Noah, yeah.

L’été est un moment merveilleux pour rattraper son retard.

Qu’il s’agisse de lectures abandonnées et reprises à l’occasion d’un jour brûlant, ou d’un bricolage toujours remis à demain enfin achevé, pour certains, c’est l’occasion de voir les blockbusters qu’ils avaient loupés. Ainsi, pour ma part, c’est à la fois l’occasion de me pencher sur les CVs de lectrices en attente, mais aussi sur les plus grandes œuvres de ces derniers mois, à commencer par l’un d’entre eux : Noah. Ou Noé, dans la langue de Molière et de Patrick Sébastien.

Puisque oui : quitte à adapter n’importe quel best seller au cinéma (non, je ne pense pas que j’irai pas voir 50 Shades of Grey, je pense que c’est au-delà de Twilight et de ce qu’un être humain peut supporter), pourquoi ne pas adapter la Bible ? Après tout, ce n’est pas plus bête qu’adapter un Marvel : des héros en pagaille, des super-pouvoirs à foison, des gens qui meurent et ressuscitent dans la foulée pour ne pas décevoir les fans, et bien sûr, des incohérences grosses comme des dinosaures.

Bref ! Il fait chaud, c’est l’été et votre ordinateur fait office de radiateur à côté de votre chaise dégoulinante de sueur, aussi soyons brefs et passons au cœur du sujet : Noah, bateau qui flotte ou étron qui coule ?

Ni une, ni deux, spoilons mes bons !

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L’affiche. Pas une seule explosion ! Voilà qui annonce un film de qualit… attendez, attendez, je crois que le titre suffit à lui seul à annoncer un déluge fécal.

Notre film commence… par un Powerpoint.

Oui, c’est rude. Si quelqu’un a une autre explication quant à cet enchaînement de diapositives digne d’une réunion de la COGIP, je veux bien qu’il m’explique. C’est donc avec une police de caractère immonde et dorée entrecoupée de brèves scènes bruitées à l’aide d’une base de sons gratuits trouvée sur internet (non vraiment, les gens qui ont vu ce film au cinéma ont dû se demander où ils étaient) que l’on rappelle au spectateur quelques étapes importantes du début des temps selon les grandes religions monothéistes.

Au commencement, il n’y avait rien, ce qui était tout de même un peu nul pour s’occuper le dimanche, qui lui-même, n’existait pas soit dit en passant. Ensuite, Dieu créa tout un tas de trucs, dont la Terre, les étoiles et la moutarde à l’ancienne. Puis, Adam et Eve, suite à un pique-nique ayant dégénéré, furent chassés du jardin d’Eden et envoyés sur Terre, comme ça, ça leur ferait les pieds. Ils eurent trois fils : Caïn, Abel et Jean-Jacques. Cain tua Abel lors d’une rixe autour d’une partie de pogs (c’était le début des temps, c’est loin tout ça), puis s’enfuit vers l’Est lointain, où il rencontra des anges déchus, qui comme ils étaient sympas lui proposèrent… de l’aider à fonder une civilisation industrielle ainsi que l’éditeur White Wolf.

Chut. On se concentre et on oublie ce que vous a dit la Madame du catéchisme. Je continue.

Donc disais-je, ne me demandez pas pourquoi mais les anges déchus avaient apparemment très envie de voir naître une civilisation industrielle, probablement à cause d’un goût prononcé pour le steam-punk qui est prétexte à tous les corsets comme chacun sait. Sauf que les cités des descendants de Caïn se multiplièrent. Ne me demandez pas comment, Caïn s’est probablement reproduit en faisant sensuellement l’amour à des ragondins, puisqu’aux dernières nouvelles, ils étaient trois frères et c’est tout et le film n’en dit rien. Bref, zoophilie ou non, les cités de Caïn disais-je, grandirent au point de couvrir toute la surface de la terre et d’en épuiser l’ensemble des ressources et en faire un vaste désert.

Ne restèrent alors plus que les descendants de Jean-Jacques pour protéger la Création…

Et le film (à la fois pré et post-apocalyptique, du coup) débute donc lorsque Noé enfant, dernier descendant de Jean-Jacques, s’apprête à passer le rituel avec son papounet pour devenir un homme. Que dites-vous ? Un seul descendant pour Jean-Jacques là où il y a eu assez de gens par générations chez Caïn pour couvrir la Terre ? Oui, je pense qu’il y en a un qui s’est gardé pour lui le secret des ragondins. Mais bref ! Le dernier des Jean-Jacques est donc avec son papa dans un coin rocailleux, lorsque Papa Noé s’enroule autour du bras une relique : la mue du serpent du jardin d’Eden. Elle se met à briller et pour achever le rituel de passage à l’âge adulte, Papa Noé doit toucher son fils avec, mais au moment où il va le faire, toute une armée accompagnée d’anges déchus (qui sont de gros golems de pierre, pour faire simple) apparaît à 20 mètres de nos héros qui, non, ne les avaient pas remarqués.

C’est ballot. Ils avaient sûrement mis des patins.

A la tête de cette vilaine armée de descendants de Caïn : Tubal (aussi appelé « Tuduku » par ses amis). Celui-ci est bien évidemment très méchant et avide, et il explique à Papa Noé que ça suffit les conneries, la Création, Dieu, tout ça… après tout, dans les villes, on meurt de faim et de soif par manque de ressources et le Créateur n’a rien fait. Tubal donne donc une grosse mandale à Papa Noé en lui expliquant qu’au nom de son peuple et de l’humanité, il prendra tout ce dont il a besoin pour survivre. Il se saisit donc de la relique du serpent du jardin d’Eden, qu’il fait sienne, puis… bute Papa Noé, histoire qu’il arrête ses sermons écolos.

Noé, qui s’est caché, voit donc son père mourir sous ses yeux des mains de Tubal.

Un début de film d’une folle originalité, donc, nous en conviendrons.

Au passage, j’en profite : Tubal explique que ce coin où vivaient les derniers descendants de Jean-Jacques a un sol riche en pierres jaunes magiques qui explosent, une ressource bien connue sur Terre, et que sa civilisation exploite. Appelons cette matière le « Broufanium », puisque « Brouf » est le bruit qu’elle fait quand on la tape et qu’elle explose, permettant ainsi de dégager chaleur et énergie. Non, moi non plus, je ne comprends pas bien ce que ça vient faire dans ce film. J’imagine qu’un scénariste s’est dit que ce serait rigolo de rajouter des trucs. Sa première idée, les sabres lasers, ayant été refusée, il s’est rabattu là-dessus. Pourquoi pas.

Cela étant dit, bondissons dans le temps et allons retrouver bien des années plus tard le jeune Noé qui est désormais devenu un Noé d’âge mûr, un Noé poilu, bref, une sorte de Russel Crowe. Celui-ci vit toujours dans les coins désolés qu’offre désormais la Terre, et fouille le sol désolé à la recherche de nourriture avec ses enfants Sem & Cham lorsque soudain tombe du ciel une goutte d’eau. Et à la seconde où celle-ci touche le sol… pousse une fleur.

Brouf

Ici, Tubal étudie le sol à la recherche de Broufanium. Rappelons que le Broufanium n’a strictement aucun intérêt dans l’histoire, c’est juste comme ça.

Noé sourcille un peu : ce n’est pas banal. Il se demande, si c’est si facile de faire pousser une fleur, si le mec de Jardiland ne l’aurait pas un peu entubé l’autre jour, mais alors qu’il en est tout à ses réflexions, un des derniers animaux de la planète, une sorte de croisement entre un chien et un tatou – pourquoi l’équipe du film a-t-elle dépensé du budget à inventer un animal sans aucune raison, je n’en sais rien – passe devant lui en couinant, blessé. Noé part donc à sa poursuite, car s’il protège la Création toute entière (seul contre tout le reste de l’humanité, rappelons-le), il doit aider les animaux, tous les animaux. Ainsi, même la mouche affamée sait que, comme le spectateur averti, si elle va voir Noé, elle trouvera du caca à volonté. C’est beau l’entraide. En tout cas la bête, qui a été blessée par une flèche, s’arrête au pied d’un rocher et notre héros va l’aider. L’animal, qui a probablement lu le script, n’essaie pas de lui arracher la main et se contente de laisser Noé le triturer avant de mourir parce que bon, c’était un peu tard. Tant pis.

« Hé, vazy bâtard, qu’esse tu fais à not’ miam ? » s’enquiert soudain un brigand derrière Noé.

Le brigand en question est venu accompagné de deux amis, et puisque la nourriture manque, il ne souhaite pas partager la proie qu’il vient de chasser avec Noé le clodo. Il décide donc de le passer à tabac, ce qui est une grosse erreur, car Noé reste avant tout Russel Crowe, qui mouline donc la gueule des margoulins avec aisance, les tuant tous sans distinction. Scène coupée au montage, l’un des brigands qui agonise pose cette question qui brûle les lèvres des spectateurs :

« Ah… Noé… tu es fort… très fort… mais dis-moi, sachant que ton père est mort et que tu vis en ermite, comment as-tu appris à te battre ?
– Je me suis entraîné avec des cailloux. Une fois, j’ai même battu un silex au catch.
– Ho… tout s’explique alors… ce n’est pas du tout incohérent.
– Hé non. Allez, meurs ! »

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Pfou ! Un animal mort, trois brigands meulés et une fleur tombée du ciel, allez, la journée a été longue : Noé décide de rentrer à la maison. Car oui, Noé a une maison. Enfin ! Nulle structure en dur : en réalité, lui et sa famille (il a aussi une femme, Naameh, comme dans la phrase « Naameh t’as fini de raconter des conneries ? » et un nouveau-né, Japhet comme dans « Japhet un autre jeu de mot pourri ou ça ira ?« ) vivent dans des tentes et errent sur la Terre désolée comme de vulgaires clodos à la rechercher d’un Monoprix devant lequel s’installer. Après avoir embrassé femme & enfants, Noé va donc se coucher histoire de se remettre des événements de la journée.

Mais dans ses songes, il a une vision.

Le sol de cendres du monde ravagé dans lequel il erre au quotidien lui colle aux pieds comme de la boue : en réalité, la cendre est devenue sang. Et alors qu’il est encore tout éberlué, voilà qu’il se retrouve sous l’eau. Le monde est recouvert d’eau, et des cadavres montent du fond tout autour de lui en poussant de grands hurlements.

Noé se réveille donc tout en sueur aux côtés de Naameh.

« Chéri ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu digères mal ton bouillon de racines ?
– Non, Naameh. J’ai eu… une vision. Un rêve… de l’eau… de l’eau partout… des gens tout autour de moi.
– Oui ça s’appelle un rêve humide mon choubidou. Moi aussi j’en fais souvent un, on est au Macumba avec tous ces gens autour de moi et soudain, il y a cet énorme videur qui me…
– Non, non, vraiment humide, genre beaucoup, beaucoup d’eau. Le créateur m’a parlé. Il m’a envoyé une vision. Il va… détruire le monde tel que nous le connaissons.
– Tu es sûr ? Peut-être qu’il voulait juste te prévenir qu’il allait pleuvoir et qu’il fallait rentrer le barbecue. »

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Mais non, Noé est sûr de son coup : Dieu est en colère et il va nettoyer la Création. Dans son rêve, il a aussi vu une montagne, et il pense que des réponses sont là-bas. Tout le monde prend donc son petit sac à dos et la famille après avoir démonté le camp part à l’aventure en suivant Noé qui doit savoir ce qu’il fait, après tout, il a eu un rêve et en a déduit des trucs sur l’avenir de l’humanité, il ne faudrait surtout pas le remettre en question, les élucubrations oniriques, c’est tout ce qu’il y a de plus crédible. Comme la fois où Noé les avait obligé à se mettre des pneus autour du cou car il avait vu en rêve que c’était le seul moyen d’invoquer Salma Hayek, halala, ils avaient passé six mois comme ça mais il avait fini par être raisonnable. La famille  traverse donc des paysages dévastés pour rappeler que la Terre est dans un sale état : forêts de souches calcinées, plaines aux étangs empoisonnés, ruines de villes, villages et d’exploitations minières… et c’est en traversant l’une d’entre elles que soudain, tout le monde entend gémir.

Une caravane de malheureux a été attaquée ici, et il y a une jeune survivante, Ila (ça a dû être dur à porter à l’école), qui a une blessure au bidou. Heureusement, Naameh connaît bien les remèdes magiques (qui lui a enseigné ? Mystère) et guérit la pauvresse avant de l’emmener. Sauf que voilà : les fripons qui avaient attaqué la caravane n’étaient pas loin, et voyant un nouveau groupe de survivants errer dans les décombres, ils passent à l’attaque. Noé, sa petite famille et la blessée qu’ils transportent cavalcadent donc dans la direction opposée, mais las ! Voilà qu’ils tombent nez-à-nez avec une sorte de frontière dessinée avec des piques et des crânes délimitant un désert encore plus calciné que le reste de la planète. Tant pis, il faut y aller !

Tout le monde s’élance donc à fond les ballons dans la zone dangereuse, quand soudain, un gros tas de pierres s’anime… un ange déchu ! Et s’il fait fuir les brigands, il n’en colle pas moins un gros pain dans la margoulette de Noé, qui tombe inconscient.

A son réveil, Noé et sa famille sont dans un ravin sans issue, et entourés d’anges déchus qui discutent de leur sort. Noé, qui malgré son gros pain de plusieurs tonnes de roches dans la tronche, a le visage impeccable puisque ce film est cohérent à tout point de vue, essaie de les raisonner.

« Anges déchus ! Nous ne vous voulons aucun mal, nous traversons juste vos terres pour nous rendre à la montagne où vit mon grand-père, Mathusalem.
– Un descendant de Mathusalem ? Voilà qui ‘est intéressant. Mais tu es un homme, et les humains nous ont trahi comme ils ont trahis le Créateur ! 
– Non mais attendez, c’est justement votre ancien boss Dieu qui nous envoie.
– Ho l’autre, le vieux bluff ! Restez ici à pourrir, tiens. »

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Et les anges abandonnent Noé et sa famille dans le trou en plein cagnard. Flûte !

Notez : les anges déchus croient moins en Dieu que la famille de Noé. Comme quoi.

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Pour bien dire qu’il est gentil, l’un des anges a tout le temps une tête de type qui vient de renverser un lapin kikinou. Là où les autres sont borgnes avec des sourcils de pierre froncés en permanence. Et des voix de méchants, bien sûr.

Abandonnés, désespérés, nos héros sont cependant surpris au beau milieu de la nuit par un ange déchu qui a une tronche de gentil comparé aux autres histoire que le spectateur comprenne bien qu’il ne va pas les transformer en kebab. Celui-ci ordonne à l’équipe de le suivre, et il les aide à s’enfuir du lieu de leur détention, avant de les guider au travers du désert de cendres. Il en profite au passage pour raconter l’histoire des anges déchus. Au commencement des temps, ils étaient faits de lumière et veillaient sur Adam et Eve, même si certains auraient pu parler de « mater comme des cochonous« . Lorsque le couple d’humains fut chassé du jardin d’Eden, certains anges désobéirent et filèrent sur Terre pour les guider, aider leur fils Caïn a monter une civilisation qui dépote, etc. Mais Dieu n’ayant guère apprécié cet abandon de poste résilia leur CDI et en plus les changea en pierre, mais ça, c’est principalement parce que ça le faisait marrer.

L’ange explique aussi, lors d’une scène ridicule de flashback, que les fils de Caïn se sont retournés contre eux quand ils n’ont plus eu besoin d’eux (ils se sont dit « Tiens, si on se lançait dans une guerre inutile contre nos alliés géants super forts juste comme ça sans explication ?« ) et ont commencé à leur tataner la face. On voit donc une armée qui couvre tout à peu près jusqu’à l’horizon (c’est très subtil, ce film est décidément fantastique à tout point de vue) courser les anges déchus, et soudain arriver le dernier allié des golems, Mathusalem, qui s’est trouvé une armure on ne sait où, et surtout, une épée de feu probablement trouvé sous une ortie. Et lorsqu’il la plante dans le sol, puisqu’il est seul contre environ 17 milliards de guerriers, une tempête de feu tue toute l’armée ennemie. C’est ça, le sol tout calciné dans le coin : c’est le champ de bataille.

