Bacchus lauréat

Comme chaque année à la même saison, voici revenir notre bon ami, le baccalauréat.

Sujet passionnant pour des centaines de journalistes qui meubleront leurs journaux de corrections des sujets de philosophie, ou de micros-trottoirs  à la sortie d’un quelconque lycée parisien afin de savoir si Bianca a ressenti du stress avant l’épreuve, à quelle heure Kévin est sorti, et ce que Gudule pense de ce qu’il fallait répondre, c’est accessoirement l’un des grands moments de la vie du petit Français scolarisé, qui par cette épreuve, en finit avec une bonne partie de son parcours scolaire, et peut donc commencer à s’adonner à d’autres activités, comme par exemple, s’inscrire à la fac pour y sécher les cours ou se planter un tournevis dans l’oreille pour enfin pouvoir devenir suppléant de Nadine Morano.

La chose n’étant cependant peut-être pas évidente pour les passants et passantes sur ce blog venant de par-delà les mers, permettez-moi de vous présenter ce qu’est la chose que l’on nomme « baccalauréat » plus en détails, particulièrement sa place dans le parcours scolaire du jeune fripon étudiant en France.

Lorsque le petit Français naît, tout le monde est content : sa famille est couverte de présents, moult courriers partent pour informer le monde de l’arrivée de Théo/Léo/Enzo/Matthéo parmi nous, et les fabricants de jouets moches se tapent dans les mains hilares ; bref, le pays va bien. Cependant, rapidement, les parents du petit Français réalisent que ce dernier est un peu lourd : il braille en permanence, consomme deux fois son poids en lait, et semble capable de transformer sa chambre fleurie en cloaque du 7e cercle de l’enfer par le seul pouvoir de ses méphitiques déjections. Aussi, vers ses 3 ans, l’enfant est envoyé à l’école maternelle pour tenter de le civiliser un peu, voire de le laisser user de son bavard rectum en d’autres lieux.

D’une durée de 3 ans, l’école maternelle vise à apprendre au petit Français la vie en communauté : grâce à un système de « rituels » matinaux, on permet à l’enfant d’apprendre à apprendre : s’organiser, écouter, éviter de péter la gueule à ses petits camarades à l’aide d’un boudin en pâte à sel pour lui chourer ses BN, autant de compétences qui viendront se mêler à quelques bases comme par exemple, savoir reconnaître son prénom à l’écrit, faire un peu de sport, ou plus prosaïquement, réaliser un collier pour la fête des mères si lourd qu’il permettra de lester sa génitrice le jour où il y aura besoin de toucher l’héritage.

en Afrique, on a pas de pâte à sel, mais on a des idées

Sitôt cela fait, généralement en 3 ans, l’enfant est envoyé vers un nouveau lieu enchanteur : l’école primaire. D’une durée de 5 ans, c’est à cette période que le marmot apprend à lire, écrire, compter, retenir une leçon ou un poème, reconnaître son pays sur une carte et délimiter ses frontières afin de savoir où s’arrête le doux royaume qui est le sien, et où commencent les terres des étrangers qui, avouons-le, sont quand même une sacrée bande de judéo-muslimo-maçons (ne biffez rien, c’est une combinaison gagnante). Il découvre aussi les filles, mais uniquement parce que c’est rigolo de leur tirer les couettes pendant qu’elles jouent à l’élastique.

Vers ses 11 ans, donc, le petit Français subit la plus grande déception de sa vie : alors qu’il attend avec impatience qu’un grand monsieur barbu vienne le trouver le jour de son anniversaire pour lui annoncer qu’il est un sorcier et qu’il va l’emmener dans une nouvelle école pour apprendre la magie (ce qui arrivera, mais uniquement par le biais d’un pédophile lettré), on lui annonce que sa nouvelle école s’appelle plus probablement Jules Ferry que Poudlard ou Beaubâton, et qu’à défaut d’y apprendre la magie, il y apprendra plutôt à reconnaître un triangle isocèle, ce qui est un peu moins impressionnant qu’une boule de feu, mais peut quand même servir de sort de sommeil de zone. Mais surtout, le pré-adolescent découvre un phénomène étrange : les filles se mettent à faire une tête de plus que lui (temporairement, qu’il se rassure, il pourra à nouveau les battre comme plâtre prochainement), et de mystérieuses choses leur arrivent, qui font que notre marmot a de moins en moins envie de leur tirer les couettes, et de plus en plus envie de savoir ce qu’il se passe sous leurs pulls ; d’ailleurs, cette simple idée provoque chez cet être de curieux phénomènes qui feront râler maman au moment de laver ses slips, mais passons. Car après 4 ans de ce traitement, le petit Français s’apprête à passer sa première grande épreuve : le brevet des collèges, sorte de gros contrôle se rapprochant plus de la blague que de l’examen.

Une fois celui-ci validé, il peut donc poursuivre son chemin et se rendre…

Au lycée. D’une durée de 3 ans, celui-ci propose aux élèves de plus ou moins se spécialiser, même si leur intérêt du moment est toujours de savoir ce qu’il se passe dans les vêtements des damoiselles, de fumer des pétards, et de se saouler à la vodka-Red Bull parce que la vodka toute seule, ça pique et c’est pas bon, alors il faut mettre du goût bonbon dedans. Après avoir choisi une simili-spécialisation, l’élève doit donc se présenter en salle d’examen pour y passer, au mois de juin, l’épreuve du baccalauréat.

Mais alors, qu’est-ce donc, le baccalauréat ?

Pour beaucoup, le baccalauréat, c’est un peu l’annonce de la fin de la scolarité « classique », l’épreuve qui sanctionne la réussite du lycée et permet d’enfin sortir de celui-ci pour se rendre à la fac, et commencer à étudier le sujet que l’on préfère, comme par exemple, la philosophie, afin de pouvoir occuper son temps une fois au chômage ou mettre des statuts pédants sur Facebook. Et c’est surtout un diplôme, ce qui donne l’occasion de recevoir une bonne accolade en famille, puis d’aller courir nu autour d’un barbecue fait de cours d’histoire-géographie (ce qui est très mal comme chacun sait, puisque si lorsque l’on dit « Je ne crois pas aux fées« , l’une d’entre elles meurt, lorsque l’on déclare « L’histoire-géo ça ne sert à rien« , un nouveau Steevy Boulay naît). Toute proposition de réforme dudit diplôme, désormais obtenu par plus de 73% de la population, fait donc descendre dans la rue des hordes de lycéen, parfois syndiqués (qui a rigolé ?) qui hurlent que l’on « dévalorise leur diplôme« , que cela va « affecter la qualité de celui-ci« , quand d’autres voix leur répondent qu’il faut « revoir le niveau du bac, qui n’a de cesse de baisser » ou à l’inverse « qu’il faut organiser des cérémonies de remises de médailles pour les jeunes lauréats« , comme cela se fait dans certaines communes.

Bref, en un mot comme en cent : en France, le baccalauréat est une institution, et gare à celui qui osera toucher à ce précieux sésame !

Sauf que, si nous voulions être plus honnêtes, nous pourrions reformuler la chose ainsi : « le bac est un étron fumant fait papier« .

Un élève trichant en tentant de faire celui qui ne regarde pas l’ordinateur qu’il a subtilement placé dans un endroit discret

Journalistes faisant jusqu’à 10 reportages par jour sur le sujet, lycéens défendant la valeur de la chose ou personnes soucieuses de la valeur tant éducative que symbolique du bac, merci de bien vouloir brûler pour l’éternité dans les flammes d’un four à pizza (l’Enfer a un peu trop de panache pour vous).

Et pour argumenter quelque peu mon propos, permettez-moi de citer le site du ministère de l’éducation lui-même, qui nous dit ceci :

Le baccalauréat  sanctionne la fin des études secondaires et ouvre l’accès à l’enseignement supérieur. Il est le premier grade universitaire.

 Et…

C’est tout. Vous pouvez circuler.

Non, amis des débats pourris pouvant douter plusieurs semaines, un simple apprentissage de la lecture vous l’aurait appris:  le baccalauréat n’a pas une « valeur » dont tout le monde parle le temps de quelques débats, hurlant à la baisse future ou présente de celle-ci, en fait, il n’en a tout simplement pas du tout. Et c’est le ministère de l’éducation qui le dit, pourtant guère connu pour s’en prendre à lui-même. Le baccalauréat ne confère aucune compétence, aucune reconnaissance de savoirs particuliers, il est tout simplement un papier officiel reconnaissant que… rien.

« Mais siiiii, il reconnait au moins que vous maîtrisez les programmes enseignés au lycée !« , me dira t-on.

Mais même pas, puisqu’il est possible de passer le diplôme sans même passer par le lycée. Et donc de passer l’examen sans maîtriser les savoirs allant avec. Vous pourriez remplacer toutes les épreuves par un concours de strangulation de chats, ça aurait exactement la même « valeur », à savoir, aucune, les instructions officielles actuelles s’assurant avec sévérité que l’on fasse bien attention à ne reconnaître aucune compétence avec le bac. Ainsi, et je suis désolé de révéler la chose au triste monde n’ayant pas connu les entrailles maudites de l’éducation nationale, il faut savoir que :

  • le bac est probablement l’un des rares diplômes au monde où l’on fixe les résultats avant de le soumettre aux étudiants : un discret courrier aux établissements demande généralement quelques semaines avant l’examen de se débrouiller pour arriver au minimum à tel pourcentage de réussite, parce que ça fera tellement plaisir à Monsieur et Madame Michu de voir leur fils diplômé
  • le bac est probablement l’un des rares diplômes au monde où, lorsqu’un enseignant en corrigeant n’atteint pas une certaine moyenne dans ses copies, on lui explique que c’est lui le nul, pas ceux qu’il a corrigé, et qu’il doit donc se débrouiller pour inventer des points imaginaires jusqu’à atteindre un certain seuil
  • le bac est probablement l’un des rares diplômes au monde où l’on ne demande pas obligatoirement à des élèves de savoir vaguement lire et écrire le français : ils peuvent être de formidables astroquiches, on considère que c’est normal (l’élève lui-même se révolte souvent contre les conventions orthographiques et grammaticales, à base de « Vazy c’et bon on conpran c’que j’dit lache la fère !« )
  • le bac est probablement l’un des rares diplômes au monde où l’on ajoute tellement de points aux élèves pour un oui ou pour un non qu’il y a chaque année des lauréats obtenant une moyenne supérieure à 20, ce qui est techniquement intéressant quand on se présente officiellement comme un diplôme sérieux

Dernier point essentiel donc, puisque le bac ne reconnait aucune compétence particulière, avoir le bac signifie tout simplement que… l’on a le bac.

La chose est si dramatique qu’elle en est admise dans le subconscient collectif : demandez à un employeur pourquoi il a besoin d’une personne avec le bac (autre qu’une filière professionnelle) puisque ce diplôme est généralement requis plutôt que d’une avec le brevet des collèges, dans la plupart des cas, elle s’avérera bien incapable de répondre, puisqu’incapable de pouvoir désigner une compétence particulière qui ne serait présente que dans le programme du lycée et dont il aurait bien besoin.

« T1 G loopé le bak franC Chaipa pourkoa ! La raje ! »

Bon alors mettons, il sanctionne la fin des études secondaires avec du rien saupoudré d’un poil de non-sens, mais alors, au moins, c’est le premier grade universitaire, non ?

Et bien même pas : car si la chose était avérée, on pourrait donc supposer qu’il s’agisse là d’un diplôme certifiant que son possesseur est prêt à suivre des cours à l’université, mais non ; car pour ceux qui ne le sauraient pas depuis quelques années maintenant, nombreuses sont les facultés, dans certaines filières, à commencer l’année… par des cours de français, tant on est pas sûr qu’un possesseur du premier grade universitaire de France maîtrise un minimum la langue du pays. Assez symbolique.

Pour la petite histoire, sachez que certaines facultés ont eu la joie d’en revenir à la distinction entre « et » et « est » dans leurs cours, certains bacheliers ne sachant pas la faire.

Et pas par étourderie, non. Vraiment.

Bref : en fait, le bac ne valide rien, ne prépare à rien, et a une a une valeur très exactement nulle.

A part dans l’imaginaire collectif, ce qui, traduit autrement, signifie que l’on fait stresser des marmots durant des semaines, pourrit le journal télévisé (quoique, en général, il n’y a pas besoin du bac pour le coup pour que le niveau y soit pas), oblige des lycéennes à s’asseoir dans des couloirs en lisant leurs « fiches » (comme déjà évoqué ici, chez la lycéenne, cela signifie « Mon cours écrit en plus petit et avec du fluo« ) en jurant devant tous les passants qu’elles n’arriveront jamais à savoir tout ça, pour très exactement du vent. A part faire tourner quelques boites de bachotage, ce qui certes encourage l’économie, mais probablement moins que le budget investi dans l’organisation des épreuves, et qui s’avère en général assez conséquent, même si au final, tant que l’on n’aura pas donné une télécommande à chaque enseignant surveillant l’épreuve permettant de faire tirer un satellite en orbite pour qu’il envoie un coup de canon à ions sur l’Iphone discrètement caché sous sa table de Jean-Kévin, on ne mettra jamais assez dans la lutte contre la triche.

Ou à la limite, juste un intérimaire Tchétchène avec une batte à la porte de chaque salle. Je suis sûr que ça marcherait bien.

Rappelons d’ailleurs, en parlant de triche, qu’il est soigneusement rappelé aux surveillants de l’épreuve qu’à part s’ils surprennent Eudes-François avec les réponses tatouées sur son dos parce qu’il avait trouvé l’idée trop géniale après avoir regardé Prison Break (il a donc désormais la liste des verbes irréguliers quelque part au-dessus de son rectum), ou autre preuve formelle qui ne nécessite pas un épisode entier des Experts pour confirmer ce que le surveillant prétend avoir vu, il vaut mieux pour eux dire qu’ils n’ont rien vu. Sinon s’enclenche toute une procédure particulièrement lourde qui s’achève généralement par un procès intenté par les parents dudit Eudes-François qui ne peuvent imaginer que leur Choubidou puisse avoir triché (la preuve, les réponses étaient dans son dos, ce qui prouve qu’il était de bonne foi ou alors juste particulièrement con, mais les lois de l’ADN poussent ses géniteurs à supposer qu’il s’agit de la première solution quand ils sont eux-mêmes victimes de la seconde), et finissent donc généralement par gagner. A moins, bien sûr, que le canon à ions en orbite n’ait raté l’Iphone du brigand et n’ait transformé le vil tricheur en pulpe sanglante, auquel cas, tout va bien. Mieux, même dirais-je.

On pourrait donc résumer la chose ainsi : le baccalauréat en France est une chose si mauvaise que le diplôme a non seulement une valeur nulle, mais qu’en plus l’épreuve en elle-même frise le ridicule.

Aussi, si je voulais conclure (ça m’arrive, parfois), je dirais :

Bon courage à vous, lecteurs et lectrices, qui allez supporter les insupportables babillages à venir sur le baccalauréat à la télévision, à la radio et dans les journaux : soyez forts.

Bon courage à vous, enseignants et enseignantes, qui allez surveiller et corriger des copies qui vous feront saigner des yeux, mais sur lesquelles il faudra inventer des points pour simuler la réussite intellectuelle auprès d’une huître anthropomorphe

Et surtout, bon courage à vous, lycéens et lycéennes, qui allez réviser, perdre du temps, stresser et perdre plusieurs heures à user encre et papier pour un résultat parfaitement inutile.

Un indice tout de même sur le sujet de philosophie qui ne tombera pas encore cette année :

« Sachant que ce diplôme ne sert à rien à part jouer avec les nerfs des candidats qui ignorent pourquoi ils le passent, expliquez pourquoi on n’affecte pas le budget d’icelui à d’autres urgences éducatives, comme par exemple la castration chimique des collégiens ?« 

Vous avez 4 heures.

222 réponses à “Bacchus lauréat

  1. Cher Connard,
    Cet article merveilleux le sera encore plus (si, si) une fois que vous aurez rattrapé votre étourderie et replacé les mots manquant à cette phrase :  » si lorsque l’on dit “Je ne crois pas aux fées“, l’une d’entre, lorsque l’on déclare “L’histoire-géo ça ne sert à rien“, un nouveau Steevy Boulay naît »

    Odieusement vôtre.

    • Je pense qu’il manque aussi un ou 2 mot(s) dans la suite  » Toute proposition dudit diplôme, désormais obtenu par plus de 73% de la population… » « toute proposition de modification » ? :)

  2. « La chose est si dramatique qu’elle en est admise dans le subconscient collectif : demandez à un employeur pourquoi il a besoin d’une personne avec le bac »

    En même temps, quels employeurs recrutent au niveau bac ? À part l’armée, toujours friande d’idiots, je crois que ça n’existe plus.

    Typhon

      • cher dcfvgbhn,
        mon père, qui aujourd’hui dans l’informatique gagne sans doute plus que tu pourrais l’espérer un jour (et cela du au fait qu’il se trouve etre curieusement indispensable pour sa boite…un petite société du nom de ATOS France), se fout cordialement de votre personne (et moi au passage, je vous adresse mon simple mépris). Par contre, peut etre préfériez-vous discuttez de feu sa mère (ma grand mère donc), qui lui a fait vivre un enfer et bousiller sa vie pendant 18 ans (age auquel il est alors parti à l’armée, sans diplome aucun)?
        Ou alors peut etre voudriez vous que l’on parle de l’héritage culturel que je dois à mon père (et sur lequel il ne me demande heureusement aucun interet), à base de Peter Gabriel/PinkFloyd/Supertramp/Genesis/Beethoven/Brel et Sa collection de 200 bd et Sa bibliothèque d’environ 2000 livres (dont Penac surtout ^^)…

        dcfvgbhn, je ne vous salue pas.

        ps: et dans l’hypothèse ou votre participation à cette page de commentaires ne serait qu’un hideux troll bien velu, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me laisser errer dans les flammes de la honte et du ridicule.
        ps: sinon, je rajoute un idiot toi même, abruti

      • Ça dépend du millésime du bac. Si ce millésime est postérieur à 2000, alors, oui, on est très certainement un idiot quand on n’a pas d’autre diplôme.

      • @armleb : Grand bien fasse à votre papa adoré. Aujourd’hui, avoir seulement le bac ou moins, c’est être stupide

      • Ou n’être pas scolaire, ou avoir besoin de travailler, ce qui ne veut pas forcément dire être stupide..
        Et dans une autre main, on peut parfaitement être un « âne érudit » après des années d’études. Dommage de partir sur des idées aussi futiles.

      • Ne serait-ce pas là une tentative désespérée de la part d’un « simple » bachelier de se réconforter lui-même en déclassant immédiatement toute personne ayant raté ce diplôme. Si ca t’aide à te sentir bien, ok, mais l’étale pas partout.
        Le bac est totalement inutile depuis des années, mais ne pas avoir ce diplôme n’a rien avoir avec la stupidité : il y a bien des gens totalement idiots qui l’ont eu, ont eu une licence, un mastère, un ministère, etc…
        bref, il ne sert même pas à filtrer les abrutis. Décidément, ce bac ne sert vraiment A RIEN.

        [troll, mais l’idée y est] Confondre « non-érudition » et « stupidité » me semble être d’une stupidité sans nom.[/troll, mais l’idée y est]

      • Et je me dois de te contredire, le bac est nécessaire.
        Et pour être officier, il faut au minimum BAC+3 en droit. EN DROIT !
        Mais la majorité des candidats de présentent avec un Master.

      • Au temps pour moi : bien sûr que les officiers ont un niveau bien supérieur au bac, mais il me semble que le simple policier de base n’a pas besoin du diplôme du bac pour « garder la paix ».

      • Si, il est nécessaire. Et c’est même des fois insuffisant.
        Si tu parle d’adjoints de sécurité genre police municipale, là oui le bac n’est pas nécessaire, mais ils n’ont rien a voir avec les policiers. Pas d’arme de service, ni de responsabilités etc…

      • Et surtout, le bac sanctionne un niveau de revenus ! Vous pouvez entrer dans la police, mais sûrement pas devenir commissaire, ce qui est un concours beaucoup plus exigeant. Donc oui le bac ça sert à rien si on veut un boulot de base, mais essentiel pour être embauché avec un salaire plus important.

  3. Cher Connard, cet article est comme toujours très intéressant, mais j’avoue avoir cherché ce que wikipedia (comment ça, c’est le mal?) disait de votre bac. Or, il semblerait qu’il existe une loi qui prétend que le bac vérifie le niveau dans des enseignements http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000006524821&dateTexte=20120615). Notons que cela n’invalide en rien votre propos et le rend d’autant plus inquiétant.

    Odieusement vôtre.

  4. Excellent article, comme d’habitude; j’admire tant de lucidité, et je crois que « l’instruction » nationale gagnerait beaucoup en vous embauchant…

    Sinon je suis sur que les examens à Poudlard sont fait avec plus de sérieux, on peut regretter leur nombre de places limité et leur foutue manie de ne jamais envoyer de lettres à l’international.

      • A Poudlard on t’apprend à faire des pater avec une plume de faucon que t’es allé chercher toi-même, on t’apprend que le monde est aussi con que ton camarade de chambré, mais on peut t’apprendre à compter qu’a partir de la 3e année!!! n’est-ce pas magnifique?

      • D’un autre côté, ne pas savoir lire, ni écrire, ni compter en arrivant à ce niveau, c’est inquiétant. Et malheureusement, de plus en plus répandu.

