« Ça n’a pas l’air d’aller patron ?«
Diego fronça un sourcil, notant la boîte de cigare encore pleine à cette heure avancée de la soirée, son employeur étant là, enfoncé dans son fauteuil près du feu de cheminée. Il nota que celui-ci se contentait simplement, de temps à autres, de jeter un peu de petit bois dans l’âtre, alimentant les flammes jetant une lueur orangée et tremblante alentour.
« Je me fais vieux Diego. Je n’ai plus les bonnes références, je crois qu’il faut que je fasse autre chose. De la peinture, peut-être ? – Allons, il ne faut pas vous laisser aller comme ça… vous ne voulez pas que je fasse monter une stagiaire ? – Non. Je veux rester seul à contempler l’âtre reflétant mon âme se consumant dans les affres du web. Va, Diego. J’ai besoin d’être seul. »0
Le serviteur hésita, ne pouvant accepter de voir son employeur dans pareil état. Mais après des années de bons et loyaux services, il commençait à connaître le bougre.
« Bien, alors je me retire Monsieur. Vous ne voulez rien d’autre ? – Non, je veux du temps pour m’assagir. Quitter mes vices. – Vous voulez dire que vous résisterez désormais aux tentations ? – Parfaitement. – Alors ça ne vous dérange pas si je pose ce DVD sur ce guéridon par exemple. – Pas du tout. Du tout. Rien, pas un picotement. Je… hem, quoi comme DVD ? Par pure curiosité bien sûr. – The Darkest Hour. – Le… le film que j’avais raté ? – Celui-là même. – Je… non, ça ne me fait strictement… je… rien… du tout. – Voulez-vous que je vous lise le pitch ? Il y est question d’envahisseurs et de jeunes américains benêts. – Gnnnn…. gnnnnn…. je…. dois… résister… – Saviez-vous que ce film est si mauvais qu’il y a une erreur de cohérence rien qu’entre le pitch officiel et le film ? D’ailleurs il parait que… – DONNE-MOI ÇA ! »0
Diego eut juste le temps d’esquiver la sombre silhouette de son maître, se saisissant de l’objet avant de le faire tourner sous son oeil brillant de cruauté tout en ricanant. Puis, son rire se fit plus guttural et d’un pas assuré, il disparut en direction du salon.
L’humble employé se demanda si, quand même, il ne venait pas de faire une connerie.
Car : The Darkest Hour est-il si mauvais que cela ? Après tout, certaines critiques furent tout à fait positives. Aussi, il convient de vérifier de quoi il retourne : spoilons mes bons !
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L’affiche : des explosions ET de la désintégration ? Monsieur l’ambassadeur, vous nous avez vraiment gâtés.
Tout commence quelque part au-dessus de notre bonne vieille Terre, au sein d’un avion russe pour être précis. A bord, Sean et Bean, deux américains à l’humour digne d’un épisode de Samantha Oups, et aux têtes qui semblent appeler les balles à sanglier, sont occupés à se chamailler avec les hôtesses parce qu’ils refusent d’éteindre leurs téléphones portables avant d’atterrir, pour la simple et bonne raison que… hé bien qu’ils sont trop cools. Tiens, j’ai écrit cools ? Curieux. Qu’importe ! L’hôtesse la plus proche leur fait quand même les gros yeux, jusqu’à ce que soudain, toute l’électricité de l’avion lâche : c’est la panique à bord. Du moins, un temps seulement, car bien vite la lumière est rétablie, le commandant de bord rappelant aux passagers que les avions russes n’ont pas besoin d’électricité : ils sont entièrement conçus à partir d’anciennes pièces de Trabant et peuvent donc continuer de voler, même avec une aile sur deux. L’évènement ayant calmé nos deux héros, l’avion peut donc atterrir en paix.
En plein jour d’ailleurs, alors que la scène se déroulait en pleine nuit. Oui, je sais, maintenant cela arrive dans la plupart des films. C’est beau, ce vaste naufrage d’Hollywood, mais, passons.
Nos deux héros arrivent sur la terre bénie de Lénine, Khrouchtchev et autres Gérard Depardieu pour échanger diverses stupidités, et rouler des mécaniques auprès des autochtones, et nous apprenons d’ailleurs le métier de nos deux génies : ils ont conçu une application smartphone pour le tourisme haut de gamme et sont à Moscou pour y obtenir les sous de quelques gros investisseurs. Et pour le détail, sachez que Sean incarne donc l’archétype du « Je suis cool, mais pas aussi intelligent que mon ami Ben, si seulement je pouvais arrêter de le décevoir et prendre ma vie en main » et Ben le meilleur ami du héros. Et tu sais ce que ça veut dire Ben ! Hmmm, il ne manquerait plus qu’un méchant avec un bouc, une moustache ou même une coupe de cheveux discutable et…
Ho !
Alors que nos héros rentrent dans l’immeuble où ils ont rendez-vous ce jour là, ils découvrent que la réunion avec les investisseurs pour leur projet a été commencée… et pénétrant dans la salle de réunion, ils y trouvent Skyler, un ancien associé qui les a doublé, fait cavalier seul et vend leur idée pour son seul profit !
Pour information, Skyler a un bouc, une moustache ET une coupe de cheveux discutable. Et en plus, il est européen. Ouch.
Je devrais faire une sorte de bingo des poncifs pour s’occuper devant un film. Attendez, je me note ça quelque part. Voilà. Nous disions ?
Ah, oui: dépités, nos héros décident d’aller faire ce qu’il y a de plus raisonnable : se saouler parce que bon sang, le milieu des applications touristiques a l’air d’être drôlement compliqué en fait, mieux vaut laisser ça aux grandes personnes. Entre deux rails de vodka et quelques verres de coke (non non, nous sommes en Russie ne l’oubliez pas), nos héros rencontrent donc deux jeunes filles : Natalie, une fille cool, et sa meilleure amie Anne, une bimbo blonde (là encore, jeu : devine qui va mourir). A noter que tous sont américains, et tous, bien que jeunes, riches, branchés et passionnés de téléphonie sont équipés de vieilles bouses de 1999. Il en va de même pour Anne, qui bien que photographe professionnelle, se prend en photo à bout de bras en faisant des duckfaces (véridique) avec un appareil d’un autre âge (mais numérique quand même). L’accessoiriste avait dû fuir le tournage, ils n’ont dû trouver que celui de Louis la Brocante pour le remplacer au pied levé. Toujours est-il qu’au sein de la même boîte de nuit où ils ont trouvé refuge traîne aussi le méchant Skyler, mais tout le monde reste à bonne distance histoire de ne pas en venir aux mains.
Mais pendant ce temps, à l’extérieur, un curieux orage comme celui qu’avait traversé l’avion peu avant de perdre le courant au début du film semble se former au-dessus de la ville… et pour respecter la tradition et bien, celui-ci se rapprochant de Moscou, il coupe le jus dans toute la ville, plongeant la boîte dans l’obscurité en plein milieu d’un bon vieux Patrick Sébastien. Dur. Comment on va savoir ce qu’il faut faire tourner maintenant, hein ?
Après que 7 personnes ont imité le bruit du fantôme, comme dans n’importe quel lieu comportant des lourds dont on éteint les lumières (un outil pratique pour détecter les lourds), notre petite troupe sort de l’endroit avec le reste des convives pour descendre dans la rue comme une bonne partie des moscovites, constatant au passage que toutes les batteries des téléphones ont lâché. Nos héros s’étonnent doublement en voyant au-dessus d’eux d’étranges aurores boréales orangées s’agiter en silence avant de laisser choir de petites boules orangées vers le sol. D’ailleurs, l’une d’entre elles se pose au milieu de la foule, qui effrayée, s’écarte promptement.
C’est sans compter sur la police locale, qui n’aime pas trop les atterrissages non autorisés de boules orangées et semi-translucides sur des places interdites au stationnement : l’un des agents des forces de l’ordre essaie donc de s’approcher pour étudier scientifiquement le phénomène à l’aide de la technique élaborée dite du « Et si j’appuie là, est-ce que ça fait pouitch ?«
Mais en fait non : ça fait plutôt proutch.

« Attendez les amis, j’ai déjà vu ça dans Harry Potter 7, c’est probablement un message du ministère de la magie »
Sitôt le truc en contact avec le fier fonctionnaire, celui-ci est instantanément désintégré. Et évidemment, aussitôt, d’autres boules arrivent en renfort pour courser les humains qui s’enfuient, les désintégrant tour à tour. On constate au passage que les boules perçoivent les humains comme des sources de chaleur ou d’énergie, qu’elles chassent goulûment. Une sorte de gros Pac-Man, quoi.
