Godzilla, X & Con – Le nouvel empire

– J’ai une idée de film.

Dans la salle, le silence se fait alors que les yeux se tournent tous vers l’homme qui vient de prendre la parole. Tout au bout de la table, son supérieur rabat l’écran de son ordinateur portable, signe que toute son attention lui est désormais acquise.

– On vous écoute, Johnson. Vous êtes scénariste, je ne doute pas que vous allez nous impressionner !
– Alors, ça serait l’histoire d’un lézard géant, bon ben il pète tout. Voilà. J’ai fini.
– Hmmm. Mouais. En plus, on l’a déjà fait, Johnson, ça s’appelle Godzilla.
– Ah. Euh… et si à la place du lézard, on mettait un gorille ?
– Déjà fait aussi, Johnson. C’est King Kong.
– Je… attendez, attendez, aha, bien évidemment, j’ai d’autres idées. Et siiii… et siiii le singe et le lézard, ils se pétaient la gueule ? Par exemple, parce que… euh… ben ils viennent tous deux du même monde souterrain et…
– Johnson : c’était le pitch de Godzilla vs Kong.

Les mains du malheureux Johnson tremblent alors qu’elles tournent nerveusement les pages de son bloc-notes intégralement vierge. Ses yeux miment une lecture imaginaire pendant que le scénariste cherche une idée, là, tout de suite, au débotté. Un truc original qui ne ferait pas du tout réchauffé.

– Et siiiiiiii…
– Oui ?
– Et si le singe et le lézard qui se pètent la gueule pour le monde souterrain… ils… euh… ils trouvaient un monde souterrain…
– Un monde souterrain sous le monde souterrain ? Et qu’est-ce qu’il abriterait, Johnson ?
– Euh… un lézard et un… euh… un singe ?

Le silence tombe sur la salle, alors que Johnson, chuchote une prière pour ne pas être viré. Non, il n’a rien préparé. Oui, il est complètement à court d’idées. Et diable, qu’il a honte de l’étron qu’il a présenté. Il va être viré, il n’en doute pas. Aussi, lorsque son supérieur se lève et se dirige vers lui d’un pas décidé, Johnson rentre le postérieur conscient qu’un pied risque de s’y poser sous peu.

Quelle n’est donc pas sa surprise lorsque c’est une main qui vient trouver son épaule, alors qu’un chèque atterrit dans ses paumes.

– C’est génial, Johnson, du jamais vu. Ah, et on ose dire que la créativité est morte ! Tenez, voici 135 millions de dollars pour ce film qui sent bon la fraîcheur !

Personnellement, c’est comme cela que je m’imagine la scène. Car oui, c’est bien le pitch de Godzilla X Kong : Le Nouvel empire. L’histoire palpitante d’un gorille et d’un lézard venus d’un monde souterrain qui vont découvrir un gorille et un lézard dans un monde souterrain sous le monde souterrain. Vous pensez que je plaisante ?

Spoilons, mes bons !


L’affiche : à elle seule, on sent un petit fumet de qualité.

Tout commence sous terre.

Puisque dans l’univers de King Kong et autres Godzilla, la Terre, à défaut d’être plate, est creuse comme un discours à Cannes. Et renferme un monde préhistorique rempli de monstres plus ou moins gros, dont ceux précédemment évoqués. C’est justement le plus gros gorille au monde que nous y retrouvons en train de savater d’autres animaux moches locaux (appelons-les les animoches), les deux camps se disputant pour savoir qui finira en repas pour l’autre. Réjouissez-vous, plèbe, c’est King Kong qui l’emporte, mais hélas pour lui, au moment d’avaler une carcasse…

Il a mal aux dents.

Un monde sauvage et violent où le primate local est bien embêté car il ne risque pas de trouver un dentiste disponible de sitôt : ce film a donc probablement été intégralement tourné à Niort.

King Kong parviendra-t-il à trouver un professionnel pour lui mettre un coup de fraise ? Sa mutuelle le remboursera-t-elle ? Et surtout, qui aura une machine qui fait slurp-slurp-la-salive assez puissante pour un gorille de la taille d’un magasin Action ? Quelle intrigue, je n’en puis plus ! Laissons cependant le brave animal grommeler en suçotant sa gencive, et partons pour la surface.

Où nous retrouvons une scientifique, le Dr Jeannine Pipo, en train d’expliquer sur divers plateaux télés la situation actuelle. Aussi, écoutons-la.

– Vous le savez, deux gros monstres vivent sur cette planète avec nous : King Kong, qui règne sur le monde souterrain, et Godzilla, qui estime que la surface est son territoire. On peut s’en féliciter, puisqu’à chaque fois que des animoches s’échappent du monde souterrain pour ravager la surface, Godzilla va leur donner deux coups de queues, un coup de laser dans la bouche, et hop, l’affaire est pliée. Tenez, l’autre jour : Rome a été attaquée par des fruits de mer géants. Eh bien qui en a fait du sushi ? Godzilla ! Alors ceeeeeeertes, il a un peu rasé la moitié de la ville ce faisant, mais tout de même : il a sauvé l’autre !