C’est bête qu’avec une telle puissance, Mathusalem n’ait pas pensé à guider l’humanité plutôt qu’à se contenter de cramer des gens, comme ça, pouf, avant de retourner ne rien faire.

Mais bon, hein, c’est vrai que « Protéger la Création » se limite sûrement à tuer des gens à des moments précis.

Allez, on s’essuie les yeux et on poursuit.

En tout cas, le récit est certes fascinant, mais il n’en est pas moins qu’ainsi guidés et escortés, nos héros arrivent promptement au pied de la dernière montagne verte de la Terre, où vit Mathusalem, grand-père de Noé. Nono emmène donc son aîné Cham avec lui et tous deux grimpent sur la montagne jusqu’à arriver dans une grotte au fond de laquelle vit un vieillard encore vif : Mathusalem.

« Aaaah, ben c’est gentil de venir rendre visite à Papy ! Avec la canicule, ça fait plaisir.
– Bonjour Mathusalem. Je te présente mon fils aîné : Cham. 
– Hooo ben viens t’asseoir à côté de ton grand-Papy. Alors, qu’est-ce que tu racontes ? Ça va l’école ? Tu as une copine ? Tu t’amuses bien avec tes amis ?
– Tout le monde est mort, Papy.
– Ah oui, tiens, c’est vrai ça. Bon, sinon, qu’est-ce que tu aimes dans la vie ?
– Les baies.
– Hm, c’est vrai que c’est bon, les baies ! Mais tu dois être fatigué de ton long voyage ? Laisse-moi te faire la prise de Monsieur Spock.
– La ? Mais qu’est-ce que… zzzzzzzzzzzz… »

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Et en effet : d’une simple imposition du pouce sur le front de Cham, celui-ci s’endort profondément. Autant vous dire que derrière, quand Mathusalem sert un thé à Noé pour discuter en paix, notre héros regarde le breuvage si fort qu’on l’entend presque penser « La vache ! Je suis sûr que le vieux avait du GHB sur le pouce pour faire ce coup là !« . En tout cas, Mathusalem explique à Noé qu’il sait pourquoi il vient : son propre père lui avait dit qu’un jour, cela arriverait car Dieu voudrait arrêter les humains et leurs conneries s’ils continuaient. Noé explique donc que c’est bien ce pourquoi il vient, mais qu’il n’y a plus aucune chance d’arrêter le processus : Dieu va noyer la Création.

Notons que Dieu est joueur : il a attendu que l’humanité s’anéantisse elle-même dans sa propre apocalypse pour l’anéantir à son tour. C’est vrai que c’est très utile, puisque techniquement, ça veut dire que le bougre n’intervient que lorsqu’il est déjà trop tard. Utile.

Noé n’avait cependant peut-être pas tort de se méfier du thé de Papy : Mathusalem lui explique que Dieu l’a envoyé ici pour une raison… peut-être pour trouver plus de réponses dans ses visions ? Ce pourquoi Papy a mis a peu près 35 moles de benzodiazépine dans son thé, ce qui explose les pupilles de Noé qui à nouveau, a une vision. Il se retrouve encore une fois sous l’eau, entouré de cadavres, sauf que cette fois, des animaux jaillissent d’entre eux et nagent vers la surface, où flotte un énorme navire à fond plat…

Et Noé ouvre les yeux

Il partage donc ce qu’il a vu avec Mathusalem.

« Mathusalem, Dieu va rayer l’humanité de la carte. Mais aussi sauver les animaux, qui sont tous innocents et gentils.
– Même les chats et les caniches nains ?
– Mmmgn… mmmm…. mgnnnnn… même chats et les les caniches nains. La vache, ça pique la langue rien qu’à le dire.
– Très bien. Et quel est le plan du Créateur ?
– Il veut tout effacer et tout recommencer. Il me confie une mission. Construire une arche pour sauver les animaux et ainsi recommencer le monde après le déluge.
– Une arche ? Toi ? On parle bien du mec qui a vécu toute sa vie sur une planète dévastée à gratter le sol pour sucer des cailloux et n’a donc jamais vu la mer ou le moindre bout de bois correct ?
– C’est ça.
– Ah ben, ça va être pratique alors. Si tu arrives à faire un radeau et à sauver deux chèvres, ça sera déjà bien.
– Et encore Papy, tu n’as pas vu le bateau de ma vision : on dirait une sorte de croisement entre une péniche et l’USS Yorktown CS-5. Je pense que Dieu veut se faire un revival de la bataille de Midway. »

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Pour avoir une idée : voici l’arche. Moi, j’y vois un porte avion. Pour d’autres, c’est un vieux quai. Mais en tout cas, pour personne, ce n’est un bateau crédible.

Noé retourne donc au pied de la montagne expliquer à sa famille ce qu’il en est de sa nouvelle mission (qui là encore, lui dit « Okay, très bien » sans souci), et il en profite pour emporter avec un lui cadeau de Mathusalem, à savoir une graine du jardin d’Eden, qu’il s’empresse donc de planter dans la cendre histoire de voir si comme pour les patates, ça donne un résultat intéressant. Et en effet, dès le lendemain, alors que des anges déchus les ont retrouvés et sont en train d’engueuler leur frère qui avait guidé les humains loin de leur prison du désert, là où il y avait la graine jaillit… de l’eau (juste avant qu’un ange déchu ne tabasse Noé et ne s’arrête donc net ; Dieu a un grand sens de la mise en scène hollywoodienne). Qui ruisselle sur la cendre dans toutes les directions, et de l’herbe se met à pousser, puis des arbres à toute vitesse puis l’eau s’étend dans toutes les directions en ruisseaux glougloutants  et Noé ainsi que les anges déchus se retrouvent bientôt au milieu d’une merveilleuse et verdoyante forêt.

C’est bête quand même : depuis des plombes, Mathusalem avait avec lui une graine capable de sauver toute la Création (sa mission, je le rappelle), mais il a oublié de l’utiliser. C’est ballot.

Encore une fois, scénariste, n’oublie pas la règle de base : si tu donnes à un personnage un grand pouvoir, il serait bien con de ne pas s’en servir.

Mais visiblement, on t’a filé une bien grande responsabilité, et tu as été trop con pour la porter.

En tout cas, cela suffit à convaincre les anges déchus d’aider Noé dans sa tâche, puisqu’une pareille magie ne peut être qu’acte du Créateur et non de Gérard Majax. Et comme les anges déchus, abandonnés par les hommes, regrettent leurs erreurs et veulent à nouveau servir Dieu, ils s’empressent de l’aider à monter l’arche, pusqu’il s’avère qu’ils sont tous un BTS charpenterie et que l’un d’entre eux a même fait un stage au chantier naval de Saint-Nazaire en 3e.

Il n’empêche, niveau miracles, c’est moyen : les mecs ont besoin d’une arche, Dieu leur envoie une forêt. L’arche, directement, aurait- peut-être été vaguement plus pratique, mais bon, hein. Dieu, c’est un peu la version céleste des édition Delprado. Le numéro 1, le plan de l’arche, le DVD et l’écoutille ouest, 1€, le numéro suivant est à 12€. Scandaleux.

Les années passent et la construction de l’arche, aidée par les anges déchus et le bullshit biblico-scénaristique progresse à toute allure. Les enfants ont grandi, et la réfugiée qui avait mal au ventrou, Ila, est devenue Emma Watson pour le plus grand plaisir des nerds et de Cham, qui aime courir avec elle dans la forêt pour lui faire des bisous. Mais dès que Cham, qui est un peu chaud comme la braise, envisage un passage dans lequel on se met des trucs dans les machins, Ila refuse catégoriquement.

Car Ila, qui a sûrement passé son diplôme de médecine à l’école des noisettes et fabriqué de quoi se faire passer une échographie seule à partir d’un bâton, d’un écureuil et de 15 mètres de liane, sait que depuis sa blessure au bidou elle ne pourra pas donner d’enfant. Alors, à quoi bon baisouiller si ce n’est pour se reproduire ?

Je laisse à chacun le soin de choisir une réponse parmi les plusieurs millions de possible. Ila, elle, ne trouve pas. Vous pouvez être sûr qu’au Trivial Pursuit, je ne la prendrai pas dans mon équipe. Enfin, dans tous les cas Ila va pleurer auprès de Naameh de son triste sort, et celle-ci lui dit de ne pas trop s’inquiéter, et puis que bon, Dieu a tout cela bien en main. Pour ma part, j’espère que Cham aussi parce que sinon, le garçon est parti pour avoir de sérieuses douleurs testiculaires.

Blagues grivoises mises à part, sur ces entrefaites, un oiseau apparaît au-dessus de la forêt. Puis deux. Puis douze. Puis cent cinquante mille.

« On va se faire bombarder de merdes ! » devraient hurler nos héros en rentrant immédiatement la Punto fraîchement lavée au garage, mais nenni. Les oiseaux trouvent leur chemin dans l’arche, et figurez-vous que non seulement il y a de la place pour tout le monde, mais ils ont même des couchettes. Des couchettes avec des rideaux. Non, je n’invente pas : c’est juste dramatiquement nul. J’imagine bien l’urgence qu’il y avait à aménager cela. Et comme pour les voyages en avion, Naameh a tout prévu : elle a inventé la seule décoction de la terre qui envoie des émanations qui endorment tous les animaux de la Terre sauf les humains. Les enfants de Noé passent donc près des couchettes avec de simili-encensoirs et endorment donc tous les volatiles qui vont probablement se réveiller avec de sérieuses courbatures.

Hélas, cette intervention divine à base d’oiseaux n’est pas suffisante pour nous faire quitter les sujets slipesques puisque bien vite, le second fils de Noé, Sem, vient poser des questions.

« Papa…
– Oui mon fils ?
– Papa, comment… comment on fait les bébés ?
– Tu sais comment on fait une connerie ?
– Par accident ?
– Bah voilà t’as tout compris. Allez, dégage, je bosse. »

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Mais malgré le rude langage de son père, Sem insiste un peu.

« Papa, pourquoi il n’y a que Cham qui a une meuf ?
– C’est ainsi.
– Oui mais s’il y a le déluge… alors il sera le seul à avoir une femme ! Et moi alors ?
– Si le Créateur veut que tu aies une femme, il t’en fournira une. Vois comme il nous a donné une forêt ! Vois comme il a guidé les oiseaux ! »

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Pour les commentaires sexistes, pas besoin de se forcer : le film fait tout. Oui, toi, femme, tu ne le sais pas, mais tu es en fait juste un accessoire que Dieu envoie à droite ou à gauche en fonction de ses commandes Amazon. Et donc, quand quelqu’un agit bien, en récompense, Dieu lui file une nana. Et s’il agit mal, Dieu lui en file deux.

Ou un truc du genre. Rah, je m’y perds, avec ce film.

Je ne comprends même pas comment qui que ce soit a pu lire le scénario de cette daube passé la première page. C’est fou, quand même.

Peu de temps après cette conversation, d’autres animaux arrivent, là encore, en groupe : les reptiles. Et ils vont tous à la même vitesse. Le film ne nous parlera pas du groupe d’animaux qui comprenait l’escargot, qui a dû en chier pour arriver jusqu’à l’arche, ou encore du sauvetage du manchot, qui a dû avoir quelques difficultés à rejoindre cette forêt luxuriante et quasi-tropicale. Enfin bon, hein. On va dire qu’ils ont pris un taxi. En tout cas, l’arche se remplit peu à peu, et à chaque fois, les animaux sont endormis grâce aux pouvoirs mystérieux des préparations de Naameh, qui j’insiste, font dormir jusqu’aux éléphants, mais pas les gentils humains. Soit.

Sauf qu’un jour que Sem se promène dans les bois, il tombe soudain sur un groupe armé… mené par le terrible Tubal !

Celui-ci se présente comme le roi de la région, et il estime donc que cette forêt lui appartient. Il se fait guider jusqu’au camp de Noé par Sem, et sur place, demande ce que c’est que cette curieuse place forte au milieu des bois qui devrait lui revenir de droit. Mais Noé ne l’entend pas ainsi : il se présente donc à son tour comme le descendant de Jean-Jacques de la « huitième génération » (vu qu’entre temps les humains de Caïn ont peuplé la Terre et ont eu le temps de la détruire en plus d’être en surpopulation, ils sont rapides les pépères, même les lapins doivent être jaloux ; avant le déluge, Dieu aurait juste dû envoyer la myxomatose), et informe donc Tubal que oui, il a tué son père et qu’il lui en veut un peu. Tubal se propose donc de tuer Noé et de prendre de force cette forteresse qui est en fait une arche aux dires de son constructeur, lorsque ce que Tubal prenait pour des tas de pierre s’anime : les anges déchus sont du côté de Noé !

L’armée de Tubal panique donc un peu et se replie sans même combattre. Mais Tubal jure vengeance, et qu’il reviendra prendre ce qui lui revient. Surtout quand Noé lui dit bien que le Créateur va tout raser bientôt, et que seule l’arche y survivra. Le méchant leader se retire donc dans les bois où, équipé de son masque de soudeur (si, si, ils ont osé), il commence à forger des armes et à essayer de réunir une grande armée on ne sait comment pour aller distribuer des claques aux anges déchus et s’emparer de l’arche.

Forge

Je vous laisse admirer. Ho, vous avez remarqué, aussi, la forge en dur derrière ? Sûrement fabriquée à l’aide de tout ce métal que l’on trouve dans la forêt. Mais si. Siii. Sous les feuilles. Allez !

Ah, si seulement habitait dans le coin un type disposant d’une épée de feu pouvant vaincre une armée en quelques secondes… pfou.

Les derniers animaux arrivent eux jusqu’à l’arche, même si désormais, pour cela, ils doivent traverser le camp des vilains. Du coup, une paire passe à la poêle et ne sera jamais sauvée, probablement que c’est ainsi que le film justifie l’extinction des dinosaures, ainsi que l’absence des licornes, dragons et critiques de cinéma professionnels talentueux de notre monde : Tubal les a mangés.

L’arche remplie, le déluge ne devrait plus tarder. Avant de partir, Noé tente bien de s’infiltrer dans le camp de Tubal, désormais gigantesque, pour voir s’il ne pourrait pas piquer une fille ou deux pour ses fils, mais la mission est un échec et il se replie en voyant que le camp des méchants est vraiment trop plein de méchants qui tuent et violent pour un oui ou pour un non. Devant cet échec à lui ramener de quoi soulager son adolescence bouillonnante, Sem part dans les bois infiltrer le camp à son tour. Et en s’égarant au fond d’une fosse où les gens du camp jettent leurs morts, Sem tombe bien naturellement sur une jeune fille de son âge tout à fait attirante, maquillée et tout ce que vous voulez, puisque c’est connu, les filles adorent se promener dans les fosses communes.

Autre option mon petit Sem : ils l’ont balancée là parce qu’elle contenait plus de MST que le dictionnaire médical.

Mais bon, je m’égare : trop heureux d’avoir trouvée une louloute, Sem la ramènerait bien à la maison. Il tente donc de s’évader avec elle, hélas, c’est au même moment que la pluie commence à tomber. Et donc que l’armée de Tubal sent qu’il faut se dépêcher de se mettre en route pour l’arche ! Tout le monde part donc à l’assaut, et Sem et sa donzelle, fuyant à en perdre haleine, sont soudain arrêtés par un piège que les hommes de Tubal avaient posé dans les bois. La jeune femme, le pied dans le piège, ne peut s’en tirer, et Sem ne doit son salut qu’à son père, parti à sa recherche, qui le tire de ce mauvais pas… mais abandonne la fille derrière lui.

Celle-ci meurt donc piétinée par l’armée des vilains. Ah oui ? Bon.

