Elémentaire, mon cher wiki-wiki-watson

Dehors, la lumière décroit doucement. Le soleil est en train de poursuivre sa course vers l’horizon et franchit cette immense ligne d’arrivée avec une certaine mollesse en ces grises heures qui rythment la fin de la journée ; sur le boulevard attenant au bâtiment du bureau, des files ininterrompues de voitures se succèdent, emplies de salariés désireux de retrouver leur foyer après une dure journée de labeur. Derrière moi, alors que je contemple cette immense farandole motorisée, mon bureau n’indique lui en rien que la journée se termine : des dossiers achèvent de vomir leurs contenus hors de leurs sous-chemises, le téléphone semblent avoir décidé de se parer de ses plus beaux atours de post-it (ce qui est tout de même plus agréable à l’œil humain que bien des défilés de célèbres couturiers) et l’ordinateur, loin d’être éteint, laisse entrevoir de nombreuses fenêtres ouvertes affichant des contenus divers & variés.

D’ailleurs, l’une d’entre elles attire mon attention alors que j’en suis tout à ces réflexions : dans un coin de l’écran, quantité de personnages semblent s’agiter dans un mutisme étonnant ; en surimpression, un petit sigle invite l’internaute à rendre la parole et le son à ces vives figures. Et dans cet étonnant silence, se succèdent des scènes de poursuites, de combats, de cascades… sûrement un film d’ac…

Attendez, c’est le titre que je viens de voir là ? Non. Non, ils ont dû se tromper.

Je m’approche, suspicieux, et me rassois face à l’écran qui recommence depuis le début l’enchainement de scénettes avant d’afficher encore une fois le titre du film en question :

Sherlock Holmes.

J’en froncerai presque un sourcil. Mais cessons toutes ces paraboles et venons en à l’œuvre en elle-même. Réalisé par Guy Ritchie (mais si, vous savez, Snatch), Sherlock Holmes est une adaptation cinématographique des aventures du plus célèbre des détectives londoniens, créé par Sir Arthur Conan Doyle. Au vu des critiques d’une célèbre grande chaîne de télévision, qui diffusait les avis de trois rédacteurs de trois journaux différents, le film était proprement formidable ; au vu de la bande-annonce, j’avais quand même un doute.

Mais, ne tergiversons pas et tranchons : spoilons !

L’affiche : Sherlock Holmes est visiblement sponsorisé par Jean-Louis David

Tout commence lors d’une sombre nuit londonienne, alors que de terribles attelages policiers semblent forts pressés d’atteindre une obscure destination au sein de la capitale anglaise. Dans l’un des carrosses filants, au milieu des agents des forces de l’ordre, le Docteur Watson fourbit ses armes ; dans le même temps, courant à pieds et bondissants d’escaliers en terrasses tel un yamakazi facétieux, Sherlock Holmes cavalcade à toutes jambes vers ce qui semble être la même destination. Cependant, ce dernier étant plus rapide que tous les chevaux de la maréchaussée locale, il arrive le premier sur le lieu qu’il désirait atteindre : un accès à un mystérieux souterrain de la capitale.

Hélas, un malandrin y attend notre héros : le panse pleine et le chapeau melon, il patrouille lanterne à la main pour s’assurer que nul ne pénètre cet escalier. Mais lorsque je dis hélas, c’est pour parler du malheur qui guette ce vilain personnage : en effet, plus que yamakazi, Sherlock Holmes est un ninja : il prépare mentalement son attaque en la visualisant (« Bon, d’abord je frappe la mâchoire, puis la côte droite, puis le genou, et ensuite je m’acharne sur les bouboules pour être sûr« ) puis l’opère à la vitesse de l’éclair : il faut approximativement 1,5 secondes à Sherlock pour porter 12 à 18 coups à son adversaire et le mettre KO, avec une précision telle que tout se passe exactement comme il l’avait visualisé. Dès lors, une fois le vil garde neutralisé, Holmes s’engage dans les escaliers précédemment gardés…

… et arrive dans un souterrain où se déroule une bien étrange cérémonie : deux hommes en tenue de cérémonie mystérieuse (« Hou, je porte une cape à capuchon, comme je suis mystérieux« ) sont en train de procéder à un étrange rituel sur une jeune fille allongée (quand je dis « sur« , ce n’est pas au sens physique du terme, évidement) au centre de la pièce. Celle-ci, comme possédée par les paroles de celui qui semble guider la cérémonie, commence à esquisser quelques gestes laissant à penser qu’elle s’apprête à s’auto-sacrifier d’un bon coup de poignard dans le cœur. Autour de tout ce petit monde, une poignée de gardes aux mines patibulaires vérifie que personne ne vienne déranger ce petit rituel entre amis. Holmes, qui observait tout ça depuis une cachette, échappe de peu à un garde qui arrivait derrière lui grâce à l’intervention providentielle de son vieil ami le Docteur Watson, qui tout comme lui, a de grandes capacités de combattant de l’extrême-orient. Sitôt le garde neutralisé, sitôt les deux compères peuvent se saluer et constater la situation : ils sont deux, en face, ils sont moult, et les renforts policiers de l’inspecteur Lestrade devraient arriver un poil en retard. Et il y a une jeune fille en danger.

Deux contre moult ?

Holmes & Watson dans « Le mystère du Paris Brest »

Allez, c’est jouable, pas besoin de plan : nos deux héros sortent donc de leurs cachettes en poussant de petits cris de tortues ninjas et dès lors, l’un des deux hommes en cape s’enfuit. Les gardes, eux, se jettent en masse sur les intrus, mais se font, disons le clairement, copieusement péter la gueule par nos deux héros qui maîtrisent quand même les arts martiaux, les armes à feu, le combat armé avec arme blanche, poignard, épée, fouet, et tonfa policier. Bref, bienvenue dans le wild wild West London. Une fois cela fait, le grand méchant qui tentait de forcer la jeune fille à se sacrifier en la mettant dans une sorte de transe suicidaire est arrêté par nos deux compères ; il s’agit de Lord Blackwood, un noble éminent comme on en fait plus. Sur ces entrefaits, Lestrade et ses hommes arrivent pour amener les menottes qui manquaient pour conclure l’affaire. Fort bien : Lord Blackwood, sa cape de jeune fille gothique, sa coupe d’officier nazi et son nom de méchant de série Z sont emmenés en prison.

Trois mois plus tard…

Au 221B Baker Street, Sherlock Holmes se fait diablement chier. Alors il joue à tirer dans les murs de sa chambre avec une arme à feu (quel personnage subtil) et à s’enfumer seul dans sa chambre à coups de pipe. Le docteur Watson, qui en a vaguement marre que son colocataire transforme l’ambiance de son cabinet en voisinage de Sarajevo, décide d’aller forcer notre détective oisif à sortir un peu pour qu’il reprenne du poil de la bête. Il lui propose donc d’aller au restaurant le soir même en compagnie de lui-même et de sa fiancée, Mary Morstan. Évidemment, une fois au restaurant, la dite donzelle trouve ça trop cool de manger avec le célèbre Sherlock Holmes, l’homme qui peut tout dire d’une personne en un seul regard, et lui demande s’il pourrait tout dire d’elle de la même manière. Le bon détective se prête donc au jeu.

« Je dirais que vous êtes… gouvernante.
– Oui, hihihi, vous êtes fort !
– Hmmm et je dirais que… que vous avez la garde d’un enfant de 8 ans.
– 7 ans ! C’est incroyable !
– Mais il est grand pour son âge et vous a arrosé d’encre aujourd’hui.
– Ho ! Ai-je de l’encre sur le visage ? Quoi d’autre ?
– Vous avez eu un autre homme que Watson, si j’en juge par la marque d’une alliance à votre main.
– En effet, il est mort…
– Je déduis aussi au lustre parfait de vos lèvres que vous pipez grave.
– Heu… je… hem, si nous parlions d’autre chose ?
– Et aux crins que je vois pris dans vos cheveux, je pense que vous avez d’ailleurs eu des rapports avec un poney aujourd’hui même.
– S’il vous plait je… ho, quelle beau veston, c’est du tweed ?
– Quant à votre manière de vous tenir, petit coquine, et à l’odeur de caca qui émane régulièrement de Watson, j’entrevois que vous pratiquez la so… »

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Le dialogue est hélas interrompu par un jet de vin au visage de Holmes en provenance du verre de Mary : la soirée s’arrêtera là puisque cette dernière se lève et quitte les lieux suivie de près par Watson. Pour la peine, Holmes s’en va lui aussi pour aller boxer dans des combats illégaux en ville. Il est comme ça, faut pas l’faire chier (je vous l’ai dit : il est très subtil). Évidemment, comme c’est un ninja, il n’a aucune peine à massacrer toutes les brutes qui tentent de l’affronter, puisqu’il visualise (« Je frappe la troisième côte droite, puis la margoulette, puis je lui fais un croc-en-jambe et j’en profite pour plonger de la troisième corde le coude en avant« ) et que pouf, ça passe pile comme il l’avait prévu. Ça lui rapporte d’ailleurs pas mal de sous, cette histoire.

Sherlock s’ennuie, il décide donc d’aller faire du catch

Le lendemain cependant, alors qu’il est encore à palper son argent gagné à coups de bourpifs, notre bon détective est appelé par Lestrade et ses amis policiers : Blackwood, qui a été condamné à mort et doit être pendu le soir même a demandé comme dernière volonté à voir Holmes. Blackwood fait d’ailleurs très peur à tous les prisonniers, qu’il serait capable « d’envoûter » selon les gardiens ; mais cela ne fait pas du tout peur à Holmes, qui découvre le Lord dans sa cellule qu’il a décoré de quantité de crucifix inversés (je salue ici mes lecteurs érudits qui se passionnent pour la question ailleurs sur ce blog), de 666, de Hello Kitty et autres signes ésotériques. Blackwood veut simplement dire à Holmes qu’il n’a réussi en rien à l’arrêter et qu’il y a des puissances supérieures en jeu, et que son esprit est trop étroit pour comprendre ce qu’il se passe réellement, ha ha ha, rire diabolique et effets de manche à gogo, merci d’être venu. Notre détective l’écoute un peu puis s’en va, parce que bon, il n’a pas que ça à foutre non plus. Ce qui n’est pas le cas de Blackwood, puisqu’en fin de journée, il gagne une pendaison gratuite. Et histoire d’être bien sûr que tout s’est bien passé, Watson joue les légistes à la sauvette et constate que l’homme est mort comme il se doit. « Il est tout froid et y bouge pu« . Merci docteur.