Vous le saurez : Godzilla est donc Américain, si l’on en croit ses méthodes.

Sauf que voilà : on ne peut pas être tranquille deux minutes. Car alors que le Dr Pipo est tranquillement en train d’expliquer tout cela, on vient rapidement la chercher pour lui dire que la société pour laquelle elle travaille et qui surveille tous les animoches, Monarch, a détecté des mouvements suspects dans le monde souterrain. Des séismes curieux, des interférences électroniques… et comme si ça ne suffisait pas, la fille adoptive du Dr Pipo, dernière membre d’une tribu de Skull Island (l’île où vivait King Kong autrefois) qui connaissait bien les animoches, est prise de visions en classe et dessine des sortes de gros pics noirs. Ce qui fait un peu tache au milieu des habituelles kikoutes que dessinent les enfants de son âge.

En plus, elle le fait sur sa table, ce qui gonfle un peu la maîtresse.

– Dr Pipo, je veux bien que votre fille adoptive vienne d’un peuple magique, mais franchement, la dame du ménage commence à en avoir plein le trouloulou de ses supers pouvoirs.
– Oui ben elle est hyperactive, autiste, HPI, dyslexique, dyscalculique, dys…
– Je vous vois lire la liste des excuses foireuses de mamoune.com, Dr Pipo. Posez ce téléphone.
– Maiiiiiiiiiiiiiiiis !
– Quitte à me donner une excuse, vous auriez pu commencer par celle-ci : elle est sourde.
– Oui mais ce n’est pas à la mode, ça.

Et ça n’explique pas pourquoi elle est possédée par le Malin qui lui fait dessiner de grosses pointes noires à la première occasion venue. Aussi, lorsque le Dr Pipo quitte l’école avec sa fille, elle prend tout de même le temps de communiquer en langue des signes avec elle.

Chaussette cachou bingo Buenos Aires ?
– Maman, tu es à chier en langues des signes.
Frange calamar, casque stylo.
– Ecoute, je ne sais pas ce que tu veux dire, mais je suppose que tu me demandes pourquoi j’ai dessiné ces trucs. Or, je n’ai pas envie de répondre, surtout que si je le fais, ça pourrait faire avancer l’intrigue un peu trop vite, par exemple si je te détaillais mes visions. Je vais donc plutôt te proposer de rentrer à la maison et de ne plus jamais en parler.
Ok. Injecteur turbo.

De retour à la maison, le Dr Pipo a soudain une idée. Et si les pics que dessine sa fille… correspondaient aux pics d’activité sismique détectés dans le monde souterrain ? Une petite vérification, et en effet : sa fille est peut-être sourde comme un pot, mais elle peut visiblement détecter les tremblements de terre à plusieurs milliers de kilomètres sans problème.

– Mon dieu… cela signifie que… mais oui ! Mon enfant est une couleuvre ! s’exclame le Dr Pipo.

Le Dr Pipo et sa fille adoptive, dont le charisme réuni est si grand que je n’ai retenu le nom ni de l’un, ni de l’autre.

Et elle s’empresse de se saisir de ses dessins et autres documents pour les amener à… à…

Attendez. On parle bien du Dr Pipo, qui travaille pour Monarch ? L’organisation ultra-puissante en charge de surveiller le monde souterrain avec des milliards de dollars de moyens ? Et où le Dr Pipo est un des responsables, en charge de la surveillance d’une partie du monde souterrain ? Dr Pipo qui pourrait donc amener tout son fatras à ses collègues et autres subalternes qui ont les connaissances et les moyens de l’aider ? On parle bien de celle-là ?

Eh bien elle décide plutôt d’aller voir…

Un podcasteur complotiste.

« Oui, mais elle le connait ! » me diront les lecteurs qui ont vu les précédents films. Alors certes, mais en attendant, pourquoi ne pas commencer par son organisation ? C’est un peu comme travailler pour l’ONU, détecter une menace mondiale, et s’empresser d’aller en parler à son voisin au motif qu’on le connait et qu’il a une chaîne Youtube avec 500 abonnés. Nul doute qu’entre son intro de 35 secondes avec son logo en flammes qui tourne et son sponsor NordVPN, il sera d’une grande aide !

Notre larron, que nous appellerons Potecast, a visiblement bien aidé lors de précédents films, certes, mais ça n’explique pas pourquoi notre héroïne ne commence pas par aller voir sa propre organisation. Ah, si : c’est pour pouvoir ramener ce personnage dans le film sans aucune justification rationnelle. Personnage qui n’aura par ailleurs aucune utilité, mais que voulez-vous, rajouter des scènes entières complètement incohérentes qui coûtent du pognon pour baisser la qualité du film, c’est un métier. Enfin, toujours est-il que Potecast semble mystérieusement indispensable au docteur Pipo.

Et ça tombe bien, car au même moment, deux événements forcent le docteur Pipo à foncer chez Monarch en emmenant Potecast dans ses valises.

  1. Godzilla s’agite, comme s’il avait détecté une menace
  2. King Kong est remonté à la surface sans explication

Le lecteur se dira aussitôt « C’est p’têtre parce que King Kong est remonté à la surface, soit sur le territoire de Godzilla, que ce dernier s’énerve, non ? ».