Nos héros, entre deux hurlements, courent donc avec une partie de la foule vers l’abri de la boîte de nuit qu’ils venaient de quitter (et où même sans électricité, il y a toujours une lumière correcte, c’est fou) et tentent bien de fermer derrière eux, mais les boules poussent fort ladite porte, si fort que Sean, le petit jeunot blond et Youri, le gros videur de 280 kilos de muscles sont propulsés en arrière sur au moins, pfou, deux mètres. Sean se relève donc aussitôt, alors que Youri est… mort ? Tué par la chute. Ah. Bon. On va dire que Youri était très malade alors. Ou alors il a lu le script, ce qui expliquerait l’horreur visible sur son visage.
En tout cas, l’un des serveurs, dans la tradition de son pays, balance un cocktail molotov dans la gueule de l’un des envahisseurs, ce qui a l’air de moyennement lui plaire, mais nos héros s’en soucient peu : dans l’immédiat, ils cavalent. Comme il se doit, Skyler prouve qu’il est très méchant en abandonnant sa copine d’un soir au détour d’un couloir, l’enfermant avec une boule orangée pour mieux s’échapper ; mais plutôt que de réconforter la belle, lui proposer un resto, un dernier café puis une soirée Twister pour parler de tout ça, l’envahisseur se contente de lui désintégrer la gueule, faisant ainsi preuve d’un certain manque de savoir vivre : comme le savent tous les gentlemen, on ne désintègre pas le premier soir. Tsss.
Nos héros cavalcadent donc au milieu de la foule, et bien évidemment, ils sont les seuls à s’en tirer, Skyler compris, en allant se cacher dans la réserve de la boîte de nuit, probablement histoire de faucher une ou deux bouteilles avant de mourir. Sauf que visiblement, même si les aliens ont une vue particulièrement élaborée, ils n’ont pas pensé à regarder de ce côté là : la petite troupe peut donc s’isoler… et entendre que peu à peu, les sons de bataille déclinent au-dessus d’eux. Le temps se met donc à passer, et l’on voit les cartons et bouteilles de la réserve descendre, Skyler s’engueuler avec tous les autres parce qu’il est méchant (l’avais-je dit ?), et les réserves continuer de s’épuiser jusqu’à ce qu’enfin, une fois vides, quelqu’un s’interroge :
« Depuis combien de temps sommes-nous là-dedans ?«
Ho, bin sachant que vous avez vidé les réserves d’une boîte de luxe à vous 5, ça doit bien faire 1 mois et qu…
« 27 heures. » répond Skyler
Hein ?! Non mais attendez, vous buvez 20 bouteilles de l’heure ? Bouffez 60 boîtes d’olives chacun, que vous avez vidé tous les cartons ? Bon sang, et avec tout ça, vous n’êtes même pas enfermé avec des toilettes à disposition ? Je… vous cherchez à mourir d’une diarrhée collective ? Remarquez, pas sûr que les aliens viennent vous chercher si vous barbotez là-dedans, c’est vrai. Un habile stratagème, j’en conviens.
Toujours est-il que c’est donc avec un gros mal de bide que la troupe décide de ressortir de sa cachette, puisque l’on entend désormais plus rien. Certes, la progression est prudente, car l’ennemi semble capable de devenir plus ou moins invisible, mais la destination elle est décidée : l’ambassade américaine. Bon, Skyler a bien proposé une ambassade européenne, parce que c’est plus près, mais on lui a dit de la fermer, parce que l’Europe, c’est quand même pas un truc très sérieux. C’est donc après avoir trouvé quelques sacs à dos qui attendaient là (?) et fouillé 17 secondes le bar pour emporter quelques bouteilles (mais aucun objet utile, merci de poser la question) que nos héros partent à l’aventure, à l’extérieur de la boîte de nuit.
Dehors, Moscou est déserte. Les avenues sont emplies de voitures abandonnées, et les rues couvertes de la cendre qui reste des habitants du coin. Ici ou là, une paire de kalachnikov abandonnées laisse deviner que des gens se sont défendus avec un résultat, disons, relativement moyen. Attention cependant, car malgré ce spectacle de désolation, nos héros progressent sur les grands boulevards à découvert, hurlent en tombant de leurs talons pour les filles (véridique), et en s’interpellant pour les garçons. Ce qui donne :
« Là ! Regardez ? – QUOI BEN ? JE NE VOIS RIEN ! – MAIS SI LA, LE BRUIT QUI VIENT DE LA BAS ! – J’ENTENDS RIEN ! PEUT-ETRE PARCE QU’ON HURLE ? – APPROCHONS-NOUS DISCRÈTEMENT EN L’ANNONÇANT A HAUTE VOIX ! – D’accord ! »0
Mais enfin ? Bon, bref ; le bruit en question est vite identifié : c’est une mamie qui a survécu et est en train de murer ses fenêtres. Nos héros s’approchent d’elle trop heureux de voir une survivante et lui demandent leur chemin, aidés de Skyler qui est le seul de l’équipe à parler le russe, mais écoutons plutôt.
« Skyler, demande lui où est la rue Popovski ! – *en russe* Madame, où est la rue Popovski s’il vous plait ? – *en russe* C’est vous les bougres de cons qui hurlez au milieu des rues ? Vous avez pas envie de mourir un peu ? – *en russe* J’ai un bouc et une moustache, vous croyez sérieusement que je vais arriver jusqu’au générique ? Alors autant pourrir les autres, ha ! – Que dit-elle Skyler ? – Heu… elle dit qu’elle a très peur. – *en russe* C’est malin, mais vous voulez pas plutôt que je vous prête un rasoir ? – *en russe* Mamie, tu es une femme rusée, mais ce bouc, je le porte comme mon père, qui lui-même le tenait de son père, et même si aucun n’a jamais atteint la fin d’un film, c’est comme ça. – Skyler ! Alors, cette rue ? – Roh, les relous. Bon, elle dit que c’est tout droit. – Alors on peut à nouveau parler très fort ? OKAY LET’S GO ! » 0Hélas, malgré ces riches indications, nos héros se perdent encore. Sacrebleu ! Sans GPS et véritable carte, ils se demandent donc où ils pourraient en avoir une. Raaah, bon sang, où serait-ce possible d’en trouver ? Je n’arrive pas à me concentrer avec tous ces véhicules portières ouvertes autour de nous aux vide-poches remplis de papiers ! Tant pis… si seulement nous étions dans une ville vaguement touristique, peut-être pourrions nous trouver des boutiques de souvenirs ou offices de tourisme qui en ont… si seulement je n’étais pas un professionnel du tourisme, et si seulement nous n’étions pas sur la place Rouge, peut-être que je saur… OH SI, JE SAIS ! IL NOUS FAUT UNE VOITURE DE POLICE !
Je… ah oui. C’est une idée remarquez. Une mauvaise, absurde, incohérente et écrite avec les pieds, mais une idée me dit mon dictionnaire.
Mais ce n’est pas fini ! Car trouvant une voiture de police abandonnée sur la place, Sean et Ben foncent pendant que les autres vont se cacher, et rentrent donc dans le véhicule pour y prendre un… pied de biche !
Oui oui. Et vous savez pour quoi faire ?
Pour ouvrir la voiture !
Si.

Sean, occupé à chercher de quel côté on rentre dans une voiture
Parce que figurez-vous qu’ils ont deviné que la police russe rangeait toujours ses cartes dans son coffre (comme ça, quand ils en ont besoin, c’est pratique), et qu’ils ont oublié que tant qu’à être dans la voiture, plutôt que refermer les portières (ils l’ont fait, j’insiste sur l’illogisme complet de toute cette scène), il suffisait soit de rester dedans et d’atteindre ledit coffre, soit d’appuyer sur le gros bouton avec un signe de coffre ouvert visible sur le tableau de bord. Raaah… en tout cas, après cette série d’incohérences, nos héros pas peu fiers fouillent le véhicule et peuvent rajouter à leur inventaire une carte plus précise (en russe, mais bon), et des fusées éclairantes, que nos larrons préfèrent aux armes juste à côté. Chacun son truc. Non parce que même si elles ne servent à rien contre les envahisseurs farceurs qui ont visiblement disparu, dans un monde post-apocalyptique, ça peut servir. Maintenant, on a compris que vous étiez idiots les gars : ce serait juste gentil d’arrêter de le prouver. Je pense que si l’on écrivait un jour une biographique de Jar-Jar Binks, on y trouverait la plupart des scènes de ce film.