  5. Odieux, vous tombez dans le même piège que les journalistes : laisser penser que le Bac (et, au vu de la description que vous en faites, uniquement le sacro-saint L/S/ES) est le seul examen qui clôt toute scolarité. Le CAP, le bac pro, les STT, STL peuvent toujours chouiner, les images émouvantes d’Edouard découvrant son nom sur les listes et de Bertille pleurant sur le trottoir, c’est uniquement pour le bac, section générale. Les sujets commentés, c’est uniquement la philo, parce que savoir gérer le budget d’une PME, avoir des repères en droit ou changer un baxter, c’est pas intéressant.
    Je reprendrai confiance en l’avenir du monde quand le même journaliste qui nous pond les reportages sur le sabotier d’Ardèche consacrera du temps au passage du CAP sabotier-métiers du bois. Et quand le blogueur qui chouine en mode « le bac ca sert à rien » se penchera non plus sur le bac, en bon mouton (franchement, le sujet sur la baisse de niveau au bac, c’est encore plus marronnier sur un blog que le sujet sur le départ au ski au journal télé en février), mais sur LES diplômes qu’on passe à 18 ans.

    Vous radotez, Odieux, vous radotez.

    • Issu d’un bac STL, j’approuve fortement.
      C’est à se demander s’ils savent que ces autres diplômes existent, réellement.

      • Le fait est que la très large majorité des élèves finissent (ou commencent selon le point de vue) leurs études par le bac, dans les 70% si je ne me trompe. Alors, soit, il y a plein d’autres filières, mais sachant qu’elles sont très minoritaires il est logique qu’on en parle beaucoup moins, ce qui ne réduit pas leur valeur pour autant bien entendu. Quant à l’OC il parle du bac justement parce que nos amis les journalistes en parlent beaucoup.

        Parce que sinon, pour environ 200 personnes en France ce sera également bientôt la joie de savoir qu’ils ont été reçu au concours d’entrée de l’ENS… Mais la majorité des gens s’en foutent, en revanche, presque tout le monde a un petit cousin/neveu/grand-frère qui passe le bac.

      • Les bacs pro ne sont qu’une fumisterie incroyable. Bonne chance dans votre vie professionnelle si vous vous limitez à ces derniers.

    • Je suis d’accord sur votre analyse prolétarienne, mais le but de l’article c’était le bac ridicule qui sert à rien, donc pas les diplômes honorables qui servent à quelque chose.

      • Analyse prolétarienne ? Oh merde, je vire communiste. Tuez moi.

        Mon idée était justement le but de l’article : si c’est pour dire que le bac sert a rien, NO WAY CAPTAIN OBVIOUS. C’est une analyse qui porte à peu près aussi loin que celle du Morandini de base, et le Connard nous a habitués à mieux. Mais pas mal d’articles ces derniers temps sont… convenus.

      • La connerie du système est que certes les bacs généraux ne servent en réalité à rien mais sont quand même vachement mieux vu qu’un CAP ou un bac techno…

    • C’est vrai qu’en série professionnelle ou technologique, on ne passe pas de bac. D’ailleurs, c’est pour ça qu’on dit un « bac pro ». M. Connard parlait certes plus des épreuves d’histoire et de philosophie, mais c’est simplement parce que c’est le seule sujet qui parait intéresser les journalistes (qui a jamais entendu parler de l’oral d’anglais des STG ?).
      Par ailleurs, je connais peu de restaurateurs qui embaucheraient un étudiant arborant fièrement son bac L plutôt qu’un jeune actif sorti du lycée avec un bac pro pâtisserie.

      • En même tant si un étudiant a fait un bac L je vois pas pourquoi il irait postuler chez un restaurateur…

      • parce que la liste d’attente des facs de philo et de lettres sont pleines et/ou qu’il préfère chercher un boulot tout de suite plutôt que dans 5 ans ?

  6. Le bac technologique permet de prétendre à un emploi (certes de base) sans autre formation et a une valeur différente d’une formation générale, mais je chipote.

    Je vais passer votre article à ma soeur qui passe son bac, juste pour voir !

    • Aïe Non!
      A part la filière Génie Civil, aucune autre formation sti ne permettait d’obtenir un emploi. On leur préfère un bac pro. C’est BTS minimum après le bac sti. Et vu que maintenant ça sera sti2d c’est encore moins professionalisant. Foi d’enseignant dans ces matières…

      Sinon il est vrai que je n’ai entendu que FI parler des bac pro et des filières dites technologiques. Et c’est dommage…

  7. Et moi qui passe mon bac dans 3 jours…
    Odieux, vous achevez de prêcher un convaincu acquis à votre cause qui soutient votre point de vue, mais avec humour, et cela je l’apprécie!
    C’est vrai qu’avec tout les points que je peux avoir d’avance, je pourrais aussi bien gribouiller au craies grasses que Platon était sympa sur ma copie…

    Néanmoins, c’est un peu un rite de passage, ne trouvez-vous pas? Si des peuples d’autres contrées tuent des bêtes sauvages pour montrer qu’ils deviennent des hommes, pourquoi n’aurions-nous pas nous aussi notre petit rite inutile mais ô combien au centre de toutes les attentions?

    • Je préférerais un rite initiatique sexuel impliquant plusieurs partenaires consentants. Mais bon. Chacun son truc hein.

      • On pourrait coupler Bac et circoncision. Soit tu arrives à orthographier « sclérose » et « Shakespeare » correctement, soit ton prépuce rejoint la corbeille à papier. Les corbeilles sont ensuite envoyées au ministère de l’éducation, et là, comme à la Braderie de Lille, le plus gros tas gagne des moyens pédagogiques supplémentaires.

      • C’est pas grace à ma mention que je suis à sciences po, mais au concours, béni soit Il, Lui qui permet aux dossiers pourris comme les miens d’avoir un avenir. Après une prépa bien sûr, qui a parlé d’égalité des chances (Non je blague, ou peut être pas). A quand un sujet sur les concours d’ailleurs ?

      • Oui bien sur on peut entrer a science-po après une prepa ( et dan ce cas effectivement la mention ne sert a rien) , mais il me semble qu’il y a également une voie d’admission post bac ou une mention très bien permet d’aller directement aux oraux non ?

      • Sauf erreur de ma part il est possible d’accéder à science-po directement après le bac ou à niveau bac+3 après être passé par la fac ou une prépa. Dans les deux cas un concours est indispensable et il ne me semble pas que la mention au bac soit impliquée.

      • Si si. On peut rentrer en bac+0 sur présentation de son dossier et de son bac mention TB. Celui-ci est nécessaire mais pas suffisant : vu le nombre de prétendants à l’admission sur dossier, vous pouvez aisément imaginer qu’une moyenne d’au moins 18 au bac est nécessaire.

      • Oui c’est vrai, mais pour très peu de personnes. En fonction des années ça peut concerner cinq heureux élus, mais il y a énormément de bons dossiers en concurrence, donc même avec une très bonne mention rien n’est garanti, j’en connais beaucoup qui ressortent avec 19 au bac et qui ont dû passer le concours en bac 0 ou bac+1.

    • Sachant que les procédures d’inscriptions post bac se passent avant les épreuves, je crois qu’ici l’intérêt de la mention est de frimer plus qu’autre chose…

      • Et d’avoir, accessoirement, une bourse digne de ce nom capable de faire vivre l’humble étudiant.

      • Dans ma jeunesse (y a 10 ans quoi), les banques t’ouvraient un compte avec des soussous dessus si t’avais une mention (jusqu’à 150€ pour le TB). En faisant ça dans 3 ou 4 banques, puis en fermant tous les comptes, je m’étais fait quelque argent à l’époque.

    • J’approuve fortement ce commentaire. Personnellement j’en ai rien à faire du bac, en revanche la mention très bien symbolise quelque chose pour moi. Le bac en lui même non, mais la mention si. C’est toujours utile dans un CV, ça donne plus d’effet dirons nous.

      • Une entreprise se contrefout de savoir que vous avez eu la mention très bien et que vous êtes acclamés pour savoir régurgiter votre cours inutile par coeur. Sur un CV, je dirais même plus que de noter « BAC » ça fait tache. C’est la preuve que vous n’avez rien de mieux à mettre en valeur.

      • Eh bien disons qu’en ce qui me concerne je n’aurais pas été admise en prépa littéraire sans mention au bac. Je ne pense pas que ce soit systématique, mais bon, ça peut aider apparemment.

      • Bof, une mention peut servir pour entrer en « classe préparatoires aux grandes écoles », mais n’est vraiment d’aucune utilité pour intégrer les grandes écoles en question.
        (c’est sympa d’avoir mention très bien, mais ça n’assure pas une entrée à Polytechnique… dommage…)

      • Tu n’as pas tort, Elhaym Lee, en tout cas en ce qui concerne les prépas littéraires… aujourd’hui la mention représente une sorte de passage obligé pour les inscriptions. Ce qui a un effet pervers, puisqu’encourageant l’élitisme dans lesdites institutions. Certains auraient tendance à se penser meilleurs que le reste du monde, simplement à cause d’une lettre ou deux de plus sur leur diplôme; heureusement, ce genre de cas reste minimal.

        (Très chouette blog, btw!)

      • Si, si, en plus des concours d’entrée, un certain nombre d’écoles complètent leur nouvelle promo de formation postbac en fonction des mentions obtenues.
        Evidemment, ça ne sert à rien pour les écoles qui ne proposent qu’une formation à partir de bac+3, mais ça ne veut pas dire que ces écoles sont forcément meilleures (bien qu’on ait tenté de m’en convaincre, avec un argumentaire de « si, c’est mieux, parce que c’est mieux ! »).

    • La mention ne sert à rien en France, les grandes écoles regardant uniquement le dossier scolaire, mais permet d’aller faire des études à l’étranger : par exemple, au Canada, la mention « très bien » est indispensable pour faire une école (je ne crois pas qu’il y ait de distinctions entre fac, prépa) de médecine…

  8. En Belgique, nenni de bac, mais un CESS (Certificat d’Enseignement Supérieur Secondaire), que l’on obtient non à la suite d’un examen, mais quand on réussit notre dernière année d’humanité. Indispensable pour entamer des études supérieures. C’est tout de même plus sérieux.

    • oais enfin vous faites quoi après votre dernière année d’humanité ? Vous mourrez? Devenez des extraterrestre ? Des Traders ?

      • À vrai dire, étant moi-même Belge, je trouve que le CESS évoqué par Cléa s’apparente fortement au bac français : il sanctionne de la même manière la fin des études secondaires, à la différence que « l’épreuve » permettant de l’obtenir est propre à l’établissement dans lequel l’élève a suivi ses études et non commun à l’ensemble du pays.

        Le parallèle France-Belgique, au vu de ce que j’ai pu lire ici, peut, à mon sens, s’étendre :
        * à la filière professionnelle qui, malgré quelques élèves intéressés, se compose principalement de jeunes ayant échoué dans l’enseignement général, lui donnant mauvaise presse alors que nombre de professions auxquelles elle devrait préparer sont en pénurie ;
        * à l’orientation économique et sociale qui attire généralement les élèves du général moins motivés (choix de facilité) et les prépare finalement moins à des études supérieures dans ce domaine que l’orientation S qui demande une certaine rigueur propre aux mathématiques et aux sciences ;
        * à l’orthographe des jeunes (dont je fais partie) qui ne fait qu’empirer. Des cours d’orthographe et de conjugaison évoqués dans l’un des messages ci-dessous sont d’ailleurs aussi organisés en Belgique pour les étudiants de l’enseignement supérieur ;
        * au fait que nombre d’employeurs demandent ce diplôme, CESS ou bac, comme une sorte de gage de « bonne conduite » dans l’entreprise, même pour des postes ne requérant aucune compétence particulière ;
        * au fait que le diplôme, « même » S, ne garantisse aucune réussite dans l’enseignement supérieur (qui me semble pourtant, ici aussi, pousser les étudiants vers la réussite en relevant les notes dès qu’il le faut).

        Il me semble cependant que le CESS ne revêt pas la même idée de passage rituel que son homologue français. Quant au taux de réussite, sans trop m’avancer, car ne disposant pas de chiffres, j’ai l’impression qu’ils doivent être du même ordre, sinon supérieurs en Belgique.

      • Toujours aussi constructif George profonde, t’as suivi un entraînement spécial ou t’es naturellement con ?

      • Faudrait être un peu plus créatif dans la vanne übershleu, même quand t’essaie d’être mordant c’est juste une grosse banalité toute plate qui n’intéresse personne que tu sors.

      • Tout à fait RC.

        Il n’y a pas de rites liés à la fin des études secondaires, comme le BAC.

        Néanmoins, d’après l’analyse et les commentaires, il y a un autre parallèle que je voudrais souligner : la dévalorisation des filières « pro ».

        En Belgique, nous avons diverses filières professionnelles durant les études secondaires : technique de qualification, technique de transition, professionnel. Ces études donnent, outre le bon vieux CESS, des facultés techniques pour potentiellement entrer dans le milieu professionnel de la spécialité étudiée. Une suite à cette formation de base existe, mais l’étudiant est prêt à rejoindre le monde des adultes qui se lève trop tôt tous les jours, plutôt que de glander dans un amphi.

        Or, ces filières sont dévalorisées face à la sacro-sainte générale (qui dans les 2 dernières années se divise en version scientifique, littéraire, …). Les étudiants choisissant les études plus technique subissent moqueries et courroux de la part de leurs autres camarades étant donné que les jeunes (et les parents par la même occasion) considèrent celle-ci comme études pour les pauvres (en l’occurrence ne préparant pas à l’Université, donc pas les moyens d’aller à l’Université) et pour les idiots car il y a moins d’heures de mathématiques.

        Toute l’absurdité de cette histoire, c’est que Michaël, qui a choisi de faire électricité, trouvera plus rapidement un employeur qui le prendra sous son aile après les études secondaires, pourra être indépendant et avoir des contrats à la pelle. A 21 ans, il aura sa première BMW.
        François-Xavier, qui a choisi la filière générale, va étudier la communication et, une fois son diplôme universitaire obtenu, se verra proposer une formation en chauffeur poids-lourd par le Forem (sorte de Pôle Emploi d’Outre-Valencienne).

        Enfin, une petite précision, le niveau d’étude ne garantit pas toujours forcément le barême du salaire. C’est le cas dans les entreprises publiques, mais dans le privé, ça l’est moins.

      • Cela étant, je tiens à vous remercier, cher Odieux, de si bien expliquer ce qu’est ce fameux bac à la mangeuse de frite que je suis. De ce côté de la frontière, le baccalauréat est un jeu qui consiste à trouver le plus de noms dans diverses catégories (Prénom féminin, Prénom masculin, Ville, Pays, Animal, Végétal, Couleur, …) et le synopsis du prochain film de Gus Van Sant …

  9. par parenthèse tu peux le rajouter si t’en a le courage, mais moi dans mon bahut lors de la distribution des convocs’, le responsable des secondes et premières nous a posé la question : « alors le bac c’est pour faire plaisir a qui? » Nous, lycéens éminemment naifs que nous sommes, répondons comme des glands « beh a nos vieux ouech! » « Nenni ma fois, mes ptits amis, en fait c’est pour faire plaisir a papy mamie »
    j’ai trouvé ca charmant venant de la part de la deuxième personne la plus importante de mon lycée après le directeur …

  10. Par pitié, cher odieux, dis-moi que cette histoire de « est » et de « et » à la fac n’est que le fruit de ton sens de l’exagération débridé! S’il te plaît!

    • J’y ai également eu droit dans ma classe de BTSA. Désespérant mais, à l’évidence, nécessaire …

    • Non, ce n’est pas un mauvais rêve : confronté à la correction de copies de 1ère années d’élèves de sciences politiques je peux vous assurer que j’ai saigné des yeux plusieurs fois.

      En somme, l’article ne pointe pas tant l’inutilité du bac (c’est se tromper de cible) que l’exécrable niveau en français des lycéens et donc futurs étudiants.
      Il ne faut pas tomber dans le piège de dire que c’était mieux avant et qu’aujourd’hui les jeunes sont des gogols en orthographe mais quand on arrive à l’université sans savoir distinguer l’infinitif du participe passé, sans savoir conjuguer correctement la seconde personne du singulier quel que soit le temps, sans savoir correctement utiliser les majuscules (pays, institutions, périodes, etc.), cela fout un sacré coup au moral.

      • J’avoue que le niveau de certains est déprimant. J’ai une amie qui entre en Terminale L avec une orthographe à faire peur, alors même qu’elle n’est pas la plus mauvaise de sa classe dans ce domaine…
        Nous ne sommes pas tous obligé d’être passionné par la grammaire, mais enfin, écrire correctement ne devrait pas être au-dessus des forces des futurs journalistes ou professeurs de français…

    • Ça n’a jamais donné lieu à des cours de rattrapage dans mon parcours à la fac, mais en troisième année de licence de linguistique, des rappels sur l’importance de ne pas écrire en sms dans une copie ont dû être faits. En linguistique, et avec un passage quasi obligatoire par des études de lettres. Gloria.

  11. Article déprimant. Il faut réagir pour redonner espoir et courage à nos lycéens. Je vais m’y employer de ce pas en vous montrant à quoi sert le bac.

    Alors, déjà, en préambule mettons les choses au clair : le bac, c’est le bac S. Les autres n’existent pas. Ce ne sont pas des bacs. Au mieux des Bep améliorés. Cela a toujours été comme ça. De mon temps aussi : on donnait une lettre au vrai bac: la lettre C (ou E pour les communistes). Les autres, c’était un « tas ».

    Bien entendu, déjà à l’époque, l’EN, fourbe comme il se doit, faisait croire que les lycéens avaient des « préférences », des « qualités » diverses et qu’un bac A (L) était pour les gens de plumes, le B pour les passionnés d’économie etc. Non : il y avait les gens pour lesquels on avait encore quelque espoir, les C (nos S donc) et les bourrins.

    Donc, un passionné de littérature qui visait Normale Sup faisait un bac C. Il n’allait tout de même pas se retrouver avec les mongoliens des autres séries.

    Si vous préparez un bac S, il n’y a pas lieu donc de se laisser démotiver par cet article défaitiste. Ne vous inquiétez pas trop pour la suite. Les consignes de réussite existent aussi en fac ou en école. C’est simple à comprendre. En fac, vous futurs étudiants vous nous rapportez rien ou pas grand-chose. Il nous faut donc vous monter jusqu’en quatrième année en vous surnotant à mort. Ensuite, car il ne faut pas déconner tout de même, on vous flingue en 5eme année. Nous, c’est faire vivre le troisième cycle qui nous intéresse. En-dessous, c’est la corvée de vous faire cours.
    Vous connaissez tous le principe du carburant qu’on brûle à l’armée ? Eh bien c’est exactement la même chose.

    Seule exception : si vous souhaitez intégrer une filière où les places sont depuis toujours numérotées car personne n’a envi de finir sur la paille ou avec un salaire de smicard par un afflux de concurrents. De dignes institutions l’ont compris depuis longtemps. En médecine, on vous fera la peau dès le début par exemple. Plus il y a de besoins, plus on verrouille. Moins on a de besoins, plus on ouvre. Je sais, ça semble curieux. C’est français voilà tout.

    Si vous intégrez une Ecole, nos statistiques de réussite dépendent du chèque que vous mettez sur la table. On ne va tout de même pas se fâcher avec un client dont les parents ont un certain poids pour des conneries de surnotation ou de diplômes offerts. On s’en fout : vous payez, vous êtes le client. Vous avez donc raison.

    Futur bacheliers S, vous voilà donc, je le pense, rassurés.

    Les autres, le « tas » donc, à quoi vous sert votre bac ?

    A vous différencier des Cap, Bep, Bac Pro, autrement dit des racailles. Cela nous permet de savoir que dans l’entreprise, vous ne chierez pas sur la table le premier jour, Vous vous abstiendrez de crever les pneus à la moindre contrariété. Vous éviterez les tenues en survêtement et les couvre-chefs ridicules. Et vous ne traiterez pas vos supérieurs « d’enculés » pour leur témoigner votre affection et votre respect. Bref, vous ferez de bons manutentionnaires ou chef d’équipe dans une vingtaine d’années.

    Pour les plus courageux, vous ferez un Bts ou une fac de complaisance. Là, soyez vigilants. Surtout en informatique. On a besoin d’ingénieurs. De vrais ingénieurs (enfin avec une prépa à la clé), pas d’ingénieurs maisons et de brêles qui sortent d’une fac en se prétendant « ingénieurs » (ne rigolons pas, c’est triste).

    Voilà ma petite contribution pour remotiver les troupes. Ne vous laissez pas influencer par le discours défaitiste de l’OC.

    • Euh… Ayant fait un bac L, je ne me considère pas comme un « mongolien » sorti d’un « tas ». Ça ne m’a d’ailleurs pas empêché d’être admis dans une grande école (dont les frais de scolarité sont inexistants, empêchant ainsi l’argument de préférence financière).
      Le bac S ouvre certes plus de portes et offre, pour ainsi dire, des compétences larges et utilisées dans de multiples domaines. Je le reconnais de bonne grâce. Doit-on pour autant déconsidérer les autres filières?

      • Suis-je donc la seule à avoir saisi l’ironie dans les propos d’Atg ?
        Le but était justement de dénoncer la prétendue supériorité du bac S… Qui donne des résultats surprenants (comme les prépas éco fermées aux personnes ayant étudié cette matière pendant 3 ans, par exemple).