Mais c’est oublier que le film est complètement débile, et donc que personne n’y pense, pas même le script. En effet, en réalité, King Kong est remonté à la surface… pour se faire retirer sa dent pourrie par les humains, qui lui remplacent par une prothèse (ils ont toujours une dent géante à la bonne taille sous la main). Le tout sous la direction de Bogoss, le vétérinaire spécialisé en créatures géantes (ne me demandez pas qui est sa clientèle habituelle, peut-être de très gros cockers), et qui est accessoirement l’ex-petit ami de l’héroïne.

ÇA ALORS !

Et maintenant que tout ce petit monde est réuni chez Monarch par la magie d’un scénario fort subtil, Potecast livre enfin son analyse des signaux sismiques captés aussi bien par les capteurs de Monarch que par la fille adoptive du Dr Pipo.

– D’après moi… c’est un signal télépathique.
– Ah. Mais sismique, donc.
– Oui.
– C’est super cohérent.
– Je vous emmerde, Dr Pipo. Par ailleurs, je pense aussi que c’est un signal de détresse.
– Comment vous le savez ? Vous parlez la langue des séismes-télépathes ?
– Pas du tout.
– Donc, laissez-moi deviner : vous n’en avez aucune idée, mais ça arrange le script.
– Voiiiiiiiiiiiilàààààààààààààà.

Ah, ces messages de détresse télépathiques et sismiques à la fois dans une langue inconnue mais que l’on décode aussitôt, c’est vraiment bien pratique ! Car il n’en faut pas plus pour que le Dr Pipo s’exclame qu’il est grand temps d’aller éclaircir tout ça dans le monde souterrain, et qu’elle va naturellement emmener avec elle les idiots qu’elle a sous la main, à savoir Potecast et Bogoss (on ne sait jamais, si on tombe sur un très gros cocker, ça peut aider). Oh, et puisque c’est une mission très sûre, elle va aussi emmener sa fille.

– Rotule fricadelle, sapin cuisine.
– Maman mais bordel ! Fais un effort, merde ! Ton langage des signes ressemble à une crise d’épilepsie ! Que veux-tu dire ? Que tu m’emmènes dans le monde souterrain ? C’est quoi le motif ? Je connais King Kong ?
– Ok. Injecteur turbo.
– Non mais toi aussi tu le connais ! Je ne sers à rien ! Tu réalises que je n’ai AUCUNE compétence utile à part être un enfant relou ?
– Brigand vital, paraitre moquette. Cependant, Spirou chapeau.
– C’est bon. Je viens, je viens. Mais par pitié, mets tes mains dans tes poches.

J’ai connu des intros pour réunir un groupe qui commençaient pas « Vous êtes dans une auberge » qui étaient plus travaillées.

La fine équipe peut donc embarquer dans un véhicule volant pour se rendre vers le monde souterrain, périple durant lequel Potecast nous rappelle qu’il est un personnage probablement écrit par un scénariste de 1998 : c’est le fameux personnage noir, en surpoids et rigolo qui passe son temps à crier, à avoir peur de tout et à faire rire tout le monde malgré lui. La seule preuve qu’il appartient au siècle nouveau est que contrairement à la règle des années 90, il ne meurt pas en premier. King Kong les accompagne aussi, puisque ses problèmes dentaires réglés, il peut retourner dans le monde souterrain.

Pendant ce temps, à la surface, l’excitation de Godzilla n’avait en effet rien à voir avec un gorille géant empiétant sur son territoire. Non, le gros lézard a visiblement d’autres projets que de manger du singe, et après l’Italie, il décide d’aller faire un tour dans le sud de la France pour y savater une centrale nucléaire et s’y alimenter en radiations. Comme s’il faisait le plein pour un combat à venir !

Ou qu’il pense acquérir ainsi des supers pouvoirs et en conséquence se faire engager chez Marvel. Ne fais pas ça, malheureux ! Nous sommes en 2024, Marvel, c’est tout pourri !

Mais Godzilla étant trop gros pour aller au cinéma, et trop intelligent pour s’abonner à Disney +, il ignore tout cela et décide de continuer à sucer goulument du réacteur qui n’en demandait pas tant. Sans aucune explication, les humains décident d’ailleurs de brièvement l’attaquer avec des drones alors que 1) ils savent très bien que ça ne sert à rien 2) ça peut juste l’énerver et lui donner envie d’arrêter de défendre l’humanité contre les autres monstres. On va dire que c’était pour faire une scène « Godzilla se remplit d’énergie sous une pluie de missiles, mais comme on n’a aucune raison de le bombarder, on va le faire quand même, comme ça, pouf. »

Je n’exagère pas, puisque les humains n’insisteront plus par la suite : c’est juste pour cette scène qu’ils se disent que « Ah tiens, si on lui tirait dessus pour rire ? »

À noter que plus Godzilla absorbe d’énergie, plus il devient rose. C’est son côté socialiste.