A peu près au même moment que ces événements, il s’est passé bien des choses ailleurs ! Car Naameh ayant entendu la douleur d’Ila qui ne peut avoir d’enfants file donc sur la montagne magique trouver Mathusalem et lui explique son souci. Mathusalem disposant de supers pouvoirs, il descend donc et au prétexte de chercher des baies au fond des bois, se met sur la route d’Ila. Et d’un simple passage de la main sur la bidou, il la rend fertile comme un champ de betteraves.

Et visiblement, chaude comme un moteur deTwingo sur autoroute car dans la foulée, Ila court sur Cham et lui arrache les vêtements pour lui faire sauvagement l’amour.

Décidément, niveau drogue du viol, Mathusalem en connaissant un rayon. A mon avis, il y en a un, il n’y a pas que son épée qui était enflammée et…

Ah oui, on est au ras des pâquerettes, j’en conviens. Mais je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce film passe son temps à être rythmé par des scènes où les hommes veulent de la nana et les nanas coucher avec leurs hommes (mais pour se reproduire, hein). Plus que le déluge, c’est surtout de bromure que la plupart des protagonistes ont besoin, mais passons.

En tout cas, au final, tout le monde se retrouve du côté de l’arche. Cham et Ila qui ont des sourires idiots, Naameh et Japhet dont plus personne ne se souvenait qu’il existait encore dans le film, Noé et Sem qui lui fait la gueule parce que son père n’a pas sauvé la jeune femme qu’il s’était trouvé… et toute l’armée de Tubal, au pied de l’arche, qui en prendrait bien le contrôle alors que la pluie tombe désormais à seaux. Et entre eux, les anges déchus qui ne tiennent pas à ce que l’on s’approche de l’arche. Et qui tendent entre eux des chaînes pour… pour…

Ah oui, vous ai-je parlé du fait que Noé & co travaillaient avec des outils en métal ? Ils ont même eu le temps de fabriquer des chaînes, vous voyez. C’est dire si, comme l’arche, c’était facile à faire, ils ont décidé de prendre le temps d’ouvrir une mine de fer, de le raffiner, de le forger, etc. Bravo, Noé. Décidément, pour un mec qui vivait en mangeant des racines dans un désert de cailloux, tu sais en faire, des trucs. Sûrement qu’un vieux caillou avait un long passé de forgeron et qu’il a partagé sa sagesse avec toi sous les étoiles. Les cailloux t’ont tant appris.

L’armée de Caïn se retrouve donc avec des anges déchus, géants de pierre qui tendent des chaînes entre eux pour empêcher l’ennemi de passer.  Ce qui est ballot sachant qu’ils forment juste une ligne devant l’arche : il suffit de faire le tour pour passer. Mais ça, évidemment, personne n’y pense à part les spectateurs qui hurlent de douleur devant une bouse pareille et tous les vilains se jettent comme des gros débiles sur les golems, qui leur mettent une raclée. Du moins, jusqu’à ce qu’arrive Tubal en personne, dont la civilisation a inventé l’increvable tôle ondulée dont ils se servent en guise de boucliers, et Tubal, planqué derrière cette protection, utilise du Broufanium dans un tube pour inventer… l’arme à feu ! Bien vite, les projectiles font mal aux géants de pierre, qui l’un après l’autre, reculent et s’effondrent sous les assauts des innombrables humains. Qui les tuent à la lance juste pour dire qu’en fait, ils n’avaient pas besoin du Broufanium pour les vaincre et que c’est un énième ajout ridicule de principe.

Ce faisant, les anges de pierre explosent et découvrent, heureux, qu’en mourant pour Noé, ils reprennent leur forme d’ange de lumière et montent au paradis.

Je vous la traduis : tant que les anges vivaient pour aider les autres, ils pouvaient bien crever comme des merdes, mais maintenant qu’ils tuent des humains pour Dieu, ils ont bien mérité le paradis.

Mmm. Je sens comme une morale subtile derrière tout cela. Je crois que même Al-Qaida a du mal à s’aligner, là.

Boum

On peut aussi la formuler comme ça : « Si tu exploses au milieu de tes ennemis, tu vas au paradis ». C’est rigolo, ça me rappelle un truc.

L’explosion de l’un des anges jette Tubal à terre et le blesse à la jambe, mais hardi petit, celui-ci parvient à passer les derniers anges déchus et constate que sur le bord de l’arche, il y a un échafaudage lui permettant de monter le long du navire discrètement, ce qu’il fait. Grand bien lui en prend, car au même moment, Dieu qui s’est dit qu’en fait, avec la pluie, ça allait prendre longtemps cette affaire fait jaillir du sol des geysers d’eau, puis à l’horizon, un tsunami vient tout balayer, y compris Mathusalem qui plutôt qu’aider Noé, continuait à chercher des baies et en trouve une juste avant de mourir balayé par les eaux, tout content de manger avant de mourir.

C’est vraiment, vraiment, vraiment complètement nul.

A l’intérieur de l’arche, Sem, qui avait un peu une tête de traître depuis le début du film entend un bruit bizarre : en moins d’une minute, Tubal a réussi à créer un trou assez gros pour lui au-dessus de la ligne de flottaison et se glisse dans l’arche sous les yeux de Sem. Sem qui l’accueille puisque comme il en veut à son père, les ennemis de son ennemi sont ses amis. Hop, trahison. Sans compter qu’une fois que l’arche est soulevée par les eaux (et oui, elle résiste à un tsunami sans problème, merci, on va parler de miracle) et qu’elle se met à flotter, l’ambiance à bord est un peu pourrie : on entend les hurlements à l’extérieur de derniers humains abrités au sommet de montagnes que croisent nos héros. Et Noé est inflexible : Dieu n’a pas demandé à sauver qui que ce soit, donc il ne prendra personne à bord à part sa famille.

Ila, c’est pas le moment de dire à Cham que tu aimerais le plaquer pour reprendre des études et avoir une carrière.

Pour réchauffer l’atmosphère, Noé allume un feu à l’aide de Broufanium dans la célèbre cheminée de l’arche (tout en fer, en plus, ils ont vraiment dû bien l’exploiter leur mine) et raconte à sa famille une énième fois la création du monde lors d’une séquence où l’équipe du film tente de mêler subtilement divin & évolution. Et il explique que Dieu est surpuissant et le contredire, c’est risquer, je ne sais pas moi, un déluge ? Il précise aussi que voilà, si Dieu n’a pas voulu qu’ils aient de nana en rab’ à bord et que la seule, Ila, n’est pas supposée pouvoir faire d’enfant, c’est que Dieu veut l’extinction de l’espèce.

« Ainsi, Sem, tu enterreras ton aîné Cham près de sa femme Ila. Puis, Japhet, à ton tour, tu enterreras Sem. Et tu seras le dernier homme sur Terre. 
– Et personne ne m’enterrera ? Sympa, merci. Super les copains.
– Allons, ne sois pas aigri. Pas plus que toi, Sem, je sais que tu m’en veux.
– Non, tu as juste laissé crever ma nouvelle copine.
– C’est que Dieu le voulait.
– Ah oui ? Et alors quel est le projet de Dieu pour moi ?
– Allons Sem. Nous sommes dans une arche.
– Et ?
– As-tu vu tous les animaux ?
– Oui, et ?
– Es-tu sûr ?
– Ben oui.
– Alors peux-tu me dire où l’on a rangé les tiques, la gale, les poux et les morbacs ?
– Hein ? Bé c’est vrai que maintenant que tu en parles, je ne me souviens pas de… de… attends ?
– Oui, mon fils : il fallait bien un hôte pour tous les parasites de merde. Dieu t’a choisi ! Tu en as de la chance !
– J’en ai marre ! C’est toujours sur moi que ça tombe ! C’est ça que ça gratte depuis des jours ! J’m’en fous, j’vais dans ma chambre et j’deviens bouddhiste !
– JE T’INTERDIS DE FAIRE CA ! »

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Vexé comme un pou (hoho), Sem retourne donc dans un coin de l’arche où personne n’a remarqué que Tubal attendait son heure. Le vieux guerrier bouffe des animaux discrètement (tant pis pour eux ! Adieu, la reproduction !) et les partage avec Sem pour lui faire accepter sa vision de l’humanité : tuer ou être tué. L’important c’est la survie, et l’accomplissement des choses par soi-même, pas les projets de Dieu. Et il compte bien tuer Noé qui est en travers de sa route pour rebâtir un nouveau monde avec cette idée de méchant qui est que l’être humain peut vivre sans Dieu.

Noé ne manque pas d’ennemis à bord, principalement parce qu’il est un peu con. Après ne pas avoir remarqué un type en armure blessé dans un coin de son rafiot, voilà qu’Ila vient lui apprendre qu’elle est miraculeusement enceinte ! Noé en devient tout colère au lieu de se réjouir : il sent que les supers pouvoirs de Mathusalem ont quelque chose à voir avec cela. Il se met donc à gueuler que cela s’oppose au plan de Dieu et qu’Ila risque de permettre à l’humanité de se reproduire au lieu de disparaître. Il annonce donc clairement la couleur :

  • Si l’enfant est un garçon, il vivra.
  • Si l’enfant est une fille, elle mourra puisqu’elle pourrait porter la vie et risquer de repeupler la Terre.

D’accord, donc c’est pour empêcher la présence d’une femme fertile, soit, mais sinon, mec, une femme fertile, tu n’en aurais pas justement une, enceinte, juste en face de toi ? Mais non, Noé n’y pense pas. Il a dû oublier lui-même comment il avait fait plusieurs enfants (et il devait d’ailleurs être le premier de sa lignée puisque le film explique bien que Noé est le dernier de la lignée de Jean-Jacques).  L’annonce étant cependant faite, les mois s’écoulent à bord dans la grosse ambiance que l’on peut imaginer, à jouer au rami en silence. Utilisant du bois venu d’on ne sait où, Cham et Ila bricolent un radeau pour échapper à Noé et sa colère. Mais le jour du lancement, Noé fabrique une grenade au Broufanium et la balance sur le radeau avant qu’ils n’y montent. Le frêle esquif brûle donc et emmène au fond de l’océan toutes les malles qui y étaient entreposées.

Parce que oui, ils avaient des malles tout ce qu’il y a de plus moderne. Mais après tout, quand on rate son film, on peut rater ses accessoires sans souci, n’est-ce pas ? Après l’histoire du masque de soudeur, plus rien ne m’étonne.

Radeau

Le radeau en train de brûler avec ses malles. A noter que sachant que c’était une famille de clodos, je serais curieux de savoir ce qu’il y a à dans les malles en question. Mais sinon, les spectateurs n’auraient sûrement pas compris.

Sauf que toute cette agitation déclenche l’accouchement d’Ila. Et que du coup, le film s’accélère brutalement (il était temps cela dit) : l’arche qui naviguait sans but s’échoue soudain au sommet d’une montagne, Tubal, guéri, décide avec Sem de passer à l’attaque, quant à Cham, après avoir appris qu’Ila avait accouché (en 5 minutes chrono, bravo madame ! Vous êtes une femme toboggan) de non pas une, mais de deux filles, il décide aussi d’aller tuer son père avant qu’il ne tue ses enfants. Quant à Japhet, tout le monde s’en fout, vous l’imaginez bien, puisque vous aussi.

Plutôt que de vous décrire le combat, je vous en donne les éléments : gentil + méchant + lieu quasi-désert + armes qui glissent au sol.

Du jamais vu, n’est-ce pas ? Ça valait le coup de faire presque une heure de film dans l’arche à base de dialogues chiants pour arriver à pareil sommet.

Tubal, qui se révèle être le chef de guerre le plus pourri du monde (« Hohoho, j’attends Noé dans l’ombre avec un couteau et une masse… tiens, si je lui sautais dessus pour lui faire des brûlures indiennes en fait ?« ) est tellement naze qu’il finit tué par son propre allié, Sem, qui sauve son papounet d’un bon coup de couteau. Cela étant dit, Noé est toujours un peu grognon au sujet des deux filles qu’Ila vient d’avoir, et monte donc sur le pont pour buter les bambins.

Sa femme tente bien de le raisonner d’un « Tu dis toujours que Dieu pourvoit à tous nos besoins : deux de nos fils n’ont pas de femmes et il donne à Ila deux filles !« 

Ah ouais. Bonne ambiance. Donc le plan, si je comprends bien, c’est de dire aux deux grands dadets de Sem et Japhet « Voilà vos nièces ! Vous attendez 15-16 ans histoire que ça soit pas trop sale, et vous leur faites des gosses. » Non mais on n’est pas chez Christine Boutin, ici ! Pas en famille que diable ! Ou alors, vous allez repeupler la planète avec un tel niveau de consanguinité qu’au bout d’une ou deux générations, elle ressemblera au conseil municipal de Neuilly-sur-Seine. Brrrr.

Noé, en tout cas, est grognon un moment, mais en voyant les enfants, il les trouve trop kikinou et se refuse à les transformer en brochettes.

Le niveau des eaux redescend donc, et peu à peu, des terres fertiles se découvrent. Les animaux partent les repeupler (et tant pis pour ceux qui vivaient aux pôles et doivent faire la route par leurs propres moyens) en prenant soin de ne pas se bouffer entre eux avant de s’être un minimum reproduits (les lions et autres carnivores prennent donc des coupes faim durant quelques années et deviennent anorexiques pour certains, leur ouvrant ainsi une grande carrière dans la mode), la famille de Noé commence à bâtir des maisons, et Noé lui-même va vivre dans une grotte et se saoule la gueule à partir de raisin qu’il a trouvé sur une plage (endroit typique où le raison pousse comme chacun sait). Il peut donc reprendre sa vie de clodo et brailler des chansons paillardes à tue-tête du soir au matin.

Le reste de sa famille fait donc sa petite vie dans son coin. Sem finit cependant par se barrer parce que bon, c’est pas tout ça, mais lui, il est toujours un peu sur la béquille et il en veut toujours à son père. Il abandonne derrière lui la peau de serpent qu’il avait reprise à Tubal. Et quand tout le reste de la famille s’exclame « Allez Noé, reviens, tu as tenté de buter nos enfants mais on t’aime bien quand même ! » Noé revient, est accepté par les siens, reprend la fameuse peau de serpent et commence le rituel qui lui, de son temps, avait été interrompu pour confier à ses petites filles la responsabilité, un jour, de prendre soin avec leur descendance de la Création.

Et… FIN !

Attendez, c’était vraiment un film ? Ce n’était pas juste une blague ?

Noéclodo

J’ai failli oublier de vous montrer Noé le clodo dans sa grotte : là, pour vous montrer qu’il boit beaucoup, ils lui ont filé des dizaines de pichets en bois vide au lieu des traditionnelles bouteilles. C’est vrai, on imagine bien Noé se fabriquer un pichet à chaque fois avant de le balancer.

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Si je résume ce que je viens de voir, ce film conte l’histoire d’une bande d’obsédés sexuels qui de dépit et après la plus grande douche froide du monde, décide de s’enfermer avec des animaux loin de tout.

J’envoie immédiatement un mail à la légion étrangère pour plagiat.

170 réponses à “Noah, yeah.

  1. C’est après un article comme cela que je me demande si plutôt que de mauvais foi, l’odieux connard ne serait pas un peu simplet.
    Je ne sais pas ce qui me choque le plus: le manque de culture évident ou la stupidité face au film.

    En tout cas je suis très déçu. Je ne vais pas reprendre point par point pour expliquer comme à un enfant turbulent… mais espérons que cet article n’augure pas une nouvelle ère pour l’odieux (il y a pourtant une fin à tout n’est-ce pas?).

    • Je ne vois pas où est le manque de culture, puisque les passages scénaristiquement idiots sont des ajouts du scénariste. Et sinon, le film (que je n’ai pas encore vu je l’avoue) semble bien tenir ses promesses de grosse bouse hollywoodienne :D!

    • Bah j’ai lu le recueil de contes à l’origine de cette adaptation, déjà on peut pas dire que ça casse trois pattes à un canard, alors faut pas s’attendre à un miracle. A histoire de merde, film de merde.
      C’est long, ça traine en longueur et on devine dès les premières pages le nom de l’assassin.