        Le problème est que les élèves choisissant L ou ES par passion pour les matières enseignées sont rares, justement à cause de cela : un bon élève se doit de faire S, enfin ! Donc on se retrouve avec des énergumènes qui ont atterri là par hasard, « parce que c’est moins dur qu’en S », et qui pleurent quand ils se rendent compte que c’est faux (puisqu’en plus on est pas obligé de savoir écrire correctement pour avoir le bac S – les autres non plus, d’ailleurs)

      • C’est vrai qu’en relisant le commentaire, je me dis qu’ils est fort possible que ce soit de l’ironie. Mais dans tous les cas, le propos est le même, qu’il reflète la pensée d’Atg ou celle des employeurs. Je ne pense pas que la supériorité du bac S soit toujours d’actualité, au moins dans certains domaines. Je n’ai personnellement jamais souffert de mon choix de filière et il ne m’a jamais desservi lors de mes recherches d’école, de stage ou d’emploi. Après, je reconnais que je suis dans un milieu où la plume est importante, ce qui peut expliquer le fait que j’ai été « préservé » de cette préférence. Mais j’avoue rester sceptique

    • Votre paragraphe sur les CAP et cie est tout bonnement navrant et tristement bourré de vieux préjugés. Non vraiment, le discours « Han, les mecs des Bac Pro, ça crève les pneus et ça crache par terre » est certes, très répandu, mais d’une telle connerie que ça me laisse sur le carreau. Si l’auteur a un discours défaitiste, le votre est juste inutile.

      Bisous.

      • Tu n’as pas de détecteur de second degré ou bien il est juste en panne?

      • Bonjour Greyhunter,

        Mon détecteur fonctionne plutôt pas mal, je vous remercie bien. En revanche, vous, vous devriez revoir votre notion de « Lire entre les lignes ». Atg pose objectivement le fait de la considération des différents types de bacs avec du second degrès, certes. Mais qu’on soit clairs : il lance les choses de manière incisive, comme dans tout son argumentaire (avec lequel je suis globalement d’accord) mais pas de manière à dire des choses qu’il ne pense pas. Regardez donc le paragraphe suivant sur les ingénieurs, je ne crois pas saisir une ironie folle là-dedans. Ce sont pour lui des faits « vrais », c’est ce qu’il pense et il pose ça là. Vous saisissez la différence de style ?

    • J’hésite entre rire ou tirer au lance-roquette. Dans le doute j’explicite : s’il s’agit de second degré, c’est drôle, s’il s’agit de premier degré, c’est bête. Si vous pensez qu’il s’agit de second degré, vous avez un certain sens de l’humour, si vous pensez qu’il s’agit de premier degré et que :
      -vous approuvez>vous êtes stupide
      -vous réprouvez>vous manquez de sens de l’humour mais n’appartenez au moins pas à la catégorie précédente.

      Sur ce, je me marre un grand coup.

    • Étant prof en lycée professionnel, la lecture de votre commentaire m’a bien fait rire! Cela n’a rien à voir avec la tenue chatoyante de mes élèves casqués où le fait qu’ils aient déjà déféqué dans les rayon d’un kiabi de seine et marne…

      • Ne riez pas, c’est triste. Kiabi vient de perdre deux esclaves. Les profs ne savent plus gérer l’impulsivité et l’enthousiasme de leurs élèves.

        A leur décharge, il est vrai qu’en regardant l’âge et la classe fréquentée, on pouvait tabler sur un certain retard à l’allumage.

        Enfin, voilà. Kiabi va encore être obligé d’investir dans du C6P0.

    • Franchement ? Le discours le plus défaitiste, ce n’est pas celui de l’OC, mais de toi, Atg. Dire que ceux qui sont riches et ont un Bac S réussiront dans leurs vies professionnelles, c’est vraiment, vraiment très démotivant, alors que tu ne cherches qu’à « remotiver les troupes ». Le truc que vous avez pas compris c’est qu’on s’en fout de l’avenir, on veut juste s’éclater aujourd’hui en faisant ce qu’on souhaite, et si on souhaite faire un Bac L, on le fera, un point c’est tout.
      Tu n’es personne pour dire que la vie de quelqu’un sera « finie » (le mot est fort je l’admets) s’il ne choisit pas le bon bac. Maintenant le bac c’est juste pour faire bonne figure, si t’as de la volonté, tu réussiras, n’importe la filière choisie.
      Ca me fait bien rire, un discours pareil. C’est les gens comme toi qui donnent envie aux jeunes comme nous de vous envoyer chier.

      • Hum… Je te déconseille de faire un bac L. Mais pas pour les raisons que je donne habituellement. Je crains qu’en L, tu ne fasses pas le poids question analyse.

        Tu as envisagé un Bac Pro ?

  12. M OC, laissez moi vous dire que pour raconter de telles choses il faut vraiment, mais vraiment… ah bah euh en fait non, vous avez raison sur toute la ligne…
    Signé, un prof de Terminale…

  13. Et si…
    Et si on nous tannais pour nous faire rentrer dans le crâne que « le bac c’est difficile, l’avoir, c’est être intelligent », tout en en faisant baisser le niveau progressivement, afin d’avoir une génération d’abrutis persuadés de leur génie?
    Facile à guider, facile à contrôler, facile à contenter.
    Du bétail.

  14. Cher Typhon, on demande le bac pour pouvoir bosser chez Monoprix ou MacDo. Pour ranger des bouquins en bibliothèque, on demande même Bac+2 (et pour être passée par là, je n’ai toujours pas compris pourquoi, le niveau d’études ne certifiant apparemment en rien la capacité à ranger des romans dans l’ordre alphabétique….)

    Merci Odieux, merci de votre compassion. Surveillante et correctrice au bac pour la première année, mes neurones sont d’ores et déjà en train de hurler à la mort à l’idée de passer trois jours, séquestrée dans un lycée du 93, à lire des commentaires argumentés passionnants et passionnés à base de de « le nucleair c nul » ou « la miopie c qd on voit pas de loin » .
    Car oui, l’épreuve de sciences pour les 1ere ES/L, c’est quand même priceless.

    C’est d’ailleurs sans doute pour les consoler que les correcteurs du bac sont si bien payés.
    Mais j’ai beau être ravie d’être rémunérée pour ce dur labeur, je suis tout de même la première à dire qu’on pourrait utiliser tout ce fric pour quelque chose de plus constructif. En cela je vous rejoins entièrement.

    Allez, roulez jeunesse !

      • L’épreuve a un peu évolué depuis l’année dernière, mais ça donne une bonne idée du principe :)

      • Ça me rappelle mon épreuve de math de L. ^^ Où la plupart de mes comparses ont quand même réussi à se vautrer… >_<

    • Pour travailler en bibliothèque, un Bac +2 ne suffit pas, ou alors juste pour être vacataire, parce que justement on n’a alors que le droit de ranger les romans ;) Il faut un concours et c’est un vrai métier.

  15. Vous avez oublié une toute petite caractéristique (méconnue quand on n’a pas baigné dedans toute l’année) :

    Le Bac est probablement le seul examen au monde qui n’a aucune incidence sur les études supérieures puisque l’on sait déjà où l’on ira l’année suivante avant même d’avoir passé les épreuves.

  16. Effectivement, j’ai une amie à la rentrée de sa première année de droit qui s’est vue recevoir des cours de français (notamment en conjugaison) et une « formation » informatique de 2 heures sur « comment utiliser Google? »

      • Vous pouvez sans doute faire les deux en même temps… De toute manière, je suis sûre qu’on vous expliquera en brainstorming d’entrée que le principe des services secrets est de travailler incognito, ou que l’ordre usuel d’un compte à rebours est *6-5-4-3-2-1-0*.

        Je viens de recevoir -en 3e année d’études supérieures- une formation en informatique dont le content équivalait plus ou moins à « il y a un lien entre la petite flèche que vous voyez sur votre écran et le truc appelé souris branché sur l’unité centrale », alors, vous savez, je m’étonne plus de grand-chose…

      • *contenu, évidemment.
        A bien y réfléchir, quelques cours de rattrapage concernant l’usage du clavier me feraient le plus grand bien…

    • Ça ne m’étonne pas du tout. On donne bien des cours d’utilisation de l’outil informatique à des scientifiques entrant dans une de ces « grandes écoles d’ingénieurs » (donc troisième année après le Bac). Par utilisation de l’outil informatique, j’entends « connexion au réseau wifi universitaire », « utilisation d’un moteur de recherche », « utilisation de Wikipedia », « utilisation d’une suite bureautique » (épreuves du C2I – Certificat Informatique & Internet…), etc. À côté de ça, ils sont quasiment tous capables de se connecter à leur compte Facebook.

      Alors en droit, voyons, ces gens qui ne sortent probablement même pas de la filière reine, pensez-vous !

  17. C’est probablement vrai tout ça. Je n’ai pas révisé une seule minute pour le bac et je l’ai eu avec mention. Allez comprendre.

    D’ailleurs, j’ai le souvenir qu’en terminale, beaucoup de filles ne savaient même pas dire « entre … et … » en anglais. C’est très parlant aussi.

    J’étais en bac pro secrétariat ; je peux assurer que la confusion entre « et » et « est » n’était pas du tout un mythe. Certaines pouvaient même lire « (vous) venait rapidement » sans être choquées.

    N’empêche que vous avez oublié de mentionner les banques dans votre article. Celle à côté de chez moi affiche depuis un moment les publicités pour les futurs bacheliers.

  18. Je pense que Paul Valéry a parfaitement résumé la situation: « Le baccalauréat est le certificat que donne l’État et qui atteste à tous que le jeune Untel ne sait absolument rien faire. « 

  19. Tout le monde le sait maintenant que le bac n’est qu’un pass autorisant ceux qui l’ont a poursuivre leurs études même les bacs sti ne servent qu’a aller en BTS ou prépa pour les meilleurs.
    Par contre je rejoint OC sur un point c’est que les employeurs veulent des bac+5 pour des jobs de bac+2 ce qui risque a terme de rendre les bts aussi inutile que le bac obligeant ainsi a continuer les études.

  20. Ah odieux connard mué en vieux schmok… Le bac tout d’abord, ce ne sont que les garçons qui le passent, après avoir pollué leur slip au grand dam de maman. Le bac ensuite ne sanctionne rien, ah ah, parlez-en donc à ceux et celles qui ne l’ont pas (mais OC ne doit pas en fréquenter beaucoup de cette plèbe-là). Et pis le bac, c’est donné à de pauvres crétins qui savent pas l’ortografe, car, convenons-en avec OC, l’orthographe est une référence permettant de repérer à coup sûr notre élite française (ben oui, c’est fait pour ça, à la base, l’orthographe… relisez vos classiques, Nina Catach par exemple, trop intello, mmmmh ?).
    Alors gros marronnier, oui, et pis, combien de r et combien de n à marronnier ? Pitain, je vais me dévaloriser si je sais pas ça !

    • La capacité à manier la grammaire n’est pas révélatrice de la valeur d’un individu mais de la valeur que ledit individu accorde au rapport à l’autre. Écrire en SMS peut être perçut comme « Tiens, plutôt que de m’appliquer à écrire correctement je vais te chier à la gueule un étron verbal que tu vas essayer de déchiffrer les larmes aux yeux parce que l’orthographe c’est vraiment un truc de vieux réacs et que moi j’ai pas besoin de ces vieilles conventions pour me faire comprendre, il me suffit de laisser les autres s’occuper de décrypter ce que j’écris. ». Bien sûr, cela n’a pas forcément ce sens et peut être interprété différemment, mais c’est l’un des messages envisageables. Cela tend également à indiquer (quoi que pas forcément là encore) que la personne qui écrit de la sorte n’a pas lu beaucoup de livres (ce qui favorise l’apprentissage de la grammaire) et n’est donc pas très culturée (je SAIS que ce terme n’existe pas).

      Ensuite, l’OC parle uniquement du point de vue des garçons, peut-être parce que je le soupçonne d’en avoir été un dans sa folle jeunesse. En tout cas il ne cesse d’étaler sur ce blog des trésors de machisme, cet article en est plutôt épuré comparé à d’autres. Fort heureusement, l’analyse psychologique révèle qu’il s’agit probablement d’ironie, ouf.

      Enfin l’OC ne dit pas que tous ceux qui sortent du bacs sont des crétins, mais qu’il est possible d’être un crétin tout en ayant le bac, ce qui est étrange quand on sait que cet examen est sensé valider pas moins de 7 ans d’apprentissage. Voilà ce que je lis dans cette article, rien qui vaille la peine qu’on s’offusque.

      Damn, je me retrouve souvent à défendre l’OC dans mes commentaires. D’un autre coté, il n’a pas un prose faite pour s’attirer des amis… mais tant que c’est agréable à lire, ça devrait être pardonnable, non?

  21. Plutôt que d’amener toute une classe d’âge au niveau du Bac, ce qui est un objectif assez peu réaliste quoi que sûrement louable, l’Éducation nationale amène le Bac (général) au niveau de toute une classe d’âge. Ce diplôme en carton ne remplit même plus l’objectif minimaliste officiel : sanctionner « la fin des études secondaires » et ouvrir « l’accès à l’enseignement supérieur », quand il est offert à des gens incapables ne serait-ce que de lire et d’écrire correctement notre langue ?

    Il faudrait en finir avec ce dogme stupide de la fac pour tout le monde, et orienter massivement dès la fin du collège les élèves manifestement pas destinés à des études généralistes vers des filières professionnelles. Mais ça ne sera possible que quand on ne considérera pas un BEP plomberie comme un sous-être par rapport au titulaire d’un master en philosophie aborigène.

    • Un Bep plomberie est un sous-être et il n’est pas prêt d’être vu sous une lumière différente. Pourquoi ?

      Tout simplement parce que sur trente élèves qui sont en Bep plomberie, 90% y ont été placés de force ! Déjà, faut avouer que ça commence bien. Et on est assez mal pour les quelques élèves qui ont envi de faire ce Bep parce qu’ils aiment la plomberie.

      Pour bien leur prouver que ce sont des merdes, l’EN se fait fort de leur filer leur diplôme façon « pochette surprise » comme les Bacs Pros ou en fait les bacs généraux.

      Ce qui veut dire que tes élèves, les rares intrinsèquement intéressés par la matière et qui ont réellement travaillé, seront noyés par les autres !

      Les entreprises, depuis fort longtemps, se sont vite aperçues de la combine. Bah oui : j’embauche un Bep Plomberie pour faire de la plomberie dans ma boite et je m’aperçois que c’est une brêle. Et pourtant, il a bien eu son diplôme !

      Je retente un nouveau recrutement : même résultat. A moins d’avoir le bol de tomber sur l’élève qui aime la plomberie, qui a réellement mérité son diplôme, comment veux-tu que je ne déduise pas que tous les Bep Plomberie sont en fait des cons ?

      Par ailleurs, n’importe quel patron qui prend sa bagnole pour se rendre dans un LEP ne le fait plus qu’accompagné par les forces de l’OTAN. Avoue que ça met tout de même dans de mauvaises dispositions.

  22. D’abord j’aimerais dire que c’est un article des plus drôle … Tout comme l’ensemble de ce blog . Un brin de mauvaise foi, mais ma foi, c’est bien là le fond de ce blog .
    Néanmoins, je peux pas m’empêcher d’essayer de nuancer un peu les propos tenus dans l’article et dans les commentaires (j’ai lu un commentaire selon quoi le seul vrai bac est le bac S, bah mon gars, soit t’es un grand comique soit t’es un bon bourrin, mais soit) …

    D’abord oui, le bac n’est plus ce qu’il était, il à peut être perdu de sa valeur, j’étais pas là y’a vingt ans, je peux pas dire, le niveau de l’ensemble des élèves à baissé depuis un bout de temps, mais le problème n’est pas tant au niveau lycée qu’au niveau primaire, ou l’éducation nationale se plante en beauté sans avoir l’air de comprendre que c’est là base de tout, mais baste .
    Oui le niveau du bac est très certainement baissé, oui on essaie un maximum de donner à un maximum de gens le bac (une grande connerie) …
    Mais de là à dire que le bac ne sert à rien et n’a aucune valeur, il y à un large fossé .

    1) le bac est le premier vrai concours que l’on passe, il permet d’apprécier la différence entre le contrôle continu et un seul contrôle … Ce qui est différent, et si je ne m’abuse la plupart des concours post bac marchent plus comme ça que via un contrôle continu qui permet de faire l’impasse sur certains sujets à la limite …

    2) Le bac est aussi un apprentissage de méthodologie, on t’apprends à rédiger une composition, à structurer ta réflexion, bref à réfléchir un peu mieux qu’avant, et à réussir à poser sur le papier le fruit de ta réflexion . Le bac c’est le fond et la forme . Ce qui n’est pas un mauvais apprentissage non ? Quand on veut s’exprimer autant le faire correctement, c’est comme apprendre le français, on peut écrire en SMS et être compris, mais écrire en bon français c’est toujours mieux .

    3) Malgré tout, le bac c’est une interrogation sur des savoirs … Ah ouais c’est pas forcément transcendant, mais tu as à connaître une grosse masse de choses (dates d’histoires, évènements historiques, théorèmes, références d’auteurs, théories économiques, et j’en passe des meilleurs …), certes tu es interrogé sur une petite portion de ce savoir, mais vu que tu n’es pas prévenu sur quoi portera le bac, l’élève sérieux aura à tout connaître autant que faire se peu .

    4) Les savoir acquis servent, malgré tout ce que certains peuvent dire, pour la poursuite de la scolarité . Tu sors d’un bac ES et tu fais une licence éco-gestion ? Tu risques d’avoir déjà un bon bagage de théorie économiques et de références qui ne peuvent que te servir dans ta licence … Voilà un petit exemple .
    Et désolé, mais on passe pas des multiplications aux logarithmes en un clin d’oeil, faut quelques étapes entre les deux . Le bac représente cette étape, il à pour objectif de te forcer à adopter une rigueur de rédaction et de t’interroger sur tes connaissances, afin que la suite des études se passe au mieux … Ou que tu ais une base suffisante pour poursuivre ta vie en étant un peu plus instruit qu’à l’entrée du lycée, si tu ne fais pas d’études qui suivent .
    Car oui, rappelons le quand même, les trois années de lycée (et ce qu’il y à eu avant) t’apportent quand même de nombreuses outils qui font de toi quelqu’un capable, théoriquement (c’est là la faille, mais ce n’est pas la faute du bac) de lire, écrire, réfléchir par toi même, connaître le passé de ton pays, compter, comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure .

    Oui tout ça c’est pas forcément compliqué, oui le niveau pourrait être revu à la hausse, mais dans ce cas on ne revoit pas à la hausse le niveau du bac, mais le niveau de l’ensemble du cursus scolaire, et on revoit les techniques d’apprentissages qui sont des plus discutables, je dis pas que j’ai la solution ultime, mais je pense qu’il y à un soucis d’apprentissage .

    Le bac est comme l’ensemble du système éducatif français, un objectif louable mais partiellement raté et profondément perfectible .
    Et si je puis me permettre une petit digression, ce n’est pas en virant des prof’, en diminuant le financement de l’éducation nationale qu’on arrivera à se sortir de ce problème . Nos bons politiques devraient se rappeler que la base d’un pays sain et en croissance c’est une population éduquée …

    • Je voudrais ajouter un petit truc que j’ai zappé dans ma réponse plus haut, c’est que bien que le bac soit certes surement aisé à avoir, on ne le donne pas … C’est assez énervant de voir les prof ou les gens répéter ça quand t’es un lycéen qu’est en galère, si on le donnait on aurait 100% de personnes de terminale qui l’avaient le bac . Malgré tout, le bac demande un certain niveau .

    • Autant je vous suis bon gré mal gré sur les deux premiers points, autant les deux autres me font (légèrement) grincer des dents:

      « 3)Malgré tout, le bac c’est une interrogation sur des savoirs …  »
      Oui, mais là, on encourage le bachotage et le bourrage de crâne qui fait qu’un élève connaîtra des tas de choses qu’il oubliera le mois suivant tout en se convaincant rétrospectivement qu’il a une bonne méthode de travail… ce qui est faux… et qu’il ne s’en rend compte que dans l’enseignement supérieur où il risque du coup de se briser les dents. Mais bon, là, c’est toute la méthode d’apprentissage dans l’enseignement secondaire qu’il faut repenser…

      « 4) Les savoir acquis servent, malgré tout ce que certains peuvent dire, pour la poursuite de la scolarité »
      Affirmer cela, c’est oublier la population non négligeable de lycéens qui feront des études qui n’auront rigoureusement rien à voir avec leur filière d’origine (on en revient au culte irraisonné de la filière S…). Nombre de S se dirigent par exemple vers des études économiques. Du coup, plusieurs écoles, recevant des élèves de séries diverses, reprennent les bases tant scientifiques, qu’économiques ou que sais-je. Si les savoirs acquis servent, je doute que ce soit déterminant.

      Le bac n’est plus qu’une formalité, tous le clament, des admissions dans les études supérieures qui se font pour la plupart avant les résultats du bac aux professeurs qui avouent franchement noter plus « largement » au bac. A bon entendeur….

      • Alors dans ce cas pourquoi on l’offre pas vraiment ? Pourquoi seulement 75% des gens qui le tentent l’ont si il est offert ?
        C’est une phrase qui me désespère, dans la bouche des prof encore plus, alors oui les profs sont fortement poussés à noter largement, mais de là à dire qu’on offre le bac, c’est déconsidérer ce que font des milliers d’élèves chaque année … Je vais pas dire que c’est surhumain, mais ça reste quelque chose de relativement complexe, qui demande du travail et une certaine méthodologie …

        C’est sur ce qu’on apprend durant le lycée aux élèves passera pour une bonne part à la trappe, mais je doute que l’ensemble soit oublié (sinon ils n’y aurait aucune progression, or je rappelle que durant les trois ans de lycée, au niveau des maths par exemple, mais ça marche aussi en économie, on apprend certaines choses qui permettent d’en apprendre une autre, etc), un fond reste, et ce fond est nécessaire à la poursuite des études .