Oh, ai-je précisé que les drones – volants – respectaient la règle de toutes les daubes ? À savoir « Oui, je vole, mais je vais le faire à 25 mètres du sol sinon le monstre ne pourrait pas m’attraper. » ? Voilà, c’est chose faite. J’ai toujours aimé ces films où les appareils volants se mettaient toujours au niveau de la gueule du monstre histoire de perdre le seul avantage qu’il y a à voler, comme ça, pour le principe. Cela fait, Godzilla part éclater la margoulette d’autres monstres qui attendaient gentiment à d’autres endroits du monde, saveur « Ah oui on était là depuis le début du film, Godzilla règne sur la surface mais finalement pas trop puisqu’on se trouvait là pépouze à attendre notre raclée ». D’accord. Monstres dont Godzilla boit l’énergie parce que c’est mieux qu’une canette de Monster et que décidément, il veut faire le plein.

Mais, revenons à nos héros partis explorer le monde souterrain pour répondre à la question « Mais quel est donc ce bordel ? »

Car pour leur part, ils se rendent aussitôt à un petit poste avancé de Monarch situé dans ce royaume souterrain pas si paisible, et chargé de surveiller son activité. Et le trouvent dévasté.

– J’espère qu’on pourra récupérer ce que les caméras ont enregistré ! lance Bogoss.
– Des caméras ? N’auraient-elles pas pu automatiquement envoyer leur contenu à la surface juste avant que tout ne se fasse ratiboiser ? propose le caporal Roudoudou.
– TAGGLE, répondent les autres en chœur avant de renvoyer cet intrus.

Donc, Monarch a installé un poste avancé avec des tonnes de caméras MAIS apparemment, ils font remonter le contenu à la surface manuellement. Sûrement sur des cassettes à rembobiner avec un crayon, quitte à aller jusqu’au bout de la logique. C’est formidable. Ils ont installé des millions d’ordinateurs, mais n’ont pas pensé à installer internet (alors que si, les communications passent, pour info).

King Kong, quant à lui, découvre que les mystérieux séismes du monde souterrain ont ouvert un passage vers… un monde souterrain-souterrain. Oui, nous sommes déjà dans un monde souterrain, mais apparemment, il y en a encore en dessous.

Oui, c’est de la grande écriture créative. Et après, les mêmes iront dire que l’IA peut les remplacer.

Bref : dans ce monde souterrain sous le monde souterrain (le monde sousouterrain, donc), King Kong découvre… une tribu de singes géants ! Qui essaient de lui péter la gueule, certes, mais après quelques mandales, Kong parvient non seulement à s’en défaire, mais aussi à faire ami-ami avec un petit bébé singe géant brun. Après moult aventures et pétages de mouilles de monstres, les deux se rapprochent plus encore, bébé Kong comprenant que King Kong est gentil, contrairement à 99% des créatures du coin qui se contentent de vouloir le bouloter. Alors que Kong est différent : lui, d’abord, il prépare une petite sauce.

On n’est pas des bêtes.

Pendant ce temps, dans le monde souterrain (mais pas sousouterrain, je sais, ça devient compliqué), le Dr Pipo et sa fine équipe partent à la recherche de ce qui a pu savater leur base avancée. Et découvrent la source du signal télépathico-sismique (rien que d’écrire cela, j’ai un peu honte, alors pensez aux gens ayant financé ce film). Du moins, la localisent, et décident de poser leur aéronef pour finir leur chemin à pied parce que… euh… parce qu’on ne peut pas aller plus près. Voilà. Non, même pas survoler le secteur : on ne peut pas, c’est magique.

Nos amis, qui ont intelligemment pensé à embarquer un total de UN militaire armé avec eux dans ce monde ultra-dangereux, voient ce dernier être – sortez vos boîtes à « ça alors ! » – mangé par une créature bizarre en chemin. Nos héros sont donc désormais seuls en territoire hostile, et sans armes. Ah, si seulement ils trouvaient les cons qui s’aventurent dans l’endroit le plus dangereux au monde avec une escorte d’une seule et unique personne !

Heureusement pour eux, ils finissent par tomber sur un temple dans la jungle souterraine qui porte les mêmes symboles que ceux de la tribu de Léa, la fille adoptive du Dr Pipo. Un lieu où l’on vénérait Mothra, la mite géante (… mais qui a écrit ça ?). Et juste à côté, ils découvrent un passage vers le monde sousouterrain, qui était là, comme ça, à attendre gentiment. Allez zou : ils s’y engouffrent ! Et tombent nez-à-nez… avec une civilisation humaine sousouterraine, semblable à la tribu dont est originaire Léa !

Oui, les mecs recollent exactement le même pitch que les autres films : « Et là, les héros découvrent un monde inconnu où des tribus humaines vénèrent des monstres géants. D’ailleurs, en fait, c’est la même tribu« .

Pourquoi mettre des nouveautés dans un nouveau film, hmmm ?

Léa en est toute excitée.

– Maman, tu as vu ? C’est mon peuple ! Je n’en suis pas l’ultime survivante !
Capuche port, télégraphe saucisse.
– Je… putain maman. Bon, note que c’est magique : Kong qui pensait être le dernier de son espèce tombe sur des singes comme lui, moi qui pensais être l’ultime survivante de ma tribu découvre que non… manquerait plus que Godzilla tombe sur un autre lézard cracheur de laser et le ridicule serait consommé. Tu n’es pas d’accord ?
– Ok. Injecteur turbo.