      Je sais ce qui choque dans votre commentaire, vos lacunes en sciences et histoires, votre inculture contemporaine et votre manque d’intelligence face à une critique satyrique d’un navet prosélyte façon Kréma.

      On va pas vous expliquer point par point l’histoire de l’Humanité (pas celle de Pif le chien, hein) car autant un enfant turbulent est capable de la comprendre, autant c’est peine perdue pour une grenouille de bénitier de mauvaise foi (elle était facile celle là, mais la comprendrez vous ?) sans humour telle que vous.

      Dieu est la réponse des ignorants manquants d’imagination, ou des aliens pour ceux qui abusent du chichon.

    • Je jouerai volontiers le rôle de l’enfant turbulent car la lecture du film me semble assez pertinente.

    • C’est marrant tous ces gens qui se braquent dès qu’un type affirme avoir sa propre opinion.
      Il est clair qu’ici l’OC a fait preuve de plus de mauvaise foi (ho ho ho) que d’habitude sur certains points.

      Par exemple, pourquoi Mathusalem utilise pas sa graine pour sauver l’humanité ? Ben parce que 99% de l’humanité est pourrie, et que la Bible est plus manichéenne qu’un Disney en noir et blanc – pourquoi croyez-vous qu’elle a tant eu de succès aux USA hein ? – donc pas de pitié pour les méchants, donc pas de graine magique.

      Et pourquoi il brûle pas l’armée de Tubal ? Simple là encore une fois, c’est pas une épée de feu : on sait que Mathusalem est très très vieux. Qu’est-ce que ça fait un vieux ? Ça sent, ça… Ça émane, dirons-nous. La première fois il avait eu le temps d’émaner tellement pendant toutes ces années que toute la plaine sentait le soufre, et un coup d’épée dans le sol contre un silex habilement situé et brouf ! (ah, et pourquoi il a pas brûlé avec ? Ben parce que… Euh… Oh ça va, m’en demandez pas trop non plus !)
      Alors que là avec les ruisseaux et les arbres, impossible d’émaner tranquille. Pis c’est trop humide.

      Bon sans rire les mecs, oui l’OC est de mauvaise foi, on le sait. Donc chercher à le défendre tant qu’à le démonter est assez risqué, son but est pas de nous pondre un article documenté sur un film mais de se payer une bonne tranche de rire dessus. Faut pas lui demander de faire ce qu’il ne nous promet pas. Un peu comme un film de Michael Bay, quoi.
      Oups, je vous laisse j’entends des tueurs-ninja tchétchènes frapper à ma porte, faut que j’aille ouvrir.

      • Un commentaire moisi, c’est comme un flim pourri, des fois c’est trop tentant.

      • Attention, ce flim n’est pas un flim sur le cyclisme.

        Sinon j’hésite un peu sur le pourquoi et le comment interpréter votre commentaire. Seriez-vous assez urbain de bien vouloir en étoffer la teneur ?

    • OC a raison, ce film est une bouse. Les accessoires anachroniques sont ridicules, entre les outils de forge, les malles ou Naameh qui utilise à la fin du film des outils de jardins parfaitement usinés ….

      Et soyons honnêtes quand l’on voit que les Rois de France, ont fini en quelques générations avec tout un tas d’enfants attardés ou difformes alors qu’ils se mariaent entre cousins, comment voulez-vous que deux pinpins repeuplent la terre sans générer une légion d’handicapés ?

      • pour la consanguinité, le problème est plus ancien qu’Hollywood ! et ce n’est pas très utile d’aller râler contre les hébreux antiques donc disons que « ta gueule c’est magique ». Si Dieu leur donne effectivement « tout ce dont ils ont besoin » et bien il leur donnera des gènes corrects et variés pour que la lignée puisse subsister assez longtemps jusqu’à ce que ça puisse fonctionner tout seul.

      • Bah en fait, le Toubal est parfois considéré comme le 1er forgeron, le 1er maître du fer, tout ça, donc là, le film est assez fidèle au bouquin…

      • Si on suis le postulat du film, Adam et Eve ont eu trois fils, et zero filles.

        Quelques années plus tard, ça nous fait donc trois hommes, et une seule femme sur terre: leur mère…

        Je comprends que l’humanité soit imparfaite.

        Dans le même esprit, voir ce qui arrive a Loth aprés qu’il soit parti de Sodome…

  2. Merci ! Je me pâme !
    Ne cessez point de passer par le fer du bon sens les inepties monstrueuses et consanguines d’Hollywood !
    Vive le connard !

  3. Un très bon article, mais c’est toujours dangereux de critiquer une « oeuvre » ayant un caractère religieux… Pour ma part, j’ai beaucoup ri.

  4. Ils n’ont même pas respecté leurs sources, à la fin ce n’est pas vraiment comme cela que ça aurait dû se terminer …

    « 20 – Noé bâtit un autel à l’Éternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel.  »

    Mais qu’est-ce que j’aurais aimé voir les réactions des derniers spectateurs survivants s’ils avaient pu voir cette scène ! ;-)

    • sans oublier la scène suivante où Noé se bourre la gueule comme un cochon et finit par s’effondrer a poil. Sem le voit et, craignant qu’il nous fasse une Jimmi Hendrix va prévenir ses frères que papa est bourrasse et un tantinet exhib. Cham va le couvrir d’un drap en marchant a reculons pour aps le voir.
      A son réveil, papa Noé bannit Sem parce qu’il l’a vu tout nu.
      Je subordore un énorme complexe de Noé concernant la taille de certaines parties de son anaotmie habituellement masquées par du tissu.

      • C’est presque ça, sauf que c’est Cham qui mate et Sem et Japhet qui marchent à reculons. Sem étant l’ancêtre d’Abraham, il eût été de mauvais ton qu’il fût maudit. Alors que Cham, c’est l’ancêtre des nègres, alors c’est pas grave… ^^

      • Plus tard, certains ont justifié ainsi l’esclavage, grace au péché multigenerationel: C’est Cham qui voit son paternel à poil, c’est son fils Canaan, qui n’a rien vu ni fait, qui devient l’esclave de ses deux oncles (et idem pour leurs descendants respectifs).

        « 20. Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne.
        21. Il but du vin, s’enivra, et se découvrit au milieu de sa tente.
        22. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères.
        23. Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père.
        24. Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. (ou selon d’autres versions : il apprit ce que lui avait fait son plus jeune fils.2,3)
        25. Et il dit : Maudit soit Canaan ! qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères !
        26. Il dit encore : Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave !
        27. Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! »

      • Enfin, il faut pas prendre les hébreux pour des imbéciles. Lorsqu’il est écrit, a vu la nudité de son père, les anciens comprenait qu’il avait fait plus que regarder. C’est comme lorsque Marie dit « je n’ai jamais connu un homme ».

      • Enfin, il faut pas prendre les hébreux pour des imbéciles. Lorsqu’il est écrit, a vu la nudité de son père, les anciens comprenait qu’il avait fait plus que regarder. C’est comme lorsque Marie dit « je n’ai jamais connu un homme ».

  5. Je me permets d’essayer de sauver les meubles: le film est assez catastrophique, jusqu’à cette fameuse scène où Noé raconte l’origine du monde. Ce court passage en « time-lapse » justifie à lui-seul de voir le film (où juste ce moment, c’est comme vous voulez, hein) D’abord car c’est sublime (pas vu de représentation aussi léchée de l’évolution au cinéma ou ailleurs), et que ce passage est une sorte de pied de nez au reste du film, comme une façon de dire « je vous ai pondu du creationo-fantastico-dégueu-pêle-mêle-fourre-tout pour bien faire comprendre que cette histoire est bidon, sauf le passage qui représente l’évolution. Vous avez saisi? Malin le gars, nan? »

    C’est en tout cas comme ça que je l’interprète.
    Merci encore pour cet article (trop long, comme tous les spoils je trouve, m’enfin!)

    • Perso j’ai beaucoup aimé la scène d’infiltration du camp des méchants qui s’avère en fait être un cauchemar.
      Ça fait comme en vrai quoi : un rêve que quand t’es dedans tu penses juste que c’est vrai, puis un détail troublant voire flippant qui te fais stopper en mode « dafuq? » puis ça part en cauchemar.

      Bien pensé amha.

      Bon ça sauve pas tout mais y a des bouts cools.

    • Bonjour François,

      Merci d’avoir attiré mon attention sur cette séquence du film, que je viens de visionner contrairement au reste du film. Effectivement, la scène vaut le coup d’œil.

      Mais en dehors de quelques références à 2001 l’Odyssée de l’Espace (lorsque Caïn tue Abel), la séquence de l’évolution de la vie fait immanquablement penser à une célèbre publicité Guinness qui a gagné le Grand Prix au festival de Cannes de la publicité en 2006 (Tapez «guinness noitulove» dans la partie «vidéo» de votre moteur de recherche préféré), même si le point de vue «à la première personne» est un ajout astucieux d’Aronofsky.

      Or cette publicité a très sûrement été inspirée d’une séquence de l’excellent «Adaptation» de Spike Jones de 2002, écrit par Charlie Kaufman et avec dans le(s) premier(s) rôle(s)… Ô ironie… Nicolas Cage (Tapez «Evolution – from Adaptation» dans la partie «vidéo» de votre moteur de recherche préféré).

      Comme quoi, notre Nico international n’a pas joué que dans des films de daube. Pas que.*

      *je lis sur imdb que Nicolas Cage a affirmé que durant le tournage, il a dû ignorer tous ses instincts d’acteur et a joué le rôle exactement comme le réalisateur le lui a demandé. Et il a reçu une nomination aux Oscars pour cela… Ceci expliquerait donc cela.

      En vous remerciant bonsoir.

  6. Je ri toujours autant devant vos articles. Maintenant, à chaques fois que je repère un film que j’aimeai voir, je regarde toujours avant si vous n’avez pas fait de critique dessus.
    Merci!

  7. Première fois que je commente. Et je commenterai pour dire exactement comme au début : C’est l’adaptation d’un livre. Ca ne peut donc qu’être pourri.

    C’est l’adaptation d’un livre déjà bien merdique au début (oui je suis croyant, non je gobe pas tout ca d’un coup).

    Forcément, ca fait des chocapics infâmes. J’suis presque déçu de ce choix de film, autant démolir des trucs « normaux » ok, mais la, c’est comme exploser un lapin a coup de roquettes anti-tank. C’est juste… trop facile.

    • Ouais mais des fois c’est bon, comme tirer sur un mouton avec un bazooka…

      Et puis dans la version originale, c’est pas casher de faire du prosélytisme, alors du gros qui tache, c’est pécher mortel +1

    • Mmh et sans être croyant, je n’irai pas jusqu’à qualifier la Bible de « livre bien merdique ». Ou alors c’est un peu court, jeune homme.

      • Si je dis pas de bêtise, le réalisateur ne s’est pas inspiré de la version de la Bible, mais de plusieurs versions.

      • Merdique dans le sens où c’est quand même à l’origine de copieux massacres, de plus Noé c’est une réadaptation de Gilgamesh, et ensuite ce livre n’est qu’un recueuil mythologique qui ne doit être lu et interprété qu’avec le même regard que celui qu’on porte sur la mythologie grecque.

        Il s’agit juste de textes mystiques afin de légitimer l’histoire d’un peuple il y a des millénaires. Les pharaons avaient les leurs, les grecs idem ainsi que les romains.

        Après, je ne vais pas développer plus, il y a suffisamment d’informations disponibles sur le net, les bibliothèques, toussa toussa…

      • Mais c’est dingue ça, dès qu’un mec tient des propos tranchés en faveur du dogme on peut le conchier joyeusement, cf radikal en dessous, en revanche ça n’a l’air de déranger personne de voir quelqu’un affirmer comment doit être lu un bouquin vieux de plus d’un millénaire écrit par une quarantaine d’auteurs. Sur un blog qui se moque régulièrement des gens qui pensent que le camp qu’on choisit donne plus ou moins le droit d’être catégorique. Vormulac, je vous présente mes excuses par avance si j’ai l’air agressif, c’est pas le but.

      • Bah ça m’a toujours fait pitié ceux qui me conchiaient étant môme parce que j’étais pas baptisé et que je croyais alors que contrairement à eux j’avais lu la bible.
        Alors que leur seul intérêt pour le caté c’était les cadeaux des communions.

        D’ailleurs, il est même écrit qu’on ne doit pas baptiser les enfants car on doit choisir d’aller vers dieu quand on est adulte.

        Quant à dire comment doit être lu ce recueil mythologie, entre la lecture qu’on nous a imposée durant des siècles (faut tout gober, le ver, l’appât, le pêcheur et le baleinier) et celles qu’on utilise pour lire d’autres mythologies (Œdipe, Narcisse etc.), je penche plus pour une approche autre que « c’est dieu qui l’a fait ».

        Nous sommes au 21ème siècle, avec tout le savoir acquis (bien souvent réprimé par le dogme), nous devons discuter avec des croyants comme on le fait avec des personnes âgées un peu séniles ou des enfants croyant encore au père Noël…
        Par contre, eux ont tous les droits.
        C’est affligeant, tout comme ce flim.

      • Certes, y a qu’à penser à Giordano Bruno, 1994 reconnaissance par le Vatican que la Terre est bien ronde et tourne autour du soleil, la position sur l’avortement et le mariage gay. Que d’exemples d’ouverture d’esprit religieux.

        Chaque avancée scientifique a été combattu par l’Église, y a qu’à voir le retard pris en mathématiques par l’Europe face au Moyen Orient à l’époque.

      • Bah c’est pas parce que y a pas mal d’esprits obtus dans un camp qu’on doit le devenir aussi.
        C’est dommage, Vormulac. Tu m’as l’air instruit et pas con mais beaucoup de colère en toi je sens, jeune Padawan ^^ (même si cette colère est bien compréhensible.)

      • C’est pas de la colère, juste de la tristesse et l’abattement de continuer à voir que ceux ayant une vision angélique de la religion chient éhontément sur les millions de victimes de l’ignorance crasse de l’église et du dogme tout puissant, et ce sans voir tous les revirements qu’elle a effectués par le passé pour préserver son image.

        Heureusement que Ambroise Paré a bravé les interdits de l’église pour le bien de la médecine (tiens encore un exemple d’entrave à la science de sa part)

        Les gens ont 25 ans de mémoires, ça fait flipper.
        Ils ne regardent la religion qu’avec un recul d’à peine 100 ans, et surtout ne connaissent, pour la grande majorité, rien du livre auquel ils se réfèrent.

        Quand on sait que c’est une religion fabriquée de toutes pièces à base de religions et de mythes d’autres cultures (exactement comme les romains avec la mythologie grecque et … nous avec la mythologie hébraïque), dans le seul but d’unifier un peuple ; ce que reproduira Mohamed en arabisant les textes juifs.

        Un point qui m’a toujours titillé, pourquoi dès qu’on parle religion c’est uniquement le monothéisme ? Il n’y en a donc pas d’autres ?

        Quand on voit la représentation des femmes dans le film (bouffe ou reproduction), on n’est pas très loin de ce qu’on longtemps vécu les femmes dans la société.

        Pour finir, la religion permet d’aller massacrer/piller/violer (vouer à l’interdit) car quand on est du côté de dieu, l’autre ne peut qu’être le Mal puisque contre dieu et donc la Vie.

        Finalement, le message religieux aujourd’hui fait penser aux cours d’histoire enseignés sur la Lune dans Iron Skies, une propagande naïve expurgée de tout ce qui pourrait choquer: La Très Sainte Inquisition, la chasse aux sorcières, les croisades et ses BBQ humains, le maintient dans l’ignorance du peuple tout en les présurant d’impôts (messes en latin), l’esclavage et la notion d’être supérieur à l’autre du fait de croire dans le « bon » dieu.

        Dieu est la réponse des ignorants manquants d’imagination.
        C’est tellement facile de dire que c’est dieu plutôt que chercher à comprendre et se remettre en question.

      • Et justement, non.