Le lendemain, Holmes qui était tranquillement chez lui à cuver son vin s’aperçoit que, mordieu, il y a une femme dans sa chambre ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Habitué à la proximité moite et moustachue de Watson depuis des années, l’enquêteur ne tolère depuis que très mal toute présence féminine. Pourtant, Irène Adler, une vieille connaissance vient lui faire un petit numéro mi-flirt mi-pourri au cours duquel elle propose à Sherlock une nouvelle enquête : retrouver un nain (c’est pas banal) roux (quel malchanceux) et édenté (dites non au cumul) qui a disparu. Car oui, il faut bien Sherlock Holmes pour retrouver un profil pareil, ça ne doit pas se remarquer du tout. Puis, elle part de Baker Street à folle allure ; cependant, sous déguisement, Holmes la suit (il est intrigué le bougre, une femme, chez lui, rendez-vous compte !) et l’aperçoit monter dans un carrosse où l’attend un mystérieux commanditaire (on ne voit que son manteau et son chapeau haut de forme dépassant de l’ombre) qui lui demande si elle a bien confié la mission voulue à Holmes. D’ailleurs, ce mystérieux personnage semble bien équipé, car l’on constate qu’il dispose dans sa manche d’un astucieux mécanisme lui permettant de faire sortir à toute allure une petite arme à feu pour menacer les malandrins qui l’approcheraient trop. Pratique.

Mais à peine notre détective rentre t-il chez lui pour ôter ses oripeaux et raconter cette petite aventure à son ami Watson qu’un policier entre dans la résidence des joyeux colocataires pour leur annoncer une nouvelle peu banale : Lord Blackwood a ressuscité, on l’aurait vu sortir tranquillement de sa tombe avant de traverser le cimetière d’un bon pas pour aller faire du tourisme dans Londres ou s’acheter des clopes, on est pas encore sûr du motif de l’évasion. Holmes & Watson sont relativement étonnés à cette nouvelle, puisque d’habitude, les gens morts sont relativement casaniers et ne sortent que relativement peu de leurs tombes. Logiquement, « ils sont tout froids et y bougent pu« , selon Watson, qui est quand même visiblement bien meilleur karatéka que médecin légiste. Ni une ni deux, ils se rendent au cimetière, où le gardien leur confirme avoir vu Blackwood se promener en sautillant dans les allées humides de ce lieu de repos, sifflotant la Carioca d’un air enjoué. La sépulture du mort, justement, qui était recouverte d’une pierre de 4 tonnes, a d’ailleurs été « ouverte de l’intérieur« , or personne ne se souvient que M. Blackwood aie été enterré avec un ou une amie. Pour être sûr, on fait ouvrir le cercueil et à la place de Blackwood se trouve… nom d’une pipe ! Un nain roux & édenté ! Quelle formidable coïncidence, qui met la puce à l’oreille du bon Sherlock : tout semble lié.

Pour information, le comte Dracula de seconde zone, c’est Lord Blackwood.

Hmmm… pour mieux enquêter, Holmes récupère une montre à gousset sur le cadavre et de ce seul indice, il va déduire où se situe la tanière du rouquemoute édenté de petite taille (à ne pas confondre avec certains leaders d’Europe Ecologie, attention les enfants) car il est très fort. Et qu’y découvre t-il ? Un véritable laboratoire mêlant ouvrages scientifiques et textes occultes ; hé bien ! Mais alors qu’il en est encore à fouiller de-ci de-là avec son ami Watson, ils tombent nez à nez avec trois hommes dont un géant (oui, des nains, des géants, c’est assez merveilleux tout ça quand on y pense) venus brûler le laboratoire pour effacer toute trace des travaux du nabot. Du coup, nos deux enquêteurs vont faire ce qu’ils savent faire de mieux : péter des gueules à coups de techniques ninjas ; seul le géant oppose une certaine résistance, mais grâce à un prototype de taser (oui, oui…) trouvé sur place, Holmes arrive à lui électrocuter le cuir jusqu’à le faire fuir. Il le poursuit d’ailleurs jusqu’à un chantier naval où le combat reprend autour d’un navire en construction, mais le vilain géant arrive à s’enfuir, non sans avoir bien castagné Holmes et coulé le navire en cours de construction autour duquel ils se battaient ; du coup, lorsque les autorités arrivent, elles tombent sur les deux détectives et se disent « Tiens, mais c’est Watson et son copain Holmes ! Ceux qui nous aident à résoudre toutes les enquêtes où on en chie ; quoi, ce n’est pas vous qui avez démoli le bateau en construction mais un géant qui a tenté de vous tuer devant une bonne centaine de témoins qui sont d’ailleurs tous à disposition ? Ce n’est pas grave, on va vous coller au trou quand même, plutôt que poursuivre le dit géant. »

Ils sont forts dans la maréchaussée londonienne ; qu’ils ne s’étonnent guère d’avoir besoin d’enquêteurs extérieurs.

En prison, après s’être fait tous deux copieusement violés par Gunthar, le détenu bavarois multirécidiviste, Mary vient payer la caution de son fiancé pour que Watson arrête de servir de jouet sexuel à quelques prisonniers même pas grandbretons. Holmes, lui, patiente un peu en racontant des blagues à Toto à ses codétenus avant qu’un inconnu ne paie à son tour sa caution et ne l’invite à monter dans sa voiture ; puis, un sac est placé sur son visage et il est emmené pour une destination tout aussi inconnue pour rencontrer l’homme qui a commandé sa libération… qui n’est autre qu’un important noble londonien, Lord Jean-Mouloud, membre d’une sorte d’ordre templier local (bien que ça ressemble plutôt à des francs-maçons tout ça, mais soit) qui croit en la magie et étudie l’ésotérisme. Il présente d’ailleurs deux de ses « frères » : l’ambassadeur des Etats-Unis à Londres et le ministre de l’intérieur anglais. Puis se met en tête d’expliquer qu’il est le père de Blackwood, qu’il a conçu « lors d’une cérémonie« . On doit bien rigoler aux cérémonies du temple, dis donc, vieux cochon.

« Installez vous ici toute nue mademoiselle, c’est pour un rituel magique. » ; quelle habile technique de séduction, vous en conviendrez.

Il explique aussi que jusqu’ici, Blackwood a tué tous ses proches pour « augmenter ses pouvoirs« , mais que les meurtres n’ont jamais été révélés publiquement. Holmes fait remarquer que dis donc, du coup, s’il tue ses proches, Jean-Mouloud étant son père, ses jours sont comptés. Puis il s’en va, parce que bon, la compagnie est agréable, mais dans ce film, on a déjà pas beaucoup d’actrices, alors si on ne les montre pas un peu de temps à autres, ça va gueuler chez les spectateurs mâles.

Watson apprenant que Holmes fréquente des femmes

Le plus classieux des détectives anglais – car oui, j’ai oublié de vous dire que celui-ci s’est débarassé de son chapeau moche, de son pardessus brun et de sa loupe historiques pour les troquer contre une tenue d’intérieur de bon goût un poil plus élégante – va donc trouver son amie Irène à son hôtel pour l’informer qu’il a retrouvé le nain tant recherché, mais que celui-ci était un peu mort, ce qui est toujours bien embêtant. Cela n’empêche en rien Irène de mettre une petite tenue et de faire son numéro de charme à notre héros histoire de dire que décidément, dans ce film, à part les méchants, personne n’est laid. C’est fou. Holmes la met cependant en garde sur le fait que l’enquête sur le nain semblait toucher quelque chose de beaucoup plus gros, et qu’elle ferait donc bien d’abandonner. Par ailleurs, il lui avoue avoir entraperçu son mystérieux commanditaire dans l’ombre de son carosse le jour où elle était venue lui confier l’enquête, et l’identifie à vue de nez grâce à la craie qui tâchait une partie de son pardessus comme un « professeur« . Un professeur ? Dans Sherlock Holmes ? Je me demande bien qui ça peut être. En tout cas, Irène refuse de poursuivre la conversation ou d’en dire plus ce professeur, et pour appuyer son propos, drogue le beau détective, abuse de lui et s’enfuit en le laissant en slip et menotté à son lit. Ca m’arriverégulièrement et pourtant, on en fait pas tout un film.

Pendant ce temps, Lord Jean-Mouloud décide qu’un bon bain lui ferait du bien et s’installe dans sa baignoire tranquillement en regrettant que l’on aie pas encore inventé le plastique, ce qui lui aurait permis de jouer avec un petit canard pour faire passer le temps. Soudain, un corbeau croasse dehors et toutes les bougies s’éteignent brusquement…

« Il y a quelqu’un ? »

s’étonne notre templier en chef avant de se raviser et de recommencer à tenter de transformer manuellement son bain en jacuzzi. Car oui, bien que croyant à moult choses ésotériques et sachant que son fils revenu d’entre les morts cherche à le tuer, il ne s’inquiète pas plus que ça de ce genre de choses. D’accord. Il aurait dû puisque soudain, l’eau de son bain se colore d’une couleur cuivrée fort sombre alors que quelques bulles troublent la surface de cette couche mystérieuse (sûrement dûes à quelques pets lâchés dans la panique) et que Lord Jean-Mouloud se retrouve paralysé. Derrière lui, sortant de l’ombre, Lord Blackwood apparait et le regarde se noyer avant de lui voler sa chevalière de racaille indiquant qu’il est un chef templier (c’est un ordre très secret, aussi on en affiche son appartenance en toute circonstance grâce à une imposante bagouze bling-bling). Enfin, le meurtrier disparait dans la nuit… ça fait peur.