Sauf que pendant leur petite fouille, Kiki, un chien errant s’est approché, les a dépassé sans même tenter l’accouplement sur une jambe, et a aboyé un peu plus loin… avant d’être brutalement désintégré (c’est rare dans un film, mais c’eut été un chiot ou un chaton, c’est lui qui désintégrait l’autre par le pouvoir du kawaii) par un alien qui attendait là, immobile ! Un bruit de pet liquide plus tard (les boîtes d’olives et la vodka en intraveineuse font effet), nos héros se planquent donc paniqués derrière la voiture de police, hurlant à leurs amis d’aller se cacher dans un bâtiment voisin. L’alien s’approche donc lentement du véhicule, et Sean et Ben, eux, n’échappent à la mort que grâce à une ruse qui avait échappé à tous les moscovites : il suffisait de se cacher sous la voiture, et hop, les aliens ne les voient plus. L’envahisseur inspecte donc l’endroit sans trouver de cibles, et s’en va donc en sifflotant probablement pour désintégrer d’autres chiens un peu plus loin.
Bien bien bien, c’est très intéressant ma foi. Sinon, quand est-ce que ça arrête d’être nul ?
Une fois l’alien parti, l’équipe finit donc par se regrouper dans un centre commercial voisin, où Skyler se met évidemment à paniquer, comme quoi ça ne sert à rien, le monde entier a dû tomber, on va tous mourir, d’ailleurs, il y a une grosse épave d’avion à côté d’eux, bref, rien n’échappe aux envahisseurs. Mais Sean, en héros qui a enfin l’opportunité de révéler ses talents de meneur, explique qu’il faut garder espoir et surtout, utiliser ce que l’on sait : l’ennemi semble faire réagir les sources d’électricité. Quand il a foncé sur la voiture de police, toutes ses ampoules se sont allumées. Donc, en sortant la nuit, il devrait facile de voir, de très loin, si des aliens invisibles squattent, puisque les lumières à côté d’eux seront allumées ! Soit ! En sus, il propose de porter des ampoules sur soir, pour savoir si l’ennemi est proche : c’est un peu leur épée de Bilbo, le côté cosplay en moins.
Ça tombe bien, nos héros décident de passer la soirée dans le centre commercial à attendre qu’il fasse vraiment noir pour sortir, et en profitent pour prendre des vêtements plus pratiques que ceux qu’ils portaient en boîte. Sauf que pendant qu’ils se changent, les ampoules qu’ils portent désormais en pendentifs s’allument : l’ennemi approche ! Ni une ni deux, tout le monde se planque… sauf Sean qui lui décide de rester dans la vitrine du magasin où il était à se faire passer pour un mannequin, immobile. Et figurez-vous que ça marche !
Ce qui permet à Sean d’en déduire que… allez, jouons :
A) les aliens sont cons comme des ânes morts
B) les aliens ne perçoivent pas les mouvements
C) les aliens ont une vision basée sur la détection des ondes électromagnétiques, or, la vitrine a bloqué celles-ci, le rendant invisible !
D) il a eu un gros coup de moule
…
…
…
Et non, ce n’était pas la réponse A, puisque Sean est incapable de faire cette déduction en étant au même niveau qu’eux, et bien la C, qu’il sort comme ça, de nulle part; et qui s’avère évidemment parfaitement exacte. Non parce que : comment sais-tu pour la vision électromagnétique bougre de con, puisque toi tu ne regardes pas le film et n’a donc pas vu qu’elle voyaient les humains en orange et le reste du monde en gris ?
Ah mais oui, ça me revient : tout s’explique dans le fait que ce film est un gros coprolithe.
D’ailleurs, vous vous souvenez des avenues de jour, désertes et silencieuses ? Et bien parlons-en : sitôt que nos héros ont échappé à la patrouille de bouboules, ils décident de foncer – il fait suffisamment noir à présent – pour atteindre l’ambassade, à moins de 2 kilomètres. Et depuis que Sean a dit que dans le noir, voir les aliens seraient plus simple, et bien toutes les avenues résonnent du bruit des alarmes de voitures dès que les aliens passent à côté d’elles ! C’est quand même bien fait. Probablement qu’ils jouaient à la crapette en journée.
Arrivés à l’ambassade (instantanément ou presque, probablement que Sean, est en fait Gérard Majax et dispose de toute une panoplie de sorts de téléportation), la troupe constate que comme le reste de la ville, celle-ci a été ravagée par les créatures de l’espace. A l’intérieur, des restes d’équipement de soldats, douilles & co permettent d’imaginer ce que fut la bataille, et Skyler s’empresse de ramasser un fusil d’assaut sous le regard courroucé de ses amis, parce que les armes c’est pour les méchants, et que les gentils ne comptent que sur le pouvoir de l’amour pour se défendre, ainsi qu’un certain piston de la part du script. Sean explique qu’à défaut de trouver de l’aide, il faut grimper sur le toit de l’ambassade « pour connaître le meilleur trajet« .
D’accord, mais, comme ça, question : « le trajet pour où ?« . Non parce que vous êtes arrivés au seul endroit que vous vouliez atteindre alors… non ? Non, cette question n’intéresse aucun membre de l’équipe ? Très bien. Probablement un détail : après tout, vous allez juste risquer votre vie pour ça.

Et dire qu’il y a 20 minutes encore, nos héros se promenaient comme ça durant des heures dans Moscou sans rencontrer le moindre problème ou bruit. C’est fou comme l’intrigue change, comme ça, pouf
Mais Skyler, qui a décidément envie de se donner toutes les chances, déclare cependant que lui ne grimpera nulle part : non pas qu’il ait lui aussi constaté que le propos de Sean n’avait aucune logique, non : il n’a juste pas envie. Il se sépare donc en groupe de 1 et attend à la porte de l’ambassade que… heu… rien. C’est quand même incroyable les efforts qui ont été déployés pour faire de ce film une sorte d’étron flottant à niveau constant.
De leur côté, nos 4 autres loulous fouillent l’endroit et tombent, pile au moment où leurs fusées éclairantes improvisées en torches rendent l’âme, sur… des lampes à huile ! Car figurez-vous que peu avant de mourir, les derniers résistants de l’ambassade sont descendus dans les souterrains du coin, sont tombés sur des lampes à huiles chargées, mais oui, ont remonté le tout, réussi à contacter par radio des villes d’Europe ou moins de 10 survivants répondaient ici ou là, rédigé un rapport complet sur tout cela dans un cahier, rangé le tout, laissé la radio (qui marche mystérieusement), et sont allés mourir pour ne pas déranger.
Vraiment : sympas les gars. La prochaine fois mettez aussi des bières au frais, ce sera tip top.
En tout cas, sur la radio, nos héros captent un message en russe diffusé en boucle. « Si seulement on savait le traduire ! » s’exclament-ils, « Ah mais au fait, il y a Tyler à la porte de l’ambassade ! Non attendez, j’ai mieux : oublions jusqu’à l’existence de son personnage le temps qu’il lui arrive une merde !« . Et ce qui est dit est fait : nos héros s’interrogent sur qui pourrait traduire le russe (… soupir) en se plaignant. A noter d’ailleurs que plus le temps passe, plus on sent que, et là, vous allez être surpris, Natalie se rapproche de ce leader de Sean. Rrrrr.
Mais qu’importe, nos héros décident de grimper sur le toit pour observer la ville et constatent que les aliens s’en prennent à tout ce qui est électrique… et creusent donc pour s’en prendre aux câbles. Sauf que soudain, des coups de feu résonnent dans les rues un peu plus loin ! C’est Skyler qui a décidé de… repartir. Tout seul. En pleine rue. En tirant au hasard.
Ah ouais. Rappelez-moi : Skyler c’est bien le lâche ? Le lâche qui part tout seul alors qu’il était à l’abri ?
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Quelques temps plus tôt, à Hollywood.
« Et moi je te parie que j’écris tout un scénar avec ce fusain que j’ai trouvé par terre! – Hahaha, pari tenu ! – Attends, je commence… mon fusain est sombre… je vais appeler ça… l’heure… la plus… sombre… rah, ça coule quand j’écris. – Heu John… nan mais… en fait en le regardant là, je suis pas sûr que ce soit un fusain »0
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Découvrant ainsi que Skyler est en train de filer, nos héros se rappellent soudain que, ha tiens, comme le dit Ben, « Il pourrait nous aider à traduire le message ! Il a des notions de russe !« . Oui Ben, des notions : tellement qu’il le parle couramment depuis le début du film. Ah, que serait un film sans des dialogues rajoutés expressément pour ne rien apporter, à part des incohérences ? Peut-être un bon film, allez savoir. Mais c’est déjà bien de vous rappeler qu’il connait le russe, oui, pfou. Vous auriez eu cette idée il y a 20 minutes, vous n’aviez qu’à descendre un escalier pour lui parler.
