Un dîner presque passé

« Bon appétit !« 

Le bruit des couverts sonnant contre les assiettes en disséquant délicatement leur contenu se fait entendre, au milieu du brouhaha tranquille des conversations qui débutent ; les verres se remplissent de divers alcools, on complimente la maîtresse de maison dès la première bouchée de chaque plat, et entre deux coups de fourchette, on jette un regard suspicieux à la personne assise en face de soi afin d’essayer de voir si elle vous a surpris en train de peiner à avaler ce foutu morceau de salade trop gros.

« Excusez-moi Bérengère ?« 

Notre hôtesse se tourne vers moi dans le curieux tourbillon des foulards et froufrous qui ornent sa robe à la dernière mode dont elle n’est pas peu fière.

« Oui Odieux ? Vous revoulez du soja ?
– Je… non, je… écoutez Bérengère, ce n’est pas que ce ne soit pas bon, hein, c’est succulent, tout ça, mais dites-moi, ne devait-on pas manger une choucroute ?
– Attention Bérengère : il va mettre une mauvaise note à votre dîner !« 

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Le type à côté de moi, un cadre à l’embonpoint aussi développé que sa calvitie s’essuie la bouche de sa serviette avant de partir d’un petit rire que les autres invités suivent bientôt. Bérengère achève de pouffer pour mieux reprendre.

« Allons Odieux, ne faites pas l’enfant : regardez, c’est la verrine !« 

Et en effet, dans le coin supérieur droit du carré que forme mon assiette, un minuscule réceptacle de verre doit bien abriter une trentaine de grammes de chou enroulés autour d’une demi-knacki.

« C’est-à-dire que j’imaginais quelque chose de plus…
– Attention Bérengère, vous allez vraiment l’avoir votre mauvaise note ! »

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Ce qui ressemble au début d’une longue série de blagues basées sur le comique de répétition sort encore de la bouche de mon voisin, que je regarde de ma plus belle mine signifiant « J’espère qu’une cirrhose va t’emporter d’ici la fin de la soirée« , alors que le restant de la tablée repart du même petit rire poli. Voyant que l’heure n’était plus à la diplomatie, je décidai d’expliquer clairement mon problème sans me laisser interrompre par un énième calembour impliquant M6 comme unique référence culturelle.

« Bon, écoutez les enfants, c’est super, tout ça, j’adore vos blagues sur Un Dîner Presque Parfait histoire de faire ceux qui en rient sans y toucher quand bien même ils pompent allègrement le principe à chaque fois qu’ils ont des invités, mais maintenant, j’exige des explications : pourquoi ma choucroute a l’air de provenir de Mogadiscio plutôt que de Francfort ?
Hooooo ! – fait la tablée scandalisée
Vous savez Odieux, ce n’est pas la peine d’être désagréable : j’ai prévu une deuxième verrine de choucroute pour tout le monde.
Formidable, Bérengère : j’entends déjà les organisateurs de l’Oktoberfest pleurer devant une telle orgie culinaire.
– Bel exemple ! Une congrégation d’amateurs de gras !
– Certes, graisse il y a, mais contrairement à ici, les gens ne sont pas servis par des boudins »

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Je crois que c’est à ce moment précis que les choses ont dégénéré. Ou peut-être lorsqu’après avoir allumé un cigare pour ponctuer mon propos, je l’ai écrasé sur le crâne de mon voisin qui venait de refaire un bon mot sur la « note de l’ambiance« .

Les gens sont tellement susceptibles de nos jours.

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"Vous savez, le métier de ministre est très surfait : j'ai beaucoup de temps pour aller dans des trucs comme "Un Diner Presque Parfait""

La mode ne se contente pas de corrompre tout ce qui est beau pour déclarer la laideur comme référence officielle pour une période donnée, particulièrement en cette période de soldes où quantité de magazines invitent leurs lectrices à « shopper » (oui, il n’y a pas de mot en français pour dire « acheter » ; ho, attendez !) divers objets, qui en général, ont tous pour propriété principale d’être incroyablement moches (et souvent chers pour faire chic), signalant ainsi au tout venant que la damoiselle portant pareil objet n’a ni goût, ni indépendance d’esprit (auquel cas, celui-ci aurait refusé de suivre la consigne idiote d’un magazine), mais visiblement pas mal de pognon à foutre en l’air.

Non : la mode, mal rampant traversant les âges dans le seul but d’asservir l’humanité sous le joug de concepts tous plus ridicules les uns que les autres, s’attaque depuis maintenant un petit moment aux repas popularisés par l’émission « Un Dîner Presque Parfait« , que la plupart d’entre vous connaissent. Bien sûr, si jamais vous faisiez partie de ces gens qui n’ont pas la télévision (« Kwa ? T’as pas la télévision ? Mais tu t’ennuies pas ?« ), petit rappel du concept : les candidats doivent, chacun son tour, inviter les autres à dîner et leur préparer de bonnes choses à manger. Une fois le repas terminé, chacun des invités va noter l’hôte sur plusieurs critères : est-ce que c’était bien cuisiné ? Est-ce que la table était bien décorée ? Et enfin, l’ambiance était-elle bonne ?

Vous noterez qu’un critère n’apparaît nulle part : « Est-ce que j’ai bien mangé« , concept complètement ringard s’il en est, puisque chacun sait que l’important dans un repas, c’est de savoir si les assiettes carrées étaient assorties à la nappe ou s’il y a ou non une partie de Time’s Up après (cela dit, chez moi, ce dernier critère est assez essentiel, puisqu’en cas de réponse positive, je balance une grenade lacrymogène avant de m’enfuir dans un rire diabolique).

Du coup, tout comme pour l’art moderne, nous en sommes arrivés à un point critique : le minimalisme.

L’objectif est triple :

  • Faire des trucs petits, et donc choupis
  • Pouvoir utiliser la nourriture comme un accessoire de déco sur la table (et quand je parle de déco, je pense plus à Valérie Damidot qu’à Alfons Mucha)
  • Trouver tous les prétextes possibles et imaginables pour affamer les gens en leur disant que c’est pour leur bien

Ce dernier point étant bien évidemment essentiel : et pour s’en assurer, il suffit de faire le tour des magazines féminins (bibles de la mode s’il en est) et de regarder les deux thèmes principaux de leurs rubriques « cuisine » : les tous petits plats et/ou les régimes, comme ici (où vous noterez que l’on vous parle de soupe assez largement, mais c’est normal : la soupe, c’est mode, c’est un type de régime comme l’indique le même site) ou (le lecteur malicieux se dira « Ho bin non, ils parlent de tartiflette » mais regardez bien les photos : ce sont des mini-tartiflettes dans des bols si petits que ma montre de poche n’y tiendrait pas). Alors à part pour nourrir un chihuahua montagnard, je ne vois pas bien l’intérêt (et non, le chihuahua n’est pas vraiment un animal montagnard, ses tentatives d’accouplement avec des saint-bernard s’étant toujours conclues par de cuisants échecs ainsi que par un fort besoin de points de sutures)

D’ailleurs, sur le premier lien, vous noterez aussi que l’on vous parle de « tendances » en cuisine, parce que là encore, ne mangez pas ce que vous trouvez bon : mangez ce qui est à la mode, bande de fripons. Mais revenons à ce que je disais, puisque donc, à force de vouloir toujours des aliments plus petits, et d’insister sur le fait que c’est mieux comme ça, je suis sûr qu’un de ces quatre, au grand collisionneur de Hadrons, le CERN va découvrir que le plus petit composant de l’univers est en fait le cupcake de magazine féminin.

Alors toi, oui, toi qui prends des heures à t’enquiquiner à faire des petites assiettes décorées au vinaigre balsamique dans lesquelles tu glisses deux feuilles de salade et une rondelle de fromage de chèvre en étant persuadé que ce soir, tu fais des folies, sache que nous autres, nous qui voulons simplement manger à notre faim, nous te maudissons ; tu ne serais pas déjà en deux dimensions à cause de ton manque chronique de calories, nous te raboterions à coups de cravache pour t’enseigner le sens du mot « repas ».

