Inspiré, expiré

New-York, siège de l’ONU, 17h22

Dépassant l’huissier présent sur sa gauche, l’homme fouille dans la poche de sa veste à la recherche des quelques notes qu’il a jeté sur un papier afin d’étayer le discours qu’il s’apprête à tenir. Sous le regard des quelques secrétaires installées sous l’immense globe entouré de lauriers, symbole de l’organisation, l’homme vient se placer au pupitre que vient de quitter le précédent intervenant, puis posant ses papiers et vérifiant les micros d’un tapotement de l’index, il réajuste sa cravate rouge avant de débuter son propos.

« Mesdames et Messieurs,

Si je suis aujourd’hui devant vous à cette tribune, c’est parce que je veux vous parler d’horreurs. De massacres. De viols. D’actes inqualifiables qui restent impunis parce que cette assemblée continue de se refuser à agir. Jour après jour, les observateurs sur le terrain ne peuvent que témoigner des atrocités auxquelles on livre des groupes entiers, hommes, femmes et enfants, sans distinction. Et vous, augustes membres des nations unies ? Vous restez là, passifs, et vous trouvez encore le sommeil la nuit au motif que les monstres responsables de tout cela sont à des milliers de kilomètres de vos couches douillettes. Mais, je vous le demande : à partir de quelle distance commencez-vous à vous inquiéter des problèmes de cette planète ? A partir de combien de victimes pensez-vous que votre propre inaction devient elle-même collaboration ? A partir de quand commencerez-vous à prendre conscience des conséquences de vos actes ? »

« Cassez-vous de cette tribune ! », dit-une voix dans la salle, « Ça fait trois fois cette semaine, merde ! Que fait la sécurité ?« 

« Je vous ai bien entendu, Monsieur, mais je vous rappelle que la sécurité de l’ONU étant l’une des branches des forces de coercition de celle-ci, il faudra donc compter environ 12 réunions de différentes assemblées réparties sur 2 à 3 ans pour éventuellement autoriser le déploiement de vos agents de sûreté afin qu’ils me virent de cette estrade. Je devrais avoir besoin d’un peu moins pour vous expliquer la situation, mais passons. Que disais-je ? Ah, oui : j’ai ici, sur ce papier, le témoignage de la petite Thalie, victime il y a quelques jours d’une tentative de viol de la part de celles et ceux que vous ne voulez pas arrêter. Permettez que je vous la lise.

« J’étais chez moi, avec mes soeurs, lorsqu’ils sont venus me chercher. Ils ont obligé ma famille à se coucher au sol, et nous ont d’abord menacés, puis comme ma soeur Euterpe refusait d’obéir, une femme qui les accompagnait l’a abattue de sang-froid. C’était un monstre avec une robe en viande… puis, les hommes, eux, ont relevé mon visage en me saisissant le menton entre leurs doigts sales, et me considérant à leur goût, ils m’ont emmenée à la cave. Là, ils se sont enfermés avec moi, et ils ont commencé à… mon dieu… ils tripotaient leurs gros budgets en me regardant… je…« 

J’arrête ici ce récit, puisque je vois que Madame l’ambassadrice de Suède se sent mal. Hé bien, Madame ! Faut-il que ces horreurs soient racontées à cette tribune, pour que vous réagissiez ? Leur simple existence ne suffisait pas ? »

« Ça suffit ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire de viol ? » interrompt une nouvelle fois un trublion au simple motif qu’il est ambassadeur à l’ONU et aurait donc le droit de s’y exprimer

Ban-Ki-Moon rigole bien : on vient de lui demander à quoi servait encore l’ONU

« Cette histoire, il s’agit de celle de la petite Thalie, elle et ses 8 soeurs, Muses de leur état, qui continuent de prendre cher jour après jour, tout ça parce que malgré mes demandes insistantes, vous continuez de refuser à autoriser la vitrification par le feu nucléaire d’Hollywood. Surtout que franchement, de mon côté, je suis conciliant : même un bon vieux tapis de bombes au napalm m’irait. Ou, allez, l’exécution ciblée de quelques personnalités majeures à l’aide de drones ! C’est vrai quoi, on le fait bien au Pakistan qu’on a pourtant pas le droit de survoler, alors pourquoi pas à Los Angeles où c’est autorisé ?

« Muse, le groupe ? »  s’interroge l’ambassadeur d’un pays d’Asie en fronçant les sourcils

« Je… non, pas le groupe. Je vous parle des Muses, pas des mecs qui pratiquent la nécromancie sur des synthétiseurs des années 80 pour nous rappeler des sons que l’on aurait préféré oublier, mais cela dit, si on pouvait aussi leur réserver un petit missile intercontinental, je ne dirais pas non. Mais là n’est pas le sujet :  je suis venu vous parler du viol des Muses, de la mort de l’inspiration qui sévit actuellement dans l’indifférence la plus totale, et plus particulièrement au cinéma ! »

« La fille en robe de viande dont vous parliez avant, c’était pas Lady Gaga ? C’est quand même plutôt original ce qu’elle fait, non ? Rien que niveau tenue, justement ? » la représentante des Etats-Unis hésite un peu dans son propos, puis, voyant le regard réprobateur de ses collègues, s’enfonce péniblement dans son fauteil

« Mais ? Dites-donc, vous ne vous foutriez pas un peu de moi des fois ? C’est justement de ça dont je suis venu vous parler ! Lady Gaga incarne à sa manière le problème qui touche l’industrie du cinéma : plutôt que de devoir utiliser ses neurones pour, je ne sais pas, disons, inventer un truc, elle se contente rien que pour ses fringues de s’enduire le corps de colle UHU (rose, pour savoir où elle est déjà passée) avant de foncer se rouler sur le vide-grenier le plus proche. Mais regardez ! C’est le même problème pour l’industrie du cinéma en ce moment : j’ai ici avec moi des photographies prises durant la braderie de Lille de l’an dernier, et regardez ! On y voit clairement un producteur tenant à la main un exemplaire de la bataille navale. Quelque mois plus tard : paf ! Sort Battleship, le film tiré de la bataille navale, justement. Et là, un type qui sort une vieille cassette de Blanche-Neige ? Hop ! On se mange Blanche-Neige et le chasseur ! Avec Kristen « lapin gentil » Stewart ! Et là, làààà mais bon sang : on distingue clairement sur celle-ci Ridley Scott en train de négocier un Monopoly ; et quel est son prochain film ? Ho bin ça alors ! Monopoly, le film tiré du jeu ! Et j’en passe : un vieil exemplaire des Trois mousquetaires ? Les Trois Mousquetaires – 3D ! Un Transformers pété ? Transformers ! Un DVD du Spiderman de 2002 ? Et bin re-Spiderman en 2012 !