Mais Skyler étant évidemment une andouille, il a décidé que ho bin en fait, il ne va plus faire attention aux lumières qui s’allument pour savoir où sont les aliens. Il va plutôt se promener en faisant du rien. Ce qui ne manque pas d’attirer l’attention d’un alien qui était occupé à mâchouiller un Claude François, célèbre objet conducteur d’électricité dont les aliens raffolent. Sean et Ben, partis à sa poursuite, arrivent trop tard : le pauvre est déjà coursé par l’alien entre deux rangées de voitures !
Bin je ne sais pas : dites-lui de se cacher dessous ? Ça vous a sauvé. Non ?
Non : nos héros se contentent de lui hurler « Cours, peut-être que les aliens sont mauvais en athlétisme« , ce qui ne suffit pas : l’alien, vexé par ce commentaire qui lui rappelle ses mauvaises notes de sport à l’université galactique de Xlurb-21 en Schlurfball, se saisit donc de Skyler, le désintégrant sur le champ.
Ça alors, le type moustachu, à bouc, à coupe de cheveux louche, méchant, lâche et européen est mort ! Attendez : je vais payer un mime pour jouer la surprise à côté de moi pendant que je continue de rédiger cet article.
Retournant à l’ambassade sans que l’alien ayant mangé leur ami ne s’intéresse à eux, Sean et Ben (qui me font penser à Ben et Nuts à chaque fois que j’écris leurs noms, c’est affreux, cela dit eux aussi sont visiblement à base de noix) annoncent à leurs copines que bon bin, pour Skyler, c’est grillé (hohoho). Quel choc ! Si je m’attendais à ça. D’ailleurs Anne se lance alors dans un jeu d’actrice absolument immonde à base de « Ho mon dieu non je me tiens la tête en la secouant, je suis tellement bouleversée par cette nouvelle« . Mais sa panique est de courte durée, car bientôt, l’espoir renaît : nos héros aperçoivent là-bas, dehors, un immeuble avec un dernier appartement allumé, et une silhouette humaine s’y déplaçant. N’ayant rien de mieux à faire, Sean invite ses amis à le suivre là-bas, afin de savoir comment quelqu’un, ici, peut encore avoir de l’électricité et vivre sans être inquiété.
Alors qu’il faisait nuit noire, et que l’immeuble avait l’air d’être à 50 mètres, il fait grand jour lorsque la troupe arrive à proximité. Heureusement, Sean explique ce phénomène par un « Dépêchez-vous, le soleil se lève !« . Oui, et puis vite visiblement, pfou, c’est décidément très dur à gérer tout ça. En tout cas, filant dans l’immeuble à bon rythme, la troupe est heureuse de tomber au détour d’un couloir sur d’autres humains : Sergueï un vieux russe à moitié fou qui a transformé son appartement en forteresse barrée de fer, et Vika une fille ayant survécu par miracle s’étant réfugiée chez lui, attirée elle aussi par la lumière.
Une ville abandonnée… un truc apocalyptique… un groupe de survivant apercevant de nuit la lumière d’un immeuble et y découvrant un vieil excentrique ainsi qu’une fille survivant dans un appartement barré de fer avec des caddies plein le couloir…
Dans quel autre film ai-je déjà vu ça ? Bon, je ne m’en souviens pas, mais je me connais, en général ma mémoire me revient environ 28 jours plus tard.
En tout cas, Sergueï explique ce qu’il a compris : les aliens sont constitués d’énergie, ce qui explique qu’ils soient invisibles. Et en transformant son appartement via divers bricolage en grosse cage de Faraday, il l’a ainsi rendu indétectable et impénétrable pour les envahisseurs. Ce qui, vous l’avez compris, signifie que depuis le début, toutes les voitures que l’on a vu remplies de cendres, ce n’était pas possible puisque les bestiaux n’ont pas pu y entrer ou même les approcher si l’on en croit Sergueï. Mais si on s’arrête à des détails, aussi ! En tout cas, rassurez-vous : personne ne pensera à utiliser une cage de faraday ambulante pour se déplacer, ouf. C’est pas comme si on venait de leur dire comment survivre à coup sûr.

Vous pensez que je mens quand je dis que la réalisation a poussé le vice jusqu’à montrer des voitures impeccables remplies de cendres pour bien montrer que les aliens ont largement violé des cages de Faraday ? Savourez.
Attendez, il faut que j’aille rejeter quelques pièces à mon mime pour qu’il feigne l’intérêt pour ce film. Hmmm. Voilà.
De leur côté, nos loulous tendent la radio qu’ils ont trouvé à Vika pour qu’elle traduise le message diffusé en boucle : la marine russe est encore debout ! Un sous-marin nucléaire attend les survivants sur la rivière, au nord de Moscou, et expliquent qu’ils partiront demain matin. Ils expliquent aussi que d’autres sous-marins d’autres nationalités ont la même mission ailleurs dans le monde. Sergueï confirme : un sous-marin russe ! Une énorme cage de Faraday sous-marine ! La cachette ultime face aux envahisseurs ! Sans compter que s’ils l’approchent, étant donné l’état de la marine locale : paf, tétanos direct ! Parfait : le temps pour les filles de rassembler de la nourriture dans les autres appartements de l’immeuble pendant que les hommes jouent avec un gros canon bricolé par Sergueï (hmm…. je me demande ce qu’en dirait lecinemaestpolitique… ou juste Freud) supposé tuer les aliens par micro-ondes, et c’est parti !
Enfin ça le serait si tout se passait bien. Parce qu’évidemment, non : il y a encore trop de personnages à ce stade du film. Alors que les filles rassemblaient des pots de glace à la pistache en gloussant sur le fait que Sean, il est quand même trôbô, un alien a un kilomètre de là aperçoit, au travers des murs et des vitres, nos donzelles en train de faire leurs courses. Hein ? Comment ça on nous a expliqué plus tôt que les aliens ne pouvaient pas voir au travers des vitres, et que les murs bloquaient aussi leur vision dans tous les autres plans depuis le début du film ? Détail, détail : regardons plutôt la scène suivante, où l’ennemi a foncé à toute allure pour aller chasser les donzelles et les obliger à se replier. Car en rentrant dans l’appartement, évidemment, elles ne le ferment pas bien la porte derrière elles, ce qui résulte dans l’entrée de l’alien dans la cage, puis en la désintégration de Sergueï et Anne (ne faites pas les surpris, elle ne comptait pas coucher avec le héros, comment pouvait-elle espérer avoir ses chances ?) dans la foulée pendant que tout le monde fuit par une fenêtre en emportant l’arme de Sergueï avec eux. Vika, elle, a réussi à filer de son côté, et rejoint les autres en bas pour découvrir que Sergueï incarne désormais une nouvelle forme de litière écologique pour son chat qui, pour sûr, se fera un plaisir de rendre hommage à son vieux maître en couvrant ses restes de gros colombins.
Mais alors que la créature qui a tué le vieil homme course nos valeureux larrons, voici qu’une étrange troupe s’interpose entre eux et la bête : des… comment vous décrire ça ? Disons, le casting de Mad Max. Mais avec des têtes de héros de l’Union Soviétique. Appelons-les « Mad Marx« . Ceux-ci laissent l’ennemi d’outre espace venir à eux, puis le canardent, le passent au feu, et le finissent et la roquette lorsqu’il semble un peu perturbé par tout cela : sans le tuer, cela le blesse, et il s’enfuit donc dans de petits cris confus vers des cieux moins plombés, non sans laisser derrière lui une sorte de… griffe ? Ah bon. Bien bien. Là encore, sachez que dans la scène précédent, Sergueï a expliqué que les aliens étaient constitués d’énergie pure, ce pourquoi son arme fonctionnait sur eux. Depuis quand l’énergie pure a des griffes ?
Encore un qui doit être convaincu que s’il ouvre une pile LR6, il trouvera un pokémon.