Surtout que bon, hein, nous savons toi et moi que tu fais ta prude à table façon « Ho non, je ne vais pas reprendre d’eau minérale, j’ai déjà bien assez mangé avec ma demi-carotte« , mais que sitôt que tout le monde est hors de vue à l’heure du goûter, il y a la moitié du pot de Nutella qui subit les derniers outrages ; évènement qui t’incitera, gourgandine, à renforcer ton fascisme alimentaire au prochain repas pour évacuer ta culpabilité en annonçant tout de go « Qui veut partager ma demi-carotte ?« .

Alors, oui, on sait, dans les magazines/blogs modes, les rédactrices ont écrit comme à leur habitude « Le culte de la minceur c’est mal, ici on est trop libérées, on s’accepte même si on est un peu ronde, genre taille 40″, ce qui te donne vaguement l’impression que tu es une sorte de flan mobile à la ramasse derrière ces bombasses autoproclamées (c’est surtout l’autoproclamation qu’il faut retenir). Mais en fait, non : ces propos sont rédigés par des femmes qui n’aiment pas les femmes, et ça se sent. Essayons d’expliquer cela avec des exemples suffisamment simples pour que même une lectrice de Public puisse saisir le problème, allons-y :

Par exemple, nous avons ci-dessous deux mâles, à gauche, Bob, fakir chez Apple, et à droite, un certain « Will Smith« , bien que cela ne me dise rien. Un seul des deux peut se faire une fondue sans se sentir coupable, même si bizarrement, je le soupçonne de faire de la muscu’ à côté, mais là n’est pas le sujet.

Par contre, reconnaissons-le : un seul des deux peut réaliser une mission d'infiltration au Darfour (attention, c'est pas facile, il y a un piège)

Dans 99,9% des cas, les personnes vaguement attirées par les messieurs devraient trouver celui de droite vaguement plus intéressant que celui de gauche. Et pourtant, ce n’est pas le plus mince, puisqu’il doit peser environ 4 fois le poids de son voisin.

C’est compris ? Bien.

Maintenant, faisons le même exercice avec des mesdames (ou des mesdemoiselles, ne soyons pas sectaires) ; attention, c’est reparti : à ma gauche, Rachel Zoe styliste de son état considérée par beaucoup comme étant une prêtresse de la mode et une icône de la beauté citée dans pléthore de magazines comme une déesse vivante ; à ma droite, Christina Hendricks, qui ne rentre pas vraiment dans du 38 et a de la place pour manger des hamburgers sans se faire vomir tout de suite après.

Bon d'accord, l'une des deux est rousse, mais regardez : même ça on lui passe

Dans 99,9% des cas, les personnes vaguement attirées par les dames vont jeter des cailloux à la blonde se nourrissant exclusivement d’un haricot vert par jour en hurlant « Par Horus, demeure !« , et éventuellement se tourner vers la seconde, pourtant assez nettement plus « ronde »  (et encore) ; preuve en est : Christina Hendricks se retrouve aussi dans des magazines masculins, alors que Rachel Zoe, elle, se contente de végéter entre deux pages de pubs dans les magazines pour donzelles, personne d’autres n’en voulant en-dehors des lectrices crédules. Car une fois encore, le principe est là : si les canons de la beauté étaient dans les magazines féminins, les hommes aussi en achèteraient.

Sauf que non (particulièrement quand on voit les modèles sous les projecteurs, qui donnent l’impression que les stylistes ont aussi étudié la nécromancie pour pondre autant de morts-vivants à franges).

Alors on me dira « Oui mais si je veux encore maigrir,  c’est pour me plaire à moi, pas aux autres, je m’en fous des canons de la beauté », ce à quoi je répondrai : alors ça tombe bien, n’essaie pas d’y ressembler, tu feras moins d’efforts et tout le monde va y gagner.

Tiré du site "monshowroom.com", collection "Je viens t'annoncer que je suis en phase terminale". Ho, oui, comme tout cela est beau, classe et attirant !

Alors sérieusement, expliquez-moi : comment peut-on suivre ce genre de modèles ? Et comment donc peut-on suivre le même exemple de gastronomie où, l’important dans un repas, ce n’est pas de manger correctement mais que ce soit « beau« , « esthétique« , « hype » et autres concepts du même calibre ? Pourquoi une bande de crypto-fascistes du « Ce que doit être un repas » sévit-elle impunément, dictant ce qui a sa place sur la table ou non ? Ne peut-on point juste se faire plaisir en mangeant bien ? Repartir chez soi en pleurant toutes les larmes de son corps, priant pour que les nuages s’écartent et que dans une lumière divine descende un peu de bicarbonate ?

Et tout comme dans l’art contemporain, à nouveau, nous retrouvons l’un des plus grands paradoxes de l’histoire de l’Humanité : lorsque pour trouver quelque chose de bon, il faut que celui qui l’a fait vienne expliquer pourquoi ça l’est, sinon, ça parait juste quelconque. Il y a quelques temps de cela, par exemple, je me trouvais dans un restaurant de la capitale qui se vantait de servir d’excellents plats dits « gastronomiques« . Or, je vous rappelle jeunes gens que, dans « gastronomique« , certes, il y a gastro ET astronomique, ce qui ne met pas vraiment en confiance de prime abord, mais surtout, il y a plusieurs notions, dixit l’Académie française elle-même, je cite :

  • La préparation des plats

Certes, vu le temps qu’il m’a fallu attendre, j’imagine que préparation il y a eu ; je pense que l’animal a eu le temps de grandir, de passer son bac et de valider le premier semestre de sa licence d’agronomie entre le moment où j’ai passé ma commande et celui ou je l’ai reçue.

  • La quantité des mets

Et là, visiblement, il y a une sorte d’amnésie collective des gens sur la définition de la gastronomie : quand on voit son assiette arriver, on est presque ébloui tellement on voit de porcelaine étincelante en lieu et place de là où aurait dû se trouver ce que vous aviez voulu manger. Donc pas vraiment de la gastronomie, juste du rien.

  • La qualité des mets

Si je devais écrire un Guide du Connard, je crois que je ferais le tour de ces restaurant où ce que l’on vous sert est d’une qualité inférieure à celle d’un routier, mais comme le nom du plat est écrit en araméen sur le menu (Pavé de veau sur son lit de haricots garni de son coulis ainsi que son accompagnement de fruits de la terre pour désigner un steak de quarante grammes, trois frites et deux haricots verts) et que le prix équivaut à l’un de vos reins (à partir du moment ou vous devez vendre plus de viande que vous n’en mangez, posez-vous quand même des questions), on hésite pas à vous expliquer que hohoho, si vous n’aimez pas, c’est que vous n’avez pas un palais de gourmet, petit cuistre ! Il faudrait être sot pour ne pas apprécier un plat présenté avec autant d’art : voyez comme le steak est bien mis au milieu de l’assiette ; et ces haricots, ne sont ils pas parallèles au bord supérieur ? Et je ne vous parle pas des frites, qui forment un triangle ! Oui, un TRIANGLE MONSIEUR ! Alors comment OSEZ-VOUS dire que ce n’est pas de la GASTRONOMIE ?

Techniquement, donc, si l’on oubliait Un Dîner Presque Parfait et autres loulous de ce calibre pour n’en rester qu’à la définition officielle et ancestrale de la gastronomie, alors on pourrait en déduire qu’un de vos potes vous servant un bon gros pavé de boeuf (oui, je suis très viande) préparé avec amour, le tout excellent (il a mis de la sauce bourguignonne et il sait choisir un vin), alors vous faites un repas que l’on peut qualifier de « gastronomique » ; par contre, même sans prendre en compte la question du « Y a t-il une addition exorbitante » , si l’on vous sert des trucs minuscules présentés façon soirée prout-prout à Neuilly, alors vous n’avez pas à faire par définition à de la gastronomie, mais juste à du foutage de gueule.