Comprenez-vous, aimables membres de l’ONU ? L’imagination est morte, l’inspiration massacrée, la créativité bafouée : désormais, Hollywood ne produit quasiment plus, et en masse que des productions tirées de licences sélectionnées plus ou moins aléatoirement lorsque l’on voit les choix qui sont faits. La procédure est pourtant simple : tout d’abord, comme je vous l’expliquais ci-dessus, il suffit de se rendre sur n’importe quelle braderie et d’y choisir aléatoirement un quelconque objet. De là, il n’y a plus qu’en acquérir la licence (c’est encore mieux si elle est libre) et à la torturer en appelant soit cela un « hommage » (technique Quentin Tarantino) soit une « libre inspiration » : l’objectif est de toujours expliquer que ce n’est pas du tout de la paresse intellectuelle, mais simplement un exercice de style. Si vraiment c’est trop compliqué, il suffit dès lors de se contenter de faire une suite, ou mieux, un « reboot » dans lequel vous expliquez le début de votre licence X ou Y : comment tel super-héros est devenu super, comment telle équipe de gentils s’est formée, ou en tous les cas, quelle digestion chaotique a produit l’étron fumant au coeur de votre film.

Attention, ça ne veut pas dire que toute tentative de créativité est pour autant une réussite, soyons d’accord

Cela fait, vous n’avez plus qu’à trouver quelques acteurs de seconde zone, ou ayant déjà un tel passif dans les bouses qu’on puisse les soupçonner de scatophagie, et vous avez à peu près tout ce qu’il vous faut. Ils se feront un plaisir de tourner avec vous une bande-annonce emplie d’explosions, de flammes, de réparties supposément « chocs » et de fondus au noir ponctués de son graves accompagnant le tout, du moins jusqu’à ce que la musique de d’jeun’z achetée pour l’occasion se lance et qu’il n’y ait plus le temps de caser des fondus tant les scènes s’enchaînent, et c’est bon. Un quelconque scénariste arrivera bien à reprendre la bande-annonce pour recoller les scènes que l’on y voit dans un certain ordre et ainsi faire un film. L’étape finale, parfaitement assumée, consiste à signaler au monde que votre film tient plus de la diarrhée pelliculaire que de la création, en adjoignant aléatoirement les mots « 3D » et « chasseur » dans le titre. Nous parlions des Trois Mousquetaires 3D et et Blanche-Neige et le Chasseur, mais ça marche aussi avec Abraham Lincoln chasseur de vampires, ou Resident Evil Afterlife 3D. Ce qui est un élément assez objectif, puisque par exemple, aucun film en 3D essayant d’être vaguement bien ne précise « 3D » dans son titre, ce n’est définitivement que l’apanage des bouses. »

« Ça me parait assez compliqué votre histoire. Vous pourriez donner un exemple ? » demande cette fois-ci le chef de la délégation britannique

« Je viens d’en donner moult, malandrin, mais ha ! Soit : par exemple, vous allez… disons qu’il pleut et que les braderies sont rangées. Ni une, ni deux, vous allez sur leboncoin.fr ou je ne sais quoi, vous tapez « jeu de société » ou « livre », et hop, il vous sort un truc. Du genre… on va dire que vous n’avez pas de bol et que vous aimez la difficulté : le premier lien qu’il vous sort est un exemplaire moisi de A la recherche du temps perdu, de Proust. »

« Personne ne serait assez con pour adapter ça. » grogne le pénultième intervenant

« Vous voulez vraiment que je vous parle de Ridley Scott ? Bon. Comme prévu, disais-je, vous allez chercher vos acteurs. Pote, membre de vos familles, type qui vous avait fait rigoler dans une quelconque autre bouse… vous prenez, disons, tiens : Taylor Kitsch. Depuis John Carter, je pense qu’il a du temps à tuer. Vous lui attribuez une quelconque copine (il en faut obligatoirement dans le film pour faire un passage avec des bisous), et vous faites une bande-annonce »

« Du genre ?« , ajoute quelqu’un dans la salle

Du genre bande-annonce. Suivez bien, je vais tenter de vous la mimer.

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Ecran noir. Un lourd tambour bat un rythme lent. Il battra un coup à chaque changement de plan. Bom.

Gros plan sur une femme vêtue façon début XXe siècle qui crie. Fondu au noir.

(Voix off du héros) « Les temps sont durs pour le peuple ». Bom

Gros plan sur des gens courant paniqués dans un champ, lâchant quelques coups d’arme à feu sur quelque chose d’invisible à leur poursuite. Fondu au noir.

(Voix off) « Aucun endroit n’est sûr en ce monde ». Bom

Un plan d’un quelconque bâtiment célèbre ravagé par une explosion.

(Voix off) « Mais cette fois, ils s’en sont pris à la mauvaise personne ». Bom

Une coquette demeure voit l’un de ses murs s’effondrer lorsqu’une quelconque forme indistincte s’y engouffre, saisissant une jolie jeune femme hurlante avant de s’enfuir. Quelqu’un hurle « Albertine ! ». Fondu au noir

(Voix off) « Je m’appelle John Proust (Marcel sonnait trop mal), et ils ont pris celle que j’aime ». Bom

Gros plan sur Taylor Kitsch en train de charger un revolver l’air grognon

Le tambour s’arrête et un son entêtant monte doucement, genre choeur en train de s’échauffer

Une grande-salle d’auberge, des types avec de sales gueules en train de manger, boire et cracher partout, se tournant vers la porte pour apercevoir la silhouette de Proust rentrer vêtu d’un blouson de cuir ayant plus sa place dans Final Fantasy que dans la France du début du XXe siècle. 4 types se lèvent d’une table et sont aussitôt abattus par de rapides coups de revolver de Proust. Cela fait, le héros s’approche du dernier homme terrorisé à la table, lui collant son arme sous le nez. « Qu’avez-vous fait d’elle ? Qu’avez-vous fait d’Albertine ? » ; le type en face de lui a un petite rire mi-amusé, mi-dément « Ahaha, tu ne retrouveras jamais celle que tu aimes, Proust. Ils l’ont emmenée là où même toi ne peut aller… le passé ! »