Bref : ramenés au QG des Mad Marx, qui sont bien évidemment tous parfaitement anglophones (en fait, à part la petite vieille de tout à l’heure, sachez que tout le monde l’est dans ce film), la situation est vite expliquée : eux sont ici pour se battre. Les histoires de sous-marin, ils s’en moquent, ils n’abandonneront pas Moscou, ainsi que les femmes et les enfants à leurs côtés. Mais c’est sans compter sur l’arme secrète de Sean, qui aimerait bien leur aide pour atteindre le sous-marin qui est encore loin : le discours sur l’amour et l’amitié et le fait que quand on est gentil, on s’entraide, alors gros Popov, tu vas abandonner tes concepts ringards comme « gnagnagna femmes et gnignigni enfants » pour me suivre, m’obéir et m’aduler, d’accord ?
Et en effet : le chef des Mad Marx approuve, et décide de lâcher leur planque à l’ennemi, laissant probablement leurs familles se faire désintégrer la gueule, juste parce qu’un petit con lui a dit que ce serait pas cool de pas l’aider. Ce film est… je… je crois qu’il est temps que l’on m’amène mon sac à chatons. Enfin bref : pour débuter ce périlleux voyage, l’équipe propose de passer par le métro, endroit passablement peu visité par l’ennemi comparé aux rues. C’est marrant, parce que moi au début du film, j’ai quand même vu des gens courir en hurlant des heures dans les rues sans rencontrer d’ennemis. Mais, bon, je comprends : je suis un peu lourd à faire références toutes les deux minutes aux évènements antérieurs : c’est pas comme si l’on était censé suivre une suite d’évènements liés les uns aux autres, ouf. Toujours est-il que si le métro permet de progresser vite et bien, il finit tout de même par se trouver un vilain pour squatter l’endroit en lieu et place des habituels chanteurs de Bamba vous réclamant de la monnaie. Si tout le monde arrive à l’éviter, Vika, elle, se retrouve suite à un léger retard en mauvaise posture, chose que Ben ne peut tolérer. Heureusement, puisqu’équipé du fusil à micro-ondes de Sergueï, il va pouvoir ajuster le méchant alien et lui bourrer la gu…
Ah non tiens. En fait, il le jette au sol et décide de courir droit vers Vika, et ce complètement à découvert pour… pour… pour rien.
Rappel : Ben est le membre le plus intelligent du groupe.
Qu’importe : s »il parvient à ainsi pousser Vika vers un abri sûr, le pauvre Ben est attrapé par le vil ennemi, qui a soudain de petites mains (mais si, allez hop ! On change d’ennemis en cours de film, on est plus à ça près !) pour lui attraper les jambes et faire durer le moment où il le traîne jusqu’à lui avant de le désintégrer, comme l’y destinait son rôle de pote du héros.

La main d’un méchant : jusqu’ici, ils ne s’en servaient jamais et n’en avaient d’ailleurs pas, mais à partir d’ici, ils n’utiliseront plus que ce curieux appendice qui ne désintègre pas. Ah oui, quand même.
Sean qui évidemment, est un héros choqué, mais visiblement, personne ne sait jouer le choc autrement dans ce film qu’en gonflant les joues. Aussi Sean se transforme donc temporairement en hamster, puis toute l’équipe peut reprendre son chemin sans que l’alien ayant tué Ben ne se décide à les poursuivre, probablement parce que le réalisateur lui a dit de ne pas le faire. Ah, ces aliens, au début du film ils tuaient les humains par paquet de 200, maintenant, un seul et ensuite ils ne font plus rien. C’est si beau. Ce qui permet donc à l’équipe de poursuivre dans les tunnels du métro pour finalement arriver sur la rivière locale et se jeter à bord d’un bateau qui attendait là, déserté : ne reste plus qu’à le laisser dériver en se planquant dans la cale en suivant le courant jusqu’à ce qu’il porte tout le monde jusqu’au sous-marin, plus bas sur la rivière. Le bateau a d’ailleurs le bon goût de ne pas s’échouer, probablement doué d’une conscience propre qui l’incite à tout faire pour quitter ce film.
A l’intérieur, c’est évidemment la séquence émotion sur Ben, qui était le meilleur d’entre nous, tout ça. Et laisse donc augurer bien des choses sur ce que doit être le pire, alors, vu que Ben semblait à peine plus futé qu’un lombric. Et pas un lombric premier de la classe, hein.
Mais tout ne s’arrête pas là, ce serait trop simple ! Arrivés à 100 mètres du sous-marin, le bateau est renversé par un terrible coup du sort : une berge s’effondre sur lui, car les aliens continuent de forer le sol à la recherche de minéraux pour se nourrir, suppose-t-on (mais comme c’est le héros qui le suppose, cela devient aussitôt vérité). Le naufrage a donc lieu, et lorsque les têtes font surface, il manque un des Mad Marx à l’appel, ainsi que… Natalie ! Drame : Sean vient de perdre sa nouvelle copine, et seule fille mignonne survivante du film (Vika n’a pas l’âge légal). C’est intolérable ! Tout le monde nage donc jusqu’au sous-marin qui est tout près, et la discussion s’engage avec le commandant du bord.
« Salut les kids, je suis le commandant Marco Ramius, bienvenue à bord : allez, on met les voiles ! – Non, on ne peut pas ! Mon amie Natalie a disparu par là-bas *indique une direction générale sur le fleuve* il faut aller la chercher ! – Oui et puis quelques milliards de personnes aussi ont disparu, alors on va p’têtre pas non plus risquer notre dernier sous-marin pour ça ? – Si parce que Natalie, c’est ma copine, et j’invoque le pouvoir de l’amour et de l’amitié qui sont plus important que tout, surtout dans les pires moments. – Vendu si tu fermes ta gueule. » 0Et en effet : le commandant accepte de décaler le départ de son sous-marin pour la retrouver, ce qui tombe bien, car un demi-kilomètre à l’intérieur de Moscou, une lumière vient de paraître au-dessus des toits : une fusée de détresse.
« C’est Natalie ! » s’exclame heureux comme tout le brave Sean.
Oui, ou alors c’est une fusée de détresse, Natalie est un poil moins brillante. Non parce que comme en plus elle vient d’être tirée dans la direction opposée à celle que tu indiquais et où votre bateau avait chaviré, cela signifierait que Natalie a survécu à la noyade, est sortie de l’eau sans s’occuper du sous-marin voisin ni de toi qui l’appelait, aurait escaladé des berges bétonnées lisses sans problème, couru au travers de ruines et d’aliens hostiles, réussi à non seulement refaire sa distance avec le sous-marin, mais en plus à y ajouter 500 mètres dans une direction opposée, puis, seulement, elle aurait décidé de tirer une fusée de détresse. En fait, Natalie, c’est Gandalf.
Ça vous parait improbable ?
Et bien peut-être, mais comme il a dit « C’est Natalie » et qu’il est le héros, ça devient aussitôt vrai, et tout le monde accepte sans sourciller.
Aussi les Mad Marx décident d’accompagner notre héros, non sans d’abord charger et dupliquer – mais si ! – le fusil à micro-ondes que Sergueï avait mis des jours à construire. On va donc supposer que c’est, allez, 16 heures plus tard que nos héros décident d’aller la chercher : sympa. Mais non, rassurez-vous : la gestion du temps est tellement lamentable qu’il ne s’est en fait écoulé que moins de deux minutes, la petite équipée peut donc partir rassurée pour aller botter du cul d’outre-espace et sauver du cucu d’outre-Atlantique.
La troupe, guidée non pas tant par la fusée que par l’instinct magique de Sean qui sait pister sa copine dans un vieux complexe industriel sans avoir bien vu d’où était parti son signal de détresse (probablement que Natalie sent très fort), parvient promptement à localiser la jeune fille, abritée dans un ancien trolley à l’arrêt. Sauf que voilà : un bestiau attend déjà sur place… et fonce sur nos héros ! Mais pas de bol pour la pauvre créature : celui-ci teste son arme, et le fusil à micro-ondes permet d’abaisser les défenses de ces êtres qui deviennent alors vulnérables aux bon vieux plombs. On découvre alors le visage de ces créatures : de petites têtes de mort volantes. Vous vous attendiez à des poneys ? On est pas dans des lasagnes ici, enfin, soyons sérieux.
Si vous aussi, vous vous demandez comment un être constitué d’énergie peut soudain devenir une tête de mort volante, levez la main ? Merci.