Un templier incognito

Au petit matin, une femme de chambre indique à la police qu’elle vient de retrouver un Sherlock Holmes en slip menotté à un lit de son hôtel et signale qu’elle aimerait bien que ces messieurs des forces de l’ordre viennent le virer de là, qu’elle puisse faire les draps et aérer la chambre. Ca tombe plutôt bien, puisque le policier qui vient chercher notre héros lui annonce du même coup que dans la nuit, Lord Jean-Mouloud a trouvé la mort d’une manière bien étrange ; ni une ni deux, ils se rendent sur les lieux (Sherlock s’est rhabillé entre-temps, rassurez-vous), et rapidement Holmes découvre d’où a bien pu surgir le meurtrier : un petit cabinet secret (avec un passage qui fait un gros « crrrr » quand on l’ouvre ; oui, Lord Jean-Mouloud dans son bain arrivait à entendre un croassement dans la rue jouxtant sa demeure, mais pas l’énorme « crrr » de son propre passage secret situé juste à côté de lui sans aucun bruit parasite pour le couvrir) contenant divers ouvrages et parchemins supposément magiques. Notre homme les embarque donc pour les étudier au calme.

Mais la nuit venue, il se passe ces choses étranges (plus encore que les précédentes, cela s’entend) sur la cité londonienne endormie, anesthésiée qu’elle est par une diluvienne pluie glacée ; sous celle-ci, une silhouette se faufile : celle de l’ambassadeur des Etats-Unis qui se rend à une réunion de l’ordre du temple. Mais à peine est-il arrivé qu’il découvre une surprise de taille : sous la houlette du ministre de l’intérieur anglais qui anime la soirée, la sauterie laisse rapidement place à l’arrivée de Lord Blackwood qui vient revendiquer sa place de maître de l’ordre en tant que fils de son père. Il explique qu’il veut rendre sa grandeur à l’Angleterre, fonder un empire mondial, faire qu’il dure dix mille ans et là on comprend bien pourquoi il porte sur le dos ce soir un manteau de la gestapo assorti à sa coupe de cheveux : il est une sorte de fasciste-pré-nazi anglais du XIXe siècle, ce qui n’est pas rien. Seul un homme s’oppose à ce qu’il prenne les commandes de l’ordre et se serve de celui-ci et de son réseau pour réaliser ses sombres projets : l’ambassadeur des Etats-Unis, qui sort son revolver pour appuyer son propos. Mais lorsqu’il tente de presser la gâchette, il prend instantanément feu et se defenestre dans la panique ; cela conforte l’autorité de Blackwood, puisque personne d’autre ne veut tester ses pouvoirs de magicien pyromane. Les frères de l’ordre sont donc invités à prêter allégeance à leur nouveau sire et à boire à une sorte de coupe du Graal local pour symboliser cette soumission. La première décision de Blackwood est d’ailleurs de demander au fourbe ministre de l’intérieur qu’il déclare Holmes hors-la-loi et le fasse arrêter, la seconde de proposer que le pudding devienne le plat unique de l’humanité. Quelle cruauté sans limites… ce Blackwood ne respecte donc rien.

De son côté, Holmes poursuit tranquillement son enquête et étudie le cadavre de l’un des larrons qui étaient venus tenter de brûler l’entrepôt du nain roux. Avec l’aide de Watson et de divers gros pétards qui provoquent chez lui des déductions un peu louches mais qui sont toujours justes malgré tout (même si elles sont capilloctractées, mais il faut bien quelques raccourcis scénaristiques), il en déduit que cet homme provenait d’un entrepôt jouxtant la Tamise et qu’il conviendrait d’aller y jeter un oeil. Ni une ni deux, nos deux héros prennent un bateau et infiltrent les lieux où l’on découpe du cochon à foison à coups de scie mécanisée. Alors qu’ils en sont à se demander si tout cela est bien kacher, la voix de Blackwood se fait à nouveau entendre pour lâcher des propos du genre « haha, je suis revenu« , « hou, que je suis maléfique« , « ma magie est surpuissante » ou encore « mes pouvoirs côtoient allégrement ceux de Sylvain Mirouf » ; pour démontrer ses affirmations, Blackwood apparait brièvement derrière nos héros avant de disparaître à une vitesse folle. Puis, il se décide à faire ce que tout méchant doit faire :

« Ha ha ha, Sherlock Holmes, regardez qui est suspendue à ce crochet se dirigeant droit vers les scies à cochons : votre amie Irène ; pourrez vous la sauver d’une mort affreuse ? Ho ho ho, quelle cruauté et surtout, quelle originalité ! Je suis formidable ! »

Puis toute la mécanique se met en marche et Irène se dirige droit vers les scies mécaniques. Aussi incroyable et surprenant que cela puisse paraître, elle échappe cependant à son terrible sort puisqu’elle est sauvée par Holmes & Watson. Vraiment, je ne m’y attendais pas.

Holmes & Watson se demandant dans combien de films on a déjà fait ce coup-là

Allez, c’est pas tout ça, mais il est encore temps de poursuivre Blackwood ; celui-ci est en effet en train de s’enfuir mollement à bord d’un bateau à vapeur qui fait pout-pout. Malheureusement, Watson qui court sur le quai pour le rattraper déclenche par accident un piège de Blackwood sous la forme d’un détonateur relié à…disons… toutes les caisses du quai qui étaient bourrées de poudre, soit approximativement une centaine, toutes juste à côté de lui. Ca détruit le quai, en partie le bâtiment, propulse Holmes & Irène à 50 mètres en arrière…fondu au noir.

Quelques temps plus tard, Sherlock est réveillé par un de ses potes flic qui lui apprend qu’il est désormais recherché et lui demande de fuir. Il lui explique brièvement que non, Watson n’est pas mort malgré la quantité d’explosions suffisantes pour transformer un troupeau d’éléphants en petit tas de cendres. Et Sherlock constate qu’Irène a disparu. Ni une ni deux, malgré le fait que lui aussi aie souffert des explosion, il s’enfuit en bondissant avec la grâce du cabri. Comme quoi, finalement, ces explosions, ce n’était pas grand chose, à peine un peu de sons et de lumières.

Notre fier détective décide donc d’accélérer un peu l’enquête en allant se cacher dans une petite chambre perdue dans Londres pour y étudier les livres qu’il avait piqué dans le cabinet secret de Lord Jean-Mouloud. Car oui, il les avait toujours sur lui, et non, l’explosion du quai n’a même pas corné une page ou sali la couverture. Il procède donc à un rituel issu d’un livre et forme au sol pentacle, croix, photos de Madame de Fontenay et autres figures sataniques. Lorsqu’il a achevé le rituel, Watson et Irène arrivent dans sa cachette et constatent qu’il a tout salopé le parquet à coups de craie, un coup à ne pas récupérer sa caution, tiens. Watson qui, d’ailleurs, a juste un bras en écharpe, et seulement durant un plan , car six secondes plus tard, il est à nouveau frais et pimpant. Cette explosion, décidément, c’était très surfait. Ou alors nos deux héros régénèrent leurs blessures à une vitesse surhumaine, allez savoir.

En tout cas, Holmes explique à ses deux invités qu’il a compris le plan de Blackwood, et qu’il sait même où sera le prochain meurtre, car en prenant une carte de Londres et en y affichant la position des cadavres de Blackwood (tiens ? Comment Holmes a t il su où l’on avait retrouvé les cadavres des meurtres dont seuls les membres de l’ordre avaient la connaissance ? On ne le saura jamais), il obtient pile poile une figure semblable au sigle de l’ordre simili-templier, à laquelle il ne manque qu’un meurtre dans un seul endroit pour la compléter : le parlement (quelle coïncidence, il ne manquait plus qu’un seul endroit, pas besoin de jouer aux probabilités !). Ho !

Cette discussion est interrompue par l’arrivée d’une horde de bobbies casqués menés par Lestrade, et Holmes a juste le temps de dire à Watson et Irène de fuir par une trappe tout en leur donnant des instructions sur papier pour la suite (car il a déjà un plan). Et une partie de son plan génial consiste à se faire arrêter par la police. Il attend donc Lestrade de pied ferme et se laisse volontiers menotter, puisque décidément il aime ça. Et est donc emmené directement au ministère de l’intérieur, où il demande à parler seul à seul avec le ministre, ce que celui-ci accepte. Là, une scène merveilleuse s’engage, puisque le ministre, pourtant au courant que Sherlock Holmes est à la fois doué, filou et son ennemi, décide de lui faire toute la conversation (où il révèle évidemment tous ses plans en détails)… en lui tournant le dos. Chose que le héros avait prévu semble t-il (il peut prévoir plusieurs heures à l’avance quand et comment les gens vont agir de manière incohérente ? C’est…étonnant, comme pouvoir), puisqu’il en profite pour fermer la trappe de la cheminée, la fumée ne sortant donc plus par la voie habituelle, elle envahit alors le bureau du ministre. Du coup, lorsque ce dernier se retourne enfin, il ne voit plus Holmes, remplacé par un épais brouillard ; il se saisit donc d’un scattergun (une sorte de petit pistolet/fusil à double canon scié) et commence à chercher notre détective dont seule la voix se fait entendre… ils conversent quelque peu, et le ministre finit par lâcher que oui, il va y avoir un gros attentat au parlement réalisé par son maîîître Blackwood. Sherlock Holmes, qui a profité de tout cela pour tranquillement s’asseoir visiblement sur une chaise derrière le ministre qui guette encore ce qui pourrait sortir de la fumée de la cheminée, le remercie alors pour lui avoir confirmé l’info et s’enfuit en sautant par la fenêtre directement dans la Tamise en évitant les tirs du templier colérique. Il contracte donc d’un coup d’un seul la peste et le choléra, tant la Tamise est polluée (sans compter les gens qui y coulent des navires en construction), avant de monter à bord d’un navire où l’attendaient Watson et Irène. Aucun des deux ne lui fait remarquer que son plan était pourri, en particulier le passage où, au lieu de sauter rapidement et sans se faire voir par la fenêtre, il remercie le ministre histoire de bien se faire tirer dessus avec une arme qui remplit l’air de plomb à courte portée. Mais tous les plombs l’ont évité, un miracle, probablement. En attendant, ils prennent la route du parlement pour en infiltrer les égoûts, où devrait se situer l’équipe terroriste qui prépare l’attentat selon les propos du ministre.