Ah, si, petite nouveauté quand même : la tribu locale communique par télépathie. Ne me demandez pas comment : nous sommes dans le monde sousouterrain, à ce stade, ils pourraient voler en battant des oreilles que je ne poserais pas de question. Nos héros, eux, ne s’en posent pas non plus et se contentent de dire :

– De la télépathie ! C’est bien normal, n’en parlons plus, ni même de comment cela cause des séismes. C’est donc leur signal de détresse que nous avons capté ! Mais qu’est-ce qui peut être assez terrible pour que même une tribu vivant dans un monde de monstres appelle à l’aide ?

Je ne sais pas ? Qu’est-ce qui peut être pire qu’un monstre géant ? Le scénario, peut-être ? S’ils ont lu le script, c’était soit l’appel à l’aide, soit l’immolation collective.

Pour mieux se faire comprendre, les indigènes montrent au Dr Pipo une série de bas-reliefs sur lesquels la brave docteur n’hésite pas une seule seconde : cela comporte quantité de signes qu’elle n’a jamais vus, mais aucun souci, sitôt qu’elle a posé les yeux dessus, elle comprend tout et lit à voix haute :

– Au commencement, l’humanité était protégée par les grands singes. Puis, un vilain singe a voulu envoyer tous les singes tuer Godzilla. Ça a loupé et le méchant chef singe s’est retrouvé enfermé dans le monde sousouterrain. Ce singe se nomme… Scar.
– Comme dans le Roi Lion ? Eh bé. J’espère qu’il n’y a pas de buffles géants, sinon ça va être rude les petits amis.
– Scar domine aussi une créature souterraine – ça alors, qui est un lézard géant cracheur de lasers ! – grâce au pouvoir de la douleur. C’est pas bien clair, mais apparemment, il a une sorte de grosse télécommande à douleur.
– Pratique en soirée SM.
– Oui, ou alors, c’est comme avoir une télécommande qui ne fonctionne que sur TF1 et France 2.
– Seigneur.
– Dernier point : le bas-relief dit que Mothra la mite viendra se mêler de tout ce bazar, et que l’élue de la prophétie inévitable dans ce genre de films de merde, celle qui sauvera finalement le monde… ressemble trèèèèès fortement à ma fille adoptive.
– OH BEN CA ALORS !

À noter que pour nos amis scénaristes, quand vous avez décidé de mettre une tribu de télépathes et qu’elle veut expliquer un truc à des étrangers, il existe deux options :

– La télépathie, qui permet de justifier qu’un personnage reçoive soudain plein d’informations droit dans le crâne instantanément
– Un bas-relief à la con qu’il faudrait des années à déchiffrer en temps normal

Le film a choisi la deuxième option, je salue bien fort la performance qui sent bon l’écriture après une soirée tacos un peu arrosée.

Quant à Kong, toujours accompagné de Bébé Kong, il fait lui aussi une découverte : il tombe sur d’autres grands singes, qui travaillent pour Scar, un grand singe rouge très méchant qui les domine par la terreur. Comment sait-on qu’il est très méchant ? D’abord, il le porte sur lui (j’aime comme le cinéma apprend que les gens méchants ont forcément de sales gueules et inversement), et ensuite, il fait ce que tous les mauvais méchants font : il tue des membres de sa troupe gratuitement histoire de montrer à quel point il est cruel.

Je n’ai jamais bien compris où était l’intérêt d’affaiblir sa propre force, mais apparemment, chez les scénaristes, c’est super important : quand le méchant a le choix entre tuer le gentil ou un de ses fidèles, il tuera toujours un de ses sbires en ricanant pour montrer à quel point il est vilain (à défaut d’être efficace).

Scar tente bien de taper sur Kong sitôt qu’il l’aperçoit, mais le bougre résiste. Aussi, comme le disait le bas-relief, il brandit sa télécommande à douleur, une sorte de dague magique, et s’en sert pour faire sortir de son antre une sorte de dinosaure-pokémon enchaîné qui lui obéit au doigt et à l’œil, le fameux lézard géant cracheur de lasers. Forçant Kong à se replier puisque la bestiole crache du laser, oui, mais de gel (ne cherchez pas), ce qui brûle sérieusement le bras de notre héros poilu qui n’aime pas trop les sports d’hiver. Le voici donc qui s’enfuit retrouver ses humains préférés, et il s’effondre devant eux en sale état. Le Dr Pipo est bien embêté.

– Flûte. Comment Kong va-t-il pouvoir affronter Scar avec un bras tout cramé ? Car Scar risque de remonter à la surface, c’est ça que la tribu voulait nous dire ! C’est Scar, la menace ! Oh, comment allons-nous remettre Kong sur pied ?
– Grâce au projet Powerhouse.
– Que dis-tu, Bogoss ?
– Eh bien qu’en tant que vétérinaire, plutôt que d’apprendre à soigner des engelures, j’ai participé à concevoir un super projet secret d’exosquelette pour bras de singe géant.