Mais chic. Et puis surtout, j’insiste : mode. Avec ses plats branchés ou en vue, ses sauces et mélanges « in« , et ses petits trucs qui, finalement, servent surtout à se faire mousser comme un vulgaire champagne mal servi.

Alors vraiment, il suffit : la prochaine fois que vos hôtes mettent 6 heures à préparer 2 misérables concombres pour vous voir mourir de faim parce que « se faire plaisir, ce n’est pas raisonnable« , le tout en commentant la déco de chaque assiette, soyez sympas : renversez la table, hurlez, frappez les forts et emmenez-les se taper un kebab.

Le fascisme ne passera pas par nos assiettes !

"Jabba wika mukto aboule les verrines miam miam"

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Le verre brisé autour de moi fit un peu de bruit, alors que je me relevais péniblement du trottoir sur lequel j’avais chu après être passé par la fenêtre de l’appartement sous le regard bovin des rares badauds s’attardant à l’extérieur à cette heure de la soirée. Au-dessus de moi, au premier étage de la façade de l’immeuble haussmannien que je venais de quitter précipitamment, on pouvait voir à la fenêtre illuminée que je venais de traverser les grands rideaux rouges décorant l’endroit, volant désormais dans le vent du soir en profitant de cet impromptu courant d’air.

Époussetant brièvement les épaules salies de mon costume avant de m’asseoir en sortant un nouveau cigare, je tentais de me remémorer la fin abrupte de ce repas pour faire le bilan de la soirée : après avoir expliqué mon désarroi face au manque de nourriture dans les assiettes, je m’étais décidé à me frayer un chemin jusqu’à la cuisine pour confirmer mon intuition sur le dessert supposé nous attendre ; certes, Bérengère et son mari avaient tenté de s’interposer, mais s’il avait suffi d’un bon droit pour calmer le second, la première avait opposé plus de résistance ; je lui avais donc offert une occasion rêvée d’avoir à nouveau recours à la rhinoplastie, pour d’excellentes raisons cette fois-ci. Curieusement, mes souvenirs sur la suite étaient plutôt flous. Du moins jusqu’à ce que mon téléphone me signale la réception d’un SMS.

« Mr Odieux vou avé déchiré, surtou kan vou ete devenu berserk en dékouvran kil y avé ke dé makarons en dessert. PS : vou étié tré sexy kan vou tapié mon bopère, je vous <3« 

La jeune lycéenne qui n’avait pipé mot à table  avait dû récupérer mon numéro sur l’une des cartes de visite ayant chu de mon veston lorsque finalement, Bertrand, le judoka de la soirée, avait réussi un magnifique ippon en m’évacuant par la fenêtre.

Sentant mon ventre gargouiller suite à ce frugal repas, je me mis à penser à une hallucination liée à la faim lorsque je vis apparaître devant moi un homme en costume blanc étincelant, tendant une main pleine d’amour et de compassion dans ma direction.

« Viens à moi, Odieux, et tu n’auras plus jamais faim.
– Je… Jésus ?
– Non.
– Mais alors, qui ?
– Contente-toi de m’appeler Colonel ; suis-moi, et je t’emmènerai dans un pays où les collines sont de poulet et les rivières de sauce piquante ; ceux qui se prennent pour les pharaons de la gastronomie te diront que c’est mal parce que c’est pour la plèbe, mais tu verras, c’est autre chose que de manger trois feuilles d’endive au tapioca en tout et pour tout. »

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Me relevant pour suivre ce prophète, je n’entendis même pas le vent qui, traversant la fenêtre brisée qui dominait la scène, portait une voix rigolarde qui disait :

« Et bien quelle soirée ! Je vais mettre une bonne note pour l’ambiance !« 

Et un essaim de rires polis fusa, s’envolant en tournant au-dessus des toits pour filer vers le ciel nocturne de Paris.

126 réponses à “Un dîner presque passé

  1. Superbe, une fois de plus !

    Mais Monsieur, auriez vous lu Murakami récemment pour que le Colonel Sander se paie un kaméo sur votre blog ?

  2. Les magasine féminin ont occasionnellement de quoi intéresser les hommes.

    Par contre, pour avoir lu ceux de ma mère et de ma soeur, j’ignore ce qui peut intéresser les femmes dans ces magazines idiots où trouver un article entre deux pubs relève de la quête gréalique (adjectif breveté signifiant « relatif au Graal)

    Typhon

      • la presse masculine & généraliste c’est pour faire croire a ces dames que les hommes lisent et ainsi vendre des pubs maquillées en magazines féminins…
        et inversement!!

  3. Cela me fait penser à une lettre ouverte que Pierre Dunkan, le soit disant « diététicien » (maudis soit-il sur 99 générations) a adressé à Nicolas Sarkozy pour lui exposer son point de vue sur le brevet des collèges. D’après lui, cet examen devrait comporter une partie diététique, et les élèves seraient notés aussi bien sur leurs réponses que sur…leur poids. Nous ne sommes plus très loin de l’eugénisme.

  4. « Gastro et astronomique » ? Vous êtes un fan de François Pérusse, non ?

    Toutes mes félicitations pour votre magnifique chute avec le Colonel. Vous m’avez donné faim !

  5. Marche pas dans la mode ça porte malheur.

    Superbe article, ayant moins même été confronté il y a peu aux blagues « D’un Dinée presque parfait » je vous comprends parfaitement sur l’envie d’écraser un cigare sur un crâne. Heureusement pour moi le repas était néanmoins copieux et il n’y avait pas l’ombre d’une verrine en dehors de l’apéritif.

    Et bon choix que la délicieuse Christina Hendricks, c’est quand même beaucoup plus agréable aux yeux qu’une tige de chair.

  6. l’an dernier, 27 décembre, c’était fondue bourguignonne + fondue savoyarde + fondue chocolat.

    alors, je suis fière de moi, je résiste fièrement. =)

    Et pis un régime ça passe pas par l’assiette mais par l’activité physique…

    c’est comme si on réparait la brèche dans le barrage en baissant le niveau de l’eau sous la brèche.
    enfin bon…

  7. Bon billet d’humeur, comme souvent. Petite rectification (de l’ordre de l’implicite qui plus est) : Mucha c’est de l’art nouveau (et non de l’art déco).

    Le gras, c’est la vie!

  8. Pour une fois, la chute me laisse sur ma faim. Et le KFC, je n’aime pas, car si la quantité est là (j’ai un fort appétit, qui m’aurait incité à faire baisser d’un cran l’ambiance de la soirée décrite), la qualité n’y est pas : un bon steak accompagné d’une tranche de sifflard, et d’un peu de saumon fumé vaudra toujours mieux que trois steaks bout à bout.

  9. bob, fakir chez apple ! j’en ris encore !

    merci de m’avoir fait découvrir cette émission; raison de plus pour continuer de ne plus avoir de télé et autres propagandes imbéciles des médias traditionnels :)

  10. « si les canons de la beauté étaient dans les magazines féminins, les hommes aussi en achèteraient. »

    Encore une fois, en une phrase vous dites tout ce qu’il y a dire.

    Cet article était aussi délectable qu’une choucroute qui, elle, viendrait de Francfort et suffirait à peine à contenter Pantagruel tandis que les fleuves de bières n’étancheraient pas la soif de Gargantua…

  11. Lire cet article en attendant de partir au resto, quel bonheur.
    Je transmettrai vos amitiés à la côte de boeuf, cher Odieux.

  12. Et de me féliciter d’avoir toujours résisté aux insidieuses remarques maternelles, ainsi qu’aux regards méprisants de la pouffe lambda et de son sac porté dans le creux du coude anorexique -qui ne se déplacent qu’en meute. Merci, ô Dieu Connard.

    La boustife vaincra.