        Concernant les lycéens qui font des études post bac n’ayant pas de rapport avec leur section ce n’est pas la faute du bac, mais la faute à une mauvaise orientation, les élèves ne savent pas ce qu’ils veulent faire pour les 3/4 et les conseillers sont pour la plupart bien incapable d’aider les élèves dans leur choix … Et cela passe par un changement profond de la méthode d’orientation (car oui prendre un ado’ de quinze ans dans son bureau pendant cinq minutes et lui demander ce qu’il veut faire après à peu de chance d’être performant, c’est étonnant hein ?) .

      • Attention, quand je dis que le bac est une formalité, je ne veux pas dire que le bac est offert. Je veux simplement dire que l’illusion selon laquelle le bac valide un niveau et des compétences… n’est qu’une illusion. On peut (je ne dis pas que la majorité des gens l’ont ainsi, mais c’est possible) avoir le bac sans vraiment travailler, pour peu qu’on sache pipeauter, se dépatouiller par les notions bateaux et qu’on ait été présent en cours (je ne parle pas d’obtenir le bac avec mention, là, d’accord, il faut travailler un minimum)(quoique…).

        La méthodologie, oui, mais franchement, ce n’est pas le plus compliqué, c’est ce que le professeur répète et rabâche durant l’année alors ça finit par rentrer à moins d’avoir de sérieuses difficultés ou d’avoir été mal orienté (et sur la question d’orientation, je rejoins votre avis).

        Le bac finit par ne plus porter sur les connaissances de l’élève mais sur la qualité de l’enseignement apporté et l’ambiance de travail de la classe. Et ça, c’est vraiment dommage…

      • Sans vouloir spécialement me vanter, on peut tout à fait avoir un bac mention très bien en en foutant un minimum. Ce qui revient à la méthode de travail que vous proposez : écouter un peu dans les cours, inventer des histoires bateaux autour d’une trame moralisatrice et des valeurs de la république quand on ne sait pas trop, et avoir regardé rapidement les sujets proposés les années précédentes pour s’inspirer du style de rédaction,…
        Toutefois, ça valide du coup un certain savoir-faire : il faut être manipulateur, observateur, avoir une bonne mémoire, de la créativité, et une certaine audace (comprendre : assumer pleinement se foutre de la gueule du correcteur en sachant très bien que celui-ci est coincé par des consignes strictes de correction et ne pourra que valider votre copie). Ou alors, il est également possible de maîtriser un minimum le programme et d’avoir sa mention. Ou alors il suffit d’entasser des options à gros coef où il est facile d’avoir 19 (comme le latin).

        Concernant les études ensuite, c’est vrai que pour faire du droit par exemple, on ne réutilisera rien ou presque du lycée, mais en sciences, il faut un certain nombre d’acquis pour suivre (enfin, j’ai testé que le programme de prépa, pas celui d’une fac).

  23. Le baratin sur la noblesse des Cap, Bep, Bac Pro m’a beaucoup fait rire !

    Comment ça fonctionne, en vrai, ces dispositifs à la noix ?

    Il y a des boites. Il y a des profs (fonctionnaires). Le jeu est de remplir ces boites par tous les moyens. Un conseiller d’orientation est d’abord un commercial.

    On va prendre un exemple, un Cap « Logistique et commercialisation » (c’est très courant car ça offre du bétail à nos amis de la grande distribution).

    En quoi consiste le travail au final ? A devenir préparateur de commandes ou cariste.

    Bon, déjà imaginons le mouflet : vous en voyez beaucoup qui fantasment sur un boulot qui consiste à prendre des cartons pour les mettre dans un plus grand ? Peu, hein, vous avouerez. Certains jeux sur ordinateurs laissent supposer que… mais bon, ça fait rarement un sujet de film hein !

    Alors comment faire ? Car on a vraiment besoin de ces esclaves dans les entreprises. Et l’E.N a vraiment besoin de remplir ses classes. On ne va pas mettre les profs en « disponibilité » jusqu’à leur pré-retraite tout de même !

    On force donc la main. On dit aux parents : « Vous savez, votre cher enfant est plutôt doué pour les métiers de terrain ». Je traduis : « C’est en fait un pauvre con ». Et hop, on le case !

    Pour continuer la filière, on va lui proposer un Bac Pro Logistique. Il finira toujours préparateur de commandes hein, mais ça nourrit son monde cette histoire. Les profs sont contents.

    Tout le dispositif fonctionne de cette manière. Et c’est exactement la même chose pour les autres bacs, les facs etc. L’EN a un but prioritaire : s’alimenter elle-même !

    Prenons un bac orienté économie. En fait, ça veut dire orienté comptabilité. (Pour HEC, vaut mieux passer par S je puis vous l’assurer). Vous en trouvez beaucoup des gamins passionnés par une discipline qui vous grille auprès de n’importe quelle nana ? Non. Mais faut remplir car on a tout de même les profs titulaires sur les bras.

    Faites le tour des établissements et demandez aux élèves. Posez leur surtout la question après leur sortie. Avez-vous choisi votre filière par amour de la discipline. Exceptés quelques pervers, la plupart vous dira qu’ils se sont fait entuber grave. Et si les entreprises n’en veulent pas, sauf pour la manutention, ce n’est pas pour rien non plus.

    L’entreprise, comme les grandes écoles d’ailleurs, recrute sur une intelligence et une capacité de travail. Finalement assez peu sur des compétences plus ou moins acquises à l’école, voire même en fac.

    Certains diplômes témoignent de cette intelligence et de cette capacité de travail. D’autres témoignent de l’inverse. En tout cas, le dispositif est organisé de cette manière.

    Cela fonctionne exactement comme un ministère. Un ministre se voit confié de très lourdes responsabilités sur un domaine que souvent il ne connaît pas! Un président gère l’économie d’un pays, sa défense avec une formation de Normale Sup de Lettres (Pompidou par exemple).

    On suppose que n’importe qui sort de Normale pourra assurer à peu près n’importe quelle fonction. On a le moteur sous le capot ! On a juste besoin en entreprise d’avoir un peu de temps pour concentrer le bonhomme sur le poste qu’il va devoir tenir.

    Logiquement, les facs d’économie et les grandes écoles, Essec, Hec etc devraient être pourvues par des bacs économie. Médecine devrait avoir dans ses rangs des bacs sciences naturelles. Ca n’a jamais été le cas ! Et, pour sa propre survie interne, l’EN a toujours voulu faire croire le contraire.

    Tant qu’on n’a pas compris que le dispositif éducatif pense d’abord à ses propres troupes avant de penser aux élèves, on n’a, je le crains, rien compris.

    • Quand tu parles de bac orienté économie, tu parles de bac ES ? Si oui, on voit que tu es jamais allé en ES … Pas une seconde de comptabilité, mais un apprentissage du système économique … Pour la compta, il y à des sections spécialisés (en BEP si je me trompe pas, après je connais pas toutes les filières sur le bout de doigts) .

      Bien entendu que les gamins n’adorent pas leur discipline (quoi que certaines peuvent trouver un certain plaisir dans quelques matières, mais ce sont des pervers y parait), mais c’est la faute à l’ensemble du système éducatif qui n’a pas réussi à faire aimer aux gamins l’école et pas réussi à intéresser les élèves . Car oui, les élèves en ont rien à foutre de ce que des prof essaient de leur apprendre . Et pourquoi ? Parce que les méthodes d’enseignement ne sont pas, ou plus, adaptées . Et pourtant, l’enseignement au niveau collège et lycée (ne parlons pas de la primaire, c’est logique à ce niveau là) est des plus fondamental, pour la suite, pour la culture générale, bref pour pleins de raisons .
      A mon humble avis Atg, tu te trompes lourdement …
      L’éducation nationale ne fais pas de l’enseignement à vide, juste pour employer des profs, c’est totalement stupide de dire ça (sans insulte aucune) … Si c’était vrai, pourquoi on entasserait trente élèves dans une classe, pourquoi on en fermerait de plus en plus … Rappelons comment marche un peu système éducatif, on passe par le primaire (où tout se joue, mais je crois qu’on à pas encore bien compris ça), puis par le collège, et aux environs de la troisième-quatrième, on commence à séparer d’un côté ceux qui arrivent à suivre le système éducatif dit général, et de l’autre ceux qui n’arrivent pas à suivre ce système . Dire que ces gens sont cons c’est totalement bête, ces gens là n’ont pas su accrocher à cause des failles profondes de notre système, à cause de problème dans leur vie, ou tout simplement parce qu’ils ne sont pas fait pour ça (bah ouais ça arrive que des gens n’arrivent pas à retenir un cour de maths ou d’histoire) . Donc y’a d’un côté la section générale, et de l’autre la section professionnelle .
      Alors oui, ceux qui n’arrivent pas à coller à la section générale vous dans la section professionnelle et ils sont destinés à se taper des boulots pas forcément très plaisants … Et que la société considère comme secondaire et dégradants . Mais ça c’est plus la faute du système éducatif, mais de la société qui à depuis maintenant plusieurs décennies commencé à déconsidérer la classe ouvrière …
      Le système éducatif primaire-collège-lycée n’a jamais réellement eu vocation te rendre capable de faire un réel boulot, il est là pour te donner le bagage de connaissance, de méthode, qui t’ouvre la porte vers plus d’études (le temps ou le bac suffisait pour trouver un taff’ est finit, c’est pas forcément parce que le bac à moins de valeur au passage, c’est parce que les employeurs demandent de plus en plus de personnes qualifiés avec des études post-bac) et qui fait de toi un français …
      C’est à mon avis la grande faute du système éducatif à partir de lycée, le manque de réel apprentissage du travail qui fait que les gamins sortent peut être avec un bac, mais avec aucune réelle compétence, dans quelque domaine que ce soit .

      • Je ne suis pas allé en ES. J’aurais plutôt envisagé le suicide. Et puis, de mon temps, cela n’existait pas. Ca s’appelait B. On y entassait les nullards. Il n’y avait pas de comptabilité certes, mais tout orientait vers la comptabilité. Les lycéens accrocheurs pouvaient tenter une filière AES (je ne sais pas si ça existe encore). ìls ne pouvaient pas faire une filière Sciences Eco : ils se faisaient éclater dès le premier trimestre. C’est en cela que je trouve le système particulièrement hypocrite : tu fais un bac économie, tu devrais pourtant t’y retrouver facilement en Sc. Eco, non ?

        Quand je dis « nullards », je devrais dire « à problèmes ». D’un côté, on a affaire à des ados. Et ce qui les rends nuls, ce ne sont pas forcément des incapacités cognitives, ce serait trop beau. Ce sont, enfin je pense, d’abord des histoires de cul qu’ils ne parviennent pas à gérer. D’un autre côté, il faut bien avouer que toutes les filières sont faites pour des élèves moyens. Pas pour des gens brillants. Et du reste, en filant le bac, on n’a fait que renforcer cette idée : un programme fait pour la grosse moyenne de la population. Dans ce cas là, on peut ré-envisager « nullards » comme tout simplement feignants. Faut dire que quand tu as compris qu’en gros, il fallait être absent pour ne pas avoir un diplôme, ça pousse pas trop à l’effort.

        C’est vrai qu’on ferme des classes. Et il faut voir la bataille des proviseurs/principaux pour arracher une inscription dans une filière pourrie histoire de ne pas la fermer, cette classe ! Une fermeture, ça se joue à 2 ou 3 élèves de moins. Et c’est vrai que les classes sont surchargées. Mais avec le premier budget européen arriver à un tel échec, faut comprendre aussi les comptables des finances publiques. Allegre en son temps n’en pouvait déjà plus.

        Je trouve au fond sordide, au lycée comme en fac d’ailleurs, qu’on mène les ados à la guillotine professionnelle pour préserver une structure. On n’y est pour rien, mais tout ce qui touche aux arts, aux domaines littéraires, aux sciences humaines est un désastre au niveau de l’emploi. C’est comme ça. Comme disait Crozier : « Il faut très peu de sociologues. Mais des très bons ». Or, plutôt que de réguler en ce sens, on fait exactement le contraire. On transforme ces disciplines attrayantes en garderies. Pourquoi ? Ben quand on demande aux profs qui sont finalement complices et qui sont bien au chaud dans leur bureau universitaire, ils te feront comprendre qu’ils y tiennent à leur poste. Quitte à sacrifier chaque année des milliers d’étudiants. Si ça, ce n’est pas préserver la pérennité de son propre fonctionnement interne…

        Le débat du  » il n’y a pas de sujets inintéressants, il n’y a que des sujets intéressés » : ça fait des années que chaque prof tente des approches différentes. Appuyé la plupart du temps par une armée de gens des sciences de l’éducation. Qu’est-ce que tu veux faire de plus ? En prépa maths, tu as encore le tableau noir et la craie. Les profs ne te font pas spécialement de cadeaux et se foutent de tes états d’âme. Pourtant, ça fonctionne très bien. Les étudiants prennent ça au moins comme un jeu intellectuel.

        Si, d’entrée de jeu, tu as des élèves qui savent très bien au fond d’eux-mêmes, qu’ils vont se faire baiser, comment veux-tu les motiver sur quoi que ce soit ? De mon temps, et je ne crois pas que cela ait changé radicalement, les élèves en A, B, G et la série des F savaient qu’ils étaient là car on les considérait comme des mauvais et non comme des personnes ayant un intérêt pour un domaine particulier. Ils entendaient déjà les profs dans les couloirs dire : « Oh putain, j’ai les G aujourd’hui. Qu’est-ce que je vais me faire chier ! ». Les élèves se raccrochaient quelquefois sur l’exception qui confirme la règle : « Tu vois machin a fait un bac G, eh bien il a été pris à Sup de Co ! ». Mais ils n’ignoraient pas l’hécatombe finale.

        La politique de filer le bac (ou beaucoup d’autres diplômes) est une stratégie politique. Pas éducative. On voit même les inspecteurs du permis de conduire faire grève car on les oblige à filer plus de 66% des permis (l’Etat s’est dit : soit on augmente le niveau de départ, et ça, c’est pas jouable, soit on file le permis). Cela calme le citoyen. Cela crée surtout une hyperconcurrence entre les prétendants à un emploi. On peut donc les sous payer et leur demander de faire à peu près n’importe quoi.

      • Attendez, je vais vous révéler un truc … Les temps changent, on est plus tu temps de la section B, et je tiens à vous informer d’un truc, la classe ES est peut être une des classes les plus difficiles au niveau du bac .

        Je dis pas que j’ai raison, mais pourtant il y à un profond problème au niveau de l’apprentissage, de la façon de filer les connaissances . Mais encore une fois, tu ne commenceras pas à donner goût (sauf pour quelques rares profs qui pourraient allier une personnalité qui plaise aux élèves avec des cours qu’ils arrivent à faire vivre) aux cours au niveau du collège, mais dès la primaire !
        Après c’est foutu .
        Alors oui c’est compliqué, oui on à pas une solution en claquant des doigts, mais non ce n’est pas perdu, et oui il y à des options, moins d’élèves par classe, plus d’encadrement pour pas que les élèves soient perdus si ils commencent à s’éloigner du droit chemin … Copions un peur sur nos voisins qui s’en sortent à première vue mieux (pays Nordiques par exemple, je dis pas que c’est parfait) .
        Alors oui le niveau à pu baisser, mais de là à dire qu’on file le bac … Non, c’est un raccourci des plus déplaisants . Le bac reste un certain cran, dans le principe d’apprentissage (ou bourrage de crâne, au choix), dans la méthodologie, dans la structure de la réflexion … Bien sur que c’est perfectible, bien sur qu’il faudrait peut être le rendre plus dur, mais c’est toute la chaîne éducative qu’il faut revoir à la hausse, pas un pauvre concours …
        Ce n’est pas la faute au système éducatif si après y’a pas de taff’, tu crois que fermer des sections sous prétexte que c’est tout pourri après et que ça ne t’intéresse pas toi soit une solution ?
        Certains parmi les meilleurs sortis de ces sections trouverons un job, les autres feront des boulots de merde au mieux …
        Mais on dérive tristement, le problème n’est plus dans le système éducatif français, mais dans la société et l’économie, une suite de mauvaises décisions et pleins d’autres joyeusetés qui n’ont aucune place dans ce débat …
        Bien sur que le fait de baisser le niveau du bac est un truc politique pour faire joli, faire plaisir aux gens …

    • Ha ben, tenez, de mieux en mieux. Je cite :

       » On dit aux parents : “Vous savez, votre cher enfant est plutôt doué pour les métiers de terrain”. Je traduis : “C’est en fait un pauvre con”. »

      Alors, là, je me lève et j’applaudis très fort devant cet état d’esprit pour le moins douteux. Parce qu’expliquez-moi un peu, comment ça se passe ? Ou alors c’est juste de la provocation ? Tous les mecs (et les filles) qui font un CAP, un Bac Pro et cie sont des « pauvres cons » ? Je suis sûre qu’ils seraient tous ravis de vous entendre, les étudiants en CAP ET les préparateurs de commandes. Vous omettez peut-être le fait que :

      a) Certains n’ont tout bonnement pas le choix. Plus vite entré dans la vie active, plus vite on gagne sa vie. SMIC ou pas, ça paie le loyer. 8 ans d’études post bac, c’est juste un peu différent. Et pas accessible à tout le monde.

      b) Vous parlez au nom de ceux que vous ne connaissez pas. Je vais vous en donner une bonne : même si certains rêvaient très certainement mieux de se balader dans un entrepôt avec un chariot élévateur, ils sont contents d’être là où ils sont parce que l’entreprise où ils sont est une bonne entreprise, qui leur offre parfois certains avantages sociaux s’ils sont bien tombés, parce qu’il y a une bonne atmosphère d’équipe, etc… Comme approximativement tout les métiers.

      Donc oui, noblesse de ces diplômes : ils servent à quelque chose, les profs qui enseignent servent à quelque chose, les élèves qui étudient servent à quelque chose et on ne leur répète pas assez souvent, je le crains.

      Il y a des tas de trucs à refondre dans l’Education, et l’auteur du blog pointe son doigt sur l’une de ses nombreuses failles mais hélas, il semblerait ici que votre argumentaire sur tous ces diplômes ne soit pas valable.

      • C’est sans doute pour ça que la préparation de commandes ne se fait plus qu’avec commande vocales (Je dis une connerie ?) et qu’on remplace 100% du personnel régulièrement (soit par départ de jeunes écoeurés, soit par troubles musculo-squelettiques).

        Heureusement, il y a toujours des jeunes (et moins jeunes) qui y trouveront leur compte. Mais combien ? Pourquoi n’arrête-t-on pas de former des nouveaux jeunes sur des domaines qui s’écroulent ?

        Prenons le transport. C’est une catastrophe depuis longtemps et depuis 2009, c’est Stalingrad. Les entreprises ne font que déposer des bilans. Donc, on pourrait se dire : plus besoin de former de nouveaux chauffeurs routiers. Ceux qu’on a déjà, on n’arrive même pas à leur trouver du boulot. Pendant la crise de 2009, dans certaines entreprises, on leur demandait de repeindre les chiottes tellement il n’y avait plus de boulot.

        On s’attend donc à ce que les instances éducatives arrêtent de former des gens sur ce secteur, au moins pour un temps. Eh bien non ! C’est tout le contraire. Pourquoi ? Eh bien, ça permet aux entreprises de traiter les chauffeurs routiers comme des merdes. De leur faire comprendre que s’ils ne sont pas contents, la porte est grande ouverte tant il y a de prétendants.

        Quand aux profs, ils ne sont tout de même pas fous. Surtout que dans ce domaine, ce sont surtout des « formateurs ». Ils n’ont pas du tout envie de gicler. Ils savent que quand ils préparent leurs jeunes à un bac pro logistique, des nouveaux magasiniers, on en a pas besoin tous les jours ! Et des « gestionnaires de stocks », avec des entreprises qui s’écroulent façon grecque, ça va pas embaucher des masses.

        Du coup, la position favorite des jeunes le matin en cours, c’est la tête sur la table en train de roupiller. Je suppose qu’ils doivent rêver à leur avenir…

      • Mais non de dieu le problème n’est pas les filières …
        C’est triste à dire comme ça, mais faut bien les caser les gens, c’est pas en supprimant des sections que tu règles le problème, ô magie, si tu fermes une section une autre va prendre plus d’ampleur et y’aura un surplus d’emploi dans cette nouvelle filière !
        Y’a un nombre de gens à former chaque année, et si ils trouvent pas de taff’ par la suite c’est pas la faute du système scolaire, mais bien de la mauvaise politique du gouvernement (ou des crises, mais c’est une excuse facile) .
        Que y’ait des élèves en échec scolaire, qu’on ne leur trouve pas de section qui leur convient, ça c’est la faute de l’éducation nationale .

      • En fait, je suis totalement opposé au bac tel qu’il est donné actuellement. C’est du sadisme. Je ne sais pas si ça mesure un taux de connaissances et de raisonnement ou une capacité de résister au stress. Je préfère le système du contrôle continu.

        J’ai du mal à encaisser qu’on le donne aussi facilement (si on regarde l’historique des %, c’est accablant, même les années de grandes grèves lycéennes). Je trouve ça totalement immoral : il y a des lycéens (et c’est valable pour tous les diplômes) qui travaillent vraiment. Ils sont noyés par les glandeurs.

        Quand on gère une boite (ce qui est mon cas), quelle galère ! On voit, sans trop exagérer, des dizaines de candidats qui ont obtenu un diplôme (ou alors, ils sont bons sur photoshop) et pas un n’a le même niveau que le copain. Souvent, on pense que le diplôme est un faux. Et ça, du Cap au Mastere.

