.
      Pour le reste, la frenesie anti-anime de l’epoque etait vraiment trop extreme.

  14. Bon, y’a quand même un truc qui sauve les années 80 : Sabrina Salerno.

    Pour le reste, il m’a fallu 5 ans pour les fuir, un conseil : n’y allez pas. Sauf si vous êtes communiste, là c’est le bon temps pour vous.

    • Je n’ai pas connu les années 80 mais le Bombers est avec les doc martens et l’harrington un symbole de la culture Punk/Skinhead, cela n’a donc rien à voir avec la mode de ces années là je dirais.

      • « mais le Bombers est avec les doc martens et l’harrington un symbole de la culture Punk/Skinhead, cela n’a donc rien à voir avec la mode de ces années là je dirais. »

        En fait, si: le mouvement Punk/Skinhead (et la tentative de récupération politique des skinheads par le National Front en angleterre -même chose en france, par un parti ayant juste inversé l’ordre des mots, et qui fut créé pratiquement sur demande de Mitterrand avec la complicité de LePen père, une interview-confession de ce dernier en atteste), c’est en plein dans les années 1980 ;)

  15. J’ai une BMW « Made in W.Germany » de 1988. Pas d’Airbag, pas d’antipatinage, pas de stop and start, un ABS de première génération, pas d’Android-auto à la con…

    Est-ce que j’ai honte ? Même pas ! Est-ce que je la remplacerait par une BMW récente ? Certainement pas.

    • Vlad Kr Canada, si tu a une M3 e30 je comprend que tu veuilles la garder, mais les années 80 sont la pire décennie pour le design automobile, on croirait que toutes les voitures ont été dessinées par un designer de Lego!
      Regarde par exemple la première Mustang de 1964 et celles des années 1980 qui aujourd’hui ne valent pas un clou, temps elles sont abominables!

    • Et quand tu passes de 2e en 3e tu voies ta jauge à essence descendre à vue d’oeil.
      Tous les inconvénients d’une Ford Shelby sans les avantages… t’as raison, changes surtout pas !

  16. « Notez que si vous avez intégralement compris les références du paragraphe précédent, vous m’inquiétez un peu. »

    Ou que vous êtes, vous aussi, un vieux connard…

  17. Je me souviens de la première fois où j’ai revu des salopettes en jean IRL, quelques semaines plus tôt je m’étais fait la réflexion que c’était quand même ultra-moche et qu’en revoyant les vieilles séries télé des années 90 c’était ça qui me choquait le plus (plus que les effets spéciaux vieillots par exemple).

  18. Dans les années 80, quand on était dehors et que l’on voulait téléphoner, il fallait trouver une cabine téléphonique.
    Et souvent il fallait FAIRE LA QUEUE.
    Pour téléphoner.
    Et non, je ne parle pas des années 80 en Union Soviétique.
    Tout est dit, je crois.

    • Oh, c’était quand même assez rare de devoir faire la queue, enfin ça dépendait de la répartition et du nombre de cabines téléphoniques dans la ville : dans les villages reculés où il n’y avait qu’une seule cabine, prés de la minuscule mairie, oui, mais dans toute ville moyenne il y avait une cabine téléphonique tous les 100 mètres à peu prés, et à Paris bien moins encore, normalement.

      Et puis chaque bar-tabac mettait aussi à disposition un téléphone (contre paiement direct ou parfois contre consommation), donc au pire si la cabine la plus proche était occupée, il suffisait de se diriger vers un bar :)

  19. « D’ailleurs, qui aujourd’hui passe à son mariage de la chanson française post-2000 par exemple ? »
    Ma cousine m’a fait le coup… c’te douleur !

  20. Non, donc.
    Je suis né en 69, année erotique, soit, mais du coup j’ai pris les années 80 dans la face. Et c’était pas beau à voir. Mon fils aîné trouve que c’est classe. Je lui réponds que Carpenter Brut n’est que le sommet de l’iceberg. En dessous de la surface, le fluo, les mulets et le reste.
    Monsieur Connard, mes respects.

  21. Né dans les 70, télé noir et blanc sans télécommande, le top.

    Pour l’informatique, il manque le plan informatique pour tous, sur des vieux mo5 ou to7, avec la tortue en logo

    Pour les jeux de rôle, on avait ces reportages de mères effarées qui croyaient que leurs enfants jouaient à des jeux drôles (sic). On a même eu droit à un atelier sur ce thème à l’école.