Ce que vous entendez derrière vous, c’est votre boîte à « Ça alors ! » qui devient folle. Serrez-la fort, car ce n’est pas fini.

– Ça alors, ça tombe bien !
– Mieux encore, le projet est terminé et par un heureux hasard, nous avions déposé un prototype dans le monde souterrain !
– ÇA ALORS !
– Mieux mieux encore, le seul prototype est PILE de la taille de la blessure de King Kong !
– ÇAAA ALOOORS !
– MIEUX MIEUX MIEUX il est PILE pour le bon bras blessé ! C’eut été con d’avoir un prototype de main droite alors qu’il avait le bras gauche en vrac !
– ÇAAAAAAAAAAAAA ALOOOOOOOOOOOOOOOORS !

Vous le sentez, vous aussi ? Ce petit fumet de scénaristes qui se disent « Ça serait bien que Kong se batte avec un bras robotique, mais on n’a aucune idée de comment l’amener, alors amenons-le n’importe comment ?« . Hmmm. Ça sent comme des toilettes de camping en été (enfin je suppose : je ne fréquente pas ces boîtes à gueux).

Godzilla & Kong, ici hurlant « ÇA ALORS ! » en chœur.

Il est donc temps que tout le monde se prépare à la guerre.

  1. Kong reçoit un gros bras mécanique sur sa blessure et s’en va chercher Godzilla en renfort pour péter la gueule de Scar
  2. Godzilla est superchargé et entend son appel (sachant que Kong remonte à la surface en Egypte et hurle, ce que Godzilla entend… à Gibraltar)
  3. Léa la fille adoptive du Dr Pipo va dans le temple de la tribu et réveille Mothra la mite géante pouf pouf comme ça… parce que et oui, hop, elle était là. Ok. Injecteur turbo.

Je plaisante, mais tout de même :

Mothra.

MOTHRA.

Si l’ennemi est un énorme pullover, il va prendre sa branlée.

Le problème, c’est qu’en allant à la surface chercher Godzilla, Kong s’est mal fait comprendre : Godzilla a juste vu que le grand singe était sur son territoire, et le gros lézard n’a pas pissé partout pour marquer son territoire pour rien, eh, ho. Il veut donc instantanément latter Kong pour intrusion. Notez qu’au début du film, le même s’en foutait quand Kong venait prendre rendez-vous chez le dentiste à la surface, mais là, allez savoir pourquoi, ça l’énerve. On a donc une scène où Godzilla se rend en Egypte, écrase les pyramides sur son passage et… fait des prises de catch à King Kong.

Il y avait une chaise pliante géante dans les parages, je connais un gorille de 50 mètres qui se la prenait sur la truffe.

Notons que Kong ne rend pas ses intentions bien claires, puisqu’il se contente de péter la gueule de Godzilla. Plutôt que de lui montrer « Saute dans le trou qui mène dans le monde souterrain à ma suite, tu verras en bas, il y a un gros con qui s’appelle Scar », son plan est donc « Je vais te latter, et te trainer avec moi, et comme ça tu comprendras que j’ai besoin d’aide ». Hmmm. Bon, King Con, donc. Heureusement, c’est à ce stade que Mothra, la mite dégueulasse qui fait des bruits de dauphin (pour faire gentil et kikinou, mais ça ne prend pas : elle est vraiment dégueulasse) débarque et communique avec les deux pour leur dire « Allez, faites vous un bisou et la paix, parce qu’on a du boulot mes petits amis ».

Oui, Mothra met tout le monde d’accord. C’est son pouvoir : elle est à la fois attachante et centrale, c’est un peu une mite d’amarrage, si vous voulez.

Toute la fine équipe se rue en conséquence dans le monde souterrain, où Scar s’apprêtait justement à remonter à la surface : la bataille finale peut commencer.

Kong tape sur Scar, Godzilla sur l’animoche lanceur de gel de Scar, Mothra met sa mite partout et c’est dégoûtant, quant aux humains, ils font « Hooo ! » « Haaa ! » et lancent des diversions plus ou moins ridicules et inutiles de temps à autres. Bon, pas de bol, le monde souterrain dispose de portails magiques vers la surface, et par un malheureux accident, les monstres en pleine baston tombent dans l’un d’entre eux et se retrouvent à se meuler à Rio de Janeiro, où tout de suite, ça fait moins la fête.

Sans surprise, Scar prend sa raclée, non sans que son monstre lanceur de glace ne soit libéré de l’esclavage dans lequel il se trouvait lorsque la télécommande à douleur est détruite. Tout le monde est donc heureux, car sans Scar, plus de bagarre, et chacun peut rentrer chez soi.

  • Les humains font la fête et tapent fort dans la main de Léa, la petite fille qui a réveillé Mothra par le pouvoir du script (le reste de la tribu locale s’étant coupé les ongles pendant ce temps)
  • Godzilla s’en retourne dans son nouveau petit panier où faire dodo comme un chaton,à savoir le Colisée de Rome, ce qui emmerde un peu l’Italie qui va devoir payer la litière
  • King Kong et Bébé Kong retournent dans le monde sousouterrain grimpés sur le monstre lanceur de gel, désormais gentil, afin d’annoncer aux singes locaux que Scar est mort et que son règne de terreur étant fini, ils peuvent vivre libres

C’est donc un moment heureux où le monde a été sauvé de la destruction pour la 257ème fois et…

… FIN !