        Je préfère souvent prendre un type qui a un très bon niveau dans un domaine connexe plutôt qu’une brêle ayant un niveau médiocre dans le domaine qui m’intéresse. Suffit de se programmer un peu de temps pour le former. Par exemple, si j’ai besoin d’un informaticien, je préfère prendre un ingénieur en électronique qu’un étudiant d’une vague filière informatique de fac. J’ai même pris deux biochimistes à la place de deux « informaticiens ». Je savais qu’ils allaient être bien plus efficaces car question niveau de travail, en biochimie, ça ne déconne pas trop.

        Dans ma branche d’activité, le grand patron est un agrégé d’histoire ! Pourtant, sur le papier, il n’a rien à faire là cet homme, ce n’est pas du tout son domaine. Sauf que pour avoir l’agrégation d’histoire, il faut abattre du bois, il tient donc la route.

        Par dépit, il est tout simplement hors de question de prendre des Cap, Bep, Bac Pro. Voire certains Bts. Trop d’emmerdes, vraiment. D’ailleurs, c’est assez terrible, mais pour un boulot saisonnier, les entreprises se rendent compte que n’importe quel étudiant fait infiniment mieux l’affaire qu’un titulaire en poste depuis des années.

        Je ne crois pas effectivement que l’EN soit responsable de la crise. Il y aura forcément des gens sur le carreau. Je crois qu’elle peut faire mieux tout de même. Fermer des cycles pour les réouvrir quelques années plus tard. Il y a aussi des domaines d’activités qu’on n’arrive pas à pourvoir et où il y a du taf. Mais, à moins de le faire à la chinoise, hélas, on ne peut pas caser tout le monde. Alors qu’au moins il y ait un minimum d’éthique : qu’on récompense le lycéen ou l’étudiant qui a vraiment mérité son diplôme.

        Je suis dubitatif sur les méthodes d’enseignements obsolètes. J’avais un prof qui nous disait toujours : « Quand on veut apprendre, on apprend. Même sans table, sans chaise, le dos contre le mur ». Le moindre lycéen a plus de technologie et de facilités actuellement que Newton en avait. Des ordinateurs offerts par le CG, des bouquins à foison, des bourses et heureusement aussi des parents. Un parent est fait pour se faire purger de son fric par sa progéniture pour l’éducation. Ca sert à ça, un parent.

        Je crois aux vertus d’une aide psychologique aux lycéens et aux étudiants. J’ai rencontré des tonnes de cons parmi les candidats à certains postes. Mais j’ai aussi vu un nombre impressionnant de jeunes dont le problème essentiel était la solitude psychologique absolue. Un jeune qui ne s’y retrouve plus va rarement voir un prof. Et le prof veut des « élèves », pas des « enfants, ou adolescents ». J’ai vu en fait plus de vies gâchées par des problèmes d’amourettes insolubles que par des problèmes d’apprentissage au sens strict.

  24. Oh, mais pourquoi tant de vilipenderies, cher odieux? Le bac, c’est du rien, soit, mais si on a du rien avec une mention (de préférence très bien), on peut faire plein de choses! (ou pas)(mais si, restons enthousiastes):

    1)Gagner des sous si on a un compte sur la caisse d’épargne (ça ne vole pas très haut, 100E maximum, mais soyons honnêtes, ça ne vaut pas beaucoup plus)(et on peut payer un sixième de loyer avec ça)

    2)Entrer dans certaines écoles (INSA, Science-po… j’en oublie)(mais seulement si mention très bien, jeunes impudents)(et ce n’est pas systématique)(mais bon, on va pas chipoter, c’est POSSIBLE)

    3)Avoir une filière sélective en procédure complémentaire (vous n’avez vraiment pas eu de chance si vous en êtes là)(ou c’est que vous êtes des grosses brêles)(dans ce cas, on peut légitimement douter de votre capacité à avoir une zolie mention)(mais bon, le manque de logique des procédures officielles n’a jamais tué personne)

    4) Ça fait joli sur le CV ET on peut frimer lors des dîners mondains, rabattant le caquet de la cousine au quatrième degré qui est siiiii heureuse d’avoir eu HEC « Oui, et beh, moi, j’ai eu mention très bien au bac »

    Et pan.

  25. 1. ça permet d’aller à la fac, voilà pour « l’utilité ».
    2. ça a une « fonction » symbolique d’entrée dans l’âge adulte, puisqu’on passe d’un système disciplinaire à des modèles beaucoup plus ouverts en appelant à l’autonomie du « jeune ».
    3. les « compétences », on s’en branle. L’école est pas là pour fournir des « ouvriers » ou des « ingénieurs » en ce que vous voudrez. Ras-le-cul de ce discours économiste sur le fait que l’école doit préparer à l’entreprise. Si l’école m’écoute, je lui conseille de s’en foutre joyeusement.

    • Je ne suis pas trop d’accord avec le 3eme point. Certes, comme disait De Gaule, la culture générale est l’arme absolue. Alors, pourquoi spécialise-t-on dès le lycée ? On pourrait, dans cette optique de former des « honnêtes hommes » oublier au moins jusqu’au bac les sombres histoires d’entreprises. Et donc, proposer une même formation pour tout le monde. L’histoire, la littérature ayant la même valeur que les maths ou la physique. Ce n’est pas ce qui est fait : faut donc savoir ce qu’on veut !

      Pour le post-bac, la « culture pour la culture » a toujours été l’argument des profs bien installés pour surcharger leurs amphis. Les amphis sont pourtant essentiellement constitués de jeunes qui flippent aussi sur leur prochain boulot. Faut les comprendre, c’est ça qui va les faire manger. Les profs en face d’eux, merci tout va bien, ils ont déjà du bide.

  26. « Lorsque l’on déclare “L’histoire-géo ça ne sert à rien“, un nouveau Steevy Boulay naît », ça c’est drôle.
    Le reste contient parfois des âneries!
    « Il est possible de passer le diplôme sans même passer par le lycée. Et donc de passer l’examen sans maîtriser les savoirs allant avec. » Ânerie! Ne pas aller au lycée ne signifie pas qu’on en maîtrise pas les savoirs. Ces savoirs peuvent être acquis par des livres ou l’enseignement à distance. Les rares candidats libres qui croient l’avoir sans n’avoir rien étudié se plantent. Qu’il y ait des abus pour faciliter l’obtention, ça c’est malheureusement vrai. Il demeure qu’il y a des matières où l’on résiste à l’idée de moyenne minimum – la philosophie – et qu’on nous le reproche parfois. Il n’y a pas de courrier sur le minimum à atteindre. Vérification sera faite quand je participerai au jury le 5 juillet.

  27. c’est vrai que les bacs généraux ne servent à rien mais il te faut l’avoir pour poursuivre les études et ça peut façiliter l’embauche dans des tafs qui ne demandent pas de spécialisation (intérim, intérim…).
    Par contre attention à une idée reçue à la vie dure (que j’ai vu ds les coms): avoir un haut niveau d’études n’est PAS une garantie d’embauche (pour les bacheliers qui se posent encore la question de ce qu’ils feront après, regarder le marché de l’emploi au sortir de la formation qui vous tenterait est un bon moyen de faire un choix), elle peut même être un handicap quand vous postulez à un poste où vos diplômes n’ont pas de rapport.

    Et ce, car il semblerait qu’il existe un « barème » fixant un salaire minimal à verser à l’employé selon le niveau d’études (à vérifier), en bref si vous postulez en intérim après 4 ans d’études sup. (attention aux choix on a dit) en même temps qu’un bonhomme qui a le bac, vous avez toutes les chances de pas être retenu.

    allez bonne révision les jeunes

    • Pour ce qui est de l’inutilité du haut niveau d’étude, c’est vrai qu’avoir un diplôme d’ingénieur protège peu du chômage par rapport à balayeur, ça tombe sous le sens.
      Vous diriez ça en Suisse ou en Allemagne, je comprendrais, mais vu l’addiction aux hauts diplômes des recruteurs en France, prétendre que les études ne sont pas une conditions globalement nécessaires pour intéresser les entreprises, c’est un peu zarbi. Certes ça n’est pas une condition totalement suffisante, bien entendu, et il faut faire attention avant de vouloir soutenir une thèse sur les paysans de l’an 1000 autour du lac de Palagrü. Mais bon globalement même avec ça en poche vous êtes mieux parti qu’avec juste un bac. Et il vaut mieux de toute façon avoir l’occasion de virer une diplôme de son CV histoire de pas paraître trop intelligent pour un job, que de se trouver dans la situation inverse avec rien à écrire dessus après « BAC »

      • Je ne suis pas tout à fait d’accord.
        Si un diplôme d’ingénieur offre tout de même de bien meilleures chances de recrutement qu’un bac tout nu, et ce dans n’importe quel domaine, ce n’est pas forcément le cas des licences ou master.
        Enlever un diplôme sur son CV, il faut pouvoir justifier ensuite de ce qui a été fait pendant ses années fantômes, et le chômage longue durée n’est pas vraiment un bon argument d’embauche (paradoxalement, c’est plus facile de trouver du boulot quand on en a déjà, c’est assez drôle).
        L’addiction aux hauts diplômes, c’est pour les diplômes de grandes écoles uniquement, et ensuite on trie les gens suivant leur classement dans leur école. Et on s’en fiche de savoir s’ils sont compétents pour le boulot, du moment qu’ils sont assez péteux. Mais c’est pour des hauts postes dans des grosses boîtes.
        Quand on cherche un ouvrier, on veut quelqu’un qui va venir travailler, faire le travail qu’on lui demande, qui comprend le français, qui ne boit pas trop, et qui ne se bat pas avec ses petits camarades.

  28. En parlant du bac, au cas où il vous aurait échappé, cher connard, je vous conseille un film qui, je n’en doute pas, est tout à fait à votre goût : « Ma première fois », qui assoira sûrement vos convictions sur l’année du bac.

    (Bon, d’accord, je l’avoue, je rêve secrètement de voir figurer un post sur ce film dans votre blog.)

  29. Moi, le bac, je le passe tous les jours, même 2 fois par jour, et en plus, avec un taux de réussite de 100%.

  30. Oui c’est sûr le bac ne sert à rien. Les bizuts non plus ne servent à rien : à quoi bon apprendre une chanson débile, des danses dans des costumes ridicules? C’est un rite d’initiation qui permet d’entrer dans la culture d’un pays. Sinon, allez dire à tous les autres pays ayant des « abitur » ou des « maturità » qu’ils ne servent à rien non plus, le principe serait le même. Il suffit d’ouvrir un livre d’anthropologie ou de socio pour s’en convaincre, c’est un code culturel partagé par tous et qui nivelle les éducations, comme après les études sup.
    Je ne sais pas d’où vous sortez cette affirmation que les lycées recevraient des « quotas » préétablis des pourcentages de bacs à faire avoir aux élèves? Qui les envoie et pourquoi certains lycées ne décollent pas de leurs faibles pourcentages? ça me paraît assez fumeux comme argument.
    Enfin, dire que le bac ne sert à rien tout en disant que le lycée ne sert à rien…d’où sortiriez-vous votre orthographe, vos connaissances géographiques, les grands évènements de notre pays et du monde, et bien sûr tout le reste? Mais vous avez raison, tapons sur l’Education nationale qui a déjà bien assez à faire avec d’autres préjugés tout aussi bas de plafonds et ne faisons que de petits soldats au service d’un seul travail dans le privé. La culture, après tout, à quoi ça sert?

    • Si le sous-entendu est d’affirmer que le bizutage est utile, je… Hum hum. En plus, « des chansons et des danses » ? Vous en avez une vision bien culturelle dites-moi !
      Le bizutage ne sert à rien à part faire entrer les mecs lambda qui ne demandent rien à personne dans la connerie des apprentis-chefaillons qui le pratiquent; un peu comme le bûcher au Moyen-Age, d’ailleurs là aussi on disait que c’était un code culturel culturel, m’voyez, comme quoi.

  31. Pour ce qui est du fait que ça serait la seule épreuve ou un résultat est imposé d’avance, vous dîtes un peu n’importe quoi : il y a de grands concours, prestigieux, où la courbe de notes est imposé (ça DOIT être une Gaussienne centrée sur 11/12, avec écart-type imposé). C’est par exemple le cas du concours d’entrée à l’école d’ingénieur Centrale Paris (et tout le groupe des écoles centrales en fait) – dixit mon enseignant de maths de prépa en spé –
    Est-ce atrocement injuste ? C’est l’une des manières les moins injustes, à vrai dire, de tenter d’équilibrer les tendances à corriger différemment entre correcteurs, quand au final tous les élèves sont évalués selon leurs notes, peu importes qu’ils aient été corrigés par plus ou moins sévère. Pour les majors ça ne change rien, et pour les ric-rac, c’est important de tenter d’infléchir la façon de noter d’un correcteur qui aurait tendance à noter soit au-dessus de 14, soit en-dessous de 8, mais pas entre parce-que peu enclin à savoir apprécier une copie « moyenne » pour ce qu’elle vaut.

    Je vous concède que dans le cas d’un examen, il y a une perversion potentielle évidente : imposer le % de candidats reçus, peu importe la qualité de l’enseignement dont ils ont bénéficié, c’est prendre le risque que le niveau final des reçus soit affecté (au contraire d’un concours où on prend les N majors, « peu importe s’ils sont en fait nuls », c’est dans le contrat de départ).

    Pour ce qui est du 20/20 dépassé, votre remarque sur le fait que ça serait débile n’a aucun sens, c’est plutôt vous qui êtes à côté de la plaque, excusez-moi. Pour un examen, tout ce qui compte c’est le niveau minimal exigé pour déclarer être reçu. La partie de la notation qui fait le plus sens, c’est entre 8 et 12 : 12 vous êtes reçus relativement à l’aise. Que les excellents élèves éclatent les standards normaux de l’examen, c’est évident : il n’y a pas vraiment de surcroît de sens fort à avoir 17,5 plutôt que 19,5 de moyenne à vrai dire. Dans les deux cas, ça veut dire « vous avez un niveau qui explose complètement le standard minimal attendu pour cet examen ». La majoration des notes par 20, c’est juste un repère pour dire « toutes les notions attendues sont parfaitement maîtrisées ». C’est plutôt l’attitude des profs de lettres à considérer que « très bon niveau avec tout bien acquis pour l’examen = …16 » qui est totalement absurde et indéfendable (d’où sort ce retrait de 4 points par rapport au standard « toutes les notions sont acquises » ???) ==> justement dans un examen on ne se LAISSE PAS la marge de distinguer entre 2 élèves ayant acquis 100 % des notions attendues : s’il y en a un qui est en fait encore 3 fois plus fort que l’autre, tant pis, les deux ont 19, mais c’est injuste de mettre 15 à l’un sous prétexte qu’on veut pouvoir valoriser l’autre, car pour quelqu’un qui maîtrise ce qu’on lui a demandé, perdre 5 points arbitrairement n’a aucune légitimité. C’est d’ailleurs franco-français comme posture, même franco-littéraro-français, et c’est totalement débile.
    Donc oui, entre le fait qu’il y a des matières optionnelles qui rapportent des points potentiellement au-delà du total prévu par les épreuves, et le fait que d’évidence les bacheliers très brillants qui maîtrisent sur le bout des doigts 100 % des notions qu’on leur a enseignées au lycée, il est parfaitement normal et intelligible que certains aient une moyenne finale qui dépasse 20, ça n’a strictement rien de surprenant, quand on comprend d’où ça sort ça tombe sous le sens (les points de latin, d’option musique ou art plastique, etc.), et contrairement à ce que vous dîtes, ça ne décrédibilise absolument en rien le diplôme (qui l’est de bien d’autres manières).

    • Je ne comprends pas où vous voulez en venir; il y a une très grosse différence entre réaliser une copie de philo parfaite (qui mériterait 20) et en réaliser une qui montre que toutes les notions ont été comprises, ce qui n’est pas en soi impossible; pareil en littérature. Donc, on peut très bien avoir un 15 alors que « toutes les notions sont maîtrisées », avec en plus la part de subjectivité qui va avec les matières littéraires…

      • Là où je veux en venir est évident : il injuste que le bac L soit obtenu avec 10 de moyenne comme le bac S, alors qu’en S avoir 19 dans une discipline scientifique s’obtient en ayant un don et fourni un travail « très correct » dans la matière, alors que pour avoir 19 en philo il faut être déjà nettement plus remarquable. Ca n’a aucun sens qu’une discipline sanctionne par « 19 » le fait d’être très bon, quand l’autre ne met que « 15 ou 16 » pour la même chose.

        Justement vu l’enjeu du bac il ne FAUT PAS ne mettre que 15 quand toutes les notions sont assimilées et maîtrisées, ça n’a aucun sens, ça n’est pas un concours, ça n’a pas vocation à trier les élèves excellents entre eux.

  32. Les commentaires sont plus sympa sur les spoils de Twillight !
    Sinon bon article, incisif comme à l’accoutumée, quoique je soupçonne une rédaction un peu précipitée, au vu des quelques fautes et oublis !
    Je me souviens moi-même avoir arraché mon bac L au rattrapage, en n’ayant rien foutu de l’année, juste en révisant à burnes les 2 jours avant l’épreuve.
    Et je l’ai eu, à 10,02. Ma prof de philo m’a même appelé pour me qualifier « d’escroc », car d’autres élèves qui révisaient depuis des mois l’avaient loupé, faute au stress !

    • En même temps c’est valable pour tout exam ça…
      les gens ultra stressés et leurs fiches « mon cours écrit petit avec du fluo » se plantent plus que les faux-branleurs (et souvent vrai bosseurs, mais suffisamment organisés pour s’offrir des plages « glande » conséquentes dans leur emploi du temps) qui ont compris ce qu’était une synthèse de cours (une VRAIE fiche : un résumé des 15-20% du cours qui servent à quelque chose).

      Parole d’authentique faux-branleur.

  33. Merci bien, cet article m’aura fait sourire, j’y repenserai lorsque je plancherai sur ma philo, Lundi. :-) (oui je sais, je devrais être en train de réviser au lieu de glander ici, oui oui promis je m’y remets)

    Mais sur le fond oui, le Bac est un peu une fumisterie. Non pas que le diplôme en lui-même ne serve à rien, c’est surtout que la véritable sélection se fait au niveau universitaire parce que bon, honnêtement, n’importe quel Tartempion qui a fait autre chose que jouer à Angry Birds en Histoire-Géo ou mater des photos de Megan Fox en maths est capable de l’avoir. La grande hypocrisie, c’est que les proviseurs ne se sentent plus pisser en visant le 100% de réussite alors que ça ne signifie rien. Certains profs (surtout ceux qui enseignent en fac) le savent d’ailleurs bien…

    Quel avenir pour ceux qui ont dû se taper le rattrapage pour avoir le bout de papier de justesse ? Pas beaucoup, je le crains et même s’il n’y a pas de sot métier, pour moi caissière et balayeur ne sont pas des perspectives d’avenir; les mentions ne servent pas qu’à décorer. Combien de très bons lycéens échouent en 1ère ou 2ème année de fac, faute de préparation et surtout de ne pas avoir passé un Bac correspondant vraiment à un niveau universitaire ? Des masses, parce que dès le début, il y a tromperie sur la marchandise.

    Deux solutions: soit on adapte le niveau du Bac au niveau réel exigé par les Universités (et là autant dire que les proviseurs zélés pourront s’assoir sur les « 90 ou 95% de réussite » si chers au « prestige » de leur établissement) soit on le prend pour ce qu’il est: un simple indicateur du niveau du futur étudiant.

    P.S: oui plus de 20 ça existe, pas étonnant avec les options à rallonge que l’on peut prendre; là encore, obtenir 15 ou 16 avec deux trois options ou on peut se farcir des 17 ou des 18 les doigts dans le pif, un formidable indicateur du niveau réel de l’élève qui respire le sérieux.

    • Faut pas s’inquiéter pour la fac (ou hélas, oui…). Dans à peu près toutes les disciplines, on sur-note à mort les étudiants, au moins les premières années. Pour se planter, faut vraiment le vouloir. En fait, le problème de l’étudiant, c’est beaucoup plus un problème de gestion de son temps, de sa capacité à s’auto-organiser pour travailler régulièrement qu’un problème de difficulté intrinsèque des cours. Il y en a même qui choisissent des écoles, avec fiche de présence stalinienne, tellement ils sont mal quand ils sont laissés libres de leurs mouvements.

      Ceux qui s’en sortent souvent le mieux d’ailleurs, ces sont ceux qui sont obligés de travailler un peu pour bouffer. Ils apprennent vite à s’organiser et à rentabiliser chaque minute.

      J’ai travaillé deux fois huit ans en gros comme conférencier dans une fac et dans une grande école. Je n’ai jamais été pris de scrupules pour planter un étudiant qui n’avait rien foutu. Tant pis pour ses vacances d’été. Eh bien, qu’est-ce que les autres profs ont pu m’emmerder (jusqu’à modifier leurs propres notes) car ce n’était pas dans la stratégie de la fac (stratégie financière assez retorse mais qui l’emporte sur toute autre considération).

      C’était souvent risible. On se réunissait entre profs pour discuter des améliorations qu’on pouvait apporter. On pouvait faire ce que l’on voulait du moment qu’on ne sabrait pas les étudiants. Je me souviens avoir eu besoin de développer la partie « recherche opérationnelle » dans un de mes modules. Tout le monde était d’accord. Sauf qu’à la fin, on m’a dit : « Avec tes conneries, tu nous flingues 70% des étudiants dès la première année ! ». Adieu la RO que tout le monde trouvait pédagogiquement indispensable cinq minutes avant.