  22. La cagoule ET le sous-pull à col roulé en acrylique qui étrangle et fait des étincelles quand on l’enlève (avec joie)… On pourrait citer pendant des heures les fringues toutes plus immondes, désagréables à porter et même pas chaude (peut-on appeler ça des vêtements quand même ?!) Oui j’ai passé mon enfance dans ces années atroces et j’en garde un souvenir très très vif, huhu.

    • C’est plutôt années 70 les fringues en tergal, les sous-pulls à étincelles et les cagoules.
      Les années 80 c’est les vestes de costards en taillées en V (comme la série éponyme) à épaulettes portées avec les manches retroussées, les grosses basquets montantes, les bandanas, les permanentes…

    • Pauvre petit, j’ai aussi grandi dans les années 80 et je l’ai bien vécus pour ma part.

  23. Aujourd’hui et depuis longtemps, je suis chauve… La chute à commencé en 91.
    .
    En revoyant des promotions de séries et films de l’époque (hier encore, Dune, 1984), mes yeux se sont mis à pisser le sang, et j’ai du partir à la recherche de mes rétines!.
    Heureusement que cette décennie atroce est tarie!

  24. Oui mais Crimson Skies il tourne plus sur nos ordis flambant neufs, donc en fait ça fait une vraie raison de ressortir un vieux PC…

    • Hummmm….
      En fait si, avec au besoin un émulateur : https://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_jeu.php?id=3066
      Et ça marche aussi pour les jeux d’arcade (utiliser MAME pour émuler) pour lesquels on éventrait nos tirelires avant d’aller faire quelques parties dans quelque bar enfumé, juste à cote d’un flipper qui faisait « tilt » des qu’on le contrariait un peu.
      Quand on peut faire plaisir, et puis ça va vous éviter de faire le tour des brocantes pour retrouver une vieille machine 😁

  25. Il y avait aussi ces futals pied de poule qui boulochaient à chaque lavage, Touche Pas À Mon Pote et les géants concerts gratuits, le début du SIDA, le permis de conduire rose à 3 volets, Supertramp, Police…
    On trouvait encore de vrais 501 raides comme du carton, qui duraient 5 ans. C’est ce qui me manque le plus.

  26. encore plus drôle : voir une bimbo russe de 25 ans, donc née en 1995, pur produit de l’économie de marché post-soviétique, entièrement habillée années 80, clamant  » à nouveau les années 80, yeah »… mais les années 80 à la mode USA, hein.

    Et là, l’envie de lui rappeler ce qu’étaient les années 80 en URSS. Pas sûre que son Jules de 48 ans en soit nostalgique, lui. 😂

  27. Une seule remarque, c’est une photo de téléviseur et non de télévision. Mais j’imagine que c’est Diego qui remplaçait votre stagiaire chargé des sous-titres, alors nous passerons l’éponge pour cette fois.

  28. « Notez que si vous avez intégralement compris les références du paragraphe précédent, vous m’inquiétez un peu. »
    Oui… j’ai intégralement compris les références… C’est grave docteur?

  29. Je vends une PS2 avec plein 23 jeux dont :
    Tobal N1
    Tekken 5
    FirtuaFighter 4
    Final Fantasy X
    Grand theft auto Vice city
    Grand theft auto San Adreas
    Onimusha Warlords

    Ca tourne sur Peritel en 640×480 comme tous les jeux d’époque :D

  30. Sauf que Ségolène Royal n’y est pour rien dans la fin du Club Dorothée (bien qu’il soit vrai qu’elle aie critiquée la violence de certains programmes). C’est un mythe.

    Extrait de WikiPédia (sur le Club Dorothée):
    Une rumeur tenace présente, à tort, Ségolène Royal comme la responsable directe de l’arrêt du Club Dorothée. Une légende urbaine apparue lors des élections présidentielles de 2007 par des personnes politiquement orientées et relayée par certains protagonistes de l’émission eux-mêmes. Alors députée, Ségolène Royal a consacré un chapitre à l’émission dans son ouvrage ‘Le ras-le-bol des bébés zappeurs’, paru en 1989, qui décortique l’éventail des programmes télévisés destinés aux plus jeunes.