  13. Cher Connard,

    Merci pour cet article qui remet quelque peu les choses en place.
    Personnellement lorsque je cuis une choucroute il m’arrive fréquemment de ne pas pouvoir mettre toutes les viandes, lards (au pluriel oui, je suis alsacien et la verrine c’est uniquement pour le schnaps ici), saucisses et autres salaisons prévues faute de place dans ma cocotte de 8 litres alors que nous ne sommes que deux (en même temps lorsque j’étais seul, elle ne fermait pas plus pour la même raison).
    D’une manière générale, disons qu’un bon repas doit prévoir l’arrivée impromptue d’un(e bande d’)ami(s) affamé(s) et rien qu’à moi dans les recettes, il faut en général me prévoir comme 3 personnes sinon je suis obligé de sortir mon Mark Boy II (oui cher O.C. nous avons les mêmes références) pour mettre ma note : INSUFFISANT!
    Malheureusement sous pretexte de lutte contre l’obésité, on trouve de moins en moins de restaurants proposant des plats à volonté alors que celle-ci trouve davantage son origine dans la sédentarité, les sodas qui remplacent systématiquement l’eau ou un bon pinard (qui a au moins la vertu de faire tourner principalement l’économie nationale ce qui n’est guère le cas d’autres produits) et l’incorporation systématique de sucre dans tous les aliments industriels (ou provenant de Metro comme dans près de 80% des resto) afin de manipuler nos papilles
    Faites vous mêmes vos plats et cultivez vos légumes, à force de bêcher et de ne plus bouffer de la merde, l’obésité disparaîtra (sauf cas pathologiques/héréditaires), plutôt que d’enrichir les pharmaciens/laboratoires/médécins/autres escrocs à courir derrière une pilule miracle ui fait maigrir sans effort mais qui ruine votre santé et tue votre porte-feuille et réciproquement!
    Et sinon, tombez amoureux!

  14. Aha, un dîner presque parfait … Je regarde certes, mais en allemand attention ! Oui parce qu’avant que ça n’arrive sur M6, c’était aussi sur les chaînes allemandes ! C’était pas bien mieux, mais au moins les discussions de la tablée restaient à mes yeux (ou plutôt mes oreilles) incompréhensible !

    J’ai peu d’attirance pour le KFC, une tranche de poulet m’attire moins qu’un steak saignant…. Malgré tout, je suis d’accord avec vous pour l’ensemble de cet article ! Pourquoi manger uniquement si c’est beau et hype? En tant qu’alsacienne je prône presque uniquement la nourriture au nom imprononçable ! Un bon baeckeoffe vaut cent fois mieux qu’un « pavé de veau sur son lit de légumes verts assortis de ses fruits de terre  » ou que sais-je! D’ailleurs je suis heureuse de constater que les restaurants alsaciens, tout du moins jusqu’à la dernière fois où j’y étais, continue leur politique de vous faire, si vous me permettez l’expression, explosez la panse plutôt que de régaler vos yeux !

    Enfin, le diktat de la mode est installé et il ne bougera surement pas avant un moment. Reste à espérer qu’être « ronde » redeviendra à la mode assez vite. Ou bien les anoraks fluos avec imprimés canards, histoire de rigoler un peu en ces périodes de crise économique !

    Sur ce, je vais m’éclipser en vous souhaitant une bonne soirée,
    Amicalement, Hisana.

    • Justement, dans les magazines de mode ça devient le diktat de la « rondeur » à tout va. L’argument numéro un étant « les hommes préfèrent les filles rondes » (l’argument de choc pour filles émancipées), et l’argument numéro deux « une fille plate n’est pas une vraie femme » (merci pour les planches à pain et celles qui ont eu un cancer du sein). Enfin tout ça pour dire que le problème ce n’est pas la minceur, c’est le diktat en lui-même. Quand être ronde sera de nouveau à la mode, ce sera au tour des filles minces, maigres, ou carrées de se sentir rejetées. C’est juste tout aussi débile.

      • Désolé, mais pour les femmes ayant subi une ablation suite à un cancer il reste la reconstruction mammaire…. Avec des prothèses PIP, il en reste tout un stock… Ok c est de mauvais goût…

      • Passer d’un extrême à l’autre. Que c’est commercialement con. ( pléonasme ? )
        Comme l’a dit un humoriste « Les gens pensent que se changer est plus facile que de s’accepter. »
        Acceptez-vous mes filles. Une fille bien dans sa peau, maigre ou grosse, rousse ou quoi, dégage beaucoup plus de charme qu’aucune autre. Et on se sent bien en sa compagnie. Le genre de fille avec laquelle on a envie de rester encore un peu pour voir, même après avoir couché avec !

      • Sérieusement ? Mon dieu… Quels arguments de folie en plus… « Les hommes préfèrent… » Mais et si moi même je préfère autre chose ? Enfin bon, c’est sur qu’en tant que femme soumise aux avis que tout ces gens intelligents (humhum…) me donnent, je n’ai certainement pas mon mot à dire et je vais me jeter sur les burgers pour faire plaisir à ce cher sexe fort !
        Enfin, j’avais oublié que c’était l’argument fétiche des magazines féminins tiens… Une raison de plus d’arrêter dans acheter!

      • Enfin les rondes… Les rondes politiquement correctes, qui font un énoooooooooorme 38.
        Faut pas déconner non plus.

      • « merci pour les planches à pain et celles qui ont eu un cancer du sein »

        quelle compensent avec de la répartie : On est plus près du coeur quand la poitrine est plate.

    • Je n’ai jamais eu de mal à prononcer les « noms imprononçables » des plats alsaciens, mais j’ignore totalement comment écrire un kuglopf, ou le tzepfl d’un schnetzwek. Non, vraiment, je cherche encore la logique dans votre orthographe de « baeckeoffe » …

  15. Comme le disais si bien notre ami Carradoc (Kaamelot) :
    « il n’y que deux règles dans la vie : la joie de vivre et le jambon !! »

  16. Merveilleux !!!!
    je vous lis en me bâfrant de tartines de raclette fondue et charcuterie !
    Pour la santé ça n’est pas à faire tout les jours mais merde ! on ne vit qu’une fois.

    • Manger des légumes vapeur, raisonnablement tout en buvant de l’eau minérale sasn prendredrogues (légales ou non) ne vous fera peut être pas vivre plus vieux, mais votre vie vous paraîtra plus longue assurément…
      Nouveau sujet de bac en philosophie :
      « Vaut-il mieux vivre longtemps ou vivre pleinement? »
      Vous avez 4 heures! Bon courage.

  17. Vivre sans télé, c’est gagner des neurones.
    Autrement, vieux dicton familial:
    Il existe une unité pour le goût. Elle s’appelle calorie.

  18. Je n’ai pas encore terminé,de lire le post mais c’était juste pour dire que sur le site féminin, ça parle de kouign-amann (j’ai vu mieux pour mincir)

  19. Epousez moi Monsieur Connard! <3

    Ou au moins, offrez moi un rumsteck saignant avec un bon verre de rouge…

  20. J’aime la bonne bouffe bien consistante, mais le KFC ne me donne pas envie, surtout après avoir vu cette pub où le poulet et surtout le fromage ont l’air en caoutchouc qui fait « schlob schlob » en vibrant et en rebondissant….

    par contre l’autre jour je me suis fais une paire de hamburgers maisons, ce fut fort bon!

    • Ah cher Odieux Connard, c’est toujours un plaisir de vous lire :)
      Si je comprend aisément qu’après une telle soirée vous ayez jeté vôtre dévolu sur ce Poulet Frit du Kentucky, je dois vous avertir que ce qu’on vous y sert si la quantité y est(c’est le seul fast-food qui ait jamais réussi à ne pas me faire terminer mon burger!)la qualité, elle est restée au bord de la route…
      Au fond, quoi de meilleur qu’un steak, dans lequel il y’a…de la vache?
      @RastaJesus: Vous êtes un messie!

  21. Premier commentaire sur ce site que je suis depuis pas mal de temps, mais c’est pour un article qui vaut le coup. Merci Ô Dieu (haha)!