      Il y a de rares disciplines où vraiment l’étudiant a intérêt à entrer dans ses études comme en religion. Choisis celles-là !

      J’ai vu des commentaires sur l’ingénieur qui ne trouve pas de boulot, qui est mal payé etc. Non. Faut pas flipper autant. Je ne dis pas que le tiercé va rentrer dans l’ordre immédiatement, mais il va rentrer à un moment donné !

      Si on veut gagner du fric, on a aussi vite fait de travailler comme vendeur de poulets sur les marchés (je ne plaisante pas, mon expert comptable m’a dit qu’il n’avait jamais vu un tel niveau de bénéfices). Si on veut un boulot dans lequel on s’éclate, il faut mettre le paquet sur les études supérieures et ne pas se prendre la tête.

      Si ton bonheur tient dans des bouquins et une nana, tu es invulnérable.

      • Bien sûr l’organisation joue, mais j’avais en tête l’exemple des facs de médecine, où ça sabre un max. Je vais faire licence d’allemand, ça c’est comme la religion: faut le choisir. :-)

        Des bouquins et une nana ? Oui enfin, depuis le temps lis l’Odieux, ce serait plutôt des transsexuels passés au GHB, mais on peut dire que ça se regroupe.

      • Arf, je sais pas dans quelle fac tu bosses, mais dans la mienne on est loin du surnotage… Je suis pourtant en Histoire, une matière prétenduement « de branleurs »…

      • J’ajouterai, pour preuve de ce que j’avance, que la moitié des étudiants arrivés à cette fac en première année n’atteindrons pas la deuxième. A mon niveau (M2), 90% des élèves ont fait une prépa. Les rares authentiques étudiants facs sont des raretés qui ont toute mon admiration. ^^

  34. Aaaah, je passe le CAPES en novembre… Où ai-je donc rangé mon flacon d’arsenic?
    Mais je vous arrête, très cher odieux, le BAC et le brevet ont une certaine utilité (quoique pas une utilité certaine, n’exagérons rien): ils permettent aux jeunes filles à l’esprit un peu facétieux (un de mes amis dirait plutôt aux « garces salopes », mais il est juste jaloux) de tourmenter leur (ou leurs, si elles n’ont pas de chance) petit frère. « Mais enfin, je ne comprends pas que tu n’aies pas étudié toute l’histoire de la Biélorussie, pourtant elle tient une place si importante dans le programme! Ton professeur est un inconscient! ». Ou: « Tu ne maîtrises pas la différence entre attribut du sujet et attribut de l’objet? Tu vas te planter à l’épreuve de français. ». Faire stresser les jeunes collégiens influençables et les lycéens benêts (et vice-versa) est déjà une belle finalité, non? Avec un peu de chance, ils attraperont un cancer.
    A part cela, mon ami « garce salope » m’avait recommandé votre blog il y a un certain temps, et je dois admettre que vous m’avez bien soutenue durant cette année de ce qu’ils appellent le « master enseignement ». Navrée de ne pas avoir laissé de commentaire plus tôt, mais la procrastination est tout un art, et je suis assez douée en ce domaine. Et pour torturer des chatons aussi.Mais c’est une autre histoire.
    Mon petit frère vient de rentrer, je crois que je vais aller en rajouter une couche.
    A bientôt, estimé maître sadique.

  35. Monsieur OC, je vous remercie infiniment d’avoir dénoncé ce fameux principe des fiches : « comme déjà évoqué ici, chez la lycéenne, cela signifie “Mon cours écrit en plus petit et avec du fluo“ ». D’ailleurs, j’aimerais bien retrouver l’article dont vous parlez.
    Je passe moi-même mon bac d’histoire cette année, et cette méthode, pour moi inconnue auparavant, m’a été découverte il y a peu.
    En effet, quand je suis arrivée au CDI avec mes schémas d’histoire bien propres sur des feuilles A4 à petits carreaux, plusieurs de mes camarades se sont insurgées devant cette absence de feuille Bristol. Et quand je leur ai demandé l’intérêt qu’il pouvait exister à recopier des cours mot à mot (et sans prise de notes bien sûr, avec de longues phrases inutiles) sur de petites et « jolies » fiches cartonnées rose, bleues ou jaunes, on m’a répondu que « c’est plus facile d’apprendre comme ça, on a tous les cours dans la main ». C’est vrai qu’un tas de 5cm d’épaisseurs de cartons couverts d’inscriptions en taille 14px, c’est mieux qu’un cahier facilement transportable en taille 15px…
    La logique des adolescents m’étonnera toujours. Mais enfin, après tout, ce sont eux les prochains dirigeants de l’Etat, il n’y a pas de quoi s’effrayer.

    • Les fiches, les stabilos, les soulignement, les résumés, les mises au propre sur un traitement de texte, ça sert à quelque chose : à faire semblant de travailler.

      C’est un peu aussi ce qu’on voit en amphi : les étudiants grattent du papier ! Ca ne sert à rien : on prend le plan, la bibliographie et ça suffit. Gratter du papier, c’est uniquement quand le prof te donne les résultats exclusifs de ses recherches personnelles non encore publiées. Autant dire que ce n’est pas tous les jours.

      Quand on lit un bouquin passionnant, un polar sur la plage, on n’a pas besoin de tout ce merdier pour se souvenir d’à peu près tout. Le problème est à la racine : est-ce que la matière intéresse vraiment l’étudiant.

      Un bon étudiant de médecine lit un bouquin d’anatomie sur la plage en prenant son pied. En plus, il y a des cobayes à portée de main. Si ce n’est pas le cas, il y a un gros problème dès le départ.

      Les étudiants se rendent-ils comptent que dans la vie professionnelle où on apprend encore plus qu’en fac, on a vraiment autre chose à foutre que de mettre un bouquin en fiches ?

      Conseil à deux balles : étudiants, adoptez déjà les méthodes de travail des professionnels. Ne perdez pas de temps sur des méthodes artificielles que seule l’EN a le don de pondre.

      Les connaissances, elles doivent être logées dans un seul endroit : votre crâne ! Tout ce qui est intermédiaire est un cinéma qu’on se fait pour se dire qu’on travaille.

      Un plan d’analyse dans la tête, un réseau de questions et éventuellement un bout de papier pour faire un croquis qu’on jettera aussitôt, voilà le maximum technologique autorisé pour bien apprendre.

      • Là, je me dois d’intervenir. Je suis étudiant en Informatique, je passe en troisième année en septembre.
        Eh bien, monsieur Atg, non, tout ne peux pas se faire avec un plan et une bibliographie. Le cours est présent pour servir de résumé de tout celà. Une preuve simple : dans ma promo, un étudiant bosseur s’était contenté de recopier la bibliographie que le prof donnait (en cours d’administration de systèmes UNIX et de PHP:XML:Javascript). Cet étudiant, qui a bossé tous les jours ces matières avec ses livres, s’est planté à l’examen. Pourquoi ? Parce que même avec un plan et un livre, on est submergé par les notions. Son livre sur le PHP mélangeait légèrement plusieurs approches du PHP, ce qui l’a passablement embrouillé. Son livre sur Linux (nous travaillons sous Debian) était trop complet et il s’est perdu.
        Alors oui, on doit en avoir un maximum dans le crâne. Mais non, on ne peut pas se passer de prendre des notes. A moins d’être une tête.
        Et oui, on s’en rend compte, que mettre un bouquin en fiche ne sert à rien. Certains profs nous donnent même le droit aux notes de cours pendant l’examen, car ils préfèrent une personne sachant réfléchir que celui sachant recracher. Mais tant que les seconds auront la préférence des professeurs, il faudra s’adapter.
        De plus, je me sens presque insulté quand je lis certains commentaires : à vous lire, un étudiant en Informatique n’a pas de réelles compétences, et peut être remplacé par un étudiant en Biochimie, car on ne rigole pas en Biochimie. Mais en Informatique non plus. Un bon algorithme est réfléchi et optimisé sur papier avant d’être mis sur machine. Un bon algorithme n’est compilé qu’une seule fois. Donc, en vous lisant, j’ai eu l’impression de voir certains raccourcis que vous êtes le premier à décrier.
        Enfin, je vois que les personnes qui apprennent en écrivant encore et encore vous sont totalement étrangères. Un ami passionné par ses cours de génétique, capable de m’expliquer certaines notions très clairement dès la sortie du cours, a besoin de recopier ses cours au propre pour finir d’apprendre certaines choses. Je pense que vous souhaitiez donner votre point de vue, mais vous vous êtes rendu insultant.
        Sur ce, je vous salue malgré tout, car bien que l’on pourrait croire le contraire en me lisant, j’ai réellement apprécié la plupart de vos réponses.
        Till Gray

      • Voyons d’abord le côté « l’étudiant informatique n’a pas de compétences ».

        Je n’ai jamais dit ça ! J’ai dit simplement que cela dépendait d’où il venait et qui il était, et que souvent, sur le terrain, je me rendais compte que j’avais affaire à des gens d’un faible niveau qui confondaient leurs loisirs ou leurs goûts avec un métier. Et que donc, je préférais largement un étudiant d’une discipline connexe, (qui n’est pas forcément une brêle en informatique) à un étudiant incompétent.

        Des filières informatiques, des « écoles spécialisées », il en pousse chaque jour. On va les trouver sur « le bon coin » si ça continue. C’est tendance. Des « informaticiens » de pacotille, j’en ai reçu des dizaines. En général, ce sont des passionnés du développement web : c’est très mauvais signe ! Je peux donc préférer des biochimistes qui, pendant leurs études, ont développé à mort sur Statistica, que des charlatans. J’ai testé et à chaque fois l’expérience m’a donné raison. Vu que c’est tout de même moi le payeur, j’évite de me tromper. Mais je n’ai en aucun cas jeté l’opprobre sur l’ensemble des étudiants d’informatique, ce serait parfaitement ridicule.

        Je trouve peu tolérable en fait le laxisme et le mercantilisme qui fait qu’on ne peut plus se fier à un diplôme dans certaines disciplines. J’imagine une personne au plus mal se rendant chez un médecin et devant se poser les mêmes questions !

        Normalement, si tu fais un arrêt cardiaque, n’importe quel médecin peut faire l’affaire. Pendant ses études, on ne lui a pas fait de cadeaux. Tu vois un peu le topo si les études médicales étaient gérées commas les études d’informatiques ?

        Concernant la prise de notes. Il ne faut pas caricaturer non plus. Je disais que la plupart du temps, cela relevait d’un faux travail. A chaque étudiant de sentir le moment où lorsqu’il joue au « bon étudiant », il paresse et le moment où ça peut lui être véritablement utile de noter quelque chose. Forcément, si ton copain n’a pas de stratégie adaptée pour lire sa documentation et qu’il apprend sans logique et en se perdant dans les détails, il vaut mieux qu’on lui prenne la main.

        Normalement, un prof file en général un polycop et surtout un plan de lecture. Enfin, moi j’ai toujours fait ça. On prévient des impasses possibles. On ne se contente pas de balancer une bibliographie en disant « Démerdez-vous les enfants ». Normalement, ce travail de base réalisé, ils peuvent réfléchir avec toi au lieu de gratter du papier.

        Par ailleurs, je suis en désaccord avec l’opposition classique qu’on fait entre ce qui est mémorisé (qui serait en gros le talent du médiocre) et la réflexion. L’un ne va pas sans l’autre. Ca fait des années qu’on dévalorise la mémorisation à long terme, et ça, c’est catastrophique. Au lycée, si les merdeux n’arrivent pas à suivre un cours de maths, pourtant fait pour des personnes banales, ce n’est pas qu’ils ne réfléchissent pas. C’est surtout qu’ils refusent d’apprendre les démonstrations !

        Tu es toujours en arrêt cardiaque. Le médecin arrive. Tu sens le coup si, tout intelligent qu’il soit, il te dit qu’il lui faut chercher son manuel pour se rappeler des dosages?

      • Ah, mais entre ce que les profs doivent faire, ce qu’ils devraient, et ce qu’ils font, il y a des différences. J’ai eu des cours où la bibliographie était balancée vite fait en mode « ça ne sert à rien » et d’autres où le cours était quasiment recopié depuis le livre (en exagérant).
        Merci d’éclairer vos propos concernant les étudiants. Je suppose que vos offres d’emploi indiquaient le type de travail à fournir, et si une personne plus axée développement Web répond à une annonce concernant cryptographie et consort alors que celle-ci n’a eu qu’une approche très minime dans le cursus de l’étudiant susnommé, dans ce cas, je reconnais votre argument et le comprends.
        Pour le cas du médecin, vous avez de la chance, je me suis fourvoyé en médecine un an, et je vois très bien de quoi vous parlez. Cependant, (en tous cas par chez moi), les études d’Informatique sont gérées comme celles de Sciences, et comme celles de Médecine, c’est-à-dire en mode « nawak ». Et bien que je reconnaisse qu’un médecin se demandant quoi faire devant un arrêt cardiaque n’a clairement pas sa place de ce côté du serment d’Hippocrate, un informaticien (ou étudiant) ne se souvenant plus de la syntaxe exacte d’un appel SQL au milieu d’une page réalisée avec le Framework Zend parce qu’il ne l’utilise pas souvent (voire même jamais) a selon moi une légitimité plus grande à aller piocher dans un livre/carnet personnel/autre possibilité. Mais ici, on confond l’inaptitude totale et l’oubli ou la méconnaissance ponctuelle. J’ai vu un médecin aller chercher une information dans son Vidal, j’ai vu un de mes profs vérifier une page de manuel sur le qsort. Lorsque l’on sait ce que l’on cherche, tout celà ne pose évidemment pas trop de problèmes. L’exemple de l’arrêt cardiaque, où l’on attend du médecin qu’il connaisse la procédure par coeur, est à rapprocher de certaines tâches informatiques, importantes ou non, mais que l’on a apprises pas coeur. Je ne crois pas que mon médecin traitant puisse me traiter un cas rare de pathologie tropicale parce que ce n’est pas son environnement, comme je n’attends pas d’un administrateur Windows de me créer un script qui moud le café sous Unix, car ce n’est pas ce qu’il fait habituellement, et ce n’est pas ce sur quoi on a axé sa formation.
        Enfin, je n’ai jamais appris une seule démonstration mathématique de toutes mes années lycée. J’ai retenu les résultats et une méthode que j’appliquais ensuite en faisant marcher ma cervelle. Mais là où j’entre à nouveau en désaccord avec vous, c’est quand vous parlez de merdeux ne voulant pas apprendre. Au lycée, mon professeur de Physique-Chimie, excellent au demeurant (je vous en conterais l’éloge une autre fois peut-être, mais l’heure tardive me fait faire de nombreuses fautes de conjugaison), nous a ainsi expliqué que le bac, c’était du bourrage de crâne dans lequel aucune place n’était laissée à la réflexion (pour les matières scientifiques). Et après coup, je me dis qu’il avait vraiment raison.
        Derner point, certes anecdotique, mais qui cependant m’a fortement poussé à vous répondre : je prends toujours la peine de vouvoyer sur Internet, de la même façon que je vouvoie une personne que je rencontre pour la première fois. Alors peut-être suis-je susceptible, peut-être la fatigue et le stress me font-ils exagérer une chose en définitive bien ridicule, mais j’ai peu apprécié le tutoiement que vous avez utilisé. Il me donne une impression de condescendance, et surtout de « personne dans la vie active expliquant avec patience à un autre de ces bolcheviks d’étudiant la vie ». Si vous avez pour habitude de tutoyer tout le monde et que vous ne pensiez pas à mal, je vous prie de m’excuser et d’oublier ce dernier paragraphe. Et au cas où, je préfère faire preuve d’un langage plutôt soutenu, en espérant ainsi compenser les atrocités dont est victime chaque jour notre langue sur la toile.
        Cordialement
        Till Gray

      • – Pour le tutoiement, désolé, je suis plus habitué à usenet. Le vouvoiement est considéré comme condescendant, voire insultant (ou relevant d’un benêt qui ne comprends pas grand-chose à l’usenet). Le tutoiement n’a rien à voir avec le fait d’avoir la moindre affinité.

        – Quand j’ai besoin d’un informaticien, je précise bien entendu ce sur quoi il va travailler. Mais je ne bloque pas les portes : je reçois tout le monde. Ce que je vois, en gros, ce sont des personnes gavées de windows, survolant une flopée de logiciels, mais surtout, limitées sur le plan de la programmation. D’ailleurs, ils s’orientent souvent vers des fonctions vagues de « conseil clientèle », « formateurs », « consultants ». Très peu acceptent de « pondre du code ». J’ai l’impression par ailleurs que les programmeurs sont pressés comme des citrons pendant quelques années et sont dégagées ensuite.

        – Il y a de très grandes différences entre un étudiant et un professionnel. Les informaticiens qui ont déjà travaillé quelques années n’ont souvent pas trop le moral : obligés de travailler sur des softs qu’ils n’aiment pas, du windows qu’ils méprisent et surtout, contraints de faire de la merde (du logiciel jetable, des technologies choisies pour servir de parapluie dans la chaine de décision et peu pertinents techniquement etc.).

        – Sur le plan de la mémorisation vs le raisonnement, bien entendu il ne faut pas exagérer dans un sens ou dans l’autre. Un médecin n’a pas en tête toutes les données des maladies, ce n’est pas une base de données embarquées. Mais, amha, il y a eu une sacrée dérive depuis de nombreuses années.

        – Pour donner une idée, j’ai vu en bac pro des élèves avoir une fiche récapitulant les identités remarquables en maths ! Personnellement, je ne vois pas comment utiliser un logiciel si toutes les cinq minutes je suis obligé de consulter les pages man. Je crois même qu’on ne peut simplement pas réfléchir correctement.

        – Au lycée, j’étais en C. Quand je vois maintenant le programme des S, je suis assez désarçonné. Mais mes prédécesseurs (je crois que c’était M) étaient déprimés de voir le faible niveau des C. Mais bon, quand je vois qu’en trigonométrie, les étudiants de première année ne sont pas foutus de se souvenir des moindres formules, je me demande comment ils font pour réfléchir. Je pense donc qu’il faut remonter ce niveau d’exigence sur la mémorisation.

  36. Exactement! Et c’est le cas pour la majorité de tout genre d’évaluations aujourd’hui…
    C’est pas très encourageant pour la jeunesse, je dois avouer que je suis un peu sur le cul…
    On passe un bac inutile, ou autres contraintes tout aussi pénibles. On veut se lancer dans les études. Mais non ; concours d’entrée. Et puis sa coûte de plus en plus cher. Ensuite ils bourrent les premières années de matières inutiles, compliquées, juste pour virer les moins ambitieux, ou selon eux, « les moins compétents »! Dans une société où nous sommes constamment jugés, on a juste envie de dire merde! L’enseignement met plein de restrictions, empêche beaucoup d’avancer… Mais dites-moi, quand tous ces vieux profs crèveront la bouche ouverte, tout comme nos parents, qui devra reprendre les raines d’un Monde détruit par nos prédécesseurs? Adultes, je vous aime.

  37. « le bac est probablement l’un des rares diplômes au monde où l’on ne demande pas obligatoirement à des élèves de savoir vaguement lire et écrire le français »

    Faux! Il y a des tas de diplômes dans le monde dans lesquels on ne demande pas aux élèves de connaître le français.

    Surtout à l’étranger, il est vrai…

    Hem.

  38. Bel article. Je suis Belge et je ne connaissais pas toutes ces subtilités concernant le bac, mais finalement ça explique beaucoup de choses…
    Ma mère est professeur dans une école supérieure et reçoit chaque année un lot de Français(es) qui arrivent chez elle convaincus de réussir puisqu’il n’y a pas de concours d’entrée ici (du coup, ça doit être facile) et qu’eux, ils ont le bac, pas comme nous.
    C’est triste de voir chaque année ces gens désorientés car ils n’ont jamais vu ce qu’est un hétérozygote (ou qu’ils l’avaient potassé uniquement pour le bac et que faute d’avoir stimulé suffisamment leur mémoire à long terme, pouf ça a disparu!) et aussi que l’orthographe compte!

  39. D’habitude j’aime bien mais que c’est article est creux et vide. Il balance quatre banalités connues de tous ou presque et n’aborde pas les vraies questions.

    Je suis triste.

  40. A l’époque, au collège, ma prof d’allemand a résumé le tout en une phrase : Avec le bac on est rien, sans, on est moins que rien…

  41. Je passe mon BAC cette année, c’est à dire la dernière année avec le programme en rigueur.
    Vous allez donc me dire que logiquement j’ai pas intéret à me planter sinon retour à la case 1° : les nouveaux programes n’ont absolument rien à voir avec les anciens.
    J’étais plutot stressé à cause de ça. Et puis j’ai lu cet article de l’OC et j’ai compris quelque chose : même si je ne bosse pas, je vais avoir mon BAC.
    Non seulement je l’aurais, parce qu’il serait malvenu qu’une élève moyenne ne puisse pas jouir d’un enseignement supérieur bien qu’inutile (beaux arts, souhaitez moi bonne chance), mais surtout parce que celà voudrait dire que des tas d’autres élèves seraient contraint de recommencer leur scolarité ( du moins depuis la 1°).
    C’est drole mais j’ai l’impression que cette anée, un record va être battut pour ce qui est du pourcentage de réussite du BAC.
    Finalement, plutot que de réviser, je vais aller un peu sur 9gag… Ou me relire un article ou deux de l’OC.

  42. Vous semblez vous contredire sur la première photo. Elle montre que non contents d’offrir d’odieux colliers à leur mère, les petits monstres la coiffent d’un affreux chapeaux en pâte à sel, souvent appelé « lestage jar jar binks ».