  31. Tout cela sent le vécu monsieur Odieux.
    J’en veux pour preuve, au delà de la justesse de votre analyse, ce détail qui ne m’a pas échappé et qui atteste selon toute vraisemblance d’une expérience marquante :
    « il n’entend la musique que du côté droit une seconde sur deux (sauf s’il plie le fil dans une position très spécifique au niveau de la prise jack bien sûr) ».
    Car, comme le diraient aujourd’hui ceux et celles qui emploient à tort et travers cette expression aussi navrante que la vacuité de leur esprit : « seuls les vrais savent ! »
    Merci pour cette tranche de nostalgie à l’attention de ceux qui ont vécu cette période, et en ont parfois souffert. Ainsi que pour cette mise en garde objective et admirablement illustrée destinée à vos lecteurs les moins âgés qui croivent que le look 80’s cé tro d’la balle !

  32. Moi qui suis né en 87, la seul chose que j’ai réussi à esquiver façon Matrix, c’est la coupe Mulet et les autres dans laquelle il fallait 12 bouteilles de gel en spray.

  33. Qu’est-ce que j’ai ri !
    C’est très très bien écrit avec un humour que j’adore !
    Merci et encore !

  34. Pas de télécommande sur sa télé et certainement pas de magnétoscope avec lui aussi une télécommande, un aperçu de la musique qu’il écoutait des plus mauvais, un casque de walkman qui ne tenait pas en place et avait les connexions défaillantes. M connard ne viendrait-il pas d’une famille pauvre des années 80 ?
    Si le son des walkmans n’était pas formidable, les fluctuations de la vitesse de lecture déformant le son quand on courrait avec étaient autrement plus gênantes. Mais encore faut-il pour l’avoir vécu en avoir eu un. Ce qu’un pauvre des années 80 ne peut savoir, ceux pouvant en acheter à leur progénitures, ainsi que celles-ci, étant trop fiers pour avouer cette tare .
    Maintenant il est plus facile de comprendre la personnalité hautaine de ce M Connard, elle est typique des parvenus qui croient ainsi pouvoir faire oublier leur basse extraction originelle .

  35. Tellement ça! J’en pleure de rire (et de les avoir subies aussi) Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!

    • Auriez-vous l’extrême aimabilité de traduire cette phrase incompréhensible et sans aucun sens ?

      … (en fait j’aimerai juste voir Google Translate exploser lors de la traduction du Nécronomicon, mais étrangement, je ne parviens pas à mettre le main sur cet ouvrage, pourtant si cité, vraiment étrange…)

      • Une traduction très aproximative :
        Dans sa demeure de R’lyeh, la morte Cthulhu rêve et attend

      • sauf erreur de ma part ce serait plutôt:
        Dans sa demeure de R’lyeh la morte, Cthulhu rêve et attend
        la place de la virgule modifiant tout de même pas mal le sens de la phrase

  36. C’était la Belle Epoque, d’avant l’obsolescence programmée du soviétisme. C’était dur de concurrencer les soviétiques n’empêche, les designers de l’Ouest ont du vraiment envoyer du lourd niveau mode pour détruire l’URSS.

  37. Ca m’a rappelé des souvenirs pas tous bons (genre la cagoule ou fringues fluos) je suis né en 79 onc jai le temps d’apprécié les années 80 et même si certaines choses peuvent me rendre nostalgiques, en jeux vidéo les années 90 c’était mieux

  38. Merci pour la mention, dans le commentaires, de l’amstrad à cassette audio; le doux son aigu du programme qu’il fallait caler, puis laisser charger pendant 1/4 d’heure avant de pouvoir jouer. Fallait-il avoir de la patience pour jouer aux jeux vidéos !
    Nana et geek depuis mes 10 ans (1982, donc), je me suis sentie bien seule pendant trèèèès longtemps ! J’apporte une touche féminine à l’aspect vestimentaire: le kilt qui tenait avec une épingle à nourrice, la jupe-culotte en velours… Bises et merci pour ce post si pertinent !

    • De rien.
      La nostalgie du temps où pour pirater un jeu, une chaîne à double cassette suffisait

    • Argh la jupe culotte en velours, mon cauchemar…. Décidément cet article et ses commentaires ont été pensés pour me traumatiser…

  39. Honte à vous Monsieur connard pour avoir évoqué cet instrument de torture interdit par la convention de Genève qu’est une cagoule.
    Moi j’avais le modèle ROUGE, qui gratte ET qui fait des étincelles, tricoté par ma grand mère inconsciente des ravages qu’elle a provoqués.
    Je l’ai retrouvée par hasard dans un tiroir, je peux vous dire j’en ai pleuré, mais maintenant je sais pourquoi je suis brisé à vie. Les jeunes ne savent pas, en même temps il faut leur dire alors je vous pardonne.