        Ce que tu dis est vrai, mais ce n’est qu’une partie de la vérité. La religion en soi n’encourage pas l’obscurantisme, ce sont les gens qui le font.
        Par exemple, tu cites le truc sur le système planétaire reconnu officiellement beaucoup trop tard. Certes c’est ridicule mais dans aucune église (ou alors une petite dirigée par un con peut-être) il n’était enseigné que la Terre est au centre d’univers ou je ne sais quoi. Par rapport au mariage gay certes nombre de cathos se sont mobilisés contre, mais nombre se sont également mobilisés pour. Ce n’est pas la religion en soi qui a apporté ça mais ce que les gens en ont fait (comme ce n’est pas la mythologie grecque qui a amené Le Choc des Titans, c’est ce que les hommes en ont fait.)
        Donc certes il y a un rapport entre obscurantisme et religions, car de facto l’Histoire nous le montre, mais il n’est pas aussi absolu et unilatéral que tu le dis.

        Le message religieux édulcoré dont tu parles dans le christianisme y est férocement combattu, et ce depuis longtemps. Certes y a pas mal de vieux cons qui s’accrochent aux traditions stériles ou qui ne veulent pas voir la vérité en face, mais y a les autres aussi. Encore une fois on en reviens aux personnes.

        « Pour finir, la religion permet d’aller massacrer/piller/violer (vouer à l’interdit) car quand on est du côté de dieu, l’autre ne peut qu’être le Mal puisque contre dieu et donc la Vie »
        C’est une vision extrêmement simpliste qui n’est partagée que par les extrémistes. Qui sont, et ce dans toutes les religions, des minorités. Certes, des minorités qui font du bruit, mais des minorités quand même (comme les indépendantistes Corses ou Basques.) Une religion est forcément sujette à interprétation, ne serait-ce que parce que souvent les textes se contredisent à un moment (ex : « Oeil pour oeil, dent pour dent » et plus loin « tends la joue droite ». La Bible est un festival de contradictions.)

        Enfin non, croire en Dieu c’est pas juste pour expliquer l’inexplicable ou se rassurer. C’est juste penser qu’il y a plus dans l’univers que le matériel ou le concret. Ce qui n’est pas idiot (cf Einstein et pas mal d’autres.) Mais ça pour moi c’est plus la différence entre la spiritualité et la religion.

        Perso je suis pas un fan des religions, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient. Ce sont les personnes qui sont responsables des atrocités et des bonnes actions qu’elles commettent, quel que soit ce au nom de quoi elles le font.

      • Pas d’offense si on se tutoie ?

        Tu as mis le doigt sur LE point principal, l’Homme.

        La bible a été écrite par la main de l’Homme. Il faut être sacrément égocentrique et nombriliste pour se croire comme le peuple élu dans un Univers si vaste.

        Elle n’est pas dévoyée par l’Homme car elle est l’émanation de sa psyché, en tout cas d’un peuple à une époque donnée.

        Un système est reconnaissable à ses extrêmes, ça permet de cerner ses limites ; c’est comme dire « oui les nazis extrémistes ont un peu déconné mais ils étaient une minorité ».
        Pour ceux que l’exemple choque, on a le procès kravchenko car nous intellectuels de gauche refusaient de croire ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer.

        Pour ton exemple œil pour œil puis tend la joue, il s’agit de 2 livres différents écris à près de 2000 ans d’écart.
        D’ailleurs ceux à l’origine de la bible ne reconnaissent pas le nouveau testament comme l’occident le fait.

        On a au départ un dieu fdp vengeur, dominateur et mass-murder si on obéit pas (voir l’errance de moise dans le désert) immédiatement sous peine de mort. Aucune notion de vie après la mort et de paradis.
        Et après, pouf, un dieu hippie, on va au paradis.
        Sérieux, vu comment Abraham et Moïse étaient proches, il aurait pû leur en toucher 2 mots.

        On est passé d’une menace directe de moins en moins crédible (je peux caguer sur un autel, je vais pas être foudroyé illico, à une menace intemporelle et imprévisible.

        En gros ce n’est pas ne pas être un gros bâtard pour ne pas en être un, mais par trouille des flammes éternelles.

        Le hasard fout la trouille, car il est imprévisible. Le nommer dieu permet de se rassurer.

        Aujourd’hui le discours et identique que celui qu’on a quand papy tiens des propos racistes pendant les repas de famille « mais oui pépé c’est ça, reprend un peu de la bouilli. Et arrêtez vous autres de le lancer là-dessus »

        Y a qu’à voir les conneries que sortent Boutin et sa clique.
        Si on lui dit de fermer sa gueule, on est censuré ou même attaqué en justice.

      • Pas de soucis pour le tutoiement ^^

        Eh bien je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu viens de dire : pour moi si Dieu il y a, il était là avant et sera là après les religions, qui ne sont qu’une tentative de l’Homme d’en comprendre la nature (tentative donc forcément limitée et imparfaite.) Selon moi c’est donc pour ça que dans chaque religion on peut trouver des perles de sagesse et du gros nawak qui fait peur.

        Et en effet l’ancien testament est beaucoup plus hard que le nouveau.
        Ce qui m’amène à un point fondamental pour moi : pour comprendre une religion (et je parle autant aux croyants qu’aux simples curieux ici) le contexte dans lequel les textes ont été écrits est crucial.
        Sinon ça part en interprétations foireuses.
        Et je parle pas des histoires de traductions (déjà entre ce que pense un auteur et ce qu’il écrit, y a une différence. Entre sa pensée et ce que va comprendre un lecteur, y en a une plus grande. Et chaque fois qu’un texte est traduit, on perd encore du sens originel. La Bible ayant été traduite pas mal de fois je te laisse imaginer le bordel de perte de sens. Tiens un exemple au pied levé : le coup de Jésus qui change l’eau en vin.
        Figure-toi que je connais un prêtre qui étudie depuis un bail l’Hébreu ancien et qui m’a dit qu’en fait il existe une expression dans cette langue : dire de quelqu’un qu’il a pas de vin. Elle signifie que la personne n’a pas la pêche, pas la joie de vivre. Or là Jésus est à des noces et les mariés « n’ont pas de vin » (qui a d’ailleurs plusieurs fois été retraduit par « n’ont PLUS de vin. » après coup.) Ils tirent la gueule quoi. Donc hophophop, Marie va demander à Jésus d’aller faire quelque chose, thérapie de couple staïle.
        Que cette histoire se soit vraiment passée ou non, ça en change quand même pas mal le sens.

        Donc je suis entièrement d’accord sur le fond de ce que tu dis, mais je trouve la forme que tu emploies trop généraliste et agressive à mon goût.

        Et tout ceci n’empêche en rien de mettre un aspect spirituel à sa vie.

      • un dieu fdp (« imparfait »), c’est du gnosticisme pas du christianisme, d’ailleurs les chrétiens ont souvent tendance à donner priorité au Nouveau Testament. En fait j’aimerais bien une espèce de religion sans dogmes ni mythologies débiles, ça réglerait bien des problèmes !

      • Desolé si je parais agressif, c’est juste que j’écris souvent dans les transports et je privilégie le style direct et télégraphique.

        J’ai fait une partie de ma scolarité (la meilleure pour moi) chez les soeurs et déjà je constatais une forte ignorance de ce qu’il y a d’écrit dans la bible.

        Je te rejoins sur le fait qu’il y a eu distorsion du message dont d’ailleurs ce flim est un parfait exemple puisque le roi Gilgamesh aurait vécu en -2500 av JC, la première trace écrite du récit en Mésopotamie de -1700 pour apparaitre en -700 dans l’ancien testament puis de nos jours sous la forme d’un nanar prosélyte.
        C’est pourquoi je prône la même approche de lecture qu’avec la mythologie grecque.
        Il s’agit du texte fondateur d’un peuple du moyen orient, de sa compréhension du monde, de règles de vie dans le clan ainsi que de santé, et de sa psyché sous formes de métaphores.
        Le soucis aujourd’hui c’est qu’autant on prend la mythologie grecque pour ce qu’elle est, autant pour la mythologie juive on a dit « c’est pas des métaphores, c’est vrai ».

        Un autre point intéressant c’est que quand on traite de religion, on ne traite que de la mythologie juive et des 2 sectes qu’elle a engendrées. Pas un mot sur TOUTES les autres religions passées comme présentes. C’est un bel exemple d’ethnocentrisme.

        On a pour habitude de parler de la sagesse des anciens. C’est complètement faux car nous en savons de plus en plus, y a qu’à voir mamie misérer pour envoyer un sms…
        Sur quelles bases le mode de vie et de pensée d’un peuple de bergers nomades protopalestinien, ainsi que ses croyances devraient régir des civilisations occidentales modernes des millénaires plus tard ? « Deus ex machina ! » Ah ? Bon ok ok…

        Pour jésus et le pinard, il semblerait tout simplement que jésus connaissait les bonnes proportions pour la sangria de l’époque, parce que à l’époque, boire de l’eau c’était boire un bon bouillon de culture, donc ils mélangeaient des épices au vin.

        Là où le flim aurait pû être AWESOME, c’est s’il avait décrit (même façon Kréma) les événements à l’origine de ce mythe, à savoir la fonte des glaces à la fin de l’ère glaciaire, et des mythes qui en ont découlé.
        Au lieu de ça on a un « Hi kids bible is the best comics book with the most powerfull super-heros,Yahvé himself and his holly-familly, wouhou, you’ll believe what we tell you to believe »

      • Bah on parle plus des religions judéo-chrétiennes parce qu’historiquement ça fait partie de notre culture, donc on parle plus facilement de ce qu’on connait un minimum. Même si pas mal de gens en parlent mal. Les autres religions sont trop lointaines soient géographiquement soit dans le temps pour qu’on en ai des traces chez nous (un peu la mythologie Celte, les autres mythologies les plus connues type égyptienne, nordique ou grecque, pis ça va pas plus loin.)
        C’est un peu dommage certes mais bon, comme pour tout si on est pas curieux ou intéressé… Enfin c’est normal quoi.

        Et je suis d’accord qu’il y a un manque d’honnêteté historique dans la manière dont ces religions sont enseignées.

        Enfin pour le film… Ben ça s’appelle « Noah » hein ? Pas Gilgamesh, ni Noah Origins… Ce film nous donne ce qu’il a annoncé.
        Comme le dessin animé « Le Prince d’Egypte » (celui-ci n’a pas été taxé de prosélytisme il me semble… Pourtant il parle de Dieu de manière encore plus flagrante que Noé.)
        D’ailleurs, j’ai trouvé ce film très peu prosélyte car il garde la vision « ancien testament » du mythe, très sombre et en décalage complet avec les valeurs populaires d’aujourd’hui. Donc il me semble plus facile de voir dans ce film le côté mythe et justement pas le côté religion.

      • Un Anthony Hopkins en Noé, façon patriarche, pas de combat moisi. Ça pouvait peut être plus passer.

        Ou carrément mieux, ne pas l’appeler Noé.

        Pour le prince d’Égypte, c’était aussi du prosélytisme pour faire découvrir à quel point Moïse était « cool » aux enfants, mais, en restant un peu plus fidèle à l’histoire originelle.

        J’ajoute aussi que les athées qui refusent l’idée de dieu et les agnostiques qui s’en tamponnent, d’ailleurs c’était un crime plus grave pour l’église que le premier car un athée veut démontrer l’inexistence de dieu, on peut débattre avec lui contrairement à un agnostique, ne mettent pas des bombes dans les cinémas quand un flim leur déplaît.

      • Ben des coryants qui bombent des cinémas j’en connais pas masses. Et des croyants qui ont de l’auto-dérision par contre j’en connais plein. On va pas faire un concours de bites sur la connerie humaine, des athées qui font des conneries y en a masses aussi (et si je veux avoir les chiffres pour moi j’ai juste à citer Mao.)
        Mais on est d’accord, les religions et nombre de religieux sont incohérents.

        (pis « l’histoire originelle » de Moïse elle est ptêtre plus floue encore que celle de Noé, version récupération d’anciens contes…)

        Enfin bref, pour moi c’est absolument pas du prosélytisme

      • Je pense au mort suite au lancer de grenade dans un cinéma lors de la sortie de la dernière tentation du Christ en France, et dans d’autres pays quand une oeuvre d’art ne plaît pas.

        Pour Mao, j’ai mieux, les morts de la peste noire, quand l’église ne proposait comme solution des processions, idéal pour mettre en contact des personnes saines avec celles contagieuses. Sans compter les morts suite à l’ignorance des médecins européens, ignorance entretenue par l’Église.

        Concernant le prosélytisme, le flim serait d’un autre pays qu’un pays de béni- oui-oui, où la bible est présente partout, où le créationisme veut s’imposer dans les écoles, où le président jure sur la bible, ça passerait plus.
        Surtout en ce moment.

        On dirait l’épisode des Simpson où Bart se retrouve chez les bonnes soeurs, ou les épisodes mettant les Simpson dans la peau d’icônes bibliques.

      • Ah oui, il est vrai que j’oubliais le contexte actuel aux USA.
        Du coup je comprends mieux ton point de vue, même si je ne suis toujours pas convaincu de sa véracité.
        Mais on en reviens à un problème de personnes (le créationnisme par exemple ne cherche pas à s’imposer partout dans le monde, même pas dans tous les pays dont il fait partie intégrante de la culture.)

        Par contre désolé mais Mao a fait plus de morts que la peste noire, environs une dizaine de millions de personnes en plus. Et j’aurais pu ajouter tous ses successeurs, ainsi que Staline et les siens histoire d’enfoncer le clou. Va parler d’athéisme au Tibet à autre chose qu’un chinois on risque de te jeter des regards noirs.

        C’est trop facile de taper sur tout un groupe en généralisant, ou sur un concept. « Sans les religions le monde se porterait mieux ». J’ai déjà entendu ça un paquet de fois. Ben c’est naïf comme c’est pas permis.

        Par contre je te soutiens à fond quand tu dis que les croyants devraient avoir un regard plus instruit et honnête sur leur propre religion.

    • Ah mais ce n’est pas adapté de la bible : c’est adapté d’une BD inspirée d’un bout de l’ancien testament, lui-même inspiré du mythe de Gilgamesh. Triple massacre donc …

    • Bonjour à tous !
      Quelques petites précisions: je suis d’éducation chrétienne / catho. Pas vraiment croyant (en fait, RAF). Vision déiste voltairienne à la limite mais bref…

      C’est très mal connaître l’histoire de l’Eglise que de dire qu’ils font continuellement dans l’obscurantisme. La vraie histoire des pépins de Galilée avec l’Eglise est très différente de ce qu’on raconte. Galilée n’a jamais de pb avec l’Eglise pour sa reprise de la théorie de la terre qui n’est pas au centre de l’univers (il était même financé et soutenu sur le denier du Vatican). Là où il a commencé à avoir des pbs, c’est quand il a attaqué le dogme directement (surtout avec l’inquisition en fait).
      A chaque époque son fascisme du politiquement correct…

      Il a y eu de très grand scientifiques ou penseurs curetons ou moines dans tous les domaines… biologie, médecine, astronomie, physique etc…
      Regardez le dernier nom de la mission de ravitaillement d’ISS… Un nom de curé astronome…

      J’ai vu qu’on a parlé du mariage pour tous… Saviez-vous que l’institution du mariage religieux a été créée pour protéger les femmes de la répudiation (pas de fils ou infertile ou devenue trop vieille pour plaire ou chiante etc) afin qu’elle ne se retrouve pas à la rue du jour au lendemain ? Je sais plus le nom de la bulle ou du concile qui a pondu ça.

      En ce temps, pondre un truc pareil, c’était limite féministe femen comme comportement.

      A partir de ce constat, on comprend le ridicule des débats actuels sur le mariage qui sont en fait une porte d’entrée vers le GPA et la reconnaissance de l’homosexualité comme normes par la religion (mais c’est un autre débat).