Bref : Sean, après avoir cartouché l’animal et laissé ses amis s’occuper des autres qui arrivent, s’en va trouver sa belle dans son trolley abandonné, mais avant de pouvoir lui faire un gros câlin, un autre méchant vient les surprendre (il venait juste se rincer l’oeil en profitant de son invisibilité, mais il a été capté quand il a fait réagir l’autoradio par erreur en lançant le thème de Ghost). Aucun tour de potier mais quelques coups de fusil à micro-ondes plus tard, le bougre faisait moins son malin, ses défenses abaissées, et ne restait plus qu’un projectile pour le tuer : la griffe que son confrère avait perdu lors de son combat contre les Mad Marx, que Sean lui lance !
Pouf, il la prend sur le coin du museau, et alors que la griffe n’est même pas pointue ou lancée fort, ne me demandez pas pourquoi : ça le tue. Probablement qu’il a trop honte.
Misère, il suffisait alors de leur balancer des cailloux ? Mais… c’est nul ! C’est… oooooh seigneur mais comment peut-on rater un film à ce point ?
Une douce musique de piano pose alors l’ambiance, probablement parce que le réalisateur a oublié qu’il filmait un groupe de gens ayant vu plusieurs millions de morts à Moscou, au milieu d’un coin pourri entouré d’aliens hostiles, mais passons : c’est romantique, point. Ils peuvent donc retourner au sous-marin sans encombres, car qui dit musique au piano dit que l’ennemi n’a plus le droit de venir briser l’ambiance. Là, les Mad Marx expliquent qu’eux vont rester ici : c’est là, leur combat. Haaaa… heureusement qu’il y a eu cette séquence alors parce que sinon, je rappelle qu’à leur première arrivée au sous-marin, ils ne se sont pas fait prier pour grimper dedans. Comme quoi, le combat de toute une vie change vite en 10 minutes.
Sean et Natalie peuvent donc enfin se faire des bisous, et avec l’aide d’un marin, Natalie fait remarcher son téléphone via les récepteurs du sous-marin, et reçoit alors un message de sa mère « BB c maman t ok ? Moi oci LOL » , mais le message n’explique cependant pas, elle, comment elle a pu avoir un téléphone qui marche vu que c’est déjà un miracle pour Natalie. Probablement qu’elle a sa propre parabole de sous-marin nucléaire soviétique avec elle.

« 7 milliards de morts et c’est belle-maman qui survit. Quelle journée de merde »
Tout se termine sur une ultime transmission radio : partout dans le monde, la résistance d’organise, et bientôt, ça va meuler sévère de l’envahisseur.
Souriant, Sean se penche donc sur une carte, et probablement avant que le commandant ne lui demande pour qui il se prend et qu’il ne finisse tabassé par toute une bande de marin d’ex-URSS, il propose de passer à l’action et…
… FIN !
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« Alors, ça va mieux patron ?«
Diego observa son patron, de retour dans son fauteuil, à profiter de la chaleur de l’âtre.
« Hmmm. – Vous… vous êtes revenu dans votre fauteuil, comme tout à l’heure ? Quelque chose ne va pas. »0
Le serviteur fit un bref pas en arrière en notant l’oeil courroucé se tournant dans sa direction. Il toussota, cachant le frisson qui lui parcourut son échine comme il le pouvait.
« Il y a des choses que tu ne peux pas comprendre, j’ai besoin de plaisirs simple comme alimenter mon foyer. Va, laisse-moi seul Diego.«
Interloqué, le valet disparut sans un bruit, se demandant s’il avait réussi sa mission et si son maître avait retrouvé son envie de haïr son prochain. Il haussa les épaules, presque déçu, s’interrogeant sur le plaisir que pouvait bien trouver son supérieur à nourrir le feu.
Il ne put entendre, au travers de l’épaisse porte derrière laquelle son employeur se reposait, le bruit d’un sac que l’on fouillait, le son d’un miaulement léger et mignon tournant sous les plafonds, puis le cri typique d’un chaton fendant l’air tiède avant de finir au feu pour rejoindre le DVD d’une abominable daube.
« Ça va drôlement mieux« , me dis-je.
Deux billets en deux jours,c’est noël avant l’heure !
Aaah!!! J’avais regretté que vous n’ayez pas pu voir ce film au cinéma, mais vous avez réparé cette erreure. Maintenant il ne faut pas s’arrêter en chemin! Tenez, je vous conseille Identité secrète avec Taylor Lautner.
On notera également que le réalisateur et scénariste du film à écrit la première version de Prometheus de Scott (cqfd).
tout s’explique en effet … vu sous cet angle !
« Souriant, Ben se penche donc sur une carte »
Ben ? C’est pas Sean ? Parce que Ben c’est le pote du héros à l’intelligence de lombric qui crève dans le tunnel du métro si j’ai bien suivi.
En effet : c’est corrigé. Mais les deux sont très bêtes, ne l’oublions pas.
Dites-donc, j’eleve pres de 2000 lombrics dans mon jardin et je vous prierai de leur montrer un peu de respect.
Je confirme que les lombrics peuvent êtres fort utiles… Réfléchissez, monsieur Connard, si Ben et Sean (ou serait-ce Nuts?) avaient été des lombrics, ils auraient sans doute mangé le script, et ce film n’aurait probablement jamais vu le jour! N’oubliez pas que les lombrics ont cette formidable chance de très bien digérer les coprolithes! Peut être même que nous tenons, grâce à cette capacité si particulière, une arme capable de faire taire à jamais Hollywood… Tiens… ça me donne l’idée d’un script…
Le plus effrayant de tout cela, ce sont les réactions positives face à ce film.
Que ce soit à la sortie du cinéma ou sur Youtube, c’est effarant.
Un court extrait de ceux-ci :
« Gadzhi23 il y a 10 mois
Pour une fois qu’un film se passe dans un autres endroit que les USA :D
il déchire tout se film serieux :O:D
A voiiiiiiir!!!!!!!! »
« heureusemaman21 il y a 8 mois
C cool ce film dommage il auraient pu l’amélioré en montran comment il détruise les tour bon bref ce film et totalement génial car j’lai vu déja 5 fois »
(Notez bien le pseudo)
« Dimitri CONDORIS il y a 8 mois
Monsieur: Vous-vous êtes jamais demander un truc sur les films d’apocalypse?
Dame: Euh… Pas vraiment.
Monsieur: Tout le monde meurt donc vous aussi.
Dame: Logiquement oui?
Monsieur: Alors combien de chance avez-vous de regarder le film si vous êtes mort?
Dame: 0% vu qu’on est mort appart si on est ces jeunes.
Monsieur: Sauf pour ce film là vu qu’il est tellement populaire que vous pourriez le regarder au paradis! »
(J’ai eu du mal à le comprendre celui-là)
Bref, la terre tourne, tout va bien. Où-sont mes anxiolytiques ?
J’oubliais celui-ci :
« thebeest007 il y a 10 mois
Grave ! Et j’aimerais trop qu’un truc du genre arrive dans la réalité, on s’fait trop chier dans notre pays, rien ne se passe !^^ »
Il est prodigieux.
Le commentaire de sieur Gadzhi23 est intéressant au demeurant, mais bien que l’ouverture hollywoodienne soit de mise, il ne faut pas occulter le fait que le seul européen de l’histoire meurt comme un sombre étron … une allégorie du débarquement alliés je suppose :-)
Oh mon Dieu odieux… Que dire ? Probablement l’une de vos meilleures critiques… Cette daube je l’ai vue moi aussi, et elle fait mal aux yeux… J’attendais votre critique de cette dernière avec impatience, je n’ai pas été déçue du voyage.
Moi je sais comment Sean a fait pour retrouver machine. Il est stalker à ses heures perdues.
« Je me vais vieux Diego »
Fait plutôt je pense :).
En tout cas, beau spoiler. Merci bien.
J’ose croire que le nom du commandant du sous-marin a été inventé par l’auteur du blog. Sinon, l’idée de voir Sean Connery dans un film de ce genre pourrait m’inciter à aller chercher qq chatons également.
Non, ceci est une référence (oh comme Tarantino, quelle d’échéance cher O.C.) d’un film qui n’a pas sa place ici (je suppose) … à la poursuite de l’Octobre Rouge. Bien qu’il y ait un Alec Baldwin il est rattrapé par Sir Sean Connery :-)
Oh je connais bien Octobre rouge, mais j’espère que ce film n’aura pas repris cette référence de façon aussi imbécile…
« Je me vais vieux Diego »
Soit ton personnage pour une raison inexpliqué prend l’accent allemand, soit y a une petite faute de frappe ;)
Je me suis dit la même chose, et puis finalement j’ai trouvé que c’était une expression intéressante ‘je me vais vieux’ moi.