  40. Le PC 433 MHz et la voodoo 2, c’est les années 90 cher Connard. Dans les années 80, C’était boa sur un 386 à 23 MHz (overclocké à 30 parce que je suis un ouf) sans carte graphique avec un disque dur de 20 Mo.

  41. Merci pour cette piqûre de rappel, vaccin pour pour les plus jeunes, forcément inconscients des traumas occasionnés ! Né en ’74, le combo cagoule/moufles m’a laissé des séquelles irréparables quand l’hiver signifiait encore froid-neige-gel. Le K-way chaud/froid qui retient bien la sueur à l’intérieur (cf D. Boon), les cassettes audio à rembobiner au Bic quand t’as réussi à l’extraire du magnéto, le jacky-show & Biouman (cf les Inconnus), le minitel et sa facture à rallonge (allo, ici france-telecom..hemhem), la motobécane qui tente vainement de passer pour un 103 SPX avec un guidon « racing », Difool et le Doc sur fun radio qui t’expliquent pourquoi tu bandes (ou tu mouilles), Madonna vierge éternelle remplaçant Marie (pas plus vierge, mais bref), Coluche et Balavoine devenus trop gênants (comme Lennon, RIP), Colarro et ses playmates, Véroniquenique et Davina ( ===D ), Kermit à l’Elysées & à la Tv, Mikaël Jackson en zombie, Rocky et Rambo sauvent le monde (et lui pète la gueule), ce put*** de walkman sony avec ses put*** de coussinets orange qui se déchirent tout seul (celui de Starlord est un fake, les mousses sont forcément hs, enfoiré !)… A l’heure où l’empoisonnement de l’eau, de l’air et de la bouffe étaient encore caché et même plébiscité sous couvert du progrès…

  42. Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
    N’ai-je donc tant vécu que pour lire une telle ineptie?

    Oui, je l’avoue. J’ai eu la faiblesse de croire en votre érudition, M. Connard. Mais, hélas comme le commun des mortels, vous faites l’abomiffreuse erreur de croire qu’une décennie se termine à la fin de la neuvième année. Or non, une décennie se termine à la fin de la dixième année. C’est pourquoi l’holocauste des capillo-massacreurs se déroula après Noël 1990. Quel beau cadeau ce fut là…!!!

    Bien à vous.

  43. L’immonde sagouin a sans-doute 10 ans de plus que moi et j’ai ce même avis écœuré sur les années 70s, ses sous-pulls, ses rouflaquettes et pattes d’ef’, la chanson française virant au disco…
    Ici, il énumère avec mépris le plus moche des ’80s à l’avant-plan du pignon sur rue mais les années 80s ont aussi vu se développer l’underground avec différents styles et mouvements musicaux à relents tribaux (certes souvent grotesque mais faisant office d’exutoire confiné pour les jeunes en rébellion), les restos et lieux clandestins, micro-éditions, autoproductions, etc. et une, finalement, grande liberté qui n’a cessé de décroître au fil des décennies.

    Je suis plutôt satisfait d’avoir viré adulte en plein ’80s, période charnière de démystification des médias et de la sacro-sainte démocratie, juste avant les ’90s où l’aveuglement auto-satisfait des masses l’a emporté (jeux vidéos auxquels je n’ai perso jamais accroché)

  44. Les années 80 j’avais dix ans. Et franchement je donnerai n’importe quoi pour pouvoir y retourner même un instant, serrer dans mes bras les proches disparus trop tôt.
    Même avec une cagoule qui gratte. ( mais qui permettait de cacher le fait que la maîtresse avait scotché notre bouche parce qu’on bavardait trop en classe. ) *nostalgie

  45. je me souviens aussi des sous pulls dans des matières synthétiques douteuses qui vous faisaient pu la transpi dès 10 heures du matin,un bonheur!

  46. Parmi les affres du baladeur, manque le combo ultime « casque de sous-marque à arceaux en alu déformable et articulations cassantes »: le bonheur absolu.