Vous ai-je parlé de la tenue du Dr Pipo et de Bogoss pour aller explorer le monde souterrain ultra-hostile ? Non ? Eh bien voilà. Une chemise à fleur, même pas un sac à dos, et en route.

Mais ? Des gens ont sérieusement financé ce truc sans considérer que c’était un énorme nanar digne d’une histoire de requin radioactif ?


Quelques mois plus tard, à Hollywood.

– Johnson ! Nous avons besoin d’une nouvelle idée de film ! Vite, je compte sur votre inventivité.
– Alors euh ce serait… un gorille ?
– Hmmm, oui, super ?
– Et un… lézard ?
– Continuez.
– Ils viendraient d’un monde souterrain et ils affronteraient disons… un gorille… et un lézard. Mais venus d’un monde encore plus souterrain.
– … attendez Johnson, vous ne viendriez pas de me revendre exactement le film précédent ?
– …
– …
– … et si je rajoute que cette fois, ils découvrent une nouvelle mite géante venue d’encore plus profond ?

Le producteur fronce les sourcils.

– Johnson…

Le scénariste rentre la tête entre les épaules.

– … pensez-vous que 150 millions de dollars suffiront ?

Et le plus beau ? C’est qu’il n’y a pas eu qu’un seul scénariste pour pondre tout cela. Oh que non : ils étaient trois.

Une inventivité pareille, il fallait bien ça.

38 réponses à “Godzilla, X & Con – Le nouvel empire

  1. Je ne sais pas si c’est à cause de ce scenario particulièrement débile ou si l’odieux s’est fait aider par quelque substance chimique interdite, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas pleuré de rire devant un spoil. Mention spéciale à « ton langage des signes ressemble à une crise d’épilepsie ».

    Bravo et merci pour ce moment.

  2. je n’ai même pas entendu parlé de ce film! Mais j’ai beaucoup ri.  » Si l’ennemi est un énorme pullover, il va prendre sa branlée. » Merci encore une fois!

  3. B’in je sais pourquoi je ne vais plus au cinéma…^^ Merci Odieux pour ce « spoiler ».

    Sinon, les tongs ou espadrilles (on voit mal dans le sable…) c’est bien aussi pour une « expé » souterraine…

    (je vais faire mon casse bonbon, mais une ‘tite relecture pour l’heurtograffe… pas que je sois à cheval dessus, j’en fais moi même aussi régulièrement…)

  4. On en parle de la fameuse centrale nucléaire du sud de la France à Montagnac ? C’est à croire que les mecs ont pris la carte de France sur GoogleMaps, et ont fait plif plouf pour choisir une commune avec un nom qui sent bon la vinasse. Ma théorie c’est qu’il fallait pas troubler les spectateurs américains qui auraient pu confondre Montpellier avec Montpellier dans le Vermont…

    • Ils auraient pu aussi bien choisir Golfech ou le Tricastin, aucun risque de confusion avec un nom de bled ricain… >_<

  5. « étant fini, ils peuvent vivre livres » > petite coquille a LIBRES. Tres fan du langage des signes Kamoulox. Merci pour ce spoiler !

  6. Je pense pouvoir révolutionner la licence avec un film où c’est le singe géant qui vit en surface et le lézard géant dans les profondeurs (mais qui passe le film en surface quand même histoire qu’il y ait des dégâts spectaculaires).

  7. 1 ) Il y a une grosse mite dans mon lit, je fais quoi?

    2) Si j’ai bien compris, tes spoilers sont juste là preuve que tu peut avoir un budget de dingue, et un scénario à faire croire que le scénariste de Sharknado était sobre.

  8. C’est dingue ca, j’ai vu tout les godzilla et king kong depuis celui de 1997 et plus le temps avance, plus ces films sont debiles.

    Deja que Godzilla Vs Kong m’avait enervé par sa debilité et ses persos tous aussi cons les uns que les autres mais alors celui la, il releve encore plus la barre.

    Mention speciale au veterinaire qui se laisse piquer par un moustique qui fait 5 fois la taille d’un moustique normal et qui dit au calme « c’est une mere qui a besoin de nourrir ses enfants donc je le laisse me piquer ». Rien a cirer si il attrape le paludisme, lui il est gentil tout plein et il est pret a mourir pour que des enfants moustiques puissent survivre…

    A ce niveau, j’etais tres serieusement en train de me dire si les scenaristes n’etaient pas en train de me chier dans la bouche en me disant que c’est du caviar.

    • Ajoutons à cela que le sang n’a aucune utilité pour nourrir des « enfants moustiques » (aka « larves » mais c’est moins mignon), il permet uniquement la production et la ponte des œufs.

      Les larves se nourrissent de plancton et de bactéries en suspension dans l’eau.

      En plus de ses lacunes dans le domaine des maladies vectorielles, ce vétérinaire n’a pas l’air de s’y connaitre beaucoup en biologie animale.