    A tous les gourmets (dans le bon sens du terme) étant de passage dans le Sud Ouest, je recommande le restaurant de l’aérodrome d’Auch, dans le Gers. Garbure maison (à volonté), buffet d’entrée (à volonté), entrecôte épaisse comme Mademoiselle Hendricks cuite à la cheminée pendant les entrées, accompagnée de frites, salade et ratatouille, buffet de fromages (à volonté) et de desserts (à volonté), le tout arrosé d’un bon rouge (à volonté) et, si vous êtes sympathiques, la goutte d’Armagnac offerte par la maison, le tout au prix modique, au vu des quantités, de 21 euros. Bon, par contre, c’est sûr qu’il ne faut rien prévoir l’après-midi (en même temps, dans le Gers…).

    Salutations

  22. Après un bon repas composé de croissants au jambon et au fromage, je peux dire que j’étais dans l’ambiance (ce qui vaudra une bonne note) pour lire cet article !
    Une chose a retenu mon attention : « […] dans “gastronomique“, certes, il y a gastro ET astronomique ». Je ne sais pas si c’est volontaire, mais François Perusse avait déjà fait cette décomposition dans l’une de ses Deux Minutes du Peuple (quoi que pas exactement de la même manière, bien entendu). Ça n’empêche que c’est un bon mot dans un bon article qui m’a fait rire de bout en bout, et qui me confirme que si Pierre Desproges devait avoir un successeur, ça serait monsieur Odieux Connard.

    Encore félicitation, et en attente du prochain article avec impatience !

  23. Cher Mr Odieux, vous prêchez encore a des cons vaincus ! Heureusement pour moi que ma douce et tendre vient d’un pays étranger encore étranger à cette mode, oh Dieu m’en préserve ! Tout ça pour me vanter qu’il y a encore des personnes sur cette Terre qui savent faire de la cuisine traditionnelle, simple, joliment présentée et surtout qui a le mérite de tenir au ventre et de faire plaisir aux papilles. Et la je confirme, les gens semblent avoir oublié ce que « goût du terroir » veut dire. Non seulement on ne mange plus rien mais en plus ça n’a plus de goût ! Et d’ailleurs faire la cuisine exige patience et travail. Evidement plus le plat est gros plus c’est dur à faire ! Du coup les gens se rabattent sur la couleur du plat avec un plat ridicule petit et ridiculement simple à faire ! S’ils l’ont frit, c’est qu’ils n’ont pas tous compris :) ! Non aux saloperies made in USA, allégées, pasteurisées, vitaminées et colorées car c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !

    • Cher Crapouille,

      La lecture de votre com m’amène à réagir, même si, à l’analyse, c’est peut être tout comme vous une forme de « paresse » qui me semble ici à l’oeuvre.
      Je me permets en préambule de vous faire remarquer qu’en fonction du degré de complexité de la recette un « gros plat » ne demande pas forcément plus de travail qu’un petit. J’en veux pour preuve qu’une carbonnade/purée maison pour 8 bons mangeurs amateurs de rab me prendra en moyenne une heure (temps de cuisson exclus, mais il ne s’agit là que de simple surveillance), alors qu’il en faut parfois près de deux pour venir à bout de 16 malheureuses verrines apéritives pour peu qu’on cherche à y faire alterner couleurs, saveurs et textures.
      Je ne peux donc souscrire entièrement à l’idée selon laquelle cette vogue du ridiculement petit découlerait purement et simplement d’une certaine paresse « individuelle ».
      De la même manière, je m’interroge sur la réalité d’un quelconque phénomène de mode, lequel aurait par nature vocation à disparaître rapidement pour céder la place à un autre. Je constate que cette prétendue « tendance » s’est amorcée il y a quelques décennies, même si elle n’est devenue populaire qu’il y a quelques années. La miniaturisation ne doit pas nous faire oublier les autres aspects du mouvement, à mon sens tout aussi importants : primauté de la présentation, recherche permanente d’ingrédients farfelus, d’associations inattendues.
      La cuisine n’a plus vocation à nourrir, elle a été érigée en art! (On ne s’étonnera plus dès lors des coûts extravagants parfois pratiqués)
      Et c’est peut être là où je vous rejoins Crapouille, même si la paresse n’est peut être pas celle qu’on croit… Pour me passionner depuis longtemps tant pour la cuisine que pour son histoire, je remarque que bien souvent cette « dérive » relève du « cycle historique », en ce sens qu’elle est concomitante à la décadence d’une civilisation (je citerai pour exemple la fin de l’empire romain, célèbre pour ses frasques culinaires). Si en de lointaines époques ce phénomène ne touchait que les classes dirigeantes, la démocratisation et les facilités offertes aujourd’hui en terme de communication ont contribué à sa diffusion dans toutes les couches de la société.
      Alors? Paresse sociétale contre paresse individuelle? Déterminisme historique contre mouvement de mode? J’ai conscience du caractère quelque peu « tiré par les cheveux » de cette hypothèse, et mes avis n’engagent bien sur que moi, mais je me demande s’il n’y a pas là quelque chose qui mérite investigation…

      Je remercie bien évidemment ce Cher Odieux pour ce nouvel article, toujours aussi agréablement corrosif! Il est des choses qui vont sans dire, mais qui vont tellement mieux en les disant.

  24. Puise-je conseiller à tous ceux qui ont aimé ce texte d’aller écouter « Baffrons » piste 10 du deuxième volume des Chroniques de la Haine Ordinaire.

    Il disait déjà à l’époque qu’un bon gros repas, qu’un cassoulet, même tiède à peine sorti de la boite, c’est mieux que des petits mets, mangé la bouche en cul de poule.

    Comme quoi, les humoristes changent, les sujets restent.

  25. En terme de restaurant pittoresque sur Paris, il faut voir le Black Dog. Leur viande de boeuf est la meilleure qu’il m’ai été donné de gouter, et leurs steack vont de 150g à 1kg…. Et à voir les autres clients j’ai toujours l’impression d’être au zoo!

    • Et leur fameux menu « tant pis si j’en crève », deux kilos de barbaque à se taper… Piah j’ai envie de viande du coup.

  26. Merci de votre implication quasi sacerdotale dans ce désastre sociétal. J’ignorais tout de ce « Diner presque parfait » , mes références coupables allant plutôt vers Petitrenaud! Grâces lui soient rendues ainsi qu’à vous , cher Connard !

  27. J’ai beau ne pas avoir la télé, je pense avoir compris les références pour avoir subit ce genre de blagues à base de notation, et pour m’être fait offrir (à mon corps défendant) le jeu de société de ce… cette… émission. (le jeu n’ayant d’ailleurs que peu de rapport avec la dite émission, à part le nom, certainement franchisé à prix d’or par des producteurs peu scrupuleux).

    Personnellement, en tête de mon classement de bons repas, je place une raclette (conviviale et nourrissante), un bon barbecue avec une côte de boeuf, un hachis parmentier et des crêpes (à condition qu’elles soient en nombre).

    Quand à la phrase « si les canons de la beauté étaient dans les magazines féminins, les hommes aussi en achèteraient. »…je …je… ça résume tout. C’est du pur génie. On dit parfois qu’on est ce qu’on mange, ça veut dire que les mannequins mode sont des feuilles de salade? En même temps, ça expliquerait que ces filles soient en 2D…

  28. Pour le KFC : c’est pas étonnant qu’ils aient des problèmes d’obésité et d’accidents cardiovasculaires aux States quand on remplace le pain du burger par des tranches de poulet panés…

    Sinon, comme le dit si bien une connaissance cuisinier de métier : « Le gras c’est le goût, le gras c’est la vie ! »

    Et les régimes c’est pas forcément moins manger mais mieux manger.