    Et pour relancer la nostalgie de quiconque lira ceci: les années 1980, c’est écouter Bronski Beat en Ford Fiesta avec un autoradio Blupoinkt amovible à fonction AutoReverse (le choc du futur: plus besoin de retourner la cassette pour lire l’autre face !), avant de le retirer une fois garé et se balader avec en faisant ses courses au supermarché Tigre, tenu en main par sa poignée repliable, pour ne pas se « le faire faucher ».

    A propos de musique justement: est-ce que quelqu’un reconnaîtrait le titre et l’interprète d’une assez vieille chanson d’époque, que j’essaie de retrouver en vain depuis déjà quelques années… elle était seule à chanter, avec une voix plutôt éthérée, et entre deux couplets, le refrain était sans paroles, juste elle qui fredonnait: « tut-tut-tut-tut tu-dudu-du, tut-tut-tut-tut tu-dudu-du »

    Ça évoque quelque chose à quelqu’un ?

    En tous cas, malgré les horreurs vestimentaires et capillaires, les années 1980 restent quand même un modèle pour la société actuelle: tout était plus libre qu’aujourd’hui… rappelez-vous des émissions comme « Sexy Zap », des publicités Tahiti Douche, de « Palace » et des jeux télévisés type strip-poker en direct mais avec des questions, où chaque perdant se déshabillait publiquement, femmes et hommes, sans conséquence ni gêne pudibonde: les années 1980, c’était les années des seins… partout, aux heures de grande audience à la télé comme sur les plages, et tout le monde trouvait ça admirablement normal.

    On mesure d’autant plus la dégénérescence actuelle quand on se rappelle qu’il y a de ça deux-trois ans environ (j’hésite entre 2016 et 2017), la chaîne de télévision « M6 » a diffusé une émission de télé-réalité intitulée « La Famille Années 80 » consistant à faire (re)vivre comme à cette époque une famille actuelle entière, les parents redécouvrant de bons souvenirs et leurs enfants, deux filles dont une adolescente de 17 ans, s’effarant de découvrir qu’à 19h30 les jeunes de leur âge voyaient des seins nus à la télé sans que personne ne soit choqué ni n’y trouve à redire.

    Il fallait la voir, la plus âgée des deux, s’offusquer et s’indigner, choquée, que « l’on puisse diffuser ça devant des z’enfants ».

    Je l’aurais baffée cette petite connasse, si ç’avait été ma fille.

    Affligeant de constater qu’en à peine 40 ans, la france avec un « f » minuscule s’est maintenant transformée en ersatz de paradis texan, à « t » minuscule aussi, pour sale conformiste religieux de merde coincé du cul.
    Un article sur le site du magazine Causeur mentionnait justement, il doit y avoir un an ou deux voire trois, que désormais les seins nus sur les plages étaient devenus d’une part une rareté parce que les gens se l’interdisaient presque, et d’autre part une source de gêne et de désapprobation oppressante venant des vacanciers voisins, qui n’hésitent pas à lancer des regards outrés faisant discrètement pression pour que les gens libres se rhabillent.

    Je suis prêt à parier un retour du maillot de bain mono-pièce pour homme couvrant intégralement le torse façon « mode des années 1910 sur la Côte Est des USA » (où un homme torse nu était passible d’emprisonnement temporaire et d’une amende, dixit les journaux de l’époque) d’ici les dix prochaines années.
    Ou une nouvelle mode consistant à prendre sa douche quotidienne en caleçon long pour ne pas s’auto-choquer face à sa propre nudité, qui vu la mentalité du jeune crétin moyen d’aujourd’hui biberonné à la sensiblerie et au puritanisme féministo-SJW finira par sembler tout à fait évident bientôt. Génération de peine-à-jouir pudibonds.

    Elles me manquent, ces années 1980…

    Pour terminer, une suggestion pour un futur spoïle (combien pour parier que ce sera la future orthographe recommandée par l’Académie Française à peine capable de conseiller des synonymes existants ? :] ), histoire de changer: ‘devriez tester le vieux James Bond « On Ne Vit Que Deux Fois », cher Connard ;)

    Entre des choix de réalisation aberrants comme filmer une poursuite à pied de beaucoup trop loin et beaucoup trop haut, des incohérences style les personnages principaux observant des images qui ne devraient pas pouvoir exister, l’intrigue qui ne va nulle part, des scènes et stratagèmes (grotesques, en sus) mis en place pour ne servir absolument à rien, et un machisme réel qui déjà à l’époque avait fait scandale (il y a des répliques et des dialogues à se facepalmer jusqu’au trauma crânien…), ce film est, sans jeu de mot, un sacré festival de connerie ! :]