Le célèbre ministre qui tourne toujours le dos à ses interlocuteurs

Et effectivement, dans les égoûts, une équipe de vilains (dont le géant contre lequel Sherlock avait combattu) surveille une énigmatique machine, rapidement identifiée comme étant une machine à gaz radiocommandée que le nain aurait préparé dans son atelier à la riante époque où il ne nourrissait pas les asticots. Alors oui, ce génie avait inventé le taser, les gaz de combat et la radiocommande mais il vivait dans la misère et travaillait pour un méchant de série Z. Pourquoi pas. En tout cas, Irène, Watson et Holmes attaquent les gardes et les rossent violemment. Au-dessus d’eux, dans la salle du parlement où sont réunies Chambre des Lords et Chambre des Communes, Lord Blackwood fait une apparition publique remarquée en faisant fermer les portes de la salle avant de commencer un discours sur le reich de 1 000 ans qu’il prépare pour la Grande-Bretagne. Il explique aussi que tous ceux qui ne sont pas avec lui mourront au douzième coup de midi… et en effet, au douzième coup, il appuie sur la télécommande qu’il a dans son dos et… ach ! rien ! Holmes et sa bande ont désamorcé sa bombe à gaz ! Lui qui avait tout prévu en s’immunisant juste lui et ses potes templiers en les faisant boire l’antidote dans l’espèce de coupe du Graal en leur faisant croire que c’était juste un symbole d’allégeance ! Il s’énerve donc et part en marmonnant quelques jurons vers les égoûts, qui sont visiblement très bien desservis depuis la salle principale du parlement britannique pour les jours de colique collective.

Suite à diverses courses poursuites entre les principaux protagonistes, Blackwood finit par sortir des égoûts pour déboucher au sommet de Tower Bridge en construction où sont déjà Holmes et Irène. Là, le combat final s’engage, où Irène est rapidement mise hors-de-combat avant que Blackwood ne succombe à son tour à un terrible coup du sort : à force de batailles et de vibrations, poulies et chaînes se balancent sur le chantier et par un incroyable hasard, elles finissent par former un noeud autour du cou de Blackwood qui finit ainsi pendu – pour de bon – au-dessus de la Tamise comme un bon vieux pirate. Dans l’intervalle, Sherlock a eu le temps de révéler tous les secrets de la soi-disante « magie » de Blackwood :

– Il a « envoûté » des prisonniers en les payant pour faire semblant et ainsi effrayer les autres

– Il est sorti de sa tombe en faisant briser par avance la pierre de quatre tonnes qui couvrait sa sépulture et en recollant les fragments avec une colle qui disparait sous l’effet de la pluie (ha oui mais dans ce cas, il aurait dû prendre les 4 tonnes de pierres sur la gueule, et non les écarter vers l’extérieur, non ? Oubliez.)

– Il a tué son père grâce à un produit paralysant tout bête qu’il a versé dans son bain

– Il a fait prendre feu à l’ambassadeur des Etats-Unis en sabotant son revolver et en ajoutant à cela un bidon de liquide inflammable qu’il a déversé sur lui pendant qu’il pleuvait, ainsi il n’a rien remarqué (attendez, il n’a rien remarqué ? et la pluie n’a pas rendu la prise de feu plus difficile ?)

Puis, Sherlock réveille enfin Irène qui était un peu assommée, et celle-ci, après avoir avoué qu’elle kiffait grave sa race l’enquêteur londonien lui révèle l’identité de son mystérieux commanditaire qu’elle refusait jusqu’ici de dévoiler : le professeur Moriarty. Bon, il reste un dernier mystère à éclaircir : comment Blackwood avait il survécu à sa première pendaison ? Après une petite expérience de retour à Baker Street, Sherlock a la réponse : grâce à un discret harnais et à un élixir lui permettant de simuler la mort histoire de feinter le légiste (« Watson, espèce de grosse quiche ! » – « Uiii, mais il bougeait pu ! Et pis il était tout froid !« ). Mais tout cela est rapidement interrompu par l’irruption d’un policier (ça n’arrête pas, entre ça et les passages avec des menottes, c’est terrible) qui révèle que l’affaire ne semble pas tout à fait terminée : on a retrouvé le cadavre d’un bobby qui venait en renfort dans les égoûts à la suite de Holmes et Watson ; celui-ci a été tué à bout portant par une arme de petit calibre : le genre exact de celle dont dispose le professeur Moriarty pour repousser les malotrus. Mais que venait faire Moriarty dans cette histoire finalement ? Et bien une chose toute simple : il venait voler le système de radiocommande de la machine à la fin de la bataille pour le revendre une fortune parce que quand même, c’est révolutionnaire ce truc.

« Watson, ne bougez surtout pas : je crois qu’il y a une femme juste derrière moi »

Et donc, sur cette ouverture d’une originalité formidable : FIN.

Tiens, j’y pense : si au lieu de faire tous ces efforts pour revenir d’entre les morts, Blackwood avait déployé les mêmes pour ne pas se faire chopper, n’eut-ce point été plus simple et efficace ? On ne le saura jamais. En attendant, j’attends avec impatience la sortie du film Sherlock Holmes où c’est un détective, pas un ninja.

Pas sûr qu’il sorte de suite.

74 réponses à “Elémentaire, mon cher wiki-wiki-watson

  1. Je suis assez content de mon flair sur ce coup. À partir de deux extraits télévisuels de moins de dix secondes, j’ai deviné que c’était une bouse.

    Comme quoi, la boîte à connerie a encore quelque cotés utiles.

    Typhon

    • Et encore, je trouve qu’on a frôlé de peu le célèbre « syndrôme de la bande-annonce », où une fois que vous l’avez vue… vous avez vu tout le film.

      • De toute façon, si Typhon avait le moindre goût cinématographique, ça se saurait : par exemple, il adule David Lynch…

        Pour ma part j’ai beaucoup aimé le film, ainsi que votre analyse (qui m’a toutefois moins fait rire que d’autres, mais je pense que c’est dû à mon avis biaisé sur ce film). J’allais raconter 2-3 trucs comme quoi le film respecte le personnage de Conan Doyle, mais l’ami charentais l’a mieux fait que moi.

        Si vous voulez vous payer une bonne tranche de rigolade, lisez « L’instinct de l’équarrisseur », par Thomas Day. C’est une vision très TRÈS personnelle de Sherlock Holmes, avec un côté roman de gare qui lui donne à la fois un charme certain et l’air d’avoir été écrit suite à une beuverie. J’aime beaucoup, mais au second degré.

      • Il faut dire que le film ne vaut quand même pas un bon Twilight ou 2012, c’est certain.

        Il y a même une sacrée marge. D’ailleurs, il n’a pas non plus la même ambition. Ouf.

  2. Ah mince, je ne pourrai profiter de cette nouvelle note d’un odieux connard qu’après avoir vu le film…
    (même si c’est une bouse! Je suis une inconditionnelle de l’oeuvre de Conan Doyle depuis mes onze ans).

    • Disons que ce n’est pas tant une bouse qu’une « libre adaptation » ; entendez que j’ai passé mon temps de rédaction sur cette note en entendant sangloter derrière moi le fantôme de Sir Conan Doyle.

      Du coup, je ne sais pas si être une amatrice de l’oeuvre original est une bonne ou une mauvaise nouvelle avant d’aller voir ce film.

      Et puis, mesdemoiselles, pour le commentaire mysogine du petit matin, sachez que je vous soupçonne d’être « distraites » par nos deux héros. Surtout lorsque ces derniers ont le bon goût de porter des vestons assortis de montres à gousset, ce qui est tout de même classieux.

      Mais ne sauve pas le scenario pour autant !

    • Espérons qu’il se montre un poil plus subtil. Et qu’ensuite il aille se recoucher, parce que bon, je ne suis pas sûr qu’il sente les petites fleurs à l’heure qu’il est.

  3. Il suffisait de voir l’affiche pour être convaincu que cinquante balles peuvent être employées à des fins plus utiles (je ne sais pas moi, les jeter par la fenêtre, par exemple).

    En revanche, pour « il joue à tirer dans les murs de sa chambre avec une arme à feu (quel personnage subtil) », je proteste. Sherlock Holmes s’exerce bien au tir au pistolet dans son appartement de Baker Street, selon Conan Doyle, ce qui est une expression de son caractère bohème. En revanche il semble que son penchant pour la cocaïne ait été jugé inconvenant par (insérer le nom du rebut responsable de cette merde).

    Je m’en tiendrai à la série avec Brett, qui était bonne, sans doute parce que l’auteur avait réellement lu Conan Doyle.

    • La question étant : tire t-il dans son mur assis dans son fauteuil en se grattant la couenne ?

      Par contre, oui, à aucun moment il ne plonge dans un saladier de schnouf. Décevant.