Le son entêtant arrive à son paroxysme, et un quelconque morceau de musique de d’jeun’z se lance avec force guitare électrique

Plan sur Taylor Kitsch dans sa cave, dessinant des plans de machine comme possédé. Un post-adolescent derrière lui apportant quantité d’affaires lui demande « Où partez vous Monsieur Proust que vous avez besoin de tout cela ? » et se retournant lentement, Taylor Kitsch lui répond « Le passé. »

Des scènes se succèdent avec des explosions, Taylor Kitsch faisant feu ou se battant à coups de poings contre une créature étrange

(Voix off du héros) « Ils s’appellent Sodome et Gomorrhe, ils ne sont pas humains et ils prennent ce qui leur appartient. Et ils pensent que nous leur appartenons »

Encore plus d’explosions, des bâtiments s’effondrant, Taylor Kitsch sautant au-dessus d’un mur de flammes, Albertine en train de pleurer

(Voix off) « Mais nous allons leur montrer qu’ils se trompent »

La musique continue, fusillades, explosions, encore plus de baston. Finalement, profitant de la musique se calmant quelques secondes, une scène dure plus d’un instant : on y voit un moustachu interpellant Kitsch, alors que celui-ci est couvert de plaies et de suie suite à ses combats. « Mais bon sang Proust, où étiez-vous ? » ; le héros se retourne lentement pour lâchersa nouvelle catch-phrase.

« Du côté de chez Swann », dit-il avec un sourire convenu

A nouveau, explosions, fusillades et scènes de Taylor Kitsch en train de courir se succèdent mais cette fois-ci bien plus vite que précédemment, le temps que la musique arrive à son paroxysme, et là, seulement, d’énormes lettres stylisée viennent se poser sur un fond couleur carnet usé

« Proust, chasseur de temps perdu – 3D« 

Après avoir donné le titre et la date de sortie, quelques secondes se passent, le volume de la musique baisse jusqu’à disparaître, et comme il se doit, il y a une mini-séquence post-bande-annonce. On y voit Taylor Kitsch détachant les liens d’Albertine dans un quelconque sous-sol humide, lorsque la bougresse lui lâche

« Et bien, vous n’avez pas perdu votre temps ! »

Sourire convenu et mouvement de sourcils

« Je déteste le temps perdu. »

Riff de guitare pour boucler le tout, et fin

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78% d’une bande-annonce lambda en une image

« Voilà. J’espère que vous avez bien tout saisi, chers membres de l’ONU, ceci ne visait qu’à vous donner, comme demandé, un exemple de l’horrible méthode d’extermination des neurones employée par les bouchers d’Hollywood. Je vous renouvelle donc ma demande : je souhaiterais que l’ONU vitrifie la zone par le feu nucléaire. C’est tout ce que j’avais à vous dire, je vous remercie et attends votre délibération qui, je n’en doute pas, viendra soutenir ma position et libérer le monde de pareille apocalypse intellectuelle. »

« N’empêche que je pense que vous exagérez. » intervient l’ambassadeur allemand en faisant la moue

« Très bien. Puisque c’est ainsi, vous avez gagné : faites-descendre le vidéoprojecteur.

Et bon visionnage. »

101 réponses à “Inspiré, expiré

  1. La bande-annonce me tue complètement. Je pense que je vais me la regarder encore 5 ou 6 fois avant de sombrer définitivement dans la folie.

    Ah, bravo pour le « Proust, chasseur de temps perdu en 3D », cette trouvaille et la bande-annonce proposée devraient au moins vous valoir un prix Nobel.

  2. Tiens, Van Helsing a fait des petits^^
    Excellente prose Camarade O.C., et sale temps pour les Muses, en effet…

    • Van Helsing n’est pas l’adaptation d’un conte, mais d’un comics dont il respecte très bien l’atmosphère.

      • Ce que veut dire L’air de rien c’est le film « Van Helsing » s’est trouvé un petit clone…

        Par contre, ledit film n’est pas l’adaptation d’un comics. C’est un scénario original (ça fait mal de dire « original » dans ce cas) qui se veut être un hommage aux vieux films de la Universal et qui détourne… prostitue au passage l’un des personnages phares de Bram Stoker.

  3. Je… Non mais… Bon, d’accord. Je crois que le monde est en train de sombrer définitivement (certes, je suis longue à la détente, mais on ne pouvait m’empêcher de conserver un peu d’espoir).

    Faites gaffe avec cette idée de « Proust, chasseur de temps perdu ». Ils en seraient capables -surtout que vous leur mâchez le travail.

  4. Monsieur, je vous applaudis.

    Et je me permet d’ajouter que certains ne font finalement que des sortes de fanfictions à grandeur cinématographique. Et je n’aime pas les fanctions.

    • Moi aussi, je pensais ça, et puis, en y réfléchissant un peu et en tombant sur certains exemples, je me suis rendu compte que ce qui est nul, c’est pas tellement le concept (Qui existait déjà dans la grèce antique, les tragédies de Sophocle, c’est jamais que des fanfic d’Homère), c’est juste la loi de Sturgeon qui fait que tant de romans, tant de fanfiction, tant de sites internet sont pourris.

      Typhon

      • Mon cher Typhon,

        J’ai lu l’article, et j’étais prêt à parier que je trouverai en dessous un de tes commentaire signalant que tout n’est jamais que reprise, la question étant uniquement de savoir si la manière de le faire est nouvelle ou non.

        Bon, c’était pas exactement ça, mais je n’étais pas loin.

      • This. Le pire je crois se situant dans les sites de fanfics basés sur des mangas, la moyenne d’âge ne dépasse pas 25 ans (je n’ai rien contre les djeunz, j’en suis un, mais ça veut juste dire que tant au point de vue grammatical qu’orthographique, c’est pas encore ça) et ils s’embarquent dans des délires qui sont au-delà de toute logique. Déjà que les mangas de base ne sont pas des monuments littéraires…

        En revanche, du côté de Tolkien ou de Lovecraft, il y a du correct, voire du très bon.