      Quant au débat Darwin VS créationnisme, il est stérile… C’est le débat du sexe des anges (d’ailleurs, vu que les anges déchus se sont accouplés avec les femmes humaines, et vu qu’ils sont des géants en pierre, ça peut expliquer le manque de femmes – pour ne pas dire, étant de fait de pierre, il est étonnant que le galbe féminin ne les laisse pas de marbre…hohoho !): uno, la théorie de l’évolution reste une théorie et non une loi universelle. Faute de mieux on explique notre existence par l’évolution. Elle est loin d’être con cette théorie mais n’explique pas tout.

      Secundo, pour faire taire un créationniste, il suffit de lui demander « et si dieu était à l’origine de l’évolution ».
      si l’individu vous parle d’Adam et Eve et qu’il y croit dur comme fer, vous avez un attardé consanguin en face de vous, ne cherchez pas à perdre votre temps. Ne chercher pas la discussion avec des sophistes et des fous, vous ne pouvez pas gagner.

      ha oui, le point sur le peuple élu et tutti frutti… Les religions chrétiennes, musulmanes, judaïques (mais moins) et bouddhistes sont exotériques, c’est à dire qu’elle cherche à avoir tous les clients potientiels. Avoir sa carte membre fait de vous quelqu’un de mieux que les autres (surtout dans le judaïsme, christiannisme et islamique). c’est un argument commercial de fidélisation.

      V’la, je ne cherche pas à justifier la légitimité ou non de la religion ou de l’Eglise catholique, c’est une question de foi et non de science. Mais collez sur un même dos à tort tous les maux du monde reste malhonnête.

      De toute façon, on vous brulera tous sur le buché afin de vous purifier de votre infamie. Ça nous fait plus mal à nous qu’à vous, mais c’est pour votre bien. XD

      a+
      Geo

  8.  » je ne pense pas que j’irai pas voir 50 Shades of Grey »? Seraiy-ce un message subliminal ou une faute de frappe ?

    • Vous savez bien qu’un vrai pervers ne sera point diverti par un film adaptés d’un livre digne de la collection harlequin.

    • D’ailleurs ça n’a rien à voir mais le titre du film à été traduit par 50 nuances de grey(personnellement j’aurais préféré fifty shades de gris), ce qui montre que ce film est tellement mauvais que pour avoir sembler un minimum « cool » les publicitaires se sentent obliger de foutre de l’anglais dans son titre

  9. Très bonne critique, très drôle, comme toujours, et j’ai particulièrement aimé la ptite référence a White Wolf ;)

    (ah, les soirées passée a jouer a Vampire : La Mascarade…)

    • Ayant ete conteur (utilisons le jargon) pour ces jeux pendant quelques annes, l’histoire de la creation de l’humanite me ramenne toujours a cet univers. C’etait une agreable surprise d’y retrouver une reference ici.

      Nous savions notre odieux hote connaisseur du domaine des jeux de roles/plateau, cette precision le rapproche encore de mes gouts personnels, c’en est inquietant…
      J’ai bien fait de m’expatrier dans le seul pays qui le repoussera assez pour ne pas venir m’y chercher !

  10. « pourquoi l’équipe du film a-t-elle dépensé du budget a inventé un animal sans aucune raison » tss tss..
    Excellent spoiler au demeurant.

    • Je trouve du reste que l’animal en question ressemble pas mal à un Pangolin, qui est effectivement une espèce qui est en voie d’extinction au rythme de chasse actuel. Si ça se trouve – je suis pas biologiste – le Pangolin avait un lointain cousin qui ressemblait à l’animal du film et qui a disparu de notre planète à l’époque supposée du Déluge. Auquel cas, l’OC n’est qu’un inculte disant du mal d’un merveilleux documentaire animalier.

      • Et heureusement ! Le pangolin est un animal à la vue duquel on se prend à penser que le ridicule ne tue plus.

  11. N’oublions pas l’indicible ennui que l’on ressent la vision de ce … film (soyons charitable).
    Rarement me suis je autant ennuyer au cinéma.

    • Ah si vous voulez parler ennui au cinéma, allez voir « Bird People » (pas de scénario, pas d’histoire, pas de musique … et c’est long, long, long). Je le conseil aux insomniaques !

  12. La mauvaise foi est une qualité lorsqu’elle permet d’ouvrir les yeux sur des productions et des réalisations aussi catastrophiques… et puis, se plaindre de ce que font les autres n’est pas seulement un sport national, c’est aussi une vraie jubilation… parole de râleur. Alors, bravo Monsieur Connard.

  13. Noé est un très bon film et Russel Crowe un acteur qui en impose.
    Cet article est moisi.
    Drôle parfois dans sa bêtise mais ignoble le reste du temps.
    L’auteur semble avoir oublier la signification du mot métaphore.
    De plus, on ne se moque pas ainsi des Saintes Ecritures.
    3/20.

    • Vous avez l’air d’être très au fait des écritures, j’en profite pour vous poser quelques questions qui me taraudent.

      Je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

      Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines, vous avez de bonnes adresses ?

      J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ?

      Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

      J’attends avec impatience vos lumières sur ces sujets.

      (L’auteur est une création de dieu, à son image, comme quoi dieu a de l’humour, et les voies du seigneur sont aussi impénétrables que l’hymen de mère Thérèsa)

      • Il suffit d’interpréter correctement les paroles divines.

        Vendre votre fille comme servante ? Pourquoi pas,après tout, ne serait-elle pas plus heureuse à faire le ménage chez une famille riche plutôt que traîner avec son père (ou sa mère je ne sais pas) qui perd sont temps un 28 juillet à 12:52 à citer la bible sur un blog intitulé « un odieux connard ».

        Posséder des esclaves ? Si vous les traîtez bien, peut-être auront-ils une vie meilleure que dans les nations voisines ?

        Pour le voisin, tout dépend de son métier. S’il est médecin, on l’autorise. S’il est représentant en assurance, on le lapidera sans pitié sur la place publique, en effet.

        Pour votre ami, changez d’ami, j’imagine.

      • C’est marrant votre message. En fait ce que je trouve particulièrement marrant c’est que bien que ces passages figurent effectivement dans la Bible (et la Torah du coup j’imagine), je constate que nos intégristes chrétiens ou juifs n’appliquent pas vraiment toutes ces idioties. Serait-ce parce qu’ils ont évolué – bien malgré eux – depuis l’écriture de ces livres, contrairement à d’autres?

      • Peut être tout simplement que nous avons eu les Lumières, on a vu qu’on pouvait renverser un roi et je raccourcir sans déchaîner de foudre divine et surtout nous ne nous sommes pas renfermés dans une culture mais que nous nous sommes ouverts à d’autres.

        @radikal, vous en passez du temps ici dites donc…
        Concernant ma fille, aucun problème, selon la bible elle doit obéir aveuglément à son père et n’est absolument pas capable d’imaginer n’avoir d’autres rôles que celui de préparer ma couche, me masser les pieds et me servir à boire en attendant d’être féconde pour épouser celui qui lui a été désigné par le prêtre à sa naissance afin de croître et de multiplier…

        On ne peut pas discuter avec des gens qui préfèrent croire que savoir. C’est comme débattre avec un stalinien convaincu.

    • Dixit un type prénommé radikal, comme ses idées radicalement arriérées qui vient critiquer un article alors que son « créateur » n’a pas jugé bon de l’équiper pour réfléchir.

      J’ai adoré la tentative d’attaque mesquine et personnelle, typique des extrémistes fous de dieu tels que vous.

      Vous savez qu’il existe d’autres religions bien plus anciennes ?

      • Vous le faites exprès ?

        Je m’en contrefiche de la bible. C’est peut-être un joli livre avec quelques phrases poétiques bien senties mais pour le reste, les idées qui y sont défendues m’en touchent une sans cogner l’autre.

        L’article du blog n’en reste pas moins moisi.

    • « De plus, on ne se moque pas ainsi des Saintes Ecritures. »
      « Je m’en contrefiche de la bible. »
      Faut savoir, à votre niveau on n’est plus à une incohérence prêt.
      Plus de majuscule ? La bible n’est plus une Sainte Ecriture ?
      Si on vous répond, on perd notre temps sur le net, si c’est vous, je suppose que vous nous éclairez de vos divines lumières ?

      • Pète un coup l’ami.
        T’arriveras peut-être à comprendre le second degré quand t’arrêteras de planer.
        (Oui, je tutoie, ça permet de taper moins de lettres)

    • Là bravo. Franchement. Arriver à soulever autant de réactions avec un troll si facile… On pourrait penser que le lectorat d’un auteur pourtant à ne pas prendre au pied de la lettre serait un chouya plus avertis, mais non. Certains tombent quand-même royalement dans le panneau.
      L’ironie est d’attaquer le second degré de l’un en défendant celui de l’autre.
      Continuez, Mr Radikal. On en a besoin.

  14. Enfin, j’étais au désespoir. Mais je comprend maintenant, en voyant ce f… ce truc, vous avez été frappé par d… heu je m’égare, par la nullité. Votre cerveau a mis un temps fou à essayer de comprendre où pouvait se cacher un scénario. Mais vous avez fini par comprendre : il n’y en a pas.
    Ca me rappelle un argument des créationnistes : si on découpe des bouts de papier avec des mots qu’on les jette en l’air, on obtiendra jamais un livre.
    Je passerai sur la mauvaise foi de cette affirmation. En revanche, il semblerai qu’on pourrait obtenir un film hollywoodien dont le scénario a été adapté par des créationnistes.

    • « si on découpe des bouts de papier avec des mots qu’on les jette en l’air, on obtiendra jamais un livre »
      What ? C’est un vrai argument ça ? Je veux dire… Y en a qui disent ça sérieusement sans imploser à cause du néant qui sépare leurs oreilles ?

      Putain, si j’étais Dieu et que j’apprenais ça, je serais un peu déprimé quand même…

    • Il y a vraiment quelque chose d’attristant sur le rapport aux sciences qu’ont beaucoup de commentateurs (c’est tombé sur vous je m’en excuse :) )
      Ce film a été réalisé par « Darren Aronofsky — a bold, independent filmmaker and self-described atheist » (http://www.esquire.com/blogs/culture/noah-religious-beliefs). Beaucoup d’athée prennent ce récit pour une adaptation fidèle du texte Biblique et (mais ils sont quand même tolérant, faut pas croire) accusent sans discontinuer ce film de prosélyte.Ce film a réussi le tour de force de se mettre à dos, et pour les mêmes raisons :), les athées et les chrétiens.
      Pour le rapport de l’homme aux sciences: j’aimerais juste rappeler qu’avant Darwin, les athées étaient considérés comme intellectuellement arriéré. Ils n’avaient aucun moyen d’expliquer le monde dans sa complexité. Darwin a rendu l’athéisme intellectuellement acceptable. Aujourd’hui l’évolutionnisme en France est devenu un dogme. Peu de ceux qui critiquent (comprendre « insultent ») les personnes qui remettent en question une partie ou la totalité de la théorie Darwinienne sont capables d’en énoncer les principes et répètent inlassablement que les créationnistes sont débiles. Et c’est d’autant plus étonnant sur ce site. D’un côté, on dénonce Igor et Grichka et de l’autre côté on conserve le même rapport qu’eux aux sciences. Et c’est le fond de ma pensée. Je fais des sciences fondamentales, et si j’étais athée je serais un athée dogmatique (c’est à dire au courant que c’est une croyance au même titre que le christianisme, une expression empruntée à André Comte Sponville), car je sais que la science a un présupposé matérialiste. Elle ne peut donc expliquer que ce qui est matériel et laisse hors de portée l’immatériel et le transcendant. Aujourd’hui, le fond de l’air est tristement scientiste.

      Désolé pour le pavé, mais si vous lisez OC vous pouvez le supporter. :)

      • Le truc de remettre en question la théorie de l’évolution c’est que c’est pas resté figé depuis Darwin, ça a été continuellement mis à jour (et ça l’est toujours aujourd’hui) donc ceux qui la nient tout en bloc sont aussi ridicules que ceux qui nieraient en bloc la théorie de la gravitation.
        (et oui, faut pas oublier que ici le mot « théorie » n’a pas du tout le même sens que dans le langage populaire.)
        Enfin, les détracteurs de cette théorie n’y connaissent en général rien non plus. Ce qui est assez drôle vu de loin. De près c’est triste.

      • Je suis toujours attristé de lire un texte tel que le vôtre, et ses relents de « on ne peut pas prouver le contraire ».

        Raccrochez-vous à cela si vous le souhaitez. Je ne prétendrai pas le respecter, mais j’accepte que vous en ayez besoin.

        Traitez-nous d’idiots et de mécréants si vous le souhaitez. Nous n’avons pas besoin de votre illusion pour vivre en société ou apprécier notre expérience de l’univers.

        Ne vous en rendez pas trop malade, même si vous le souhaitez. Nous ne sommes pas plus malheureux que vous. Nous n’avons fait que laisser de côté une hypothèse ancienne.

        Je ne vous demanderai pas de quel domaine scientifique vous vous préoccupez. Je ne ferai pas de ce commentaire une attaque ad hominem. Je tenais simplement à taper ces quelques paragraphes.

        Je vous souhaite une bonne fin de journée.

      • L’athéisme est une absence de croyance, rien de plus. Mon oncle est pasteur, je comprend au moins en partie sa foi, mais malgré cela je ne trouve pas le principe divin plus crédible que le père noël.

        Le fait d’avoir une explication (à l’origine du monde par exemple) qui ne s’explique pas (l’origine du créateur) est à mon sens un moyen de ne pas admettre que parfois on ne sais pas. Ne pas savoir expliquer quelque chose et l’admettre, voir chercher une explication logique n’est pas à mon un signe d’arriération.

      • Cher AT, je vous plussoie chaleureusement, mais vous semblez trouvez aberrant qu’un esprit scientifique soit croyant : sachez que comprendre la création et ses principes fut longtemps la principale motivation des scientifiques, qui encore aujourd’hui sont à 40% croyants.

      • Savez-vous pourquoi la théorie de l’évolution des espèces a connu un si grand succès ? C’est tout bêtement parce qu’au départ Darwin lui-même n’admettait pas le principe qu’il avait énoncé. Il a donc cherché lui-même à infirmer sa propre théorie.
        Il n’y est pas arrivé.
        ce n’est qu’au bout de 20 ans de travaux acharnés qu’il a finit par admettre que tout ceci tenait la route. Ces 20 années de travail, lui ont donné toutes les réponses qu’il pouvait apporter à ses détracteurs et ont rendu cette théorie extrêmement solide. Les découvertes en génétique ont permis d’en déterminer les mécanismes intrinsèques.
        Comme toute théorie, elle n’est pas figée, un esprit brillant trouvera peut-être une autre théorie, plus solide, qui supplantera la théorie de l’évolution. Mais attention, j’ai dit « esprit brillant » : pour balayer 130 ans de travaux en biologie, ce n’est juste en disant « le darwinisme, c’est juste une théorie » qu’on va prouver le contraire.

        Quant à l’athéisme, il s’agit de l’absence de dieu dans ses croyances. Les bouddhistes sont athées mais pas non croyants : la réincarnation est une croyance.
        L’absence de croyance est l’agnosticisme.

        Une théorie se doit de n’être basé sur aucune croyance : l’observation et l’expérience doivent la sous-tendre. Je ne crois pas à la gravitation universelle, je peux la décrire et en mesurer des effets conforme à cette description. Je ne crois pas à la théorie de l’évolution : je constate qu’elle décrit bien la réalité de la transformation des individus dans les espèces, de la spéciation etc.. Je ne crois pas en dieu, je constate que son existence théorique ne permet pas d’expliquer quoi que ce soit et qu’il n’est donc pas mesurable.
        La science n’est pas une croyance, c’est un ensemble de théories qui décrivent le monde et qu’on peut confirmer, infirmer, compléter. Le propre d’une théorie scientifique est qu’elle n’est jamais figée et jamais présentée comme une vérité immuable, ce ne peut donc jamais être une croyance.

      • Melle Mars, si je comprends votre propos je me permets d’y ajouter une petite precision.