  4. Pour une fois, et une seule je suppose, je vais être en désaccord avec vous. Je vais être honnête avec vous, quitte ensuite à me flageller pour ce que je vais dire: j’ai plutôt apprécié ce film.
    Le film ne manque pas de défauts, mais vous proférez à différentes reprises ce qui me semble être des contre-vérités
    – Sherlock Holmes, tout au moins dans les romans, est un amateur éclairé de boxe et d’un art martial japonais dont le nom m’échappe. Et je vous prie de croire que le Sherlock Holmes littéraire est beaucoup plus sportif que ses multiples adaptations télévisuelles, il est même présenté comme un athlète accompli.
    – Watson est un ancien militaire, qui a en effet officié en Afghanistan, ce dont il porte la marque à travers une blessure à la jambe. Et je vous rappelle qu’il est sans doute celui des deux qui exploite le plus sa condition physique dans les écrits. Là encore, la lettre-même de l’oeuvre est respectée.
    – les « ralentis avant action » sont une application originale du sens de la déduction de Holmes. Il est tout à fait compréhensible que vous n’y ayez pas été réceptifs, mais je vous trouve sévère, ceci d’autant plus que dans la tradition japonaise, dont Holmes est féru, il est de coutume d’anticiper son combat, puis de le revivre une fois celui-ci achevé.
    – Oui, 100 fois oui, Holmes se drogue (et pas seulement à la pipe), et oui il tire parfois dans son propre mur. Et ce n’est pas dans le film.
    – Holmes n’est pas le gentleman distingué dépeint essentiellement par la télévision ou les précédentes adaptations (hors celle de Billy Wilder): c’est un dandy, au sens premier du terme, d’une élégance quelque peu décadente, et qui a une vie privée que l’on présente souvent à demis-mots comme décousue. Le film cherche beaucoup dans ces zones d’ombre, il est vrai, mais en respecte toujours la lettre.
    – Le personnage d’Irene Adler existe également (sous un autre nom me semble-t-il) et est en effet le seul personnage féminin avec lequel Holmes ait une liaison (platonique, cela va sans dire).
    – l’espèce de société secrète présentée dans le film peut paraitre cocasse, mais il ne faut pas oublier qu’à la fin du 19e et au début du 20e siècle, la France et l’Angleterre notamment se passionne pour l’ésotérisme (d’où l’émergence de certains auteurs), et que ce genre de société secrète est absolument légion, avec dans la plupart des cas un decorum ridicule.
    – Vous faites référence au chapeau indissociable et à la loupe. La loupe n’apparait dans les romans que rarement, quant au chapeau, sous cette forme caractéristique, il n’y figure tout simplement pas. Toujours le dandy décadent…
    – les déductions de Holmes sont TOUJOURS louches, TOUJOURS capilotractées et TOUJOURS justes
    – Bon, pour l’explosion et Watson, là je vous accorde le point de bonne grâce. Sinon on va penser à de l’acharnement.
    – Pour le miracle des plombs, également. Tiens, la fin me parait receler quelques faiblesses subitement.
    – Pour la tombe, je suis d’accord. En revanche, pour l’espèce de napalm employé sur l’ambassadeur, la pluie n’a aucune incidence: ça brule drôlement cette cochonceté.
    – Pour le poison qui simule la mort, il y a diverses décoctions de plantes, en petites doses, qui ralentissent le coeur au point de pouvoir le prétendre, ou le croire, arrêté.

    Donc je suis un peu déçu. Bon, certes, aucun film ne résisterait à ce genre d’examen approfondi, mais en revanche, étant plutôt amateur du gars Sherlock moi-même, je dois vous dire qu’en dehors, donc, de la vision de Billy Wilder, ce Sherlock-ci est sans doute, contrairement à l’imagerie instaurée depuis, la plus fidèle adaptation de ce qu’il est dans les livres (y compris quand il fait une crise d’arrogance, la première d’entre elles étant démarquée mot pour mot du « Chien des Baskerville »)…

    Donc, Monsieur l’Odieux Connard, vous êtes vilain. Et de mauvaise foi en plus (bon oubliez ce dernier pan de phrase je vous prie).

    • Ha, j’aime ces désaccords, c’est constructif !

      Je vais voir point par point. En route !

      – Sherlock Holmes, tout au moins dans les romans, est un amateur éclairé de boxe et d’un art martial japonais dont le nom m’échappe. Et je vous prie de croire que le Sherlock Holmes littéraire est beaucoup plus sportif que ses multiples adaptations télévisuelles, il est même présenté comme un athlète accompli.

      -> En effet, à une exception près : il n’est point ninja ; il boxe, se bat, mais ne virevolte pas en utilisant des tonfas en guise simili-nunchakus. Ou alors on nous l’a caché et il porte très mal les collants des assassins nocturnes.

      – Watson est un ancien militaire, qui a en effet officié en Afghanistan, ce dont il porte la marque à travers une blessure à la jambe. Et je vous rappelle qu’il est sans doute celui des deux qui exploite le plus sa condition physique dans les écrits.Là encore, la lettre-même de l’oeuvre est respectée.

      -> Oui, mais là encore, l’armée britannique du XIXe siècle ne se bat pas à coups de wiki-wiki-wa-wa-west. Elle boxe, savate & co.

      – les « ralentis avant action » sont une application originale du sens de la déduction de Holmes. Il est tout à fait compréhensible que vous n’y ayez pas été réceptifs, mais je vous trouve sévère, ceci d’autant plus que dans la tradition japonaise, dont Holmes est féru, il est de coutume d’anticiper son combat, puis de le revivre une fois celui-ci achevé.

      -> J’avoue : en fait, c’est parce que là, j’attendais avant tout le passage où il allait se passer un truc genre il visualise l’action, et en fait le mec fait quelque chose de surprenant et lui casse la gueule.

      – Oui, 100 fois oui, Holmes se drogue (et pas seulement à la pipe), et oui il tire parfois dans son propre mur. Et ce n’est pas dans le film.

      -> Oui, il se drogue. Par contre, tirer dans le mur, je crois me souvenir qu’il s’exerce à l’arme mais ne transforme pas son habitat en ruine.

      – Holmes n’est pas le gentleman distingué dépeint essentiellement par la télévision ou les précédentes adaptations (hors celle de Billy Wilder): c’est un dandy, au sens premier du terme, d’une élégance quelque peu décadente, et qui a une vie privée que l’on présente souvent à demis-mots comme décousue. Le film cherche beaucoup dans ces zones d’ombre, il est vrai, mais en respecte toujours la lettre.

      -> On a échappé au pire, j’en conviens, genre l’histoire d’amour passionnée avec des bisous & des déclarations à foison.

      – Le personnage d’Irene Adler existe également (sous un autre nom me semble-t-il) et est en effet le seul personnage féminin avec lequel Holmes ait une liaison (platonique, cela va sans dire).

      -> En effet. Par contre j’ai bien Irene Adler en tête, et pas un autre nom.

      – l’espèce de société secrète présentée dans le film peut paraitre cocasse, mais il ne faut pas oublier qu’à la fin du 19e et au début du 20e siècle, la France et l’Angleterre notamment se passionne pour l’ésotérisme (d’où l’émergence de certains auteurs), et que ce genre de société secrète est absolument légion, avec dans la plupart des cas un decorum ridicule.

      -> Spécial dédicace au Golden Dawn, ma préférée.

      – Vous faites référence au chapeau indissociable et à la loupe. La loupe n’apparait dans les romans que rarement, quant au chapeau, sous cette forme caractéristique, il n’y figure tout simplement pas. Toujours le dandy décadent…

      -> Mais alors QUI lui a collé cette abomination sur la tête ?!

      – les déductions de Holmes sont TOUJOURS louches, TOUJOURS capillotractées et TOUJOURS justes

      -> Moui, enfin je dispose moi-même d’une montre à gousset répondant à la description exacte de celle faite dans le film et pourtant à aucun moment Holmes ne débarque chez moi. Le livre laissait toujours quelques indices (même légers) de plus pour guider le bonhomme.

      – Bon, pour l’explosion et Watson, là je vous accorde le point de bonne grâce. Sinon on va penser à de l’acharnement.

      -> Non, rassurez-vous !

      – Pour le miracle des plombs, également. Tiens, la fin me parait receler quelques faiblesses subitement.

      -> La fin tient moins la route puisqu’au début on parle beaucoup « magie » ; tout est donc encore possible. Quand on commence à expliquer, ça s’effondre peu à peu.

      – Pour la tombe, je suis d’accord. En revanche, pour l’espèce de napalm employé sur l’ambassadeur, la pluie n’a aucune incidence: ça brule drôlement cette cochonceté.

      -> Hmmm. Vous n’avez jamais brûlé un cadavre, vous !

      – Pour le poison qui simule la mort, il y a diverses décoctions de plantes, en petites doses, qui ralentissent le coeur au point de pouvoir le prétendre, ou le croire, arrêté.

      -> Tout à fait. Je ne dis pas le contraire !

      Ami de la Charente, vous le constatez, je suis vilain. Et de mauvaise foi. Et un connard. J’avoue avoir forcé le trait.

      Mais je vous aime quand même toujours très fort.

      • Puisque vous avez relancé le débat, poursuivons!

        « -> En effet, à une exception près : il n’est point ninja ; il boxe, se bat, mais ne virevolte pas en utilisant des tonfas en guise simili-nunchakus. Ou alors on nous l’a caché et il porte très mal les collants des assassins nocturnes. »

        Peut-être le trait a-t-il en effet été un peu forcé. Mais cela est-il si choquant?

        « -> Oui, mais là encore, l’armée britannique du XIXe siècle ne se bat pas à coups de wiki-wiki-wa-wa-west. Elle boxe, savate & co. »

        Mais l’utilisation du tonfa prend tout son sens. Et vous noterez que Watson, handicapé par sa jambe, virevolte fort peu.

        « -> J’avoue : en fait, c’est parce que là, j’attendais avant tout le passage où il allait se passer un truc genre il visualise l’action, et en fait le mec fait quelque chose de surprenant et lui casse la gueule. »

        Petit fripon, c’est votre mauvais esprit qui vous a puni. Allons donc, Sherlock Holmes, se faire casser la gueule… C’est comme si quelqu’un prétendait que vous êtes un odieux connard, c’est ridicule. Ahahaha.

        « -> Oui, il se drogue. Par contre, tirer dans le mur, je crois me souvenir qu’il s’exerce à l’arme mais ne transforme pas son habitat en ruine. »

        Ce n’est pas précisé, mais Holmes étant lui aussi un odieux connard j’apprécie assez cette version des choses.

        « -> On a échappé au pire, j’en conviens, genre l’histoire d’amour passionnée avec des bisous & des déclarations à foison. »

        Ah, vous voyez bien que vous n’êtes pas si fâché avec ce film.

        « -> En effet. Par contre j’ai bien Irene Adler en tête, et pas un autre nom. »

        Au temps pour moi, comme le troisième intervenant l’a confirmé et comme je l’ai vérifié depuis. Mais j’y reviendrai!

        « -> Spécial dédicace au Golden Dawn, ma préférée. »

        Elle n’est pas mal. On dit qu’elle a inspiré certaines loges identiques à Lovecraft. En même temps, je lui reproche un nom insuffisamment exotique. J’ai toujours eu une tendresse particulière pour les noms à coucher dehors, du style « Ordre du grand Psalmogoth » ou « UMP ».