Lorsque nos clampins sont a l’ambassade, on parles d’un certaihabitud
Sinon, une bonne critique bien que le prologue /épilogue ne soit pas aussi développé que d’habitude.
D’un certain Tyler*. Fichu téléphone.
Oh oui ! J’adore les spoils, ca faisait longtemps ! Et dire que je n’avais pas envie de voir ce film avant d’en lire le spoil, maintenant va falloir que je le loue.
Et les lasagnes au poney, c’est delicieux.
J’ai joui par le nez lorsque j’ai vu le titre de ce nouveau spoiler. D’autant plus que j’avais vu ce film dans l’avion une fois, et en effet il a bien sa place ici.
J’ai cependant relevé quelques fautes (que je vous pardonne avec beaucoup de volontiers) : « Je me vais vieux » (qui a déjà été signalé), plusieurs fois « et bien » au lieu de « eh bien » (et oui, c’est une faute !), et enfin « d’organise » à la place de « s’organise », dans l’avant-dernier paragraphe du spoiler. Peut-être d’autres que je n’ai pas vues.
Si ces erreurs sont pardonnables, elles se doivent d’être corrigées, car que serait un article de l’Odieux Connard s’il n’était pas la perfection même ? Je vous le demande.
Bisous.
EH oui, … pas et oui ! quitte à corriger les fautes, autant n’en faire point ?
Quitte à être sur un blog d’humour, autant en avoir ? ;)
Bisous aussi.
Ce spoiler me donne envie de voir ce film.
C’est le genre de film « il faut le voir pour y croire »,
Avec deux potes nommés Sean et Bean… on aurait quand même pu espérer qu’à l’instar de l’homonyme, ils crèvent tous les deux bien avant le générique de fin.
Et sinon, c’est quoi l’incohérence entre le pitch (que tu ne nous a pas fournis monsieur OC) et le film du coup ?
Le pitch que j’ai lu (lien dans ma réponse au message n°26) indique qu’ils restent terrés plusieurs jours avant de sortir de la boite de nuit. Si odieux n’a pas été de (trop) mauvaise foi, ils indiquent 27 heures dans le film (erreur de traduction? Il faudrait que je regarde ce chef d’œuvre, et en VO).
Bin en fait, ils sont terrés du samedi (soir ?) au mardi. Et les « 27h », c’est le temps écoulé depuis qu’ils n’entendent plus rien à l’extérieur… Oui, je retiens des détails à la con, dans ce genre de film…
‘fin bon, ça a pas sa place dans le pitch, je trouve…
« Ah mais au fait, il y a Tyler à la porte de l’ambassade ! Non attendez, j’ai mieux : oublions jusqu’à l’existence de son personnage le temps qu’il lui arrive une merde !«
Ce n’est pas plutôt Skyler ?
Sinon tout cela est fort réjouissant, cela m’a rappelé le glorieux Skyline.
C’est vraiment bien pourri…le film, pas le spoiler hein ;)
N’ya-t-il vraiment personne pour relire les scripts, ni aucun acteur pour s’interroger sur la logique de ce qu’il interprète, ou bien sont-ils tous shootés ?
A ce niveau, ce n’est plus de la négligence, c’est assumer et même revendiquer de nous déféquer dessus.
Avec des scènes tournées dans le désordre, c’est facile pour les acteurs de ne plus savoir ce qu’ils jouent je pense. Et après c’est la magie du montage.
Pour la plupart des films, les scènes ne sont pas tournées dans l’ordre, mais selon les apparitions (et les disponibilités) des acteurs, les décors, les lieux de tournages, les besoins techniques (effets spéciaux, tout ça), etc. Du coup, tu peux tourner dans un film sans aucune cohérence sans t’en apercevoir :-)
De plus, les acteurs ne lisent même plus les scénars, puisque ce sont leurs agents qui s’en chargent (et encore…)
C’est pour ça qu’on a inventé le fabuleux métier de scripte.
Le tournage des scènes dans le désordre n’est en aucun cas une excuse !
On peut pardonner quelques faux raccords, mais les incohérences de ce genre n’ont aucune raison d’être tolérées.
Je ne sais pas ce qu’ils prennent à Hollywood mais ça m’intéresse!
Je me demande juste pourquoi il y a le mot saucisse dans les tags? Est-ce parce que les saucisses sont constituées d’énergie pure, comme les aliens? Autrement je ne vois pas…
Aaaaaah! Voilà qui fait plaisir, un bon vieux spoiler des familles, comme on les aime! Cher OC, je n’ai jamais douté que ce petit passage à vide n’était que temporaire (ça nous arrive à tous). Et les navets poussant très bien en cette saison, je sens que vous allez pouvoir vous en donner à coeur joie, ces prochaines semaines… :)
Ouais… une partie de Brain Soda transformé en film, c’est courant de nos jours.
La seule différence entre un blockbuster et un série Z, c’est la qualité des effets spéciaux… C’est là tout l’intérêt des nanars : au moins, c’est drôle et distrayant.
Petite erreur :
« Il toussota, cachant le frisson qui lui parcourut son échine comme il le pouvait. » devrait commencer par « le frisson qui parcourut son échine » ou bien » le frisson qui lui parcourut l’échine ». Mais pas les deux en même temps.
Si on veut être un peu plus précis, la seule formulation acceptée est « qui lui parcourut l’échine ». En français d’chez français, on met pas d’pronom possessif devant une partie du corps.
Cet article m’a donné envie de télé…. de louer le DVD du film pour le regarder. Bon, bien bien bien… Tout est probablement dit dans l’article. Les héros sont tellement charismatiques que je ne saurais dire qui est Sean et qui est Ben; et je ne me souviens même pas du nom des nanas (j’ai fini le film il y a 15 minutes).
Je crois que les réalisateurs ou producteurs US prennent les ados (je n’ose imaginer que des adultes, sauf OC, PAYENT pour voir ça) pour des imbéciles à la cervelle disponible, et ma seule question serait de savoir si ça rapporte vraiment ?
Oh je connais des adultes qui sont allés voir les 3 Mousquetaires 3D pour rire un bon coup.
Je connais aussi des gens qui sont près à demander une place pour Twilight 3 dans l’espoir de se faire offrir un ticket pour n’importe quoi d’autres par des passants horrifiés.
Chaque studio a son public après tout…
Oui mais les filles sont mignonnes et en tenue légère. Et puis ça va quoi, ce n’est qu’un film !
… tiens, un type balèze avec une batte de baseball vient de sonner à ma porte. Je vais voir ce qu’il veut.
J’aime :)
En essayant d’aller lire le le pitch de ce… film (on va le nommer comme ça), je suis tombé par erreur sur celui-ci
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109513.html
Il a l’air bien celui-là aussi (et il a connu un tel succès qu’ils ont mis 5 ans à sortir son DVD).
A noter que les cinéphiles n’ont pas aussi mauvais goût que ça, quand on voit la notation du film (sur le même site que celui trouvé par erreur, lui-même mal noté):
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=179924.html
Moi ce film me fait penser à « L’Empire des Ombres », qui est aussi fort gratiné, et qui a comme acteur principal… Mais oui! Hayden Christensen!
@galinette
Apparemment oui, vu que d’après Wikipedia, le budget est estimé à $30 millions et que le film a dégagé $64 millions au box-office.
Après, il est clair que pour moi, c’est les films d’horreurs (dont on retrouve les pires clichés) ré-aménagés à la sauce science-fictionesque (ça me fend le coeur de voir que les larges possibilités techniques offertes par la démocratisation constante des effets spéciaux numériques se mettent à servir ce genre de bouses infâmes).
Pour les raisons d’être de ce film, j’hésite encore : est-ce que c’est pour que les ados qui vont le voir puissent s’identifier sans trop de difficultés aux « héros » du film, ou est-ce une espèce de faire-valoir pour que justement ceux qui vont le voir puissent se dire « OLOL komen j’auré tro pas fé kom ça !! lolmdr »
Le doute m’habite…..
Cette question me parait fort intéressante. Les deux options ne sont pas incompatibles, identification avec l’un et rejet de l’autre.
Je penche quand même plus pour la deuxième, sachant qu’il faut vraiment décrire une totale bouse pour descendre en dessous du niveau d’intervention sur facebook de certaines personnes.
Merci pour ce billet.
Et toujours rien sur Taken 2 et son formidable système de géolocalisation 3G (3 Grenades), lui aussi sorti en DVD ?