        En realite, quasiment tout le monde est agnostique. Un agnostique est une personne qui considere qu’on ne peut pas savoir si il y a un dieu ou non.
        Ce n’est pas une croyance en soi, c’est un aveu de non-connaissance.
        Il y a donc beaucoup de religieux agnostiques (la plupart de ceux qui ne vont pas ennuyer leurs petits copains).
        En fait seuls les gens qui considerent que la presence ou non-presence d’un dieu est indeniable peuvent se targuer de ne pas etre agnostiques.

        La majorite des gens qui se decrit comme « agnostique » est en fait athee pragmatique (apatheiste).

        Zillah – Apaslip.

      • Cher AT,

        Je ne souhaitais en aucun cas vous insulter, et d’ailleurs je crois que je ne l’ai pas fait. Je voulais simplement relever le fait que les athées n’ont pas le monopole de la raison.
        Et dans une autre partie je parlais de la croyance « populaire » en la théorie de l’évolution qui est très dogmatique. Bien évidemment, la théorie de l’évolution n’est pas une imbécilité. Mais par souci scientifique, il est intéressant d’écouter les arguments de ceux qui mettent en partie, ou en totalité (entendre « sur ses principes de base »), cette théorie suscité.
        En fait j’aurais juste aimé qu’on s’intéresse à la portée de la science, en elle-même. Par essence, son objet est ce qui est immanent, donc elle laisse de côté le transcendant (Dieu en quelque sorte). Par là même, c’est pas débile d’être chrétien, notamment dans le domaine scientifique. (Lisez certaines pensées de Pascal, et regardez son oeuvre scientifique).
        De facto :) on n’est pas chrétien forcément pour se rassurer (comme vous semblez le sous entendre :) ), mais parce qu’on s’intéresse aussi à la réalité transcendante.
        (Je vous remercie de mettre en doute ma légitimité scientifique, en disant ne pas faire d’attaque ad hominem :) )
        Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, et j’espère, si c’est possible pouvoir continuer une discussion paisible. :)

      • Croire c’est faire l’économie de réfléchir.
        La genèse dit pourtant qu’il est dans la nature de l’humain d »être avide de « la pomme de la connaissance » mais que c’est mal. Ainsi la bible, formidable outil de PNL, fait des hommes et femmes des êtres coupables par procuration, condamnés à payer la note ou tentant de se racheter en restant ignares… des gens malléables!

        Croyant, es-tu sûr que tu crois ou crois-tu seulement croire?
        Car n’oublions pas que le ralliement à une religion tient majoritairement de la « cohésion » sociale, peu importe finalement ce qui y est déblatéré.

        Même si Darren Aronofsky adapte une bd et non la bible ou encore moins « la vraie histoire? » , Noé appartient à l’inconscient collectif occidental et le block-buster qui en découle manipule les archétypes qui sont encrés dans le mythe pour les adapter aux esprits du XXIème siècle et y déverser la fange idéologique et/ou bêtifiante du moment. Ce sujet aurait pu être traité de façon constructive, mais plutôt par Herzog!

      • « Croire c’est faire l’économie de réfléchir. »
        T’as raison, les croyances n’ont jamais provoqué de réflexions de type philosophique. Saint-Augustin était un âne, Blaise Pascal aussi pour ne citer qu’eux.

        Je le répète je ne suis pas un fervent défenseur des religions qui sont toutes bancales par bien des points mais les généralisations et la malhonnêteté intellectuelle m’agacent au plus haut point.

      • Ils ne pouvaient pas penser autrement puisqu’ils étaient encore dans une société où l’église était omniprésente. Dieu n’avait pas encore été remis en question.

        Certains esprits ont su faire parfois d’un peu plus d’audace que d’autres, mais combien ont été brûlés pour hérésie ?

        Champollion a eu interdiction de révéler le contenu de ses découvertes qui allaient à l’encontre de la chronologie biblique. Les dates des règnes des pharaons antérieures à la Création faisaient tâches.

        Copernic s’est tue de son vivant.

        Tous les allemands étaient nazis en 33, ça n’a pas empêché des types comme Schindler de se comporter justement.

      • @ Yohk: attention, je n’ai pas dit « un croyant n’est pas foutu de réfléchir »!
        soit il croit, soit il réfléchi. Réfléchir sur ses croyances, c’est les mettre à l’épreuve!

      • @tobor : mais on peut faire les deux. Mettre sa croyance à l’épreuve ne va pas forcément la faire cesser.
        Ça n’est pas soit l’un soit l’autre.
        Certes certains croyants se reposent sur leur foi pour faire une économie de réflexion, mais certains scientifiques font de même (s’entend : se reposent sur ce qu’ils pensent comme sûr à un moment pour ne même pas réfléchir a ce qui pourrait être nouveau.) Certes, c’est une attitude anti-scientifique mais elle existe. On dirait ce sont de mauvais scientifiques.

        De la même manière un croyant qui refuse de se poser des questions est pour moi un « mauvais » croyant (enfin un gros paresseux du bulbe, quoi.)

        Mais les deux ne sont pas incompatibles.

        @Vormulac : les bûchers n’ont pas été de tout temps. On menaçait surtout d’excommunication (ce qui était bien chiant je te l’accorde.)
        Et si, ils avaient le choix de penser et de croire. Tout le monde n’était pas chrétien, il y avait déjà plusieurs courant de pensée depuis longtemps, d’autres croyances dans d’autres pays, des schismes, etc… Et mis à part pendant la grande inquisition on brûlait pas trop ce qui pensaient différemment, par contre on tapait sur ceux qui discréditaient l’Eglise oui.
        Donc si, Dieu avait été remis en question depuis un bail (depuis avant Jésus donc bon, à l’époque de Blaise… Et lui n’a pas vraiment écrit sur le sujet juste à cause du contexte social et religieux de l’époque.)

  15. Et m###e, comme à chaque spoil qui pousse ici, j’ai la furieuse envie de voir le film évoqué pour me marrer encore plus qu’à la lecture.

    • Je viens de regarder le casting en anglais et les noms des fils sont un peu différents (Shem et Ham)… Du coup, le 2ème, je comprends qu’il soit furax contre tout le monde tout le temps, à force de se faire prendre pour un jambon… (ok, je sors)

  16. Pas vu ce film, vu que je suis complètement athée, ça ne m’attirait pas du tout, quelque chose inspiré de la Bible.

    En tout cas ça a l’air bien barré.

    • C’est comme moi. Je ne suis pas chinois, ça ne m’attire pas du tout les films inspirés de la Chine. Je ne vais donc pas les voir.

      BIen joué l’ouverture d’esprit, Hervé.

      Le niveau des commentaires parfois… Mon Dieu… (C’est le cas de le dire)

  17. Sachez, bande d’incultes ignorants hérétiques, que les ricains nous avaient pondu un Jdr sur la Bible, dans lequel il fallait taper dans ses mains pour accumuler de la joie et du bonheur pour avoir le pouvoir de propager l’amour etc… Bizarrement, il n’a pas marché..
    Ils devraient en faire un Mmo, FTP ( sans abonnement ) bien sûr

    • En même temps tous les rôlistes sont satanistes c’est bien connu (c’est Mireille Dumas qui l’a dit). Ils ne risquaient pas de s’intéresser à un jeu comme celui là

      • Mais si ça existe un jeu de rôle catholique bien sous tout rapport où on incarne des anges purs qui combattent des démons pour faire triompher le Bien.
        Ca s’appelle Magna Veritas…
        0:-)

    • « Jdr sur la Bible » : Caïn est parfois considéré comme l’ancêtre des vampires dans certains mythologies de JdR.

      • Y a des vampires dans la Bible? C’est comme dire que les chevaliers du zodiaque t’apprennent la mythologie grecque (quoique j’ai surement appris des trucs en fait avec cet anime…)

      • Il me semble que c’est la première femme de Adam, Lilith qui est la mère des vampires.
        Elle était noire et préférait chevaucher Adam plutôt que le missionnaire.
        La première féministe en somme.
        Allez hop, ouste, on en fait une sorcière et une succube puis on prend une cruche bien soumise à son mari.

        Ça rappel « les filles de petite vertu pour s’amuser, mais pour le mariage faut une vierge »

      • c’est parce que Lilith n’était pas issue d’adam, contrairement a eve (la côte, tout ça…)
        et pour l’anecdote l’animal de Lilith était le licorne, cette terrible jument avec son enorme symbole phallique sur le front.
        d’où la célèbre licorne vampire.
        sans rire, avant de devenir le symbole de la pureté des jeunes prudes et des chieurs d’arcs-en-ciel (ahem) la licorne était une bête de sssatannnn !
        /fin d’anecdote.

      • Mmmmh … rien à voir avec les vampires, mais y a t il un rapport avec Evangerion ?

  18. Pas vu ce film et, vu que je suis complètement croyant, ça ne m’attire pas du tout, quelque chose inspiré de 10% de la Bible et sinon de blockbusters américains divers et de contes de Grimm.

    En tout cas ça a l’air bien blasphématoire…

    • Je viens de le regarder, c’est pas Noé qu’il fallait l’appeler mais deus ex machina, c’est plus simple pour expliquer les incohérences et autres « pouf c’est magique cherche pas »

      Après nous avoir fait Ben-Hur sans la religion (Gladiator), là c’est tout l’inverse avec ce péplum dégoulinant de bondieuseries. J’aurai même vu un affrontement Tom Cruise/John Travolta avec distribution de tract pour l’église de scientologie avant et après la séance.

      Des animaux en images de synthèses mais une lamentable moumoute en peau de couilles de mérou en guise de barbe.

      J’ai adoré les eaux qui se referment pile-poil sur l’arche qui, deus ex machina oblige, étrangement ne se fait pas aplatir comme une misérable boîte de conserve.

      En gros c’est la remasterisation d’un conte vieux de plusieurs millénaires façon catéchisme popcorn passé à la moulinette Hollywood et MacDonald.
      Un péplum qui tâche même pas à la hauteur d’un Maciste qui lui a l’excuse de l’époque.

      J’ai hâte de voir Adam et Ève versus Solide Snake of Hell (incarné par Nicolas Cage) en troidé.

      • Euh… Dire « Trop nul y a des deus ex machina » dans un film sur Noé c’est comme dire « C’est nul y a de la magie ! » en regardant Merlin…
        Je dis pas que ça rattrape le film mais faut pas non plus céder au bâchage malhonnête.

      • Ce flim est une immense invitation au bachage.
        Ils ont dû laisser l’adaptation à l’équipe responsable de l’hollywoodisation de La Totale en True Lies.
        J’ai hâte de voir leur adaptation des évangiles tirés de Jésus 2 le retour des inconnus . Après avoir vu un Noé suceur de cailloux (ok, c’est riche en minéraux, mais quand même) en mode ninja latter du carnivores « ils mangent de la viande pour être plus fort » (sic), il me tarde de voir Jean-Claude défoncer Ponce Pilâtes à coups de hadoken et autres distributions de pains.

        Certes c’est facile de parler de deus ex machina mais en même temps, c’est tout le sujet du flim, et on est sur le site de l’O.C.

      • Ouuuh la comparaison à True Lies, c’est pas gentil x)

        Perso en voyant l’affiche je m’attendais à bien pire niveau block-busterisation, ça doit être pour ça. (pis bon, quand tu connais un poil les mythes judéo-chrétiens, la cohérence ça fait un moment que t’as arrêté de la chercher :P)

        Moi j’attends une adaptation de Moïse, avec les plaies d’Egypte façon Chevaliers du Zodiaque avec Sam Worthington, ça devrait envoyer du steak ! (nan je déconne, ya des limites quand même. Ah ? PAs à Hollywood ? Damn !)

      • ah oui… Russel crow va bientot livrer la version gladiator de Moise… c’est vrai. c’est vache de nous le rappeler.

      • Non Russel Crowe ne va pas livrer la version Gladiator de Moïse.

  19. ta-ta-ta !
    ne commencez pas a parler de consanguinité !
    c’est le thème du film ! Si on en parle pas pour les animaux, le couple de base et tous les autres, il ne faut pas en parler pour Noé non plus !
    de mon côté ce que j’ai retenu de ce film : Dieu est un Troll.
    « Trolololo Noé, tue tous les humains ! »
    *juste avant le passage a l’acte*
    « Trolololo je déconnais ! regarde : j’arrête la pluie ! »
    « Trolololo, tu m’as bien servi, pour te récompenser, va donc vivre comme un clodo quelques années »
    je ne comprends pas pourquoi même les bigots névrosés n’ont pas vomis ce film.
    (et… bon sang, les anges déchus avaient carrément un chrom…euh… étaient différents)

  20. En parlant de blasphème et de ricain, je vous recommande  » Dogma « , avec une pléiade d’acteurs connus et même une chanteuse. Personne en France n’aurait fait un film comme ça, c’est dire.

    • Alors curieusement j’ai pas du tout aimé ce film, en partie pour ses effets spéciaux nanardesque. (le reste juste parce que je me suis fait chier comme pas deux.)

      @nom_du_joueur : euh non ? Si tu parles d’un possible rapport entre Dogma et Good Omens, ben ça n’a juste rien à voir quoi. Déjà, officiellement ce rapport n’apparaît nulle part. Ensuite, ni l’intrigue, ni les personnages, ni l’humour ne recoupent… Autant le premier m’a fait chier et fait partie des films que je ne veux pas revoir même bourré (juste à côté de Dragon Ball Evolution, c’est dire !) autant Good Omens est mon bouquin favori du monde entier. Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable please.

      • Hérétique !
        Devant Dogma et Le Buddy Christ tu t’inclineras !
        Et Saint Kevin Smith tu vénéreras !

      • Moi j’ai beaucoup aimé les deux, c’est pas incompatible, même si en effet ce n’est pas du tout la même chose. A l’époque Dogma avait quand même fait beaucoup de bruit (faut reconnaître qu’il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, et pourtant je n’ai jamais trouvé ce film vraiment irrespectueux, juste un peu vulgaire, mais bon c’est ce qui fait une partie de son charme). Il faudrait que je le revoie, ça date un peu, je changerai peut être d’avis. Ça a peut être mal vieilli…

      • Ce qui est énorme, c’est qu’à sa sortie en France, Kevin Smith s’était mêlé à une manifestation contre son film et s’était fait interviewer en train de dire que ce film était une honte et un blasphème sans que personne ne tilt.

      • woups… là pour le coup je suis vraiment navré, j’ai confondu :x
        je parlais effectivement de « de bons présages » ^^
        j’était persuadé qu’il y avait eu une adaptation avec brad pitt sous le nom de dogma :x
        au temps pour moi :'(

    • Dans la même veine je conseille « Jay and Silent Bob strike back »
      En quelques sortes la suite des aventures des prophétes de Dogma.

      C’est monstrueux (à regarder en VO sinon ça perd beaucoup).

      Et pour continuer dans le Délire: Clerk et Clerk 2 toujours du Kevin Smith !
      toujours avec Jay and Silent Bob (Kevin Smith)

      Warning: ne pas regarder ces films sans être dans un état de conscience altéré sinon vous risquez des lésions cérébrales importantes !

      • Ah oui très bon celui là aussi, mention spéciale pour la scène de tournage de Will Hunting 2 (avec les vrais acteurs et réalisateur please) et l’apparition de Mark Hamill

    • Dogma ce film culte quoi ^_^
      Enfin tout les films du Askewuniverse sont trop glop et comble du bonheur un Clerks 3 serait en cours de tournage.

  21. Vous dites « Personnellement, le précédent film où j’avais vu Russel Crowe, c’était Robin des Bois » -> OBJECTION : vous nous avez magnifiquement spoilé Man of Steel entre temps.

    Mais bon, on a saisi l’idée x)

  22. A toutes fins utiles, je précise que cette bouse hollywoodienne est adaptée non pas de la Bible mais de la bande dessinée éponyme d’Aronofsky & Hendel dispo aux éditions du Lombard.
    Mais ça a peut-être déjà été précise, je sais pas je me suis pas tapé tous les commentaires.

    • Donc on a un film tiré d’une BD, adaptée d’un mythe de la bible, mythe issu de deux textes écrits 1000 ans auparavant (Gilgamesh et Atrahasis) narrants une histoire antérieure de 7 à 8 siècles.
      C’est un reboot d’un vieux héros désuet en fait.