      • Vetérinaire à Hollywood c’est un vrai métier hein , non mais regardez moi la ménagerie ; à droite ; un T-Rex mutant de Jurrasic-park 2 , à gauche dans la piscine ; une Raie Aquatique de Pandora , au centre ; un Rancor bléssé sur Tatoïne … avez vous visité l’aile dédiée aux animaux antropomorphes et parlants ? La clinique Disney … spé zoopsychologie.

        Boulot de merde … tu m’étonnes qu’ils aient des lacunes !

    • Eh bien, c’est très « spécial » comme comportement surtout pour quelqu’un qui a fait médecine.

      Un film alternatif où on le voit développer du coup des parasites inconnus, incurables et mortels ou très handicapants serait une idée. Après tout eux aussi ont le droit de vivre !

  9. 563 millions de dollars de recette. 563 ! Je sais pas qui sont les plus à plaindre les scénaristes ou les spectateurs

  10. Oh !

    A la lecture, ce film a l’air tellement nul à chier qu’on se sent transformé en porc se roulant dans la fange des scénaristes.

    Et malgré tout, je souhaite tout de même constater le désastre de mes propres yeux…

  11. Ce film est surtout une occasion de péter des trucs, et tout spécialement des monuments historiques (mais pas des monuments américains, faut pas non plus déconner) :

    On peut compter, au moins:

    -un colisée romain

    -pas une, pas deux, mais bien 3 pyramides égyptiennes

    -une centrale nucléaire française qu’on avait fini de construire

    -je crois que la statue géante de jésu à Rio y passe aussi

    Faudrait que je re-visionne le film pour faire une liste plus complète, mais j’ai pas le courage…

    Ah, et j’oubliais, il fallait aussi rendre ridicule l’armée française, ça mange pas de pain et c’est à la mode.

    Ce film est une vraie purge, à un moment j’ai cru que je pleurais, mais c’était mon cerveau liquéfié qui me sortait par les yeux.

  12. La prochaine étape, Godzilla Kong, et Mothra s’uniront -ils pour combattre:

    A/Un Requin Géant

    B/Un Dragon

    C/Aya Nakamura

    D/Les trois en même temps (sous réserves que les deux premiers ne soient pas trop mélomanes)

    Sinon, j’ai adoré les tentatives du Dr Pipo en langage des signes.

    • Non Aya Nakamura fera la fresque en langue inconnue ou tout autre truc incompréhensible, il lui suffira de chanter une de ses chansons !

  13. Je me rappelle avoir vu les affiches dans le métro, avoir spontanément rigolé face à la nullité de la proposition, et m’être dit que ça allait faire un beau sujet pour l’OC. Et quand on voit les recettes, on se dit qu’on est pas prêt de s’arrêter de le lire…

  14. Le pire est que certains vont crier au génie car ces films sont des nanards quasi assumés vu le niveau, et que du coup c’est trop post-moderne m’voyez car le film rit de la nullité du film mais volontairement, quelle somptueuse démarche artistique !

  15. Je pense que ce film n’a été conçu que pour pouvoir figurer dans cette rubrique. D’une façon ou d’une autre l’odieux tient l’industrie cinématographique par les couilles et force les producteurs à tourner des étrons délirants pour pouvoir alimenter son blog. Pas joli joli tout ça.

  16. Question qui peut paraitre bête mais je n’ai pas vu le film, il est éclairé par quoi le monde soussousterrain ?

  17. mouais …

    j’avoue je suis un peu mitigé: je viens juste de voir le film et je sais bien que la mauvaise foi fait partie du deal mais là je trouve ça va un peu loin parfois …

    alors que certaines remarques sont (hélas) on ne peut plus justes (et encore certaines ont été oubliées: genre y a plein d’armes dans le vaisseau mais seul le soldat en prend une et on ne va surtout pas en rechercher quand il se fait bouffer comme un con)

  18. Merci Maître de m’avoir fait économiser encore un billet.

    Je déprime en voyant les recettes de ce film. Les gens sont définitivement cons.

    Si notre société occidentale décadente et dégénérée meurt à ce point, je ne peux m’empêcher de me dire qu’on le mérite en constatant le succès des étrons qu’elle défèque.

    La coprophagie est mauvaise pour la santé, tant physiquement qu’intellectuellement.

    Sélection naturelle.

  19. Bon, moi, j’aimais bien le Monsterverse, mais là, Scar, il est ridicule (pour les raisons citées).

    en revanche, gros avantage du film, on n’a pas le perso exaspérant de Millie Bobby Brown. Rien que pour ça, je l’aime un peu.

  20. mention spéciale à l’actrice qui joue la jeune et qui passe tout le film avec le même regard de chien battu au bord des larmes que frodon, vous savez le regard qui mélange incompréhension, suprise, peur et supplication, avec les sourcils qui remontent au milieu. À un moment il lui ont même mis un bandeau pour l’aider à fixer la grimace

  21. d’ailleurs l’essentiel du film où ce personnage apparaît est insupportable et très long. J’ai du avancer de 15s en 15s, chose que je fais très rarement dans un film.

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