        « -> Mais alors QUI lui a collé cette abomination sur la tête ?! »

        Cela je ne saurais le dire, j’aurais tendance à penser à Michael Caine, mais je refuse d’accuser ainsi un grand homme.

        « -> Moui, enfin je dispose moi-même d’une montre à gousset répondant à la description exacte de celle faite dans le film et pourtant à aucun moment Holmes ne débarque chez moi. Le livre laissait toujours quelques indices (même légers) de plus pour guider le bonhomme. »

        D’abord, vous n’en savez rien, peut-être va-t-il sonner chez vous. D’ailleurs, n’entends-je point votre sonnette? Ensuite, certaines déductions sont très sérieusement cocasses, et peuvent être retournées par un lecteur qui a décidé de ne pas suspendre son incrédulité (comme devant un match de catch, tiens on y revient).

        « -> La fin tient moins la route puisqu’au début on parle beaucoup « magie » ; tout est donc encore possible. Quand on commence à expliquer, ça s’effondre peu à peu. »

        En effet, mais elle a le mérite de reprendre un aspect important de Holmes: il n’apprécie pas l’occulte parce qu’il n’y comprend rien. C’est donc pour ainsi dire un cartésien par réaction. Et que tout se justifie, avec plus ou moins de facilité, à la fin, mais au moins de manière concrète, respecte parfaitement la mythologie de Holmes.

        « -> Hmmm. Vous n’avez jamais brûlé un cadavre, vous ! »

        Je vous invite, nous ferons cela ensemble.

        « Ami de la Charente, vous le constatez, je suis vilain. Et de mauvaise foi. Et un connard. J’avoue avoir forcé le trait.

        Mais je vous aime quand même toujours très fort. »

        Ciel, est-ce le film qui vous a inspiré ces amitiés viriles?

        « L’art martial dont le nom vous échappe est sauf erreur de ma part le jiu-jitsu ; combiné notamment avec le combat de cannes, il forme ce que Holmes appelle le Baritsu. »

        Exact, merci beaucoup.

        « Après des années et de très nombreuses relectures des aventures de Sherlock Holmes, je n’y ai JAMAIS entraperçu quoi que ce soit qui puisse justifier cette description : « un dandy, au sens premier du terme, d’une élégance quelque peu décadente, et qui a une vie privée que l’on présente souvent à demis-mots comme décousue ». Absolument, résolument jamais. »

        Rien n’est dit aussi clairement. Mais tout dans son allure rappelle une certaine décadence, ce qui là en revanche est clairement mentionné, et ses vêtements sont plus souvent dépeints comme fonctionnels que comme élégants. Je me plais à penser que cette image de Sherlock est donc assez proche de celle initialement prévue. Et quand je fais référence à un dandy, je ne fais pas référence à un style vestimentaire, comme on en fait trop souvent la confusion par erreur, mais bien à un mode de pensée.

        « Irène Adler apparaît sous ce nom dans Un Scandale en Bohème, nulle liaison n’existe entre elle et Holmes ; il s’agit simplement de la seule femme pour laquelle, selon Watson, il éprouve du respect. »

        Pure question d’interprétation: pour ma part, j’ai toujours vu dans ce respect intense une marque du seul frémissement hétérosexuel de Holmes, frémissement qui reste du domaine de la lubie, Holmes ne restant à mon humble avis ni homosexuel (quoique), ni hétérosexuel: comme il le dit parfois, il n’entend rien aux sentiments. Et pour un homme qui aime avoir le contrôle de tout, cela doit allégrement suffire à le refroidir.

        « Tiens finalement j’adore être pédant sur Internet. »

        On y prend goût, en effet. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas le moteur principal de notre talentueux hôte.

      • La pédance étant ici en effet plus que bienvenue, invitée, vous pouvez péder en paix.

    • L’art martial dont le nom vous échappe est sauf erreur de ma part le jiu-jitsu ; combiné notamment avec le combat de cannes, il forme ce que Holmes appelle le Baritsu.

      Après des années et de très nombreuses relectures des aventures de Sherlock Holmes, je n’y ai JAMAIS entraperçu quoi que ce soit qui puisse justifier cette description : « un dandy, au sens premier du terme, d’une élégance quelque peu décadente, et qui a une vie privée que l’on présente souvent à demis-mots comme décousue ». Absolument, résolument jamais.

      Irène Adler apparaît sous ce nom dans Un Scandale en Bohème, nulle liaison n’existe entre elle et Holmes ; il s’agit simplement de la seule femme pour laquelle, selon Watson, il éprouve du respect.

      Tiens finalement j’adore être pédant sur Internet.

      • Par contre,

        « un dandy, au sens premier du terme, d’une élégance quelque peu décadente, et qui a une vie privée que l’on présente souvent à demis-mots comme décousue »

        me qualifie bien. Rien ne se perd.

    • Vous vous demandiez qui avait collé cet affreux couvre-chef sur la tête de Sherlock Holmes, il me semble que le coupable est celui qui s’est chargé d’illustrer les aventures du célèbre détective, M. Sydney Paget. Il a représenté Mr. Holmes avec ce chapeau et ça lui est resté par la suite. Pour la petite histoire, la rumeur veut que l’illustrateur ait porté lui-même un chapeau semblable dont il se serait inspiré…

      • Merci à vous pour cette précision, Mr Connard et moi-même aurons un peu enrichi notre culture, par ailleurs considérable.

      • Mais je vous en prie, c’est tout naturel, cela m’aura donné l’occasion d’étaler la mienne, non moins considérable…
        Pardon? Pédanterie…? Je plaide l’innocence.

  5. Pour avoir lu et apprécié Sherlock Holmes depuis fort longtemps maintenant, et bien que, comme relevés ci-dessus, votre analyse présentât quelques passages de mauvaise foi, merci.

    (Enfin, juste, « gazs », c’est moche.)

    Cette espèce d’incrustation de Moriarty (ou Moriarti ?) et cette espèce de cross-over avec Irène Adler (qui n’apparaît que dans une seule nouvelle, tout de même…) me flanque la nausée.

    • La mauvaise foi fait partie du personnage. J’en suis parfois en désaccord profond avec moi même.

      A votre service.

  6. Tout d’abord bonjour monsieur Connard, j’aime beaucoup ce que vous faites, en tout cas ce que vous écrivez.

    Puisqu’on en est à citer les passages de Sherlock Holmes comme des témoins de Jéhovah en feraient de la bible, je vais faire de même.

    La montre à gousset, il y a un passage fort similaire dans une des nouvelles ou un des romans. Watson tend la montre de son frère, et Holmes en devine pleins de détails. Je saurais difficilement restituer tout, mais ça correspond globalement à ce qui est tapé dans le film.

    Irène Adler est à plusieurs reprises évoquée comme la seule femme ayant réussi à toucher le cœur de Holmes, décrit habituellement comme une calculatrice plutôt qu’un être humain. Dans une histoire je crois d’ailleurs qu’il ne veut pas voir la future femme de Holmes pour ne as être influencé dans son jugement.

    Il est bien dit aussi qu’il y a marqué sur un mur de son appartement les initiales de la Reine Victoria avec des impacts de balles. Je ne saurais pas dire dans quelle histoire.

    Il est, dans une nouvelle, reconnu par un docker ou quelque chose comme ça par le type qui lui a mis une grosse branlée dans un match de boxe. J’avais bien aimé qu’ils y fassent référence.

    Je crois que le mot qu’ils utilisent pour qualifier Holmes dans « A Study in Scarlet » c’est « bohème ». Globalement je trouve que son style vestimentaire correspond.

    Sinon plus globalement, en parlant des tonfas, je crois que si Doyle avait appris l’existence de manche de meule de riz pour péter des crânes, il les aurait inclus. Il avait tendance à faire de son personnage, quelqu’un doué en tout.

    Du coup, j’ai trouvé que ce film était beaucoup plus fidèle au bouquin que ce que l’affiche (qui ne donne clairement pas envie d’aller le voir) le laisse à penser.

    Ils ont fait une foule de références discrètes au bouquin (c’est pure coïncidence, je venais de m’en manger quelques uns d’affilée peu avant la sortie du film, c’était encore frais) mais qui semblent effectivement en décalage par rapport à l’idée qu’on se fait de ce type.

    Par contre il y a une tendance bizarre dans les adaptations filmées de Sherlock Holmes à mettre des femmes à poils dans des rituels magiques. Il y avait ça aussi dans celui où on mettait Sherlock Holmes junior. (Mais là c’était des égyptiens)

    Je dois dire que globalement, cette adaptation m’a fait plaisir. J’ai bien aimé voir Watson en autre chose qu’un petit bonhomme dodu alors qu’il revient juste de sa campagne en Afghanistan, qu’il mentionne assez souvent.

    On ne l’a pas non plus montré comme un benêt comme on se l’imagine trop souvent alors que c’est un type plutôt brillant. Il ne soutient juste pas la comparaison avec le héros éponyme, mais ça c’est normal.

    Sinon, le scénario peut paraître tiré par les cheveux, mais, honnêtement, Doyle il se faisait plaisir en écrivant de bonnes histoires fantaisistes hein. Doyle, c’est pas du Proust. …Sans compter certains points de psychologie ou de science un peu dépassé. (Voir comment Holmes découvre l’endroit où Irène Adler a caché des photos dans « A Scandal in Bohemia », c’est croustillant de sexisme) Perso j’ai trouvé que, vu la différence d’époque, ça restait du même tonneau.

    Bon ceci dit, j’ai beaucoup apprécié votre verve, toujours aussi impressionnante. Et je comprends que vous ayez votre réputation de connard à tenir.

    Bien à vous.

    • Décidément, nous voici tous à disserter autour de l’ami Conan Doyle ; ne manque donc que quelques fauteuils dans mon boudoir pour en discuter autour d’un brandy.

      Avis défendu et bien défendu comme d’autres l’ont fait ici, aujourd’hui, je me cultive.

      Merci bien, donc.

    • Merci à vous, vous avez rétabli avec des exemples encore plus concrets ce que nous sommes une poignée à affirmer: le Sherlock de ce film est sans doute le plus proche du modèle! Et avec quelle précision l’avez-vous démontré!