    • oui, c’est l’adaptation d’une bd dont le réalisateur du film est l’auteur, on peut presque dire que c’était son story-board!

  23. Une civilisation qui est devenue surpuissante à l’est et qui veut s’accaparer les dernières ressources…
    J’aimerais bien me contenter de rigoler. Mais j’ai un peu peur de ce que ce genre de films essaient peut-être de préparer dans notre esprit…

    • Dans « leurs » esprits, ces foules glébeuses païennes qui n’ont que pain et jeux (au sens large, donc incluant ce film) préparées à suivre bientôt la bête.

      (Non, en contexte ‘la bête’ n’est pas un prochain film!)

  24. Merci OC, une bonne tranche de rigolade.

    Oui, la consanguinité dans la bible, ça fait un peu peur, mais bon… oublions les meurtres, viols et le fait que dieu s’amuse a faire souffrir l’humanité bancal qu’il a lui même crée (qui a dit « ce gros gland? Je veux un nom! « ) ; l’important c’est le message d’amour (hum hum… ça me gratte vraiment la gorge là, personne n’a une pastille?)

    • Monsieur cultiste, la précision et l’économie de mots de votre description confinent aux plus grands penseurs de Lacédémone (pas d’ironie dans mon propos).

  25. Tout est crédible dans le film, ce qui ne l’est pas, c’est qu’il y avait une caméra pour filmer tout ça !!!!!

  26. Effectivement cette histoire ne tient pas la route 5 minutes…
    En plus le film est raté.
    Encore un bon spoiler. Merci.

  27. alleluyah!!!

    Pour avoir subi cette bouse pseudo-hollywoodienne et chiantissime, enfin le billet de l’OC est arrivé telle une libération (quasi-divine, pour le coup)
    Merci pour la poilade (au moins avoir vu le film m’aura servi à qqchose, à quelques mois d’écarts).

    Mention spéciale effectivement aux accessoires pourris, aux costumes bouseux assortis aux tons choisis pour l’image, qui reflétait le jeu navrant des acteurs et la crétinerie abyssale du scénario. Ben oui, réussir à refarcir encore plus d’incohérences dans le film que dans le « Livre », chapeau bas; ça m’a même fugacement émue ce massacre des textes anciens. Le tout en conservant cependant les bons vieux relents d’incestes, névroses du kiki, mysoginie et meurtre et soumission (‘ttention si tu réfléchis par toi-même, bouh vilain humain!)

  28. Cher M. Connard,

    Ca y est, et Ô Dieu sait combien mon temps de travail en a pati, j’ai terminé vos 41 pages de lectures de spoil, de société et de beaux sites en tout genre.
    Je me sens enfin complet dans la vie et je pense pouvoir tirer quelques soupçons de connardise pour mon futur, pour avancer. Désormais, l’avenir est devant moi.
    Je me contenterai donc de la douloureuse attente à subir entre chaque article que vous écrivez.

    Bref c’est surtout pour vous remercier de m’avoir bien fait rire durant ces 41 pages :).

    Continuez comme ca !

  29. « Au commencement, il n’y avait rien…
    Rien que le silence des ténèbres infinies.
    Mais quelque chose flottait au dessus de l’abîme,
    Murmurant : que la lumière soit.
    Et la lumière fut.
    Et elle était bonne.
    Le premier jour.

    Et la lumière informe commençât à prendre matière et forme.
    Un deuxième jour.

    Et notre monde naquit.
    Notre demeure, belle et fragile.
    Et une grande et chaude lumière nourrissait ses jours.
    Et une lumière moins forte régnait sur les nuits.
    Et il y eut un soir, et il y eut un matin.
    Un autre jour.

    Et les eaux du monde se rassemblèrent.
    Et en leur sein apparut la terre sèche.
    Un autre jour passât.

    Et le sol produisit tout ce qui pousse.
    Un épais manteau de verdure s’étendit à travers toute la création.
    Et les eaux, aussi, grouillait de vie.
    De grandes créatures des profondeurs, qui ne sont plus.
    D’immenses multitudes de poissons, dont certains nagent peut être encore sous les mers.
    Et bientôt, les oiseaux se répandirent dans le ciel.
    Et il y eut un soir, et il y eut un matin.
    Un cinquième jour.

    Et voila que le monde entier était peuplé d’êtres vivant.
    Tout ce qui glisse, tout ce qui rampe et toute bête qui marche sur le sol.
    Et cela était bon.
    Tout était bon.
    Il y avait la lumière et l’air et l’eau et le terre.
    Tout était propre et pur.
    Il y avait des plantes, des poissons, des oiseaux et des bêtes.
    Chacun selon son espèce.
    Tous partie du tout plus grand.
    Tous à leur place.
    Tout était en harmonie.
    C’était le paradis.

    Ensuite, parmi les créatures vivantes, l’homme apparut.
    Et il lui fut donné un choix.
    Faillir à la tentation des ténèbres,
    Ou résister, dans la bénédiction de la lumière.
    Mais l’homme succomba, il sacrifia son innocence.
    Ainsi, la stupidité et la folie, se mirent à marcher en nous.
    Frère contre frère.
    Clan contre clan.
    Nation contre nation.
    L’homme contre la création. »

    Nous nous tuâmes les uns, les autres.
    Nous détruisîmes le monde.
    C’est nous qui avons fait ça.
    C’est l’homme qui l’a fait.

    Tout ce qui était beau, tout ce qui était bon.
    Nous l’avons anéanti.

  30. Pinaise ! Je viens de comprendre !
    Noé, en fait c’est le père de …

    CHUCK NORRIS !^32

    Tout se tient.

  31. Salut OC, salut les camarades, salut les braves.

    C’est le premier commentaire que je poste sur ton blog que je consulte régulièrement, notamment après avoir vu des films au sujet desquels j’ai du mal a avoir un avis clairement défini. Non pas que je m’en remette à toi, mais je passe toujours lire les critiques après, pas avant. Donc, je parcours ce que disent les gens qui aiment et ce que disent ce qui n’aiment pas.

    Ceci dit, je suis obligé de dire que, pour ce film, je suis plus en désaccord avec toi que je ne le suis d’habitude. Ca m’arrive évidemment mais le souci est qu’il y a dans cet article bien plus de mauvaise foi ou d’incompréhensions que d’habitude. Evidemment que, pour le côté satyrique, il y a toujours une certaine mauvaise foi, mais ici elle est présente au point d’être un peu injuste. Il y a pourtant beaucoup de choses plus justes à mon sens à reprocher au film qui souffre d’un certain nombre de défauts.

    J’ai commencé à parcourir les commentaires au début pour voir si ce que je voulais dire avait été dit mais je me suis vite rendu compte que, comme d’habitude, on est déchirés ici entre fanboys et antis. Du coup, je me lance en faisant au plus simple et en reprenant ta chronique dans l’ordre en ce qui concerne les « contresens » du film. En général je ne suis pas fan des surinterprétations à l’extrême qui cherchent à tout justifier mais je crois qu’il y a des choses à dire ici. Tiens, d’ailleurs, tout du long (et je m’étonne de pas en avoir vu parler dans les commentaires) tu confonds Cham et Sem.

    Alors, tout ce que je soulève ici, on me dira que je surinterprète, que « si c’est le cas, il faudrait le rendre explicite » etc. Donc je précise que tout ce que je dis ici, ce sont des choses qui ne m’ont pas choqué de prime abord puisque j’en avais des explications évidentes et surtout immédiates.

    Alors, d’abord, pourquoi la construction d’un monde industriel ? On se retrouve ici en face d’un classique mythe prométhéen dans lequel les hommes défient le créateur ou l’entité supérieure xyz en essayant de se rendre maître de la nature etc. Dans un univers dont on ne sait si c’est notre passé, notre avenir ou carrément autre chose, quoi de mieux que l’industrie pour symboliser la tendance autodestructrice et rebelle de l’homme face à un créateur ? En ajoutant que le film mélange souvent des éléments du passé à des périodes très éloignées, notamment dans un passage dont tu te dispenses de parler (j’y reviendrai après).

    En ce qui concerne le peuplement de la planète, ici, la remarque à faire est très simple puisque c’est comme dans la Bible: Adam et Eve sont les premiers hommes mais pas les seuls. Les fils d’Adam, Cain, Abel et Jean-Ja… Seth, pardon, ne sont pas les seuls humains en vie en dehors d’Adam et Eve. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas dit qu’il y a d’autres hommes qu’il n’y en a pas d’autres. On se concentre simplement sur les descendants d’Adam et Eve.

    Pour le meurtre du père, ce n’est certes pas original mais après tout, pouvons nous demander de l’originalité partout à une histoire qui se veut représenter la méchanceté supposée de l’homme. Aussi, le meurtre du père de Noé me semble montrer la fragilité de la protection qu’ils laissent à la terre et de l’homme. Tant qu’on y est, les skills de bastonnade, béh… La mort du papa veut pas dire qu’il ne verra plus jamais d’humains entre cette scène et le film.

    Le broufanium, comme tu dis, je pense qu’il est là pour représenter l’énergie nécessaire à l’industrialisation des bonshommes (d’ailleurs ils le recherchent avec les mêmes méthodes qu’une bande d’américains dans un pays rempli de basanés). Son utilisation par Noé, quant à elle, bah… Pourquoi pas. Après tout, conseil aux scénaristes, si tu donnes à un personnage une ressource trop cool qui lui fournit de l’énergie gratuite, il serait bien con de pas s’en servir.

    Lorsque Noé a sa vision et qu’il y croit immédiatement, ici aussi, c’est très compréhensible: une vision filée par Dieu, quand même, ça doit avoir un peu plus de gueule qu’un rêve, non ? Même au réveil. Si nous n’y croyons pas, c’est justement parce que le film est raté sur d’autres points que le scénario: justement, là, il manque le souffle mystique et épique que j’espérais trouver dans le film. Du coup, nous, on voit ça, le rêve est mal fait, donc… Bof, il rêve de vagues, quoi.

    Alors ils se mettent en route, croisent Hermione jeune à moitié morte, la mère lui file des remèdes magiques, chez moi on appelle ça des bandages et de l’onguent, mais admettons et ils croisent des machins en pierre croiraient pas en Dieu alors qu’en fait ils y croient à fond et ont juste du mal à faire copain-copain avec des humains. Le côté cool c’est que là c’est pile je gagne, face tu perds: si les veilleurs l’envoient chier, ils croient pas en Dieu et oublient Mathusalem, si ils avaient dit « ok mon pote viens avec nous » ils auraient été naïfs après s’être fait bolosser en règles par l’humanité.

    Ah, tiens, profitons en pour expliquer la guerre entre humains et anges déchus. L’explication m’a semblé si évidente et instantanée que je n’ai pas été choqué: ici, on symbolise le moment ou l’humain dépasse ceux qui leur ont appris la technique (mythe récurrent, encore prométhéen) et, pour tuer Dieu, tuent les anges déchus. Voyez l’idée ?

    Bon, pour la construction de l’arche, c’est un peu facile, comme explication, mais je n’ai pas été choqué puisque, comme le film suppose l’existence de Dieu, Noé, pour accomplir sa mission, est inspiré par lui. C’est pas la première fois dans la Bible, y’a même un Jean-Edouard pâtre qui bute un géant avec une fronde, tranquille, sans jamais avoir fait la guerre. Du coup, un bonhomme qui devient expert naval, ça me dérange moyen. Si tu veux reprocher quelque chose au scénario là dessus, en fait, tu devrais dire que c’est un mauvais choix scénaristique de supposer l’existence d’une entité toute puissante qui guide le héros plutôt que de dire « ok, Dieu c’est bon, j’remet pas en question le principe scénaristique, mais l’enculé il touche un peu trop en bateau, là ».

    Le fait que Mathusalem n’utilise pas la gaine est lié à son essence, je crois, dans le film. Il sait, d’une part, en tant que semi-voyant/prophète ou que sais-je encore que l’humanité en aura besoin un jour. Accessoirement, sa nature semi-divine (pépére redonne à machine sa fertilité d’un léger coup de patte – tranquille, quand même). Il a un léger côté de sous-Tom-Bombadil. Le personnage est un peu étrange, d’ou il vient, on sait pas, il va ou, on s’en fout, il est obsédé par ses baies et donc un peu marginal etc, bref, il est non seulement un outil scénaristique facile pour le scénariste mais aussi un outil scénaristique dans le scénario de Dieu pour tout ça.

    Pour les accessoires anachroniques qui sortent d’un peu nulle part, comme c’est dit au début, il y a une certaine industrialisation etc, bref, on voit bien que tout se passe pas comme dans l’histoire classique de la Bible. Alors du coup, quand Noé raconte la méchanceté des hommes, on voit bien des images de fusils etc. Sans savoir si l’action se passe dans notre futur ou dans notre passé, sans savoir si c’est un monde parallèle ou autre chose. Pourquoi ? Parce que c’est un symbole de tout ça. Alors du coup, des anachronismes sont pas forcément ce qu’il y a de pire, je crois.

    Finalement, tu oublies une scène assez importante, je trouve: celle ou Noé se voit lui même chez les vilains en train de dévorer un morceau de barbak’, humain ou animal, on sait pas trop avec un air assez patibulaire. Enfin il me semble que c’est lui, je suis pas hyper physionomiste et j’ai vu la scène une seule fois, mais je crois l’avoir reconnu. Après, il rentre en se rendant compte que tous les hommes portent en eux la méchanceté et décident de ne pas se sauver – ni lui, ni sa famille. Ca joue un rôle très important dans la suite du film.

    Et je pense que c’est là que vient le moment de faire un point sur les choses qui sont pour moi les vrais défauts du film. D’abord, il est long. Vraiment. Très. Long. Beaucoup de scènes dans l’arche sont superflues et inintéressantes tout comme un certain nombre de scènes avant le sont également quand certains points ne sont pas assez appuyés (entre autre les thèmes de la corruption, de la tentation, etc). Du coup, on se retrouve avec un genre de remplissage chiant. Le problème réside dans la réalisation en général.

    L’histoire aurait du être résolument tragique au sens premier du terme; un destin fatal auquel personne ne peut échapper mais dans lequel les personnages se battent contre leur sort – c’est finalement principalement le rôle du roi des vilains-pas-beaux alors qu’on voit une tentative ratée pour montrer Noé confronté au même problème avec l’histoire des enfants de son fils. Mais ça ne marche pas parce qu’il n’y a pas la dimension tragique.

    De même, et j’ai bêtement cru avec la bande annonce qu’il y serait, il manque le souffle épique et mystique qui aurait du être là pour animer une histoire aussi ambitieuse. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’approfondir à fond ici, on se rend tous bien compte quoi la scène du déluge n’est pas épique, ni celle des combats, ni blablabla. Mention spéciale au combat ridicule dans l’arche. Finalement, les défauts viennent plus, à mon sens, de la réal que de certaines idées du scénario que tu critiques. Le fait est que, à cause de ces défauts, on ne croit pas au scénario.

    En ce qui concerne les défauts du scénario, en fait, je trouve surtout qu’ils viennent à la fin du film. La colère de Noé contre les hommes est justifiée dans plusieurs scènes – qui auraient du être approfondies, certes, mais pas le revirement final, qui est contenu dans le monologue franchement pas brillant d’Hermione. Bof. Bof. Bof.

    Bref, le film aurait voulu je crois être une réflexion sur la vie, sa valeur, sa continuité, la volonté de préserver l’espèce etc malgré les vicissitudes des êtres. Il n’y arrive malheureusement pas à cause de défauts de rythme, de réalisation et de temps morts qui empêchent d’approfondir là ou il faut.

    Au final histoire de ne pas commencer à parler philosophie ici, citons Jurassic Park: « la vie trouve toujours un chemin ».

    • Ah, j’ajoute juste à mon commentaire un truc qui me semble important: en ce qui concerne les largesses prises par rapport aux contenus adaptés, il faut savoir que parmi les récits exploités, il y a le moins connu que la Bible livre de Hénoch, pas le roi, l’autre, dont on voit directement les influences.

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