    … Tout en restant une curiosité intéressante, car c’est peut-être bien l’unique film où l’on voit un Gyrojet, en action et sous ses deux formes en plus, pistolet et fusil, que les gens doublement cultivés, et en ingénierie armurière et en univers où dans les ténèbres d’un lointain futur dans 40 000 ans il n’y a que la guerre, connaissent comme étant pratiquement l’ancêtre du Saint Bolter, rien de moins. :)

    • « Je l’aurais baffée cette petite connasse, si ça avait été ma fille ». Décidément, le manque de nichons à l’air de notre époque a des conséquences, on vous sent énervé.

      • @ Ln:
        « Décidément, le manque de nichons à l’air de notre époque a des conséquences, on vous sent énervé. »

        Héhéhéhéhé, joli, mais non: erreur d’attribution de causalité :P ;)

        Ce n’est pas l’absence de seins visibles qui m’agace férocement -ayant passé tous les étés de ma jeunesse dans des camps naturistes, j’ai vu assez de seins, de vulves et de pénis pour à peu prés deux vies entières- c’est précisément le ton de l’adolescente, que j’ai très mal décrit dans mon commentaire précédent: vous savez, ce ton moralisateur dégouliant de supériorité morale… imaginez ça, mais fusionné avec cette espèce de sarcasme-réflexe pseudo-ironique insupportable qu’on entend si souvent désormais, càd les répliques du style « mais c’est /sérieux/ ?? » (le mot entre « /_/ » est à lire comme en italique).

        Vous voyez le topo ? Cette attitude, déjà seul c’est profondément agaçant, mais alors cumulé avec un ton moralisateur puritain que n’aurait pas renié un religieux… des baffes, j’vous dis. :]

        Ce genre de truc est d’ailleurs tellement répandu maintenant dans les œuvres de fiction, copié-collé partout faute d’avoir des scénaristes assez compétents pour être biclassés dialoguistes et n’en ayant rien à branler de produire de la qualité, que j’en suis même arrivé au point où j’ai du mal à regarder tout film Hollywoodien récent… cf la version filmée de « Aladdin » par Guy Ritchie (qui, vu le résultat final, n’a certainement pas touché au scénario ni au script et s’est a priori juste contenté de filmer sans plus, probablement seulement motivé par la possibilité de récupérer assez d’argent via son salaire pour pouvoir terminer son grand projet de trilogie post-Snatch), le premier dialogue donne en substance ceci:

        (Will Smith, en conteur d’histoires)
        « – Je vais vous raconter une histoire… celle d’un Génie, sorti de sa lampe mystérieuse…

        (l’enfant) – Une histoire avec une /lampe/ ?? /Sérieusement/ ?? »

        SCHPAFF’-SCHPAFF’: un aller-retour et file dans ta chambre, p’tite merde, t’apprendra(s) le respect.

        Des baffes, des baffes, et encore des baffes, et des gifles, pour changer. :]

      • ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

        C’est celle-là !!! C’EST CELLE-LA !!!!!! :) :) :)

        5 ans que je cherche après cette chanson et enfin, enfin, EN-FIN je la retrouve… :o

        Merci, merci, merci, merci, Yersinia: y’a pas de mot assez fort pour vous dire combien vous venez de faire un heureux ! :)
        Z’êtes encore plus grande que l’Alexandre, tiens ! (votre homonyme révéré au Vietnam, pas celui de l’Antiquité) :)

        Grande découverte en lançant une recherche avec ce titre: la version que je cherchais était en fait un remix datant de 1990 (« Suzanne Vega, Tom’s diner, DNA’s version/remix »), alors que j’étais persuadé que cette version datait des années 1980… remarquez, on l’oublie mais « Pump Up The Jam » du groupe Technotronic, c’est en 1989, pas au cours des années 1990 comme on pourrait le croire:

        Comme quoi, ma p’tite hypothèse sur le fait qu’une décennie ne se termine réellement, concernant la mode vestimentaire et musicale, que deux ou trois ans après la décennie suivante, tend à se confirmer: 1982-83 ressemblent encore beaucoup aux années 1970, 1992-1993 ressemblent aux années 1980 à tel point qu’on peut estimer que les années 1990 ne débutent réellement qu’en 1994-1995 (suffit de voir le film « Heat » de Michael Mann, sorti à cette date: les styles vestimentaires sont semblables à ceux des années 2000, il n’y a pas ce gouffre stylistique entre la mode fin 1990- 2000 et celle des années 1980-début 1990), et la décennie 1990 qui se termine en 2005, etc… il suffit de voir combien la « nouvelle mode » actuelle (le retour de la barbe façon début 20éme siècle) est réellement réapparue aux alentours de 2010-2015: ça nous fait, toujours dans ce calcul, « les années 2000 vont en fait entre 2005 et 2015 » concernant le style vestimentaire.

        En tous cas, Yersinia, merci, merci encore !

        Cette chanson va être écoutée en boucle toute la semaine, minimum ! :)

      • donc , le bonnet à oreilles de chat que j’ai porté au milieu des années 50 serait l’exception ! il semble que cet article d’un goût douteux ( bien qu’assez mignon ) n’ait point traversé une décennie .

    • À vous lire, on pourrait croire qu’on vit en Arabie Saoudite. N’exagérons rien. Je constate le même genre de pubidonderie américanisante sur le rapport au corps (la lycéenne de 17 ans qui se considère comme une enfant innocente, la bonne blague), mais après des décennies à avoir exhibé de la moule et de la loche ad nauseam pour du divertissement puéril, c’est finalement logique que ces attributs fort naturels, habituellement associées aux joies de l’amour, ne deviennent qu’un instrument d’opprobre, de simples choses dont on fait une indigestion. Et en toute bonne foi, le puritanisme en question ne concerne que quelques cas, heureusement minoritaires.

      Quant aux seins sur la plage, ce n’est pas de la pudibonderie pour moi, mais du simple bon sens: quand on souhaite se montrer, la moindre des politesses est de se demander si autrui souhaite nous voir. Quand Véronique & Davina montraient leurs roploplos après une bonne séance de gym, c’était certes sympathique, mais ça l’est moins quand c’est Marie-Claudine, ou carrément Jean-Robert qui sort son sifflet. Sérieusement (puisque vous aimez ce mot), qu’est-ce qui vous fait penser qu’on a envie de voir vos machins ? Comme aurait dit ma grand-mère, «on a vu assez d’horreurs pendant la guerre». Il y a les plages naturistes pour ça.

  47. Oh,le pire est en train de venir:la nostalgie des années 90.Comme s’il y avait matière à regretter cette décennie exécrable (on est nombreux à être encore traumatisés).

  48. moi qui vis le jour quand le camarade Staline sévissait encore au Kremlin , je me souviens que , dans mon bled , il y avait dans les années 80 , un local /cellule du parti communiste , avec , en vitrine , un grand portrait de Lénine , un drapeau soviétique , tout ça …. je me suis empressée d’y convoyer un ami de l’Ohio : le pauvre a eu du mal à s’en remettre ! on savait rire en ce temps là .

    • Anecdote de la même époque: ici, la mairie a longtemps été dirigée par une maire communiste, noble et vaillante combattante luttant de toutes ses forces contre le capitalisme, cause suprême de tous les malheurs du monde… jusqu’à ce qu’elle soit finalement arrêtée. Arrêtée !
      Car fut découvert qu’elle avait massivement détourné l’argent public durant tous ses mandats: des sommes si élevées que ça a ruiné la ville, qui fut longtemps plongée dans le sur-endettement.

      Encore un coup du grand Kapital ! Stop au chantage à la dette publique ! :]

      Il me semble même que cette dame exemplaire n’a pas été condamnée par la Justice pour ses exactions… « Responsable mais pas coupable », comme disait le refrain pour l’affaire du Sang Contaminé.

      • je ne sais pas trop quelle était la caractéristique des années 80 ( il n’y avait pas de virtuel , les gens se parlaient beaucoup plus que maintenant , et pas forcément pour dire des trucs inoubliables ) mais il me semble que la période actuelle est braquée sur l’Avoir ! avoir des biens ( hi tech , tout ça ) et avoir l’air ( fringues , coiffure … ) c’est pour se rassurer ou pour éblouir la galerie ?