      Grâce vous en soit rendu, car bien qu’il reste le maître en son domaine, je pense que nous avons la possibilité, en ce jour historique, de faire plier l’Odieux Connard!

      Ah non zut, il lui reste la mauvaise foi…

      • Ou la pirouette : car même en défendant Sherlock Holmes, Blackwood, ses plans pourris et ses alliés minables, eux, demeurent.

        Et personne ne les défend, je vous trouve bien ingrats…

      • Enfer et putritude! Encore que « ses plans pourris », ce n’est pas indiscutable. Pour quelqu’un qui entend asseoir son pouvoir sur la peur, cela exige de tenter le diable et de faire des démonstrations de force à intervalle régulier.
        En revanche, j’avoue que le Ministre m’inspire toujours une envie irrépressible de rire…

      • Point Godwin : Adolf n’a pas eu besoin de se faire passer pour mort pour tenter sa chance, lui !

        N’est pas peintre raté qui veut.

  7. Erh… Merci beaucoup. Mais je vous avoue qu’en me relisant, je me dis que vous avez eu du courage de lire mes tournures répétitives… (« globalement », hu! hu!)

    Je ne voudrais pas faire plier monsieur Connard, j’aime ses articles et, avec un ami, je m’adonne régulièrement à cette discipline sévère qu’est le « pourrissage de film ». On l’apprend dans des lamaseries dans l’Himalaya. Avec de l’entraînement, on arrive à pourrir des films qu’on aime bien, c’est presque du zen.

    Mais c’est vrai que ce film regorge de références fidèles, et que c’est cette fidélité qui amène les « puristes » à se plaindre qu’on ne respecte pas l’œuvre à la lettre.

    Ceci dit, il y a quelque mois, tout ce que j’avais lu de lui c’était le « Chien de Baskerville » adolescent ; je lui avais d’ailleurs trouvé un aspect trop « club des cinq », voire « Scoobidoo » ; et j’aurais sans doute dit la même chose.

    Je crois qu’il y a une confusion aussi sur Sherlock Holmes qui vient de ce que c’est une histoire de détective et que c’est anglais. On a tendance à penser que ça doit être un « whodunit » à la Agatha Christie : un lieu clos, un nombre de suspects qui n’est pas censé bouger et à la fin du livre, la solution. Un « livre dont VOUS êtes le héros » mais sans les jets de dès chiant et les combats pourris qui ralentissent la lecture. (Genre, je vais vraiment relire des paragraphes parce qu’un dé ne m’a pas donné un 6)

    Or, je peux me tromper mais je crois que le « whodunit » est plutôt de l’entre-deux guerres et à l’époque de Doyle, ce genre n’existait pas. Holmes a par contre pas mal de rapports avec le roman d’aventures.

    On continue toutefois à remettre à Holmes les attributs d’Hercule Poirot : ce sémillant spadois qui refusera de mettre ses mains dans le cambouis, mais préférera utiliser la psychologie (qui n’en devait pas être bien loin à l’époque de Doyle, mais il en aurait sans doute fait ses délices) et confronter tous les suspects devant une bonne tarte au riz à l’heure du thé. (J’en profite pour dire que les Belges ne mangent pas QUE des frites, ils n’ont aussi QUE de la tarte au riz au dessert)

    Cela appuie d’ailleurs la critique de monsieur Connard sur l’intrigue Blackwood, société secrète, etc. Les enquêtes de Holmes ont assez souvent un rapport avec les affaires étrangères. À plusieurs reprises, le coupable explique les démêlés qu’il a eu ; qui chez les Mormons (ces ordures assoiffées de sang) qui dans les colonies en Inde, etc.

    J’imagine que Doyle tapait dans un exotisme qui devait bien marcher à l’époque mais qui déstabiliserait pas mal les spectateurs actuels pour qui une histoire de Sherlock Holmes se déroulent exclusivement dans une Londres victorienne. Éventuellement ils peuvent mener leur enquête en Écosse, mais pas trop loin dans les Highlands et tout le monde portera en kilt et les écossais doivent être suffisamment caricaturaux.

    Je peux comprendre ce choix. Une adaptation filmée de « A study in scarlet » serait sans doute catastrophique. La première moitié de l’histoire se passe à Londres, on découvre Holmes, l’ambiance, l’univers, c’est très bien. Et puis la deuxième moitié se déroule dans une communauté de quackers un peu tarés ; c’est intéressant, mais si on voulait du « élémentaire mon cher Watson » on risque d’être déçu. Le spectateur se dira sans doute qu’il n’en a pas eu pour son argent.

    Bon, en même temps, ça fait du bien de le surprendre de temps en temps.

    Ils on fait certains choix, il y a certainement, quoique j’en aie dit, un ratio d’action kung fu plus important que dans les bouquins, mais ça ne m’a pas vraiment choqué en regard de tous les petits détails qu’ils ont respectés. (malgré la toxicomanie malheureusement)

    Je vais me permettre un dernier commentaire : les francs maçons sont effectivement assez bling-bling. Pour ceux que j’ai connus, je peux vous dire qu’à notre époque, ils raffolent toujours de porter une cravate estampillée, de taper une équerre et un compas en presse-papier sur le bureau ou au-dessus de la porte, à la place du crucifix. C’est une manière de se faire mousser.

    Un bon exemple c’est « l’Homme qui Voulut être Roi » de Kipling, franc-maçon notoire et plus ou moins contemporain de Doyle. Je ne sais pas dans le livre, mais dans le film, ils se repèrent avec des signes  » « discrets »  » et en gros tout le bouquin consiste en Kipling qui hurle à tout vent qu’il est franc-maçon.

    À propos de société secrète et d’ésotérisme à deux balles, n’avez-vous jamais pensé à chroniquer du Dan Brown? Il ne mérite même pas la corde pour le pendre et j’ai un dossier long comme le bras sur l’adaptation de son film qui se passe à Rome…

    Rien que d’y penser je grince des dents, et votre prose à propos de son incompétence littéraire bouffie de prétention intellectuelle mal placée me ferait du bien.

    • Injustice que tout cela! Pourquoi toujours privilégier les anglais? Alors que nous avons, à l’intérieur de nos frontières, Marc Lévy et Guillaume Musso qui mérite au moins autant la ire du maître de céans. Il en est un peu, en fait, du cinéma comme de la littérature: on peut pardonner à un mauvais film qui s’assume pleinement, mais pas à un mauvais film qui a des prétentions (qui a dit « Avatar »?).

      • Guillaume Musso. Quelqu’un m’en a vanté les mérites et a voulu me donner un exemple.

        Depuis, elle ne m’en parle plus du tout, allez savoir pourquoi.

    • Dan Brown ?! Mais il faudrait que je me concentre pour bien noter toutes les incohérences… Et je doute qu’il y ai la place. Faudrait que je vois le film (que je n’ai pas vu), ça irait plus vite.

      Mais diable, que de choses à dire !

    • Ca manque quand même de musique et d’effets spéciaux, vous m’en voyez désolé. Il faudra que y travaille.

  8. J’ai quand même apprécié ce film en dépit de son accumulation de clichés, et de son coté légèrement niaiseux par certains moments. En tout cas très bon retour en selle Monsieur Odieux Connard.

  9. -> http://www.geekinc.fr/wp-content/sherlock-holmes-thomas-watson.jpg

    -> http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/67/70/22/19227477.jpg

    Rien à ajouter. L’esprit n’y est pas, c’est tout. La preuve, bien qu’ayant lu l’intégralité de l’œuvre de Doyle, je n’ai pas été capable de reconnaître du premier coup d’œil sur l’affiche qui était Watson et qui était Sherlock.
    ( J’entends déjà les « ta médiocrité ne justifie pas ton avis ». )

  10. Juste un truc en passant, comme un quidam quelconque l’avait fait remarquer : c’est bien Moriarty et non Moriarti.

    C’était le truc en passant. Merci de votre attention.

    • Effectivement, je n’avais pas corrigé la première fois, je m’en vais donc le faire de ce pas.

      Merci à vous et à votre prédécesseur pour ces corrections de bon aloi.

  11. De même, je n’ai pas reconnu qui était Watson et qui était Sherlock, la première fois que j’ai vu l’affiche. Pour être honnête, au départ, j’ai cru que c’était un film d’animation, tellement les visages retouchés n’ont guère plus l’air humain.

    Cher OC, vous dénoncez la banalité des pièges dans lesquels tombent les demoiselles, ou comment trois quarts des scènes de certains films sont déjà vus, mais admettez qu’il n’existe pas une infinité de solutions pour tuer. Par exemple, Blackwood n’aurait pas pu se contenter de poignarder Irène pour abréger vos souffrances et les siennes.

    Hmm. En fait, si.

    Finalement, je crois que j’ai trouvé un autre connard encore plus odieux que vous, le scénariste de ce film.

    • Une fois encore : si le méchant était diablement efficace et direct, il faudrait que le gentil soit très bon pour le mettre en échec.

      Et c’est tout de suite plus compliqué !

      • Entièrement d’accord. Le problème a été déjà abordé, cher Mr C., dans votre odieuse chronique sur le deuxième Twilight: la description des Volturi par le bellâtre est prometteuse mais une fois en scène les fameux méchants perdent toute crédibilité.

        Que les gentils gagnent grâce aux faiblesses du méchant, soit, nul n’est parfait et même un génie du mal peut commettre des erreurs, mais quand la ficelle est trop grosse, et surtout quand le méchant ne correspond pas à sa description initiale, on se dit que le scénariste/écrivain aurait pu mieux travailler son sujet.

  12. Le « Il est tout froid et y bouge pu » me rappelle un fameux « Tiens, le chat n’est plus sur Mémé. Elle doit être morte ».

    • « Si le chat ne vient plus sur les genoux de Mamie, c’est qu’elle est froide », c’est de Pierre Desproges ;)

      • Watson n’avait pas de chat sous la main, sinon il aurait tenté sa chance. C’est un professionnel tout de même.