  43. Y a pas que le Bac d’inutile: mon Deug de Lettres Classiques et mon Master de Lettres Modernes le sont également :) Grâce à eux j’ai été embauchée sur un job niveau Bac +2, pour lequel n’ai jamais eu l’occasion d’utiliser mes connaissances et ma passion pour la Littérature (oui, je suis une des rares à avoir fait ça pour le plaisir…)

  44. Si l’objectif est de fabriquer des canons à ions à but pédagogique, alors je suis pour l’augmentation du budget de l’éducation nationale de 400 %.

    A une condition peut être : pouvoir également s’en servir dans les salles de cinéma, afin de neutraliser les aveugles qui utilisent leurs téléphones durant la séance. Vous me direz : étrange, des aveugles dans une salle de cinéma ? Te moquerai tu de nous, taquin félin ? Nenni, répondrai je : s’il est étrange de voir des aveugles dans une salle de cinéma, il l’est encore plus de voir des gens user de leurs téléphones portables ou apparentés, alors qu’un message indique clairement, au début de chaque séance : « coupez votre sal****** de téléphone avant la séance, merci ». La seule explication que j’ai est donc que ces gens sont aveugles, et n’ont pas vu le message ; pire, ils sont sans doute aussi sourds, vu qu’un message audio complète de temps en temps le message visuel. Un sourd et aveugle dans un cinéma ? Sans doute qu’il profite de la « qualité » du pop corn …
    Je pense que sur l’usage que je suggère, l’auteur de l’article ci dessus sera en accord avec moi, vu que coutumier desdites salles noires-mais-pas-complètement-parce-que-sinon-ça-fait-peur. Pour ces deux utilisations, le canon à ions devrait être reconnu d’utilité publique, plutôt que qualifié « d’arme de destruction massive » … Foutu monde qui ne sait pas reconnaître la valeur des choses …

  45. Bonjour..
    je n’ai pas lu tous les commentaires ci dessus (pas le temps of course..) mais j’ai aimé cet article..d’autant plus que je suis assez lucide pour me rendre compte que malheureusement sans le « bac », on vous regarde a peine, on vous parle en petit nègre los des entretiens d’embauche (vécu)…
    J’ai donc, a 32 ans, ((j’en ai 38) décidé de repasser ce precieux sesame qui faisait soudainement de moi un être humain capable de parole sensée.(pour autrui je precise.)j’ai même poussé le vice jusqu’à faire 2 années de fac ensuite ds une filière ultra bouchée (certes) mais ultra selective (30 places pour 400 dossiers) qui ne m’a pas apporté d’emploi pour autant (ds cete branche.)mais juste le « kiff » (oui j’i des ados a la maison) de faire des études..(j’avais été virée en 2nde..absenteisme et drogue.))
    enuite c’est plus mon handicap qui m’a emm.. pour retrouver du travail, meme avec ce nouveau bagage (je vous raconte pas avant, donc..)
    alors, oui, c’est con le bac, et je suis la première a le penser, mais en france si t’as pas ton bac t’as le QI d’une moule…(au passage vérification faite lors de ma reprise d’étude, chez un psy , j’ai un QI dépassant très légerement (40 pts ) la norme »….d’ou peut etre ce sentiment parfois d’être plus conne que mes condisciples, au moins aujourd’hui je sais pourquoi.
    Et je connais un paquet de personnes très fines et bien plus malines que certains « petis chefs » en entreprises, qui n’ont jamais pu faire d’études a cause d’un parcours chaotique(comme le mien) ou autre..et qui galèrent.
    bonne journée.

    • si ces personnes, malgré leur QI inférieur, se sont retrouvées dans une meilleur position sociale qu’un surdoué c’est certainement du fait des efforts supplémentaires qu’ils ont fournis.
      la seule intelligence n’est pas la clef du succès dans la vie, mais bien les efforts et les sacrifices consenties pour y arriver.

      • mh..vous n’avez rien compris. (mais est ce étonnant…vous avez du bien travailler, bravo que dire de plus?…….soupir.)

        c’est vrai que reprendre des études a 32 ans, seule avec 3 gamins en bas age, c est franchement démonstratif de mon envie de glander.
        toutes mes excuses. (je m’en vais de ce pas profiter du système.)

        je parlais juste de la place exagérée du « bac » ds cette société pas d’intelligence. c’etait le sujet, non?
        bonne journée.

      • Allons Sany, quelqu’un d’aussi intelligent que vous devrait comprendre combien une phrase aussi prétentieuse que « … j’ai un QI dépassant très légerement (40 pts ) la norme…” peut être irritante. Pourtant, le commentaire de coco l’asticot ne contient aucune attaque personnelle. Dommage que vous lui répondiez avec la même condescendance que celle dont vous dites avoir été victime.

      • D’ailleurs, pardonnez ma question mais j’ai pas bien compris ladite phrase.
        un  » QI dépassant très légerement (40 pts ) la norme”, est-ce :
        – un QI de 40, soit légèrement au dessus de la norme (et là, moi qui croyait que le QI était étalloné sur 100, j’aurais appris un truc)
        – un QI dépassant de 40 la norme (et là encore, taper 140 sur 100, j’appelle pas ça « légèrement au dessus »…)

        Ceci est une vraie question sans moquerie aucune.
        Mais si le QI mesurait autre chose que le score de QI, ça servirait à quelque chose…

        PS : D’ailleurs je suis moi même tellement supérieurement intelligent que je n’ai jamais fait mesurer mon QI, de peur que l’on doive désormais l’étalonner sur 200. Cela fausse les mesures. (2nd degré inside)

      • non c’etait pas « legerement » alors, et c’etait du 3è degré.(espoir..?)
        et oui, le QI quand il sert a analyser un profil cognitif lié a un parcours ultra chaotique, et pleins de questionnements, va apporter aussi une analyse des difficutés associés eventuelles (dys, tda..) donc, des « solutions » au moins partielles à certains souçis mais c’est accessoire.
        non, oui, j’ai ps d’humour aujourd’hui, oui je suis fatiguée. pardon.
        de toute façon j’aurais jamais du abordé « le » sujet qui gratte, quand on est pas réellement sensibilisé ou concerné, (et on sait bien sur l’expliquer mieux que tout le monde ds ces cas la..on peut meme en discourir des heures en se gaussant.c’est a ca qu’on reconnait les gens non concernés.)
        bonne soirée.(et ca m’apprendra a repondre sur ce type de champ de bataille de « mots d’esprits », assez comique. on se croirait sur le forum public de mensa, où tous tentent de faire « aussi bien  » que le précedent , alors que du coté privé, (quand on est mensan), on n’a que de la simplicité a l’extreme et des gens humbles. c’est vraiment ….representatif de cette société du paraitre.(et inutile de me sauter dessus pour bien m’expliquer que « le QI, c’est mal », je ne reviens plus.;-)

        ps..la pretention, c’est vous qui la voyez, parce que et uniquement parce que la notion de QI est abordée.;-)

      • Ou peut être que certains d’entre nous s’expriment naturellement avec un gros second degré quasi permanent et l’amour du bon mot (réussi ou lamentable, hein…).
        Quand bien même ce ne serait pas le cas, se stimuler le crâne de temps en temps en faisant l’effort d’écrire bien et avec un semblant de classe, ce serait assez osé de considérer ça comme une mauvaise chose.

        ah, et sinon le QI c’est mal. La drogue c’est pas bien, la pollution c’est nul et la guerre c’est pas cool. Vive les oiseaux.

  46. J’aime ce blog.

    J’y viens pour les articles, mais également pour les commentaires… j’ai toujours trouvé que les gens qui publiaient leur avis faisaient (le plus souvent) des efforts pour se mettre au niveau de la plume de « l’estimé maître sadique » (sic), tant au niveau de l’orthographe qu’à celui du style. C’est très plaisant et ça repose un peu nos yeux.

    Bref, je n’apporte pas grand’chose au débat, mais comme je me fais mortellement chier devant mon iMac, je tenais à partager ce sentiment avec vous tous. Les internautes sont tellement souvent rabroués, qu’un peu de pommade de temps à autre ne peut que faire du bien.

    Je vous salue cher Odieux, ainsi que toutes vos connardettes (j’avais pensé à connasses, mais je vais passer pour un sale misogyne).

    PS – Bien que nous ne soyons pas dans la rubrique « Spoiler », je vous fais part de mon impatience face à l’arrivé dans les salles obscures de « Abraham Lincoln : Chasseurs de Vampires ». Enfin, j’attends surtout l’analyse que vous en ferez.

  47. Je tiens à signaler que Steevy Boulay est très fort en géographie et sait très bien placer nombre de pays sans faire de fautes (eh oui, il en a sous le capot!)

    • En effet, Steevy sait parfaitement où situer le Pays des Jouets de Oui-oui, le pays de Candy et l’Ile aux Enfants.
      Je suis même sûr qu’il connait la géographie du pays des Bisounours mieux que je ne pourrais jamais en rêver.

  48. Français, où est ta victoire ?

    J’ai été vidée à peu de frais de l’Éducation Nationale. Parce que j’étais ce qu’on appelle « une multirécidiviste, l’incorrigible professeur de français qui, malgré trois avertissements de l’inspecteur de l’Académie continuait d’exiger de ses têtes blondes ou brunes d’apprendre leurs classiques par cœur… oui par cœur…
    Pour celui-ci, toutes les nourritures terrestres d’André Gide et pour celui-là, le Horla de Maupassant et pour le fils de l’inspecteur de l’Académie, tout le Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau…
    Dans ma classe de première, même les derniers parlaient français… parlaient le français… pas de langue hachée… amochée… ou entachée…
    Le français, s’il vous plaît… pas d’argot ni de mal parler. Boileau au secours… un peu de clarté pour nous débarrasser des avatars de la nouvelle technologie… SMS pour que l’oral vive l’écrit cesse.
    Total recall comme disent les franglais, pour vous faire détester le progrès.
    Par cœur, parce qu’il faut bien qu’on sache : qui est la mère… celle qui nous a appris qu’avant d’avoir une nature et une fonction, chaque mot a une origine… divine, si je puis dire.
    Je ris, je vis, je meurs dans ma langue maternelle parce que je ris, je vis et je meurs selon une vision immatérielle… et si je me retrouve dehors aujourd’hui c’est pour avoir dit NON à la langue marchande… et à l’anglicisation des points de vue.
    Je ne niquerais jamais ma mère et je ne ferai jamais la teuf avec des meufs.
    Je ne kiffe personne… j’aime quelqu’un… et je passe mon temps à lui apprendre ma langue… c’est à dire ma façon d’aimer.

    Et c’est là qu’un parent d’élève me saute dessus :

    « Pourquoi, vous leurs faires apprendre des textes par cœur ? Mais mon fils n’est plus un enfant! »

    « Votre fils, chère madame, n’en finira jamais d’être un enfant de la langue, et vous-même un tout petit bébé, et moi un marmot ridicule… et votre fils aimera savoir en quelle langue il nage, ce qui le porte, le désaltère et le nourrit, et se faire lui-même porteur de cette beauté, et avec quelle fierté! Il va adorer ça, faites-lui confiance… Il adorera plonger dans la langue, y pêcher les textes en profondeur, et tout au long de sa vie les savoir là, constitutifs de son être, pouvoir se les réciter à l’improviste, se les dire à lui-même pour la saveur des mots. Porteur d’une tradition écrite grâce à oui redevenue orale il ira peut-être même jusqu’à les dire à quelqu’un d’autre, pour le partage »

    Pourquoi est-ce que je vous lis ce texte?
    Parce que vous allez devoir l’apprendre et par cœur pour que le grain ne meure…

    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/05/francais/

  49. Pour les canons a Ions, je ne sais pas, mais savez-vous, amis profs, surveillants (et cinéphiles, aussi) qu’il existe des sites web ou vous pouvez vous procurer des brouilleurs de téléphones en échange d’une somme variant selon la puissance de l’appareil? les plus petits, a 50€, ne sont pas plus gros qu’un paquet de cigarettes, fonctionnent grâce à un accumulateur et doivent permettre de retirer à une salle de classe standard toute envie de consulter internet pendant l’épreuve.
    Bon, évidemment, vous ne devriez pas en parler à vos chères têtes blondes car il me semble que l’usage de ce genre d’appareils est illégal, mais encore faut-il prouver que vous en avez fait usage.

    Je conseille vivement a toute personne aimant le calme de s’en procurer un, c’est aussi très utile au restaurant ou dans les transports en commun… (mais il faut raison garder et l’éteindre une fois que le raseur a renonce à téléphoner en parlant fort, parce-que ca coupe aussi le réseau des honnêtes gens qui envoient des sms ou consultent internet sans faire chier le monde… ainsi que celui de la machine a carte bleue sans fil qui sert a payer la note au restaurant :D )

    Concernant la vacuité du bac et la nullité du système éducatif, je suis mitigé… J’ai pour ma part un bac S, que j’ai certes obtenu sans travailler (et sans mention parce qu’il aurait fallu que j’apprenne des trucs en histoire et en philo), mais c’est la toute la beauté des sciences : il n’y a pas besoin d’apprendre, il suffit de comprendre… Et justement, si le système éducatif m’a permis d’avoir mon bac sans jamais rien apprendre, c’est qu’il m’a permis de comprendre, ce qui est, à mon avis, bien plus utile.

    • Si cela permet également de faire taire les étudiants braillards et alcooliques, j’en prends 12.
      Merci de l’information, je ne pense cependant pas en acheter de suite, car je n’aurai que le 2e exemple en usage, et pour celui ci, une arbalète avec moult carreaux suffit amplement. Cela dit, si je devais surveiller un examen, un jour …

      Pour redevenir sérieux, concernant l’intérêt du système éducatif, je me contenterai d’une citation : « mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine ». Je vais donc complètement dans votre sens.

  50. Cher monsieur

    C’est tout simplement un peu scandaleux ce que vous écrivais. et j’ose espérai que tout ce qui on le bac plus un, çui plus deux et les autres plus je sais pas combien, comme moi que je me rappelle plus le nombre exact, j’ose espérai, je disais, que Avaaz ils vont faire une pétission, que le pays il est bien parti, ah oui, avec des individus comme vous qui sait même pas, si ça se trouve, ce que ça veut dire les indices un, deux trois et plus qu’on y met après le bac.
    Pis d’abord avant de critiquais, si sa ce trouve, vous l’avais même pas le bac, et c’est rien que par jalousie que vous y critiquais. Alors les enfants, ils vont faire quoi d’après vous, hein, en lisant de tels insanitées, déjà que c’est rien que des féniants, vous y mettais le ver dans leur tête et ça fera encore des chômeurs, qui sait qui va payer nos retraites, je vous le demande.
    Moi ce que j’en dit c’est que sait rien que de la manipulation pour le compte de je sais pas quel puissance étrangère qui sont comme des lobis, et j’aimerai savoir combien sait qu’ils vous paie pour sapé le moral de notre fière jeunesse qu’aurait pas de quoi, d’après vous, être fière d’avoir le bac, le brevet et tout, et tant que vous y êtes le certificat d’étude que sans lui, les robinets qu’ont pas de débit, ça serait pas gagné et c’est pas demain le veille qu’on pourrai prendre un bain à cause qu’en plus la bonde de la baignoire elle fuit, que du coup on va être en retard et on va louper la correspondance à la gare suivante parce que le train de 8h45 qu’on devait prendre il a eut du retard à cause de l’inondation que la fuite de la bonde elle a provoqué, alors on fait quoi ?
    Des menteries, tout ça, comme quoi l’école maternelle, c’est vous qui y dite, ça dure 3 ans, je suis pas d’accord, pas plus que je suis pas d’accord que l’école primaire elle dure 5 ans et le collège 4 ans et le lycé 3 ans, que si je fais l’adition ça colle pas avec l’âge que j’avais quand j’ai quité les bans de l’école, et ça risque pas, pour la raison que rien que l’école maternelle et la primaire j’en ai eu pour 15 longues ânées, comme quoi c’est n’importe quoi ce que vous dite et pour preuve à l’apui, c’est pour mes 19 ans qu’ils m’ont donné le certificat d’étude, même qu’on y avait drôlement arrosé, alors vous pansé si je me rappelle.
    Et quand vous dite que les diplomes comme le bac ça sert à rien, ça m’étonnerait, parce que rien que le certificat d’étude, je l’aurai pas eu, et bien la table de la cuisine, avec un pied trop court, à moins que le sol il est pas plat parce que le careleurre qui l’a posé il avait pas son certificat, elle serait toujours branlante depuis le temps, ce qui n’est pas le cas.
    Là où c’est pas faux ce que vous dite, c’est ce qui surveille les épreuves et ce qui les notes, mais surtout les premiers. Parce que, franchement, faut pas qu’on m’en conte, le gars qui surveille l’examen sur la photo où y’a un gars qui regarde dans sa valise, que je connais pas la marque, moi je connais que Samsonite comme marque de valise qu’ils montrent dans le poste, faut pas me dire qu’il y voit pas, le survélliant, que l’élève il triche. Ou alors c’est que le certif, il l’a même pas jamais eu, si ça se trouve. Et çui qui note, il l’a bien vu aussi la photo, puisque moi que je suis même pas dans l’éducation nationale, je la vois. Le gars avec sa valise, moi je te le reconduis vite fait à la gare, et inondation ou pas, je te le fous dans le train, et qu’il aille expliquer à ses parents, tiens.
    Après on s’étonne que le bac c’est dévalorisé et c’est pas pour rien quand on voit le niveau, que le passage du bac on peux pas dire que c’est le passage à un nivau au-dessus, et après on s’étonne que la jeunesse on peut pas dire qu’elle a pas loupé le train. C’est vrai que c’est pas tout faux ce que vous dites, y’a qu’à voir les gars qui font l’éna pour après faire la pluie et le beau temps, qu’on se demande ce qu’ils ont comme bagage et ils peuvent bien se trimballer avec des Samsonite, c’est pas une preuve que le certif ils l’ont eu, et même si jamais ils l’ont eu, c’est pas sûr que le niveau il y soit. Aors pour le bac, hein.
    Après, pour ce qui est de ce qu’ils disent à la téèssèfe, ça les regarde et je m’en contrefous, que la mienne elle marche plus depuis belle lurette et que même si elle marchait parce qu’un gars qu’aurai eu son certif il l’aurait réparé, ça changerait rien à cause que je suis plus sourd qu’un ministre ou pareil qu’un qui gouvernerai.

    • Merci pour ce commentaire, fort utile ma foi.
      Je vais donc poursuivre votre raisonnement :
      – Ouvrez votre propre blog, et dès que quelqu’un viendra réagir à l’un de vos articles, conseillez lui d’ouvrir son blog plutôt que de communiquer sur le vôtre
      – Ne consultez plus vos forums, fondez les vôtres, et bloquez l’inscription pour inciter les autres internautes à fonder le leur
      – Ne rejoignez surtout pas un parti politique, fondez le vôtre et interdisez toute personne d’y adhérer
      – Ne regardez plus la télévision, faites votre propre chaine de télévision à votre usage personnel

      Bien entendu, tous mes propos sont exagérés, je sais que ce n’était pas le but de votre propos, mais étant donné que celui ci était fort mal exprimé, je vous laisse le soin de le compléter.

      • de rien, mec, par contre ce comm’ n’a rien d’utile (il peut donc se fondre dans la masse), si ce n’est te permettre de l’extrapoler.

      • le gestionnaire des commentaires a ignorer les balises autour de la phrase entre parenthèse, dommage ça nique la vanne.

      • Pardon, excusez moi, je dois retirer mon invitation à ce que vous complétiez votre idée originelle.
        Par contre, vous pouvez bien entendu vous dire « Aha ! J’ai posté un commentaire dans le but d’obtenir une réaction de quelqu’un, et maintenant que je l’ai eu, je peux lui dire que c’était mon but, et puis c’est tout, le reste je m’en fous ! Je suis trop génial et maléfique, mouhahahahahaha ! », puis éclater d’un rire maléfique devant votre écran, avec un coup de tonnerre pour ponctuer le tout.

        Sur ce, je vous laisse, bonne journée mon cher collègue des forces maléfiques !

  51. Pingback: Baccalauréat et autres diplômes sont-ils bien utiles ? | ECRITS PAS REGARDANTS – un blog de PIERRE C.J. VAISSIERE·

  52. Certes le niveau scolaire diminue au fil est années mais de la à dire que le bac est inutile… Il a juste besoin d’une mise à jour.

  53. A propos de la castration chimique des collégiens (dernier paragraphe de l’article)
    Depuis l’apparition du petit écran (devenu bien grand) grâce à messieurs Nipkow, Rosing,Braun, Bitzer, Slottow, Barthélémy (merci Wikipédia), Brandt, Grandin, Telefunken,Téhèfhun, Lassisse, etc., plus besoin de castration chimique, celle hertzienne oeuvrant à merveille, en douceur et profondeur. Du moins en ce qui concerne la castration neuronale.
    Pour l’autre, inutile d’attribuer un quelconque budget : les industires, notamment agro-alimentaires, se chargent de tout, qui distribuent généreusement phtalates et autres douceurs aux enfants dès qu’ils sont en âge de se nourrir, donc dès le berceau.
    Ce qui est, reconnaissons-le, une excellente nouvelle pour les ostréiculteurs de l’éducation nationale, le parc des mollusques devant, en toute logique, voir disparaître une part importante de sa population.

    • Je suis en profond désaccord avec cette façon de traiter les lycées de « mollusques ». C’est assez indigne.

      Et surtout, c’est faux. Surtout dans les filières professionnelles, je parlerais plus volontiers de « crotales » que de « mollusques ». D’ailleurs, ils ont un effet neuro-toxique sur les professeurs, ce qui est une signature tout de même.