      • cette histoire de Viet Nam me titillait ! une pépite ! Alexandre Yersin , suisse de naissance , l’institut Pasteur , les découvertes …. et la création de la ville de Dalat , au Vietnam , ou il cultivait l’arbre à quinine , et ou il repose . merci à vous , Yves Damké ! un jour ou on a appris quelque chose n’est jamais perdu !

  49. « Et stoppons ensemble cette mode qui vise à faire oublier ce que furent vraiment ces années noires pour tous ceux qui avaient du goût, […] »

    Certes, mais au milieu de ces années, qui levait le doigt pour dire « tout est dégueulasse ! », seul le recul le permet.

    • La mode, je la trouvais déjà moche vécue de l’intérieur^^ Cela dit, la décennie la plus laide à mes yeux niveau mode, ce sont les années 70 :)

  50. Ouai ouai.
    C’est vrai que c’est très con de pousser les fabriquants à recréer les objets immondes de ces années là.
    Mais pour d’autres, ceux qui rechignent à jeter ce qui n’est pas usé, c’est peut être pratique quand même.
    J’ai une foutue polaire fluo qui – malgré tous les mauvais traitement que j’aurais pu lui faire subir – est toujours vaillante. Du coup, c’est pratique, ca me permet d’être moche (j’ai l’habitude), mais d’avoir une excuse, pour pouvoir, peut-être enfin, la voir mourir de sa belle mort.

  51. Je crois que l’Oc est né dans les années 80. Ces envolées sur les cagoules, les pétages de câbles devant Ghosts and Goblins… Ça sent le vécu!

    « Quoi ? T’aimes pas mon blouson ? C’est parce qu’il est tricolore ?
    – Jeune fille, comme le disait Albert Roche, si c’est tricolore et que ça n’est pas le drapeau, c’est rarement une réussite.

    Si vous avez vraiment sorti ça, je veux bien vidanger votre berline (sans salopette par contre, il faut pas déconner)

  52. Être enfant dans les années 80 c’était connaitre l’ennui absolu les jours de pluie , pas moyen de sortir même avec une cagoule , rien a faire à la maison .
    putain , j’aurais pas voulu être confiné à cette époque .

  53. Pingback: Scribouille et les mauvais genres #HS : 10 genres musicaux totalement ovniesques – C'est pour ma culture·

  54. Et dans la série des dessins animés déprimants, je citerai Hatchy : un jeune garçon guêpe apprenant qu’il est le fils de lz reine et partant à sa recherche pendant une cinquantaine d’épisodes truffés de drames comme la mort d’un ami ou d’un innocent (les épisodes joyeux ne voyaient que le départ définitif d’un ami avec adieu déchirant). Ce dessin animé devait être sponsorisé par les vendeurs de katana et la série sortira en blue ray accompagnée du manuel du sepuku pour les nuls !

  55. Sauf que l’article décrit plutôt les années allant de la fin des 80’s (apparition du fluo à la récré) jusqu’à la fin des 90’s (disparition progressive des vêtements trop amples). En 98 il reste encore des coupes mulet discrètes façon Laurent Blanc. A la limite ok pour les salopettes qui sont du pur 80’s mais l’article se plante d’époque globalement.
    J’ai des photos de moi en 86-87, en col roulé moulant acrylique-électrique à rayures grises et moutarde. Et des photos de mon grand frère et mes cousins en 83-84 avec des pattes d’eph « modérées » à la Tony Montana (années 80 donc).
    Les jeans neige à ourlet c’est mi-80 début 90, les survets challengers Adidas violet et vert en peau de pêche pareil, c’est pas à la mode avant 89-90. Le dirlo des années 80 avait un collier de barbe et des coudes rapiécés à son costard marron, celui des années 90 avait un blazer croisé turquoise 15 fois trop grand et des chaussettes rouges brique.
    Les couleurs approximatives des Poivre-Blanc, Waikiki et Blanc-Bleu ça commence à être vraiment visible vers 88-89. André Agassi fait péter le violet vers 91. Les Pump c’est pas avant 89, etc.
    Les années 80 étaient bordeau et moutarde, les années 90 sont mauve et turquoise, le fluo fait la jonction entre les 2.
    On nous revend le début des 90’s en les appelant 80’s c’est tout. Tapez « style 1992 » et « style 1982 » sur Google image si vous me croyez pas.

  56. Franchement, vu l’époque à la noix que l’on traverse, j’y retourne sans problème….. Je n’aurais jaloux dù les quitter du reste !

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