  5. là je pense qu’il est définitivement temps que j’inclue dans mes critères discriminants en matière amicale la possession d’un quelconque abonnement fidélisant dédié à un lieu nommé cinéma.

    (ce qui, réflexion faite, ne changera strictement rien à ma vie, mon meilleur ami étant un chien….animal ignorant tout de cet art déconcertant de stupidité grâce aux humains qui lui en ont interdit l’entrée, probablement sans savoir ce qu’ils lui épargnaient ce faisant car les humains ne font jamais le bien que par accident, c’est notoire)
    (mais j’aime quand même les films de zombies, allez savoir pourquoi, hein)

  6. Oh ! OC !
    « quelques notes qu’il a jetéES sur un papier »…
    Encore bravo, comme toujours, drôle et bien écrit !

  7. A la fin de la première bande-annonce fictive, je me suis précipité sur mon meilleur ami (Google) pour taper « Proust chasseur temps perdu », n’osant pas en croire mes yeux.

    Intense soulagement en ne voyant aucun lien menant vers une quelconque « œuvre » du 7ème art.

    Puis j’ai cliqué sur le lien.

    (PS: je réagi aussi parce que pour une fois, j’ai trouvé le début un peu longuet et confus. Vous n’en avez probablement cure, et vous faites bien)

    • Je suis d’accord… le début de l’article m’avais laissée dubitative, la fausse BA m’a quand même fait sourire, mais une fois que j’ai vu la vraie BA, j’ai compris toute la vérité de l’article…

      Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens

  8. Petite correction : ce n’est pas du laurier mais de l’olivier sur le drapeau de l’ONU. Les vexillologues auront corrigé.

  9. Cher Odieux,

    ainsi qu’il fut dit aux Hommes du Premier Age en des temps de désespoir et de grand péril : vous n’êtes pas seul.

    Si vis pacem, foutez leur sur la gueule. Amen.

  10. Le plus triste c’est que « Proust, Chasseur de temps perdu – 3D », ça fait moins ridicule que « Abraham Lincoln, Chasseur de vampires – La guerre secrète du président ». Ou quand la réalité dépasse la caricature…

    Sinon sur la bande annonce de Hansel et Gretel… Le passage « hommage » à Matrix, vous croyez que Tarantino va leur fait un procès pour ça ? Non parce que le cinéma hommage c’est quand même sa création. A moins que ce ne soit un hommage à lui…

    Pour finir Sieur OC, un immense merci pour ce blog. Avez-vous pensé à vous faire rémunérer par la sécurité sociale ? Vous devriez sérieusement penser à vous pencher sur les modalités.

    • Non non, j’avais bien compris. Juste une petite blague au sujet des Wachowski, dont les films sont un hommage perpétuel à l’intelligence (ils savent que ça existe et ils essayent de faire pareil).

      Et ce n’est pas gentil de suggérer que Tarantino a pu créer quoi que ce soit ;)

      • Euh, les films des Wachowski, hommage perpétuel à l’intelligence ?…
        Ouais, on va sans doute dire ça comme ça…

  11. Monsieur connaaaard! Pourquoi y’a le œil de «  »vrais-con » dans Hansel et Gretel? Pourquoi la madame elle porte une tenue moulante dans la fin du moyens ages? Et surtout, pourquoi je suis sur le point de faire un crise d’épilepsie en écoutant la musique?

  12. Excellente bande-annonce, monsieur Connard, on se l’imagine très, … trop bien sur grand écran.
    Et c’est effarant comme « Hansel et Gretel » est proprement affligeant, bourré de répliques minables, de clichés usagés et de bastons à bon compte, je vous l’accorde.
    Ceci dit, maintenant que tous les lecteurs de ce blog sont totalement convaincus de la nullité des blockblusters actuels, vous ne voudriez pas exercer vos talents de critiques dans d’autres domaines ? Je suis certaine que vous trouverez assez de ridicule ailleurs et que vous vous ferez un malin plaisir de l’étaler sur ce blog.
    En espérant vous relire rapidement, je vous adresse, etc etc etc

    • En effet. Rien qu’en politique (un exemple parmi tant d’autres) il y a bien moyen de se fendre la gueule… Sans faire la lèche-cul je suis sûre que vos commentaires sur la chose seront tout aussi pertinents que ce que vous écrivez sur Hollywood la machine à daubes.
      En ce qui concerne Abraham Lincoln le « chasseur de vampires » j’étais restée choquée et dubitative la première fois que mes yeux se sont posés par accident sur l’affiche. Je pensais sérieusement pas qu’on pouvait aller aussi loin dans la bouffonnerie. Et apparemment ça rapporte des thunes, c’est ça le pire dans l’histoire.
      M’étonnerait pas qu’on massacre bientôt ce qui nous reste de plus noble dans notre société décadente. A commencer par la littérature (la vraie, je parle pas des clowns du style Beigbeder/Meyer/mettez-y ce que vous voulez)

    • Excellent livres, excellent film et excellente bande-annonce. Il est seulement triste que les règles énoncées soient avérées…

  13. Permettez-moi cher O.C d’écrire le scénario de cette bou… pardon, merveilleuse idée qu’est « Proust, à la recherche du temps perdu – 3D », comprenez, je suis étudiante, et je me dois de financer tout cela.

    Excellent article en passant.

  14. C’est tellement vrai ! Rien que la description générique des bande-annonces, ah ah ah ! Il n’y aurait pas une explosion sur l’affiche de « Proust, chasseur de temps perdu – 3D », des fois ?
    “Et bien, vous n’avez pas perdu votre temps !” — j’en ris encore :-D

  15. Et à coté de ça « Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires » … Enfin Celui là a le mérite de ne pas s’attaquer à une pièce culturelle …

  16. C’est la mode des chasseurs : Blanche-Neige, Abraham Lincoln, Hansel et Gretel. Quel est le prochain ?
    Sinon voici ma vraie question : y a-t-il signe plus évident de la décadence de cette civilisation ?

    • Il y a moyen de recycler Hansel et Gretel chasseurs de sorcières. Même absence de scénario, il est possible de faire tout pareil, il faut juste tourner à nouveau les scènes avec les gentils et les méchants :
      Le petit poucet : tueur d’ogre ! 3D
      Encore qu’avec l’image de synthèse, on devrait pouvoir faire sans acteurs.