    Tiens ça me fait penser à une « blagounette » :

    C’est une femme qui va voir son médecin :
    -« Docteur, voilà j’aimerais vivre plus longtemps. »
    -« Eh bien dans ce cas, il vous faut arrêter de sortir le soir ou toute la nuit, restez chez vous même. Il ne faut plus boire de vin, ni manger de viande. Si vous fumez, cessez la cigarette. Et ne mangez qu’une pomme et un demi litre d’eau à chaque repas. »
    -« Euh docteur, vous êtes sur que je vais vivre plus longtemps si je fais tout ça ? »
    -« Plus longtemps, je l’ignore mais il est sûr que la vie va vous paraître beaucoup plus longue »

    Bref, il y a tout un monde entre cette « cuisine » que fustige OC et l’excès à chaque repas. Et comme disait l’autre, et passez moi le langage : « Allez manger une salade au mcdo c’est comme allez aux putes pour discuter. »

    D’ailleurs les bar à salade c’est aussi une aberration : manger une salade pourquoi pas mais c’est pas la peine de la noyer sous l’huile ou la sauce à la française !!! Mieux vaut alors prendre un steak jockey ;)

  29. Je crois que vous avez raté ce test-là dans vos liens… Voilà le profil préféré par la rédaction de « Elle » :
    Quand vous êtes aux fourneaux, on ne s’ennuie pas. Expérimenter de nouvelles méthodes de cuisson ou détourner les instruments du quotidien, comme le lave-vaisselle, ne vous fait pas peur. Avide de sensation, le classique vous rend morose et vous transformez chaque plat pour le rendre exceptionnel et unique, à votre image.
    Ne changez rien, continuez d’expérimenter et découvrir de nouvelles saveurs. Gardez tout de même en tête que le classique a du bon et qu’il faut avoir de bonnes bases pour pouvoir les détourner.

    Et ben… Je vais retourner à mon fourneau à bois plutôt ^^

    • Que… comment ça « le lave-vaiselle » ?!

      On ne peut (et ne devrais) rien cuire dans le lave-vaiselle l’idée même de cuisson avec cet engin est totalement farfelue!

      Vous imaginez une salade lavée au lave-vaiselle? Des litres d’eau gaspillés pour un légume rendu immengeable par les produits nettoyants !

      Et merci pour l’ « expérimentation » mais aussi original et expérimental soit-il un repas n’a plus aucun intérès s’il est répugnant .

      « Mais heu… j’ai épluché les tomates au micro-onde et fait rissoler le steak dans le lave-vaiselle en remplaçant les pastilles par des bouillon-cubes, et la glace est frite à la perfection grâce au mixer! » « Rien à foudre c’est dégueulasse! »

      • En fait l’idée est d’utiliser le lave-vaisselle pour une cuisson à basse température, le truc à cuire est placé dans une poche plastique étanche (genre Ziplock) et n’est donc pas au contact de l’eau (heureusement !).

  30. Vous avez vu? Sur le site de « Elle » (bien chiant à cause des pubs) leur régime soupe est « Déconseillé aux hommes et aux personnes qui se dépensent beaucoup. »
    Donc si t’es un mec tu n’as le drois qu’à être gros ou sportif, et la minceur oisive est exclusivement réservées aux femmes!
    Ca en reviens à dire « les mecs font ce qu’ils veulent dehors et les femmes restent dans la cuisine à leur préparer un steak » … magazine féminin oui, féministe non.

    • « Déconseillé aux personnes qui se dépensent beaucoupaux  »
      Ca montre surtout que ca s’adresses à celles qui pensent que l’exercice physique est inutile pour perdre du poid…

    • Concernant les personnes qui se dépensent beaucoup, c’est surtout qu’une ‘soupe’ risque plus de leur nuire qu’autre chose, rapport à certains besoins alimentaires.

    • Moi aussi je serai tout désséché à boire de l’eau minérale et à bouffer des pilulles « détoxifiantes » d’ailleurs les gros sont toujours ridés et fripés beaucoup plus tard que les maigrichons…

  31. OUI ô Dieux, enfin un article qui me touche du fond du coeur.
    Merci de parler au nom de nos estomac à tous.
    Et à mort la cuisine (aux quantités) moléculaire.

  32. Ah c’est vrai qu’il y en a dans toutes les villes un peu « huppées », de ces restaurants où des gogos avec leurs femmes anorexiques claquent bifton sur bifton pour se voir servir une petite boule de légumes qu’on hésitait à manger même pendant les périodes de grande famine (oui ça revient à la « mode »: patate douce, topinambour… au secours quoi)…

    Tiens, ça me fait penser aux films américains: est-ce que vous avez déjà vu UNE SEULE FOIS quelqu’un finir son assiette au restaurant dans un film américain ?

      • En général c’est le genre de scène où madame s’en va en pleurant parce que son chéri a fait une bourde monumentale, du coup elle croit qu’il est un gros pas beau de la vie (mais c’est pas vrai) donc non ça m’étonnerait, c’est un classique ce genre de scène. :-D

  33. Merci Monsieur C. pour cet article qui rappelle à ma mémoire qu’il faut que je prévoie une raclette.

    Une vile faute d’accord s’est glissée en fin de votre paragraphe d’introduction : « c’est à ce moment précis que les choses ont dégénéré » (et pas dégénérées).

    Pour ce qui est de l’émission… je ne déteste pas la regarder, surtout pour les idées culinaires, parce qu’en terme de décoration et d’ambiance, je serais plutôt partisane de la sobriété, ce qui me laisse (enfin, laissant, cela fait un bail que je n’ai plus vu la chose) assez perplexe devant certaines appréciations…

    Après, ma foi, il y a des mets « tendance » dont il serait dommage de se priver simplement par snobisme. Le macaron, au chocolat ou mieux encore au caramel au beurre salé, c’est délicieux pour accompagner un café.

    Et pour ce qui est des quantités microscopiques… saleté de démocratisation de ce qui se faisait dans certains grands restaurants, où l’assiette est belle, très belle, mais après un passage dans lequel le portefeuille s’est bien allégé sans que l’estomac ne se soit alourdi.

    Heureusement que certains résistent encore et toujours, j’ai l’espoir que la tendance finisse par s’inverser.

  34. J’ai mal au ventre…Non pas parce que je n’ai pas assez mangé, mais parce que j’ai beaucoup ri en lisant votre article, et j’en ris encore !
    Merci pour ce hors d’œuvre cuisiné à point !

  35. Si je puis me permettre , vous avez oublié le e de Alphonse (pour monsieur Mucha). Sinon, très bon article comme d’habitude.

  36. Cher OC,

    Vous arriveriez sûrement en finale de « Top Zef », l’émission culinaire du rien!

    Béni soit votre article et heureux soient les bons vivants qui aiment la vrai bouffe ;)

  37. Fille en 2D, fille en 3D ou 4D… faut arrêter de fustiger qui que ce soit… Je suis plutôt une fille en 4D, et pour autant, qui suis-je pour dire que ma copine en 2D est bien dans sa tête et heureuse ? J’en ai marre de mes seins trop gros qui font blob blob quand je fais de la danse qui bouge un peu, et à côté j’ai des copines qui font un bonnet A qui me sortent que j’ai trop de la chance.

    Je fais des danses latines également, en France, en gabarit de danseuse on a de tout, une des meilleures danseuses de mon école ne fait pas exactement un taille 38 (ni même un taille 44), c’est un bonheur de la regarder danser la salsa. Bon après y a aussi celles qui me font enrager à se taper 4 McDo ET être hyper bien foutues, mais je me dis que si demain y a une guerre nucléaire et qu’on se retrouve à bouffer des racines, moi au moins je survivrai :D

    (non en fait je m’en fous totalement ; je mange équilibré, je craque occasionnellement sur du magret (et ses patates revenues dans la graisse de canard… hmmmmmm) ou du beurre de cacahuète, je fais du sport, je suis en bonne santé mis à part le gras et mes poumons en carton collé ^_^ je suis bien dans ma vie, je me moque du reste)

    Les filles, acceptez-vous, les mecs, acceptez-nous :-)

    • Chère Sae,

      Je me permet de te suggérer de mépriser ceux qui te critiquerons sur ton physique sans même te connaître… Personnellement je n’ai aucun souci de ce coté là (quand je vais m’acheter des costumes on me dit que j’ai une taille mannequin et il n’y a jamais de retouches malgré mes fréquents excès, je n’y donc aucun mérite, même s’il est vrai que je suis toujours à me bouger) mais cela m’horripile au plus haut point! Toi tu es gros, donc tu es un être inférieur qui ne sait pas se contrôler et si tu t’approches d’une frite on te jettera la pierre, lui il est un peu trop bronzé et n’est pas encore descendu du bananier, lui il ne pense pas comme la télé dit…
      Bref, du racisme ordinaire. Gros, noir, juif… les victimes varient mais pas l’intelligence des bourreaux.
      Un étalage de haine et de peur, du mépris inutile, tout pour rabaisser l’autre car on ne se trouve pas assez bien soi-même et on veut se mettre ainsi à niveau, se rassurer. Il est toujours plus facile de critiquer l’autre que de se remettre en cause. Plutôt que de travailler sur soi, se changer, on veut continuer à lire Ici Paris tout en écoutant Carlos, mais s’estimer supérieur à cet être différent qui nous terrorise car il lit le Monde Diplo et dissèque les textes de Noam Chomsky au petit déj’, on balaye tout cela en un clin d’oeil sous l’appelation GROS ou juif ou noir ou caribou… la connerie humaine à ma connaissance étant le seul domaine infini.