Si ça vous intéresse, Nioutaik a déjà écrit un article sur ce film. En y montrant que même la loi de Pythagore est foulée aux pieds.
http://www.nioutaik.fr/index.php/2012/10/22/627-taken-2-reprendre-cest-voler-critique-pourrie
Lorsque j’avais vu la bande annonce à l’époque, j’avais déjà tiqué sur la désintégration à géométrie variable.
Je m’étais dit « si OC voit ce film, ça va saigner » :)
Mais Diego n’a-t-il pas été shooté par un ninja ? l’OC serait-il devenu tendre, et laisserait ses victimes en vie ?
Il entre clairement dans la catégorie (que j’ai inventée) « Films de gueule de bois ». Le genre de films durant lesquels on peut se lever pour aller chercher une bouteille d’eau, s’endormir, etc. sans pour autant ne plus comprendre l’intrigue.
Généralement, ce sont les téléfilms qui entrent dans cette case, mais celui-ci à tous les critères. Vous voyez ces films qui passent au début de l’après-midi sur TF1 (après le JT de JP Pernaud), dans lesquels les acteurs sont mauvais ou Jason Priesley, pour lesquels le budget effets spéciaux est équivalent à celui des rouleaux de papier WC. Ils ont toujours des titres très « accrocheurs » du type : « Le vol de l’extrême », « Voyage en enfer », …
Mon préféré : « Randonnée à haut risque » pour ses dialogues inoubliables dont est issu l’extrait ci-dessous :
– Méchant 1 : « Mais qu’est-ce que tu fais ? »
– Méchant 2 : « Je prends de la drogue. C’est le petit déjeuné des champions … ».
Vous voulez de l’inspiration : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:T%C3%A9l%C3%A9film_d%27action
Oups, une coquille s’est glissé dans mon commentaire. Le « petit déjeuner » et non déjeuné.
Je retiens « les têtes qui semblent appeler les balles de sanglier » … :)
un super spoil dans la plus pure tradition … !
Ah, ce film vous a tellement chamboulé que votre clavier a de lui-même fait des fautes intentionnelles afin de restituer l’incroyable étron que ce film représente… Pauvre de vous… Il ne faut absolument pas que vous voyez « Le Dernier Rempart »… Vous en seriez malade…
Comme dirait mon esthéticienne : « J’adore quand les spoils reviennent ! ».
Merci pour celui-ci qui me donne (presque) envie de voir le navet, juste histoire de rire de ses incongruités.
Enfin bon, soyons humains, ne poussons pas le vice jusque là… Et puis de toutes façons, je ne le trouve pas en VOD.
Nous recevons à l’instant un telex du Vatican : « Habemus Connardum ! »
« Encore un qui doit être convaincu que s’il ouvre une pile LR6, il trouvera un pokémon. »
Celle là m’a bien fait rigoler.
N’empêche ça aurait été une super idée pour ce film, avec tout pleins de ptit pikachu qui vont tataner du Kugelblitz et optionnellement les sales cons du casting ^^’
J’ai pas vu le film mais j’ai apprécier le lynchage !
Je me disais un peu en passant par là, pourquoi ne pas vous attaquer à un truc du genre Stein Gate ? Vous qui aimez bien les trucs de voyage dans le temps (Votre spitch sur Looper)
Si non des daubes… c’est légion, la pire que j’ai vu ces derniers temps: hypothermia. Heureusement que j’ai vu Dredd peu après(mon petit plaisir coupable)
A défaut d’un film potable on a un article sympa, merci!
Ooooh, je vous trouve bien méchant. Bon, c’est pas du grand cinéma, loin de là, mais on a connu plus mauvais, dans le même genre et probablement la même année.
Je me permets tout d’abord de relever quelques erreurs factuelles que j’ai relevées (et dont je me souviens) :
– Anne n’est pas américaine, elle est australienne. Ce que j’ai appris en consultant la page Wikipédia du flim, je l’avoue. Pendant le film, je pensais juste que Rachel Taylor (encore WP) faisait très mal l’accent anglais. En fait, elle fait l’accent australien (probablement plutôt bien, c’est censé être le sien). C’est moche quand même.
– Ils restent enfermé dans la réserve bien plus de 27 heures puisqu’un défilé des jours qui s’écoulent. Bon, ça on reste loin des semaines nécessaires à vider les stocks, mais bon s’ils chient dans un coin après s’être nourri exclusivement d’olives marinées, c’est déjà un exploit de tenir deux cacas.
Quelques unes de mes interprétations qui diffèrent des vôtres :
– sur les bestioles tant trucmuche d’énergie, tantôt tête noir enfermée dans un gyroscope bizarre : effectivement, ils se plantent un peu tous sur toute la ligne, mais étant donné que c’est des gros monstres arrivés de l’espace qui tue tout ce qu’ils approchent, on peut supposer qu’ils font des déductions basées sur peu d’expérience et qu’ils n’ont pas pu vérifier leurs hypothèses.
– se remplir les poches de vodka en quittant la boîte est plus logique que vous ne le laissez entendre. En effet, jusqu’à présent, c’est la seule chose qu’ils ont vu avoir un effet quelconque sur les guirlandes de l’espace.
Bon, le reste j’ai oublié, et puis j’ai la flemme de vous relire, j’ai déjà perdu bien assez de temps avec ce flim comme ça.
« Vous vous attendiez à des poneys ? On est pas dans des lasagnes ici ».
Ahhhh ! Connard m’a tuer ! :-)
éhé, poilant en effet.
Cela dit je délivre la mention « über-cut » à ce petit trésor de répartie:
« Encore un qui doit être convaincu que s’il ouvre une pile LR6, il trouvera un pokémon. »
« Marco Ramius » ? Belle référence Odieux !
Merci pour cette tranche de fou rire ! Je me demandais quand cette chose allait arriver jusqu’à vous… Nul n’échappe à l’Odieux dirait-on.
Je… La vitrine de verre a empêché les ondes électromagnétiques de passer? Attendez… La LUMIERE est une onde électromagnétique!
Merci pour ce magnifique spoiler, je suis contente de ne pas être allée voir ce film où l’on apprend apparemment que le but d’une vitre est d’arrêter la lumière ^^
Contente de retrouver l’odieux en pleine forme.
Une petite suggestion de film: Bait 3d. Tsunami+requins+supermarche.
Kamoulox?
Ok.
Je trempe un mousquetaire ninja, et je décoiffe un duc avec un bateau volant.
Bientôt Alex Cross ? Chiteuplé.
Mon esprit avait gommé le visionnage de ce film de ma mémoire. Et puis j’ai lu le spoil. Ô vierge Marie sainte mère de Dieu…
tu es mon nouveau héros, quelle plume, j’adore. Je vais m’empresser de voir ce « chef d’oeuvre » de la cinématographie hollywoodienne ;)
mistergoodmovies.net
Super article !
Mais puisque tu as si bien décortiqué ce film…
Peux tu m’expliquer comment Sean et Ben sortent de l’appart de Serguei ?
Je n’ai pas compris par où ils sont sortis…
Je me pose vraiment des questions cons…
Mais franchement ça m’a travaillé sur ce coup la !
Salut !
Ben et Sean s’enfuient par l’échelle de secours avec Nathalie. Suite à ta question j’ai revisionné plusieurs fois cette séquence pour essayer de comprendre comment Ben et Sean pouvaient avoir atteint cette échelle , j’en suis arrivé à croire l’Odieux (sic) quant il parle d’une capacité de téléportation.
Et sinon parmi les gros éléments de mauvaise foi de l’Odieux :
– Comme dit dans d’autres commentaires, les personnages sont coincés 4 jours dans la réserve ( avec un cadavre d’un serveur, j’ai pas bien compris la nécessité de cet élément ).
– Ils ne recherchent pas spécialement une voiture de police pour trouver une carte, ils arrivent juste dessus par hasard et leur vient alors l’inspiration d’utiliser autre chose que la carte obtenue dans un Happy Meal.
– Les « membres » des aliens apparaissent dès le début lorsque la copine de Skyler se fait désintégrer ( Il est cependant vrai qu’à ce moment, ils désintègrent tout ce qu’ils touchent)
Par contre j’ai un coup de cœur pour :
Sean : » Je parie qu’ils voient nos ondes bio-magnétiques. »
Anne : » Oui, ça parait logique. »
Dommage que les images aient disparu :-(
tu sais à quoi correspond ce geste ?
Je trouverais un couple de plus de ces films sur le site https://papystreaming.zone/ Bien sûr, à choisir.