  54. au risque (que je prend sans honte) de paraître vulgaire :

    On s’en fou, c’est juste un mauvais moment à passer. On bloque bien sa respiration pour avaler son smecta (quoique pas tous, mais le bac aussi).

    Et puis ça reste un droit vers la fac, alors on va pas cracher dans la soupe. Si le bac n’existait plus, l’accès aux études supérieures serait autrement plus compliqué.

    Aujourd’hui je l’ai mon bac général, je vais pas cracher dessus parce que je l’ai bossé et je préfère quand même envoyer la photocopie de ce diplôme doré (c’est vraiment la couleur du truc, si si) que de justifier sans cesse de mon niveau d’étude par tout un tas de simagrées administratifs.

    Mon conseil à mon cher frère qui passe un bac technique : bosse maintenant que tu en as la force, plus tard ça te permettra d’être flemmard.

  55. Personnellement je m’interroge sur le bien fondé d’un article aussi sot. Oui le bac ne sert à pas grand chose en soi, mais tout de même c’est une étape décisive pour l’après.

    C’est toi, Jean-Michel Apathie (lequel n’a pas son bac et qui est – comme chacun a pu le noter avant de se jeter pour appuyer sur le bouton OFF de sa radio ou de sa télévision – un journaliste avec des grands pieds (lire: « c’est une pointure »), qui se cache derrière cet odieux sobriquet ?

  56. Rendons à César ce qui appartient à César : sans le battage médiatique qui entoure le bac, personne ne serait au courant de l’imagination débordante des étudiants lorsqu’il s’agit de tricher. Se faire remplacer pour l’épreuve de maths en se disant que ça passera inaperçu, ça vaut largement le reste des sujets des journaux télévisés.

  57. C’est dingue comme avec la même affirmation, c’est à dire « le bac vaut d’la pisse », on peut avoir une conclusion totalement différente. Vous avez l’air, odieux connard que vous êtes de rejeter la faute sur ces imbéciles de lycéens qui ne savent pas écrire et qui continueront à la fac leurs bavures orthographiques. Alors, oui votre style est très drôle et j’aurais parfois bien envie de me moquer, mais cet article à aussi le don de m’agacer tout comme les films mal construits que vous spoilez fort bien.

    Car suivons la logique et arrêtons d’être naïfs. A qui profite le crime? Pourquoi maintient t’on un bac qui ne donne pourtant aucune véritable compétence digne d’être professionnalisée, du moins pas tant qu’on aura creusé un peu? De mon côté je pense qu’il s’agit tout bonnement d’élitisme. Car on sait bien qui sont les illettrés et ceux qui pensent « ke le franC sa sair a ri1 », ce sont les pauvres, les fils d’exploités, les gamins qui quand ils posent une question à leur parent se voient répondre un aimable « arrête de poser des questions Kevin, tu me saoules » quand d’autres on droit à un « C’est très intéressant Jean Mathieu ce que tu me demandes, je vais donc te répondre en trois parties, trois sous parties! ».

    Pour moi, l’orthographe n’a jamais été un problème. Je n’ai pas travaillé comme un fou pour acquérir cette connaissance et même s’il m’arrive de commettre des erreurs, je peux me vanter de savoir écrire. Il serait temps de se poser quelques questions, nous qui sommes tellement supérieurs à ces imbéciles qui écrivent en « essemesse »: quelle est la cause réelle de l’échec scolaire? N’est ce pas étonnant que souvent, il s’agisse des mêmes? Sachant qu’il y a 30% d’ouvriers en France, ne peut on pas faire le rapprochement avec les 73% de réussite? Que doit on déduire du fait qu’il n’y a qu’un pourcent de fils d’ouvriers en fac (et encore, ça n’est pas dit qu’ils réussissent).

    Le Bac, c’est tout simplement un instrument de reproduction sociale. Ceux qu’on juge digne, peuvent aller plus loin et commencer des études qui leur donneront une culture critique et non pas un apprentissage tout bête de savoirs inutiles quand ils ne sont pas étudiés plus en profondeur (1515 = Marignan, et après?). Le bac, c’est se débarrasser de cette population encombrante, c’est un espèce de doigt d’honneur aux pauvres. Vous avez bien mérité d’être pauvre puisque vous êtes cons et illettrés. Et franchement, c’est de votre faute, regardez, j’ai un cousin qui était pauvre, il est devenu ingénieur, rien à foutre des statistiques.

    Alors, au final, le problème est ailleurs. Il ne faut pas augmenter le niveau du Bac, il faut le foutre en l’air. Bien sûr, le foutre en l’air ne suffira pas. Le problème est plus global, social. C’est le problème de la misère. Quand on crée de la pauvreté, faut pas s’attendre à avoir une population de génies. Alors j’aimerais bien que pour une fois, on arrête de faire de la soupe philosophique en gueulant bêtement contre les illettrés. Il y a des lettrés bien plus cons, qui nous gouvernent et qui refusent consciemment ou non de voir les vrais problèmes et les vraies façons de les régler. J’aime qu’il y ai une logique dans les films, j’aime aussi qu’il y ai une logique en politique. Et le bac est un sujet politique.

  58. Oui, enfin non, Bourdieu ne passera pas !

    Les pauvres boivent, c’est bien connu. Margnat fait-il parti du complot de la reproduction sociale ?

    Les pauvres aiment le foot (où n’importe quel sport où il faut gueuler comme un goret, façon « Délivrance »): Thierry Roland participait-il à une sombre fourberie bourdieusarde ?

    Les pauvres aiment Windows. Microsoft fait-il aussi parti du complot ? Euh, à vrai dire, cela mérite réflexion…

    Les programmes sont faits pour des élèves moyens. Pas pour des élites. Par ailleurs, outre le fait de leur filer le diplôme en échange de la survie de son véhicule garé sur le parking, on propose des aides, des finances, des « conseillers d’éducation », des assistantes sociales, des écoles de la énième chance, des ordinateurs gratos, des bibliothèques etc.

    Même pour faire redoubler un chieur, il faut monter un dossier haut comme la table. Pour le virer d’un établissement quand il fout trop la merde, ce n’est tout simplement pas possible (ou alors on récupère un boulet d’un autre lycée).

    Si on voulait casser le fils de pauvre, on la faisait façon Zola et on n’en parlait plus. Par ailleurs, ça coûtait moins cher à tout le monde. Moins de suicides et de dépressions chez les profs, moins d’iphone dans les classes (le pauvre ne l’est pas sur tous les objets de consommation…), moins d’impôts. Enfin le bonheur quoi !

  59. Et pourtant, si Bourdieu passait un peu plus, on n’en serait pas là. Bourdieu, ça n’est pas l’excuse du pauvre, c’est la compréhension du phénomène pour mieux le combattre. Et je ne parlais pas des programmes, mais bien des examens qui ne sont utiles que pour une sélection. Serez vous assez bon pour décrocher le pompon et entrer dans une grande l’école où on vous apprendra que vous êtes l’élite de la France et où vous pourrez devenir un imbécile savant bien aux ordres (a moins de vous rebeller, ce qui serait synonyme d’échec)?

    Il n’y a pas de complot de la reproduction sociale, c’est un phénomène social. Et c’est justement parce que c’est un phénomène social qu’il faut le combattre en changeant les institutions afin de le transformer.

    Bref, je ne vois pas beaucoup d’arguments dans cette réponse, juste une moquerie gratuite.

    Car si vous aviez décidé d’essayer de comprendre ce que je disais, vous ne m’auriez pas classé comme défenseur de ces « chieurs » qu’on ne peut même plus virer. Je ne les défends pas, j’estime juste qu’ils ne sont pas chieurs pour rien, pas plus que je n’ai été un élève sage pour rien.

    Si vous voulez remettre en question Bourdieu, commencez par ne pas caricaturer sa pensée.

    • Bourdieu : des phrases, des phrases, des phrases et si peu de modèles opérationnels. Un sociologue quoi !

      Préférez G. Becker !

      Becker ne fait pas des assommoirs de 850 pages, en invoquant à tout bout de champ Joyce, Wittgenstein, Levi-Strauss et le Chasseur Français pour meubler et faire plaisir à ceux qui n’étaient pas très bon en maths, histoire qu’ils se sentent encore dans le coup.

      Pour alléger Zola, suffit juste de virer les occurrences « bec-de-gaz » : le bouquin est tout de suite plus digeste. Pour Bourdieu, pour l’alléger, je crains qu’il ne faille à peu près virer tout. Déjà, en virant les références littéraires et philosophiques, on gagne au moins 80% de fret inutile.

      D’ailleurs, qui se soucie encore de Bourdieu, si peu de temps après sa mort?

      • Eh bien, je crois tout simplement que nous avons des visions totalement opposées, et je ne suis pas navré de vous dire que les théories de l’homme rationnel de Becker ne sont qu’un tas de foutaises (Je choisis délibérément le péremptoire puisque nous sommes dans ce registre).

        Je crois que la crise économique que nous subissons actuellement démontre que l’économie n’est pas une science dure et que donc appliquer la méthode économique à la sociologie ne saurait rendre la sociologie plus scientifique. Le fait est que les hommes sont gouvernés par des affects et non seulement une analyse rationnelle des avantages et des désavantages.

        Si vous voulez parler d’économie, je ne saurai trop vous conseiller l’excellent Frédéric Lordon, mais je suppose qu’il fait parti des gens que vous ne supportez (ou ne supporterez) pas.

        Bref, je crois que nous ne sommes pas du même camps tous les deux.

      • Disons que je n’aime pas les théories qui s’immunisent contre le principe popperien de réfutabilité.

        Pas de réfutabilité = bavardage => poubelle

        Sinon, G. Becker s’occupe des affects, il essaie de les mathématiser (c’est ce qui fait son charme). Mais surtout, et c’est toute la différence d’avec des faiseurs comme Bourdieu, il donne les moyens de réfuter ses propositions.

        Quand je vais chez mon médecin, j’aime bien que sa discipline ne soit fondée que sur la réfutabilité ! Les marabouts, c’est pas trop mon truc…

        Quand on risque sa peau, c’est fou ce qu’on devient scientiste !

  60. Le problème est que les sciences humaines dont fait partie la sociologie (ainsi que l’économie à mon avis) ne sont pas des sciences. Et donc le principe de réfutabilité, fort utile dans les sciences telles que la physique, les mathématiques etc ne trouve plus d’application dès qu’on sort des sciences dites dures.

    Le problème de Becker, c’est que parce qu’il considère que la sociologie devrait être une science dure, il cherche à mathématiser les comportements humains. Alors effectivement, du coup il ne s’immunise pas contre la réfutabilité, par contre, je crois qu’il s’immunise contre la sociologie elle même.

    Si bien entendu la sociologie se fonde sur des recherches poussées, des chiffres et des études de terrain, cela signifie pas qu’elle soit une science mathématique. Du moins, la compréhension mathématique des affects humains ne me semble pas à la portée de la subjectivité de l’observateur et est donc un objectif impossible à atteindre (un objectif qui me fait penser aux idéalistes en philosophie. A trop vouloir de principes absolu, on fini par s’éloigner du réel).

    Pour moi, la sociologie est plus affaire de philosophie et de politique. Et s’il peut y avoir une réfutation, elle aura la même valeur que n’importe quelle réfutation philosophique, c’est à dire une valeur idéologique et profondément subjective. Cela dit, il peut y avoir des arguments plus convaincants que d’autres (encore une fois, tout cela est subjectif).

    Il est vain selon moi de vouloir faire de la sociologie ce qu’elle n’est pas.

  61. Pour le coup, j’irais même plus loin que Mr Odieux: il n’y a pas que le BAC qui soit inutile, est inutile tout diplôme que l’on peut posséder sans disposer des compétences qu’il est censé sanctionner.
    En tant qu’analyste – programmeur (et je n’ai pas peur du mot. Je ne suis pas un « ingénieur en développement informatique », ni un « architecte d’application », ni un « consultant en [nom d’une technologie à la mode] », ni un « Computer Scientist », etc. Je n’ai pas de diplôme de grande école, et mon boulot consiste à analyser (des besoins, des systèmes) et à programmer des solutions ), j’ai l’occasion d’avoir régulièrement des BAC +5 issus de facs ou d’écoles d’ingénieurs en entretien technique… Et nombreux sont les entretiens à l’issue desquels j’ai envie de pleurer/ de tirer au fusil sur le candidat / de tirer au fusil sur ceux qui ont délivré son diplôme au candidat.
    Le noeud du problème, c’est justement que l’on soit obligé de faire un entretien technique en plus de l’entretien RH afin de tester que le candidat ait bien les compétences que son diplôme devrait garantir. Que l’on doive le faire pour un autodidacte comme moi, soit, je m’y plie volontiers, ça me permet d’avoir du travail. Mais un type qui a censément passé 5 ans à ne faire qu’affiner ses compétences dans le domaine et qu’on a diplômé pour ça !? (attention, je ne parle pas de compétences ciblées dans une technologie ou un domaine fonctionnel en particulier, je sais très bien qu’il faut s’adapter, et qu’en sortie d’école on ne peut pas s’enorgueillir d’une spécialité (quoique certains le font, ce qui me fais souvent rire jaune))
    Alors on me rétorque fréquemment « oui, mais il n’y a pas que la technique », « un ingénieur au final ça ne code pas vraiment »… alors pourquoi postuler aux postes de développement ? Et pourquoi systématiquement coller dans vos CV des compétences que vous avez à peine effleurées et venir à des entretiens concernant des postes pour lesquels on vous demande la maitrise de ces compétences ? C’est le mot « maitrise » que vous ne comprenez pas ?
    Pfiou, désolé, ce commentaire est un véritable déversoir à bile, mais parfois on a besoin de se soulager.
    D’un autre côté, je peux également être reconnaissant pour cet état de fait: si les diplômes étaient fiable, il ne serait pas nécessaire de tester le niveau technique des postulants, par extension, on ne prendrait pas la peine de tester de la même façon un autodidacte (puisqu’on aurait un vivier de diplômés dans lequel piocher les yeux fermés ), et donc je n’aurais pas de travail xD

    • On est totalement sur la même longueur d’onde ! Je vis cela continuellement, quelle que soit la discipline considérée.

      Mais les candidats souvent ne se rendent même pas compte qu’ils se prévalent de compétences qu’ils n’ont pas.

      Je ne m’offusque jamais lorsqu’une personne essaie de tricher un peu. Il faut bien manger. Et quelquefois, si on a un peu de temps devant soi pour intégrer une personne, quelqu’un d’intelligent et un peu brute de travail l’emporte largement.

      Je le redis : j’ai embauché deux biochimistes en place d’informaticiens. Ils étaient meilleurs en informatique, et surtout, ce sont des tueurs au niveau de la capacité de travail.

      Quel que soit le diplôme, il faut tout revérifier soi-même. Effrayant. Et les étudiants n’y sont pas pour grand-chose. Ils ne sont que des pions dans un dispositif universitaire faisandé.

      Je vais donner un exemple, vu de l’intérieur, le pire pour l’instant que j’ai pu voir. J’ai donné des cours pendant quelques années à des étudiants en « logistique » (niveau Bac + 4). C’est un domaine que je ne connaissais pas et je trouvais assez rigolo pour moi de le découvrir.

      Pour s’inscrire à ce bac + 4, il faut un bac + 2. De n’importe quoi ! Un bac + 2 de logistique ou d’arts plastiques, cela n’a pas d’importance. On commence fort, faut avouer. On passe un « concours » où une moyenne de 4/20 n’est pas rédhibitoire. Forcément, l’école, finalement ayant un petit renom tout de même, le fait payer très cher ce droit d’inscription. Alors, plus il y a d’étudiants, mieux elle se porte. On ne va donc pas chipoter sur le curieux concours. Un 4/20 qui paie cher, on le traite avec certains égards !

      Il y a des examens réguliers, des « partiels » si vous voulez. Et c’est assez fascinant, mais les « profs » dans le coeur du domaine ne sont jamais très sûrs des bonnes solutions aux problèmes qu’ils posent ! Ils se fient aux solutions majoritaires trouvées par les étudiants. Si la majorité estimait que 2 + 2, ça fait 5, eh bien, on est en démocratie, hein, on ne va pas s’embêter pour si peu.

      Et à la fin, un méga examen, avec un jury de « professionnels ». Ce jury de professionnels est composé d’anciens étudiants qui sont devenus pour la plupart des sous-fifres des gros clients qui font vivre l’organisme en question. On a donc, sauf mort d’homme, toutes les années, 100% de réussite !

      Le record absolu, je l’ai vu il y a quelques années sur deux étudiants. La présence au cours est obligatoire, pour des raisons légales et financières (participation de divers organismes au frais). Eux ne sont pratiquement jamais venus. Aux « examens », ils sont parvenus à se planter. Vous vous dites en lisant ça que leur compte est bon, n’est-ce pas ? Vous avez tort.

      Au moment de l’annonce des résultats, ils sortent la carte de la Halde. Oui : ils menacent la direction de l’établissement de porter le pet pour discrimination. Que croyez vous que le directeur du centre a fait ? Allait-il s’emmerder et se faire tancer par sa hiérarchie parisienne qui a horreur des « vagues », le fameux principe du pêcher en silence ? Il les a signés les diplômes, et plus vite que ça encore. Avec un décalage dans le temps pour que les autres étudiants ne se rendent pas compte de l’entourloupe.

      Alors oui, il faut vérifier ! Sur les c.v, il y a bien marqué Mastere en logistique. Les étudiants croient vraiment en leur diplôme (enfin à moitié tout de même pour les plus futés). Si vous lisez la partie expérience professionnelle, ce qu’ils ont fait en stage (souvent du magasinage en fait) devient hugolien. Ils ont géré de la supply-chain mes amis. Et si vous les embauchez, eh bien vous n’êtes pas dans la merde.

      Mais ne vous inquiétez pas trop : vous les embauchez parce qu’ils vous apportent un réseau. Vous vous fichez de leurs compétences. Ils amènent des relations, un futur portefeuille client. Si on vous proposait comme secrétaire, une nana qui ne sait pas taper mais qui baise avec tous les membres d’un Conseil Régional quelconque, vous préféreriez tout de même une vraie secrétaire ?

      • Des paroles qui pour moi font complètement sens.
        Là où le bât blesse, c’est la limitation imposée de fait à la croissance des petites entreprises. Réaliser un bon recrutement sur certains postes est devenu un processus de longue haleine aux coûts non négligeables.

        En premier lieu, chaque entretien technique que je dois assurer dans une journée me fait perdre 1 à 2h selon candidat, pendant lesquelles mes tâches n’avancent pas. Un recrutement correspondant généralement à une nécessité née d’un surcroît de travail, ce surcroît doit être absorbé tant que le poste n’est pas pourvu (même en anticipant sur des tâches à venir, il arrive fréquemment que personne n’ait été trouvé lorsque l’échéance arrive). Ce qui signifie soit retards, soit heures supplémentaires, soit les deux.

        Il faut également en arriver soit à faire appel à des cabinets externes, soit à embaucher un recruteur en interne (avec la difficulté là encore d’en trouver un bon), ce qui entraine des coûts non négligeables.

        Et enfin, si on a la chance de tomber sur la perle rare, il faut pouvoir s’assurer de signer le contrat, et donc être capable de fournir un salaire et des avantages attractifs, sur un marché ou beaucoup de grosses boîtes avec plus de moyens chassent le même type de profil… Une gageure :/

        Autre désavantage (pour l’entrepreneur dans le secteur), les salaires de tout le management se trouvent tirés vers le haut, puisqu’en France les organisations sont presque toujours pyramidales, et qu’on ne tolère que rarement que les salaires des managers soient inférieurs ou égaux à ceux des techniciens…

        Quand on y songe plus avant, cette (scandaleuse) affaire de sous-diplômes alimente toute une économie parallèle et fait la part belle aux cabinets de recrutements, aux grosses entreprises et aux grosses sociétés de service, au détriment des PME :/

        Mais bon, il faut bien avouer que cette tendance fait également le bonheur des employés compétents (du moins dans le secteur du développement, je ne sais pas ce qu’il en est dans les autres corps de métier). Dès que l’on passe avec succès les tests techniques de quelques entreprises et cabinets, pour peu que l’on ait en plus une expérience significative sur des technologies porteuses, c’est la course à l’embauche (et souvent même à la débauche à coup de surenchère lorsque l’on est en poste). Pour ma part, bien que je déplore cet état de fait par principe, je n’aurais pas le front de chouiner, car j’en connais beaucoup qui se damneraient pour des postes que l’on me propose. (Ne serait-ce qu’à mon entrée sur le marché du travail, j’ai décroché un CDI en deux semaines, m’offrant au passage le luxe de choisir l’entreprise, et pour le coup, pas une SSII)
        Comme on dit, le malheur des uns…

      • Désolé de faire une seconde réponse, mais une coïncidence amusante me frappe à retardement: avant de décider de me lancer dans la vie active en tant qu’informaticien, je suivais des études… de biochimie/génétique moléculaire xD

  62. Merci cher OC pour cet éloge de l’inutile-au-possible.

    Le ministère ferait bien mieux d’investir les fonts pour réaménager le Bac… à sable de nos chères petites têtes blondes issues de maternelle.

    A bon entendeur, je vous salut, Odieux.

  63. Pingback: Semaine 13 : Le Bac | Learning with Ms. Cheung·

  64. Cher Odieux, je vous sens très caustique envers ce pauvre diplôme du bac. Je suis désolé, mais aux côtés de mon Master 2 en Anglais qui ne me donne accès qu’à un éventuel doctorat et rien d’autre, il fait très joli sur la cheminée. Ou DANS la cheminée. J’hésite.

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