      Voilà mon conseil Sae, ne prête pas attention à eux, ils ne font ainsi qu’avouer la faiblesse de leur esprit et l’étroitesse de leurs perspectives.

      Vivre en dehors de ce monde de carton n’est pas si dur, on peut soit l’ignorer, soit en rire en cherchant à le démasquer. Ce dernier point nous est conté ici même, hebdomadairement, par notre cher O.C. que je tiens à remercier pour l’ensemble de son oeuvre.

  38. Pas besoin de viande pour bien manger : 500 grammes de spaghetti par personne, un bon pot de crème fraiche, une quantité généreuse de fromage rappé et un tube de sauce tomate, de quoi bien se remplir la panse !

    • Tout à fait d’accord, je suis végétarienne et gourmande. Pas forcément besoin de viande pour se régaler. Je ne suis pas du tout une adepte du tofu, je cuisine avec plaisir des plats plutôt tradi et familiaux: gratin dauphinois, risotto aux cèpes, lasagnes au fromage, délicieuse pizza maison, pâtes fraîches à la crème (d’Isigny, bien sûr), plateau de fromages et pleins de desserts.
      Et, une chose en expliquant une autre je ne rentre pas vraiment dans du 38. Mais je me console en me disant que, du coup, je fais un bonnet D!

  39. Cher Odieux,

    Une fois encore un billet exquis. J’ai bien ri. Petite mention à “Kwa ? T’as pas la télévision ? Mais tu t’ennuies pas ?“. Je trouve moi aussi amusant d’être obligé d’expliquer régulièrement à quoi je peux bien passer mes soirées quand les gens apprennent que je n’ai pas la télé.

    En ce qui concerne le bon manger, j’ai retenu une citation de Rabelais qui se passe de longs discours : « Le mal temps passe et retourne le bon, pendant qu’on trinque autour de gras jambon ». La messe est dites.

      • Ou qui ne savent pas lire, ou écouter de la musique, ou faire du sport, ou justement à manger de bon petits plats avec quelques camarades

        Enfin y a souvent mieux à faire quoi …

    • Moi je sais pourquoi je regarde pas la télé, c’est parce que quand je me mets devant je trouve que ça fait trop voyeur!!! Oui est-ce que elle me regarde elle quand je suis au taf???

  40. OC,

    Magnifique article, j’aime beaucoup.
    Cependant…

    Je travail dans la gastronomie.
    Les recettes d’un dîner presque parfait s’inspirent fortement des restos gastronomique.

    Si pierre il y a à jeter, c’est en premier lieu à des restaurant qui n’ont effectivement de gastronomique que la fin du mot, pour des assiettes toujours plus grandes, pour un repas toujours moins important.

    Ensuite, aux participants de la-dite émission qui tente de rivaliser contre les convives non pas par des plats, mais par des mets qu’ils ne comprennent même pas (l’exemple de la choucroute est juste parfaite).

    En troisième lieu, blâmons ces imbéciles (eux/nous) qui regardent ce genre d’émissions prônant la compétition sur tout et n’importe quoi. Je n’ai jamais compris en quoi la cuisine se prêtait à ce genre de chose. On invite, c’est pour partager un bon moment, non pas pour évaluer les talents culinaires et récréatifs de Gisèle. Finalement, en tant que digne représentant d’une société lobotomisé par TF1 et la publicité, copions allègrement ce qu’on voit.

    Ceci dit…

    Dans la plupart des commentaires, comme dans l’article, se réjouir d’un resto où le buffet est à volonté pour 6€ et manger des trucs dont même un yorkshire en hypoglycémie ne voudrais pas, mais au moins, c’est en grande quantité, c’est limite.
    Au moins on va pouvoir passer un bon moment également à la fin du repas, au toilette, chacun gerbant toutes ses trips, mais putain, qu’est-ce qu’on a bien bouffer. Oh tient, une pomme de terre entière !

    Comme tout, comme le cinéma, comme les fringues, comme les blogs, la gastronomie est sujette à la mode. On la suit, ou on ne la suit pas, c’est un choix qu’on a quand on réfléchit un peu par soi-même. Quand on est incapable d’avoir la moindre lueur d’intellect, on n’a plus le choix, mais c’est un autre débat.

    Pour ce qui est du restaurant gastronomique, il y en a des biens ©, où on mange suffisamment bien pour ne pas avoir à allez à la pizzeria du coin après le repas.

    Quelqu’un a dit un jour « Un bon restaurant se reconnait au fait que le lendemain, on se souvient de ce qu’on a mangé, mais on a oublié combien on a payé. Un mauvais restaurant, c’est l’inverse. »

    Sur ce, merci pour cet article.

    • Exactement ,
      ensuite pour les restaurants cher, cela arrive dans l’ordre:
      c’était bon mais qu’est-ce que c’était cher -> je n’y retourne pas
      c’était cher mais alors qu’est-ce que c’était bon ->j’y retourne

  41. souvenirs de cette grande mode de la verrine et de celle du risotto qui a suivi…souvenirs de cette chose énorme hurlant et clignotant ses ordres pour cons-sommateurs dans le séjour…

    ah mon cher connard… je suis tellement heureuse d’avoir divorcé, putain!

    (rien, merci de me faire savourer ma liberté chaque jour un peu plus)
    (^^)

  42. Je hais les verrines.

    Je ne peux que trouver que cet article est un des tous meilleurs sur les sujets de société. Mais la mode continue de faire des ravages, après avoir tout décomposé et tout recomposé, après avoir tout mis dans des verres ridiculement minuscules, voilà que les restaurateurs se retournent vers le terroir. Il faut dire que quand le peuple s’appauvrit et s’affame, il est bon de lui faire croire que le terroir est de retour. Le canard fermier avec son kilo de pommes de terre… Ben non, il n’en est rien! La gastronomie c’est comme la lingerie, plus on va de l’avant, moins il y a de quantité et plus sa coûte cher.

    Par contre, pour la quantité toujours plus faible de tissu en lingerie je suis moins contre que les diminutions drastiques que l’on fait (ou qu’ils font les assassins!) subir à nos assiettes.

    • Tiens d’ailleurs, Monsieur toulemonde parle de terroir…
      Qu’est-ce donc ?
      Mange y t’on mieux qu’ailleurs ?
      En plus grande quantité ?

      • Ben justement, je pose la question. On nous vend la même mode, en y attribuant d’autres valeurs.

        A part cela, je suis un amateur de bonne bouffe (et par bonne je n’entends pas forcément grosse) et il faut pas s’offusquer de voir des coups de gueules sur ce site, c’est dans l’ambiance, c’est bien le but de ce blog.

        Etre opposé à quelque chose ne veut pas dire le refuser en bloc. Dans toutes les institutions, modes, etc. il y a des éléments qui ne peuvent pas convaincre. Si tout était parfait, ça se saurait…

  43. Merci de m’avoir fait remémorer un espèce d’apéritif dinatoire vécu chez des amis. Moultes verrines égayaient la table lors de l’apéritif, c’était rigolo mais bien peu nourrissant. Après 1h30 de conversation, madame débarrassa promptement la table et nous annonça…le dessert.