  17. « Proust, chasseur de madeleines volantes » auraient pu se tenir aussi.
    Je me régale de la mise en scène de vos idées cher OC, j’espère pouvoir lire un de ces 4 matins avec mon café au lait votre regard sans concession sur les films français, qui à l’instar des blockbusters, répondent aussi et de plus en plus à des constantes desagréables à base de naïveté et de bons sentiments de vie mixée à de la pseudo normalité.. j’aimerais vous voir changer de ligne de mire.
    Merci

  18. Je…
    En lisant cette bande annonce, j’ai pensé « moui, bon, l’odieux s’ennuyait et il a décidé de pasticher ces vilains navets, il est pas très en forme ».

    Puis j’ai réalisé qu’un lien était dissimulé en dessous.
    Je…
    Comment ces images pourront jamais fuir mes souvenirs ?
    Je ne peux pas me résoudre à y croire, mais avril est bien loin pour que ce soit une nouvelle blague d’IGN.

    Tant de tristesse…

    • Mais, en fait, je viens de chercher un peu sur les internets :
      Il semblerait qu’il ne s’agisse PAS d’une parodie, ni d’une blague.
      Je dois avoir mal lu.

  19. Tant qu’on y est, même l’idée de faire de Hansel & Gretel des chasseurs de créatures maléfiques n’est pas neuve.
    Le scénariste Bill Willingham, dans son excellentissime série « Fables », a fait du personnage de Hansel un chasseur de sorcières fanatique. Fanatique au point de haïr sa propre soeur, laquelle refuse de le suivre dans sa croisade meurtrière…

  20. Hahaha énorme, Gretel qui défonce des sorcières avec une arbalète automatique (en 3D). Les scénaristes à hollywood sont passés la drogue dure, on dirait :D

  21. En voyant cette bande annonce, j’ai eu l’impérieuse envie de me suicider…, et d’emmener un paquet de monde avec moi.

  22. Que voulez vous, les temps sont à la figure de l’expert. Admiré, recherché, désiré, tout le monde veut être un, et surtout paraître expert. On a des jeux TV (cf multiplications des « Mastertrucs », « un truc presque parfaits » et autres émissions se basant sur la notation des candidats), les séries TV, les pubs TV carburent à ce désir du public (combien utilisent la ritournelle « si vous utilisez notre produit qui est fait pour les « experts », vous en aurez l’air d’un »), toute l’idéologie geek/mi-geek de la collection, des gadgets technologiques, de la connaissance exhaustive d’un sujet etc etc. Non que l’expert soit une nouveauté, ni même un terme péjoratif, mais force est de constater que sa place a explosé dans l’imaginaire collectif. Le corollaire de cette mode est bien évidemment la figure de l’expert au cinéma (qui est une industrie objectivement capitaliste, c’est à dire axée sur le profit). Depuis Drive et son expert-chauffeur (mais quasi-autiste), on a eu des tas, et le dernier en date, celui qui allie à la fois l’action et l’expert donc (tous deux très demandés, n’oublions pas la loi de l’offre et de la demande), c’est bien le chasseur.

    PS : le « Monopoly » de R.Scott a été annoncé en 2009, mais ça n’a pas l’air d’être sa priorité avant quelques années, je pense qu’il a compris que ce serait ridicule.

  23. Pour ma part, le concept du recyclage d’idées pour faire du blockbuster ne me dérange pas en lui-même. Après tout, ce genre de produits a comme but, pour les spectateurs : de se divertir, pour les producteurs : faire de la thune. On n’en attend pas grand chose à la base. Le problème, à mon sens, ne vient pas forcément du manque d’idées originales à la base de ces projets, mais bien du résultat. C’est presque systématiquement moisi, avec un scénario qui ne tient pas la route notamment.
    Avec un peu d’audace, d’imagination, de bons scénaristes, il est pourtant, théoriquement, possible de faire quelque chose d’intéressant avec une idée ridicule ou usée (oui, bon,ok, pour Transfomers ou Battleship, ça me semble un chouilla compliqué). Dès lors, peu importe si l’idée de base manque d’originalité, voire est moisie, si dernière on arrive à faire un film potable.
    Exemple : le premier Pirates des Caraïbes avait pour point de départ… une attraction des parcs Disney (dans le genre idée à la con, ça se pose là quand même), mais le résultat s’est avéré plutôt sympathique et distrayant (c’est pas un chef d’oeuvre, évidemment, mais ça se laisse regarder), malgré la présence d’Orlando Bloom. Les suites partent dans tous les sens, basent tout sur les effets spéciaux et sont à ch…, par contre. Ce qui démontre d’ailleurs la tendance à Hollywood, où l’on préfère mettre la thune dans les effets spéciaux (syndrome Avatar : « ok, l’idée n’est pas très originale et mal développée, mais reconnais quand même que, visuellement, c’est super beau et donc que le film est bon » x_x).
    Prenons Abraham Lincoln, pour autre exemple. Le pitch de base est ridicule, soit. Mais justement, je suis sûre que ça aurait pu faire un film parodique et très fun, si on avait utilisé le second degré (sans casser trois pattes à un canard, certes, mais là n’est pas le but). Mais non, ça se prend au sérieux alors que c’est juste ridicule et bancal.
    Je ne dis pas qu’un blockbuster doit être intelligent (soyons réalistes), mais pouvoir regarder un film distrayant et pas trop con quand on a envie de se changer les idées, est-ce vraiment trop demander ? Il semblerait que oui.
    Ce que l’on pourra aisément confirmer dans les mois à venir avec, outre ceux déjà cités par OC, Judge Dredd 3D, GI Joe Conspiration, Man of Steel, Iron Man 3, Hunger Games 2, X-Men: Days of Future Past, The Wolverine, Godzilla (le remake de la version américaine avec Jean Reno, ça fait envie), Star Trek 2, etc. ça donne envie, non ?

  24. « Mais monsieur Proust, où étiez-vous ?
    – Du coté de chez Swann… »
    Oh oui, j’imagine tellement ça dans un des films « adaptations » de 2012 :D

  25. Hansel et Gretel chasseurs de sorcières… ah oui la quand même, j’avoue c’est violent. Lorsque l’on avait touché à la petite sirène dans Splash, on va dire que c’était frais et mignon à l’époque, je crains de voir ce que l’on en ferait aujourd’hui (la vengeance de la p’tite sirène avec une queue lance écailles peut être… copyright (c) on sait jamais :p ). Ce doit être le phénomène de mode du moment que de vouloir tout réadapter (alors que l’original est pourtant bien mieux).