  13. Cher euh… O.C. (je ne jure jamais, vous ne m’aidez pas à commencer ce commentaire)

    Je viens de découvrir ce blog via Wl4d (qui a commenté plus haut)

    Je n’ai pas vu le film, pas lu le livre et ne connait comme autre film que la version de Mel Brough (pas sérieuse du tout), et je suis bluffé.

    Sachez que rien qu’en vous lisant, j’ai beaucoup rigolé, d’autant que je n’ai pas pu croire que vous faisiez une description réelle du film (et je suis persuadé que vos commentaires d’images ne sont pas rééls), mais plus une version imaginé, un peu à la manière de Raph de bonpourtonpoil.ch

    Sachez que je reviendrai.

    Arthur Rainbow, qui poste un commentaire moins pertinant que ceux du dessus, juste pour dire bonjour

    • Bonjour aussi M. Rainbow, heureux d’avoir pu vous aider à découvrir le monde. Il faudra que j’aille voir ce mystérieux « Raph » que je ne connais point.

  14. Revisiter l’univers de Sherlock Holmes ? Hum, why not ? Mais y inclure de la baston, c’est quand même une sacrée injure au personnage.

    Je vous conseillerai pour ma part la nouvelle « Une étude en vert » de Neil Gaiman, mêlant adroitement les univers de Conan Doyle et de Lovecraft,dans une uchronie assez intéressante au final.

    Et puis, quand même, c’est à ça que sert le cinéma de nos jours : faire d’horribles adaptations qui nous donnent envie de nous replonger dans les œuvres originales, pour tenter d’oublier ce traumatisme.

    Ceci dit, je dois au cinéma de m’avoir fait découvrir quelques pépites de littérature qui m’auraient échappé sans cela.

    Sinon, bonne continuation à vous, et n’usez donc pas toute votre mauvaise foi sur ce genre de – mauvais – films, y’en a tellement de bons à dénigrer !

      • Je suppose que vous voulez parler de « Percy Jackson le voleur de foudre ».

        Je pensais plutôt à des œuvres à paraître, comme « Twilight – Chapitre III » ou « Harry Potter et les reliques de la mort ». Mais ne soyons pas réducteurs, le cinéma français produit également de très bons films comme « Le Mac » avec José Garcia ou « Coursier » avec l’esthète Michaël Youn.

        Sinon, je m’interroge : un tel condensé de mauvaise foi ne cacherait-il pas un pigiste de Télérama, cruellement en manque de films indépendants slovaques ?

      • Ha, c’est Jackson, en effet, vous faites bien de le corriger.

        Et non, je ne pige pas pour Télérama ; ma mauvaise foi doit venir d’ailleurs.

      • « Revisiter l’univers de Sherlock Holmes ? Hum, why not ? Mais y inclure de la baston, c’est quand même une sacrée injure au personnage. »

        Ce bon vieux Sherlockl étant, comme dit plus haut, un expert en baston, ça n’est pas une injure.

        Le Holmes auquel les gens pensent est souvent celui des adaptations, mais le « vrai » Holmes se bat bel et bien. Par exemple dans « Une Etude en Rouge »

    • (Je m’excuse, j’ai appuyé par inadvertance sur ma touche tabulation ce qui a provoqué l’envoi impromptu d’un message inutile :( )

      J’ai vu ce film, et j’en étais plutôt satisfait malgré des passages de baston légèrement inutiles et un tazer… Ridicule.

      Mais après avoir lu votre critique, ma foi est revenue et je sais maintenant que je suis capable de critiquer ce film pendant plusieurs minutes sans discontinuer !

      Merci cher Odieux Connard de m’avoir montré la voie de la raison, la lumière du droit chemin !

      A quand la création d’un ordre nouveau à votre gloire, avec moult decorum inutile ?

      • J’y travaille mais ma préfecture semble actuellement indisposée à l’idée de transformer cela en association loi 1901.

        Les conservateurs.

  15. Hello !

    Je trouve dommage que tu t’en tiennes principalement à un descriptif du film (bien que la catégorie se nomme « Spoiler dans la bonne humeur ») et que tu donnes au final peu d’avis personnels (sur le jeu des acteurs, mise en scène, ambiance, graphisme…) avec l’argumentation associée.
    Bref moins de spoiler et plus de critiques rendrait tes articles plus intéressants (mais c’est juste mon avis)

    Bonne continuation

    • Juste remarque ; mais l’exercice ici consiste effectivement plus à « raconter le film » qu’à en faire une critique générale et tendant à l’objectivité…

      Mais pourquoi pas. Un jour peut-être, qui sait ? J’attends que l’on vienne me proposer un poste de critique. Payé moult, évidemment.

  16. Cette critique est très drôle, même si en perfide « je-me-forge-mes-opinions-par-moi-même » je compte aller le voir ce soir pour décider si je suis ou non une midinette dédiée corps et âme à Robert Downey Junior ou si je dois monter un autel à la gloire de Conan Doyle pour compenser.
    (Du coup j’ai dû lire en diagonale malgré l’envie, comme ça je me garde des surprises qui n’en sont pas).
    En tous les cas, Bravo.

    • Vous êtes bien urbaine. Forgez, forgez, mais attention : un Robert Downey Jr, comme tout homme, est tout de suite t plus classe une fois en veston avec montre à gousset en poche.

      Attention à prendre ce paramètre en compte.

      • Et bien, j’ai passé un fort bon moment devant ce film au final.
        Il me faudra cependant je pense attendre un deuxième visionnage à la sortie en DVD/BluRay pour confirmer mes premières impressions (ou savoir si c’était juste parcequ’il me fallait à tout prix me purger de tout relent restant d’Avatar).

        Mon seul regret: d’avoir dû attendre une semaine avant de pouvoir lire votre article !

        PS: Irene Adler a une fort belle croupe, détail que je n’avais pas remarqué dans « Un Scandale en Bohême » tiens. Honte à vous Sir Conan !

  17. Bonjour, je découvre votre blog grâce à Laurel.
    Je dois dire que quand j’ai vu qu’elle disait que vous faisiez de très bonnes critiques de films, je suis tout de suite venue ici dans l’espoir de trouver quelque chose sur Sherlock Holmes… Je ne suis pas déçue. Il est vrai que le film fait naitre de nombreux débats aux quatre coins du net, entres puristes et autres. Pour ma part je viens juste de le voir et j’ai bien aimée. Et j’ai même envie de me mettre aux romans de Sir Conan Doyle maintenant. Mais cela ne m’a pas empêché de beaucoup aimer aussi votre résumé réinterprété de l’histoire ! Bien entendu je ne suis pas d’accord avec vous sur certain point, mais je n’entrerais pas à nouveau dans les détails, Bubu l’a déjà très bien fait ;)
    Cependant, j’aimerais comme d’autres, que vous donniez d’avantage votre avis personnel. Car au final, vous avez passé un bon moment devant ce film ou vous regrettez vraiment d’avoir dépensé de l’argent pour cette séance ciné ?

    Je vais moi-même faire une note sur ce film mais je serais un rien moins objective. Il faut dire que rien que les décors, les costumes et la musique ont eu raison de moi. Que voulez vous je suis une fan de cette époque et de musique irlandaise (« Rocky road to Dublin » dans la scène de boxe).

    Au plaisir de vous lire !

    • Que les gens débattent ! Et vous avez bien raison de ne pas être d’accord avec moi (sur certains points ou plus) comme d’autres ici avant vous (c’est très pompeux dit comme ça, tiens).

      Je ne donne que peu mon avis personnel, il est vrai, mais s’il vous faut un éclaircissement, je vous le donnerai : ce film ne fait pas partie de ceux où j’ai profité des plans un peu lumineux pour consulter ma montre.

      Et oui, le XIXe siècle est une grande époque. Pas pour tout le monde, mais une grande époque.

  18. salutations,

    Une petite réponse à une des questions que vous vous posez dans votre chronique

    « tiens ? Comment Holmes a t il su où l’on avait retrouvé les cadavres des meurtres dont seuls les membres de l’ordre avaient la connaissance ? On ne le saura jamais »

    et bien, cela est du à une certaine confusion que vous fîtes. Les 5 cadavres qui forment le pentacle (original) ne sont pas ceux que vous citez, mais ceux des cinq filles tuées sur lesquelles Holmes et clique enquêtaient.

  19. Sherlock Holmes était un film génial nan mais! >.<

    Par contre, j'ai une question: regardez vous les films en anglais? Souvent, doublés en français, les acteurs ont l'air, vous me passerez le mot,de vrai cons. En V.O. c'est tout de suite mieux. J'ai déjà vu la version française de Sherlock Holmes et j'avoue, les voix sont à chier, l'acteur principal a l'air d'un débile,.. x) Enfin bon.. Ce n'était qu'un conseil cher Odieux Connard. :3

    (Je saoule avec mes smiley je sais.. Je n'ai que 15 ans donc j'abuse.)

  20. On est loin de « La Vie privée de Sherlock Holmes » de ce génial Billy Wilder.

    Je note, au passage, une forte concentration de Templiers sur la côte ouest des États-Unis.
    Un complot se trame !

  21. « Installez vous ici toute nue mademoiselle, c’est pour un rituel magique. » ; quelle habile technique de séduction, vous en conviendrez.

    … que vous devriez essayer, cher Odieux, ça vous coutera moins cher que le GHB. :D

  22. Cher Odieux, ne me maudissez pas mais je trouve ce spoil assez peu convainquant…

    J’ai trouvé ce film bon dans son ensemble, l’univers est tout de même bien respecter et bien que l’adaptation soit un tantinet modernisée, celle-ci nous replace bien dans du Sherlock Holmes. Petite note pour ce qui pose problème par rapport au type qui prend feu avec son pistolet, Si vous avez un stagiaire sous la main, essayez, vous verrez, vous adopterez.

    Mis à part ça d’un point de vue purement cinématographique, il y a peu d’incohérences, le jeux d’acteur est bon et l’intrigue bien qu’un peu « classique » nous plonge quand même dans l’histoire et dans le personnage sans nous ennuyer.

    ( Faîtes attention avec le stagiaire, de préférence dans un endroit dégagé et prévoyez une pelle si il cherche à fuir l’avancée scientifique que vous voulez lui montrer. Certains sont taquins.)

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