    • ouais nan mais déjà vlà quoi … apéritif dinatoire … ça devrait juste même pas exister … on prend l’apéro avec des ‘cahuètes et autres saloperies du genre et après on dîne (ou pas car on peut très bien faire un apéro qui dure) … genre une tartiflette ou un bon barbecue et pis c’est marre …
      apéritif dinatoire … de chagrin je pourrais les tabasser avec leurs verrines …

  44. Pour avoir essayé plusieurs « deux étoiles » : on peut être rassasié par des assiettes « vides » et envoyer ses papilles au 7ème ciel.

    Mr Connard, exigez tout simplement la qualité …

  45. J’applaudis avec les deux mains (en même temps avec une seule c’est assez complexe) pour cet article de haut vol dénonçant un fait de société qui nous pourrit la vie…

    J’ai surement un début de réponse à propos de l’origine de la gastronomie en cuisine avec ses assiettes coûtant le prix d’un rein au marché noir pour une proportion de 80% d’air et de 20% de matière grasse (encore que…). C’est parce que un jour le premier chef gastronomique a lu Ludwig Mies van der Rohe, célèbre architecte du XXème siècle qui a dit cette fameuse phrase; « Less is more »… Du coup je pense qu’il a dû se dire que ça marcherait dans son domaine… Mais un jour viendra ou le colonnel, ronald et quickos se vengeront de cet affront à la nourriture!!!

    La résistance avance et je serais le Jean Moulin de la bouffe!!!

    • Un jour on finira par bouffer comme dans ce film magistral qu’est « Soleil vert » (ou green soylent pour les anglophones) de 1973 (je crois)…

  46. Huston, Huston, nous avons un problème, le point Godwin est atteint. Je répète, le point Godwin est atteint.

  47. « un de vos potes vous servant un bon gros pavé de boeuf (oui, je suis très viande) préparé avec amour, le tout excellent (il a mis de la sauce bourguignonne et il sait choisir un vin)  »

    Mouais, une bourguignonne, c’est pas un super pote alors. Un super pote ferais une petite marchand de vin (ou vigneronne) réhaussée d’un soupcon de foie gras; voire de quelques pleurottes ou morilles.
    Et il demandera avant: ton pavé, tu le veut comment ? bleu, saignant ou mal cuit ?

  48. Dites-voir là,
    je viens de regarder vos tweets et votre lien pour « battleship ».
    Alors oui effectivement, vu la gueule des aliens,ça présage du grand cinéma (ben oui production HASBRO oblige).
    Toutefois cette bande-annonce à un mérite (ou un avantage et du mérite, « on peut dire les 2 »), elle annonce direct la couleur.
    Eh oui, ce qui va déclencher le « barouf 3D » (au début, j’ai écrit « intrigue » puis je suis redevenu sérieux) c’est un militaire qui se sert de sa connerie pour activer je ne sais quel mécanisme qui libèrera les méchants.
    Alors outre le fait que tout le monde autour de lui, supérieurs compris, le somme de ne rien faire (oui, c’est « le monde » qui « somme » donc pas de -ent, bisous les académiciens venant apprendre sur ce blog le sens des mots « recul » et « dérision »), son comportement me fait vachement penser à ce Mangalore qui un jour se posa la question – fatale: « A quoi sert ce bouton rouge? »

    Je crois que Jean-Emmanuel Zörg ne l’aurait pas trouvé professionnel, enfin bon.

    Voila, à plus tout le monde, on se voit en salle pour la projection de Titanic 3D.

  49. Oui, il est tout à fait possible de vivre sans avoir la tévé- et sans s’ennuyer- … mais ce serait se priver de fascinantes démonstrations de l’impact de la petite boîte sur ce qu’une poignée de sociologues mal dégrossis appelle « l’ inconscient collectif ». La question m’a toujours interloquée.
    En tout cas merci O.C pour cet excellent article, à la gloire de la vraie bonne cuisine et des gens qui ont plus de deux dimensions. Je ne vous demanderai pas votre main ; j’attends le prochain :D
    (Ps: la Bérengère de votre article est malheureusement authentique.)

  50. Rien ne vaut un bon steak directement dévoré sur la bête encore vive !!!

    Quelqu’un veut un muffins ?

  51. Quoi tout ça ne vous donne pas envie?
    [img]http://www.veggiebulle.fr/wp-content/uploads/2008/08/michel-sarran-3.jpg[/img]
    apparemment le truc à droite est un Gaspacho

    • Rassurez-vous Lya, on peut aussi être végétarien et aimer la bonne chair (sans mauvais jeu de mot)…
      Bon là, effectivement c’est juste pathétique! Mais dites-vous bien qu’un énorme plateau de fromage, c’est végétarien!

      • J’aime le gaspacho mais le mien est en général rouge/orangé et assez épais, il ressemble étrangement à un potage et non à un verre d’eau agrémenté d’une goutte de Ketchup

      • sauf que c’est « faire bonne chère » du coup à l’écrit le jeu de mot tombe à l’eau (reste que ça passe à l’oral)

  52. Après cet article j’ai juste envie de me prendre un kebab et de le bouffer à la terrasse d’un resto « hype », devant des maigrelettes qui font semblant que les deux feuilles de salade qu’elles vont avalés vont leur suffire. Et qu’intérieurement elles baveront devant mon kebab, mais se trouve trop distingué et trop « hype » pour toucher à autant de « mauvaises graisses » et que comme la fashion week approche il faut bien qu’elles rentrent dans leur jean en taille enfant chez H&M.

  53. Chapeau encore sur ce sujet làl
    Entre les mannequins qui font 30 kilos et qui ont 13 ans, l’image de la beauté est complètement déformée !
    Quand à la nourriture, vivant avec un rugbyman landais qu’il faut nourrir et qui m’a toujours dit avec tout le romantisme dont il est capable : ‘je ne t’amène pas au resto pour que tu bouffes de la salade’, je ne peux qu’être d’accord !
    Un bel article qui aurait pu être écrit pas une femme ! Un article peu odieux finalement ;)
    PS : je suis blogueuse et shoppeuse… zut :)

  54. Ah ben bravo !!! On a la description du pavé de boeuf préparé avec amour par le pote, mais pas son adresse ! Et j’ai faim moi maintenant !!!
    Soit dit en passant je viens de lire un article sur le tight gap (enfin… je crois) c’est à dire l’espace entre les deux cuisses quand on serre ses pieds l’un contre l’autre qui est de plus en plus à la mode chez les jeunettes… ça fait peur… (j’ai bien regardé, étonnement j’en suis dépourvue… damned ! et je vous vois venir les filles, j’ai dit serrés, les pieds, sinon c’est de la triche !) J’attends avec impatience le moment où la mode sera d’utiliser son cerveau… vu les efforts que font ces gamins pour perdre 200 grammes, le QI moyen de l’humanité doublera en deux mois !
    Quand je pense que je n’ai pas racheté de pile pour ma balance depuis des années… suis-je normale ?

  55. « Qu’est-ce que c’est que ce style de bouffer des petits machins tout secs et trois gallons de flotte par jour ? […] Si la jeunesse se met à croire à ces conneries, on se dirige tout droit vers une génération de dépressifs ! Le gras, c’est la vie. »
    « La joie de vivre et le jambon, y’a pas trente-six recettes du bonheur ! »
    « Écoutez ma mie, il vaut mieux bouffer ça une fois par mois que de la merde tous les jours, je vais vous dire, à ce niveau là, c’est plus de la gastronomie, c’est de l’érotisme. »
    « Mais y a rien à développer ! C’est de la merde, c’est de la merde, c’est tout ! Moi, on me sert ça dans une auberge, le tavernier, il s’prend une quiche dans sa tête ! »

    Karadoc de Vannes, philosophe gastronomique

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