    Quant à Lady Plagiat… heu Gaga, elle a tout piqué, sachez le les jeunes !
    ^^

    • Évidemment qu’elle a tout piqué ! De Bowie à Madonna, en passant par Christina Aguilera, sûrement des films de SF, plus des postures suggestives et des signes pour déchaîner les passions (« en fait c’est un mec »; « c’est une Illuminati »…)

      Et elle fait sa sauce avec ça. On aime ou on aime pas.

      • Tu as oublié Annie Cordy aussi… regarde ses costumes de scène à l’époque de chaud cacao (avec sa tasse géante sur la tête) c’était très avant gardiste finalement…

    • J’ai également pensé à La Petite Sirène. Mais, elle deviendrait méchante et se vengerait sur les pécheurs, elle se déguiserait pour aller à la rencontre d’activistes, … J’imagine la scène ou elle crée un tourbillon et où moult bateaux explosent. Des scènes de flashbacks où on voit comment elle est tombée du côté obscur, dont celle dans laquelle on découvre un homme en train de déguster son meilleur ami, le homard Sébastien.

      En tout cas, ce blog et les commentaires de ce blog vont bientôt servir à créer de nouveaux blockbusters, vu le nombre d’idées de bouses qu’on y retrouve.

      Lady Gaga a clairement tout piqué, à partir même de son nom. Si vous pouviez garder un peu de napalm pour elle, vous seriez un chou, merci.

      • Tatata… Sébastien est un crabe, pas un homard.
        Bon, Hansel et Gretel ont grandi et veulent se venger des méchantes sorcières, pourquoi pas… Mais pourquoi les faire massacrer de la sorcière à l’arbalète automatique en tenue moulante (Hansel et surtout Gretel, hein, pas l’arbalète)????
        J’ai mal aux yeux…..

  26. Il fait faire cette bande-annonce de l’adaptation de Proust, Odieux. D’urgence^^.

    Remarquez ce phénomène n’est pas bien nouveau, les films d’exploitation des années 80 nous sortaient bien des trucs du style « Bruce Lee contre les zombies » ou des mélanges improbables entre un univers à la Mad Max, avec un Rambo, et des aliens… Maintenant ça recommence, mais avec des jeux de société et des classiques de la littérature.

    Comme quoi, y’a pas que Muse qui nous « rappelle les années 80″…

  27. I love Odieux
    C’est tellement pathétique de voir que tout cela se vérifie.
    Faite attention quand même : ces exterminateurs de neurones pourraient vous envoyer des ninjas !

  28. Excellentissime.
    Très très bien trouvé et comme beaucoup de lecteurs, j’ai moi-même eu peur de trouver en fin d’article un lien de projet…oui, je suis naïf.

    A tous les lecteurs qui se demandent encore comment on peut faire des navets à si gros budgets, ne cherchez plus, c’est totalement volontaire. La structure de telles scénario est comme une marchandise culturelle, c’est un être hybride au contenu changeant mais à la forme identique. Et si ça reste toujours aussi merdique, c’est précisément parce que c’est l’effet recherché, et que c’est cette conséquence qui nous apparaît en tant que nous sommes « en dehors » de la cible visée. Une sorte d’effet tunnel cinématographique assez intéressant.

    Et puis beaucoup de second degré à mon sens, beaucoup d’auto-dérision de la part de scénaristes au fait de leurs productions. D’où le délire récent qui, à mon sens, manifeste un élan plus sain que le précédent, qui lui se voulait sérieux…

  29. Tres bon billet, comme toujours. Par contre, je suis extremement decue d’apprendre que Proust chasseur de temps perdu etait un fake. J’aurais meme achete des billets en prevente pour aller le voir.

    M. Connard, quand vous aurez fini la redaction de votre roman « Hollande chasseur de Loup-garoup », je vous supplie de vous atteler a la realisation de ce futur chef d’oeuvre du 7eme art.

    Bien a vous.

  30. Tout comme barbibule, j’ai été extrêmement déçue en ne découvrant pas la bande annonce de « Proust, chasseur de temps perdu – 3D ». Il y a un énorme d’adaptation ^_^ Enfin bon, je sais pas pourquoi, mais j’imagine qu’ils trouveront bien un moyen de sortir ce film un jour ! Les mayas n’avaient pas tort, la fin du monde est vraiment proche…

  31. Je suis sûr qu’en ce moment à Hollywood, des « scénaristes » planchent sur une nouvelle adaptation d’un quelconque conte.
    Je parie sur « Les 3 Petits Cochons 3D » où trois frères se voient transformés en cochons par une malédiction s’abbatant sur leur village natal, ils fuient le massacre perpétré ensuite par une bande de méchants quelconques et décides de reconstruire un village au calme.
    Donc les trois frangins se construisent leur maison, l’un en paille, l’autre en bois, et le dernier en brique car lui a réussi a sauver sa fiancée donc il est normal qu’il la protège.
    Malheureusement, les voilà assaillis par un loup…garou ! Une bataille s’engage et dans son dernier souffle le loup-garou avoue aux braves petits cochons guerriers, qu’il est à la solde de la sorcière enthropophage, appelons-la Circé à tout hasard, à l’origine de leur méthamorphose.
    Les cochons s’arment alors avec des fusils, minis arbalètes et autres armes super sofistiquée steampunk pour défaire la sorcière.
    Cette dernière morte après uns sécence de combat avec art martieaux et explosions, les cochons et leurs compatriotes survivants dans le garde-manger de la sorcière retrouvent leur forme humaine et tout le monde est heureux, dans la joie et l’allégresse on organise le mariage de Naf-naf avec sa fiancée Piggy.
    Fin+ générique.

    • L’acteur principal sera celui de Babe. Pour plus de tragique, faire qu’un des personnages se suicide après s’être fait mâchouiller par le loup-garou (un(e) ami(e) d’enfance/frère du héros qui « ne veut pas finir à la solde de la sorcière »). Rajouter une séquence pendant laquelle le héros fermera les yeux du cadavre encore chaud. Maintenant, il y a une ouverture pour glisser une scène où le petit cochon sera saisi d’une frénésie vengeresse sur fond de Hans Zimmer avec cors et force percussions.

  32. Ce qui m’attriste après les rires et le plaisir à lire, c’est ce sentiment profond que nous sommes majoritairement d’accord sur notre manière de voir les choses (que ce soit pour le cinoche ou les sujets de société)…… mais qu’on est tous incapable (« on « très inclusif) de faire réellement et concrètement que que ce soit pour changer les choses……
    Enfin, je dis ça…… pouf pouf pouf

    • Je partage complètement ce point de vue, et je l’étendrais à de nombreux autres phénomènes de sociétés. Ce que tu dis met en évidence les limites de ce blog : au delà de la dimension défoulatoire et souvent jouissive de l’écriture de monsieur C, comment dépasser le simple constat?

  33. Ouf ! J’avoue que vous m’avez bien fait peut Monsieur Odieux. J’y croyais vraiment au coup de Jack Proust Chasseur de temps perdu.

    Parce que Hansel et Greitel, chasseur de sorcière, c’est assez mainstream une fois qu’on a survécu à l’adaptation de Jacques et le haricot magique, devenu « Jack le chasseur de géant » comme il se doit (http://www.youtube.com/watch?v=1opzWmr8NSU).

    Cela dit, je m’engage à en parler dans ma sous-commission de l’ONU-Femme. On cherchait justement des idées pour construire un film sur la cause féminine. Après « Sex and the city 3 » et « Martine Housewife 3D », on va peut-être se pencher sur l’adaptation de « Cendrillon, chasseuse de chaussures Guchi ». Un merveilleux conte populaire adapté aux réalités d’aujourd’hui.

  34. Une petite correction : « des notes qu’il a jeté[es] sur un papier ». Je ne pense pas vous apprendre que les notes sont ici COD et que le verbe s’accorde donc en genre et en nombre avec.

  35. Cher OC, si vous ne connaissez pas déjà, vous gagneriez à vous balader sur un site de str… de partage bisounouristique de fichiers vidéo, pour visionner la série « once upon a time ». Une réelle idée intelligente de départ, même si elle est gâchée par un traitement mi-tea-partesque (la loi s’efface devant le contrat) mi-pétainiste (travail famille patrie) du sujet.

    DEMI-SPOIL: mention spéciale pour l’inventivité de l’explication du petit chaperon rouge.

  36. Au vu du titre de la vidéo, je me suis dit « nan, ils ont pas osé ? » ………..si(c). Et là où « l’hommage » confine au sublime, c’est que même la bande annonce n’est qu’un savant mélange de Star Wars, Matrix et Hunger Games & co.
    Bon, j’ai un pote qui est dans le ciné, je vais lui parler de ce projet proustien !

  37. Faut-il pleurer de l’affligeante médiocrité des productions cinématographique…. ou bien faut-il pleurer sur le fait qu’il y ait un public ultra majoritaire pour jouir de ce « rien intersidéral »?
    Produire de la bouse est-il un crime quand il y a suffisamment de monde pour dire que c’est de la truffe, et suffisamment de monde pour rentabiliser l’entreprise?

    Ce blog me fait rire, il me renvoit à une grille de lecture de ce qui m’entoure, dans laquelle je me reconnais….

    Mais ce blog me rend triste aussi, car il me rappelle que je vis dans un monde que j’abhorre sous bien des aspects. Il me rappelle combien nous sommes prompts à parler, à écrire, mais si absents lorsqu’il s’agit de faire…..

    Il y a une 15aine d’années (arrf j’étais jeune comme notre hôte), lorsque je m’essayais à écrire des textes du même type (j’ai bien fait de ne pas continuer, je n’ai pas le talent d’OC), je me suis retrouvé face à ces question:
    « qu’est-ce que je fais de concret pour changer ce qui ne me plait pas? Est-ce qu’écrire, dénoncer, se moquer, suffit à faire bouger les choses? Ne suis-je pas plutôt en train de me planquer plutôt que de descendre dans la rue pour véritablement taper du poing sur le monde? »

    Enfin, je dis tout ça, je ne dis rien.
    Ca fait rire (c’est essentiel), et le fond (posé par ce post) sera oublié dans une heure…. on a tellement d’autres futilités à penser…..
    Pffff, dis l’odieux connard, tu pourrais pas écrire un truc qui me file pas le bourdon quand j’y pense à deux fois????? ;-)

  38. Proust, vous voulez dire l’auteur du Seigneur des Anneaux ?
    Extrait du « Poisson mort » numéro 28, p. 10, en ligne ici :
    http://quatramaran.ens.fr/~pmort/
     » La recherche [du temps perdu] se conclut, comme chacun sait, par une décision du narrateur : il sera écrivain. L’oeuvre entière n’est donc qu’une préface, mais à quoi ? A la RTP elle-même ? Pas du tout, a-t-on appris, mais au Seigneur des Anneaux »

  39. Moi qui pensais avoir droit à qques critiques savamment (et sévèrement) affûtées sur ce qu’il se passe ds le monde, la Syrie par exemple… Nenni ma foi ! C’est la rentrée : le spoil nouveau est arrivé :)

  40. Les suites de « Proust—chasseur de temps perdu » sont déjà à préparer pour obtenir la mythique trilogie: « Le Gouffre du Temps » et « Le Gouffre d’Argent ». Moult sous-titres seraient possibles, mais j’ai une préférence pour celui-ci: ce que l’on perd, on ne le rattrape pas (tickets non remboursables).

    On ne trouve pas seulement les scénarios de demain dans les brocantes d’aujourd’hui qui amoncellent ce qui était déjà périmé hier: on trouve les décors, costumes et cascades qui iront avec. Vide-grenier: brûlez maintenant ce que vous vouliez déjà voir disparaître avant.

  41. Si l’on veut se prouver qu’il est possible de créer une comédie musicale (à chier, mais existe-t-il un autre genre de comédie musicale ?) sur n’importe quel sujet :

    J’ai peur pour notre pays, Saint Odieux, priez pour nous !

  42. L’analyse de la bande annonce m’a extrêmement plu. Ca fait un moment que je me dis « mais … c’est moi ou toutes les bandes annonces de block buster se ressemblent affreusement ? »
    J’avoue que votre petite expérience m’a donné envie. Je m’y suis donc mis, en choisissant un conte parmi plusieurs, qui m’a paru pas évident. Mais au final, ça fonctionne bien. Je vous laisse essayer de découvrir le conte en question ^^.

    Ecran noir, battement de tambour (bom).

    Voix off : une ombre s’est abattue sur la campagne.

    Vue sur un paysage rural, façon 19e siècle. C’est le crépuscule, la lumière diminue jusqu’à l’obscurité. Fondu noir.

    Voix off : il nous chasse. (bom)

    Dans la forêt de nuit. Un cheval anthropomorphisé, habillé en notable, court maladroitement, l’air terrorisé.

    Ecran noir, (bom).
    Voix off : un à un, il nous dévore.

    Dans un champ, toujours de nuit, une oie (anthropomorphisé aussi, tous les animaux le seront donc j’arrête de le préciser), habillée en fermière du 19e, hurle, coincée contre une barrière de bois.

    Ecran noir, (bom).
    Voix off : même les plus valeureux d’entre eux ne peuvent l’arrêter

    Forêt de nuit de nouveau. Un chien de chasse habillé en chasseur, fusil en main. Il braque le fusil vers la caméra. Celle ci se rapproche rapidement, proche du sol, façon animal à l’affut. Le chien reste à sa place, le visage déterminé.
    Au moment où la caméra va entrer en collision avec lui, écran noir. Coup de fusil. Hurlement … Silence, puis gémissement.

    Voix off : mais cette fois …

    Une scène de jour. Gros plan sur la roue arrière d’une moto. La caméra monte doucement, montrant le dos du personnage, habillé façon baroudeur. A un moment, la caméra révèle l’arrière plan : dans un champ, une maison en foin en train de brûler.

    Voix off : il s’en est pris à une vraie tête de cochon.

    Changement de plan : gros plan sur une tête de cochon, on voit les mêmes vêtements que ceux du motard. Le regard du cochon est d’acier, façon colère contenue mais bouillonante.

    Voix off : mon nom est Loulou. Tu as dévoré mes frères. Prépare toi à mourir …

    Ecran noir, riff de guitare.

    Nouvelle scène : sur une petite route dans un champ, la moto avance. La caméra s’élève, on voit que le chemin rejoint un chateau fort.

    Début musique rock pour jeunes, avec force riff de guitares et batteries.

    Changement de décor : on est dans une pièce éclairée par un feu de cheminée, les murs sont de pierre. On voit le cochon motard, et un âne habillé en mécanicien.

    L’âne : tu ne peux pas l’affronter, il est trop fort pour toi.
    Le cochon : méfie toi … Dans le cochon, tout est bon. Et moi, je suis le meilleur.

    Les vues s’enchaînent.
    Une grange explose ; le cochon en sort en trombe, sur sa moto, en faisant une roue arrière.
    On voit le cochon dans une forêt sombre, maniant un énorme marteau. Il le fait tournoyer, puis finit par en asséner un grand coup dans la gueule d’une créature qui ressemble à un loup.
    On voit un troupeau de moutons (antropomorphisé aussi) en train de courir dans un village au crépuscule, terrorisés. Puis juste derrière, une meute de créatures ressemblant à celles ci dessus.
    Gros plan sur un petit agneau qui court ; un loup va le rattraper, et juste quand il va y arriver, il est percuté par une moto.
    Nouveau plan, on voit l’âne mécanicien en train d’armer un fusil à pompe, dans le bruit bien caractéristique.
    « Plus question d’aller à l’abattoir. Maintenant, c’est la guerre. »
    Vue de profil, le cochon en train de sauter, un uzi dans chaque patte, avec une explosion en arrière plan.
    Vue du chateau du cochon, cerné par la meute de loups. Un des loups s’avance, le cochon est en haut des remparts.
    Le loup, en plongée (il a les yeux rouges et le poil noir, pour bien montrer que c’est le méchant) : « Tu seras bien obligé de sortir, tôt ou tard, pour cueillir des navets ! »
    Le cochon, toujours en haut des remparts, en contre plongée : « Avale déjà ça ! » et lance une grenade. Explosion.
    Le cochon, en train de haranguer une foule d’animaux.
    « Mes amis de la basse cour, il est temps … »
    Nouvelle vue. Dans une plaine sous la pluie, les animaux en train de courir, différentes armes à la main.
    « Que la proie … »
    Dans la même plaine, de l’autre coté, une horde de loups charge également.
    « Devienne le chasseur ! » (hurlement façon « je suis colère ! »)
    Les deux hordes vont se percuter ! Musique au paroxysme !

    Ecran noir, la musique s’arrête.

    A l’écran, en lettres stylisées « Le cochon chasseur de loups – 3D ».

    Puis scène silencieuse. L’âne et le cochon sont sous un arbre, en train de cueillir des pommes.
    Le loup arrive. « Je savais que je finirai par vous croquer ».
    Le cochon prend une pomme, charge un lance roquette avec, vise le loup, et ajoute « Essaie les fruits : c’est bon pour la santé. »
    Il tire, face à la caméra. La pomme fonce vers l’écran, explosion, écran noir.

    • Je vous donne l’argent pour la réalisation de la bande annonce quand vous voulez ! Surtout si Nicolas Cage double le Cochon-Chasseur !

  43. Dans les années 90, John McTiernam et Arnold Schwarzenegger se moquaient des personnages qu’ils mettaient eux-même en scène. La bande annonce de Hamlet dans l’excellent « last action hero » est un modèle du genre.

  44. D’ailleurs, OC, votre bande-annonce fictive me fait penser aux fausses bandes-annonces des Inconnus (Les Mizéroïdes, les liaisons vachement dangereuses, Jesus II le retour…)

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  46. Moi j’ai bien aimé Hansel & Gretel: Witch Hunters.
    C’était bien décalé. Avec des bons gros anachronisme. Finalement même si ça s’appelle Hansel & Gretel, tout ce qui es trié de l’œuvre c’est leurs noms, le fait qu’il soit abandonné dans une forée enfant et le fait qu’il rencontre une sorcière dans une maison en sucreries. Tous le reste a été complètement inventé. Du coup c’est plutôt original.

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